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No. 299 du 31 juillet 2017

France • Liban • Maroc

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ACTUAlité

Le bilan de la politique culturelle mis en exergue

Photo ©dr

à l’occasion de la fête du trône

ART

Gharbaoui

le chercheur de lumière

Découverte

AGUERD OUDAD, LORSQUE

NAPOLEON AU MAROC OUBLIE SON CHAPEAU


50x50 cm peinture à l’huile commendez via l’adresse mail suivante : contact@culturetoute.com


éditorial

Culturetoute an II

L

es experts de la Banque Mondiale viennent de nous administrer notre décennale correction. Mais cette foisci, contrairement aux précédentes fois, ils ne nous conseillent plus seulement de revoir notre croissance trop molle, d’en changer le modèle, de travailler plus, de cesser les investissements peu rentables, de tenir l’Etat à l’écart de l’investissement. La grande nouveauté est qu’ils nous conseillent de placer au cœur de nos politiques publiques, le capital immatériel. Le capital immatériel – appelé également patrimoine immatériel - est constitué de l’ensemble des éléments non monétaires et sans substance physique, constitués par les informations et connaissances détenues par une organisation et ayant une valeur positive. Dans le cas où l’organisation est un pays, ce capital immatériel est constitué du socle quadrilatéral du capital humain : La santé, l’éducation, la justice, la culture Est-ce bien sorcier ? Un citoyen qui trouve les soins appropriés dans les hôpitaux publics, lorsqu’il est malade, une éducation adéquate pour ses enfants dans les écoles publiques, le respect et le recouvrement de ses droits lorsqu’il s’adresse à la justice dans les tribunaux et quelques nourritures spirituelles pour se divertir, se cultiver et se former, dans les médias étatiques ou privés, dans les théâtres, les cinémas, les salons, sur les places publiques et dans les lieux de loisirs, ce citoyen-là, s’il est sage, que peut-il revendiquer de plus ? Ne sont-ce pas là tous les besoins importants de la vie humaine ? La séparation entre le concret et l’abstrait, le directement utile et l’indirectement utile a fait son temps, ce qu’illustre cette sentence lumineuse :

“Apprendre, c’est accepter de prendre’’

Toute la force de cette assertion s’explique dans la définition que fait l’UNESCO de la culture : ‘’Ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. La culture englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux, les valeurs, les traditions et les croyances.’’ La culture agit à double titre sur le développement : • Par la contribution directe et indirecte des secteurs de la culture à l’activité économique ; • Par sa contribution au développement économique et social, à la cohésion sociale, à la promotion de la tolérance, à l’intégration des catégories défavorisées de la population et à la gestion de conflits. C’est un lien identitaire, un facteur de cohésion et de stabilité, de renforcement de la citoyenneté, de promotion de la paix et de la tolérance, de communication, d’intégration des femmes et de valorisation de leur rôle. C’est un outil d’intégration des personnes handicapées, des conflits avec des minorités, d’intégration des immigrés et autres catégories défavorisées. Compte tenu de tout cela, il est indéniable que la culture améliore la qualité de tous les aspects de la vie … Alors, que les ‘’biens et services culturels’’ que sont les œuvres artistiques, littéraires ou musicales, les créations, les images, les spectacles, les manifestations et les événements etc. fassent partie des préoccupations d’un nombre croissant de nos concitoyens et que ce modeste candile, timidement allumé il y a une année, devienne une torche ardente et conquérante en sa deuxième année.

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Numéro 299 du 31 juillet 2017 directeur publication Ahmad Bouzoubaa contact@culturetoute.com

SOMMAIRE

actu 12 Musique, Clôture en apothéose du Festival de l’art du Malhoun 12 Festival, C’est parti pour «Eté des Oudayas» 12 événement, Le 2ème Festival international d’Ibn Battouta à Tanger 12 Patrimoine, Assilah, haut lieu de pèlerinage culturel et patrimonial

10 #culturetoute

en une 10 Actualité, Le bilan de la politique culturelle mis en exergue à l’occasion de la fête du trône

magazine 06 Découverte, AGUERD OUDAD , LORSQUE NAPOLEON OUBLIE SON CHAPEAU AU MAROC par Abbas Msefer

06 08

10 Art, “Gharbaoui, le chercheur de lumière” par par Mourad HAMAYET

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AGUERD OUDAD , LORSQUENAPOLEON OUBLIE SON CHAPEAU AU MAROC par Abbas Msefer

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apoléon au Maroc ? Information introuvable. L’Empereur français aurait-il passé ses vacances au Sud du Maroc incognito ? Serait-il venu pour une mission précise sans que les historiens ne le sachent ? Aurait-il eu des visées colonialistes sur le Maroc ? Il existe au Maroc, plus exactement dans le village d’Aguerd Oudad ( « derrière le doigt en berbère »), à 3 km de Tafraout, elle-même située à 180 km au sud d’Agadir, un rocher étrange connu sous l’appellation de « Chapeau de Napoléon ». L’EMPEREUR Napoléon Bonaparte (1769-1821), empereur français et conquérant sans limite aurait dit «Impossible n’est pas français». Cette citation s’applique parfaitement à ce monument géologique. En effet, rien n’est impossible pour la nature. Elle peut avoir une capacité incroyable à créer des chefs d’œuvres naturels comme ce rocher en forme de chapeau ou bicorne. L’empereur Napoléon a été un des premiers politiciens à communiquer à travers sa garde-robe (Chapeau ou

Jean-Baptiste Isabey, Napoléon dans les jardins de Malmaison Premier portrait de Napoléon (1801)

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Bicorne, main sous le gilet), il sera suivi par de nombreux autres politiciens comme Charles de Gaulle et sa tenue militaire, John Fitzgerald Kennedy avec sa coiffure et son costume impeccables, Mitterrand avec son manteau et son chapeau reconnaissables. Chacun de ses hommes politiques ont opté pour un « accoutrement » à travers lequel ils souhaitaient faire parvenir un message. Pour Napoléon, avec cette posture et contrairement à la légende, il ne s’agit

Portrait de Napoléon par Henry Brintnell Bounetheau (1787-1877) Napoleon Bonaparte (Copy after Jean-Francois Favre)

pas par ce geste de soulager une douleur à l’estomac mais de transmettre une image de pondération. La propagande va imposer l’idée d’un empereur clément. En plus de la posture, le chapeau est également un vecteur d’image. Il a une forme très particulière. Il est appelé Bicorne. La forme du chapeau a évolué selon les différentes étapes de la vie de Napoléon. D’un couvre-chef flamboyant du Général à un dernier plus sobre et solennel, celui de l’Empereur en passant par le chapeau du Premier Consul. L’ensemble des chapeaux a été réalisé par la maison Poupard. Le prix était de


Charles de Steuben, Les Huit époques de Napoléon (gravure d’après le tableau de 1826 du château de Malmaison). Chaque chapeau évoque une période de la vie de Napoléon de haut en bas et de gauche à droite : 1 Vendémiaire, 2 le Consulat, 3 l’Empire, 4 Austerlitz, 5 Wagram, 6 Moscou, 7 Waterloo, 8 Sainte-Hélène.

48 francs puis de 60 francs. La taille du chapeau variait de 44 à 47 centimètres de longueur pour 24 à 26 centimètres de haut. Napoléon porta une cinquantaine de chapeaux sur un ensemble de 120 chapeaux produits. Dernier fait d’arme de Napoléon, un de ses bicornes s’est vendu en 2014 à un chef d’entreprise SudCoréen à 1,8 million d’euro. LE CHAPEAU NAPOLEONIEN DU MAROC Situé dans le village d’Aguerd Oudad, le chapeau de Napoléon a peut-être inspiré la maison Poupard ou encore l’Empereur qui, impressionné par la grandeur de cette montagne, n’a pas trouvé mieux pour communiquer sur son aura et sa magnificence que de commander à la maison Poupard un bicorne à l’image du rocher d’Aguerd Oudad. C’est donc une formation rocheuse élevée qui impressionne par sa forme. Cet ensemble granitique fait partie d’un « réseau de sculptures » naturelles facilement reconnaissables comme l’aigle, le chien, l’éléphant ou la tête du lion *. D’un point du vue géologique, le chapeau de Napoléon fait partie des plus anciennes roches du Maroc qui datent de la première ère de l’histoire géologique de la Terre : le Précambrien. La nature et ses outils - le vent, les fluctuations de température et l’eau - ont gravé les roches sous des formes étranges. Les pierres empilées semblent pouvoir tomber à tout moment. La pierre a été divisée en blocs et les coins ont été lentement arrondis par la nature. Le granit de la région a été formé il y a 550 millions d’années suite à la collision de plusieurs blocs continentaux. Des

températures élevées dans les carottes des montagnes ont conduit à la fonte de la roche dans certains endroits. Le magma chaud a voyagé vers le haut le long des fractures, mais s’est arrêté à une certaine profondeur. La roche liquide s’est solidifiée et a formé de grands dômes de granit. Au cours des millions d’années, les montagnes au-dessus ont été érodées lentement et aujourd’hui, le granit est exposé sur la surface de la Terre**. A l’origine de l’appellation Les habitants de la région appellent le rocher Agadir N’Tfraout et aurait été un grenier ancestral. L’appellation « Chapeau de Napoléon » aurait été donnée par un touriste, français peut-être, à une date indéterminée. La question qui me taraude l’esprit et qui je pense est une question à poser lorsqu’il

s’agit de valoriser un patrimoine ? Fautil faire du chapeau de Napoléon une attraction touristique à part entière ce qui implique une gestion des flux touristiques précise ou bien faut-il protéger ce rocher ? Peut-être faudrait-il aller comparer avec ce qui est fait aux Etats –unis pour le célèbre Mont Rushmore et ses portraits sculptés des présidents américains ? Sources : *Paysages géologiques et leur signification géotouristique le long du circuit Tafraout-Afella Ighir. Jiraoui B., Benssaou M., Ezaidi A. et El Kamali N. Départ. Géol., Fac. Sciences, Agadir. ** depositsmag.com

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Le bilan de la politique culturelle mis en exergue à l’occasion de la fête du trône

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ne place importante est accordée à la culture. Plusieurs projets sont en cours, notamment le projet du Grand théâtre de Casablanca. D’autres sites sont déjà opérationnels et participent aujourd’hui au renforcement de l’activité culturelle et artistique au Maroc. C’est le cas notamment du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain qui s’inscrit dans le cadre d’une vaste politique nationale visant à la promotion des infrastructures culturelles d’envergure. L’un des événements phares de l’année 2017 au musée fut sans nul doute la manifestation culturelle et artistique «L’Afrique en

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Capitale». Inaugurée en mars dernier par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Souverain du Royaume Hachémite de Jordanie, le Roi Abdallah II Ibn Al Hussein, cette manifestation, initiée par la Fondation nationale des musées en collaboration avec plusieurs opérateurs culturels et institutionnels du Royaume, célèbre l’art africain en mettant en lumière son dynamisme et la variété de ses modes d’expression. Ce grand événement s’inscrit en droite ligne des efforts de SM le Roi Mohammed VI visant à faire de la culture un véritable levier de développement, un vecteur pour le rapprochement des peuples et le


brassage culturel, et un outil de promotion des valeurs de tolérance, d’ouverture et de partage. Trois expositions ont été développées dans le cadre de cette manifestation. Il s’agit notamment de l’exposition «Un regard contemporain sur l’art africain» qui présente un ensemble d’œuvres d’art issues d’une collection privée unique et offrant, à travers des tableaux, des sculptures et des objets de design faits par des artistes africains de renommée, comme Chéri Samba et Chéri Chérin de la République démocratique du Congo, Cyprien Tokoudagba du Bénin, Kwame Akoto du Ghana, et Bruce Obomeyoma Onobrakpeya et Ben Osaghae du

Nigeria, une exploration originale des tendances de l’art contemporain africain. Cette sélection, qui adopte délibérément la diversité des sujets et de leur traitement technique, était destinée à montrer un art africain résolument ancré dans ses racines, qui convoque une mémoire traditionnelle, tribale ou populaire, et met en avant les signes d’hybridation opérés sous l’impact de la mondialisation artistique et économique. La deuxième exposition est intitulée «Présence commune». Elle racontait deux expériences d’un retour aux origines en terre africaine. La troisième exposition «Mémorial» est un hommage à trois inspirants photographes. 31.07.2017 culturetoute.com 9


Gharbaoui le chercheur de lumière par Mourad HAMAYET

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ar une belle soirée de 1965, dans la Galerie Nationale de Bab Rouah, à Rabat, un groupe hétéroclite d’amateurs d’art, de peintres confirmés, d’enseignants et d’étudiants défile devant les cimaises, comme pour s’y abreuver de quelque liquide nourricier … J’en fais partie – en tant qu’étudiant- et j’y accompagne un grand peintre confirmé qui est mon mentor, savant, admirable et dévoué, dans le domaine des arts plastique auxquels j’avoue m’être intéressé plus par défi que par goût…

le confie au romancier Ahmed Sefrioui, qui l’aide à obtenir une bourse pour l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. A l’issue de ce cycle, il suit les cours de l’Académie Julian, célèbre école privée, également parisienne, qui forma d’innombrables artistes de la fin du XIXème et du premier quart du XXème siècle. Il y étudie la ‘’grande peinture classique’’. Puis, en proie à ses premières crises, il tourne résolument le dos au classicisme et opte pour la peinture dite abstraite. Il décide alors de revenir au Maroc et s’installe à Rabat, à l’époque nettement plus propice à l’art en général que toutes les autres villes du Pays.

Ce soir-là, la visite en ce lieu familier est particulière pour nous tous, car on annonce que Jilali Gharbaoui, l’artiste dont les toiles sont exposées, y sera, ce qui, compte tenu de son caractère fantasque n’est certes pas évident … Je demande discrètement qui est ce Monsieur que l’on me moque d’ignorer. Qui est, me tance-t-on, Jilali Gharbaoui ? Mais c’est un peintre immense, génial... On ajoute, pour me confondre davantage, que sa peinture crève l’espace, éclipse violemment toutes les autres, dénote et se démarque, s’exclue de tout enfermement, de toute caractérisation, même. Il est l’un des créateurs de l’art abstrait marocain.

Il continue ses humanités d’une drôle de manière : Une première tentative de suicide, de fréquents séjours à l’Hôpital Moulay Youssef et à l’Hôpital Psychiatrique ar-Razi de Salé. Le grand Farid Belkahya, peintre alors au sommet de sa gloire, lui cède sa candidature à l’Académie des BeauxArts de Rome où il passe une année avant d’en revenir, physiquement délabré. Il se réfugie alors dans le célèbre monastère de Tioumliline à la porte d’Azrou… Il continue de peindre et remporte succès sur succès jusqu’à un premier prix au San Francisco Museum of Modern Art dans une exposition collective avec d’autres peintres marocains.

Je demande à qui je dois en vouloir de n’en avoir jamais entendu parler… Mon mentor m’attire en retrait et m’apprend que l’artiste en question est assez original, excentrique, malade même, de cette même maladie qui affecte son ami, Henri Michaux. Cela redouble mon impatience de le rencontrer. Mais s’il est ‘’fatigué et imprévisible, comme on le prétend, est-on sûr qu’il viendra ? Quelqu’un se hâte d’affirmer que oui. Soit. Attendons donc. Regardons une fois encore les toiles accrochées…

Il revient à Paris ou son travail provoque l’enthousiasme de l’omnipotent critique d’art Pierre Restany, qui le fait connaître et l’introduit partout. C’est lui qui le présente à Henri Michaux, autre psychotique de génie. Le grand critique dira de Gharbaoui, plus tard : ‘’Ses gestes colorés sont autant de lumière qui font vibrer la matière au sein de la couleur. Cette gestualité impulsive traduit bien l’hyper-émotivité du personnage, le côté vibratile de ses pulsions physiques et mentales ‘’.

Son CV est conforme à l’image qu’on donne de lui : Né dans une ville nommé ‘’La Citadelle du Sel’’, il est rapidement orphelin et devient marchand de journaux… Il se met à dessiner et expose ses dessins par terre, à côté des journaux qu’il vend. Un fonctionnaire français est ébloui par ces œuvres et

L’artiste semble essayer sincèrement de revenir dans la norme… Mais en 1960, puis en 1962, deux échecs sentimentaux le ‘’détruisent’’ littéralement à nouveau … Retour dans les services spécialisés des hôpitaux… ou les soins qu’il reçoit sont de plus en plus durs.

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Jilali Gharbaoui, Sans titre, 1959, Huile sur toile - 96x160cm. L’œuvre a été vendue, mercredi 3 juin 2015 lors d’une vente aux enchères à l’hôtel Drouot à Paris, à 7,4 millions de dirhams.

Sa créativité est peut-être alors à son paroxysme… On parle de lui partout, on le sollicite de toutes parts. L’exposition de 1965 que j’ai la chance de visiter est une célébration … Jilali Gharbaoui arrive, je me rappelle parfaitement, après 21 heures… Il est fagoté d’une drôle de façon, il est chaussé de sandales et sourit de toutes ses dents… Il a l’air un peu absent affichant toutefois un contentement de garnement qui a fait une farce à des adultes : ils l’ont attendu, il les prie de l’en excuser… Je sais qu’il va être assailli de toutes parts, pressé, entouré, confisqué… Je décide de lui parler et alors qu’il est au centre de la galerie, je m’avance vers lui et lui demande, sans aucune méchanceté, mais fermement, d’où il vient. Il accentue son sourire et me dit, désarmant de fraicheur : Je marchais dans le Gharb… Il s’apprête à me parler de fleurs, d’eau et de lumières mais sa garde rapprochée me l’arrache pour répondre aux banalités de quelque grosse légume. Nous nous sourions et il me laisse, pour faire face à ces admirateurs … auxquels il n’a strictement rien à dire puisque la parole n’est vraiment pas son expression de prédilection. Il se contente de leur sourire et il est plus que clair qu’il cherche le moyen de se retirer de la foule et du contact des gens… Quant à moi, je retourne à la contemplation de ses œuvres, violentes, explosives, provocatrices, iconoclastes, comme hurlées par la lumière, par l’alcool et par la drogue… J’avoue même, pour être

tout à fait honnête, qu’elles m’impressionnent bien plus qu’elles ne me plaisent réellement… Ce sont elles qui m’ont apprivoisé peu à peu … Après cette exposition retentissante, il voyage beaucoup même s’il réside officiellement à Rabat ou un habile collectionneur le loge à l’Hotel de la Tour Hassan. En retour, l’artiste peint pour lui d’innombrables gouaches… A Paris où il se rend souvent, il loge chez le critique d’art Pierre Gaudibert, membre de la bande des philosophes Louis Althusser, Gilles Deleuze et Félix Guattari, lesquels vivaient l’art comme un terrain expérimental. Le 08 avril de l’année 1971, il va comme souvent s’asseoir sur l’un des bancs du magnifique jardin du Champ de Mars, à Paris, non loin des bustes de Gustave Eiffel et de Lucien Guitry, face à l’un des deux jardins d’enfants et du kiosque à musique, du théâtre de Guignol et de la promenade sur les poneys… Et là, le petit marchand de journaux, Jilali Gharbaoui, ferma les yeux pour toujours… L’enfant s’en est allé au pays du soleil éternel et de l’innocence, là où nulle loi ne l’oblige à rien, lui qui dit, en mesurera-t-on jamais pleinement l’effet cataclysmique : ‘’Sortir de nos traditions géométriques pour faire une peinture vivante : donner un mouvement à la toile, un sens rythmique et le plus important, en ce qui me concerne, trouver la lumière’’ …

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la revue de presse #du Lundi 31 juillet et le 1 aout 2017 C’est parti pour «Eté des Oudayas» La 7ème édition du Festival international des arts et de la culture «Eté des Oudayas», initiée dans le cadre des célébrations de la Fête du Trône, s’est ouverte samedi à Rabat. Organisée par le ministère de la Culture et de la Communication, en partenariat avec le Conseil national de la musique, cette édition a été ouverte par l’écoute du discours du Trône. Les frères Sefiani et l’Orchestre... libe.ma Le 1 aout 2017

Assilah, haut lieu de pèlerinage culturel et patrimonial Paisible pour les uns, fabuleuse pour les autres, Assilah a toujours exercé une séduction exceptionnelle sur les visiteurs comme les artistes en tant que haut lieu de pèlerinage culturel et patrimonial. Classée patrimoine historique par ses multiples monuments historiques, témoins du passage de plusieurs civilisations dans cette ville, Assilah attire les amoureux de la culture et des arts par la... libe.ma Le 31 juillet 2017 12 culturetoute.com 31.07.2017

Le 2ème Festival international d’Ibn Battouta à Tanger La ville de Tanger abritera, du 9 au 12 novembre prochain, la deuxième édition du Festival international d’Ibn Battouta, sous le thème «Les voyageurs, des ambassadeurs de la paix», et ce en vue de promouvoir le patrimoine culturel marocain en relation avec cet illustre voyageur. Organisée par l’Association marocaine d’Ibn Battouta, cette manifestation culturelle vient promouvoir la destination... libe.ma Le 31 juillet 2017


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