Le guide de l'apiculture

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238 I LE MATÉRIEL APICOLE

il est plus économique. Lorsqu’on choisit la raboteuse-dégauchisseuse, il faut veiller à ce que le rabot ait une largeur correspondant à un peu plus de la hauteur du corps de ruche adopté, qui est pour la Langstroth de 23,4 cm. Si la largeur de coupe du rabot est inférieure, on ne pourra que dégauchir, par le dessus du rabot, les planches des parois qui alors ne seront pas parfaitement planes. La scie circu­ laire est plus pratique que la scie à ruban parce qu’elle permet l’usage de la lame vibrante, indispensable pour la fabrication des tenons des parois des ruches et les rainures des plateaux. Si l’on désire construire des cadres à écartement Hoff­ mann (voir fig. 69), la toupie est nécessaire. L ’ensemble du matériel de la figure 72 valait hors taxes en 1970, avec les accessoires, environ deux mille $ E.U. Le prix aujourd’hui (1993) en est probablement plus du double.

Choix du bois

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□ Presque tous les types de ruches sont fabriqué en bois de conifères, sauf en Australie et dans les pays tropicaux, où l’on utilise diverses essences de la flore forestière locale. En Europe, on utilise du bois de pin, de sapin ou de cèdre d’Amé­ rique. Il faut choisir un bois de préférence léger et résistant à la pourriture. Le sapin rouge est un bois léger et durable. En Espagne, nous avons utilisé du pin de Galice, bois relativement dur de bonne qualité quoique assez lourd mais peu putrescible et d’un prix raisonnable. Malheureusement, les planches vendues ont des épaisseurs variables malgré les indications standardisées, et le bois est mal séché. Ces défauts nous ont occasionné bien des difficultés à la fabrication. Il est essentiel, pour éviter le retrait du bois et la torsion des planches qu’avant le sciage, les planches soient tout à fait sèches. Il faut donc les laisser sécher au moins deux ans dans un hangar sec avant de les utiliser, à moins qu’elles n’aient été passées au four de séchage.

Sciage, rabotage, découpage, assem blage et clouage

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□ Ces travaux sont ceux d’une menuiserie. Nous n’entrons pas dans les détails. Les dimensions à suivre et le type de clous à utiliser sont indiqués très claire­ ment sur les croquis de Grollier (1976). Le toit de la ruche est un cadre couvert d’une planche d’un matériau synthétique ou de lattes en bois de 1 cm d’épais­ seur, protégée elle-même d’une feuille de zinc ou d’aluminium (voir schéma 3 et 4). Pour empêcher l’humidité et l’eau de pluie de pénétrer sous le toit, il est néces­ saire de rabaisser la tôle sur le pourtour du toit, sur plusieurs centimètres. De petits blocs de bois collés à l’intérieur du toit assurent la pente pour l’eau de pluie et l’aération au-dessus du couvre-cadres.

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□ Avant d’entreprendre la construction d’une centaine de ruches ou plus, il est préférable de commencer par se faire construire des gabarits métalliques suivant les plans Grollier (1976). L ’assemblage à mi-bois nous a donné satisfaction. Il est aussi solide et durable que l’assemblage à tenons droits. La fabrication de tenons demande beaucoup plus de travail.


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