Agriculture du maghreb n°56 janvier 2012 pdf

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Arboriculture fruitière Tableau 2. Place de quelques spécialités dans un verger sous confusion sexuelle Groupes pour l’alternance entre générations de carpocapse Organophosphorés

Durs

Organophosphorés Oxadiazines Chloronicotinéide Pyréthrinoïdes

Doux

Régulateurs de croisance (RCI)

Inhibiteurs de mue Analogue HJ Activateur de la mue (mimétique de l’ecdysone)

Exemples de spécialités Toutes situations Vergers sans résistance Dursban, Azinkothion Imidan, Zolone Avaunt Calypso Nombreuses spécialités Cascade Insegar Confirm

Remarques En début du cycle ou dans les périphéries des parcelles confusées

1 application/an 1 application/an

Virus de la granulose

Carpovirusine

Seule si populations faibles ou avec confusion si populations fortes

Spinosade

Tracer

Pas plus de 2 applications/an

fruits/arbre. Pour ainsi dire, il est possible de tolérer jusqu’à 35 larves dormantes si les arbres portent une charge moyenne de 500 fruits chacun.

a pression du carpocapse dans un verger est forttement corrélée à l’attaque de l’année précéddente. Préliminnairement, il faudrait donc engager une bonne estimattion des popullations larvaires qui vont hiverner au moyen de bandes-pièges de carton ondulé

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Quant à la conduite de la technique sur le terrain, les documents accompagnant les diffuseurs sont bien explicites à cet égard. Pour rappel, nous en condensons l’essentiel : les diffuseurs doivent être suspendus dans le tiers supérieur des arbbres au début du vol dans les vergers isollés. Si l’isolation n’est pas certaine, il faut envisager une protection des bordures exposées à l’arrivée des papillons du voissinage par des traitements insecticides. Les ravageurs à risque, les périodes crittiques de traitement et les insecticides susceptibles d’accompagner la confusion sont ceux figurés successivement dans le tableau 1 et 2. Les produits sont retenus pour leurs faibles effets secondaires sur les auxiliaires. En effet, si l’on considère le cas des RCI, la métamorphose des insecttes est régie par un équilibre hormonal complexe dans lequel l’hormone juvénile (HJ) joue un rôle remarquable. Au dernier stade larvaire, la teneur en HJ est particullièrement faible dans l’hémolymphe de l’insecte. Si un régulateur de croissance d’insectes (RCI) - un mimétique de l’HJ comme Insegar - est appliqué à ce momment-là, la mue nymphale est perturbée provoquant des altérations morphogénnétiques caractéristiques. La teneur en HJ est également très faible dans les œufs fraîchement pondus. Les traitements aux RCI peuvent par conséquent perturber le développement embryonnaire du carppocapse et autres espèces et agir ainsi en ovicides. D’ailleurs, après quelques années d’expérimentation et d’exploitattion des RCI dans les vergers européens, il s’avère que l’utilisation de ces produits peu toxiques, sélectifs et peu nocifs pour la faune utile, constitue une amélioration considérable pour le développement de la lutte intégrée.

Agriculture du Maghreb N° 56 - Dec.2011 Janv. 2012

Le recours aux autres anti-carppocapses peut être conçu comme signalé dans le tableau 2, mais la confussion doit rester la méthode de base. Dans la lutte chimique complémentaire qui l’accompaggnera, il faudra se considérer comm- Mal appliquée, la lutte contre les acariens est malaisée et complexe. me d’ores et déjà ● En hiver, examiner 50 bois de 2 yeux et en présence de populations résistantes aux différents groupes d’insecticides et comptage des œufs sur 2 obstacles/bagagir en conséquence en pratiquant néc- guette ; ème cessairement une alternance des group- ● Au printemps, récolter 100 feuilles (2 feuille d’une pousse proche du vieux pes d’une génération à l’autre. bois ; ● En été, récolter 100 feuilles prises au 2. Acariens milieu de la végétation. Sur ces échantillons, on détermine le et acaricides Chaque année, deux acariens préoccup- pourcentage de feuilles occupées par un pent rudement les producteurs par leurs acarien ou plus. Les seuils de tolérance pullulations massives : l’acarien rouge en vigueur sont de 5 œufs/bourgeon et (Panonychus ulmi) et l’acarien jaune 50% de bourgeons occupés en hiver, 40 (Tetranychus urticae). La lutte contre à 50% de feuilles occupées au printemps ces deux tétranyques est malaisée et et 30% en été. complexe. Mal appliquée, elle conduit Les interventions sont possibles avant la à l’élimination de nombreux auxiliaires floraison sur les œufs d’hiver de l’acarien (Thyphlodromes) toujours prêts à rebond- rouge en utilisant des huiles. Plus tard, au dir pour peu qu’on leur laisse l’occasion printemps et en été, les acaricides éventde se rétablir. Chacun sait la raison de la tuels seront sélectionnés en fonction de faiblesse de leur action : elle tient tout la composition de la population et selon entière, justement, dans la lutte conduite une rotation stricte des groupes acaricidsans le moindre aménagement contre le des. En effet, des résistances sont relevées carpocapse et qui fait d’eux des cibles ici et là et pour développer la lutte biologtoutes désignées. Il est pourtant de l’intér- gique contre les acariens phytophages, rêt des arboriculteurs que ces auxiliaires il faut procéder à des lâchers d’auxiliairsoient bien épargnés car ils sont bien sûr res acquis par achat ou par transfert de pousses, de feuilles, bois ou bandes-feutl’espoir de la lutte intégrée. Les contrôles et les seuils de tolérance tre les hébergeant issus de vergers bien ont été maintes fois développés, nous en pourvus. Si le programme traitement est évoquons pour mémoire brièvement le convenablement élaboré (produits resppectueux des auxiliaires), les prédateurs principe :


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