Gestion de la matière Organique tration des substances humiques. - Amélioration des paramètres de croisssance et de développement des planttes cultivées: Racines, tiges, biomasse des fruits, etc. la matière organique et particulièremment sa fraction humique (substances humiques). On rappelle dans ce qui suit les principaux rôles de la matière organique et des substances humiques (illustrations du cours et conférences assurés par Brahim Soudi) : Amélioration de l’activité biologique du sol : la matière organique constitue une source d’énergie et d’éléments nutritifs pour les micro-organismes du sol. En outre, à travers l’amélioration de l’activité biologique, la matière organique a un effet biofumigant contre plusieurs agents pathogènes y compris certains nématodes. Ce phénomène est attribué à la production d’antibiotiques par les micro-organismes bénéfiques et par le développement des saprophytes qui inhibent par compétition les agents pathogènes. Amélioration de la capacité de rétention de l’eau par le sol : cette propriété est à valoriser dans les sols dominés par une texture sableuse. La matière organique est aussi un réservoir d’éléments nutritifs : sa minéralisation progressive fournit des éléments nutritifs aux plantes cultivées. Ainsi, il convient, dans le cadre d’une pratique de fertilisation rationnelle, de tenir compte de la fourniture de ces éléments nutritifs par le pool organique. D’autres rôles nobles, sont également assurés par la fraction la plus bénéfique de la matière organique qui est représsentée par les substances humiques : - Amélioration de la capacité de rétenttion et d’échange des cations - Amélioration de la structure du sol et de la stabilité des agrégats - Amélioration de la vitesse de germinattion avec l’augmentation de la concent-
Etudes de cas : A titre d’études de cas, on peut citer les résultats de deux études menées dans deux écosystèmes contrastés : le réggime de la matière organique en zones irriguées et les pertes en matières orgganiques suite à la mise en culture des parcours dans la région du Moyen atllas. Le diagnostic de la matière organique des sols dans le périmètre irrigué des Doukkalas, a permis de faire ressortir la tendance de déperdition de la matière organique illustrée par la figure 1. La perte moyenne décadaire à travers les quatre principaux types de sols varie de 18 à 33%. Les pertes se sont avérées plus élevées dans les sols sableux et dans les sols peu évolués. Ceci peut être expliqué par la faible fraction d’argile. En effet, celle-ci permet une protection relative de la matière organique à travers une association organo-minérale. Ces pertes correspondent en fait à des taux de minnéralisation annuelle qui varient de 1.9 à 3.3%. Ces deux valeurs peuvent être assimilées à des taux de destruction de l’humus ou aux coefficients de minérallisation annuelle. Ils permettent d’estimmer, sur la base des équations de bilan de l’humus, les quantités annuelles en matière organique fraîche qui auraient été apportées ou restituées au sol pour éviter les déperditions observées. Pour le cas des terrains de parcours, la mise en culture a causé une perte en carbone organique dépassant en moyenne 42% sur une période allant de 30 à 50 ans.
Tentative d’une typologie du statut de matière
organique dans les principaux agro-systèmes Nous pouvons distinguer trois grands
Appréciation du régime de matière organique dans les agro-systèmes identifiés Taux d’humification des restes de cultures
Quantité de restes de cultures
Degré de déperdition de la matière organique du sol
1.5 à 2%
Moyen à élevé (25 à 40%)
Faible
Faible
1.2
2 à 3%
Moyen à élevé (30 – 50%)
Faible à moyenne
Très élevé
2
1.5 à 3%
Moyen 20 à 30%
Moyenne
Elevé
3.1
4 à 5%
Faible à moyen (10 à 30%)
Très élevée
Elevé
3.2
1.5 à 3%
Moyen à élevé (30 – 50%)
Faible à moyenne
Modéré
Agrosystème
Taux de minéralisation
1.1
96
Agriculture du Maghreb N° 62 - Octobre 2012
Niveau de restitution /valorisation des restes des cultures
F A I B L E
agro-systèmes et des sous – agro-systèmmes en relation avec la problématique de gestion de la matière organique du sol et des restes de cultures. Cette problématique est déclinée en trois nivveaux correspondants à trois situations d’équilibre ou déséquilibre des équattions de production de l’humus (humiffication) et de destruction de l’humus (minéralisation) illustrés par les cercles de couleurs jaune, orange et rouge correspondant un degré de névralgie croissant. Ces situations peuvent être caractérissées comme le montre le tableau.
Les restes et sous-produits des cultures :
Situations contrastées et gestion insuffisante Eu égard aux restes des cultures, deux situations contrastées peuvent être constatées : la situation des grandes cultures en zones irriguées (Agro-systèmme 1.2 incluant des cultures maraîchèrres conduites en plein champ (Agrosystème 3.2)) et la situation des cultures maraîchères ou horticoles sous serre (Agro - système 3.1). De la première situation à la seconde, on migre d’une logique « résidus de cultures » à une logique « déchets ». De faibles tonnagges à l’hectare à des tonnages élevées et encombrants. Les figures 2 et 3 illusttrent ce contraste. On passe de quelqques tonnes de résidus de cultures à des dizaines de tonnes de déchets. Dans les deux situations et dans d’autres, on assiste à une faible valorisation « mattière » ou énergétique de ces déchets. Cet aspect est considéré avec force par l’étude d’Evaluation Environnementale Stratégique du Plan Maroc Vert menée actuellement par le MAPM/ADA et qui affiche cet aspect parmi les priorités dans ses feuilles de route environnemmentales. En effet, ces tonnages sont candidats à une augmentation significcative avec le rythme de mise en œuvre des projets PMV et si on considère les prévisions 2020 en matière d’accroissemment des superficies des filières à fort potentiel de production des déchets (maraîchage et fruits : 40% ; Agrumes : 52% et Olivier : 76%).
Quelle destination des restes des cultures et quels impacts ? Pour le cas des grandes cultures en irriggué, on assiste à une insuffisante restittution des résidus de cultures aux sols. Souvent, on les exporte des parcelles pour l’alimentation du bétail et particculièrement en période de sécheresse sans pour autant équilibrer le flux de