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Vivre la vacance

25 Leeds City Council City wide empty properties trends, 2017 https://datamillnor- th.org

Vivre la vacance

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Le Royaume-Uni vit aujourd’hui une crise du logement représentant plus de 700000 habitations vides sur le ter- ritoire anglais. Leeds n’y échappe pas avec ses 5 623 mai- sons vacantes 25 . Ces «empties» sont depuis 2011, au cœur du programme «Leeds Empties» au budget de 2,300000 livres, financé par le Leeds City Council, ayant réussi en 6 ans à réduire de près de moitié le nombre de maisons vides dans la ville. Vient s’ajouter les 198 hectares de friches, ou «brownfields», dont 24 % situées dans l’Inner city. Bien que de nombreux sites soient actuellement répertoriés dans les listes officielles, d’autres sont à préciser. Issus du développe- ment brutal de la ville, ces espaces avoisinant les axes des réseaux de mobilité ainsi que certaines anciennes proprié- tés de compagnies privées subsistent.

Mais contrairement aux attentes, Leeds voit ses habi- tants, ses charities et sa classe créative, investir cette va- cance, synonyme de décroissance, mais aussi de nouvelles possibilités et d’opportunités. Vacance contre laquelle la po- pulation leedsienne s’était révoltée dix ans plus tôt, prend aujourd’hui un tournant plus souterrain. Leeds développe depuis quelques années une culture alternative faite de vernissages, de concerts, de rencontres sportives, de par- tage, et ce autour des délaissés urbains de la ville. Des fes- tivals tels que le Festival Situation Leeds introduisant une réflexion sur la création et son contexte urbain et social, du détail aux plus grandes évidences. Festival pendant lequel sont proposés des interventions sur l’espace public (fig.34) et de petits événements de partage (fig.35).

De même que des organisations telles qu’Emmaus, East Street Art rachète des locaux désaffectés (fig.33) ou des bâti- ments vides dans les friches de la ville et participent alors à la revitalisation des ces zones. L’organisation East Street Art supporte les artistes grâce aux rachats de ces friches, en leur proposant des locations d’ateliers à prix modique, en les programmant sur certaines expositions et créant un réseau sur lequel ils peuvent s’appuyer. Une nouvelle dynamique d’appropriation de la ville au service d’une nouvelle com- munauté, plus diversifiée, solidaire et épanouie.

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