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PORTFOLIO
À L’EST est un atelier de création en graphisme et sérigraphie qui a pour vocation l’insertion socioprofessionnelle de personnes en souffrance psychique. L’association s’inscrit dans une pratique démocratique de la santé mentale dans le milieu de vie. L’équipe de travail est constituée de 11 stagiaires (ou usagers) et de 4 formateurs (graphiste, illustrateur, designer, plasticien). Notre approche du travail est basée sur le dialogue et le partage des ressources et compétences des différentes personnes impliquées dans le processus de création.
graphisme Affiches
Immigrations et vieillissement :
discutons-en !
Pouet en Stock Brass Band d’Xhoffraix Sans Tambour Ni Trompette Vreug en Neugter L’amicale de la Nouvelle Orléans Gogolgotha L’Ambiance du SAS Le Royal Guidon Hesbignon Vlakidrachko
ESPLANADE SAINT-LEONARD A LIEGE DIMANCHE 21 AOUT/ DE 12h A 20h30 GRATUIT ! / infos: www.pac-liege.be/ 04 221 4 10
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EXPLORER LES ORIGINES DU
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graphisme Imprimés
7 LEVIERS
pour plus de santé mentale
ENSEMBLE - USAGERS, PROCHES, PROFESSIONNELS, SERVICES ET INSTITUTIONS DE WALLONIE, DE FLANDRE ET DE BRUXELLES -, NOUS PLAIDONS POUR QUE LA SANTÉ MENTALE SOIT UNE PRIORITÉ DANS LES POLITIQUES DE TOUS LES GOUVERNEMENTS ! L’OMS définit la santé mentale comme « un état de bien-être permettant à chacun de reconnaitre ses propres capacités, de se réaliser, de surmonter les tensions normales de la vie, d’accomplir un travail productif et fructueux et de contribuer à la vie de sa communauté »2.
LA SANTÉ MENTALE, C’EST NÉCESSAIRE DE S’Y INTÉRESSER !
1. La santé mentale dans toutes les politiques 2. L’implication des usagers et des proches à tous les niveaux du soin 3. Des pratiques de proximité
PLAIDOYER POUR LA SANTÉ MENTALE EN BELGIQUE
4. Des soins ambulatoires et résidentiels qui se complètent, se renforcent et se soutiennent 5. Les réseaux : facilitateurs de soins 6. Les nouvelles technologies au service de l’accessibilité et de la relation 7. Un investissement sérieux dans la santé mentale
En Belgique5, une personne sur trois (32%) éprouve des difficultés psychologiques telles que se sentir stressé(e) ou tendu(e), être malheureux(se) ou déprimé(e) ou ne pas pouvoir dormir à cause de ses soucis ; 15% des belges présentent les signes d’un trouble dépressif ; 10% souffrent de manifestations anxieuses ; 14% ont pensé à se suicider au cours de leur vie. Sans oublier le public particulièrement fragilisé des personnes souffrant de pathologies psychiatriques plus lourdes, telle la schizophrénie qui touche 1% de la population6. Ces chiffres montrent que le problème est bien réel. Il est temps de réagir !
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LA SANTÉ MENTALE DANS TOUTES LES POLITIQUES
7 LEVIERS INCONTOURNABLES pour plus de santé mentale
Le dernier rapport de l’OMS consacré à la santé mentale dans le monde3 met en évidence qu’une personne sur quatre souffre d’un trouble mental à un moment de son existence. Selon le panorama de la santé publié récemment par l’OCDE4, les troubles de la santé mentale touchent plus d’une personne sur six dans l’Union européenne chaque année.
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La Santé Mentale dans toutes les politiques
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La santé mentale est influencée par de nombreux déterminants7 biologiques, sociaux (emploi, logement, éducation, etc.), environnementaux, culturels, etc. Les autorités politiques se doivent de travailler sur ces déterminants, dans tous les domaines, car ils ont un impact considérable sur la santé mentale et le bien-être de la population. « Mental Health in all policies », comme le recommande l’Europe8, vise à éliminer les inégalités inhérentes aux problèmes de santé mentale et à responsabiliser les décideurs politiques quant aux conséquences de leurs décisions, sur la santé mentale de la population, quel que soit le domaine.
8
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Mais où s’en va la vie ? Propositions politiques à faire précéder de récits Édition 2018
Partie 1 Reconnaissance et émancipation 01 02 03 04
Reconnaître et développer des Centres de Jour à Activités Structurées (C.J.A.S.) Reconnaître et développer les associations d’usagers de services de santé mentale Reconnaître et développer des services d’accompagnement dans l’emploi Encourager les partenariats entre les services de soins de santé mentale et les dispositifs d’émancipation par la culture
Partie 2 Hospitalité 05 Développer des Services intégrés de santé mentale 06 Créer une fonction de liaison santé mentale dans la première ligne de santé 07 Renforcer une clé de l’échelonnement : entre l’hôpital et la fonction de liaison santé mentale de la première ligne de santé 08 Instaurer un forfait hospitalier comme outil de reconversion
Partie 3 Justice sociale 09 Élaborer les politiques de santé mentale en référence à des territoires 10 Créer des groupements locaux pour la santé mentale
Partie 1 Reconnaissance et émancipation J’aimerais que les gens reconnaissent la délicatesse de mes amours, le charme de mes peurs. Je me perds vite dans la forêt car ce n’est jamais clair ce qui fait ma valeur.” Tiré de l’ouvrage : Mais où s’en va la vie ? Trois récits à faire suivre de propositions politiques.
Mouvement pour une psychiatrie démocratique dans le milieu de vie 3+
Partie 2 Hospitalité
Partie 3 Justice sociale C’est cela précisément que vous m’avez apporté, un désir de réfléchir autrement à la façon dont nous vivons ensemble. Dans un monde qui serait plus juste.” Tiré de l’ouvrage : Mais où s’en va la vie ? Trois récits à faire suivre de propositions politiques.
Il avait appris à reconnaître les lieux plus hospitaliers et circulait entre eux, sans jamais se laisser prendre, méfiant vis-à-vis des autres, mais plus encore vis-à-vis de lui-même qu’il ne pouvait pas fuir.” Tiré de l’ouvrage : Mais où s’en va la vie ? Trois récits à faire suivre de propositions politiques.
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sommaire Concepts Se préparer à des gestes d’hospitalité De l’éthique individuelle à la pratique collective : la question de l’institution Le trouble savoir du trouble L’hospitalité et la crainte de la contamination Normes
Mouvement pour une psychiatrie démocratique dans le milieu de vie
Les troubles embarqués des horizons normatifs Proposition politique : Développer des Dispositifs intégrés de santé mentale
Mouvement pour une psychiatrie démocratique dans le milieu de vie
Récits & Œuvres Protéger : de la maison-institution aux cellules de Louise Bourgeois L’hôte d’Albert Camus Les Droles : «La chute» Une « fraternité discrète » comme disait l’autre (Lacan)
6 8 15 20 26 30 32 38 40 42 51 58 62
concepts
se préparerààà desgestes d’hospitalité Se des gestes d’hospitalité Sepréparer préparer à des Se préparer des gestesd’hospitalité d’hospitalité
se préparer à des gestes d’hospitalité
concepts 1
humains qui s’y animent et des fragments de vie qui peuvent être accueillis. L’exercice incertain d’une protection tient dans l’atmosphère qui permet de donner un climat aux êtres et aux choses. La paroi d’alentour, sa porosité, les mouvements entre l’intérieur et l’extérieur qu’elle précipite ou ralentit sont indispensables au déploiement de cette atmosphère, à la protection de ce qui fait vie comme à la recherche de lignes de fuite vers lesquelles elle pourrait s’en aller.
sommaire 5
L’hôte d’Albert Camus normes
OLIVIER CROUFER / ANIMATEUR AU CENTRE FRANCO BASAGLIA
« Scènes pour des politiques d’hospitalité » sont des textes d’analyse qui tentent de réfléchir aux mouvements que les histoires d’hospitalité induisent dans les rapports humains. Ces analyses sont construites à chaque fois selon le même schéma. Une scène est extraite d’une œuvre littéraire, plastique, poétique, … Elle est présentée en début d’article. Nous essayons ensuite de qualifier les hôtes : quels noms portent-ils, quelles sont leurs qualités ? Enfin, nous nous demandons en quoi cette scène d’hospitalité questionne et transforme les rapports humains, voire invite à de nouvelles politiques. Daru, un instituteur, vit seul sur l’immense étendue d’un haut-plateau caillouteux d’Algérie. La neige est tombée brutalement après huit mois de sécheresse. Les élèves ne viennent plus à l’école. Au loin, deux hommes arrivent. Un gendarme sur son cheval, le vieux Balducci, un Corse. Derrière lui, au bout d’une corde, marche un prisonnier arabe. Daru les accueille dans son école. Balducci dépose le prisonnier chez l’instituteur en lui donnant l’ordre de l’amener à la police de Tinguit le lendemain.
Des hôtes qui ne se comprennent pas Cette scène est extraite de la nouvelle d’Albert Camus, L’hôte1. Celle-ci appartient à un recueil de 6 nouvelles, écrites entre 1952 et 1954, et publiées sous le titre de L’exil et le Royaume. Ce sera la dernière œuvre publiée du vivant d’Albert Camus (1913-1960). L’hôte désigne le prisonnier arabe déposé chez Daru. Mais le lecteur hésite, affecté par le double sens du mot hôte en français qui désigne à la fois la personne accueillie (« guest » en anglais) et la personne qui reçoit (« host » en anglais). L’hôte peut donc tout aussi bien être Daru, celui qui offre l’hospitalité. Et dans ce paysage où ne poussent que les pierres, ce pays rude, « cruel à vivre, même sans les hommes, qui, pourtant, n’arrangeaient rien2 », le lecteur se demande si Daru n’est pas aussi l’hôte transitoire de la nature.
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Camus Albert, L’hôte, in L’exil et le royaume, Paris, Gallimard, Collection Folio, 2014. Camus A., op. cit., p. 83.
récits & œuvres 51
Récits & œuvres
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ACCOMPAGNEMENT La démarche de l’accompagnement vise à harmoniser la personne et la fonction qu’elle exerce dans son contexte professionnel particulier. C’est une démarche intégrative et évolutive dans ce sens où elle permet à la personne ou à l’équipe d’intégrer une nouvelle réalité professionnelle faite de changements et d’évoluer vers davantage de maturité professionnelle.
ACCOMPAGNEMENT FORMATION RÉSOUDRE LES PROBLÈMES INTERVENTION
EXPRIMER SON PLEIN POTENTIEL
L’accompagnement prend en compte les dimensions personnelle, professionnelle et institutionnelle.
DÉVELOPPER LES COMPÉTENCES
Au service des professionnels de l’aide aux personnes
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formation L’objectif de la formation est de développer des compétences spécifiques. Nous offrons un ensemble de formations catalogue et créons, avec votre collaboration, des contenus sur mesure.
NOTRE CATALOGUE EXPLORE LES THÈMES SUIVANTS : • • • •
la posture professionnelle de l’accompagnant la relation à l’usager et son entourage le travail en équipe la responsabilité d’équipe
Au cours de chaque formation, notre objectif est de rester au plus près des préoccupations quotidiennes des participants. Nous les amenons à envisager les situations abordées sous un nouvel angle. Nous facilitons l’expérimentation de nouveaux comportements par rapport aux compétences travaillées tout en intégrant les spécificités du contexte organisationnel des participants.
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Intervention Quand l’équipe se plaint, critique, s’essouffle et souffre, que nous dit-elle de son mode de fonctionnement ? L’intervention vise la résolution de problèmes de fonctionnement en intervenant sur l’organisation du travail, la clarification des rôles et missions, les relations, le leadership…
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Bien-être des élèves et compétences psychosociales (CPS), un levier pour soutenir les apprentissages scolaires ? Le bien-être des élèves est votre priorité ? Vous êtes à la recherche de réponses au pourquoi, au comment et pour quel(s) résultat(s) soutenir le développement des compétences psychosociales des élèves ? Vous êtes à la recherche d’idées et/ou d’outils pour soutenir le potentiel de votre équipe pédagogique dans le cadre d’un programme de promotion des CPS ? Vous avez implanté des programmes et/ou développé des activités à destination de vos élèves et/ou de votre équipe pédagogique et vous souhaitez partager votre expérience avec d’autres acteurs du monde scolaire ? Alors, inscrivez-vous à notre journée d’échange et de réflexion qui aura lieu le jeudi 29 octobre de 8h 30 à 16h à la Maison des Associations, 21/22, Place Jules Mansart, 7100 La Louvière.
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Cette journée est ouverte aux Directions d’école et Enseignants de l’enseignement fondamental, aux Pouvoirs Organisateurs, aux éducateurs, aux membres des Services de Promotion de la Santé à l’Ecole et des Centres Psycho-médicosociaux et à tout autre intervenant en milieu scolaire intéressé par la thématique. Inscription
: gratuite mais indispensable car limitée à 60 personnes
En fonction de l’évolution de la situation sanitaire, le programme risque d’être modifié.
" Inscription à renvoyer pour le 20 octobre 2020 au plus tard.
- par fax : 064 66 35 58 - par email : pse.strepy@skynet.be - par courrier : Service PSE, rue Harmegnies, 100 à 7110 Strépy-Bracquegnies En mentionnant les renseignements suivants : Nom ................................................................ Prenom ............................................. Adresse de contact .............................................................................................. GSM ................................................................................................................................ Email ............................................................................................................................ profession .................................................................................................................
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Choix des ateliers pour l’après midi
Choisir 2 ateliers (1 choix prioritaire et 1 second choix) dans chacune des séquences Ateliers : 13h20 - 14h25 Ateliers 1-2-3 Choix 1
Choix 2
A1 A2 A3
un levier pour soutenir les apprentissages scolaires ?
Ateliers : 14h30 - 15h30 Atelier 4-5-6 Choix 1
Choix 2
A4 A5 A6 Information : 064 66 31 50
journée d’échange et de réflexion
jeudi 29 octobre de 8h30 à 16h
Avec le soutien des communes de La Louvière, Le Roeulx, Ecaussinnes, Seneffe et Fontaine l’Evêque
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graphisme Imprimés
ATELIERS DE GESTION DES ÉMOTIONS PAR LA PLEINE CONSCIENCE
ATELIERS POUR ENFANTS ET ADOS
enfants et
ados 6 à 15 ans
Ateliers animés par
Malorie Cauchy,
instructrice certifiée par l'Academy for Mindful Teaching d'Eline Snel et l'UCL.
RENTRÉE 2018
Ateliers
animés par Malorie Cauchy, enseignante, animatrice et formatrice. Certifiée par l'Academy for Mindful Teaching d'Eline Snel et en cours de formation à l'UCL.
graphisme Imprimés
KIFEKOI SOUS CE TOIT ?
KIFEKOI SOUS CE TOIT ?
graphisme Imprimés
Prêt·e à faire bouger les Choses? mes priorités sont : 1.
.......................................................................................................
2. ....................................................................................................... 3.
identifier les freins et bénéfiCes d’une nouvelle dynamique
.......................................................................................................
4. .......................................................................................................
Il se peut que lors de la réorganisation des tâches, vous soyez face à des résistances. identifiez-vous ces résistances ? ............................................................................................................. .............................................................................................................
Je délègue : ............................................................................................................. ............................................................................................................. ............................................................................................................. .............................................................................................................
............................................................................................................. ............................................................................................................. Néanmoins, il a été prouvé qu’une répartition égalitaire des tâches est bénéfique pour vous et pour les autres. quels bénéfices identifiez-vous ?
J’élimine :
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............................................................................................................. J’évalue et j’adapte (ou nous évaluons ensemble) : ............................................................................................................. ............................................................................................................. ............................................................................................................. .............................................................................................................
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sort
Vou s vou êtes à s di l’ar Vou sent « rêt. V o s j à re êtes u e n’ira tre cor ster n p i pas ps, v eu pas plus otre c che , o éta ombie z vous u tota loin » tête, v pes n d , à lem . otre cœu Vou vous e tem fuir le ent p a e r s p de t conna llez pa s ça v conta rdu. Pa oi ! isse sser a p ct. V s h r . a » z o e . b n IKIc Oui trop dre us ne itué a , , ni Vou re est u mais c bien c par savez om ette s ap n p que m r lles ent phra Vou pren ogra e m ? s s mo vous s z à vou me de Et où t e « pre bilis en n r s s o d o p sion er v tez à oser in et uver s soin la -r o d s n que , agir. s resso ouvea epose ’appre force r? n T u u ryth familia ant au rces, r capab rechar tissage me l. P niv éflé le d ger. s. et d etit eau chir e co e vo à p per , pre mp tre etit, son ndr rend éne da nel, e d re, rgie ns l pro es d e re fes éci. spe sion ct d nel ev , otre
et coordina-
rvenants qui s plastiques, boulangerie, eindre, soins
graphisme -od’érqguipe Imprimés
sort
ir de 5 de l’épuise mi- men jou t~ enrnées du bu grou + 1 jo rn-ou pe ~ urné t e
ir de 5 de l’épuise mi- men jou t~ enrnées du bu grou + 1 jo rn-ou pe ~ urné t e
se ( ré) 3 jo invente urné r s ~ enes + 4 witche grou soiré r pe ~ es
Vou s vos perd e ez vou fforts douc . s e Vou posez Votre ment v s t Ou cherc sans a ie ne oute m h v e r pos ncore, ez dan rêt de ous re otivat s s io e s cho . Choi vous ê quelle quest semble n ma x io lg ix t d tou d’étu profe es à un irectio ns san pas. V ré rna des ssio carr n all s rép ous n n , t n e c , IKIe g com hoix el, f fou r. Qu onse pro o est u ment de vi amilia r, un c e faire . fess n p cho e. C l, fi hoi ? Vou ionne rogra isir ? omm n de x s’im mm l ent carr s i con vous o le. ed è n égo re, e cr t cier éat vou re, de ffrez d le ion e s d per bée feron écouv s mom son s ve t av erte ent n a s e r , n s l d le e Vou ce q cer, de e t s c re de v comm ui vous pas à entrag cherch pas e, e, d otre enc a n i exis ez à c me v ou à d’anc e ren ten ons raim gra rage ce. tru n ire l ent. des e qui a no njam uve lle a rch itec ture
la créativité ns d’être à la t le fil rouge s différentes
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Vou s vou êtes à s di l’ar Vou sent « rêt. V o s j à re êtes u e n’ira tre cor ster n p i pas ps, v eu pas plus otre c che , o éta ombie z vous u tota loin » tête, v pes n d , à lem . otre cœu Vou vous e tem fuir le ent p a e r s p de t conna llez pa s ça v conta rdu. Pa oi ! isse sser a p ct. V s h r . a » z o e . b n IKIc Oui trop dre us ne itué a , , ni Vou re est u mais c bien c par savez om ette s ap n p que m r lles ent phra Vou pren ogra e m ? s s mo vous s z à vou me de Et où t e « pre bilis en n r s s o d o p sion er v tez à oser in et uver s soin la -r o th n d s que , agir. s resséorapoieu-vea epose ’appre force r? n T Su c u ryth familia ant a~uuer rrecnedse,orachcinagpab rechar tissage me l. P nninivd z-véoflué le d ger. s. Il y et d etit eivaiduu s chir e co a , e à e face des ch votre petit pl e~rson prend mpren re , d n é o . lier Vous ses qu nergie dans l el, pro des d re, s e re fes écip . e cert our en ouhait vous spe sion ct d nel pré ain fin ez ev , IKI- temp oser e vous o férez otre you s. nvis ffrir abo-out r est age unburn der e s t r ce- du méeo en soit un m t f mu le indé acc isemen + 1qjouuirnblo ent p ace à que arti ppu es ~ imp s de g pendaeol’m dep cu- r orta rou rtir dnt,éi-jouargnénroeum pe uis œu Vou nt. sope5. dLem ~seonitg ent ’asp com ind e c un s ect plé iveid, votr vou travai thé metnêt uali s em llez rap tre tai sé itué rég pê sur ch é voeu re bqu c rêve nérer, e d’av e qui vcorps, in ».tique Pasauhxa faovei z r, de de p anoctere ous lo rdu. y ense s r- s r u p l e r V Les mo êntd. r a,sdpe ostepe ous t upelulle b rr e q s V v n s peu éanecseà l’ailisenr’ivrai dpestadlemouesnsteacdte.s dniffipar tes vêt s «seje os rto écisco nrteir, cu e u i l nVotou iael’ant fon, o sisrole oenns d bie téssoin re sdis drepeu t s fu urcpr , d’a n, d ds et ae ne àu si ? vou ttee.s un svsoeuds,e rs rçeanvd s. eg«ir,pdr’oe fvoorcues s ê chez temcpon. t ez-vohras ver laser, des. u o pu u r a ge V ter e s n d asse ctetqtue s taro tissa à re ombie allez p bien c ? Eet vooùu vpepcreunn r. c us s t ’a e p t t n s h d g o r a e r p es vo ez tr mm et oau ér re, s oin rech verrendao p éta onnais mais c e de s poser- comp ezdséucries l, s c ui, de mm -re Vou i ! ». O progra poser pabhleer ndre d ionne a itc re s o ss e de t est un z à vou veateur c- scwhéire,sp profe e votr re ene o)inuvenréfl4ésoir nnel, ct d a n c I r à IK app tezse (réceése, s + epers~o espe r s r rn pu n Vou ous se resso3 ujou~iveenaguro ans le lgré ma n ,d s v os on . Vous i t Vou iliser v ant au petit a . à T . tiv as b mo , agir. . Petit nergie te mo ble p ponse s m ré é l ? u sion familia votre ent to s resse sans faire e e s u que e et d oucem ne vo estion ller. Qu ix s’im m , d u o a ryth erdez tre vie des q ction un ch arrière p . Vo rrêt dire our, de c r le s f a u e e s i l Vo ffort sans quel carre l, fin égoc e s a n vos posez ez dan es à un famili ment t s t h l, lle e vou cherc vous ê ionne ie. Com nne s v ss erso Vou ncore, profe ix de p ? e o on x nOu . Choi es, ch choisir créati e re d t e e e, d qui h c pos d’étu mmen me d r e e g m ix o rech ncra jamcho ant, c progra s de d’a en rn ent trage, andes tou est un le. m mo cen à gr el go ture IKI- ssionn ez des e, de as ou . r ert à p ent itec fe ff o o r v s cou pas raim lle arch p u o s v dé r, ve ev Vou re, de avance s anim la nou t u re t con feron qui vo nstrui o s e vou vers c cez à c n s bée omme nce. s c iste Vou tre ex o v e d
IKI
ion es ervis urné sup emi-jo ipe ~ d 7 n équ ~e
se ( ré) 3 jo invente urné r s ~ enes + 4 witche grou soiré r pe ~ es
Vou s vos perd e ez vou fforts douc . s e Vou posez Votre ment v s t Ou cherc sans a ie ne oute m h v e r pos ncore, ez dan rêt de ous rer otivat s hs io e s cho . Choi vous ê queller - sqwuitecesst semble n ma x lg ix t te d é io tou d’étu proferé)einsveàn u+ n4 siorirectio ns san pas. V ré rna des se ( ssinoées peca~ n a s r ous u n é n r , l r o t l u r p r n e é c , IKIe g g com 3 hjoo~ixen el, f fou r. Qu alognr se pro o est u ment de vi amilia r, utinonc me faoiures . fess n p cho e. C l,ivfia hso.i V . ? x t omo ne dpea ns’eim Vou ionne rogra isir ? m pco mm oute em l ebl s s m nts ré arrrei ? con vous o le. et tre, ffre ment dues crres ns san nuéegfoacii èr-e, vou de uzcde e vo stéioati r. Q s’ emr l e s e olle do e n ix bée ferdoenz déceosuuvpvieers meosmqu tion a n npecrhso rrière, spveer t oatvr 7 êevtristedion eirnetc r, u ocann le V u a s r e e d r s , r r d n o s d l . d d VoVuouffs cort cseaqnus ace~qreeu,mepi-lljoeud’éecqaucripreeef el,reficnh égocie le et Vvootdse evooosemzmez dai nvsoussnàaéauqsuniprànéapemas inlitarageent enrche re p t e n e n l, ef ~ s mo m , d , de et ’a ll r o u covouus éhquereri cehxios usceêztà oc nneim p s( c p,ev ten ssi on viee. vCraim à gra onncnreag enVVoos u tnrcoopre?) ps’erosfsecoe.ix destr?uire enntp. ersndes e qui enejane . u o x r l o r m pOoiunm.isCshiooi es, ch cfflheo,issi ’ créaantiouv ellehe, de qui steen ’étnusd év ent e dineter o c p a rog her rcahge IKI. ix dsemommolue mm ee,c o cb cr ite m ran pcréh rrnganatc,c nlep.rog t, vou ts de r e,chda’anng s enjacture hu sn ee ou pea. g momecoaaevcnehtinzrgag grand beau l’itdoe enoseiosnt m l l r-e I-ngt nnde nes ie -e c us bàes VIoKu feisfiscioatio fferezceds thrétvreao,ptrdnedepz-avseol o~u nt.oin dehitectu e re à u e os c on lepsrq svuoivues déectoluavmr,Sdupiffrnaésinrdeividvérqauimip elle ar fairecle à use ez fa e ce ~oe ment euv dV’aon trlele, sdnot auvnanprus abniliisatresla pnhoé danrdser enarticunaly ron us pi vo oce trui ion naobm lat p o o c de s fseer e qu ren conss us dreezs mènene cuoim s un lca uc d é es o s p cavgo hs avceursn dnecmezaà rons sopdréef 7un mreqsuseo d,e dan e n. u i ir sé o u s e rebsés s /cdoemsm/ tde’indceequdeev/odus onff:r qui balnces rces. qui os ’iis s n o e e paelnisé rmVeou urtcre secxhnosspeireitetizfievr agfearirce p u o d f d n o s e ar is le vi xan deyvtas d/ dee s nsopurhéserde’anuvtre s ress latceinàdi ire au pltus Il Vou clôtnuos ence s so meonurcentla’exp est . e u fi r e y r m e e n / r n e s fac our e s. r le pmpda’egxp mcpelsé/ dtiqueet l ssion p p or coé apeu e m es b s et lier in tem n acc , oscoeitssuhérrim él o a t u t s ente bilci ult o- s cert u est endan spect d’acco rsldesiffic seervleosu d e p m h ’a , e o d é a L y ose pbaigenn negr,ed IKI- oit ind oupe. s r us p sentir ir, de’omsen g o t v s e s g i t. e sd u e qu vo , d’a le éra mu rtant. z sur c cer, de cisions o n th sur e van s dé s. l p u l i c m a i z ’a e e e v e c v d a d r r r a e e s s t ch dre ou uv Vou empê e pren os ress ez-vou us tro d o v s d vou nérer, biliser ur ren t que v s o c é rég , de m e font conta r s e rêve ances esse d dr sé Les e via l’a t peu site. re not
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Vot re cou équi p ( pe Vos trop ?) s’esso . uffl e, s poinmissio ’int t en ns év erro IKI. sem olue ge, org ble. nt, cha vou pré acc nge hen om s av bea l’ide sion pag ez b untifi de ne e s oin Vou catio ces votre de ss n et diff éq fair lesq uive u e le la m ére ipe nt ue z o d’an lles no un pr bilisat s phé dans alys us p oces ion d nom la c de s r e e se ène omc r la end us s re s, d cag hacun dema rons so de 7 séa ssourc ans es / / d nde i n e nce ress de s ’ide / d : s p s. e n ’i o end me urces nspire tifier faire p ant nts en r d’a les l a / de pré utr res ce à clôt senc es so sour l’ex pre c ure e / u e r s r le d’ex ces / et ssio pro pér de les n ces ime mo sus nte bili blod’ac r le ser l com s ch es pag ange nem ent .
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Vous êtes intéressé(e) de devenir coopérateur/coopératrice? Voici 3 bonnes raisons de soutenir Rayon9 :
NDISES
Concrètement? LES ACTIVITÉS DE RAYON9 DÉBUTERONT
AU PRINTEMPS 2016... Deux travailleurs seront engagés dans un premier temps. Rayon9 utilisera deux types de véhicule : • UN VÉLO LÉGER pour le transport de petits colis en express au centre ville;
•
• UN VÉLO-CARGO à assistance électrique pour transporter tous types de marchandises à l’abri des intempéries
•
+ BACS ISOTHERMES pour respecter la chaîne du froid + UNE REMORQUE permettant d’augmenter le volume de chargement jusqu’à 300kg!
•
Julien Demonceau, GRH et employé dans le non-marchand; Serge Mignonsin, éducateur spécialisé et enseignant en Haute Ecole; Benoît Renard, psychologue et enseignant en Haute Ecole.
livraisons
CYCLO
VOUS AVEZ ENVIE DE COLLABORER AVEC NOUS? VOUS SOUHAITEZ EN SAVOIR PLUS?
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Rayon9 - Livraisons cyclo-urbaines Société Coopérative à Responsabilité Limitée à Finalité Sociale Siège social : rue du Professeur Mahaim, 76 - 4000 Liège
0479/589109 N°d’entreprise : 644.749.793 rayon9coop Edite ur re spon info@rayon9.be sable : Beno ît Re www.rayon9.be nard
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e cadre de vie 7motorisé. 64000
Rayon9 est porté par 3 fondateurs liégeois, cyclistes et concernés par les enjeux socioéconomiques et environnementaux actuels :
Liège
LIVRAISONS “D’UN POINT À L’AUTRE”: en express ou non, nous prenons en charge vos colis pour les livrer à une adresse située sur le territoire de la Ville de Liège.
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LIVRAISONS “DERNIER KILOMÈTRE”: nous assurons votre logistique transport en ville en prenant en charge le dernier tronçon de vos tournées.
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SERVICE “PROMOTION”: un vélo-cargo est un excellent support de communication. Sillonnant la ville, il captera l’attention et diffusera une image positive de votre entreprise.
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du Pr ofesse ur
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L’ENTREPRENEURIAT SOCIAL est une réponse crédible aux problématiques économiques actuelles: il crée de l’emploi localement et durablement! C’est un secteur d’avenir, en pleine expansion dans notre région depuis quelques années. L’ARGENT QUI DORT SUR VOTRE COMPTE EN BANQUE NE PRODUIT PAS DE RICHESSE! … Alors qu’une fois investi dans Rayon9, il nous permettra de développer nos activités : créer des emplois utiles à la collectivité, améliorer la circulation, rendre notre ville plus propre et plus conviviale. INVESTIR, C’EST AUSSI SE DONNER LA POSSIBILITÉ DE S’INVESTIR! En prenant des parts dans la coopérative, vous en devenez co-propriétaire. Cela vous donne la possibilité de participer à la vie de Rayon9 et aux décisions qui la concernent.
Rayon9 est une toute nouvelle société coopérative liégeoise à finalité sociale, fondée en décembre 2015.
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Dans quel secteur?
00 Liè
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LE TRANSPORT À VÉLO DE MARCHANDISES ET DE COURRIER EN VILLE.
Les racines de Rayon9 se trouvent dans le nombre 3! RAYON9 IDENTIFIE 3 BESOINS À LIÈGE ET PROPOSE D’Y APPORTER DES RÉPONSES INNOVANTES :
LIVRAISONS “D’UN POINT À L’AUTRE”: en express ou non, nous prenons en charge vos colis pour les livrer à une adresse située sur le territoire de la Ville de Liège.
Les acteurs économiques liégeois sont à la recherche de nouvelles solutions efficaces à leurs problèmes de transport au centre ville > Rayon9 leur propose UN SERVICE PROFESSIONNEL, RAPIDE, CONVIVIAL ET RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT.
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Notre société a besoin d’un nouveau souffle pour sortir du cycle infernal de la compétition et de la croissance > Rayon9 choisit L’ÉCONOMIE SOCIALE et le modèle coopératif, privilégie ainsi les besoins collectifs plutôt que le profit de quelques-uns et propose à des jeunes peu formés un emploi de coursier qui sera durable, sain et utile. Les citoyens liégeois aspirent à vivre dans une ville moins congestionnée, moins bruyante, plus respirable et plus conviviale > Rayon9 adopte la MOBILITÉ DOUCE et améliore notre cadre de vie en réduisant les nuisances du trafic motorisé.
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du 2ème degré ondaire inférieur) ement secondaire
graphisme Imprimés
Conditions d’admission Certificat du 2ème degré (CESS). Attestation de réussite d’une 3ème année de l’enseignement secondaire technique. Attestation de réussite de 4ème année de l’enseignement secondaire professionnel. Certificat de l’enseignement secondaire inférieur (CESI) Test d’admission correspondant aux capacités requises.
ORGANISATION
peintre tapissier/tapissière En journée, 2 à 3 jours par semaine + les stages en dehors des jours de cours. poseur/poseuse 1 session par an : à partir de janvier à mai/juin de l’année suivante. Durée de formation : 18 mois.
des revétements des murs et des sols
Condition d’admission Certificat d’étude de base (CEb) ou test d’admission correspondant aux capacités requises.
Organisation aide familial
En journée de 2 à 5 jours (horaire variable) par semaine avec les stages.
PTIONS
on de Huy)
s.be
23 asbl
RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS EColE PlurI-EllES rue de Souvret, 71/011 | 4000 liège 04/232.20.66 info@ecoleplurielles.be
RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS EColE PlurI-EllES rue de Souvret, 71/011 | 4000 liège 04/232.20.66 info@ecoleplurielles.be
Avec le soutien du :
Illustrations et mise en page : Article 23 asbl
Illustrations et mise en page : Article 23 asbl
caissier/e vendeur/euse reasortisseur/euse
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CONDITION D’ADMISSION
la formation est ouverte à toute personne ayant un e l'enseignement niveau d’études secondaire inférieur ou du second certificat d’enseignement secondaire inférieur (CESI) ou degré. le candidat participera à une séance d’informent secondaire titre équivalent ou supérieur ou test d’admission corresmation suivi d’un test écrit puis d’un oral.
Condition d’admission pondant aux capacités requises.
ment technique . Suivant dant aux caparue de Souvret 71/011 | 4000 liège (lundi)l’organisation avec le partenaire : rue Goffard 23 | 4100 Seraing (mardi) Saint laurent Promotion sociale à liège et l’IPEPS à Huy, de 3 à 4 jours par semaine, de 8h30 à 16h30 sur 2 années scolaires (septembre – juin) sur les lieux respectifs.
ORGANISATION
lieu
Organisation
unE SESSIon PAr An : de janvier à fin décembre.
nvier à mai/juin
rticle 23 asbl
lieu rue de Souvret 71/011 | 4000 liège (lundi) rue Goffard 23 | 4100 Seraing (mardi)
En journée, 2 jours par semaine + un stage en dehors des jours de cours. unE SESSIon PAr An : de janvier à fin décembre.
RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS EColE PlurI-EllES rue de Souvret, 71/011 | 4000 liège avenue roi Albert, 6 | 4500 Huy 04/232.20.66 info@ecoleplurielles.be
SCRIPTIONS
iège
certificat d’enseignement secondaire inférieur (CESI) ou titre équivalent ou supérieur ou test d’admission correspondant aux capacités requises.
Organisation auxiliaire de assistant pharmaceutico technique l’enfancePEDICURE MEDICALE
En journée, 2 jours par semaine + un stage en dehors
aine + les stages des jours de cours.
Condition d’admission
RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS EColE PlurI-EllES rue de Souvret, 71/011 | 4000 liège InSTITuT SAInT lAurEnT 04/232.20.66 rue Saint laurent, 33 | 4000 liège info@ecoleplurielles.be
04/223.11.31
IPEPS
RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS EColE PlurI-EllES rue de Souvret, 71/011 | 4000 liège 04/232.20.66 info@ecoleplurielles.be
quai de Compiègne, 4 | 4500 Huy 085/27.37.30 Illustrations et mise en page : Article 23 asbl
Illustrations et mise en page : Article 23 asbl
Illustrations et mise en page : Article 23 asbl
PEDICURE MEDICALE
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FUROSHIKI mode d’emploi
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graphisme Périodiques la Vie de l’associaTion eT des secTions
daTes à reTenir
JANVIER2017
02|02| 2017 séMinaire APPORT DES NEUROSCIENCES À LA COmPRéHENSION DES PSyCHOSES Séminaire organisé par le service de psychiatrie et de psychologie médicale du CHU Brugmann.
Familles et amis de personnes
atteintes de troubles psychiques
LIEU : place a. vanGehuchten 4, 1020 bruxelles HORAIRE : à partir de 11h00 INfO ET INSCRIPTION : 02/477 27 87
Editeur responsable: Fabienne Collard rue Lairesse 15 à 4020 Liège | N° d’agrégation : P405315
15|02 - 16|02 - 17|02| 2017 projecTioN du FilM-docuMeNTaire
9e renconTre iMages MenTales
mardi 25 aVriL 2017 à 19H00
reGards sur la Folie - projecTioNs eT dÉbaTs
« LES VOiX DE MA SOEUR »
LIEU : la vénerie | espace delvaux rue Gratès, 3 1170 Watermael-boitsfort INfO ET INSCRIPTION : 02/511 55 43 | www.psymages.be
16|03 - 17|03|2017 forMaTion INTRODUCTION AU DévELOPPEmENT DE L’INTELLIGENCE émOTIONNELLE Formation organisée par Institution Narration ASBL
LIEU : Espace Trésignies Avenue du Général michel, 1A 6000 charleroi INfO ET INSCRIPTION : 0474/94 24 28 | asblnarration@gmail
Suivi d’un débat sur la place d’une personne atteinte d’un trouble psychique dans notre société. Portrait et témoignage d’Irène, souffrant de schizophrénie depuis 20 ans. Journal intime à plusieurs voix: • celle d’une patiente, décrivant avec lucidité sa pathologie, • celle de sa famille, combattant la culpabilité et le déni, • celles des soignants de l’hôpital Saint Anne à Paris.
01|06 - 02|06|2017 11 Travailler aujourd’hui avec les proches de personnes atteintes d’un trouble psychique. 1
lecTure
conférence à Mons : les voix de ma soeur Mini module au luxembourg
dossier
associaTion
congrès Parole d’enfanTs
08
COmmENT DESSINER UN AvENIR DANS LES TRACES DU PASSé
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LIEU : palais des congrès de liège Esplanade de l’Europe, 2a 4020 liège INfO : www.parole.be | info@parole.be | 04/223 10 99
Pratique de l’entretien motivationnel en santé mentale
adresse : rue Neuve 8 à 7000 Mons
inscription pour le 20 aVriL 2017 04 344 45 45 ou wallonie@similes.org p.a.F.: 5€
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invitation aux réunions de sections et aux informations organisées durant les groupes de parole Le groupe de parole de la section de Charleroi recevra le 6 février 2017 Monsieur jean Michel Longneaux, Docteur en philosophie, chargé de cours à l’UNamur, conseiller en éthique dans le monde de la santé et de l’éducation. il viendra soumettre ses réflexions sur la place et le rôle des aidants proches La Section de Liège/Verviers fera sa réunion de section le 16 février 2017 de 18h00 à 20h00, rue lairesse, 15 à 4020 liège. Le sujet : faire le point sur nos actions et proposer vos idées + souper pizza. vous pouvez téléphoner au bureau de similes Wallonie si vous souhaitez venir pour la première fois. Tél : 04/344 45 45
8
lecTure conseillée
PRAtiqUE DE
L’ENtREtiEN MOtiVAtiONNEL
acTualiTé
EN SANté MENtALE
Congrès du réseau européen profamille à rennes. Le 16ème congrès du réseau européen profamille s’est déroulé les 17 et 18 novembre derniers au roazhon park à rennes. organisé par le pôle hospitalo-universitaire de psychiatrie adulte du centre hospitalier Guillaume régnier de rennes, ce rendez-vous dédié habituellement aux membres du réseau profamille, s’est ouvert cette année à l’ensemble des acteurs de santé, des associations et toutes personnes concernées par le champ de la santé mentale sur le territoire national. au cours de ces deux jours, des conférences et des ateliers ont offert à tous les acteurs présents l’occasion de se rencontrer, de partager et d’échanger autour des pratiques et des enjeux du programme profamille « familles, aidants-naturels » dans la prise en charge des personnes souffrant de troubles psychiques. Cynthia Hasard, éducatrice à iSoSL donne pour la deuxième année un module profamille à Liège. elle était présente à ces 2 journées.
Le canevas est tellement serré dans le Profamille qu’on ne peut pas le donner différemment. par contre il y a peut-être des différences dans la manière de faire participer les familles, d’organiser les séances de sensibilisation ou de véhiculer les informations sur ces modules.
Y avait-il beaucoup de soignants qui, comme vous, travaillent en hospitalier ou en ambulatoire ? c’est difficile à dire car personne n’est venu avec sa casquette de soignant ou bien de famille. Il n’y avait pas de clivage, nous échangions tous sur notre vécu. j’ai tout de même été frappée par le nombre de familles qui ont suivi le module et qui à présent le donnent aujourd’hui.
Y a-t-il eu des nouveautés ou des avancées à ce congrès Profamille ? en tout cas pour la belgique, cette année, c’est là où il y a le plus de nouveaux groupes profamille (ndlr. isosl à liège, Beau vallon à Namur et le réseau de Tournai). Nous espérons nous voir aussi de temps en temps entre groupes wallons pour échanger sur le module. En France, ils ont créé des « clusters »2 (agglomérats) au niveau des régions. Cela reprend toutes les personnes et tous les groupes qui font le Profamille. Nous espérons faire ça en Wallonie prochainement.
Quelles sont vos impressions ? Cynthia Hasard : c’est donc la première fois que je me rendais à ce congrès, j’y ai appris pas mal de choses. Nous avons surtout pu avoir un échange d’expériences avec d’autres personnes qui donnent le Profamille. Cela permet de voir ce qui coince chez nous, chez eux, si nous rencontrons les mêmes difficultés et quelles seraient les solutions à apporter. Bien sûr la rencontre avec yann Hodé 1 au cours des ateliers a été aussi très enrichissante. on ressort boosté et extrêmement motivé par toutes ces rencontres.
1. 2.
Est-ce qu’il y a des différences de conception du module Profamille entre les pays présents ?
entretien : jean-philippe lejeune
Yann Hodé est un psychiatre français, directeur médical des services psychiatriques dans le Jura bernois. Il est à l’initiative du développement du programme Profamille en France. Anglicisme utilisé dans le monde économique. Un groupe d’entreprises et d’institutions situées dans une même région géographique spécifique et interdépendantes dans l’approvisionnement d’un ensemble de produits et/ou services.
10
« s’inscrivant dans le mouvement à la fois intégratif et transdiagnostique qui s’affirme ces dernières années dans le champ de la psychologie et de la psychothérapie, l’ouvrage décrit comment pratiquer l’eM dans le champ de la santé mentale. Il montre que l’Em peut être utilisé au-delà de la motivation, pour traiter et modifier certains mécanismes cognitifs et émotionnels à l’oeuvre dans bon nombre «...Il montre que l’EM peut de difficultés et de troubles psy- être utilisé au-delà de la chologiques. De la dépression aux motivation, pour traiter et troubles obsessionnels compulsifs, du trouble de stress post-trauma- modifier certains tique aux troubles du compor- mécanismes cognitifs et tement alimentaire, du sevrage émotionnels à l’oeuvre tabagique au jeu pathologique, c’est un large spectre du champ de dans bon nombre de la clinique psychologique et psy- difficultés et de troubles chiatrique qui est abordé dans cet psychologiques...» ouvrage par les plus éminents spécialistes. Riche en exemples d’application, cet ouvrage permettra à son lecteur de comprendre comment intégrer cette approche dans sa pratique clinique. Une référence pour tous les soignants en santé mentale dans l’accompagnement au changement de leurs patients ».
« J’ai vraiment remis en question mes croyances par rapport aux familles. Je croyais sincèrement être dans l’accueil avec ces familles à l’hôpital et je me suis vite rendu compte que ce n’était pas le cas. »* Laurence Kremeer
Le bien-être de l’entourage de la personne en souffrance psychique : quand 2 mondes s’apprivoisent par Laurence Kremeer, psychologue, et Cynthia Hasard, éducatrice à iSoSL. « Nous avons toujours constaté qu’il manquait quelque chose dans les soins psychiatriques à domicile pour les proches et les familles. Le module Profamille nous a permis de combler en partie ce manque. il amène enfin un outil concret sur lequel on peut s’appuyer et avec lequel on peut faire la promotion auprès de notre institution. quand on entend les réactions des personnes qui ont suivi le Profamille, cela nous donne envie de continuer même si, il faut le préciser, ce n’est parce que l’on suit ce module qu’il n’y a plus aucun moment difficile avec son proche malade… Mais ces moments sont gérés différemment. pour conclure, diminuer le sentiment d’impuissance des proches face au monde psychiatrique grâce à un module tel que Profamille engendrera une saine collaboration famille-hôpital et fera naître de créatives coélaborations autour du projet de vie de leur patientproche hospitalisé. » L’intervention complète est disponible sur www.similes.org
Emeric Languérand, Psychologue et psychothérapeute au Centre Hospitalier Sainte-Anne, Paris.
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graphisme Périodiques
L’Impatient
La sécurité sociale : un bien commun !
Journal de l’association d’usagers de la Maison Médicale La Passerelle
JUSQU’AUX ANNÉES 1870-1880, LES CONDITIONS DE VIE DE LA CLASSE OUVRIÈRE SONT CATASTROPHIQUES. LES OUVRIERS (ANCIENS CULTIVATEURS, ARTISANS, COM-
Périodique trimestriel • n° 78 • octobre - novembre - décembre 2018 • Éditeur responsable : D. Fettucci 16, rue Gaston Grégoire 4020 Liège • 04 344 94 44 Bureau de dépot : NCS Liège X - P305004
MERÇANTS PRIVÉS DE LEURS TERRES OU DE LEURS OUTILS) N’ONT PLUS QUE LEUR FORCE DE TRAVAIL À VENDRE POUR VIVRE ET SONT PRIVÉS DE TOUT REVENU QUAND ARRIVE LA MALADIE, L’INFIRMITÉ OU LA VIEILLESSE. LES FORMES DE SOLIDARITÉ DU VILLAGE, DE LA FAMILLE SONT MISES À MAL PAR L’INDUSTRIALISATION. SEULS LE PATERNALISME DE QUELQUES PATRONS ET LA CHARITÉ PEUVENT EMPÊCHER LA MISÈRE NOIRE DE CERTAINS. DES CAISSES DE SOLIDARITÉ SE CRÉENT ENTRE OUVRIERS MAIS ELLES ONT PEU DE MOYENS.
Édito : La sécurité sociale : un bien commun !
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Les petites histoires de Martine La gardienne de l’âtre et la gardienne du phare
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d é c ol l e z-moi
Dossier La Sécurité Sociale en graphique
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Le chômage
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La pension
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Les accidents de travail et les maladies professionnelles
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Les allocations familiales
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Les congés payés
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Les soins de santé Libres de choisir
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Au revoir et bonjour
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En pratique
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LA SÉCURITÉ SOCIALE AU QUOTIDIEN
Des grévistes manifestant à Flémalle-Grande, le 11 juin 1936, photographie. Coll. IHOES, Seraing.
Cela ne peut durer ! Dès la fin du 19ème siècle, le mouvement ouvrier se structure, les caisses de solidarité se multiplient, des assurances sociales se créent, de grandes grèves éclatent pour revendiquer des conditions d'existence dignes. Fruit de nombreux compromis politiques, le système de sécurité sociale basé sur la solidarité de tous les travailleurs est créé à la fin de la seconde guerre mondiale : une partie du salaire de chaque travailleur est versée à une caisse gérée au niveau national, l'Office national de sécurité sociale, qui répartit l'argent entre différents piliers : soins de santé, pensions, chômage, prestations familiales, maladies professionnelles, accidents de travail et congés payés. La sécurité sociale libère ainsi le travailleur de l'obligation de travailler sous peine de se voir privé de tout revenu quand il est malade, licencié, accidenté ou âgé.
LES CONGÉS PAYÉS
L
es congés payés sont les jours de vacances octroyés à chaque travailleur salarié. Pendant cette période, ils per-
çoivent deux montants : le simple pécule, qui est le salaire normal que l’employeur continue de verser pour chaque jour de vacances, et le double pécule, qui est une somme d’argent que le travailleur va recevoir en plus de son salaire. Depuis le début des années 1900, les syndicats se sont battus pour obtenir des jours de congés payés pour tous les travailleurs salariés. Au siècle précédent, les ouvriers travaillaient en moyenne 12 heures par jour, sept jours sur sept. Ils ne bénéficiaient que de quelques heures de congé pour les « jours fériés religieux ». Leurs seuls moments libres étaient destinés à se reposer, se nourrir, se laver, ou à s’occuper des tâches domestiques. Dans les années 1920, ce sont les employeurs des cimetières et des briqueteries qui ont été les premiers à accorder des jours de congé à leurs travailleurs. En 1936, après une grève générale qui a paralysé le pays, les travailleurs ont obtenu une revalorisation salariale, la semaine de 40 heures et le vote de la loi instaurant les congés payés pour les travailleurs du public et du privé, à raison d'une semaine par an. Progressivement, les syndicats ont demandé plus de temps libre, et les loisirs se sont démocratisés.
C'est un système unique dans l'histoire de l'humanité : jamais tant de personnes n'ont été aidées par un mécanisme de soutien collectif. Pour le protéger, la FGTB et la mutualité socialiste vont même jusqu'à vouloir l'inscrire au patrimoine immatériel de l'humanité de l'UNESCO... Dans ce numéro, nous abordons les différentes compétences de la sécurité sociale. Nous sommes tellement habitués à bénéficier de tout ce système de solidarité que nous oublions son histoire et ne voyons pas les risques qu'il encourt : risque de retour à la moralisation (Il faut apprendre à épargner!), à la responsabilité individuelle (Si tu veux trouver du travail, tu peux!), sous financement, assurance pension individuelle accessible seulement aux travailleurs bien payés, diminution du remboursement des soins de santé... Rose-Marie Laurent
Le calcul du nombre de jours de congés payés auquel le travailleur a droit se fait sur base du nombre de jours de travail prestés au cours de l’année précédente. Exemple : si j’ai travaillé à temps plein à raison de cinq jours par semaine durant toute l’année 2018, j’aurai droit à 20 jours de congé en 2019. Cela signifie que, lors de ma première année de travail, je n’ai droit à aucun jour de congé payé (sauf les jours fériés), étant donné que je n’ai pas travaillé l’année précédente. Il existe tout de même des congés spéciaux comme les congés jeunes, qui donnent droit à 20 jours de congé sous certaines conditions. Mais est-ce que les congés payés nous permettent vraiment d’aller en vacance ? Ou sont-ils juste un coup de pouce pour arriver à lier les deux bouts dans la vie quotidienne ? Madame G., patiente de la Maison Médicale, nous raconte l’influence des congés payés sur sa vie : « Je travaille dans un hôpital psychiatrique en tant qu’infirmière depuis 1999. Avant cela, j’ai travaillé six mois dans une maison de repos et quelques mois dans le tourisme lors de mes années passées en Grèce. En général, lorsque je reçois la somme de mes congés payés, je mets la totalité sur mon compte-épargne. Lorsque mes enfants étaient en kot pour leurs études, je les utilisais pour payer le minerval, les fournitures scolaires, … Aujourd’hui, je les mets de côté pour avoir une « poire pour la soif » ou pour participer au budget vacances ». Julie Pleinnevaux, accueillante
2 �dito
11Dossier
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graphisme Périodiques
COMMENT SUIS-JE ARRIVÉE À LA MAISON MÉDICALE ?
L’Impatient
Mon choix pour les études d’assistante sociale était une évidence car j'ai grandi dans une famille très unie et à l'écoute de l'autre. Nombreux de mes cousins-cousines ont emprunté la même voie que moi c'est-à-dire du travail social. Lorsque j'ai dû choisir les études que je désirais faire, je n'ai pas eu à réfléchir très longtemps. Cependant, tout au long de mon parcours scolaire et encore maintenant, il m'arrive de remettre en question ce choix mais, à chaque fois, je suis ramenée vers ce métier.
Journal de l’association d’usagers de la Maison Médicale La Passerelle Périodique trimestriel • n° 79 • janvier - février - mars 2019 • Éditeur responsable : D. Fettucci 16, rue Gaston Grégoire 4020 Liège • 04 344 94 44 Bureau de dépot : NCS Liège X - P305004
J’ai eu l’opportunité de faire mes stages dans plusieurs équipes pluridisciplinaires et, pour moi, cette méthode de travail est une nécessité car elle nous permet de mêler nos savoir-faire et nos savoir-être pour suivre au mieux nos patients. Lorsque je me sens en difficulté, j'ai la possibilité de faire appel à l'équipe afin d'être soutenue et aidée dans mon travail.
Édito
Je travaille à la Maison Médicale depuis 2013. Cet engagement a été une opportunité. Une opportunité de faire connaissance avec un système de soin qui m’était inconnu. Lorsque j’ai postulé, je ne connaissais pas suffisamment le milieu des Maisons Médicales et depuis 2013, j’ai énormément appris aussi bien sur le plan professionnel que personnel. L'esprit d'équipe, la possibilité de travailler AVEC notre public et non seulement pour eux,... Ma pratique ne cesse d'évoluer et j'apprends encore tous les jours.
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Ce que j’aime le plus en Maison Médicale, c’est la diversité des personnes qui fréquentent l’établissement et le niveau d’implication des patients. Chacun a une place importante et permet à la Maison Médicale de fonctionner au mieux. J’aime pouvoir travailler en collaboration avec chaque patient et l’association de patient. Je pense que cela nous permet de répondre au mieux aux besoins de notre public.
Les petites histoires de Martine Le lion-mouton
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d éc oll e z- moi
Dossier Tranche de vie
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Se sortir des moments difficile
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La voie de la tempête
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L’âne, la méditation et le vélo
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Comment suis-je arrivée à la Maison Médicale ?
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Retracer son parcours
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Si les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête !
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Au revoir et bonjour
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Ce qui me semble également important, c’est la convivialité dans laquelle nous avons l’occasion de travailler tous les jours. Dans ma vie comme au travail, je trouve très important de pouvoir communiquer afin d’avancer.
PARCOURS DE VIE
Il m’est difficile de savoir de quoi sera fait le futur mais l’important est de rester fidèle à ce que nous sommes. En continuant de suivre mes convictions et mes valeurs, je pense poursuivre sur le chemin qui me correspondra. Virginie Gioia, assistante sociale
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En pratique
RETRACER SON PARCOURS
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etracer mon parcours de vie professionnelle est un exercice périlleux. En mars 2020 je prends ma pension à la maison médicale.
En 1973, j’avais choisi les études de psychologie dans l’urgence et une certaine inconscience. Je savais que je voulais travailler avec les personnes et non les objets. Si j’avais eu une autre famille, une autre histoire sans doute aurais-je posé d’autres choix. Depuis ma naissance la dimension collective est omniprésente et fait partie de mon identité. Je suis la cadette d’une famille de six enfants et mon père a travaillé dans un internat où nous allions manger chaque jour y compris les vacances. La solitude était aussi présente. Mes frères et sœurs sont partis pour faire des études quand j’ai commencé mes humanités. J’ai alors senti un grand vide et nourri mon imaginaire pour supporter leur absence. Enfin la souffrance de mes parents m’a amenée à chercher des mots, du sens, des solutions pour échapper à ma réalité du moment. Le collectif avec sa dimension sécurisante et oppressante ; la solitude avec une facette tantôt angoissante tantôt créative, la souffrance qui questionne l’absurdité et l’injustice de certaines situations voilà sans doute des ingrédients qui ont joué dans les choix que j’ai faits. Mon désir de travailler avec les personnes s’est concrétisé en septembre 1979 où, pendant 3 mois, j’ai été engagée dans un PMS (maternel et professionnel). Ensuite, pendant 6 ans, j’ai fait des séances d’éducation affective et sexuelle dans l’enseignement général, professionnel, technique et spécial. En 1986, après une période de chômage, j’ai été engagée dans une institution qui accueille des enfants « placés par le juge » comme on disait à cette époque. Je participais au travail avec les familles, au suivi du jeune quand il rentrait chez lui pour une période d’essai et j’animais les réunions d’équipe. A la même époque, j’ai rejoint l’équipe de la MM de Tilleur comme travailleuse indépendante. Je faisais des suivis thérapeutiques et participais aux réunions. Au cours de celles-ci, nous abordions des questions cliniques et institutionnelles. Nous pratiquions l’autogestion. En 2001, j’ai obtenu un quart-temps que j’ai conservé jusqu’en 2016. Ce fut une grande victoire d’être enfin employée comme les autres. En 1988, j’ai intégré l’équipe de la MM La Passerelle. Suivis thérapeutiques et animation des réunions furent ma porte d’entrée. En 2002, j’ai été engagée pour un quart-temps. Actuellement, j’exerce deux fonctions, une de thérapeute et une autre de coordinatrice, dans un mi-temps et encore pour un an. Le statut indépendant que j’ai pris au départ pour travailler en MM m’a permis de m’investir dans la formation d’adulte dans différents domaines comme l’éducation sexuelle et affective, la littérature enfantine, la créativité comme moyen de connaissance de soi. Toujours sous ce statut, je fais des supervisions d’équipe dans d’autres MM, des PMS, CPAS, des homes pour personnes handicapées, un service de soins palliatifs et des intervisions pour des responsables dans une haute école. Enfin, en privé, je reçois en thérapie des personnes et des couples en utilisant les outils acquis au cours de mon parcours dont le principal est la thérapie familiale et l’analyse systémique Le fil rouge qui traverse mes différentes expériences professionnelles s’enroule autour de la relation à l‘autre. Peut-être que dans une autre vie je choisirai de me confronter aux objets ? Martine Frères, psychologue
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Souffrant de Schizophrénie : Quelle vie poSSible ? QuelS cheminS de rétabliSSement ? Dans ce numéro nous allons donner la voix aux usagers souffrants de schizophrénie pour témoigner de leur chemin de rétablissement et les ressources qu’ils ont pu développer pour faire face à cette problématique. Le terme schizophrène a trouvé largement place dans le langage courant. Ainsi il n’est pas rare d’entendre parler de «société schizophrène», d’expression telle que «j’ai été complètement schizo». On associe facilement la schizophrénie à des problèmes de doubles personnalités, qui ressortent plus du trouble dissociatif de l’identité dans lequel plusieurs personnalités existent en alternance ou coexistent dans la même personne. La presse ne manque pas d'utiliser ce terme dans des cas d’infractions commises par une personne qui entend des voix. La stigmatisation que ce terme peut ainsi sous-entendre, peut poursuivre la personne qui en porte le diagnostic. Si certains s’en trouvent soulagés en adaptant leur vie, d’autres le vivent difficilement sur le plan professionnel et privé. D’autres encore s’y sentent enfermés dans un pronostic sans espoir. Les professionnels eux-mêmes sont nuancés quant à l’utilité de ce diagnostic.
témoignages
Définition
Claudia Haesaert, 49 ans Pair Aidante et présidente du REV Belgium (réseau des entendeurs de voix) :
Schizophrénie : Le terme de "schizophrénie" provient du grec "schizein", signifiant fractionnement, et "phrèn", désignant l'esprit. Il a été proposé pour la première fois, en 1911, par Eugen Bleuler, un psychiatre zurichois qui contestait le terme de "démence précoce" d'Emil Kraepelin utilisé jusqu'alors. La schizophrénie est un trouble psychotique caractérisé par une distorsion de la pensée et de la perception. Elle se caractérise par des pensées ou des expériences qui semblent complètement détachées de la réalité, un discours ou un comportement désorganisé, une participation réduite aux activités de la vie quotidienne. Des difficultés de concentration et des troubles de la mémoire sont également possibles. La schizophrénie compte différents symptômes. Ceux dits positifs : Idées délirantes, hallucinations, désorganisation de la pensée et du discours, perturbations du comportement, manque de motivation, repli sur soi...Et ceux dits négatifs : difficulté à communiquer (alogie), difficulté à ressentir du plaisir (anhédonie), manque d'énergie et de motivation (aboulie), pauvreté de la pensée, retrait social (isolement) et diminution dans l'expression des émotions (affect émoussé...). Il est généralement admis par les médecins que la prise en charge de cette pathologie requiert la prise d'un traitement à vie accompagnée d'une psychothérapie à long terme. Certains seront facilement gérables avec la prise de médicaments tandis que les autres ne seront pas pris en charge. Mais d’autres voies s'élèvent pour nuancer ces affirmations.
Nuances théoriques : Au cours des révisions du DSM V (Diagnostic Statistical of Mental disorder) que certains appellent « la bible du diagnostic », les débats autour de ce concept « schizophrénie » ont été nombreux entre experts afin d’aboutir à un consensus. Il y a déjà eu cinq révisions. Le diagnostic en médecine tente de répondre à trois questions : 1. Qu’est ce qui se passe ? 2. Quel traitement ? 3. Quel est le pronostic ? Jim van Os, professeur de psychiatrie aux Pays Bas répondait que, en ce qui concerne la schizophrénie envisagée comme concept plutôt que comme diagnostic isolé, il était difficile de répondre à ces trois points. Ainsi William Carpenter, Psychiatre américain, président du comité de révision du DSM IV et V pour le groupe autour de la schizophrénie estimait qu’il est temps de déconstruire l’entité schizophrénie en sub-symptômes : 1. Psychopathologie : les syndromes positifs et négatifs. 2. La cible du traitement : anxiété, dépression, insertion professionnelle. 3. Le pronostic : l’autonomie, les qualités de fonctionnement et de vie. Jim van Os proposait de remplacer le terme schizophrénie par « concept des troubles du spectre de la psychose ». Il argumente que dans le sens d’une maladie dégénérescente du cerveau et sans espoir, la guérison ne pouvait exister. Et alors que dire des personnes qui se sont complètement rétablies et qui se sont entendu dire « finalement ce n’était pas de la schizophrénie ». Il estimait qu’il serait temps de s’intéresser à ces « experts du vécu que sont les souffrants », les familles et de créer une rencontre empreinte de réciprocité. Afin de partir de là, plutôt que d’un diagnostic. Des débats autour du concept de schizophrénie comme une et même chose engendre également des arguments passionnés entre professionnels et usagers. Car certains se sentent bien avec ce diagnostic en mettant un nom sur un problème, cela leur enlève la culpabilité car c’est une maladie et ils obtiennent un soutien de la famille et également financier. D’autres trouvent ce diagnostic inutile, voire ravageur, attendant plutôt de comprendre ce qui se cache derrière. Ils désirent intervenir sur une définition de leur souffrance en toute réciprocité. Des controverses sont également apparues en découvrant que plusieurs experts (69 %) chargés de réviser les DSM avaient des liens avec les firmes pharmaceutiques. Le tout dans la pratique est de ne pas empêcher la personne d’accéder à une approche qui fonctionnerait pour elle et pourrait évoluer ou changer dans le temps. Approches variées : Approche centrée sur la personne, groupe de soutien, pair-aidance, réseaux des entendeurs de voix, Open dialogue, coaching, thérapie de groupe, institutionnelle, thérapie systémique, analytique, comportementale, art-thérapie, thérapie médicamenteuse associée au lien de confiance et au dialogue avec le médecin prescripteur sans oublier l’hygiène de vie, alimentaire, nutritionnelle et sportive, les activités sociales et enfin l’ergothérapie qui envisage l’être et ses occupations.
Un blog pour déstigmatiser la schizophrénie : Via son blog intitulé «Ta gueule Boris» pour dédramatiser la voix qui la tourmente, "Bouclette" partage en BD son quotidien avec la schizophrénie. Avec humour, elle traite des clichés sur cette maladie, de l'impact qu'elle a sur son quotidien, de ses relations avec ses proches et avec les professionnels… Elle nous partage ici un dessin. N’hésitez pas à aller découvrir ses productions sur son blog : https://tagueuleboris.com
Le tout dans la pratique est de ne pas empêcher la personne d’accéder à une approche qui fonctionnerait pour elle et pourrait évoluer ou changer dans le temps.
Le diagnostic de schizophrénie m’a été annoncé en deux fois. La première par un psychiatre à qui j’avais demandé pourquoi il me prescrivait des neuroleptiques. Après une conversation d’une heure, il m’annonça le diagnostic assez carrément. Le lendemain, probablement en réaction à cette annonce, mon dos s’est complètement coincé et j’ai dû appeler un chiropracteur au secours ! Par la suite, j’ai posé la question du diagnostic à un autre psychiatre, qui m’aidait aussi par la psychothérapie. Il ne m’a pas répondu, mais m’a demandé ce que j’en pensais moi-même. J’ai répondu que je comprenais que j’avais une psychose, qu’elle durait depuis 8 ans, que je n’avais pas de phases up et down comme les personnes bipolaires, et qu’il devait donc s’agir d’une schizophrénie. J’hésitais sur le type de schizophrénie, simple ou paranoïde. C’était étrange de prononcer ainsi mon diagnostic moi-même : j’avais un peu l’impression de creuser ma propre tombe! J’ai découvert le mot écrit noir sur blanc longtemps après, lorsque j’ai eu besoin d’une reconnaissance de handicap. Dans un premier temps, j’ai utilisé toute mon énergie pour cacher mes symptômes. J’avais en effet bien compris que la schizophrénie était très mal considérée et générait des préjugés et de la peur, et que je risquais d’être rejetée socialement et professionnellement si ce diagnostic était connu. J’occupais un poste à responsabilités comme licenciée en droit, et ce n’est pas un milieu très tolérant. Aussi, je consacrais beaucoup d’efforts à ne rien laisser paraître quand j’entendais des voix ou avais des hallucinations. Durant plus de quinze ans, je n’ai pratiquement parlé à personne de ma schizophrénie : ni à mes collègues, ni à mes amis, ni à ma famille. C’était ma stratégie pour m’intégrer. Je me sentais parfois jalouse des gens de mon entourage qui parlaient de leurs problèmes : les miens étaient tabous, j’étais celle qui allait toujours bien ! Je parlais de mon vécu à quelques rares amis également schizophrènes, sur des forums internet consacrés à la schizophrénie, et aux psys. Pour le reste, j’étais « undercover » : un vrai faux self ! Pendant 12 ans j’ai donc travaillé comme juriste, puis j’ai arrêté pour des raisons familiales. La médication : Les recherches pour trouver le médicament qui convenait ont été difficiles. Les symptômes physiques, la tendance à l’endormissement étaient pénibles. Après vingt ans de traitement médicamenteux, j’ai pris conscience par des lectures que les antipsychotiques pouvaient avoir des effets secondaires sérieux à long terme, et notamment diminuer l’espérance de vie. Je n’ai pu suivre le protocole de diminution proposé par le médecin car les paliers de réduction des doses étaient trop rapides. Des renseignements sur ce chapitre m’ont été fournis par d’autres sources, notamment des sites consacrés au renouveau de la psychiatrie, en anglais (Mad in America, projet Icarius …). Ils conseillaient une diminution beaucoup plus lente, avec des paliers de plusieurs mois. Le sevrage a donc duré des années. Mon rétablissement a vraiment débuté quand j’ai décidé de cesser un peu de cacher ma maladie et de me soigner. J’ai découvert de nombreuses pistes thérapeutiques et des
aides au rétablissement : faire attention aux choix de ses relations sociales et amicales, en s’entourant de gens bienveillants et tolérants, les sports doux, le contact avec la nature, la naturopathie, mais surtout la spiritualité et la foi. Petit à petit la médication devenait un frein, un empêcheur de terminer ce rétablissement, car elle n’est pas favorable à une bonne conscience de soi et renforce le clivage. Le travail sur les traumatismes que j’avais vécus était indispensable (plusieurs méthodes s’offraient à moi en plus de l’approche psychanalytique, indispensable : l’Emotional Freedom Technique et l’EMDr m’ont beaucoup aidée). Ensuite est venu la reconnaissance et l’acceptation du statut d’handicapé, difficiles. Parallèlement, j’ai rencontré les groupes du réseau des Entendeurs de Voix, dont je suis devenue membre et ensuite présidente pour la Belgique. Les groupes et méthodes thérapeutiques des Entendeurs de Voix m'ont énormément aidée et ont permis à beaucoup de symptômes de disparaître. Je suis à présent très active en tant que pair-aidante auprès des personnes qui entendent des voix ou vivent d’autres phénomènes. Je me sens beaucoup plus qu’une schizophrène, un simple diagnostic ne résume en rien la complexité et la richesse de chaque individu. Ma propre perception des personnes souffrant de psychose et schizophrénie (et j’en connais beaucoup !) : pour moi ce sont souvent des personnes pleines de gentillesse, douées d’une grande sensibilité, qui sortent du lot et sont pleines d’originalité et de créativité, beaucoup sont à « haut potentiel » selon moi, et ont été confrontées à des traumas très importants ou prolongés. Conseils pour lutter contre l’auto-stigmatisation : il faut pouvoir parler de ce que l’on vit à des personnes en qui on peut avoir confiance, rester seul avec ses symptômes et ses souffrances est trop pénible. se dévoiler prudemment car beaucoup de gens sont influencés par les préjugés sur la schizophrénie véhiculés par les médias. Il faut les rassurer sur le fait que vous êtes une personne pacifique et morale, qu’ils n’auront pas de mauvaise surprise avec vous ! Je rêvais de contribuer à ce que les médecins comprennent mieux cette maladie et accueillent mieux leurs patients schizophrènes, en leur parlant de mon vécu et de mon parcours vers le rétablissement. Cela m’a conduit vers la formation de pair-aidance. A présent, je travaille à la fois comme intermédiaire entre le corps médical et les patients, et comme soutien pour les personnes souffrant de psychose, sur base de mon expérience de vécu et de rétablissement. Je me sens actuellement vraiment rétablie, même si je reste une personne très sensible et si je conserve des fragilités.
Edouard*
Autour du moment du diagnostic : Mon diagnostic m'a été annoncé lors d’une hospitalisation. Je ne réalisais pas ce qu'était la schizophrénie et cela m'a fait peur. J'étais sous le choc. Autour de la gestion de la maladie : Ma maladie ne me pose plus de problème au quotidien, par contre je me mets des balises et fais attention à mon hygiène de vie afin de ne pas faire de rechute. Comme exemple, je surveille mon état de stress ainsi que mon sommeil et j'évite toutes substances pouvant me faire du tort. Ressources : Je pense que ma formation comme pair aidant m'a beaucoup aidé à rester en rétablissement au quotidien, mon bénévolat, mes loisirs ainsi que mes amis me permettent de garder la tête hors de l’eau. Je vis bien ma médication car j'ai pu discuter des effets secondaires du traitement avec mon thérapeute afin que le traitement me soit adapté. Autour de l’(auto-) stigmatisation : oui j'ai souffert de la stigmatisation, beaucoup de personnes ont coupé les ponts avec moi. Et encore à l'heure actuelle je ne parle pas de mon diagnostic de prime abord car beaucoup de personnes sont mal informées. Quant à l'auto-stigmatisation cela m'est arrivé de me stigmatiser mais surtout au début de ma maladie. Aujourd'hui c'est même le contraire, je pense que cette maladie est un plus pour moi. Que faire pour lutter contre l’(auto)-stigmatisation : De plus nombreuses séances de sensibilisation à la maladie mentale. Pensez-vous que le terme de schizophrénie soit stigmatisant et si oui, comment nommeriez-vous cette souffrance ? Je pense que de prime abord il ne l'est pas mais que c'est le manque d'information qui rend ce terme stigmatisant. Je nommerais cette maladie comme étant un regard différent du monde qui nous entoure.
Virginie :
Isabelle*
Autour du moment du diagnostic : La première fois qu'on m'a diagnostiquée schizophrène, c'était très violent, car la psychiatre a demandé à son assistante, devant moi : "Qu'est-ce que tu crois?" et celle-ci a répondu "schizophrénie". C'était comme un coup de couteau, même si la psychiatre n'était pas d'accord avec son assistante. Par la suite, j'ai eu des psychiatres et des psychologues qui ne voulaient pas donner de diagnostic, donc quand j'ai eu à nouveau un diagnostic de schizophrénie, de la part d'une autre psychiatre, c'était plutôt un soulagement d'avoir un mot sur ma souffrance. Je vivais très mal le fait de ne pas en avoir. Avec le diagnostic, j'ai pu me sentir légitime pour aller sur un forum sur la schizophrénie et rencontrer des gens qui vivaient la même chose. J'ai pu aussi me renseigner sur cette maladie, et mieux comprendre ce qu'il m'arrivait. Autour de la gestion de la maladie : Pour aller mieux, j'ai pu compter sur l'aide d'autres personnes souffrant de troubles psychiques : d’'abord sur un forum internet, puis dans la vie réelle, en plus de l'aide des soignants. L'écriture m'a beaucoup aidée aussi, en me permettant de mettre des mots sur mes souffrances et en partageant mes textes sur internet, j'ai aidé d'autres personnes. Médication : Concernant la médication, j'ai eu un peu de mal à l'accepter sur le long cours au début de mes troubles. J'ai eu toutes sortes d'effets secondaires pénibles. Mais après quelques essais d'arrêt dans les premières années, j'ai été très compliante. Actuellement, je vis sans symptôme depuis plusieurs années, et j'ai décidé, avec l'aide de ma psychiatre, de la diminuer. Pour l'instant, ça se passe sans encombre mais je n'en suis qu'au début. Autour de l’(auto-) stigmatisation : La stigmatisation me blesse beaucoup, même quand je n'en suis pas directement victime. Mais lire par exemple, comme je l'ai fait récemment, que les schizophrènes sont dangereux, preuve en est romain Dupuy (qui a tué une infirmière et une aide soignante à Pau il y a 20 ans); ça me blesse et me met hors de moi. Un schizophrène commet des crimes horribles, et 20 ans après on est encore mis tous dans le même panier, alors que des crimes sont commis tous les jours par des neurotypiques (ndlr : des gens normaux)! J'ai géré ces sentiments en ouvrant mon blog, pour témoigner et aller contre les idées reçues (Cherchez Blog Schizo sur google ou bien aller directement sur cette adresse : https://blogschizo. wordpress.com/) Pour lutter contre la stigmatisation et l'auto-stigmatisation, je pense qu'il y a un gros travail d'information à faire, dans les écoles, les médias, les fictions, etc, car ce n'est pas le terme de schizophrénie en lui-même qui est stigmatisant, c'est l'image que les gens ont de la folie et je pense que changer le nom ne changera pas grand-chose si ce travail d'information n'est pas fait.
Autour du diagnostic : En 2018, après un séjour en psychiatrie, pendant une consultation de 10-15 minutes, j’ai reçu le diagnostic tel un boomerang. C’est seulement après avoir consulté différents psychiatres pour contre-expertises que j'ai accepté la maladie, j'ai eu besoin de 2 ans. Autour de la gestion de la maladie : Les médicaments sont parfois pénibles au niveau des symptômes : manque de stabilisation, fatigue très forte, etc. Le fait d’avoir un traitement léger, les consultations psychologue, psychiatre, et généraliste me permettent d’avoir un cadre, une stabilité, mais également un rythme dans ma vie. C’est compliqué de rester seule chez soi car cela engendre des symptômes, surtout une dépression sous-jacente. Pour moi, c’est important d’avoir une place dans la société. Je participe à des ateliers d'insertion sociale (les ciné-débats, les théâtres-impro…). Cet ensemble me donne confiance en moi et me permet aussi de voir mes forces et mes faiblesses et comment gérer la maladie. sinon, l’écriture est très importante pour moi. D’ailleurs, je suis actuellement occupée à une autobiographie, qui sera publiée à terme. Niveau médicaments, j'ai accepté, par rapport à ceux-ci, j’avais peur, à l’époque du diagnostic, des effets indésirables : prise de poids, manque d’énergie etc. Et à long terme, cela n’est pas bon. Maintenant, j’en suis à un 1/2 comprimé par jour, je considère la médication comme une béquille. Autour de (l’auto-) stigmatisation : L’auto-stigmatisation est plutôt arrivée au moment du 1er diagnostic à cause de l’image véhiculée par la télévision, les médias. Je ne voulais pas être enfermée à vie. Actuellement, j’ai encore des difficultés sur mon diagnostic car il y a la peur de la stigmatisation, d’être vue différemment. Pendant une réunion familiale, un membre de la famille a dit « Un schizophrène peut tuer en 2 secondes ! », ce n’est pas ça, la schizophrénie. Le terme de schizophrénie est mal utilisé car mis à toutes les sauces, surtout par les médias, la radio etc. Cela n’est pas agréable du tout, surtout pour les personnes concernées. Que proposerais-tu pour lutter contre l’(auto-) stigmatisation ? Et le terme utilisé couramment « schizophrénie » ? Que les personnes souffrant de schizophrénie puissent prendre la parole pour expliquer et s’exprimer. Cela peut se passer par différentes formes : informer, déstigmatiser, (quand je peux oser) et parler à tous et n’importe qui ... surtout, osEz en parler ! Lors d’un atelier ciné-débat sur les maladies invisibles, j’y ai expliqué la schizophrénie et les personnes présentes ont été très réceptives et bienveillantes. Pour les autres, je ne sais pas. on peut aussi sensibiliser, par exemple, via les réseaux sociaux, blog personnel etc. Par rapport à mon futur livre, il sera là pour en parler entre autres. Par rapport au terme de schizophrénie, pour moi, ce n’est pas auto-stigmatisant. Par contre, pour la société, c’est plus compliqué. Personnellement, je n’ai pas envie de changer ce mot et je suis amie avec, car autrement cela pourrait me perturber. Par rapport au travail et l’intégration sociale : Cela a été un gros choc car je suis tombée en invalidité suite à mes études, une vraie impression d’échec. J’ai eu « l’image » que je ne serais plus capable de faire quoique ce soit. Actuellement, je suis suivie à ALBA (CrF : centre de réadaptation fonctionnelle) à La Louvière, j’espère que cela va m’aider. J'ai participé aussi à la formation « Les Voix(es) de la participation » chez Psytoyens. Bientôt, je commencerai la formation de pair-aidance à Mons, se déroulant 1 jour/semaine : cela me permettra de voir la gestion des déplacements et mes capacités. Car, en effet, l’accumulation de stress chez moi est un déclencheur de la maladie. Je pense ne plus pouvoir travailler comme avant mais j'ai bon espoir. J'ai besoin de trouver un lieu où je me sentirais en sécurité, de ne pas avoir peur de dire que je suis schizophrène. J’ignore encore comment m’investir niveau temps et possibilités personnelles. Et surtout, il faut différencier le bon stress et le mauvais stress. Finalement, cela demande du temps pour pouvoir sortir de sa coquille :-) Niveau travail, par contre, je ne sais pas comment expliquer «un trou de 6 ans» dans mon CV pour cause de maladie...
Poème de Virginie Marchal :
"Tu es arrivée tel un tsunami. Tu as fait tellement de bruit en poussant ton cri. Tu m'as dit : "Tu es à moi pour la vie". Je te détestais et ne voulais pas de toi comme amie. Qui le voudrait ? Ton poids est parfois si lourd et j'en ris. Je te trouve de plus en plus charmante depuis le jour où j'ai appris. Oui, celui où j'ai compris, celui où j'ai admis. Tu me souris dans l'espace infini de la folie de mon esprit. Oh, tu es loin d'être ce que l'on dit. Même si parfois de psychoses tu tapisses mes envies, je sais que pour mon bien, tu agis. Et oui, belle et tendre pathologie, tu as choisi ton logis, "it's me". Je voulais te déloger, t'envoyer un préavis et puis j'ai changé d'avis. J'ai plongé mon regard dans tes abysses, j'ai navigué au creux de ton obscurité. J'ai entendu, j'ai vu, j'ai senti et j'étais effrayée. Je ne savais pas que c'était toi et maintenant, je peux te nommer. Oh chère schizophrénie, grâce à toi, j'ai enfin mis un mot sur un mal inexpliqué. J'étais dévorée par l'angoisse, la peur et subitement tu m'as sauvée même si tu étais la mal aimée. J'ai appris à t'apprécier, au travers notre histoire, celle de savoir depuis quand, pourquoi et comment ? J'ai reconnu ta place, j'ai noté tes défauts et depuis je sais reconnaître lorsque tu pointes le bout du nez. Je te surveille comme un bébé. La nuit, parfois tu m'empêches de retrouver Morphée et le jour c'est dans ces bras que tu me jettes. Souvent, tu me parles tout bas de choses que j'ose trop peu dévoiler. Pour minimiser ton impact, chaque matin j'avale un demi comprimé. Chaque semaine c'est chez la psy que je vais me confier. Et au diable les préjugés, j'apprends à te maîtriser, te dompter, te dresser et je suis fière d'être, ton lot de créativité, ta voix à exprimer. Je veux t'aider, t'éloigner des stigmates de la société, te libérer de ce que l'on dépeint à la télé car tu sais que je suis cinglée, je sors des sentiers battus en pyjama, je pleure souvent de joie, je tue des pizzas même en pleine été, les tomates peuvent aller se cacher… ton amie, l'enchantée"
*pour préserver l’anonymat des témoins, les prénoms ont été changés.
Pour aller plus loin…
A consulter en ligne :
LECtuRE
Le journal de Psytoyens n°56 sur l’open Dialogue (Dialogue ouvert) et le n° 62 sur L’entente de voix et le réseau des Entendeur de Voix. Consultable en format PDF sur notre site internet : www.psytoyens.be
COIN
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J O U R N A L
PSYTOYENS .asbl
janvier-février mars 2022
janvier-février-mars 2022
N°64
Numéro d’agrément : P801174 // Editeur responsable : Margot Comblen – Chaussée des Prés, 42-44 4020 Liège | Tel. : 0493/84.23.57 – Courriel : info@psytoyens.be – Réalisé avec le soutien de la Ministre régionale de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes et de l’Institut Wallon pour la Santé Mentale, ASBL.
Belgique - Belgïe P.P - P.B. 4000 LIEGE p801174
«Obscure clarté, schizophrénia» de Florent Babillote, Ed. Laius (2014) : Né en 1980, Florent Babillote vit une enfance pai-
sible jusqu’à ce que tout bascule : à l’adolescence, la schizophrénie surgit sous la forme de bouffées délirantes et l’apparition d’un « Autre », à la voix inquiétante. Témoignage sur la maladie « vue de l’intérieur », l’ouvrage fait pénétrer dans les anfractuosités d’une pensée tourmentée qui se (re)construit dans le dire, l’écrire. Il faut, en quelque sorte, « nommer la chose » pour passer à une autre. Tourner la page, Florent Babillote le fera de façon plus singulière encore. Après avoir achevé son autobiographie, il devient aide-soignant… dans l’unité psychiatrique où, quelques années auparavant, il a lui-même été interné. Comment évoque-t-il ce passage de soigné à soignant ? Dans une postface inédite, Florent Babillote revient sur ce chemin singulier et livre, sans artifice, une expérience hors du commun.
«Moi, Martin Belanger 34 ans schizophrène» de Martin Belanger, Ed. l’Homme (2005) : La schizophrénie est une maladie
mentale complexe difficile à accepter, tant pour ceux qui en sont atteints que pour leurs proches. L’auteur fait partie du un pour cent de la population que la schizophrénie frappe. Et c’est en tant que schizophrène qu’il nous livre ici un témoignage unique de son expérience de cette maladie qu’il a cherché à comprendre afin de mieux l’accepter. Dans ses mots, il explique les mécanismes psychiques sous-jacents à la maladie et montre comment il a pu arriver à une stabilisation.
L’association du réseau des Entendeur de Voix qui organise entre autre des groupes de paroles en Belgique : https://www.rev-belgium.org/ - 0499 88 49 64 - Egalement groupe en ligne (contactez lucie9111000@gmail.com) Florent Babillote, pair-aidant et auteur de «obscure clarté, schizophrénia» propose également du coaching personnalisé en matière de schizophrénie vers le rétablissement. Voici son site internet : www.coachschizo.com Un blog d’un autre pair-aidant pour tordre les fausses idées reçues sur la maladie : https://blogschizo.wordpress.com/ Interview sur Youtube en néerlandais autour du diagnostic : «Het belang van diagnostiek interview» Jim van os. Article accessible sur le site cairn.info : «L'avenir des classifications des psychoses chez l'adulte», J.-D. Guelfi, Dans L'information psychiatrique 2010/2 (Volume 86). Article accessible sur le site theconversation.com : «La « schizophrénie », un concept qui a fait son temps», 4 octobre 2017. « Le DMs V ou le monde normalisé par la psychiatrie » article accessible en ligne dans «Le Devoir« quotidien d'information Québecquois. Blog de BD humoristique d’une usagère pour déstigmatiser la schizophrénie : https://tagueuleboris.com
«Schizophrénie, mieux comprendre la maladie et mieux aider la personne» de Jean-Louis Monestès, Ed. Jacob
(2008) : Jean-Louis Monestès montre que les symptômes de la schizophrénie sont souvent des exagérations de phénomènes que chacun peut vivre. Il donne de nombreux conseils simples et efficaces, issus de la recherche scientifique et des thérapies comportementales et cognitives, pour agir au quotidien. Pour se sentir plus armé face à la schizophrénie. Et pour mieux vivre avec elle.
«Le rétablissement dans la schizophrénie» de Marie Koenig, Ed. PUF (2014) : Le cœur de cet ouvrage consiste en une approche qualitative du rétablissement par le recueil et l’accueil de l’expérience des personnes atteintes de schizophrénie. Il décrit leur vécu et met en lumière ce qui, dans leur quotidien, contribue à renforcer le sens de leur existence et à les éloigner d’une identité de « malade ».
A visionner : Film : «K-PAX, l’homme qui vient de loin» (2001) avec Kevin spacey : Un jour un homme arrive dans une gare et dit qu’il vient de l’espace et personne ne le croit… Film : «un homme d'exception» (2001) avec russell Crowe. Film adapté du livre «Un cerveau d'exception», biographie de John Forbes Nash Jr. écrite par sylvia Nasar (1999). Websérie «Normal» réalisée par Benoit Do Quang et Pablo Diaz, abordant la santé mentale chez les jeunes adultes à la première personne : deux épisodes sur notre thématique : «Florine, 13 ans de psychiatrie - Normal E03» et «Marc, le quotidien avec des troubles schizo-affectif - Normal - Tipik» (visible sur Youtube et sur Auvio)
CoMITé DE réDACTIoN France Dujardin - Laëtitia Cunin – Dominique Monjoie - Lucie Guyaux - Virginie Marchal - Margot Comblen ILLUsTrATIoN ET MIsE EN PAGE : Atelier Al'Est - Article 23 asbl - 04/ 223 03 33 - www.alest.be
sI VoUs VoULEz soUTENIr NoTrE TrAVAIL, VoUs PoUVEz FAIrE UN DoN à NoTrE AsBL à CE NUMéro DE CoMPTE : BE66 0682 3300 5343 suivez-nous également sur notre page Facebook pour être au courant de toutes nos actualités : «Psytoyens - actualités»
graphisme Périodiques cindy mEirsschAut, pAir AidAntE à "En routE", dAns LE domAinE du LogEmEnt, précArité, AssuétudE
Comment vous considérez-vous par rapport à la pair-aidance?
Je considère qu’il y a un ” avant la formation” de pair-aidance et un “après la formation”. Avant j’aidais et travaillais sans réfléchir sur la définition de mon travail. Après la formation, j’appréhende mon engagement autrement dans le sens de la Pair Aidance (ndlr : Cindy s’est formée à l’UMons) Quel parcours vous a amené à la pair-aidance ? Après des années d’alcoolisme et +- 4 années passées dans la rue, j’en suis maintenant à plus de 3 années d’abstinence d’alcool et de maintien en logement. J’ai cumulé un passage dans de nombreuses structures et hôpitaux pour sevrage. Je me suis considérée comme experte du vécu de ces structures. L’association « Housing first » a joué un rôle important pour moi en reconnaissant que pour approcher des gens à la rue, il fallait un contact et une approche spéciale que seuls les gens qui sont passés par là connaissent. Ils m’ont suggéré d’entreprendre une formation d’éducatrice. Cela me semblait très lourd même si mon souhait était de continuer à apprendre. Puis est venu le Covid, j’ai voulu m’engager comme volontaire auprès d’une association et cela m’a été refusé comme ancienne usagère. « Housing first » m’a alors fait une convention de bénévolat car en fait je répondais à toutes leurs exigences. Mais je voulais ce papier de pair-aidante, même si dans mes nombreux engagements associatifs, par la suite on ne m’a jamais demandé de voir le papier.
avril - mai - juin 2022
L E
J O U R N A L
PSYTOYENS .asbl
avril - mai juin 2022
Numéro d’agrément : P801174 // Editeur responsable : Margot Comblen – Chaussée des Prés, 42-44 4020 Liège | Tel. : 0495/18.88.42 – Courriel : info@psytoyens.be – Réalisé avec le soutien de la Ministre régionale de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes et de l’Institut Wallon pour la Santé Mentale, ASBL.
N°65
intErviEw
Belgique - Belgïe P.P - P.B. 4000 LIEGE p801174
Pair-aidance, ParticiPation usagère, exPertise du vécu… Petit tour d’horizon des termes utilisés
Bien que la pair-aidance soit encore largement pratiquée de façon volontaire ou bénévole, celle-ci prend également une dimension professionnelle depuis une dizaine d’années. Avec la naissance d’une pratique encadrée et rémunérée, plusieurs termes sont alors utilisés, nous entendrons parler de pair-aidant, d’expert du vécu, de médiateur de santé pair, de travailleur pair et bien d’autres appellations. Essayons d’y voir plus clair dans ces différentes dénominations. pAir-AidAnt Le pair-aidant repose sur le principe d’un accompagnement des personnes par des " pairs ", c’est-à-dire d’usagers dotés de " savoirs d’expérience " acquis au fil d’un parcours de vie similaire à celui de ces personnes. Le travail pair est ainsi exercé par des personnes ayant un vécu qui les a confrontées à des expériences douloureuses (vie à la rue, grande précarité, troubles psychiques, addiction, prostitution, handicap, violence intrafamiliale, etc.). Le pair-aidant met en avant ses compétences, son savoir-être et son savoir-faire issus de son parcours de vie. En Flandre, les Pair-Aidants sont appelés Ervaringdeskundige.
ParticiPation usagère, Pair-aidance, entre-aidance. en tant qu’usager en santé mentale, comment faire de notre Parcours une force ? Pratiquement inconnues en Belgique il y a une vingtaine d’années, la pair-aidance, l’aide entre pairs, la participation des usagers ont fait un beau chemin et font maintenant l’objet de toutes les attentions. Si le bénévolat ou le volontariat est encore largement répandu dans ce domaine, de plus en plus d’institutions et d’associations font appel à des pair-aidants rémunérés pour compléter leur équipe. Leurs compétences, leur vécu expérientiel, leur proximité avec les usagers, sont des atouts non négligeables dans l’approche de la santé mentale, des assuétudes et de la précarité. Dans ce numéro, l’interview de Cindy, pair-aidante qui a connu la rue, les dépendances diverses, la violence … nous éclaire sur l’approche particulière des personnes en grande précarité. Jean Paul nous parlera de l’Asbl « En Route » qui fédère les pair-aidants de Wallonie et de Bruxelles pour la promotion, la recherche d’un statut et la défense de ce qui est maintenant devenu une profession.
médiAtEur dE sAnté pAir Le médiateur de santé pair est la dénomination en France d’un pair-aidant professionnel. Pour devenir médiateur de santé pair, il faut suivre une formation continue d’un an. Son domaine d’activité est la psychiatrie et les maladies mentales.
pArticipAtion usAgèrE Après un parcours en santé mentale, l’usager sur son chemin de rétablissement peut souhaiter s’investir dans le domaine de la pairaidance à un niveau meso ou macro. Il veut devenir partie prenante pour faire évoluer les pratiques en matière de santé mentale, venir en soutien à ses pairs, faire évoluer les mentalités ou encore lutter contre la stigmatisation… Tout cela à un niveau plus global que celui de la pair-aidance micro. Concrètement, cela peut passer par le fait de devenir membre d’une structure en santé mentale, d‘être membre d’un comité de rédaction, de faire partie/animer/créer un groupe de parole ; un club thérapeutique ; une association d’usagers de soutien ; une pièce de théâtre-action… mais aussi de s’investir dans la réforme 107 (la réforme fédérale des soins en santé mentale) en intégrant un conseil d’usagers ; un comité de réseaux ou un comité de fonction dans le but d’améliorer les pratiques professionnelles en faisant entendre la voix des usagers. Le point de vue des usagers est intéressant tant pour les professionnels que pour les usagers eux-mêmes.
EntrE-AidAncE L’entre-aidance est une entraide bienveillante entre usagers qui peut avoir lieu en institution, dans des groupes de soutien mais aussi sur des forums d’entraides. C’est du soutien mutuel spontané entre personnes vivants la même problématique mais qui ne sont pas forcément sur un chemin de rétablissement et ne se sont pas formées à la pair-aidance.
AidAnt prochE L’aidant proche se manifeste plus au niveau de la santé en général et concerne un parent, un enfant ou un conjoint qui vit avec le malade. Certains aidants proches sont aussi la personne de confiance, celle qui a accès au dossier. Les aidants proches bénéficient d’un statut qui peut donner lieu à des indemnités.
Vous sentez vous reconnue et intégrée dans votre rôle de pair-aidante ? Je suis considérée comme une travailleuse et ce dès le début de mes stages. L’Ilot (ndlr : asbl active dans le sans-abrisme et la précarité) m’a vraiment bien accueillie. Et l’association « Housing First » reconnaissait que pour aborder les gens installés dans la rue, il fallait un savoir-faire et parler comme eux. Je répondais également à leurs conditions : cumuler plus de deux ans dans la rue, avoir connu une assuétude ou des troubles psychiques. On fait donc appel à moi également pour différents projets à Charleroi et Bruxelles. Travaillez-vous avec un média de prédilection ? Oui à l’Ilot, je participe à la confection des repas avec les garçons et recherche des bons plans gratuits tels ciné-débats, expo, bénévolat, faire des courses, de l’administratif, les aider dans la recherche de ce qui les anime, car les garçons sont demandeurs, sans oublier bien sur les matchs de foot. Être occupé aide à ne pas penser à la consommation et reprendre une place dans la société. En quoi pensez-vous que votre expérience du vécu est complémentaire aux professionnels ? La plus-value (ou la complémentarité) réside dans l’expérience de la solitude et de la rue. Le professionnel a recours à moi pour certains cas : je dis au bénéficiaire que je le comprends et il l’accepte car cela vient de moi. Je parle un langage qui pénètre dans leur solitude. Mon langage est confrontant, je cadre, je donne mon téléphone en cas d’urgence, ce qui est plus difficile de la part des professionnels. Cela donne aussi de l’espoir aux professionnels car j’en suis l’exemple en personne que c’est possible. Selon vous, qu’est-ce que votre travail apporte aux usagers ? Je connais le langage qui fait écho aux usagers ; les étapes pour s’acheminer vers un logement ou le maintien de l’accueil dans un centre ; le parcours de l’addiction ; les difficultés d’être femme dans la rue ; comment se procurer, une fois le logement acquis, les matériaux de base ; comment rembourser le CPAS pour la garantie… En quoi votre investissement participe ou a participé à votre rétablissement ? A travers les autres, je renforce mon rétablissement, ma résilience. Je pense que cela peut être un travail d’une vie. Aider à faire du sombre et du noir, quelque chose de positif et utile qui renforce ma résilience.
Les “Voix(es) de la participation” est un groupe de formation, de rencontres et d’échanges, destiné à toute personne qui, à un moment donné ou à un autre de sa vie, utilise ou a utilisé un service d’aide ou de soins dans le domaine de la santé mentale. Plus précisément, ce cycle de rencontres s’adresse à toute personne qui : souhaite mieux connaître le système de soins dans lequel elle évolue ; souhaite apprendre de sa propre expérience et de celle des autres ; souhaite partager ses savoirs au sein d’un groupe, voire les transmettre plus largement ; souhaite s’engager à représenter la voix des usagers de la santé mentale ou contribuer plus largement au développement d’une action ou d’une parole collective chez les usagers ; souhaite contribuer à une citoyenneté plus forte pour les usagers de la santé mentale.
Jane et Nicolas qui ont également suivi le cursus « Les voix(es) de la participation », nous expliquent comment cette formation les a aidés dans leur rétablissement et les a conduits vers « la participation usagère ». Une belle façon de se rendre utile en informant, soutenant, représentant les usagers en santé mentale.
notre formation s’échelonnera désormais sur un an. La prochaine session aura lieu de janvier à décembre 2023. Le groupe se rencontre à raison d’un lundi tous les 15 jours, à namur. Ces rencontres ont pour objectif d’outiller chacun(e) en tant que citoyen(ne) qui plus est, utilisateur(trice) de services en santé mentale, afin de mieux se connaître en regard de son propre parcours, mieux connaître le système de santé dans lequel il/elle évolue, la place des différents acteurs et, finalement, la place qu’il/elle souhaite y occuper.
Pair-aidant formé à l’UMons, militant au sein de l’Asbl En Route, j’ai pris beaucoup de plaisir à collaborer à ce numéro mais je reste sur ma faim car le thème est vaste et de nombreux sujets n’ont pas été abordés. Je pense à la fabuleuse histoire de la pair-aidance, le domaine de la formation, les différents statuts et bien sûr de nombreux témoignages révélateurs d’une pratique innovante, de quoi largement alimenter notre prochaine édition. Je vous souhaite une bonne lecture de ce numéro. Patrice Mercier, pair-aidant Asbl « En route »
QuAnd sE réunit-on Et Qu’y FAit-on ?
Chaque module repose sur le principe de « co-construction » des savoirs : Chacun(e) d’entre nous est porteur d’un savoir, lié avant tout à son expérience en tant qu’usager de services de santé mentale et, plus largement, liée à son parcours de vie/de formation. Ce savoir sera mis en commun pour construire un savoir collectif. Le contenu de chaque journée de rencontre se construira, d’une part grâce aux apports pratiques issus de l’expérience de vie de chacun, d’autre part grâce à des apports plus théoriques, informatifs. Certaines journées de formation accueilleront des intervenants extérieurs, experts dans un domaine, afin d’enrichir et d’approfondir certaines thématiques. Le débat et les échanges entre participants, et avec les intervenants, seront encouragés. Les participants seront invités à découvrir des initiatives participatives (« Journées d’immersion »). Ces rencontres sont possibles grâce au soutien du CréSam, Centre de référence en Santé mentale. Si vous souhaitez avoir plus d’information pour vous inscrire à la prochaine session, les pré-inscriptions sont déjà ouvertes par ordre d’arrivée des demandes. Contact : m.comblen@psytoyens.be - 0495/18.88.42.
Mission : L’asbl En Route est une fédération de pairs-aidants qui tend à la valorisation du savoir expérientiel et qui apporte du soutien aux personnes en demande dans les secteurs de la santé mentale, des assuétudes et de la précarité. La pair-aidance à en Route consiste au partage d’expérience entre pairs qui ont un vécu de grande souffrance liée à des problèmes de santé mentale, d’addiction et de précarité. La pair-aidance s’appuie sur la conviction que chacun peut s’en sortir, à son propre rythme, et que se rétablir est possible pour tous. Le concept du Rétablissement est donc à la base du travail d’un pair-aidant chez En Route. Philosophie : Nous axons notre travail sur la philosophie et le modèle du rétablissement tout en sachant que ce terme recouvre une réalité qui, souvent, n’est pas linéaire. Le rétablissement n’est pas synonyme de guérison et n’a pas la même signification pour tous. Nous y sommes attentifs. Mais nous sommes convaincus de la pertinence de ce terme. Comme Luc Vigneault, pair-aidant québécois, nous croyons sans réserve au potentiel des gens. OUI, on peut se rétablir lorsque l’on vit/a vécu des troubles psychiques ! OUI, on peut continuer à vivre de manière satisfaisante voire, très bien ! OUI, l’usager/ex-usager a sa place dans la société ! Quelle que soit l’« étiquette » de la personne, nous croyons que le rétablissement est accessible à tous. Cette nouvelle façon d’envisager l’accompagnement des personnes en souffrance psychique est source d’espoir. La personne est sur son chemin de rétablissement. Sur ce chemin, il rencontrera peut-être un (ou plusieurs) pair-aidant vivant ou ayant vécu des difficultés similaires. La rencontre peut s’avérer riche pour elles deux. Jean-Paul Noël, vous êtes un des administrateurs de l’ASBL « En Route », pouvez-vous nous en dire plus ? Des usagers en santé mentale, après un parcours dans différents services et créneaux des soins, ont réussi à mobiliser leurs forces créatrices pour réaliser un parcours dans leur rétablissement. L'appellation de l'association “en Route” parle d’elle-même, leurs adhérents ont réalisé tout un chemin vers une reprise en main de leur situation psychique, mentale et sociale. Après environ deux ans de ce cheminement, ils perçoivent de mieux en mieux les points forts, les lacunes, les aides qui ont contribué à leur nouveau confort de vie. En devenant des témoins, des experts de leur parcours, ils peuvent à leur tour témoigner que : oui c’est possible de se rétablir. Certains entreprennent une formation de pair-aidance, d’autres y songent. L’association “ En Route” ouvre ses portes pour les accueillir afin de travailler sur ce statut de pair-aidance. Une expertise dont ils peuvent faire un métier, mais aussi par des témoignages de rétablissement afin de diffuser des perspectives d’espoir chez l’usager. Au travers de nombreux projets, les usagers sont invités à trouver une place qui leur convient au service de l’Espoir, du rétablissement et d’une vie pleine de sens.
* Pour préserver l’anonymat des témoins, les prénoms ont été changés.
ressources SE foRMER Les « voix(es) de la participation » de l’asbl psytoyens : Formation à la participation usagère (pair-aidance meso/macro). Pour qui : à destination des usagers en santé mentale (ou assuétude) sur un chemin de rétablissement. Quand : une session par an, de janvier à décembre à raison d’un lundi tous les 15 jours. où : dans les locaux du CréSam à namur. Infos et préinscription : 0495/18.88.42 – m.comblen@psytoyens.be - https://www.psytoyens.be/informer/les-voix-de-la-participation/ Formation à la pair-aidance de l’umons (service de sciences de la famille) : Projet « Pair-aidance : santé mentale et précarités ». Pour qui : à destination des usagers concernés par la maladie mentale (ou assuétude) ou la précarité et en chemin de rétablissement depuis deux ans au moins + une procédure de sélection. Quand : Actuellement une session par an, de janvier à décembre à raison d’un vendredi par semaine. où : dans les locaux de l’umons. Infos et procédure de sélection : 0470/22.35.55 - france.dujardin@umons.ac.be - https://www.sciencesdelafamille.be/ Attention, vu l’investissement demandé, les deux formations ne peuvent pas être suivies en parallèle mais bien successivement, leurs approches étant vraiment complémentaires. Le projet pAt (Peer and Team Support) a pour but de soutenir l’intégration de pairs-aidants dans le social-santé. Il propose des formations à la pair-aidance, à destination de toute personne intéressée par le sujet (pairs ou futurs pairs-aidants, directions d’organisations, travailleurs psycho-médico-sociaux…) ; un accompagnement des organisations qui franchissent le pas : construction de la description de fonction, soutien à la réflexion sur le cadre de fonctionnement, supervision d’équipe ou du pair-aidant,… ; des intervisions à destination des pairs-aidants. une initiative de l’asbl En route et du SmES. Pour en savoir plus : pat@smes.be - https://smes.be/fr/peer-and-team-support-pat/
s’inVestir
témoignages témoignAgE dE JAnE* sur LA pArticipAtion usAgèrE. “commEnt LEs voix(Es) dE LA pArticipAtion ont décLEnché mon rétABLissEmEnt”
« En Route », une fédération de pair-aidants :
témoignAgE dE nicoLAs* sur son pArcours En pArticipAtion usAgèrE Je vais vous parler de mon investissement bénévole qui a démarré dès mon adolescence et qui a connu une longue période d’arrêt au début de ma carrière professionnelle en 1983. J’ai commencé à œuvrer dans le scoutisme au sein duquel mon équipe et moi menions des actions positives envers la population de notre commune. J’ai suivi par la suite une formation en secourisme qui m’a permis d’apporter de l’aide pour fournir le matériel médical aux personnes blessées et être présent lors des fêtes locales en cas d'incidents. A la fin de mes études, j’ai rapidement trouvé du travail. L’amalgame de ma vie privée et professionnelle me laissait peu de temps pour continuer mes périodes de bénévolat. J’ai choisi de cesser ces activités avec amertume. un événement tragique a bouleversé ma santé mentale en 2013 … mon licenciement après 26 ans dans une grande surface. Tout s’est écroulé dans mon esprit et j’ai eu la chance de rencontrer un psychiatre qui a écouté mon malaise et m’a orienté vers un CrF. Ce dernier m’a proposé de me rendre à un salon du volontariat. Le déclic s’est fait rapidement et j’ai pu trouver ma voie en intégrant une ASBL de santé mentale : Together. J'ai aussi rencontré quelqu’un qui m’a proposé d’accompagner des personnes cancéreuses dans un hôpital de la région liégeoise. Je me suis investi dans ces deux fonctions. Actuellement, je suis responsable d’une équipe de volontaires qui fonctionne au montLégia, le nouvel hôpital sur Liège. Je les forme sur le terrain à la maison des Familles. Cet endroit permet aux membres de la famille de loger sur place le temps de l’hospitalisation de leur enfant ou d’un proche. J’accompagne aussi les nouveaux(-elles) volontaires dans les chambres d’onco, hôpital de jour et hospi, dans un contexte d’écoute active des patients hospitalisés. dans le domaine de la santé mentale, outre Together, je suis depuis un an chez Psytoyens avec lequel je collabore aux diverses manifestations tout en suivant la formation des Voix(es) de la Participation. Je suis fier de mon parcours mais je ne remercierai jamais assez le psychiatre qui m’a orienté vers le CrF sans lequel je n’aurai peut-être pas pu rebondir voire sombrer un peu plus dans mon mal-être.
LA foRMAtioN dE PSytoyENS à LA PARticiPAtioN uSAgèRE « Les Voix(es) de La ParticiPation » :
Cette revue est aussi consacrée à la formation proposée par Psytoyens, « Les voix (es) de la participation ». Virginie qui a participé à cette formation à la participation usagère (pair-aidance collective) et qui maintenant suit la formation à la pair-aidance de l’Umons nous fera part de son expérience. Elle nous en donnera tous les détails pratiques.
ExpErts du vécu Actuellement en Belgique, l’expert du vécu est une personne qui a vécu la pauvreté et qui a assimilé et élargi ses propres expériences afin d'être capable d’utiliser cette expérience de la pauvreté de façon compétente dans un ou plusieurs secteurs de l’administration publique dans un objectif de lutte contre la pauvreté. L'objectif principal de l'expert du vécu est d’établir un lien entre les personnes en situation de pauvreté et les services publics fédéraux.
Êtes-vous déjà active dans la pair-aidance ? Je suis très active, voire même sollicitée pour des projets en cours. Outre mon engagement pour différentes associations autour de l’accueil, la recherche de logement, le bénévolat à la maison d’accueil, je participe à un projet à Bruxelles pour créer une maison d’accueil réservée aux femmes. Je participe à un documentaire pour ZIN.TV, un média d’action collective afin de donner une visibilité à trois femmes invisibilisées par leurs vécus (parcours de rue, travailleuse du sexe et compagne de détenu) et qui sont dans la lutte pour les droits des femmes. Comme je suis sous les indemnités de mutuelle, je peux me permettre d’être bénévole. Cependant je perçois des indemnités de déplacement.
témoignAgE dE virginiE sur son pArcours Qui L’A AmEné à FAirE LEs FormAtions « LEs voix(Es) dE LA pArticipAtion » Et L’umons Je suis usagère en santé mentale depuis mon plus jeune âge. J'ai fait un long chemin de vie avant d'être stoppée net dans mon parcours. un gros burnout en 2016 m'a classé au banc des accusés et en invalidité je suis tombée. oui, au banc des accusés car dans notre société il est mal vu de ne pas ou plus travailler. Je me suis sentie honteuse et coupable de ne plus pouvoir. Le sentiment d'être inutile est très vite venu me chatouiller. J'ai toujours eu envie d'aller mieux, de revenir au-devant de la scène, de rebondir. Et puis en 2018, le diagnostic est tombé : "schizophrène". Je n'ai pas été ravie de ce résultat. J'ai ressenti cette annonce comme la fin d'un tout. J'étais déjà en arrêt maladie depuis deux années et les symptômes avaient pris de l'ampleur. Comment pouvais-je accepter de rester là, dans le vide sans plus aucun avenir ? J'avais déjà connu la psychiatrie en 2012 et j'avais refusé tout suivi car j'avais trop peur… Peur d'être malade et pourtant je l'étais déjà… Sans doute l'étais-je depuis toujours… Je suis suivie de près par mon médecin traitant, ma psychologue et ma psychiatre et j'ai fait beaucoup de progrès. Avec cette équipe pluridisciplinaire, on s'est rendu compte au fil du temps que je manquais, je manquais de vivre. oui, j'avais besoin de l'extérieur et c'est par hasard que je suis tombée sur l'offre de formation "Les voix(es) de la Participation" en 2019. à cette époque, j'étais encore trop fragile pour m'engager dans ce genre de projet. C'est en 2020 que j'ai choisi de m'inscrire à Psytoyens pour suivre la formation. Je le sentais que c'était le moment. Le moment de m'investir à mon niveau afin d'apprendre mes droits et aussi d'autres choses. J'ai appris chez Psytoyens que la pairaidance existait. Cela a fait sens en moi. utiliser l'expertise du vécu pour s'entraider... Quelque chose m'a parlé, comme si je le savais au fond de moi que mon histoire devait servir une cause. Il n'y a pas de secret et je vous avoue que pendant des années j'ai eu la sensation d'être punie, tant d'épreuves de vie incomprises m'avait mené à ce résultat et puis aujourd'hui j'acquiesce et j'accepte le tout comme un roman très bien ficelé. Si je n'avais pas connu le pire, je n'aurais jamais eu envie d'un meilleur. Et ce meilleur c'est à moi d'aller le chercher, je le fais depuis quelques années maintenant. J'évolue, petit à petit. J'ai appris de moi, de mes forces, de ce qui m'avait aidé et ça, ça, j'ai besoin de le partager. La maladie, les coups du sort, les croches pieds répétés ne peuvent m'arrêter. même si je suis toujours sur le banc des accusés, je m'en fous, c'est juste que je suis jugée par ceux qui ne savent. En attendant, je me sens mieux parce que j'avance. depuis fin février de cette année, je suis à l'université de mons chaque vendredi pour la formation de "pair-aidance" santé mentale et précarité. ma vie, mon histoire sont enfin mises à l'honneur, je suis fière de la présenter même si je le fais avec parcimonie. Si je fais cette formation c'est pour évoluer et enfin, enfin donner un sens à tout ce barda que je traînais comme un poids. Tout est devenu plume, je me sens légère de conter qui je suis, comment j'ai traversé mon enfer, comment j'ai appris à ne plus pleurer l'hier… J'ai hâte, hâte d'aider mes pairs…
Je me considère comme active dans la participation usagère. Actuellement, je le fais bénévolement, sans que cela ne me coûte 1 euro, même si parfois je me demande si un encouragement financier supplémentaire serait le bienvenu. Par exemple, quand je témoigne de mon histoire, de mon vécu d’usagère dans une structure ou une institution, peut-être qu’une compensation financière, même symbolique, pourrait compléter la reconnaissance de mon vécu-témoignage. C’est sur mon chemin de rétablissement que j’ai appris l’existence et j’y ai participé : la formation de l’asbl Psytoyens « Les Voix(es) de la Participation ». Elle m’a permis de comprendre plusieurs éléments. Tout d’abord, la santé mentale n’a pas à être un sujet tabou. Ensuite, on peut en parler sans se sentir jugé ou mis de côté parce que l’on souffre d’un trouble psy. Et enfin, cette formation m’a permis de (re)trouver une confiance en moi que j’avais perdu en découvrant ma maladie psy quelques années plus tôt. Le fait que cette formation existe, m’a également permis de me dire « Enfin ! Je peux exprimer ce que j’ai vécu, et avec les « outils » que propose cette formation, des rencontres d’intervenants extérieurs (assuétudes, droits du patient, prise de parole en public…), je pourrais transformer mon vécu en une force ! Et également, donner l’exemple aux autres patients que l’on peut s’en sortir, que le fait d’être en souffrance psy n’est pas une fatalité, mais le début d’une nouvelle vie ! ». Au bout de la formation « Les Voix(es) de la Participation », on peut choisir de devenir représentant d’usager en santé mentale dans le réseau-province de son choix. Ainsi, en prenant ce rôle, on peut participer et faire entendre aux professionnels en lien avec la santé mentale (mais pas que) et les représentants de proches, dans des réunions régulières, la voix des usagers et ex-usagers, leur vécu, leur vision de ce qu’ils vivent au quotidien chez eux et en extérieur (soins, accueil, famille, courses, etc). Cette participation peut avoir un impact à tout niveau. dans mon cas, j’ai choisi cette forme de participation usagère. Pour d’autres participants de la formation, leur investissement est passée par la création de groupe de paroles ou la création d’initiative usagère, comme par exemple « La maison des usagers : Les Colibris ». évidemment, c’est grâce et avec le soutien d’autres usagers, et parfois même le soutien moral de professionnels sensibilisés à la santé mentale, que des initiatives usagères voient le jour et créent des petits, et qui font émerger l’envie à d’autres usagers ou exusagers de faire la même chose. Pour terminer, comme dit un proverbe africain « Tout seul, on va vite. Ensemble, on va plus loin ». Et comme disait également mère Teresa : ” nous-même avons le sentiment que ce que nous faisons n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. mais l’océan serait moins grand si cette goutte venait à manquer”. merci.
ComITé dE rédACTIon daniel mulier - Jean-Paul noël - France dujardin - Laëtitia Cunin - dominique monjoie - Lucie Guyaux - Virginie marchal - Patrice mercier - margot Comblen ILLuSTrATIon ET mISE En PAGE : Atelier Al'Est - Article 23 asbl - 04/ 223 03 33 - www.alest.be
L’association « En route » est gérée au quotidien par des pairs-aidants en santé mentale, addiction et précarité. Elle entend sensibiliser, par ses nombreuses activités, au concept de pair-aidance. Infos pratiques : https://enrouteweb.org 0487/15.32.04 - info@enrouteweb.org - 15 rue de l’Association, 1000 Bruxelles L’asbl psytoyens fédère les associations d’usagers en santé mentale et promeut la participation usagère à de multiples niveaux. nous travaillons souvent en binôme avec des bénévoles en santé mentale sur différents projets. nous couvrons toute la Wallonie et Bruxelles et travaillons avec des bénévoles localement. Vous souhaitez vous investir avec nous pour faire changer les lignes ? Contactez-nous : info@psytoyens.be - 0495/18.88.42
A écoutER podcast de rFi (radio France Internationale ) dans l’émission « Priorité Santé » : « Aidants et santé mentale » : En France, près de 11 millions de personnes prennent chaque jour soin d’un proche, parmi eux, des proches de personnes atteintes de pathologies psychiatriques. Certains patients utilisent également leur vécu et leur expertise (parfois, complétés par une formation) pour soutenir leur pair.
A LiRE « L'empowerment, une pratique émancipatrice ? » de marie-Hélène Bacqué et Carole Biewener aux éditions « La découverte ». Ce livre synthétise la foisonnante littérature anglophone sur la notion d’empowerment. Il retrace sa genèse, l’histoire de ses multiples variantes et celle des pratiques sociales qu’elles ont nourries. « pair-aidance en santé mentale » de nicolas Franck aux éditions « Elsevier ». une entraide professionnalisée. Le contenu de ce livre s’appuie sur les expériences françaises suisse et québécoise - la pair-aidance s’étant développée depuis une trentaine d’années au Québec. Cet ouvrage s’adresse à tous les intervenants dans le champ de la santé mentale aux personnes concernées par des troubles psychiques et à celles souhaitant se former à la pair-aidance. « La fleur de patricia » : Proposé par l’association En route, ce carnet du rétablissement en santé mentale, est à destination de l’usager, son proche et du professionnel. Illustré de témoignages et de dessins, celui-ci souhaite apporter une information claire, vulgarisée et critique sur le rétablissement en santé mentale. Il est téléchargeable en format PdF sur le site d’En route et peut également être commandé en format papier auprès d’eux.
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