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Je me rappelle Chantal Masson-Bourque
J’étais adolescent, membre de la chorale de mon collège, quand mon chef de choeur, un jésuite engagé à fond dans le développement du chant choral, m’encourage fortement à participer à un stage de direction chorale au Centre Coopératif Desjardins de Lévis, organisé par l’Alliance chorale canadienne à l’époque.
L’ACC avait, depuis quelque temps, tissé de nombreux liens avec À Cœur Joie-France, et plusieurs grands noms du mouvement dont César Geoffray, Philippe Caillard, le Père Martin et Marcel Corneloup étaient venus au Québec enseigner la direction à l’occasion de cours d’été.
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Cette fois, la responsable du stage était Mlle Chantal Masson. C’était sa première expérience au Québec et les sessions intensives se sont fort bien déroulées, sauf le samedi soir où l’attention des stagiaires était nettement consacrée à autre chose… le hockey. Impossible de poursuivre, Chantal allait découvrir un aspect incontournable de la culture québécoise, assise devant une « télé noir et blanc », entourée d’une foule de stagiaires masculins devenus gérants d’estrades, inondant la « prof » d’une multitude de commentaires et de règlements.
L’expérience ne semble pas l’avoir traumatisée, car elle devait s’établir, peu après, au Québec en tant que cheffe de choeur et professeure d’alto à l’Université Laval, directrice du Choeur symphonique de Québec (c’était à l’époque du chef Pierre Dervaux), et cheffe de l’ensemble vocal portant son nom.
J’ai chanté sous sa direction tant à l’Université qu’au CSQ et suivi ses cours de direction et d’histoire de la musique tout en commençant à diriger moi-même, d’abord les Rhapsodes de Québec pour ensuite poursuivre ma carrière avec différents organismes, choeurs et orchestres à Montréal.
J’ai une dette énorme envers plusieurs de mes professeurs, dont Chantal Masson devenue Bourque, pour le développement de mes connaissances musicales et de direction, mais surtout pour le merveilleux exemple qu’elle m’a laissé (et à d’autres) de compétence, de professionnalisme, de fidélité aux textes et aux auteurs, d’exigence envers soi-même et envers d’autres, marqué par l’humilité et une joie de vivre de faire de la musique avec d’autres.

Avec toute mon admiration et ma reconnaissance, merci Chantal.
Chef d’orchestre et de choeurs
Choeur classique de Montréal
Choeur polyphonique de Montréal (Cathédrale)
Orchestre symphonique des jeunes de Montréal Sinfonia de Montréal
Ensemble vocal Polymnie de Longueuil (r)
Conservatoire de musique de Montréal (r) École secondaire Pierre-Laporte (r)
Chevalier de l’Ordre national du Québec Grand Diplômé de l’Université Laval (Médaille Gloire de l’Escolle)
C’est en août 1995, lors de mon premier stage de chant choral au Domaine Forget, que j’ai fait la connaissance de Chantal Masson-Bourque, qui était responsable de ce stage.
Musicienne accomplie, professeure d’alto à l’Université Laval et cheffe de chœur charismatique, elle était avec ses complices, les chefs de pupitre, l’âme de ce stage.
Son accueil chaleureux, sa simplicité et son approche pédagogique nous amenaient à surmonter avec le sourire les nombreux défis du répertoire proposé.
Autant lors des activités organisées pour les stagiaires qu’en répétition, la magie opérait et elle arrivait à faire participer les plus réservés et à obtenir le meilleur de nous-mêmes. Elle riait toujours de bon cœur des tours qu’on lui jouait lors de la générale.
Sa qualité d’écoute et sa générosité m’ont toujours touchée. Malgré toutes ces années, je garde un souvenir attendri et impérissable de nos conversations. Dans mon cas, la maxime « Loin des yeux, loin du cœur » ne s’applique pas à Chantal.
Je me sens vraiment privilégiée d’avoir croisé ta route.
Merci de tout cœur, Chantal!
Michelle Dionne, Chœur classique de Montréal