CHAPITRE VIII
PRINCIPALES ACTIVITÉS DES ABEILLES La construction des rayons de cire □ La cire est sécrétée par les glandes cirières des ouvrières âgées de 12 à 18 jours, à u n e tem p ératu re am biante de 33 à 3 6 °C (G ary dans D adant and Sons édit., 1975). La construction des rayons ne peut être commencée que dans le noir. M orse (1975) a découvert que la construction de bâtisses par Apis mellifera est inhibée à la lum ière : il em prisonna la reine d ’u n essaim dans une cage, à la lum ière du jo u r; les abeilles de cet essaim , bien q u ’essayant de prendre possession d ’u n gîte, n ’ab andonnèrent pas leur re in e ; il trouva sous l’essaim une grande quantité de paillettes de cire sécrétées par les ouvrières. Si elles construisent parfois des rayons de cire dans u n arbre, c’est q u ’au m om ent de la construction elles se trouvaient sous le feuillage, dans la pénom bre (voir fig. 97). Les ouvrières engagées dans cette activité se gorgent de m iel et se suspendent, attachées l’u n e à l’autre en festons, près de l’endroit à bâtir. A près 24 heures dans cette position, elles com m encent à construire. C haque glande cirière sécrète une petite paillette de cire plus ou m oins ronde, d ’environ 2 m illim ètres de diam ètre. Le processus com pre n ant le retrait, la m astication et la fixation de la paillette sur la bâtisse, dem ande environ quatre m inutes. P lusieurs centaines d ’abeilles p articipent à la construc tion d ’une seule alvéole.
□ Les plaquettes poilues situées dans la n u q u e des ouvrières sont sans doute les seuls organes sensoriels qui déterm in en t l’o rientation des rayons et des cellules de cire dans le cham p gravitationnel. D ’autre p art, ce sont les organes sensoriels de l’extrém ité des antennes qui contrôlent l’épaisseur et la régularité des plaques de cire.