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Là-haut dans la forêt - dans le cadre de l’exposition «Open Space» à la Cité des Arts de la Réunion, commissariat Clément Striano, avec le soutien du Crédit Agricole de la Réunion, Somatrans, SLOI et Constellation
« Là-haut dans la forêt » s’inspire des pratiques du pic-nique réunionnais, indissociable aux notions de déplacement et de contemplation. C’est dann gran matin au lever du soleil, que la longue route est entamée dans le but d’atteindre le kiosque ou l’espace du pic-nique. En effet, la majorité de ces espaces se trouvent dans les hauteurs de l’île, sur la route d’un site emblématique ou dans une forêt. Le point de vue atteint, un paysage onirique se met en place, entre les teintes du ciel au bardzour et le brouillard s’installant l’après-midi.
La proposition prend la forme d’une table à manger convoquant des pratiques familières pour l’ensemble de la population réunionnaise, tel que la contemplation du paysage pendant le repas ou l’usage de la sézi pour manger au sol. Le projet renouvelle alors l’idée du repas créole et questionne le mobilier standardisé aujourd’hui imposé à certaines régions. La table et la chaise tel que nous les concevons aujourd’hui, héritées de l’occident, semblent en effet ne pas correspondre à d’autres pratiques de l’assise et du repas existantes dans des territoires insulaires, par exemple.
* Ensemble de huit assises tressées en chocas 30x30cm. (Tressage de chocas Association des Petits Métiers, Entre-Deux, Réunion).
* Table en bois de movingui peint, ornementé de tresses de chocas, 160x250cm, h: 30cm Artisans : David Sedina (menuiserie), Association des Petits Métiers (tressage de chocas).
* Table en bois de movingui peint, ornementé de tresses de chocas, 160x250cm, h: 30cm Artisans : David Sedina (menuiserie), Association des Petits Métiers (tressage de chocas).
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Véli, l’heure où les chants se lèvent - Projet de diplôme à l’École Boulle (2022).
Le projet « Véli, l’heure où les chants se lèvent » explore la condition immatérielle, poétique et discontinue de la culture des territoires créolophones de l’océan Indien, et plus particulièrement de l’île de la Réunion. L’aspect oral de cette culture est notamment ici questionnée comme un facteur fragilisant dans sa transmission, où le design apparaît quand à lui comme un moyen d’expression, de renouvellement et enfin de matérialisation de cette poésie indiaocéanique. Il ne s’agit pas de remplacer la parole, mais de la soutenir, de lui donner un support, voir même de la déclencher.
Le dispositif est constitué d’un ensemble d’objets, les Sézi et les Baba, mettant en place un espace dédié à l’oralité. Ces derniers sont créés au moyen d’une constellation d’inspirations orales, venue des fonds traditionnels (légendes parfois réécrites), modernes (ségas populaires) ou contemporains (fonnkèr - poésie de poéte•sses contemporain•es).
* Scénario d’usage pour l’objet «Baba»
* Vue d’ensemble des maquettes du projet (Baba : bois tourné, découpe laser ; Sézi feutrine, moquette, diverses tresses végétales).
* «Sézi»
(maquette : feutrine et moquette + diverses tresses végétales)
* «Baba»
(maquette : bois tourné et découpe laser, peinture aérosol)
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Archipel de béton – Résidence dans le cadre du programme Transat des Ateliers Médicis (Août - Octobre 2023), avec la Maison de Rodolphe du Foyer Notre Dame des Sans-abri, Lyon.
Le projet « Archipel de béton » formule le vœu de restituer aux territoires urbains et périurbains leurs identités multiples contemporaines, façonnées par les diasporas qui les composent. En tant que réunionnaise, issue d’un territoire insulaire créolisé par des diasporas historiques, Ambre Maillot souhaite penser la ville comme une archipel d’identités et de cultures.
C’est durant sa résidence à la Maison Rodolphe, dans le cadre du programme Transat des Ateliers Médicis, que la designer a pu mener cette recherche collective et narrative. Elle rencontre notamment les passagers qui, au moyen de quelques chaises en plastique blanchies par le soleil, finissent par raconter le pays quitté, rêvé ou regretté. La parole se transformant peu à peu en formes, en couleurs et en matière, c’est au travers du béton que ces histoires trouvent finalement refuge. Ce matériau, dont l’omniprésence est particulièrement subie par cette tranche de la population, est utilisé dans le but de renverser un schéma. En effet, plutôt que de l’utiliser par contrainte, il est question ici de faire par choix. Et c’est finalement entre formes et couleurs qu’une expérimentation est faite à partir de ce matériau dont le potentiel sensible et plastique peut se révéler.
L’objet final, une assise collective en béton, mêle les symboles narratifs des passagers à une forme de soin par la parole. En effet, ce dernier veut créer un espace de partage et d’échange, prenant sens pour les personnes ayant participées à sa création.
* Dessin de concept (numérique).
* Vue partielle des objets finaux banc (1200x1800 mm) et tabouret (500mm de diamètre), béton blanc et coloré.
* Vue complète des objets finaux banc (1200x1800 mm) et tabouret (500mm de diamètre), béton blanc et coloré.
* Portraits de passagers ayant participés à la création de l’objet.
* Textes des passagers, racontant une partie de leur parcours migratoire ou leur pays/ville d’origine.
04 .
Terra - Prix du jury Vallauris 980°, Résidences à l’EACV en Juin 2020 et Février 2021, en collaboration avec Célia Marchessaux
Dans la culture occidentale, bien que la salle de bain soit un lieu de passage quotidien, elle tend aujourd’hui à être rationalisée dans un souci d’efficacité et de gain de temps. Autrefois et dans de nombreuses autres cultures, notamment grecque, japonaise et turque, ce lieu était synonyme de sacré et de rituel.
« Terra » se propose comme un retour à ces valeurs, prônant la ritualité dans l’usage de l’eau et de la terre, dans l’action du bain. Au travers d’une famille d’objets sensibles, nous avons cherché à apporter une expérience usagère en abordant la faïence comme une interface sensorielle. Le projet se compose de 4 objets indépendants qui trouvent leur cohérence une fois réunis une cruche, une pierre ponce, un flotteur diffuseur et une brosse. Les formes évoquent des éléments naturels tels que des arbres, des racines ou de la terre avec des volcans et des reliefs. Les effets de texture rappellent celles des strates de sédimentation de l’argile, formées par l’érosion. Les produits ont été pensés dans l’objectif d’engager une relation entre notre peau et la terre en invoquant nos sens à travers le toucher, mais également l’odorat et la vue.
* Croquis de recherche (crayon noir sur papier, 30x40)
* Vues 3D des pièces (réhaussé au dessin numérique) Cruche (Faïence, émail brillant à l’intérieur, 30x40x10), Pierre ponce (Faïence teintée, 11x8x11), Flotteur (Faïence teintée, 10x10x10), Brosse (Faïence teintée, 20x3,5x3,5)
* Recherche et coulage des prototypes en faïence (teintée), Résidence Février 2021.
* Pièces finales cuites (prototypes).
La vallée secrète - Un projet de Estelle Coppolani lauréate du programme Mondes Nouveaux (2022). Réalisation d’une série de 6 collages et 10 dessins numériques accompagnant les textes en prose de l’autrice.
« La vallée secrète » est un projet de recherche et d’écriture autour des liens qui opèrent, en général, entre pratiques spirituelles et traditions anticoloniales à la Réunion. Plusieurs artistes sont invité·e·s à participer à la confection du livreobjet envisagé, par le biais de créations visuelles mises en correspondance avec les formats poétiques conçus pour l’occasion. Cette dimension chorale a pour but de proposer une expérience de lecture elle-même génératrice de soins et de restauration spirituelle.
Temple (oeuvre originale, collage, peinture en bombe, 30x40)
* Faïence brisée (oeuvre originale, collage, peinture en bombe, 30x40)
* Fleur de Jasmin (oeuvre originale, collage, peinture en bombe, 30x40)