OPH 31, magazine Vivre aujourd'hui et De vous à nous, n° 78

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mode d’emploi p. 04

coup de projecteur p. 08

Le prêt social locationaccession : comment ça marche ? Quelques explications sur le dispositif.

Pour résoudre les conflits entre locataires, les bailleurs sociaux font de plus en plus appel à des professionnels de la médiation sociale.

OPH 31 OFFICE PUBLIC DE L’HABITAT HAUTE-GARONNE

le magazine du locataire

dossier

Bien vivre ensemble entre générations

vivre

N° 78 décembre 2014

aujourd’hui


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sommaire-édito

PANORAMA USHMP

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L’Instance consultative des habitants construit le dialogue. L’accession sociale à la propriété progresse en Midi-Pyrénées. La Semaine nationale des Hlm renouvelée en Midi-Pyrénées.

MODE D’EMPLOI

p. 04

Le prêt social location-accession : comment ça marche ?

regards

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Bien vivre-ensemble entre générations.

Coup de projecteur

p. 08>09

Bien vivre-ensemble

I

l est bon de s’interroger sur la nécessité de préserver le lien social entre les indiv idus, quels que soient leur âge, leur origine et leur culture. Et ce afin de pouvoir rester en interaction avec le monde extérieur et affronter ensemble les difficultés d’aujourd’hui. Avec l’allongement de l’espérance de vie, notre société ne peut se permettre de laisser simplement cohabiter les générations sans faire en sorte qu’elles vivent ensemble. C’est pourquoi Vivre Aujourd’hui a choisi de consacrer son dossier à la cohabitation intergénérationnelle. Les organismes de logement social, au sein de notre association, s’attachent à favoriser la solidarité entre générations. Plus largement, c’est tout ce numéro qui est consacré à l’importance du bien vivreensemble. Et, pour terminer cette année sous le signe de la bonne humeur et de la gourmandise, un florentin aux amandes et oranges confites, une recette facile à faire pour une dégustation entre amis. Sabine Veniel-Le Navennec

La médiation, une démarche pour mieux se comprendre.

initiatives

p. 10

Azek One : 20 ans de passion pour l’art urbain.

TRAIT D’UNION

p. 11

Propreté des parties communes : un enjeu au quotidien.

CÔTÉ GOURMANDS

p. 12

Florentins aux amandes et aux écorces d’oranges confites. vivre

aujourd’hui

Le magazine de l’habitat social Vivre Aujourd’hui est édité par l’association Vivre Aujourd’hui. 104 avenue Jean-Rieux, 31 500 Toulouse Tél. : 05 61 36 07 60 – Fax : 05 61 36 07 61 ushmp@union-habitat.org Directeur de la publication : Sabine VénielLe Navennec. Comité de rédaction : USHMP, OPH31, Colomiers Habitat, La Cité Jardins, Hlm Ariège, Le Nouveau Logis Méridional, Patrimoine Languedocienne, Promologis, Le Groupe des Chalets, SFHE Groupe Arcade, Sud Massif Central Habitat, OPH Decazeville, OPH Millau OPH Rodez, ICOM. Conception, rédaction, réalisation, mise en pages : Agence ICOM. Crédits photo : Guillaume Oliver, Thinkstock. ICOM RCS Toulouse B 393 658 760. icom-com.fr. ISSN : ISSN 0753 – 3454. Dépôt légal : nov. 2014. Tirage : 52 800 exemplaires. 2014-10-4115. Document imprimé par l’imprimerie De Bourg, entreprise Imprim’vert®, procédé CtP avec des encres à base végétale. Papier Condat Silk 135 et 150 g.


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PANORAMA USHMP

654

ménages sont devenus propriétaires d’un logement social

284

ventes dans l’ancien

370

ventes dans le neuf

Sources : USHMP – chiffres 2013.

L’Instance consultative des habitants construit le dialogue En septembre 2014, l’Instance consultative des habitants mise en place par l’USH Midi-Pyrénées en 2007 s’est réunie en présence des cinq associations de locataires : AFOC, CLCV, CGL, CNL, CSF. Cette rencontre a été l’occasion d’échanger avec Jean-Michel Fabre, le nouveau président de l’USH Midi-Pyrénées. Elle a également permis d’aborder l’actualité régionale autour du Pacte d’Objectifs et de Moyens de Midi-Pyrénées, les actualités législatives autour des dernières lois, les démarches interorganismes (achat gaz, élections des locataires administrateurs), ainsi que la valorisation des Hlm dans les dernières publications. L’instance se réunit au moins une fois par an et regroupe les représentants de l’association régionale Hlm, les représentants des habitants et éventuellement d’autres partenaires.

L’accession sociale à la propriété progresse en Midi-Pyrénées

En 2013, 654 ménages à revenus modestes sont devenus propriétaires d’un logement social, soit une augmentation de 1,4 %* par rapport à 2012. L’accès à la propriété des ménages modestes est un principe d’action du mouvement Hlm depuis plus d’un siècle. En Midi-Pyrénées, les organismes Hlm poursuivent cet effort en créant un parcours résidentiel, avec le développement de logements en accession sociale à la propriété (PSLA), dans l’ancien comme dans le neuf. En 2013, 284* logements anciens ont été vendus, sur un stock de 2817 logements anciens offerts à la vente. Dans le neuf, 370* ventes ont été réalisées en Midi-Pyrénées, principalement en Haute-Garonne. Plus des 3/4 des ventes dans le neuf se réalisent en PSLA : en 2013, 85 %* des ventes sont des levées d’option.

La Semaine nationale des Hlm renouvelée en Midi-Pyrénées Construire l’avenir. C’était le thème de la deuxième Semaine nationale des Hlm, qui s’est tenue du 14 au 22 juin 2014 dans toute la France. Dans ce cadre, plusieurs actions ont eu lieu en Midi-Pyrénées : rencontres avec les locataires, présentation des savoir-faire des organismes, expositions, publications, débats, etc. Les objectifs de ces actions étaient les suivants : montrer que les Hlm sont des acteurs économiques majeurs ; illustrer l’action des organismes Hlm comme opérateurs du Développement Durable ; faire des habitants des acteurs du vivre-ensemble. Cette année encore, les locataires étaient au cœur de ces actions.

* Chiffres USHMP.

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aujourd’hui


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mode d’emploi

Le prêt social location-accession :

comment ça marche ? Le prêt social location-accession (PSLA) existe depuis 2004. Ce dispositif permet à des ménages modestes d’accéder à la propriété en toute sécurité. Le principe est simple : toute personne se situant en dessous du plafond de ressources fixé par la loi et qui souhaite acquérir une résidence principale peut bénéficier d’avantages comme une TVA et des frais de notaires réduits, ainsi qu’une exonération de la taxe foncière pendant quinze ans. Le futur acquéreur est d’abord locataire de son bien pendant quelques mois, durant lesquels il s’acquitte d’un loyer et d’une épargne, seule cette dernière sera ensuite déduite du prix de vente. Dès 3 mois et jusqu’à 5 ans après l’entrée dans le lieu, le ménage décide de devenir propriétaire en levant l’option.

Les questions les plus fréquentes sur la location-accession Vincent Le Bescont, responsable commercial de La Cité Jardins, nous répond. Le PSLA est-il réservé aux primo-accédants ? Non. En revanche, notez bien que la location-accession ne concerne que des programmes neufs. Sur les constructions BBC (ce qui arrive de plus en plus souvent), les acheteurs peuvent bénéficier du prêt à taux zéro qui lui, est réservé aux primo-accédants.

un accident de la vie. La loi prévoit une garantie de relogement pour le locataire qui décide de ne pas lever l’option. Ce qui signifie que le bailleur a obligation de lui trouver un autre logement du même type et dans la même zone géographique (il doit lui faire trois propositions).

Le locataire doit-il verser un apport personnel ? L’apport personnel n’est pas obligatoire. Il faut quand même avoir 2 000 € de disponibles pour payer les 1er frais de notaire.

Les logements sociaux et les biens vendus en location-accession sont-ils mélangés dans les programmes ? En général les bailleurs essaient de séparer les deux, soit en faisant des programmes distincts, soit en faisant des bâtiments séparés au sein d’un même programme.

Et si je décide de ne pas devenir propriétaire ? Cela peut arriver, par exemple après

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aujourd’hui

les 1. L’accompagnement financier 2. L’exonération fiscale 3. La période locative qui sert à tester sa capacité d’emprunt


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regards

Bien vivre-ensemble entre générations

Le logement social est confronté au vieillissement de ses locataires. Pour les bailleurs, favoriser la solidarité entre les générations est une promesse d’enrichissement mutuel.

À

chaque âge de la vie correspond une appropriation de l’e s pac e, u n rapport au temps différent… Avec l’augmentation du nombre de seniors dans le logement social, les bailleurs sont amenés à repenser leurs résidences, pour aider leurs locataires âgés à conserver un lien social. Notamment en multipliant les espaces communs, où la rencontre entre les générations est possible.

C’est le cas des résidences Passerelles Intergénérationnelles, un concept m i s a u p oi nt p a r P a t r i m o i n e s a Languedocienne. Dans ces résidences, 30 à 50 % des logements sont des logements « adaptés seniors », les autres étant des logements familiaux destinés à un public varié. Selon les besoins, la résidence peut comporter des locaux de convivialité ou un point de contact, en partenariat avec un Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) ou une association spécialisée.

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aujourd’hui


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regards

48 %

des locataires HLM de Midi-Pyrénées ont ENTRE 40 ET 65 ANS

20 %

des locataires HLM de Midi-Pyrénées ont plus de 65 ans

X2

en France, le nombre des plus de 60 ans a doublé en 10 ans Sources : USHMP

Résidence Lumière du Tarn.

« La solidarité entre les générations, ça fonctionne ! »

C’est le cas de la résidence Passerelle Lumière du Tarn, qui vient d’être livrée à Bessière ou encore de la résidence Agranat en projet à Saint-Orens et la résidence l’Olivier à Gaillac. « La dimension intergénérationnelle de la future résidence Agranat à SaintOrens est pensée par les acteurs à plusieurs niveaux », explique Fella Allal, directrice des innovations, ser v ices et pa r tena r iats au sei n de P atrimoine sa Languedocienne. «  Mixité et caractère évolutif des

témoignage Joseph Garcia, 27 ans, locataire de l’OPH 31 à Aucamville

« Quand je vois arriver les personnes âgées avec leurs sacs de courses, je leur file un coup de main. Surtout à ma voisine du rez-de-chaussée, qui a 80 ans, et qui vit seule. Un jour elle a même toqué à ma porte en pleine nuit ! Elle entendait du bruit à son volet, et elle avait peur. En fait, c’était juste une bestiole entre son volet et sa fenêtre. Elle s’est excusée de m’avoir fait lever à 2 heures du matin, mais je n’étais pas fâché. J’ai été élevé comme ça, dans le respect des gens. Et puis c’est mieux de bien s’entendre avec ses voisins, non ? »

Joseph aide souvent VICTORINE à porter ses sacs de courses.

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aujourd’hui

logements, regroupement vertical des logements destinés aux personnes âgées afin d’éviter le bruit des familles, et des espaces d’animation avec un jardin partagé pour favoriser les rencontres et un local collectif au rez-de-chaussée ». Les mêmes object ifs a niment le programme des « Chalets Seniors ». Le Groupe des Chalets a mis au point des logement s adaptés pou r les personnes retraitées autonomes qui souhaitent être accompagnées dans leur vieillissement. Le « pack Chalets Seniors » veille notamment à favoriser la mixité intergénérationnelle : ces logements sont toujours intégrés da ns des résidences présenta nt des logements familiaux. C’est le cas pa r exemple de la résidence du Soleil à Saint-Jean, qui compte 74 l o g e m e n t s c o l l e c t i f s d o n t 30 logements « Chalets Seniors » et 12 logements dédiés aux personnes à mobi l ité rédu ite. D’ici à 2016, l’offre des Chalets pour les seniors


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regards

s’enrichira de 44 nouveaux logements : à Plaisance-du-Touch, à Carbonne, à Bérat ou encore à Toulouse. La résidence Les Salanganes à Plaisancedu-Touch acc uei l ler a u ne sa l le commune d’environ 50 m 2 afin de permettre l’organisation d’activités dédiées aux seniors mais aussi aux autres locataires et habitants de la commune. Du côté de Colomiers Habitat, une si x ième résidence seniors est en cours de livraison à Bouloc, résidence intergénérationnelle qui compte 16 logements seniors et 32 logements familiaux, ainsi qu’une salle commune animée par le CCAS et un jardin partagé. « Ces résidences sont pensées dès leur conception pour favoriser l’intergénération, explique Josiane Capin, responsable des relations extérieures chez le bailleur. Le but étant que les jeunes et les moins jeunes se rendent mutuellement des services ».

témoignage Sara Velasquez, 39 ans, locataire de La Cité Jardins à Blagnac

« Mes parents sont locataires de La Cité Jardins depuis 1992. Il y a un an, lorsqu’ils ont été relogés dans une nouvelle résidence suite à la destruction de leur bâtiment, j’ai demandé cette faveur à La Cité Jardins d’obtenir l’appartement à côté du leur. Mes parents sont âgés et ne parlent pas français. Je voulais rester à côté d’eux, tout en conservant mon indépendance. La Cité Jardins a accédé à ma demande. C’est un service énorme qu’ils nous ont rendu, et un grand soulagement pour moi comme pour mes parents ».

témoignage Chrystel Martin, gérante de la résidence du Soleil à Saint-Jean

« C’est un lieu vivant, les locataires se connaissent, se saluent, s’appellent par leurs prénoms. Les gens prennent soin les uns des autres, et cela leur procure un sentiment de sécurité. La salle commune de la résidence est gérée par le CCAS. Elle est mise à la disposition de la MJC, des centres de loisirs, des associations. Le lieu n’est pas réservé qu’aux locataires, il est ouvert à tous les habitants de la commune également. Différents ateliers sont organisés et une animatrice est présente dans la salle cinq jours par semaine : repas partagés, ludothèque, bibliothèque, pâtisserie, etc. Sur la résidence, le pari est réussi car nous n’avons pas de phénomène d’isolement ».

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Coup de projecteur

122

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mois c’est la durée moyenne pour traiter une affaire

affaires traitées depuis avril 2013

265

euros : c’est le coût moyen par affaire Sources : Patrimoine sa Languedocienne.

projet

La médiation, une démarche

pour mieux se comprendre

L

L’Amandier Une expérience au service des locataires Présidé par Danièle Charras, magistrat honoraire, et coordonné par Marie-Pascale Fauré, l’Amandier intervient comme un tiers indépendant, intègre et impartial. Sept médiateurs (conciliateur de justice, expert judiciaire, psychologue, psychiatre, avocat, médiateurs familiaux) les accompagnent dans la recherche de solutions. Le service fourni par l’Amandier est gratuit pour le locataire. Dès qu’un conflit est signalé à un bailleur social membre de l’Association l’Amandier, une médiation est proposée aux protagonistes. Les parties sont reçues séparément puis ensemble, afin d’établir un dialogue. L’Amandier gère la totalité du processus, sans intervention du bailleur, garantissant ainsi impartialité et confidentialité.

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e son de la télévision trop fort, des enfants qui courent à l’étage du dessus, un chien qui sort sans laisse… Ces petits soucis du quotidien peuvent rapidement dégénérer. Pour faire face à l’augmentation des conflits entre locataires, et quand le dialogue devient difficile voire impossible, les bailleurs sociaux font de plus en plus appel à des professionnels de la médiation sociale. C’est dans ce but que P atrimoine sa Languedocienne a créé en 2013 l’association L’Amandier, une structure indépendante qui gère pour le bailleur tous les conf lits de voisinage (lire encadré). Et ça fonctionne : au bout d’un an, l’association affiche un bilan plutôt encourageant avec 20 % de reprise de dialogue, 32 % d’arrêt des plaintes. À Bruxelles, Patrimoine sa Languedocienne a d’ailleurs été félicité lors des Trophées européens de l’habitat responsable en 2014 pour la mise en œuvre de ce dispositif. D’autres bailleurs commencent à être intéressés par les services de L’Amandier. Le Nouveau Logis Méridional a par exemple fait appel récemment à son savoir-faire en médiation. Une initiative exemplaire La médiation sociale permet aussi de gérer certaines situations spécifiques.


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Coup de projecteur

En juin 2013, les Trophées MIB ont été organisés permettant ainsi de récompenser 4 jeunes de Bellefontaine qui ont eu des parcours professionnels d’insertion exemplaires. C’est le cas du projet de Médiation Inter Bailleur (MIB) mis en place à Toulouse depuis janvier 2009 par le Groupe des Chalets, P atrimoine sa Languedocienne et Habitat Toulouse. Ce dispositif innovant concerne aujourd’hui 1 742 logements sur Bellefontaine et plus récemment la Reynerie à Toulouse. Une équipe de dix médiateurs auxquels s’ajoutent un chargé d’insertion et une psychologue, managés par Zoubir Sardi au sein de l’association Médiation Prévention Relais (MPR), effectue des passages réguliers en soirée dans les résidences Tintoret, Gauguin, Camus, Pergaud, Titien, Goya, Tourasse, Gluck, Braque et Varèse. Un local identifié au cœur de chacun des deux quartiers permet de recevoir les jeunes. L’objectif premier est la tranquillité résidentielle ; pour y parvenir, dialogue et accompagnement i nd iv idua l isé sont au cœu r des pratiques. « Dès les premiers mois nous avons pu mesurer son efficacité : amélioration du taux de fonctionnement d e s a s c en s eur s , diminut i on du vandalisme, des nuisances sonores, des regroupements… », constate Stéphanie Verleyen, la secrétaire générale de MPR. Par ailleurs, depuis le démarrage de ce projet, une trentaine de jeunes en moyenne par an retrouvent le chemin de l’emploi ou de la formation. Chez Colomiers Habitat, la résolution des conflits est gérée en interne, au sein

d’un pôle dédié depuis septembre 2013. « Avant, les troubles du voisinage étaient gérés par les agents du pôle accompagnement recouvrement. Mais ce n’était pas leur cœur de métier », explique Alexandra Pons, chargée de médiation. « Désormais, je m’occupe exclusivement des actions de médiation et des troubles de voisinage au sein du Pôle social et médiation. Nous avons mis en place des procédures très précises. Au-delà de la résolution des conflits, nous tentons d’agir en amont, en développant des actions de prévention et de proximité. » Prévenir, plutôt que guérir, c’est encore la meilleure médiation.

« Au-delà de la résolution des conflits, nous tentons d’agir en amont, en développant des actions de prévention et de proximité »

La tranquillité : un droit et un devoir pour tous Les propriétaires ont l’obligation de garantir à leurs locataires une jouissance paisible de leur lieu de vie. Cela signifie par exemple qu’ils sont tenus de procéder aux réparations (dès lors qu’elles ne sont pas de nature locative). Mais pas seulement. Cette loi* inclut également tous les éléments troublant la jouissance et qui trouvent leur origine dans les parties communes. C’est pourquoi les bailleurs sociaux sont légitimes pour tenter par tous les moyens de résoudre les conflits qui opposent leurs locataires. Sans oublier également les devoirs des locataires, à savoir de ne pas troubler la tranquillité de ses voisins. *Art. 6 de la loi du 6 juillet 1989.

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initiatives

Azek One :

20 ans de passion pour l’art urbain

P

as obligé de vivre à New York pour faire carrière dans le street art. Jean-Yves, 35 ans, en est la preuve. Ce g ra f feu r recon nu internationalement sous le blaze Azek One a grandi à Colomiers et y vit toujours. « Ma passion pour le graff m’a donné l’opportunité de voyager et de peindre un peu partout dans le monde. Je reviens à chaque fois plein d’idées et chargé d’une bonne énergie que je m’emploie à investir sur ma commune. J’ai toujours eu honneur et fierté à mettre Colomiers sur la carte de l’art urbain international ». Jean-Yves secoue sa première bombe de peinture en 1994. En 1995 il fonde le crew LEC avec son partenaire de toujours, Kaise. Durant plusieurs a n nées, i ls i nvest issent de t rès nombreux murs à Colomiers et en région toulousaine. De 2000 à 2010, le crew devient l’association LEC design, avec laquelle il développe sur la commune de nombreux projets de culture urbaine. Depuis cette année, il est consultant et intervenant en arts urbains pour l’association Breakin’School.

« Mes racines sont ici » « Pour de nombreuses raisons, je ne me suis jamais installé ailleurs », explique le jeune homme. « C’est ici que j’ai appris à peindre. J’y ai mes habitudes, mes amis. Mes racines sont ici ». De plus, les choses

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aujourd’hui

Grâce à lui, Colomiers est reconnu dans le monde des cultures urbaines. Cet habitant de la commune marque la ville de son empreinte depuis qu’il a quinze ans. Et pas seulement sur les murs.

Azek One, devant la fresque qu’il a réalisée en juin 2014 pour les habitants du quartier En Jacca à Colomiers.

« J’ai toujours eu honneur et fierté à mettre Colomiers sur la carte de l’art urbain international. » changent petit à petit : « La mairie et les acteurs locaux laissent de plus en plus de place aux cultures urbaines ». Décoration d’une palissade de 150 mètres de long aux Fenassiers, performance live sur la place de l’Hôtel de ville durant le festival BD de Colomiers… Le graff « En Jacca » (notre photo) est symbolique de l’attachement de l’artiste à ses racines columérines. « Habitant du quartier depuis 2007, j’ai apprécié le travail accompli lors du rafraîchissement des façades des immeubles. La peinture

du transformateur était, elle, restée vétuste ; j’ai donc proposé de le repeindre dans mon style et de le dédier aux habitants. La mairie et les équipes de la maison citoyenne ont été très favorables et nous avons organisé cela, en toute légalité, le jour de la fête de quartier. » Si la rue reste son terrain d’expression favori, Azek One oriente maintenant son travail sur toiles, « le but étant de développer l’art urbain et sa mise en valeur dans les galeries. J’espère pouvoir réaliser un jour mon exposition personnelle dans la région ». Twitter @azekone

Artiste, collectionneur, blogueur, habitant actif dans votre quartier, mordu de sport, porteur de projet ou encore membre d’une association… Vous avez envie de partager votre expérience ? Écrivez-nous sur ushmp@union-habitat.org


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TRAIT D’UNION

la Propreté des parties communes :

un enjeu au quotidien Toutes les enquêtes de satisfaction le montrent : la propreté des parties communes est un sujet très important pour les locataires. Parce qu’ils paient le nettoyage dans les charges. Parce que vivre dans une résidence propre est indispensable pour le bien-être de chacun. C’est pourquoi les bailleurs sociaux cherchent la meilleure solution pour garantir une propreté maximale sur leur parc locatif. Proximité et réciprocité, la propreté c’est l’affaire de tous ! Portraits croisés.

« On est en direct avec les locataires » Souad, 44 ans, contrôleur propreté chez Colomiers Habitat Souad a été recrutée en 2013, lorsque Colomiers Habitat a mis en place un nouveau métier : contrôleur propreté. Son rôle : vérifier la propreté des parties communes, nettoyage et assurer un rôle de proximité auprès des locataires. « Je suis toute la journée sur le terrain. Ça m’arrange, je n’aime pas rester assise ! », sourit-elle. Souad s’occupe de 2 200 logements sur Colomiers. Avec ses collègues, Bruno et Anne-Marie se partagent le patrimoine de Colomiers Habitat. Car la formule fonctionne. « Depuis 2013, les choses ont évolué très positivement. Nous sommes présents sur le terrain et nous réagissons rapidement. Les locataires sont de plus en plus satisfaits. On est en direct avec eux. C’est la proximité qui apporte ce résultat ». La proximité, chez Souad, c’est presque inné. « Je fais régulièrement des visites à domicile chez des locataires les plus fragiles. Aller boire un café de temps en temps, ce n’est pas grand chose, mais c’est très important pour tisser du lien ».

« La bonne approche, c’est le dialogue » Maurice Brière, 51 ans, gérant d’immeuble à Borderouge pour le Groupe des Chalets Maurice Brière en est convaincu : « la propreté des parties communes, c’est ce que le locataire voit en premier lorsqu’il sort de son domicile ou lorsqu’il rentre chez lui. Plus c’est propre et plus on a envie de respecter ». Cette maxime, Maurice la met en application chaque jour, depuis deux ans qu’il est gérant d’immeuble pour les Chalets. C’est lui qui nettoie les parties communes, les garages, les espaces verts, qui prend les réclamations locatives, qui change les ampoules et qui sort les containers. Professeur de boxe thaïlandaise sur son temps libre, il habite sur place, car le Groupe des Chalets a fait le choix de ne pas confier l’entretien des parties communes à des entreprises extérieures. Il s’agit d’être au plus près des locataires, le service est donc assuré par des équipes de proximité. « Bien sûr, il y a quelques petites incivilités », raconte Maurice. « Mais dans l’ensemble ça se passe très bien. J’ai moi-même grandi en Hlm. J’entretiens de bonnes relations avec tout le monde. La bonne approche, c’est le dialogue ».

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aujourd’hui


CÔTÉ GOURMAND

Florentins aux amandes et aux écorces d’oranges confites

Ingrédients (pour 4 personnes) Pour le caramel : 40 g de beurre 50 g de sucre en poudre 2 cuillères à soupe de miel 80 g d’amandes effilées 60 g d’écorces d’oranges confites 50 g de farine 120 g de chocolat noir 1 pincée de gros sel

Partagez vos recettes ! N’hésitez pas à nous envoyer vos meilleures recettes et toutes vos astuces pour cuisiner les produits de saison à petit prix. Votre recette sera peut-être publiée dans un prochain numéro de Vivre Aujourd’hui !

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aujourd’hui

Chaque trimestre, Vivre Aujourd’hui vous met l’eau à la bouche en publiant une recette proposée par un lecteur à base de produits simples et de saison. Voici le dessert de Hugo, locataire Hlm à Tournefeuille. Idéal pour les fêtes de fin d’année !

La recette Commencez par faire préchauffer le four à 180 °C. Dans une casserole, faites fondre le beurre avec le sucre, le sel et le miel, et mélangez bien. Ajoutez la farine avec un fouet. Incorporez délicatement ce mélange à l’aide d’une cuillère en bois aux amandes effilées et aux écorces d’oranges confites. Sur la plaque du four recouverte de papier sulfurisé, formez des petits tas. Pensez à les espacer, la pâte s’étale à la cuisson. Si vous voulez donner une forme régulière à vos biscuits, utilisez des cercles à pâtisserie. Lorsque le four est chaud, enfournez 10 minutes. À la sortie du four, attendez le refroidissement total avant de retourner les florentins à l’aide d’une spatule. Pendant ce temps, faites fondre le chocolat au bain-marie. Nappez les gâteaux de chocolat et laissez durcir au frais pendant une heure. Vous pouvez alors retourner vos florentins : c’est prêt ! Conservez-les dans une boîte hermétique à l’abri de l’humidité.

Le truc

Vous ne savez pas où trouver des écorces d’oranges confites ? Vous pouvez les faire vous-mêmes ! Prélevez l’écorce de deux oranges (bio de préférence) et taillez-la en bâtonnets d’environ 3 à 4 mm de large. Cuire 8 minutes à l’autocuiseur. Égouttez et pesez-les, mettez-les dans une casserole avec le même poids de sucre et couvrez d’eau. Faites cuire jusqu’à ce que toute l’eau soit évaporée.


Des informations pour votre logement La plateforme d’appel, à votre service 24h/24 et 7j/7 p. 2

Les gardiens des voisins pas comme les autres p. 3

Concours d’écriture : les locataires prennent la plume p. 6

de vous

« Le sourire d’un enfant, le bisou d’une mamie : ce sont mes meilleures récompenses. » Martial Blazeix, gardien à Aucamville

OPH 31 OFFICE PUBLIC DE L’HABITAT HAUTE-GARONNE

le magazine du locataire

N° 78 décembre 2014


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DE VOUS À NOUS

Allo Plateforme ? Allo l’Office ?

Mode d’emploi

À

chaque problème son interlocuteur. Depuis le 1er décembre 2012, l’OPH 31 a m i s en place une plateforme d’appel, au service des locataires 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce service est là en premier lieu pou r vou s répond re en c a s de dysfonct ionnement da ns vot re logement : panne de chaudière, fuite d’eau, joints sur menuiseries, sanitaires, etc. Le contrat d’entretien multiservice que vous avez souscrit vous donne accès, autant de fois que nécessaire, à un ser v ice de réparation des désordres constatés.

C’est également cette plateforme d’appel qu’il faut appeler en cas d’urgence dans les parties communes, lorsque le standard de l’OPH 31 est fermé, c’est-à-dire le soir de 16h30 à 8h30 du matin, ainsi que les weekends et les jours fériés. C’est votre bailleur qu’il faut appeler au : 05 62 73 56 00 pour toutes les questions administratives (loyer, charges, troubles de voisinage…), et les réclamations qui concernent les dysfonctionnements dans les parties communes : minuterie, ampoules, entretien des espaces verts, sorties des containers…

Qui appeler ?

La plateforme 03 21 21 47 23* – 24h/24 et 7j/7 *Appel non surtaxé depuis un poste fixe

POUR Une réclamation pour tout dysfonctionnement dans le logement (plomberie, électricité, menuiserie, carrelage…). Une réclamation pour le fonctionnement de la chaudière. Une réclamation pour une panne grave dans parties communes le soir, la nuit et les week-ends ou jours fériés.

L’OPH 31 05 62 73 56 00* – de 8h30 à 12h et de 13h30 à 16h30 *Appel non surtaxé depuis un poste fixe

POUR Une question sur les charges, le loyer, des délais de paiements. Une réclamation pour toutes pannes dans les parties communes. Une réclamation pour un trouble de voisinage ou de jouissance du logement.


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DE VOUS À NOUS

Gardiens, mais pas que… Hélène, Martial, Jean-Yves, Sergine, Sylvie et Bruno sont gardiens d’immeubles pour l’OPH 31. Tous les six sont passionnés par leur métier et s’y consacrent sans compter… Pourtant, on l’oublie trop souvent, ils ont aussi droit à une vie privée, même si la frontière est mince lorsque l’on vit sur son lieu de travail. Ils se sont confiés à notre journaliste.

Hélène Bourrust

48 ans, gardienne à Villemur-sur-Tarn 197 logements, 5 résidences « Je suis agent d’entretien depuis 1994. J’ai été promue gardienne en 2011. Je fais toujours de l’entretien, mais à cela s’ajoutent désormais des tâches administratives. Je trouve que le métier de gardien en milieu rural est plus agréable qu’en ville. Certains locataires sont là depuis plus de 40 ans. Bien sûr, tout n’est pas tout rose. Il y a des conflits, surtout avec les jeunes, qui font du bruit ou qui répondent… Parfois les gens font appel à moi pour résoudre des conflits. Ici tout le monde me connaît. Je suis également bien soutenue par mon organisme, et ça c’est très important ».

« Ici tout le monde me connaît »

Martial Blazeix

45 ans, gardien à Aucamville 93 logements, 3 résidences

« Le relationnel, c’est presque la moitié du boulot ! »

« Je ne ferme jamais complètement les écoutilles ! Par exemple, si une personne âgée m’appelle en plein week-end parce que son compteur électrique a sauté, bien sûr que j’interviens. Après, j’essaie d’anticiper. Le vendredi je fais la tournée des personnes fragiles pour m’assurer que tout va bien. Comme ça, je suis plus serein pendant mes jours de repos. Parfois, certains locataires peuvent se montrer agressifs. J’essaie de comprendre tout en restant ferme. Je supporte les gens comme ils sont, et je reste moi-même. Le sourire d’un enfant, le bisou d’une mamie : ce sont mes meilleures récompenses. Le relationnel, c’est presque la moitié du boulot ! »


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DE VOUS À NOUS

Jean-Yves Labarre

52 ans, gardien à Tournefeuille 179 logements, 1 résidence de 28 bâtiments

« Je ne suis pas là que pour sortir les poubelles ! »

« J’ai longtemps travaillé à Paris comme gardien. Là-bas, les gardiens, c’est une institution. Ici, non. Beaucoup me considèrent comme “monsieur poubelles”. Il faut dire qu’avec 56 containers à rentrer et à sortir trois fois par semaine, j’y passe du temps. Pourtant, je ne suis pas là que pour ça ! Je n’ai pas de problème quant au respect de ma vie privée. Les locataires ne viennent pas sonner chez moi. Ils me croisent dans la rue (avec 28 bâtiments, j’en fais des kilomètres !) ou alors ils me joignent au téléphone. Pour le week-end, ils ont le numéro de la plate-forme d’appel. J’aime ma rue. Je trouve juste dommage qu’il n’y ait pas plus de liens entre les locataires : ça manque un peu de convivialité ».

Sergine Martins

41 ans, gardienne à Auterive 348 logements, 4 résidences « Ce que j’aime dans mon métier, c’est que les journées ne se ressemblent pas. Je suis chargée de l’entretien des parties communes (et non pas du ménage !), des containers et leurs abords, je prends les réclamations des locataires. J’ai un bureau mais on me trouve plus facilement sur le terrain. J’aime mon travail, mais j’avoue que la vie de gardien n’est pas toujours facile, même si certains pensent le contraire. Parfois, j’ai l’impression de ne jamais vraiment couper. Certains me sollicitent sans arrêt, et même en dehors de mes heures “officielles”. C’est pourquoi je veille à mettre des distances. D’autant que je fais aussi office de médiatrice pour les troubles de voisinage, ou pour les conflits entre les locataires et l’OPH. Je tiens donc à garder ma neutralité ».

« La vie de gardien n’est pas toujours facile »


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DE VOUS À NOUS

Sylvie Soares

49 ans, gardienne à Carbonne 100 logements, 6 résidences « Mon portable est toujours ouvert. En dehors de mes horaires, par principe, je ne réponds pas : le week-end, c’est le weekend ! En revanche, j’écoute le message. On ne sait jamais : si c’est vraiment grave, je rappelle. Mais si c’est des broutilles… Vous m’avez compris ! De toute façon, c’est très rare que les locataires me sollicitent en dehors des heures de travail. Ils respectent ma vie privée. Il faut dire que j’ai grandi ici. Mes parents s’y sont installés en 1969, ils étaient agents d’entretien. C’est toute leur vie… Moi, je suis gardienne depuis 2012, mais ça fait 20 ans que j’effectuais des remplacements. Je connais le moindre recoin du quartier, je m’y sens bien. Certains locataires m’ont connue en couches-culottes, il y en a d’autres avec qui j’ai été à l’école. Lorsqu’il y a des nouveaux, je fais en sorte d’établir un climat de confiance ».

« Le week-end, c’est le week-end ! »

Bruno Narfin

51 ans, gardien à Toulouse 140 logements, 3 résidences

« Les locataires ont changé de regard sur mon travail »

« Je suis ici depuis 2011. Avant, j’étais gardien en région parisienne, sur des sites sensibles. Les locataires me respectent, ils savent que je suis ferme et que je ne laisse rien passer ! Quand il y a une incivilité, je trouve toujours le coupable. Par ailleurs, je suis très à l’écoute. Mon téléphone professionnel, je le décroche même le week-end, ça les rassure. J’ai aussi organisé des fêtes de voisins sur ces résidences où il n’y en avait jamais eu. Ça permet aux gens de se connaître et de tisser des liens d’amitié. Avant que j’arrive, il n’y avait pas de gardien. Au début, les locataires pensaient que c’était un boulot pépère et qu’on ne servait à rien. Maintenant, ils ont changé de regard sur mon travail. Ils savent que je suis leur interlocuteur et leur porte-parole ».


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DE VOUS À NOUS

QUAND LES LOCATAIRES prennent la plume

V

ous avez été nombreux à prendre la plume su ite au c onc ou r s d’écriture lancé par l’OPH 31. Dans vos textes, vous avez exprimé vos rêves, vos révoltes, votre désir de vivre ensemble. Comme point de départ, ce début de phrase : « ce matin en ouvrant ma fenêtre, j’ai… ». Ensuite, l’imagination était la seule limite. Vos textes ont été confiés à l’équipe de la Cave Poésie René-Gouzenne. Bruno Ruiz, comédien et poète, et Marc Duvesy, ingénieur du son, ont réalisé un montage poétique de quelques morceaux choisis avec des illustrations sonores.

« L’idée d’un concours d’écriture est née de la lecture des lettres adressées à l’Office par nos locataires, à propos des troubles de voisinage », explique Jean-Michel Fabre, le Président de l’OPH 31. « Nous nous attendions à ce que bon nombre de locataires se saisissent de la tribune offerte pour émettre des critiques. Finalement, leurs écrits évoquent surtout la tendresse, la solidarité, la perte, le regret de la séparation, la solitude ou l’entraide entre des voisins devenus des amis ». Grâce au mécénat de nos différents partenaires, un film a été réalisé. Il est consultable sur notre site internet www.oph31.fr Il a été diffusé le 20 novembre dernier au cinéma Jean Marais à Aucamville.

Tu ne peux pas savoir comme je m’en veux et je me dis que j’aurais dû te prévenir mais à la place, en voyant que tu avais laissé ta casserole sur le feu, je n’ai pas pu faire autrement que de lâcher un petit rictus moqueur ; je crois même que j’ai parlé à mon chat.


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DE VOUS À NOUS

Ce matin en ouvrant ma fenêtre, j’ai… Voilà, ça fait du bien de dialoguer avec toi, mon doux passé. Grâce à toi j’ai pu créer un très bel avenir, si tu voyais mes petits-enfants comme ils sont beaux, toi aussi tu serais fier de ta famille. La nuit tombée, lorsque ces bonnes âmes regagnent leurs pénates, la rue s’endort, bordée par de fidèles réverbères, tandis qu’un croissant de lune reflète son bitume meurtri. Le réveil sonne bruyamment, me tirant du sommeil de la nuit. Je reprends pied dans la réalité en ouvrant les volets. Le café chaud du matin me sort définitivement de la léthargie de la nuit !

Une personne m’a dit un jour : On n’a que « le temps de s’aimer » et je crois qu’elle avait raison ! En réalité, rien n’a changé ici depuis ton départ. Un caillou aurait disparu, il aurait fait davantage de bruit. Pas l’ombre d’un nuage aujourd’hui, si ce n’est celle de ton expulsion.

Te souviens-tu un matin en ouvrant ta porte - tu habitais au rez-de-chaussée - tu as découvert une jeune adolescente qui après une nuit de bombance, s’était retrouvée près de ta porte assise sur les marches de l’escalier dans un état physique un peu piteux.


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DE VOUS À NOUS

Bientôt le rendez-vous C’est la société CGMI qui a été retenue pour cette prestation. Un représentant procédera à la pose de votre détecteur de fumée et vous expliquera son fonctionnement. Vous serez averti 5 jours à l’avance par voie d’affichage. En cas d’absence lors du passage, le prestataire laissera un avis dans votre boîte à lettres avec un numéro de téléphone pour fixer un autre rendez-vous. Attention : une seconde absence entraînera l’envoi d’un courrier recommandé.

Détecteurs de fumée :

l’OPH 31 s’occupe de tout À partir du 8 mars 2015, tous les logements de France devront être équipés d’un détecteur autonome avertisseur de fumée (un DAAF). La récente loi Alur précise que c’est au bailleur de fournir un détecteur à chacun de ses clients. L’OPH 31 a décidé d’aller au-delà de ces obligations. En effet, avoir un détecteur de fumée, c’est une chose. Mais ensuite, où et comment l’installer afin qu’il soit efficace ? Comment procéder lorsque l’on est pas du tout bricoleur, ou que l’on rencontre des problèmes de mobilité ? C’est pourquoi, soucieux de la parfaite sécurité de ses locataires, l’OPH 31 a décidé de prendre en charge la pose et la mise en service de ces appareils dans l’ensemble des logements de son patrimoine.

Quelles obligations pour le locataire ?

L’installation d’un détecteur autonome avertisseur de fumée est obligatoire : vous devrez pouvoir en justifier auprès de votre assureur. À l’issue de l’installation, l’entreprise CGMI, après vous avoir informé sur le fonctionnement et l’entretien du détecteur de fumée, vous fera signer une attestation dont un double vous sera remis. Il vous servira de preuve auprès de votre assureur. Conservez le précieusement ! Il vous incombe également d’entretenir votre détecteur, et notamment de le dépoussiérer régulièrement pour qu’il reste efficace. Le matériel est garanti 5 ans ; au-delà, son remplacement éventuel sera à votre charge. Enfin, si vous quittez votre logement, l’OPH 31 contrôlera votre détecteur de fumée au moment de l’état des lieux.

Le saviez vous ? • Au cours de sa vie 1 Français sur 3 se trouvera confronté à un incendie domestique. • 1 nouvel incendie toutes les 2 minutes en France. • 317 900 interventions liées aux incendies ont eu lieu en 2011 • 1 incendie sur 3 est d’origine électrique. • 14 % des incendies sont déclenchés par des enfants. • 70 % des incendies domestiques se déclarent le jour. • 70 % des incendies domestiques meurtriers ont lieu la nuit. • 80 % des décès liés à un feu sont causés par la fumée. • 10 000 personnes sont victimes d’incendie tous les ans. • 1 000 enfants victimes de brûlures sont hospitalisés chaque année. • Plus de 800 décès (dont 100 enfants) sont dus aux incendies. • Les incendies sont la 2e cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans. * Chiffres des services d’incendie et de secours

Optez pour le prélèvement automatique !

Sécurité, régularité, facilité : l’OPH 31 conseille fortement à ses locataires d’opter pour le prélèvement automatique pour payer leur loyer. Cette solution permet de choisir sa date de prélèvement, et, en cas de moment difficile, de le suspendre (pour cela il faut s’adresser à la Paierie Départementale au 05 34 26 52 00 avant le 20 du mois pour le mois suivant). C’est un moyen de paiement sans frais qui évite les oublis et les impayés. Donner la priorité au paiement du loyer, c’est assurer la sécurité du foyer Plus d’infos auprès de notre service Gestion Sociale au 05 62 73 56 00.


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