CHRONIQUES La Singakademie de Berlin : rayonnement musical et émergence du chant choral amateur à l’aube du 19e siècle Résumé d’un travail de recherche réalisé par Julie Marchand, Université de Montréal Longtemps restreint à l’exercice professionnel ou relégué à une fonction d’accompagnement liturgique, la pratique du chant choral n’a pas toujours bénéficié du niveau d’accessibilité que nous lui connaissons aujourd’hui. En effet, ce n’est que vers la fin du 18e siècle, avec le développement de la classe bourgeoise qui s’éduque, s’enrichit et se divertit, que la musique prend place dans les foyers et que, dans ce même mouvement, la pratique du chant s’étend à la communauté par la création de nombreux regroupements de choristes amateurs, en Allemagne comme ailleurs dans le monde occidental.
ambitieux de chant sacré – dont le Requiem de Mozart, La Création de Haydn, Judas Maccabeus de Handel et la Symphonie no.9 de Beethoven) – et reconnu pour sa sonorité exceptionnelle et inédite, son rayonnement s’étend rapidement au-delà de Berlin et, dans la foulée, un mouvement choral sans précédent s’établit à partir du 19e siècle dans les pays européens et jusqu’en Amérique. Lire la suite de l’article sur le site web
La Singakademie de Berlin, une société chorale née à la fin du 18e siècle et encore en exercice aujourd’hui, est un exemple remarquable d’organisation ayant initié ce grand élan, et ce par le biais d’une approche artistique extrêmement fructueuse et influente en regard de l’histoire de la musique et du genre choral. Né de manière informelle autour du clavecin de son fondateur Carl Friedrich Christian Fasch (1736-1800) en 1791, l’ensemble gagne rapidement en popularité et en calibre pour atteindre, en 1826, le nombre impressionnant de 374 choristes et une notoriété reconnue par l’ensemble du milieu culturel germanique. Proposant un répertoire
Julie Marchand Photo courtoisie
Revue Chanter - septembre 2020 | Page 23