La vie d’une famille d’abeilles dans la nouvelle demeure, soit à des fins alimentaires soit pour fabriquer la cire. Par conséquent, plus une famille se décompose en essaims, plus elle s’affaiblit puisque le nombre des butineuses se réduit et que les substances alimentaires diminuent. On a pu remarquer que la seconde ou la troisième reine vierge parvenait en général à vaincre la résistance des gardiennes et finissait par s’adonner au massacre ; toutefois, cette victoire n’est pas obtenue par violence, car la reine peut massacrer ses rivales sans se heurter à une hostilité aussi vive que dans le premier cas, la résistance des gardiennes étant beaucoup plus atténuée. Si, par la suite, la ruche s’est dépeuplée et appauvrie, les butineuses qui sont restées reprennent leur tra vail de récolte. En général, ces abeilles sont très jeunes et parviennent malgré tout à récolter à temps les provisions nécessaires pour surmonter l’hiver. Quelques mots encore sur le vol de l’essaim secondaire : la jeune reine, qui est encore vierge, vole très loin jusqu’à la première étape ; il semble qu’elle ne se serve pas d’éclaireuses. Les risques encourus sont divers, soit que la reine meure, soit que la fécondation même n’ait pas lieu. Il n’est toutefois pas rare que la reine vierge rencontre des faux bourdons
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Abeilles déposant du miel dans les alvéoles (© Djordje Korovljevic/Fotolia)
et soit fécondée ; elle entraîne alors toute sa suite. Au retour, souvent, de nombreuses ouvrières se perdent. Disons donc, pour conclure, que les risques encourus par les essaims se condaires ou autres sont nombreux et que, en apiculture, il vaut toujours mieux les éviter. Nous verrons un peu plus loin les caractéristiques et comment se termine le cycle de vie des faux bourdons qui, inutiles aux approches de l’automne, sont tous massacrés.
L’essaimage naturel Bien que nous en ayons déjà parlé, il ne nous semble pas inutile de donner quelques précisions supplémentaires 15