Maladie de l’oeil de paon Fusicladium oleagineum
Symptômes et dégâts
La maladie de l’œil-depaon, s’observe essentiellement sur feuilles. Elle se manifeste par des tâches c i r c u l a i r e s Tâches circulaires caractéristiques de l’oeil-de-paon de 2 à 10 mm de diamètre dont la couleur varie du brunnoirâtre au jaune orangé, à la face supérieure des feuilles. Plus rarement, on peut observer des attaques sur le pédoncule des fruits qui se dessèche en prenant une couleur brune, ou sur les olives qui se déforment, leur croissance s’arrêtant sur les zones affectées et se poursuivant sur les parties saines. Cette maladie provoque une chute massive des feuilles entraînant un affaiblissement important des arbres et par suite un retard de maturité et une diminution de la production. Dans le cas d’attaques sur pédoncule, les olives sèchent, se rident et chutent prématurément, d’où une perte directe de récolte.
Descritpion, biologie et cycle de vie
Le champignon responsable de la maladie de l’œil-de-paon est Fusicladium oleagineum, (précédemment Spilocaea oleagina et encore avant Cycloconium oleaginum). Quand les températures sont entre 10 et 25°C et qu’il y a de l’eau sur les feuilles (pluie ou rosée), les spores de ce champignon germent et pénètrent dans la feuille en quelques heures : c’est la contamination. Si la température avoisine 16°C, les taches peuvent apparaître 2 semaines après la contamination. Si les températures dépassent 25 °C ou descendent en dessous de 10 °C le champignon est ralenti, voire stoppé ; l’incubation peut alors durer plus de 3 mois.
L’incubation est indépendante de l’humidité de l’air. L’apparition des taches correspond à l’émission de conidiophores hors de la feuille. Dans les jours qui suivent l’apparition de la tache, les spores peuvent être dispersées et contaminer les feuilles voisines.
Facteurs favorables
Certaines conditions de culture favorisent le développement du champignon. Le manque d’aération de l’arbre crée des conditions de confinement favorables ; de même les irrigations tardives, et notamment dans les vergers enherbés. Certaines variétés sont plus sensibles, en particulier la Tanche et Aglandau. En prenant en compte ces conditions, on peut limiter et surveiller plus facilement l’expansion de l’œilde-paon.
Surveillance et estimation du risque
Le seuil de tolérance est à 10 % de feuilles présentant les symptômes.
Stratégies de lutte Prophylaxie Aérer l’arbre : taillez chaque année, la taille améliore l’aération de l’arbre, ce qui réduit la durée d’humectation des feuilles. Les contaminations sont moins nombreuses sur les arbres taillés qui sèchent plus vite. Sur les arbres fortement touchés, taillez sévèrement pour supprimer les parties les plus contaminées et stimuler la production de nouvelles feuilles. Lutte avec Certiphyto La lutte préventive avec le cuivre La lutte consiste à appliquer du cuivre sur les arbres, avant que les conidies ne germent et n’entrent dans la feuille. Les ions cuivre sont toxiques sur les champignons. La lutte contre
1 - Contamination
2 - Incubation
La spore germe et pénètre dans la feuille.
L’incubation
3 - Déclaration de la maladie
Emission de nouvelles spores
2 à 14 semaines Quelques heures
Jusqu’à la chute des feuilles 26