ART TALK
Ci-dessus :Image extraite du film "Borom Sarret"- Plan sur un bidonville Page de droite, de haut en bas : Images extraites des films “Touki Bouki” et “Badou Boy”
bourgeoise de quartiers riches, d’autres
peinture de la vie quotidienne, dans
prostituées dealers, et malfrats en tout
abordent la pauvreté, comme Borom
les bidonvilles de Dakar des années
genre.
Sarret. Si les dernières séquences du
postindépendance. Le contraste est
S’il ne dissimule pas les conditions
film offrent une vue d’ensemble sur
saisissant. Près de 10 ans après Borom
précaires de certains habitats, le cinéma
les immeubles du plateau, centre ville
Sarret, Djibril Diop Mambety sonde la
proclame la richesse de la ville.
de la capitale sénégalaise, Sembène
même problématique avec Badou Boy.
ne montre pas uniquement ce quartier
Dans ce film, les plans des bidonvilles
L’architecture tient également une place
riche où se dressent des immeubles,
dakarois sont pris avec le recul des
importante. A en juger par les contre-
dignes des constructions occidentales.
ruelles. Dakar trottoir d’Hubert Laba
plongées magnifiant les buildings de
Son film, chronique d’une journée
Ndao dresse lui aussi un tableau plutôt
Dakar dans Touki-Bouki de Mambety
d’un pauvre transporteur qui véhicule
sombre de la ville. Le réalisateur dévoile
ou dans Borom Sarret de Sembène, le
clients et marchandises dans une
au spectateur un « Dakar by night »
plan de demi-ensemble du porche de
charrette attelée à un cheval, offre une
en proie à la violence, où évoluent
l’Assemblée nationale dans Badou Boy.
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