Chaibia

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Au profit de la Fondation Chaïbia

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C h a ï b i a Exposition du 12 mai au 13 juin 2009



Silence et admiration Très tôt Chaïbia a fait fleurir les couleurs de la vie sur la toile suivant ses émotions. Elle a célébré les songes secrets et a rendu son âme à ce qui se cachait derrière les apparences.

profond en même temps. La simplicité est une victoire sur l’apparence. N’est pas simple qui veut. Il faut être doué et travailler toute une vie pour y parvenir. C’est un peu comme

L’artiste est celui qui perce le mystère dans le miroir de l’invisible, et cela se passe à son insu. C’est le cas de cette grande dame qui ne faisait confiance qu’à son intuition. Elle ne mettait pas ce qu’elle peignait dans les mots, elle n’en parlait même pas

le cinéaste Luis Bunuel à qui on disait que ses films étaient d’une grande simplicité, dans le sens de clarté et de doute aussi. Mais derrière cela, il y avait des années de travail et d’expérience. Chaïbia était une grande dame, sa simplicité

ou si peu. Son art relève de cette simplicité qu’aucun verbiage ne vient brouiller ou déranger. Elle peignait parce que telle était son envie, sa passion qui peu à peu s’est consolidée et

n’avait d’égal que son sens de la dignité. Son talent avait quelque chose d’évident. Elle-même ne s’encombrait pas de discours à propos de sa peinture. Alors, entrons dans cet univers

renforcée surtout quand la reconnaissance est arrivée sans qu’elle l’ait cherchée ou favorisée.

en silence et admiration.

Je me souviens d’une visite que je lui ai faite deux ans avant sa disparition. Elle était assise dans un salon encombré de meubles de l’époque Art déco et parlait à son fils, Tallal,

Tahar Ben Jelloun. Avril 2009.

comme s’il était toujours un petit enfant. Elle était heureuse et réclamait à Dieu sa miséricorde, parce qu’elle souffrait en silence. De sa peinture, elle ne disait rien. Quand on lui faisait des compliments, elle souriait et citait des noms de gens qui croyaient en son travail. Chaïbia vivait dans un espace et un temps tangents aux nôtres, non qu’elle fût étrangère à nous mais elle percevait les moindres nuances de la lumière et de ses intempéries. Elle avait le regard qui épiait tout et peignait ce qu’elle voyait en toute sérénité. Elle mettait à plat les couleurs, ses tracés de couleurs, ses espaces blancs, ses hésitations et nous donnait à voir ce que nous n’avions pas su regarder et retenir. Chaque fois c’était un enchantement, une sorte de fête et d’ironie, car elle avait de l’humour et surtout ne s’éloignait jamais de ses racines, ses origines, lesquelles en ont fait une artiste de haut niveau, la plaçant parmi les grands peintres du vingtième siècle. Il ne fallait surtout pas lui dire que c’est de la « peinture naïve », cela la mettait en colère, car elle assimilait le naïf à un appauvrissement, quelque chose de réducteur. Elle avait raison ; son art n’a pas besoin d’être dans une classification, dans une mouvance ou une mode. Il y a dans son expression quelque chose de simple et de



haha,1988, huile sur toile, 80 x 70 cm


Sans Titre, 1981, huile sur toile, 82 x 73 cm


Sans Titre, 1981, huile sur toile, 80 x 70 cm



Place jamaa lfna, 1968, Acrylique sur toile, 80 x 100 cm



Composition, 1969, Acrylique sur toile, 80 x 100 cm


Aicha, 1988, huile sur toile, 80 x 70 cm


Les 3 Fleuristes, 1990, huile sur toile, 120 x 90 cm



Les Tisseuses de Chtouka, 1987, huile sur toile, 195 x 130 cm


Sans Titre, 1981, huile sur toile, 80 x 70 cm


Sans Titre,1987, huile sur toile, 82 x 73 cm



Moulay Abdellah, 1972, huile sur toile, 72 x 50 cm


Portrait, gouache, 65 x 50 cm


Portrait, gouache, 65 x 50 cm

Portrait, gouache, 65 x 50 cm


Portrait, gouache, 65 x 50 cm


Portrait, gouache, 65 x 50 cm


Sans titre, gouache, 65 x 50 cm



Sans titre, sĂŠrigraphie, 65 x 50 cm


Sans titre, sĂŠrigraphie, 65 x 50 cm


Sans titre, sĂŠrigraphie, 65 x 50 cm


Sans titre, sĂŠrigraphie, 65 x 50 cm


Sans titre, sĂŠrigraphie, 65 x 50 cm


Sans titre, sĂŠrigraphie, 65 x 50 cm


Sans titre, sĂŠrigraphie, 65 x 50 cm


Sans titre, sĂŠrigraphie, 65 x 50 cm


Sans titre, sĂŠrigraphie, 65 x 50 cm


Sans titre, sĂŠrigraphie, 65 x 50 cm


Chaïbia Un mythe pour notre temps Chaïbia est décédée en avril 2004, à l’âge de 75ans, à Casablanca. Le Roi du Maroc a payé sa sépulture et ses funérailles qui eurent une ampleur nationale. L’association « Des Doukkala » (1), liée au ministère de la culture, entreprend aujourd’hui, de mettre en œuvre des projets culturels inspirés par les idées de Chaïbia et qui porteront son nom. C’est dire l’importance de la reconnaissance de tout un peuple pour celle qu’il considérait comme « son » artiste. La petite paysanne est devenue reine en transcendant par la peinture les histoires de sa vie. Un mythe s’est construit, un repère pour tous, où l’artistique et le religieux se mêlent positivement pour une véritable ouverture au monde actuel. Le message de Chaibia est un message de liberté qui va bien au-delà du seul domaine artistique. Et le miracle est aussi qu’il ait étè entendu, malgré le vacarme environnant (et l’on pense ici au rôle tenu par Pierre Gaudibert et Cérés Franco pour faire entendre cette voix pure). Hommage doit être rendu à Chaïbia, et c’est pour cela que nous publions ce témoignage de Luis Marcel, qu’elle disait, très récemment, considérer comme son deuxième fils.

L’artiste Qui aurait pu imaginer, dans les années 1935, que la petite fille de Chtouka, celle qui réalisait des personnages en roseaux, celle qui se paraît de fleurs dans les cheveux deviendrait une des plus importantes peintres contemporaines du Maghreb ? Chaïbia, elle, le savait déjà ! son regard, avide de

Article de Luis Marcel publié en 2004 sur la revue Artension

connaissances, savait intuitivement reconnaître les trésors de beauté qui nous entourent. Elle savait que Dieu ne l’abandonnerait pas... le miracle divin se produisit et, à partir de 1966, ses œuvres ont commencé à orner les cimaises des galeries, des musées, sur toute la planète. Sans fausse modestie, Chaïbia affirmait : « je suis un peintre, un vrai peintre ». C’était vrai. Elle est devenue en 1965, à 36ans, le peintre immense qu’elle demeurera toute sa vie. Sa place est désormais dans l’histoire de l’art. Chaïbia « l’authentique » fait chanter les couleurs de son pays. Inlassablement, elle peint les femmes berbères, les femmes de son environnement ; son inspiration est dans la rue, dans le peuple dont elle est issue. La vérité et la sincérité habitent l’artiste. Elle qui, dans sa vie de mère et de femme, voulait vivre la « Houria », va vivre la « liberté » dans la création. L’imagination de la petite fille de Chtouka était plus fertile que celle de ses frères, qui la considéraient comme folle. Il n’y a aucun doute, cette imagination débordante lui a permis de dépasser les épreuves douloureuses de sa vie. Au début, elle peint avec ses doigts, découvrant ainsi les gestes des premiers peintres des cavernes. Seule, elle redécouvre et réinvente spontanément la peinture contemporaine, telle que la pratiquaient simultanément les artistes du mouvement cobra, à qui, bien entendu, elle ne doit rien. Comme elle ne doit rien à l’art brut, dans lequel cependant on aimerait pouvoir la classer. Ce qu’elle doit, elle le doit au Maroc et à sa culture, à ses couleurs, à ses habitants, à leur vie simple et de tous les jours... Car c’est tout cela qu’elle a célébré tout au long de son œuvre.

La femme libre Ce qui m’a frappé lorsque la première fois j’ai rencontré Chaïbia, ce sont ses yeux, son regard pétillant et malicieux,


comparable à celui d’un enfant…avide, curieux, bien décidé

ménages! Elle va aider sa famille, ses proches, leur payer des

à explorer tout ce que Dieu disposait à sa portée. Elle était l’intelligence à l’état pur. Quand je l’écoutais parler, que je la regardais peindre, je ne

études, les accueillir chez elle. Sa générosité est sans limite. Dans ses voyages, elle rencontrera tous les grands de ce monde, politiques, artistes,… mais restera elle-même, authentique

pouvais m’empêcher de penser à tous les enfants qui, comme

humble, dans le respect de ses origines.

elle, n’ont pas la possibilité d’aller à l’école et qui, pourtant, sont des savants, des surdoués, des créatifs, des chercheurs en puissance. Lors de nos différentes rencontres, je n’ai pu m’empêcher de prendre des notes ou d’enregistrer nos conversations avec un tout petit magnétophone que, je crois, elle n’avait jamais vu, car c’est à son insu que j’ai volé toutes ces paroles. Elle considérait ses origines paysannes, qu’elle n’a jamais oubliées, comme indispensables et nécessaires à sa vie de femme, comme autant d’étapes initiatiques que l’on pouvait déceler quand elle se racontait. Chaïbia, l’adulte, la femme, l’artiste, avait, depuis sa toute petite enfance, conscience qu’elle n’était pas tout à fait comme les autres. Analphabète, mais pas sans culture, elle a utilisé sa remarquable intelligence pour agir, lutter – comme un résistant – et vivre la « Houria ». Tel était son choix , et durant toute sa vie, elle est restée fidèle à sa philosophie. A quinze ans, elle était veuve, jeune et très belle – elle aurait pu se remarier, elle avait beaucoup de prétendants, « mais j’avais peur de tomber sur quelqu’un qui malmène le gosse. Il fallait suivre, j’ai commencé par placer le fils dans une école ». Elle travaille dur pour élever Houssein : elle fait des ménages, lave du linge… mais même ses tâches du quotidien, elle les fait toujours très sérieusement. Pour elle, tout est important. En 1966, à Casablanca, ses œuvres sont présentées pour la première fois. Le succès est total. La même année, elle est accrochée aux cimaises du musée d’Art Moderne à Paris. C’est le début d’une immense carrière internationale qui ne s’arrêtera plus…. La petite paysanne de Chtouka n’aura plus à faire les

La militante Elle s’impliquera dans un très grand nombre d’actions humanitaires à travers le monde. La militante des droits de la femme qu’elle sera jusqu’à la fin de sa vie participera aux quatre coins de la planète aux réunions internationales – France, U.S.A, Chine, Grèce,… si elle n’est pas présente physiquement, son œuvre la représente et ses peintures sont souvent utilisées pour réaliser les affiches de ces manifestations. Elle militera aussi pour la paix. Son humanisme n’a d’égal que sa sensibilité et son regard sur ceux qui, comme elle, ont connu la misère, souffrent de leur condition. Sa réussite va servir d’exemple, non seulement aux peintres marocains, mais aussi aux femmes marocaines. Ses multiples interventions télévisées, en « dialectal », sont largement écoutées et comprises par l’ensemble de la population. En 1988, le magazine suisse des arts « Voir », qui lui consacrait sa « Une » d’avril, qualifiait Chaïbia de légende vivante. Elle inspirait le respect pour son œuvre, pour son action, pour sa vie exemplaire. Elle faisait « feu de tout bois », ne négligeant rien, toujours à l’affût de la connaissance, ne reniant jamais ses racines populaires ; elle était farouchement attachée aux autres non pas par l’éducation, mais par atavisme culturel. Elle avait les pieds bien sur terre et la tête vers Dieu. Elle était une antenne entre le cosmique et le tellurique. Sa sagesse était grande. Elle n’abandonnera jamais tous ceux qui ont la chance de croiser son chemin. Il serait possible de remplir un livre des témoignages du monde entier sur Chaïbia, sur son œuvre. Il n’y a pas de doute, elle a marqué son époque, son pays et l’histoire de l’art.


« Un jour, mon fils m’a trouvée toute barbouillée de peinture : moi aussi, je peignais ! »

Quelque propos de Chaïbia Quand j’étais petite, je ramassais des fleurs et je les utilisais comme les indiens, je les mettais autour du cou, dans mes cheveux. Si je voyais quelque chose de beau , je le ramassais… un papier coloré que je voyais dans la rue, je le prenais et je le cachais entre mes seins. J’arrivais à la maison, à la chaumière, parce que j’étais une fille de la compagne, je m’asseyais dans un coin où il y avait des arbres et des fleurs, et je fabriquais des poupées de roseaux, des femmes, des hommes. Je leur donnais des noms Aïcha, khadija, et là, mes frères me frappaient, il disaient : cette fille va être folle! Nous, à Chtouka, on était près de la mer; Quand je les sentais venir, je courais dans les rochers près de la mer... Je me suis mariée jeune, j’avais treize ans et mon mari plus de cinquante; mon mari avait sept femmes... À cette époque, les filles ne sortaient pas seules, quand je voulais sortir, ma bellemère m’accompagnait... Avant je mettais le haïk, je ne sortais pas comme ça, oui, je mettais le haïk… Quand je commençais à vieillir! c’est la mode, c’est plus les femmes comme avant . Mettre le haïk ? pourquoi ? Où je mettrais le haïk ? Pourquoi je vais le mettre ? Non... Après mon mari est mort dans un accident. Tout m’est retombé sur la tête. Il a laissé l’enfant à l’âge d’un an. Je n’avais pas voulu me remarier et je suis restée seule pour l’éduquer. Je n’avais pas d’électricité à l’époque, j’allumais juste une bougie et l’enfant étudiait à sa lumière. J’ai travaillé un peu et j’ai souffert, j’ai filé la laine et j’ai fait beaucoup de choses pour vivre. Dieu est généreux et munificent, il m’a aidée.

Mon fils est artiste peintre. Il a appris à l’école, puis il est parti à l’étranger. Chaque jour, il rentrait barbouillé de peinture ; je lui disais : j’en ai marre de devoir toujours laver. Un jour, il est arrivé, il m’a trouvée toute barbouillée de peinture.. Moi aussi, je peignais! J’ai fait le rêve, là, dans la petite chambre à côté qui donne sur le jardin. J’étais chez moi, le ciel était bleu, bardé d’étendards qui claquaient au vent, comme s’il y avait une tempête. De la chambre où j’étais, jusqu’à la porte, à travers tout le jardin, il y avait des cierges allumés. La porte s’est ouverte. Des hommes en blanc sont entrés, ils m’ont apporté des pinceaux et de la toile. Il y avait des jeunes et deux vieillards avec de longues barbes. Ils m’ont dit : ceci est dorénavant ton gagne-pain. Le lendemain, j’ai raconté le rêve à ma sœur. Il fallait réaliser le rêve. Le surlendemain, j’ai été en médina, j’ai acheté la peinture, tu sais la peinture qu’on utilise pour les portes, ce n’était pas important. L’important c’était de créer, de commencer, de réaliser. La première fois que Cherkaoui est venu, il est venu avec Pierre Gaudibert. Ils sont venus voir Tallal. Il voulaient voir ce qu’il faisait, Tallal leur a montré ses peintures, puis leur a dit : venez voir ma mère, elle peint elle aussi. Au début je peignais avec les mains, je mettais mes mains dans la peinture et je peignais. Moi, ce que j’aime, c’est l’art qui parle à celui qui le voit pour la première fois, qui donne de la joie, de la lumière avec beaucoup de couleurs, beaucoup de travail, et qui, même s’il voyage, s’en retourne au pays. J’ai été dans beaucoup d’autres pays, je n’ai pas été influencée. Je n’aime pas les choses qui contiennent de la tristesse. Au nom de Dieu le Clément, si je mets de la peinture noire, je la mets avec une certaine joie, je l’utilise pour faire de belles choses… Je suis en train de dessiner une femme berbère. J’étais allée me promener en ville, j’ai vu des femmes coudre, à la machine, de la couture modeste; je les reproduis dans mes tableaux. J’ai dessiné beaucoup de femmes mères d’orphelins, avec une vie difficile comme moi. La première exposition, c’était chez les allemands à l’Institut Goethe, et dès la première fois, tout a été vendu. J’entendais les gens de derb sultan dirent : une femme analphabète... et


qui est artiste peintre! Quand les gens sont venus – les gens instruits – les uns m’embrassaient par ici, les autres par là... Comme ça… j’ai poursuivi mon chemin. Ces notes ont été réalisées à partir de propos recueillis : -Par Fatima Mernissi et Nicole de Pontchaux, dans « Chaïbia, Traces de présent, n° 4, 1995 » -Par Mustapha Hasraoui, dans «Chaïbia, Arte Métropolis, Enquête Thème en 1999 » Luis Marcel Artension n°19 / Septembre Octobre 2004 / 19



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(1) Cesar, Patrice Trigano et Chaïbia (2) José Ortega et Chaïbia, galerie l’OEil de Boeuf (Paris) (3) Corneille et Chaïbia, galerie L’OEil de Boeuf (Paris) (4) Michel Lonsdale et Chaïbia, galerie l’OEil de Boeuf (Paris)


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(1) Jacques Lassaigne et Chaïbia, galerie l’OEil de Boeuf (Paris) (2) Pierre Restany, Chaïbia et Tallal, galerie l’OEil de Boeuf (Paris) (3) G Breerette, Ceres Franco et Chaïbia, galerie L’OEil de Boeuf (Paris) (4) Bernard Anthonioz et Chaïbia, galerie l’OEil de Boeuf (Paris)



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(1) Jean Louis Bory, exposition de Chaïbia, galerie l’OEil de Boeuf (Paris) (2) Zao Wou-Ki et Chaïbia et Tallal, Résidence de l’Ambassadeur de France (Rabat) (3) G Breerette, Pierre Gaudibert et Chaïbia, galerie L’OEil de Boeuf (Paris) (4) Le moine Su-an et Chaïbia, galerie Alif-Ba (Casablanca)


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(1) Yves Montand et Chaïbia - 1987 (Casablanca) (2) Le Président Jacques Chirac et Chaïbia, exposition Grand Palais - Fiac (Paris) (3) Feu Moulay Ahmed Alaoui, Monsieur le Wali M’Hamed Drief, Chaïbia, Rabia Aroussi et Tallal (Fès) (4) Françoise Castro, Jack Lang et Chaïbia, exposition Grand Palais - Fiac(Paris)


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(1) Exposition Chaïbia, galerie Fallet (Genève) (2) Visite de l’exposition Chaïbia par les écoles, galerie Fallet (Genève)





Chaïbia n’est pas folkloriste. Elle est peintre et elle en est consciente. Sa vision n’est pas celle qui obéit à un conventionnalisme trop estimé de la peinture naïve professionnelle. Elle est plutôt celle qui rejoint la route des grands esprits. Expressionniste , coloriste , Parfois quasi - abstraite, elle ignore les déformations volontaires d’une peinture dite naïve. Chaïbia est un peintre inspiré.

Ceres Franco

Dire simplement, Dire superbement, Son bonheur d’exister n’est pas donné à tout le monde, Chaïbia possède ce rare don, Mise en présence pour la première fois devant ses tableaux, si éclatants, une grande joie s’est emparée de moi.

Corneille

Elle a croisé sur son chemin nomade, Matisse, Klee, Picasso et Van Gogh. Elle a appris qu’elle appartenait à un pays, une époque de ce pays fertile en génies picturaux avec un Cherkaoui en tête de la caravane dorèe.

André Laude












Consécration de Chaïbia au Japon par la revue Gulliver










Chaïbia 1966

Goethe Institut, Casablanca - Maroc Galerie Solstice, Paris - France ‘Salon des surindépendants’, Musée d’Art Moderne, Paris - France

1969

École marocaine, Copenhague

1970 1971

‘Galerie Kunstkabinett’, Francfort – RFA ‘Les Halles aux idées’, Paris - France ‘Dar America’ à Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès,

1972 1973 1974

1975 1976 1977

Tanger - Maroc Ventes aux enchères à Drouot, Paris Galerie ‘L’OEil de bœuf’ (CIPAC), Paris Galerie ‘L’OEil de bœuf’, Paris - France Galerie ‘Ivan Spence’, Ibiza - Espagne ‘Salon des Réalités Nouvelles’, Paris Galerie ‘L’OEil de bœuf’, Paris – France Biennale d’Art , Menton – France Deuxième Biennale Arabe, Rabat -

France France

1981 1982 1983 1984

1985

Musée des Arts Africains et Océaniens, « 19 peintres du Maroc », Paris - France 1986

1987 1988

France

Exposition collective au Brésil. Centre Culturel Chorégraphique, Paris - France Centre Culturel Montmorillon, Paris - France Galerie ‘L’OEil de bœuf’ , Paris - France Galerie ‘Ibtissam', Tunis - Tunisie Galerie ’Engel’, Rotterdam ‘Art 80’, Paris - France Fondation Juan Miro, Barcelone - Espagne Galerie ‘L’OEil de bœuf’, Paris - France Galerie ‘Alif - Ba’, Casablanca - Maroc Musée de Cagnes-Sur-Mer - France Galerie ‘Ibtissam’, Tunis - Tunisie Galerie L’OEil de bœuf, Paris - France Institut Français d’Athènes - Gréce Galerie Municipale de Vitry-sur-Seine - France, “ La Femme et la Méditerranée” Institut Français de Barcelone - Espagne Galerie L'OEil de Boeuf, «La femme et la méditerranée», Paris - France ‘Salon de Mai’ au Grand palais, Paris - France Centre Nationale d’Art Contemporain, « 19 peintres du Maroc » , Grenoble - France

Galerie ‘Le Carré Blanc’ - Suisse Musée Granville, « indomptée de l’art » - France 2ème Biennale de la Havane - Cuba ‘Salon d’Automne’ au Grand Palais, paris - France ‘Raleigh Contemporary Galleries’, Caroline du Nord Etats Unis Exposition à Ostende, Bruxelles - Belgique Galerie ‘Ana Izak’ Beverlly Hills, Etats-Unis Musée des Beaux Arts d’Ixelles, Bruxelles - Belgique Musée d’Art Moderne, Paris - France The African Influence Gallery, « 5 Contemporary Moroccan Artists », Boston - Etas Unis

Maroc

’Salon de Mai’ au Musée d’Art Moderne , Paris - France ‘Salon des réalités nouvelles’, Paris - France. 1978 1979 1980

Galerie d’art Limoner, Espagne Maison de la culture, Grenoble - France

1989

Galerie ‘L’OEil de Boeuf’, Paris - France Galerie ‘Carré noir’ - Suisse

1990

‘Neuve Invention’ à l’Institut Suisse à New York (collection art brut de Lausanne) - Etats-Unis Institut du Monde Arabe, Paris - France Musée de l’Ephèbe, Cap d’Agde - France Musée de Saint Ingert, ‘Le Tondo Aujourd’hui’-Allemagne

1992

1995 1996 1997 1998 1999

2003 2003

Musèe de l’Elysée, ‘Les Créateurs de l’Art Brut de la Neuve Invention’, Lausanne - Suisse Musée Nationale de Washington - Etats-Unis Centre Culturel français de Marrakech - Maroc ‘The National Museum of Women in the Art’, Washington - Etats-Unis Centre culturel ‘le Quartz’, Brest - France Galerie Fallet, Genève - Suisse ‘Outside Art Fair’, New York - Etats-Unis Galerie ‘les 4 coins’, Lapalisse - France Musée de l’Art en marche, Lapalisse - France 6ème Forum d’Arts Plastiques en Ile-de-France Arts actuels au Musée Lapalisse - France


Collections Publiques - Fond National d’Art Contemporain, Paris - France - Musée de l’Art Brut (Collection Neuve Invention), Lausanne - Suisse - Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie, Paris - France - Musée de l’Art en Marche, Lapalisse - France - Fondation Ceres Franco, Lagrasse - France - Musée d’Art Vivant, Tunis - Tunisie - Site de la Création Française, Bègles - France

Collections privées Les oeuvres de l’artiste Chaibia font partie de nombreuses collections privées au Maroc et à l’étranger, notamment aux Etats-Unis , en Grande - Bretagne, en France, en Italie, au Liban, en Egypte, en Inde, au Canada, en Espagne, en Suisse, en Hollande, en Belgique, à Haïti, au Japon, en Australie, en Nouvelle Zélande, en Suède, au Danemark et en Allemagne

1974 1974 1974 1974

L’AURORE

1975 1975 1975

Marie France, Paris Herald Tribune Plaisir de France

1975

Exposition et signe - Etude Psychopathologique

1976 Info d’Artitudes 1980 Le pèlerin 1980 -1981 Annuaire de l’Art International 1983 Vogue Hommes 1984 Vitry Connaissance des arts

Interviews 1985

1994 1999 1985

Radio Monté Carlo dans le cadre de l’Annèe internationale de la femme Télévision Française Programme internationale Radio télévision marocaine TV Chaîne 1 France TV Marocaine « Portrait de Chaïbia » TV Chaîne Mosaïque Fance 3 « Portrait Chaïbia ». TV 2M Namadij TV Chaîne d’Allemagne Fédérale TV Fance 2 « le cercle de minuit » émission présenté par Michel Field. Télévision Aktuellt S.V.T. Chaîne ARTE émission « Métropolis » Elue députée Membre de l’Assemblée, Parlement

1988

pour la Sûreté et la Paix Passeport Diplomatique World University Round - The Cultural Doctorats in Fine

Bibliographie 1971 1972 1977 1992

Art dans le Monde 6, Edition Larousse La Peinture marocaine par le Docteur Mohamed Sijelmassi, Edition Taillandier Dictionnaire de l’Art Benizit Regard sur la peinture Marocaine au Maroc, Alain Flamand Dictionnaire de l’Art Moderne et Contemporain

Revue de Presse 1967

Jeune Afrique, Paris 1968 -1969 Periodico d’Art Comtemporeanea 1969 GAM Brésil par Ceres Franco 1974 Revue de l’Accordéoniste, Paris 1974 El National, Caracas 1974 1974

Magazine « ZOOM », Paris Figaro, Lettres d’Art, Paris

Quinzaine Littéraire, Paris Le monde, Paris Galerie Jardin des Arts, Paris

1987 1992

2003

Arts Arts Sciences et Lettres. Couronné par l’Académie Française. Diplôme de Médaille d’or


Photographe : Mohssine Tarrar


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