1 minute read

MOT DE LA RÉDACTRICE EN CHEFN CHEF

Next Article
COORDONNÉES

COORDONNÉES

par Narges Qurban

Il y a ceux qui aiment l’hiver avec passion. Jouer dehors, pratiquer des sports et partir en randonnée. Le froid n’est pas un obstacle. Il y en a d’autres pour qui l’hiver rime avec isolement. Rester à l’intérieur, observer la neige tomber du confort de son cocon, préparer des soupers pour ses proches, lire, écrire et faire de la musique. Je suis de ceux et celles qui aiment regarder l’hiver à travers la fenêtre. Le froid m’encombre et le blanc m’étourdit.

Advertisement

Il y a quelques semaines, j’étais dans les Laurentides. L’immense fenêtre de la maison de campagne dans laquelle je résidais donnait sur le lac des Sucreries. Chaque matin et chaque soir, je voyais passer sur le lac gelé des biches. Elles s’arrêtaient un moment pour observer le mouvement dans la maison. Je me rappelle m’être dit que seulement pour cette image, je pardonnais à l’hiver son froid parfois cruel, le nez qui coule, le visage immobile et la solitude.

Nous voici à la mi-mars, tout près de ce moment que nous attendons tous avec impatience : l’arrivée du printemps. Bien que printemps rime avec boue et pluie à Montréal, il y a quelque chose dans l’air qui adoucit nos pensées et nous permet de respirer mieux. Ouvrez grand vos fenêtres et observez les arbres reprendre vie! Le chant des oiseaux devient, à nouveau, la bande sonore de nos quotidiens.

Je viens d’une culture où le nouvel an est célébré le premier jour du printemps, Nowruz, qui signifie « jour nouveau ». La maison doit être nettoyée, les draps changés. Il y a de la musique qui joue dans toutes les pièces. Nous préparons des pâtisseries traditionnelles, du pain et passons ce moment de transition auprès de ceux que nous aimons. Mes souvenirs du printemps sont reliés à ces moments de joie à échanger des histoires, observer ma mère préparer du pain, mes sœurs danser dans la cuisine, lire dans un rayon près d’un bouquet de tulipes jaunes. Prendre le temps. Écrire une pensée à un proche, appeler quelqu’un qui compte et pardonner, pas pour les autres, mais pour soi-même. Pour aller mieux.

Je m’installe au clavier. Printemps, printemps, fa sol si. Chanter plus fort que l’hiver qui traîne. Dans cette édition, nous rendons hommage à Chantal Masson-Bourque. Nous vous donnons des nouvelles au sujet de Chorissimo et du Festival de chant choral de Montréal (FCCM) avec plusieurs actualités du monde musical et choral, des chroniques intéressantes et, bien sûr, l’écho des chœurs.

Bonne lecture! Joyeux printemps!

This article is from: