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Prévention
« Zoom fatigue » : comment la combattre ?
Quand les visioconférences s’enchaînent, il est fréquent de ressentir une grande fatigue à la fin de la journée. Pourquoi ces réunions à distance sont-elles si éprouvantes et comment y remédier? Des experts se sont penchés sur la question afin d’expliquer cette « Zoom fatigue » et de trouver des solutions.
Avec la généralisation du télétravail et la multiplication des appels vidéo, un nouveau syndrome est apparu : la « Zoom fatigue », en référence à la fameuse application permettant d’organiser des réunions à distance. Le phénomène n’est certes pas nouveau, mais il a pris une ampleur inédite au cours de tous ces mois de déplacements restreints et de relations sociales empêchées. Si les heures passées derrière son écran à échanger avec un ou plusieurs interlocuteurs nous laissent «lessivés» quand vient le soir, c’est tout d’abord parce que la situation n’est pas naturelle et qu’elle contraint notre cerveau à faire des efforts auxquels il n’est pas habitué.
Acquérir de nouveaux réflexes
Lors d’une visioconférence, tout le monde s’observe en permanence. Le regard est sans cesse sollicité. Mais pour espérer rencontrer celui de son interlocuteur, il faut fixer l’œil de la caméra, ce qui n’est pas naturel. De plus, quand les participants à la réunion sont nombreux à l’écran, la taille de leur visage est réduite à un timbre-poste. Il devient alors presque impossible de déceler les expressions des visages et d’engager un contact visuel avec chacun d’eux. Qui plus est, se voir soi-même à l’écran tout au long de la discussion peut également être perturbant et empêche de rester naturel.
Un travail mental de tous les instants
Mais ce qui est certainement le plus épuisant dans ce mode de communication virtuel, c’est qu’il ne s’appuie que sur la parole. Il nous prive de la dimension non verbale, c’est-à-dire du langage du corps, que le cerveau interprète sans même que l’on s’en rende compte. Cela demande, d’une part, d’être plus attentif aux discours pour ne rater aucune information et, d’autre part, d’appuyer soi-même ses propos pour être bien compris. Enfin, il faut constamment veiller à ne pas se couper la parole et à intervenir au bon moment en tenant compte du léger décalage de son. Aussi, pour soulager son cerveau, il est conseillé, de temps en temps, de quitter le mode plein écran pendant quelques minutes, par exemple lorsque l’on n’a pas à intervenir. Réduire la fenêtre – ce qui minimise la taille des visages – permet ainsi de prendre un peu de recul.
Souffler un peu
Afin de pouvoir relâcher de temps en temps la pression, il est aussi recommandé de couper le retour vidéo, pour que son image n’apparaisse plus lorsque l’on n’a pas besoin de s’exprimer. Et pourquoi ne pas en profiter pour bouger un peu (pensez aussi à éteindre ponctuellement votre micro) ? Au téléphone, il est facile de se déplacer, ce qui n’est pas le cas lors des appels en visioconférence. C’est la raison pour laquelle il faut essayer d’élargir le champ visuel de la webcam. Vous pouvez ainsi utiliser un clavier externe ou des écouteurs Bluetooth, qui vous permettront de vous éloigner de l’écran et de changer plus facilement de position. Pour finir, évitez d’enchaîner plusieurs visioconférences dans la journée et optez pour une conversation téléphonique quand c’est possible. Faites également en sorte de limiter la durée des réunions. La « Zoom fatigue » n’est pas qu’un problème individuel. Les employeurs devront sans doute de plus en plus en tenir compte et encadrer davantage les réunions à distance, afin de maintenir l’efficacité des séances de travail en équipe et, surtout, de préserver la santé de leurs salariés.
Isabelle Coston
Gare à la foudre!
C’est pendant la saison d’été que la France connaît un pic du nombre d’orages. Même si le risque d’être foudroyé reste faible, mieux vaut connaître les bonnes attitudes à adopter pour se protéger.
Le ciel s’assombrit, le tonnerre gronde, les éclairs illuminent les nuages, puis la foudre s’abat. Dans le pays, quelques dizaines de personnes sont atteintes par la foudre chaque année. Le choc électrique peut provoquer des brûlures, un arrêt cardiaque (fulguration), voire le décès (foudroiement), en fonction de l’intensité du courant et du parcours qu’il a suivi dans le corps. Mais heureusement, suivre quelques conseils avisés permet de limiter les risques.
S’accroupir quand on est à l’extérieur
« Quand on a prévu une activité à l’extérieur, le premier réflexe à avoir est de vérifier la météo, considère Michel Koutmatzoff, président de l’Association protection foudre (APF). S’il y a un risque d’orage, il est préférable d’éviter de sortir. » Et si on se trouve déjà dehors quand un orage éclate, que faire ? « Il vaut mieux aller s’abriter dans un bâtiment, expliquet-il. On peut aussi se réfugier dans sa voiture si sa carrosserie est métallique. Celle-ci agit comme une cage de Faraday qui va recevoir l’énergie électrique et la conduire vers le sol tout en protégeant les personnes à l’intérieur. En revanche, si l’on se trouve dans un lieu isolé, la position la plus sûre consiste à s’accroupir sur ses talons, les pieds joints. » Comme la foudre tombe plus facilement sur les points hauts, cette position de sécurité est très efficace. Dans le même esprit, il est conseillé de ne pas se mettre sous un arbre, qui constitue une cible privilégiée, ou encore de ne pas tenir un objet métallique, comme un parapluie, au-dessus de soi. « Quand on est en groupe, il est recommandé de s’écarter les uns des autres d’au moins trois mètres, ajoute Michel Koutmatzoff. Si l’on est touché, un arc électrique peut en effet se former vers une personne qui est proche. Il est aussi préconisé de ne pas courir ou marcher à grandes enjambées, car si la foudre tombe au sol à proximité, la différence de potentiel entre les deux jambes fait que l’on peut être électrisé. »
Prémunir sa maison des surtensions
À la maison aussi, il faut rester vigilant et penser à fermer les portes et les fenêtres pour empêcher les courants d’air. « Il ne faut pas prendre de douche ou de bain pendant un orage, car les canalisations d’eau sont conductrices, indique le président de l’APF. Nous conseillons également de ne pas utiliser de téléphone à fil, relié à une prise, puisque le câble peut propager le courant de foudre jusqu’à la personne.À l’inverse, le téléphone mobile ne présente pas de risque. » En tombant, la foudre peut par ailleurs engendrer une surtension qui va endommager l’électroménager ou le matériel informatique. « Il est recommandé de faire poser un parafoudre, insiste Michel Koutmatzoff. Ce petit appareil s’installe dans le tableau électrique et protège les équipements de la maison. »
Léa Vandeputte
Savoir réagir face à une victime
Si vous être témoin d’un foudroiement, la première chose à faire est de vérifier l’état de la victime. Vous pouvez toucher la personne sans risque, car le courant électrique n’a fait que la traverser. Si elle respire, mettez-la en position latérale de sécurité (PLS), si ce n’est pas le cas, pratiquez la respiration artificielle et le massage cardiaque ou utilisez un défibrillateur si vous en avez un à proximité. Enfin, il faut bien sûr appeler les secours (le 18 ou le 112) ou demander à un autre témoin de s’en charger.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur Apfoudre.fr.








