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IV.B.2/1997 — LA RADIOGRAPHIE THORACIQUE AUX URGENCES

Le cliché dans l’unité de radiologie des Urgences devrait être de meilleure qualité, mais là encore, les conditions techniques ne sont pas toujours optimales : les générateurs ne sont pas toujours les plus récents et les plus puissants, et les salles sont le plus souvent radiocommandées ce qui améliore les clichés osseux, mais gêne un peu les RxTh du fait d’une limitation de la distance focale. Il existe de grandes variations en fonction du type de matériel installé et une discussion avec les radiologues peut être utile pour apprécier les limites du matériel disponible. La solution d’avenir est constituée par les salles numérisées aux Urgences. Le cliché en service central de radiologie, réalisé avec un appareil le plus souvent dédié au thorax, est le meilleur techniquement mais son utilisation systématique entraînerait un allongement de la durée de passage incompatible avec les impératifs des services d’Urgences (et de Radiologie). Il ne faut cependant pas négliger cette possibilité dans des cas rares mais difficiles, le plus souvent après un avis radiologique. L’appréciation de la qualité du cliché++

Avant d’envisager l’interprétation du cliché, il faut impérativement juger de la qualité du cliché obtenu, au moins à l’aide des critères suivants (pour le cliché de face) : 1 - la date de l’examen et l’identité du patient sont inscrites (sinon cliché « non identifié »), 2 - les extrémités internes des clavicules doivent être symétriques par rapport à la ligne des apophyses épineuses vertébrales (sinon cliché « non de face »), 3 - les champs pulmonaires sont vus en totalité (sinon cliché « coupé »), 4 - le nombre d’espaces intercostaux postérieurs visibles est supérieur ou égal à 8 (sinon cliché « expiré »), 5 - la trame pulmonaire est visible jusqu’à 1 cm de la périphérie (sinon cliché « grillé »), 6 - les rebords costaux ne sont pas dédoublés (si oui cliché « flou »). Dans une enquête réalisée dans des services d’Urgences français, moins de la moitié des RxTh répondaient à ces critères. Un cliché sur 1 000 était de qualité parfaite. Il ne viendrait pas à l’idée de porter un diagnostic cardiologique fin sur un ECG très parasité. De la même façon, il faut devant un cliché de qualité médiocre, soit le refaire si les conditions techniques peuvent faire espérer une amélioration, soit ne pas en tirer des conclusions fines. Il est tout à fait prouvé qu’un cliché de mauvaise qualité expose à des risques accrus d’erreurs d’interprétation.

Les indications des RxTh aux Urgences Il n’existe pas de consensus absolu sur ce sujet pourtant important. Cependant, une réflexion interne aboutissant à une politique homogène est


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