Leonardo da Vinci

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LEONARDO DA VINCI La mobilité au service de la formation professionnelle

Impressions et récits


Éditeur responsable Albert Renard, directeur AEF-Europe 111, Chaussée de Charleroi 1060 Bruxelles Coordination générale Silvia Paradela Auteurs Julien Jadot Jacqueline Kacik Julie Morel Crédits photos Fotalia Yuri Arcurs Kurhan michaeljung goodluz auremar diego cervo Arcady Design et graphisme Exoz.eu Tirage 250 exemplaires Impression Editions Européennes Registre national D/2011/12.580/5


TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 04 Leonardo da Vinci... en quelques mots . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 07 • La Mobilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 08 • Projets multilatéraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 08 • Les partenariats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 08 PARTIE 1 - LA MOBILITÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 09 • La formation professionnelle initiale (FPI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 • Les personnes sur le marché du travail (PMT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 • Les professionnels de l’enseignement et de la formation professionnelle (PROEFP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 PARTIE 2 - LES PARTENARIATS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 PARTIE 3 - LES PROJETS DE TRANSFERT DE L’INNOVATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65

Projets sélectionnés en 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Projets sélectionnés en 2008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Projets sélectionnés en 2009 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Projets sélectionnés en 2010 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88


Avant-propos Rappelons qu’en matière d’emploi et de politique sociale, l’UE a pour mission de : «créer de la croissance et de l’emploi, deux pilliers fondamentaux de la société européenne ; «donner aux citoyens le droit de vivre et de travailler dans n'importe quel pays de l'Union en bénéficiant de prestations sociales ; «enfin, de lutter pour l'égalité des chances.

Dans le contexte sociopolitique et économique actuel, il est devenu impératif d’avoir une expérience professionnelle pertinente dans son domaine d’activités. Les premières expériences sur le marché du travail conditionnent considérablement la trajectoire professionnelle de toute la population active. Malheureusement, force est de constater que les jeunes rencontrent aujourd’hui de plus en plus de difficultés à trouver un emploi après leurs études.

Face à la mondialisation, l’Europe doit se montrer de plus en plus compétitive et innovante car le progrès technique est vecteur de croissance économique. Cependant, il induit aussi des inégalités, puisque les nouvelles technologies requièrent de plus en plus de qualifications et réduisent ainsi davantage la demande de travailleurs peu qualifiés.

Une des raisons évoquées est leur manque d’expérience. Si certaines institutions de l’enseignement supérieur (notamment de type court) offrent l’opportunité aux étudiants d’effectuer un stage au sein d’une entreprise ou de tout autre organisme, d’autres institutions (de type universitaire) intègrent peu (ou pas) les stages dans le cursus scolaire ou académique. On remarque que le système éducatif étend de plus en plus le modèle en alternance (cumul emploi-études) aux hauts niveaux de qualification, variant d’une filière à l’autre.

Ces tendances démontrent que le marché de l’emploi est de plus en plus sélectif et qu’un manque de qualifications ou d’expériences pertinentes peuvent constituer un frein réel à l’embauche.

Une autre raison citée est le manque de qualifications. Cette problématique touche surtout les jeunes en décrochage scolaire, les jeunes très peu qualifiés, les jeunes peu qualifiés d’origine étrangère et les jeunes peu qualifiés avec des besoins spécifiques.

Afin de pallier cette problématique, plusieurs actions ont été menées ces dernières années au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles : «rapprocher le système éducatif du marché de l’emploi; «proposer aux jeunes des parcours différenciés de qualité ; «aider les jeunes à développer un projet professionnel dont l’objectif est de trouver un stage, un travail ou une formation (complémentaire ou supplémentaire) ; «valider des compétences acquises par une formation de base et/ou une expérience de travail ; «améliorer les compétences professionnelles des jeunes apprentis ou élèves en formation ; «consolider les connaissances des personnes actives ou disponibles sur le marché du travail ; «échanger de bonnes pratiques dans le domaine de la formation professionnelle ; «coopérer sur une thématique d’intérêt commun ; «développer des pratiques innovantes avec des partenaires européens.

Cependant, les jeunes ne sont pas les seuls à être concernés par cette problématique. Les adultes, en recherche d’un (nouvel) emploi, doivent également faire face à des difficultés similaires. Bien qu’il existe sur le marché du travail une quantité importante d’offres d’emplois adaptées à tous les niveaux d’études, elles ne correspondent pas aux attentes ou aux domaines d’expertise des demandeurs d’emploi. D’où l’importance pour que le système éducatif propose aux jeunes des parcours alternatifs davantage compatibles avec les besoins spécifiques de la société et des entreprises, autrement, ce phénomène récurrent tendra à creuser un fossé de plus en plus profond entre l’offre et la demande. Au niveau de l’Union européenne, son élargissement a permis l’intégration économique et politique des États membres et a favorisé l’augmentation des échanges outre la diversité au niveau culturel et linguistique.

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formation plus attrayants et renforcer leur notoriété paneuropéenne.

Depuis sa création en 1995, le programme européen Leonardo da Vinci tend à relier au niveau européen la politique à la pratique dans le domaine de l’enseignement et la formation professionnelle (EFP). Les projets varient de l’offre de stage à l’étranger permettant l’amélioration des compétences, connaissances et aptitudes, à l’échange de bonnes pratiques entre confrères d’autres pays européens dans le domaine de la formation professionnelle, à la coopération européenne visant le développement ou le transfert d’outils de formation innovants, favorisant la transparence des différents systèmes de formation. Par cet apprentissage mutuel, les professionnels de chaque pays participent à la modernisation et à l’amélioration de l’enseignement et de la formation professionnels. En Europe, l’EFP fait partie intégrante de la politique des États membres, mais depuis le processus de Copenhague, la coopération européenne en matière d’EFP a été renforcée et des outils communs ont vu le jour. Parmi eux, on retrouve ECVET, le système européen de crédits d’apprentissage pour l’enseignement et la formation professionnels, et EQAVET, le cadre européen de référence pour l’assurance de la qualité.

“EQAVET est l’instrument qui vise à encourager et surveiller l’amélioration de la qualité dans l’EFP. Il comporte un cycle enchaînant planification, mise en œuvre, évaluation et révision pour promouvoir l’amélioration et assurer la qualité de l’EFP, sur la base de critères de qualité et de descripteurs indicatifs communs. En facilitant la comparaison des compétences, de l’expérience et des qualifications, ces outils contribuent tous deux à stimuler la mobilité des travailleurs au niveau européen.

Ces outils et ces processus continueront à l’avenir d’être améliorés car l’EFP est appelé à jouer un rôle essentiel dans le développement de l’Union européenne. La stratégie Europe 2020 appelle à investir dans les compétences et dans l’enseignement et la formation tout au long de la vie afin de bâtir une Union où règnent la prospérité et l’inclusion de tous les citoyens. Dans sa communication de juin 2010, donner un nouvel élan à la coopération européenne en matière d’enseignement et de formation professionnels pour appuyer la stratégie Europe 2020, la Commission européenne demande que l’EFP soit rendu plus moderne et plus attrayant. Cette communication souligne qu’une formation de haute qualité, qui encourage un mode de pensée novateur et entrepreneurial, ainsi que la possibilité d’acquérir une expérience à l’étranger, doit être accessible aux citoyens de toute origine à toutes les étapes de leur vie1.”

ECVET permet la reconnaissance des acquis d’apprentissage individuels obtenus au cours de périodes de mobilité. À cette fin, ECVET propose un cadre instaurant un langage commun et visant à stimuler les échanges et la confiance mutuelle entre les prestataires d’EFP et les institutions compétentes à travers l’Europe. Dans un contexte de mobilité internationale mais aussi de mobilité au sein des états, ECVET a pour objectif de faciliter la reconnaissance des acquis d’apprentissage en évitant d'allonger la durée des parcours de formation des apprenants. Par ailleurs, il contribue à intégrer la mobilité reconnue dans les parcours individuels de formation. Il encourage la flexibilité des programmes et parcours aboutissant à des certifications afin de multiplier les opportunités d’apprentissage tout au long de la vie. En offrant aux jeunes et aux adultes la possibilité de réaliser une partie de leurs apprentissages à l’étranger, les prestataires d’EFP peuvent proposer des parcours de formation plus riches, rendre les programmes de

--------------------Extrait de la brochure Leonardo da Vinci, “La formation pour la mobilité. La mobilité pour la formation : 15e anniversaire du programme Leonardo da Vinci 19952010”, Union européenne, 2010. 1

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LEONARDO DA VINCI... EN QUELQUES MOTS

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EN QUELQUES MOTS Le programme Leonardo da Vinci est le programme consacré à l’amélioration de la qualité et de l’attrait de l’éducation et la formation professionnelle. Ses objectifs sont multiples et visent à : «établir et encourager la mobilité des citoyens européens par le biais de stages en entreprise ou en centre de formation; «permettre à un vaste public de renouveler ou d’approfondir ses compétences, ses connaissances ainsi que ses qualifications et de les faire valoir au-delà des frontières ; «soutenir des innovations et le perfectionnement des systèmes et des pratiques d’enseignement et de formation professionnelle. Il existe plusieurs types d’actions : certaines sont gérées directement par la Commission (projets de développement de l’innovation et réseaux). D’autres par les agences nationales : la Mobilité, les Projets de transferts de l’innovation et les Partenariats. Il s’agit soit de stage en entreprise ou en centre de formation, soit d’échange d’expériences et de bonnes pratiques entre professionnels de l’éducation et de la formation, soit encore du développement d’outils de formation innovants. Il réunit des acteurs issus de divers milieux professionnels provenant de toute l’Europe : «acteurs de la formation et de l’orientation professionnelle et de promotion sociale, «formateurs, tuteurs, «entreprises du secteur privé, «pouvoirs publics, «ONG et ASBL, «partenaires sociaux, «travailleurs et demandeurs d’emploi, «étudiants de l’enseignement technique et professionnel ou en alternance, «étudiants en promotion sociale.

LA MOBILITÉ Les projets de Mobilité Leonardo vous permettent de faire un stage en entreprise ou d’échanger vos expériences avec d’autres professionnels de l’éducation et de la formation au cours d’un séjour enrichissant dans un pays participant au programme. Les projets de Mobilité s’adressent à trois types de publics : «les apprentis ou les personnes en Formation professionnelle initiale (FPI), «les Personnes sur le marché du travail (PMT), «les Professionnels de l’enseignement et de la formation professionnelle (PROEFP).

LES PARTENARIATS Les projets de partenariat visent la coopération et le développement sur des thématiques d’intérêt commun via la rencontre de partenaires européens et l’échange de bonnes pratiques.

LES PROJETS MULTILATÉRAUX Les projets multilatéraux sont des actions à l’échelle européenne impliquant des organisations de différents pays afin de mettre au point des pratiques, des méthodes de travail, des outils de formation, dans le secteur de l’enseignement et de la formation professionnels. Il existe trois types de projets multilatéraux : «Transfert de l’innovation, «Développement de l’innovation, «Réseaux thématiques. - 08 -


PARTIE 1

LA MOBILITÉ

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GROUPES CIBLES Les élèves, apprentis, personnes sur le marché du travail et le personnel de l’enseignement et de la formation professionnelle.

DESCRIPTION ET OBJECTIFS La mobilité des élèves et des apprentis Le programme Leonardo da Vinci permet aux élèves et aux apprentis de prendre conscience d’autres cultures, de parler une langue étrangère, d’approfondir leurs connaissances, d’améliorer leurs compétences professionnelles et ainsi leurs chances de trouver un emploi après la formation. Les élèves de l’enseignement technique et professionnel (de plein exercice ou en alternance), ainsi que de l’enseignement spécial peuvent bénéficier de bourses spécifiques afin de réaliser un stage pratique dans une entreprise ou un centre de formation européen. Ce type de mobilité s’effectue à l’initiative des établissements et sous leur contrôle, pour une durée de 2 à 39 semaines. Elles sont reconnues comme partie intégrante du cursus de formation et donnent droit à l’Europass2. Les élèves participant à une mobilité Leonardo da Vinci obtiennent un subside couvrant les frais de voyage et de séjour. Les écoles participantes reçoivent également un financement européen pour couvrir les frais de préparation pédagogique, culturelle et linguistique ainsi que de gestion et de suivi des élèves. La mobilité des personnes sur le marché de l’emploi Ouverte aux salariés et aux demandeurs d’emploi, elle s’effectue à l’initiative des organismes et établissements impliqués dans l’emploi, la formation ou le suivi des publics, dans une entreprise pour une période maximale de 26 semaines. La période de stage est conçue comme une période de formation ou d’expérience professionnelle. L’Europass doit être délivré en fin de stage. Les personnes participant à une mobilité Leonardo da Vinci obtiennent un subside couvrant les frais de voyage et de séjour. Les établissements participant reçoivent également un financement européen pour couvrir les frais de préparation pédagogique, culturelle et linguistique ainsi que de gestion et de suivi des bénéficiaires. La mobilité du personnel de l’enseignement et de la formation professionnelle Elle concerne le personnel de l’enseignement et de la formation au sens large : enseignants, tuteurs, conseillers de l’orientation, responsables d’établissements, etc. Elle s’effectue à l’initiative d’organismes et d’établissements impliqués dans l’emploi, la formation ou l’orientation professionnelle pour une durée d’une à six semaines. L’Europass est délivré à partir d’une semaine. Elle permet un échange de bonnes pratiques auprès de collègues européens. Caractéristiques des Projets de Mobilité « Au minimum deux partenaires de deux pays dont un de l’UE, « Bourses : montants alloués selon le pays d’accueil et la durée du stage, « Montant forfaitaire alloué pour la préparation culturelle et linguistique : • 2-15 semaines : 300 € /stagiaire, • Plus de 15 semaines : 400 € /stagiaire. « Montant forfaitaire alloué pour la gestion et le suivi des projets : • De 1 à 100 stagiaires : 300 € /stagiaire, • De 101 à 400 stagiaires : 225 € /stagiaire, • + de 400 stagiaires : 180 € /stagiaire. « Application de la Charte Qualité de la Mobilité De 2007 à 2010, l’AEF-Europe a financé 110 projets de mobilité, distribué 1 900 bourses pour un montant total de 4 798 969 €. Et la demande ne cesse d’augmenter ! --------------------2

L’Europass est délivré à toute personne ayant eu une expérience de mobilité dans le cadre d’un apprentissage, d’une formation ou d’un stage en Europe quels que soient son âge ou son niveau de formation. L’Europass mobilité décrit les objectifs de la formation, les matières apprises et surtout les nouvelles compétences acquises lors d’un séjour à l’étranger.

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A. La Formation professionnelle initiale (FPI) GROUPES CIBLES Les personnes en formation professionnelle initiale (apprentis, élèves en formation professionnelle, stagiaires), à l’exception de ceux de l’enseignement supérieur.

OBJECTIFS ET DESCRIPTION L’action a pour but de soutenir la mobilité transnationale de personnes suivant des études ou une formation professionnelle initiale, et elle est divisée en deux sous-groupes : « Mobilité des apprentis, « Mobilité des personnes suivant une formation professionnelle initiale dans une école. Un apprentissage est défini comme un programme de formation professionnelle reposant sur la formation en alternance, et dans lequel l’éducation/la formation a lieu sur le lieu de travail (entreprise) aussi bien qu’à l’école. L’entreprise joue un rôle actif et a une responsabilité dans l’établissement du programme de formation. Il n’y a pas nécessairement de lien contractuel entre l’apprenti et l’entreprise. Quelles sont les différentes modalités du séjour : « Financement : • Pour les participants : frais de séjour, voyage, de préparation pédagogique, culturelle et linguistique. • Pour les organismes : frais de gestion. « Durée : Entre 2 et 39 semaines « Composition du partenariat : Minimum deux pays Réaliser un stage de formation reposant sur la coopération entre les organismes d’envoi et d’accueil dont les objectifs généraux sont les suivants : « soutenir les participants à des activités de formation professionnelle initiale et continue dans l’acquisition et l’utilisation de connaissances, compétences et qualifications, afin de faciliter leur développement personnel, leur employabilité et leur insertion dans le marché du travail européen ; « rendre plus attrayants l’enseignement et la formation professionnels ainsi que la mobilité pour les personnes, et faciliter la mobilité des stagiaires.

IMPACTS L’effet est très positif sur les participants. Dans une grande majorité des cas, les stages étaient en adéquation avec la formation reçue et les participants ont donc pu améliorer leurs compétences professionnelles. Le stage a également des conséquences extrêmement positives sur les compétences sociales des bénéficiaires (capacité d’adaptation, esprit d’initiative, travail en équipe, remise en question). Les stages de longue durée (trois mois) dans un pays de langue étrangère ont permis une amélioration du niveau linguistique. Pour les stages de courte durée (trois semaines), on ne peut pas parler de progrès, mais plutôt de déclic dans certains cas. La plupart du temps, on admet que les jeunes ayant participé à des projets de mobilité bénéficient d’une intégration facilitée sur le marché de l’emploi. Pour les jeunes en FPI, il s’agit souvent d’une expérience unique, qui contribue souvent à une meilleure intégration sociale.

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Un deuxième impact très important est le développement de réseaux de contacts pour l’organisme d’envoi. Les partenariats qui se déroulent bien sont souvent récurrents et finissent par donner naissance à un véritable réseau de contacts intereuropéens. La capacité transnationale des centres de formation est renforcée et on assiste dans certains cas à une convergence entre les différents systèmes de formation. Les projets de mobilité redorent souvent l’image de la FPI. La relation entre le monde de la formation et le monde entrepreneurial est renforcée.

Impact sur les étudiants Acquisition pour les jeunes en FPI, de compétences professionnelles mais également de compétences sociales indispensables à la vie professionnelle. Par ailleurs bon nombre de jeunes ont acquis une meilleure confiance en eux et un certain respect pour leur travail. Ils prennent également connaissance d’un nouveau mode de vie et de travail à l’étranger. Ce qui est d'autant plus important quand ces jeunes sont issus de milieux défavorisés (économiquement, socialement, culturellement). Au niveau des compétences professionnelles, c’est indéniable que les stagiaires ont appris énormément d’éléments. Simplement le fait qu’ils sont en formation boulanger-pâtissier et qu’il leur a été demandé au quotidien de réaliser des mises en place d’assiettes (de desserts, de mignardises, de pains et viennoiseries…) mettant en valeur le produit, ce qui est un aspect totalement nouveau pour eux. > École professionnelle, Namur Le projet a permis à des jeunes en difficultés issus de milieux très défavorisés de poursuivre leur apprentissage dans un contexte différent, d’aborder une autre culture et de voyager. La majorité de ces jeunes vivent en internat et ne retournent pratiquement jamais dans leur famille. Ce séjour représente pour la majorité d’entre eux l’unique possibilité de voyager, de quitter leur région voire l’institution, l’occasion aussi de vivre en petit groupe et de participer à la vie d’un village. > École professionnelle d’enseignement spécialisé, Reumonjoie

Il y a également eu une nette amélioration des compétences techniques. Ils ont appris à utiliser Internet, l’envoi de courriels, l’utilisation de Powerpoint en vue d’une présentation du rapport de stage. > IPEA la Reid

Impact sur les formateurs et les accompagnateurs Les projets de Mobilité ont également un impact non négligeable sur les professeurs, les formateurs et accompagnateurs de ces jeunes : découvertes des apprenants dans un autre contexte, échanges de pratiques méthodologiques, de réflexions sur le métier et au final une nouvelle motivation à poursuivre leur action. Les professeurs des différents établissements ont eu l’occasion d’échanger à propos de leurs pratiques pédagogiques et d’enrichir ainsi leur expérience professionnelle. > Institut Notre-Dame Séminaire 2e et 3e degrés Les deux parties se sont rendu compte que les objectifs et les problèmes rencontrés étaient semblables mais qu’il y avait des opportunités de solution à trouver chez l’un et l’autre. > CEFA de Namur

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DIFFICULTÉS RENCONTRÉES « La mobilité est encore une exception : la dimension de « mobilité » est quasi absente des parcours de formation. Il en résulte un certain nombre de problèmes d’organisation et de gestion. « L’impermanence des politiques de mobilité au sein des institutions suite à une réorganisation ou une restructuration ou le départ et le non-remplacement de la personne responsable du projet. « La législation concernant le statut des stagiaires étrangers et des apprentis est très différente d'un pays à l'autre. Cela alourdit les démarches administratives. « La langue constitue un obstacle. Il en résulte qu’une grande partie des stages se font en France (surtout de courte durée). « La recherche de partenaires : il s’est parfois révélé difficile de trouver un organisme d’accueil qui accepte de former et encadrer le stagiaire (certaines entreprises sont encore trop concentrées sur le profit à court terme) et qui réponde aux attentes de ce dernier. La recherche est toujours plus aisée lorsqu’il y a un organisme intermédiaire dans le pays d’accueil chargé de trouver une place de stage. Mais les choses sont en train de changer, les établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles tout comme les entreprises d’accueil sont de plus en plus conscients des avantages de ce type de projet.

SECTEURS CONCERNÉS Le secteur industriel (soudure, carrosserie, technique automobile, peinture et construction) est très bien représenté. Viennent ensuite les secteurs de l'agriculture, de l’horticulture et l’industrie agroalimentaire ainsi que les secteurs du tourisme, de l'horeca (restauration, traiteur, organisation de banquet) et des services (aide aux personnes, bureau, comptabilité, vente). Le secteur de l'horticulture est très prisé par les établissements ayant comme bénéficiaires des personnes souffrant de handicap mental ou social.

LA PRÉPARATION PÉDAGOGIQUE, CULTURELLE ET LINGUISTIQUE La préparation (linguistique, pédagogique, culturelle) joue un rôle très important dans le bon déroulement et le succès du stage. Il ne s’agit pas seulement d’informer les futurs stagiaires sur la région dans laquelle ils vont effectuer un stage mais aussi d’appréhender la culture de l’autre par des rencontres, des visites (de site, d’entreprises, etc.). Le choc interculturel est bien souvent minimisé mais même en restant en Europe, les différences peuvent amener des confusions, incompréhensions, quiproquos.

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Projets et témoignages Jeune apprenti ou élève en formation professionnelle initiale, ils ont été nombreux à tenter l’expérience Leonardo ! Nous leurs avons demandé pourquoi ils avaient choisi de faire un stage Leonardo, les activités réalisées et l’apport de cette mobilité. En voici quelques exemples concrets.

Et si c’était vous ?

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SE FORMER ET TRAVAILLER AU SEIN DE L’UNION EUROPÉENNE

Institut Notre-Dame Séminaire Bastogne – 2e et 3e degrés Personne de contact : Paul Vancauwenberghe - Email : pvancau@base.be - Site internet : www.indse.be

Le projet a permis aux élèves de 6e “technicien en comptabilité”, d’effectuer un stage de quatre semaines dans des entreprises localisées dans d’autres pays, leur permettant ainsi d’exercer et améliorer leurs compétences professionnelles et linguistiques, mais également de découvrir une autre culture et de renforcer leur citoyenneté européenne. Les établissements localisés en Belgique, Allemagne, France et Grand-Duché du Luxembourg se sont engagés à participer à ce projet sur une base de réciprocité. Leur sélection s'est basée sur les pratiques comptables (pas trop éloignées tout en étant différentes) et le trilinguisme possible (français, allemand, anglais). Dans chaque pays, les élèves recevront des enseignants locaux un soutien qui comprendra l’établissement d’une liste d’entreprises proches de l’école pouvant accueillir des jeunes stagiaires étrangers, l’aide dans la recherche d’un logement, l'aide morale et l’organisation des déplacements vers les entreprises. Chaque établissement organisera des activités socioculturelles, de découverte de la région et du patrimoine et rencontre avec d'autres jeunes. En plus des compétences et qualifications professionnelles – amélioration des capacités d’adaptation des élèves dans un cadre international, développement de leur personnalité et amélioration des aptitudes en communication, développement de leur citoyenneté européenne, à la connaissance d'une autre région et culture, importance de la mobilité au-delà des frontières dans la recherche d’un emploi, prise de conscience de ses compétences réelles et de ses possibilités – un carnet de stage commun permettra de fixer le contenu du stage, évaluer ce dernier et permettra ultérieurement la rédaction d’un rapport de stage par l’élève en formation. Il est prévu une certification européenne. Celle-ci se fera à travers l’Europass-mobilité. Les compétences et savoirs acquis lors du stage à l’étranger seront pleinement intégrés dans l’évaluation finale (qualification) des élèves en Belgique.

C’est une belle chance que de pouvoir rencontrer le monde du travail dans un autre pays européen, d’échanger nos avis sur notre façon de travailler mais aussi sur notre mode de vie. J’ai pris ce stage comme un cadeau. De plus, tout était financé grâce à la bourse, c’est un avantage formidable pour des jeunes ainsi que pour nos parents. Ce fut pour moi une expérience extraordinaire. J’ai dû gérer mes horaires, mes trajets, ma nourriture, mon argent ainsi que l’ordre dans la résidence. Tout s’est bien déroulé et j’ai bien épaté ma famille. Je suis bien plus confiante pour l’avenir depuis ce séjour magnifique en France. > Laurie Thomas

Participer au projet Leonardo est une grande opportunité, tant au point de vue scolaire que social et culturel. Je voulais découvrir un autre pays, dans mon cas la France (Strasbourg). Je voulais voir la différence entre notre système comptable et le leur, visiter une grande ville qui possède une architecture de toutes les époques et de tous les styles, être confrontée à une culture, des coutumes et une alimentation différente et enfin pouvoir développer mon indépendance, c’està-dire, gérer mon budget, mes loisirs, mon travail. Le premier contact fut convivial. Je fus présentée aux différents membres de la société. J’ai partagé un bureau avec une secrétaire sympathique et différentes tâches m’ont été attribuées au fils des semaines. Les quatre semaines se sont déroulées à grande vitesse et c’est avec plaisir que j’aurais prolongé mon stage. Ce fut constructif à tous points de vue. Une expérience à faire et à refaire. > Alisson Dubuisson

Après l’annonce du projet Leonardo, j’étais curieuse et donc j’y ai participé. Mon choix était de partir à Halle/Westf en Allemagne. Ce projet te donne la possibilité de découvrir le marché du travail à l’étranger. En outre, il faut gérer un budget pour quatre semaines. Après avoir fait connaissance de mes collègues pour quatre semaines, j’ai été placée dans un bureau avec Christian, un comptable très sympa. Pendant cette période, j’ai effectué plusieurs tâches comptables. Cette période de stage s’est terminée trop vite et je me suis très bien plu, ce qui n’a pas facilité mon retour au pays ! > Julie Zeimes

L’institution a également profité de : « Une meilleure visibilité et attractivité de l’option qualitative participant au projet ; « Un enrichissement des cours par l’apport d’expériences vécues ; « Une motivation accrue des étudiants et des professeurs impliqués dans le projet ; « Des contacts et des échanges d’expériences pédagogiques avec des écoles des pays voisins ; « La contribution à l’image d’une école dynamique et ouverte sur le monde. - 16 -


MODERNITÉ ET TRADITION DANS LES MÉTIERS DE L'ARTISANAT

IFAPME - Charleroi Personne de contact : Audrey Houba - Email : direction.pme@formation-pme.be - Site internet : www.formation-pme.be

Le but de ce projet était de favoriser la mobilité des jeunes en formation en alternance et de leur faire connaître des techniques différentes, un autre type d’environnement, à savoir à Orléans et à Helsinki (Finlande). En les plongeant dans le monde du travail et dans un pays étranger, notre objectif était d’aider les jeunes apprentis à développer des techniques spécifiques à une culture ou à une région. Les apprentis et stagiaires, inscrits dans notre centre de formation des classes moyennes, ont effectué soit une immersion en entreprise soit une formation en alternance combinant une semaine au Centre de formation et une semaine en entreprise. L’Institut Keuda (Helsinki) a été choisi pour accueillir les apprentis fleuristes car il a montré des compétences particulières dans ce domaine en remportant le premier prix lors du concours EuroSkills à Rotterdam en 2008. De plus, Formation PME Liège et le centre de Keuda ont eu l’occasion de développer leur partenariat grâce au réseau ReFormE, dans lequel ils prennent tous deux une part active, ce qui permet des rencontres et des échanges réguliers. Grâce à une longue collaboration entre notre centre de formation et celui d’Orléans, une visite préparatoire s’est révélée inutile en prévision de l’envoi des jeunes couvreurs, ainsi que pour le centre Keuda pour les mêmes raisons. Cette demande a permis d’envoyer des apprentis couvreurs pour la troisième année à Orléans et des jeunes fleuristes à Helsinki pour la deuxième année consécutive.

L’intérêt principal de notre participation à une action de mobilité Leonardo est avant tout à chercher dans les bénéfices que peuvent en retirer les jeunes : découverte d’un autre pays, de son patrimoine culturel et historique, ouverture à la dimension européenne, découverte de chantiers qui sortent de l’ordinaire, expérience unique qui s’insère dans le parcours du jeune, ouverture vers l’extérieur dans un sens large, apprentissage éventuel des rudiments d’une langue étrangère, apprentissage de la vie en commun, découverte d’autres techniques de travail, échange de bonnes pratiques, optimisation de l’employabilité du jeune grâce à son parcours mobilité et la certification qui en découle. Le centre retire principalement la pérennisation des contacts avec des partenaires européens, une certaine renommée due aux retombées des séjours à l’étranger, une motivation certaine des apprenants et des formateurs grâce à ce projet qui "sort" des limites des cours, une plusvalue octroyée aux diplômés à la fin du cursus (Europass) et la possibilité de fédérer des énergies autour d’un projet. On retiendra également l’impact des bourses (niveau financier) qui ont permis de mener à bien les projets. Les bienfaits retirés peuvent aussi être une certaine standardisation européenne des formations grâce à ces échanges de compétences. Les bienfaits se ressentent également au niveau des élèves et des formateurs qui nouent des liens plus étroits et mettent en place de nouveaux projets. Il en découle une meilleure ambiance au sein de la section et plus de motivation. > Rachel Thewissen, coordinatrice du projet

J’ai souhaité participer à un stage Leonardo afin d’acquérir une nouvelle expérience professionnelle. Je voulais connaître d’autres techniques de travail, d’autres architectures et ensuite les comparer aux nôtres. J’ai également pensé que ce stage pourrait m’apporter beaucoup sur le plan personnel. En effet, je suis de nature plutôt timide et je me suis dit que ce stage pourrait être un défi pour vaincre ma timidité et avoir davantage confiance en moi. Sur place, nous avons touché aux techniques typiques de leur pays (toiture maçonnée et travail de la pierre) ce qui nous a permis d’apprendre des choses très intéressantes sur le plan professionnel. La vie en communauté et le fait d’être loin de mes habitudes m’ont permis de faire connaissance plus en profondeur avec mes camarades de classe que je ne connaissais que peu et nous formons à présent un petit groupe très soudé. Si je n’avais pas participé au stage, je serais passé à côté de tout cela et je ne regrette en rien d’être parti, que du contraire. Nous avons d’ailleurs le projet de retourner là-bas tous ensemble au mois de septembre. Cela serait un séjour de fin d’étude mais nous irions travailler sur le chantier durant la journée. > Un élève de l’IFAPME

Il convient en outre de souligner que ces jeunes sont accompagnés de formateurs qui les suivent déjà tout au long de l’année scolaire. Ainsi un lien existe déjà au sein du groupe, lien qui peut s’avérer assez important lorsque le jeune apprenti se retrouve à l’étranger, parfois pour la première fois.

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LE HUITIÈME JOUR DU COLLÈGE

Collège Saint-François d’Assise - Tubize Personne de contact : Régine Joly - Email : jolyregine@hotmail.com - Site internet : www.francoisassise.be

Le projet consiste à réaliser les vendanges en Loire (France) avec des étudiants du troisième degré secteur “restauration et gestionnaire de petites entreprises” de l’enseignement secondaire qualifiant. Les vendanges se déroulent dans un groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) dirigé par un couple d’éducateurs spécialisés en partenariat avec des personnes handicapées mentales ou physiques. Forme sociale très particulière, formée par réunion de plusieurs exploitations. Cet organisme dépend de Jean Vanier, personnalité reconnue mondialement. Les objectifs et besoins sont les suivants : « Découvrir un pays voisin avec une culture, un patrimoine, des paysages, des métiers différents et des réalités sociales économiques différentes ; « Créer des liens entre des jeunes peu qualifiés, issus de milieux défavorisés, et des personnes handicapées; « Sensibiliser les jeunes face à la différence tant physique que psychique, de relativiser et de conceptualiser un handicap ou une faiblesse face aux difficultés de la vie de tous les jours et de l'intégration humaine. La chaleur humaine et la volonté de ces personnes en difficultés favorisent chez nos jeunes une réflexion quant à leur capacité personnelle à se développer et se surpasser, ainsi qu'à renforcer positivement l'image qu'ils ont d'euxmêmes (besoin essentiel chez des élèves souvent en décrochage ou sans projet personnel), enseigner aux jeunes les vendanges, la vinification de manière concrète plutôt que par le biais d’un cours abstrait et difficile. Faire vivre et comprendre les différentes interventions et activités professionnelles qui précèdent le produit fini, découvrir l’agriculture biologique à travers les vins réalisés ainsi que les valeurs qui en découlent et l'intérêt de respecter les traditions séculaires et le savoir-faire régional, identifier des structures juridiques, une politique économique, une stratégie commerciale et un financement différent, identifier des règles de fonctionnement et de répartition de tâches, dans une microstructure sociale. Compétences, ouverture culturelle et sociale ont été les priorités de ce projet.

Nous avons tenu à participer à ce programme afin d’optimiser le potentiel (les compétences) de nos étudiants en les encourageant au travail dur et exigeant que sont les vendanges. Cela a permis d’élargir l’horizon de nos jeunes provenant surtout de cités issus des groupes « à risques » et qui ne sortent presque jamais de leur environnement. Sachons également que pour la plupart d'entre eux ce sera le premier voyage hors de « nos frontières ». De plus, nos étudiants ont peu de contacts avec la nature, la terre et les produits qui en sont issus sans oublier parfois leur manque d'ouverture à la différence humaine, conséquence d'un inconnu qu'ils n'ont jamais pu approcher. Cette expérience les a aidés à développer des compétences transversales primordiales pour une future vie en société telles que : motivation, soutien, écoute, empathie, esprit d'équipe, collaboration, utilisation d'acquis dans des situations réelles, respect de l'environnement et d'autrui, autonomie, responsabilisation, auto-évaluation, ouverture à l’autre, aux différences, apprentissage de la tolérance et rencontre avec les richesses personnelles de chaque participant.

Avec ce projet, nous avons réussi à confronter des jeunes urbains au monde rural, à susciter leur intérêt à un autre mode et philosophie de vie ainsi qu’à valoriser un projet de groupe (apprendre à travailler et à vivre en groupe).

Le stage s’est très bien passé et l’immersion a été totale pour nos jeunes malgré le fait que d’après eux, la période était trop courte (une semaine supplémentaire aurait été nécessaire). Ce projet est le deuxième mené et la préparation était structurée, nous connaissions notre partenaire français et sa demande précise. Les jeunes ont travaillé en extérieur dans des conditions climatiques difficiles mais sans jamais se plaindre alors que d’autres personnes, comme des personnes à besoins spécifiques ne se plaignaient pas ! Le seul point négatif est la difficulté de stabilité de notre public jeune car le jour du départ pour le projet, nous avons reçu deux certificats médicaux et si nous l’avions su plus tôt, nous aurions pu faire profiter d’autres jeunes de notre collège. Notre institution note une nette amélioration des compétences comportementales de ses élèves (les bénéficiaires). Le premier contact avec la personne handicapée ressemblait à un round de boxe où chaque partie observe l’autre. Nos jeunes étaient méfiants et en retrait mais ce round a été de très courte durée car les personnes souffrant d’un handicap sont excessivement gentilles et surtout accueillantes. Très vite des liens d’amitié se sont tissés et il était difficile d’identifier notre groupe de celui de

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J’ai souhaité faire ce stage pour découvrir autre chose que mon milieu scolaire et connaître des personnes différentes de moi. Nous avons suivi la fabrication du vin et amélioré la connaissance de notre métier. On a aussi appris à faire les vendanges, à vivre avec des personnes handicapées et à vivre avec des gens que l’on côtoie tous les jours (les gens de notre classe). On a dû s’entendre tous ensemble et mettre de l’eau dans son vin comme on dit. On a adopté un comportement de personnes responsables et adultes. > Morgane Piron, élève à Saint-François d’Assise La Rebellerie. Bien au-delà de cette ambiance, un respect mutuel s’est installé sans aucune moquerie. D’autant plus que les personnes souffrant d’un handicap ont les mêmes centres d’intérêt que nos jeunes : le football, Internet et la musique. Chaque matin quand nous arrivions à La Rebellerie, le sourire des résidents nous mettait en joie et suffisait à donner l’impulsion de la journée. Le travail dans la vigne était physiquement dur et après deux journées, nos jeunes voulaient abandonner mais voyant que les personnes souffrant d’un handicap travaillaient sans jamais se plaindre, cela a poussé nos jeunes à ne pas abandonner et à surpasser la douleur et la fatigue. Pour ma part en tant que formateur, j’ai appris à relativiser les petites difficultés de la vie. Le plus important étant ce sourire permanent chez nos hôtes et l’importance donnée aux autres… Cette expérience de vie était extraordinaire et laissera des traces à vie chez tous les participants. Le jour du départ qui était un samedi, les jeunes ont demandé pour vendanger une journée supplémentaire avec nos amis et les parents de ces derniers. Le départ fut douloureux pour chacun d’entre nous. Nos jeunes, dont certains sont des “durs à cuire”, pleuraient et se cachaient pour ne pas montrer cette faiblesse… ou “cette richesse”. Une des grandes richesses de notre séjour en France a sûrement été la « vie de famille » que nous vivions après nos journées de travail dans notre gîte. Une charte a été élaborée par les jeunes en collaboration avec le PMS de notre école. Cette dernière a été une réussite totale et a permis à chacun de trouver sa place. Elle abordait les points indispensables d’une vie en groupe : heures des repas, préparation des repas, nettoyage du gîte, heures de lever et de coucher, respect de l’autre, respect du gîte, etc. La gestion de la classe par après a été plus facile car nous avons vécu et partager des moments très forts ensemble. > Marc Jadot, coordinateur du projet

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MOBILITÉ, QUALITÉ, COOPÉRATION EUROPÉENNE INFIRMIÈRE

L’Institut des Techniques Hospitalières (ITEHO) - Jeanne d’Arc - Tournai Personne de contact : Chantal De Roeck - Email : chantal.deroeck@helha.be - Site internet : www.iteho-jeannedarc.be

Il s'agit d'une mobilité basée sur la « Charte européenne de qualité pour la mobilité ». Cette mobilité est reconnue comme faisant partie intégrante du cursus de formation. Le projet a été mis en œuvre par les soins infirmiers d’ITEHO-Jeanne d’Arc. Il concerne essentiellement les étudiants de la section hospitalière et plus précisément les étudiants de la troisième année (année terminale), formation en alternance. Faisant partie d’un parcours formatif, ce projet s’est déroulé suivant des modalités opérationnelles coordonnées entre le partenariat, notre institution et les stagiaires. Cette mobilité est une caractéristique importante pour améliorer l’instruction et la formation professionnelle : elle donne une dimension européenne à la formation, elle renforce les compétences déjà développées chez nos étudiants et elle développe la coopération entre les partenaires et notre institution. La réalisation de tels objectifs apporte des avantages considérables aussi bien à notre institution qui opère dans une nouvelle dimension européenne, qu’aux jeunes qui acquièrent par de telles expériences la capacité de s’insérer dans un marché du travail plus vaste, qu’aux partenaires qui peuvent disposer d’autres ressources même au-delà de la durée du placement. Ce projet était nécessaire. En effet, les soins infirmiers ne peuvent plus s’envisager uniquement sur le plan local, régional et national. Il est important que nos étudiants, futurs infirmiers, puissent prendre conscience du contexte socio-économique, politique et culturel de l’Europe en plein devenir et vivre ces réalités pendant quelques semaines lors d’un stage professionnel. Cette expérience de placement aboutit à une certification des compétences acquises, et donc à une reconnaissance du stage à l’étranger. Nous favorisons la mobilité après une période d’examens, pendant une période de stage de six semaines. C’est la période la plus favorable pour les étudiants et le moment le plus adéquat à organiser cette mobilité.

La mobilité Leonardo da Vinci permet d’améliorer les compétences, donne une dimension européenne à la formation et contribue à l’insertion sur le marché du travail. De plus le partenariat avec ces hôpitaux nous a permis de disposer d’autres ressources que celles que nous avons. Les étudiants mettent ainsi en application la théorie vue sur les différents modèles conceptuels instruits au cours et prennent également conscience du contexte socio-économique de l’Europe en plein devenir. Ce stage est reconnu comme un stage dans un service hospitalier belge, les heures sont comptabilisées et l’évaluation est certificative pour le diplôme final. La mobilité est organisée quelques semaines avant le stage : aide logistique, aspects réglementaires et financiers, préparation quant au contexte économique, social, culturel du pays d’accueil, précision du contenu du stage (tâches à réaliser, définition des modalités de l’évaluation, mise en place d’un système de suivi, etc.). Le stage a une durée légale de trois semaines dans un service choisi par les étudiants en concertation avec la direction des soins du partenaire. Un tuteur est désigné sur place. Il accueille l’étudiant et lui sert de guide le premier jour. Ensuite il encadre et évalue l’étudiant. Les premiers jours, l’étudiant travaille en duo avec son tuteur et par la suite, l’équipe laisse prendre en charge plusieurs patients mais toujours sous la tutelle d’un(e) infirmier(e). À partir de la deuxième semaine, l’étudiant doit organiser seul les soins mais sous la responsabilité du tuteur. Et finalement, l’étudiant a été évalué à la fin de chaque semaine selon le profil des compétences de l’école. Au retour, les étudiants reçoivent la reconnaissance et la validation de leurs acquis et partagent leur expérience avec d’autres étudiants. Peu d’écoles d’infirmières hospitalières participent au projet mobilité Leonardo da Vinci, ce qui donne une valeur ajoutée à notre institution. Ces placements sont très enrichissants pour nos enseignants et nos étudiants qui développent un réel partage des pratiques vues dans un autre pays et en débattent en classe. Les étudiants participants reçoivent des remarques constructives pendant les délibérations et ils obtiennent souvent une proposition d’engagement au sein de l’entreprise où ils ont effectué leur stage. Ce projet a un impact sur le développement personnel et professionnel des stagiaires, sur notre institution et sur les collègues. De plus, cette expérience de mobilité renforce la coopération entre notre école et le monde du travail, aide à la convergence des systèmes de formation et favorise les contacts sur place. Le bénéfice personnel est l’élément le plus souvent cité dans les rapports finaux des bénéficiaires : compétences générales, ouverture sur l’Europe, enrichissement personnel et impact sur l’insertion professionnelle. > Chantal de Roeck, coordinatrice du projet

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EURO MICROTECHNIQUES

Institut d’enseignement des Arts, Techniques, Sciences et Artisanats (IATA) de Namur Personne de contact : Étienne Huysentruyt - Email : huysentruytetienne-iata@yahoo.fr - Site internet : www.iata.be

Le projet s'adresse aux élèves de sixième année de microtechniques. Ces études sont tellement spécifiques que nous sommes le seul établissement en Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous avons donc peu d'interlocuteurs, en dehors de notre partenaire privilégié, le centre de compétence Technifutur de Liège. Les microtechniques appartiennent à la famille du génie mécanique en se spécialisant dans les travaux de petit volume et de grande précision. Le monde actuel tourné vers une miniaturisation généralisée a contribué naturellement à son développement (secteurs de l’industrie du jouet, de la chirurgie, des prothèses médicales, des appareils photo, des téléphones, etc.). Elles sont indispensables aujourd’hui et le deviendront encore plus demain. Elles sont une chance de redéploiement industriel en Wallonie. Nos jeunes doivent développer des compétences à la fois très précises et très larges, qui vont de la conception de pièces au tournage et fraisage de pièces, à l’utilisation de l’hydraulique, de la pneumatique, des automates programmables... Par la spécificité des techniques à enseigner mais aussi le champ très large des applications potentielles, il est extrêmement difficile pour une école comme la nôtre de s’équiper adéquatement et de multiplier les situations d'apprentissage. Nous faisons donc appel à des partenaires extérieurs comme Technifutur. En général, nous préparons à l’école les travaux à réaliser et profitons du passage à Technifutur pour réaliser les pièces et exercices concrets pour lesquels nous ne possédons pas encore les machines ou la technologie.

Le but principal du projet était de pouvoir participer aux formations pratiques des élèves de la section BacPro en microtechniques d’un lycée français. Cette option que nous sommes la seule école à développer au troisième degré de l’enseignement qualifiant de la Fédération Wallonie-Bruxelles est par contre très présente dans les lycées techniques français.

Les avantages sont multiples. D’abord, profiter de l’équipement exceptionnel et de l’expérience des écoles françaises en la matière afin que nos étudiants puissent expérimenter sur le terrain des théories apprises en classe, chez nous à l’IATA et pour lesquelles nous ne possédons pas le matériel nécessaire. Ensuite, nos élèves du technique ont pu collaborer avec des élèves du professionnel nettement plus avancés dans les cours pratiques. Enfin, ils ont pu créer des liens avec les élèves français de toutes sortes de manières. Ce fut un stage très enrichissant, tant en ce qui concerne les formations techniques au lycée que les relations intra- et extrascolaires de nos étudiants avec les étudiants français. Dès le premier jour, des contacts enrichissants se sont noués et les jeunes se sont retrouvés pratiquement tous les soirs, soit en activités sportives organisées, soit en rencontres spontanées.

Durant les temps libres, l’accent a été mis aussi sur la connaissance de la région et de sa culture et sur la visite d’industries microtechniques très présentes dans cette partie de la France, avec une intrusion en Suisse également.

Il y a également eu beaucoup d’échanges entre les professeurs français et belges, ce qui est toujours très enrichissant en matière de pédagogie et d’échange de bonnes pratiques. Quant aux bénéficiaires, le stage a été un excellent complément à leur formation technique et un excellent apprentissage de la vie en groupe, de la tolérance, de la connaissance de l’autre, etc., tant en ce qui concerne le groupe d’élèves belges que leurs relations avec les élèves français. > Étienne Huysentruyt, coordinateur du projet

C’est pourquoi nous avons souhaité développer également un partenariat avec des établissements européens. Ce projet consiste à envoyer notre classe de sixième à Fontenay-le-Comte (Vendée) pour y réaliser des travaux de précision que nous ne sommes pas en mesure de réaliser chez nous. Ces travaux feront intégralement partie de l'épreuve de qualification, qui est l'étape ultime de la certification. Nous espérons que ce projet débouchera sur un partenariat structurel à étendre à d'autres pays et d'autres établissements, notamment pour développer des outils pédagogiques variés et bien adaptés aux situations rencontrées. - 21 -


LEONARDO CHACUN SON TOURS

Centre d’Éducation et de Formation en Alternance (CEFA) d’Ixelles-Schaerbeek Personne de contact : Anne Landrain - Email : a.landrain@skynet.be - Site internet : www.cefa-ixelles-schaerbeek.be

Il est primordial pour nos jeunes de participer à ce type de projet. Cela leur permet de développer des savoirêtre et des savoir-faire qu’au départ personne n’envisageait et nous en ressortons tous, jeunes et adultes, grandis d’une nouvelle expérience et enrichis de nouvelles rencontres toutes plus belles les unes que les autres. Par un bel après-midi d’avril, nous arrivons enfin sur l’île de Ré qui nous a tous fait rêver depuis des mois. Enfin, le fort de La Prée est en vue et nous savons que nous allons y vivre et y travailler pendant trois semaines. La vie est rude sur le fort : entre la vie en communauté, les logements spartiates, la cuisine et le nettoyage, il y a aussi les travaux de maçonnerie, de peinture, de démolition, de débroussaillage et j’en passe. En bref, le but est de participer à la sécurisation du fort en vue de l’ouverture au public. Tous, jeunes et adultes, vont se mettre à la tâche et c’est avec satisfaction que nous réaliserons l’ampleur du travail accompli à la fin du séjour. Bien entendu, il y aura eu les heures de visites culturelles très agréables mais également les heures de temps libre avec les parties de dés, les jeux de tout type et la discothèque improvisée dans la cuisine pendant les vaisselles. Merci l’Europe pour cette belle expérience, même si parfois nous en avons bavé avec nos crevasses, nos courbatures et nos coups de soleil. Mon rôle était d’accompagner les jeunes pendant leur séjour et de travailler avec eux. Je devais les soutenir dans les moments plus difficiles comme les petits chagrins ou les petits bobos à soigner. J’étais également là pour veiller au respect des règles de vie en communauté et pour faire le lien avec notre partenaire. J’avais également comme mission de les évaluer pendant et en fin de stage. Le fait de voir les jeunes s’épanouir professionnellement et personnellement est très valorisant pour moi. Le sourire complice et le “merci” des jeunes au retour continueront encore longtemps à me mettre la larme à l’œil et rien que pour cela, je leurs dis aussi merci et continuez, matelots, à hisser la grandvoile. Voici encore une belle aventure qui se termine. Tout le Cefa en parle aujourd’hui car faire de la rénovation du patrimoine dans un fort isolé du monde n’est pas chose courante. D’autres sections de notre centre ont d’ores et déjà demandé de rentrer une candidature pour le prochain appel. Nous avons tous, jeunes et adultes, développé de nouvelles compétences sur le plan professionnel mais aussi, et c’est peut-être le plus important, sur le plan personnel. Quel enrichissement pour tous ! > Anne Landrain, accompagnatrice des élèves

Notre CEFA d'Ixelles offre diverses formations dont l’une en peinture. Ces jeunes font de l’alternance depuis deux à trois ans. Tous en insertion sous contrat, ils ont déjà une bonne connaissance du travail de la peinture et une certaine culture du travail en entreprise. Leur professeur de pratique professionnelle, les professeurs de cours généraux, le PMS ainsi que la direction participent également au projet au niveau de l'encadrement, de la gestion et de la préparation des bénéficiaires, ainsi que les tuteurs français et les Compagnons du devoir de Tours. Pour nos jeunes, participer à un projet Leonardo est un libre choix. Les objectifs du projet sont les suivants : faire découvrir aux jeunes des situations nouvelles et inconnues qu'ils devront gérer, leur faire prendre conscience des difficultés de l’éloignement, les amener à s’adapter aux différentes cultures rencontrées, renforcer leurs aptitudes et leurs compétences professionnelles dans le secteur de la peinture en favorisant la découverte de techniques de peinture de la région : peintures naturelles sans colorants, travail de la chaux, utilisation de matériaux biologiques qui sont des matériaux très en vogue. Tous les moyens seront mis en œuvre pour valoriser l’ouverture culturelle et favoriser l’insertion socioprofessionnelle au sein d’entreprises étrangères. Nos jeunes n’ont pas souvent l’occasion de participer à ce type de projet qui répond à de nombreux besoins qu’ils rencontrent : besoin d’accepter la mobilité (stages parfois éloignés de leur maison), besoin d’ouverture culturelle, être capables de gérer l’éloignement et une certaine forme d’autonomie, besoin de savoir vivre en groupe et d’accepter l’autre dans ses différences, s'intéresser à d'autres modes de travail et matériaux dans leur domaine professionnel.

Je souhaitais vraiment sortir de Bruxelles et découvrir d’autres façons de travailler, une autre culture, rencontrer des gens différents avec leur passé et leur présent. J’ai été satisfait puisque tout cela est arrivé. J’ai appris de nombreuses choses nouvelles, car pour un peintre, il n’est pas facile de maçonner, de planter des piquets de façon correcte et de scier des panneaux en bois. Ce sont des métiers très différents du mien. J’ai adoré la maçonnerie surtout en travaillant sur des vieilles pierres. J’ai rencontré de nombreux bénévoles adultes avec qui j’ai noué des liens d’amitié et je suis certain que nous resterons longtemps en contact. Cet été, grâce à mon accompagnatrice, je repars travailler sur un chantier de l’Union Rempart. > Kevin, élève du CEFA d’Ixelles-Schaerbeek - 22 -


EURO JEUNES

Centre de Coordination et de Gestion (CCG) Personne de contact : Manuel Ribeiro Bacelar - Email : manuel.ribeiro@cfwb.be - Site internet : www.cfwb.be

Dans le cadre du projet cadre du CCG « Euro-Jeunes », le Centre d’éducation et de formation en alternance (CEFA) Nord-Luxembourg – Athénée Royal Bastogne-Houfalizea permis à des élèves inscrits dans l’enseignement secondaire de qualification en alternance ou de plein exercice de suivre un stage Leonardo. Ces étudiants sont inscrits dans une option des secteurs suivants : l’industrie, la construction, l’hôtellerie et l’alimentation, les arts appliqués, l’économie, les services aux personnes, les sciences, l’informatique. En plus de cette formation, ils doivent acquérir un niveau de compétences qui leur permet d’accéder à une certification de qualification dans une profession. C’est l’occasion, pour ceux qui sont en formation en alternance, de découvrir de nouvelles techniques et facettes de leur métier, de mettre à l’épreuve leur savoir-faire dans d’autres situations de travail. Quant aux élèves qui suivent un enseignement de plein exercice, ce séjour sera la première ou la deuxième expérience professionnelle en entreprise. Ils auront l’opportunité de mettre à l’épreuve leurs connaissances théoriques et d’acquérir une pratique de leur métier sur le terrain. Au-delà des compétences professionnelles, tous ont un grand besoin de développer des compétences sociales telles que la solidarité, la responsabilité, l’estime de soi, l’autonomie, ainsi que des attitudes à la mobilité géographique (sortir de sa région et même de son cocon familial), connaître d’autres contextes de formation, rencontrer des pairs et s’ouvrir à d’autres cultures. Ce projet leur permet également d’améliorer leurs connaissances linguistiques en anglais, espagnol, portugais et d’éprouver l’envie d’apprendre une langue étrangère. L’acquisition de compétences professionnelles et sociales est un des enjeux majeurs de la lutte contre le chômage. Au niveau de la région wallonne et encore plus au niveau de la Région de Bruxelles-Capitale, le chômage des jeunes atteint des taux forts élevés, dus en partie au manque de qualifications ; nombreux sont les jeunes qui à 18 ans quittent l’école sans certification et avec un faible niveau de qualification. Dans les formations en alternance, on constate que les jeunes préfèrent toujours avoir une insertion près de chez eux. La mobilité est un aspect qui les freine dans la diversité des expériences de travail. La mise en œuvre de projets de mobilité européenne dans les écoles peut, d’une part, favoriser l’attrait pour l’école et donc réduire le taux d’abandon scolaire et, d’autre part, augmenter le niveau et la diversité des compétences professionnelles et contribuer à l'employabilité.

Le projet Leonardo m’a permis de parfaire ma formation professionnelle dans une entreprise à l’étranger et ainsi d’élargir mes horizons. Le bénéfice au niveau linguistique est également important car grâce à cette mobilité, je parle portugais. L’ouverture d’esprit, la flexibilité, l’adaptabilité et l’autonomie sont des atouts importants pour s’épanouir dans un tel projet. Une expérience à l’étranger est toujours intéressante et enrichissante car c’est une ouverture sur l’Europe et mon entreprise d’accueil m’a permis d’avoir d’autres points de vue sur ce qui se fait à l’étranger. Lors de cette expérience, j’ai pu aussi apporter mes propres connaissances en matière de vente. Ce voyage était également l’occasion de découvrir un nouvel espace culturel et un environnement professionnel de haut niveau puisque j’ai eu l’honneur de travailler pendant trois semaines pour une célèbre entreprise, spécialisée dans la confection de prêt-à-porter masculin et féminin. C’est une valorisation personnelle et professionnelle d’avoir accès à ce programme de mobilité. J’espère que mon expérience stimulera d’autres étudiants à s’ouvrir à de tels projets.Le directeur général de l’entreprise, la gestionnaire des ressources humaines, le directeur marketing ainsi que deux autres employés, avaient établi un programme d’activités de qualité. En une semaine, nous avons réalisé une quinzaine de vitrines à travers tout le Portugal : Lisbonne, Coimbra, Porto. Ensemble, nous avons fait la mise en place de la nouvelle collection. La disposition, le pliage des vêtements et des accessoires sont scrupuleusement millimétrés. Chaque détail est d’une importance capitale. Reinaldo est un formateur génial, il m’a appris à plier les jeans et les T-shirts. Je ne me rendais pas compte que chaque pli de jean avait un impact visuel. Sous la tutelle de Reinaldo, j’ai eu l’immense plaisir de réaliser personnellement une vitrine. Ce fut un réel plaisir et un apprentissage d’une grande qualité. La deuxième semaine, j’ai travaillé comme assistante-vendeuse dans le plus grand centre commercial du Portugal, Colombo, au centre de Lisbonne. Là encore, j’ai acquis de nouvelles compétences en matière de vente. Toute notre attention s’oriente impérativement vers le client. La troisième semaine, j’ai aussi travaillé comme assistante-vendeuse, j’ai pu également apprendre une autre facette du métier de vendeuse. Lorsque je me remémore ces trois semaines d’apprentissage intense, je ne peux que me réjouir de cette expérience exceptionnelle. L’accompagnatrice qui m’a suivie tout au long des préparatifs de ce projet Leonardo, fut positivement étonnée de l’accueil professionnel et très chaleureux de l’entreprise. J’ai pu faire part de mon expérience aux professeurs et aux autres élèves de ma classe et grâce à ce magnifique projet, d’autres élèves, très intéressés, se sont tout de suite manifestés pour y participer. J’espère qu’ils pourront à leur tour participer à un futur projet de mobilité européen. Il est encore trop tôt pour évaluer l’impact sur notre école, mais je pense que ce genre d’expérience stimule beaucoup de jeunes à s’ouvrir à de tels projets. > Nafissatu Queta, étudiante en dernière année de la section vendeurvendeuse

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B. Les Personnes sur le marché du travail (PMT) GROUPES CIBLES Les personnes sur le marché du travail (travailleurs, indépendants ou personnes disponibles sur le marché de l’emploi). Ceux-ci incluent les diplômés.

OBJECTIFS ET DESCRIPTION Soutenir les mobilités transnationales des travailleurs, des indépendants et personnes disponibles sur le marché de l’emploi en leur permettant de réaliser un stage de formation à l’étranger. Les objectifs généraux de cette action de mobilité sont les suivants : « soutenir les participants à des activités de formation initiale et continue dans l’acquisition et l’utilisation de connaissances, compétences et qualifications, afin de faciliter leur développement personnel, leur employabilité et leur participation au marché du travail européen ; « rendre plus attrayants la formation et l’enseignement professionnels ainsi que la mobilité pour les personnes et faciliter la mobilité des stagiaires. Une mobilité transnationale pour les personnes sur le marché du travail consiste en un stage prenant la forme d’une période de formation professionnelle et/ou de stage en entreprise, effectué individuellement par un participant dans une entreprise ou un établissement de formation dans un autre pays participant. Lorsque le placement se déroule dans un organisme de formation, on définira clairement le lien avec l’expérience pratique et les besoins de formation du participant. « Financement : • Pour les participants : frais de séjour, voyage, de préparation. • Pour les organismes : frais de gestion. « Durée : Entre 2 et 26 semaines « Composition du partenariat : Minimum deux pays

IMPACTS Impact sur les bénéficiaires Grâce au stage Leonardo, les jeunes diplômés et les demandeurs d’emploi ont une expérience professionnelle à l’étranger à valoriser auprès de leurs futurs employeurs. Ainsi une grande majorité des stagiaires qui ont participé au stage TransEurope du Forem ont trouvé du travail en Belgique ou à l’étranger dans les deux mois qui ont suivi le stage : CDD, CDI… (Par exemple : 78 % en 2008). Depuis plusieurs années, les projets TransEurope du Forem et BEE de Bruxelles Formation s’inscrivent parmi les expériences pilotes destinées à favoriser la mobilité des “jeunes travailleurs” et des “jeunes diplômés”. L’efficacité des stages à l’étranger que ce soit en matière de connaissances linguistiques, d’insertion professionnelle, d’expériences pratiques de travail… bref en matière d’emploi en général (+/– 90 % de sorties positives), ont amené d’autres instances à s’intéresser et à subsidier des stages similaires. Après leur stage à l'étranger, des travailleurs sociaux du CPAS de Bruxelles, ont trouvé un nouveau poste plus attractif.

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Impact sur les entreprises d’accueil Les entreprises d’accueil bénéficient également de la richesse culturelle du programme. En effet cette expérience s’avère être un réel échange entre la culture du stagiaire, et celle de l’entreprise et de son pays. Chaque partie en retire une expérience humaine de valeur, l’entreprise bénéficie d’un regard nouveau de la part du stagiaire et d’une possibilité de repérer un futur collaborateur à long terme, et le stagiaire s’imprègne de la culture du pays, de l’entreprise, acquiert une expérience de terrain et perfectionne une langue étrangère.

Impact sur les institutions Grâce aux projets, les différentes institutions ont pu développer leur réseau, améliorer leur coopération avec le monde de l’entreprise ou leurs homologues européens. Avoir un personnel mieux formé et plus motivé est également un atout indéniable pour une entreprise, qu’elle soit publique ou privée. Enfin la participation à un projet européen montre le dynamisme de l’institution et contribue à son rayonnement y compris au niveau national.

DIFFICULTÉS RENCONTRÉES Suite à la crise financière de ces dernières années, des sociétés qui s'étaient engagées auprès des stagiaires ont fait faillite. D'autres ont fait l'objet de restructurations en personnel et/ou en activités. Ce qui a eu pour conséquence une chute de la demande de stagiaires. Par ailleurs les jeunes diplômés ont préféré rechercher directement un emploi plutôt que de se lancer dans un stage à l'étranger. Outre les difficultés mentionnées ci-dessus, il se pose un autre problème lorsque la personne travaille car il est très difficile de remplacer le stagiaire. En effet, soit sa charge de travail est redistribuée entre ses collègues restés sur place, ce qui peut entraîner certaines récriminations, soit la charge de travail s'accumule et la personne est « noyée » à son retour.

ACCÈS AU PROGRAMME (NOUVEAUX CANDIDATS, PME, ETC.) Deux organismes de formation pour demandeurs d’emploi : le Forem et Bruxelles Formation ont tenté l’aventure Leonardo ainsi : l'Université de Liège et la Haute École de Bruxelles, qui souhaitent offrir à leurs diplômés la possibilité d'acquérir une première expérience par un stage à l'étranger. De plus, deux musées : le Musée Royal de l’Armée et d’Histoire Militaire et le Musée royal de l’Afrique centrale se sont joints au projet. Enfin, le centre public d’action sociale, le CPAS de la Ville de Bruxelles a permis à des travailleurs sociaux d’effectuer un stage dans un service social communal à l’étranger.

LES SECTEURS ET PAYS CONCERNÉS Les secteurs les plus représentés sont les secteurs des soins de santé, le secteur culturel, celui de l’information et de la communication et de l’administration. Les principaux pays de destination sont la France, le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Allemagne.

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Projets et témoignages Vous êtes travailleurs ou demandeurs d’emploi ? Vous voulez améliorer vos chances de trouver un job ou de consolider vos connaissances ? Pourquoi ne pas tenter l’expérience Leonardo ? Voici quelques exemples concrets de projets réalisés.

Et si c’était vous ?

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EURIL (EUROPE – INDUSTRIES DE LA LANGUE)

Haute École de Bruxelles – ISTI (Institut Supérieur de Traducteurs et Interprètes) Personne de contact : Emmanuel Pons - Email : emmanuel.pons@telenet.be - Site internet : www.isti.eu

Nous proposons un projet de mobilité dont les partenaires sont, d’une part, la section Traduction et Interprétation de la Haute École de Bruxelles (organisme de formation de niveau universitaire), et d’autre part, un ensemble de PME spécialisées dans le domaine de la traduction et des entreprises ou autres entités disposant d’un service de traduction interne. Pour les jeunes diplômés bénéficiaires, un tel partenariat est une occasion de mettre en pratique, dans un environnement professionnel spécifique, l’enseignement dont ils ont bénéficié au cours de cinq années académiques. Sur le plan purement social, dans le contexte du marché de l’emploi, un tel stage offre également aux jeunes une ébauche d’insertion professionnelle. Sur le plan personnel, travailler pendant trois mois dans un environnement étranger où règne une mentalité souvent différente ne peut être qu’un enrichissement de par l’ouverture d’esprit dont il faut faire preuve. Autant d’éléments qui, dans le chef de l’institution d’enseignement que nous représentons, constituent les objectifs de formation au profit de nos jeunes étudiants diplômés, travailleurs européens de demain. Le monde professionnel étant en évolution constante – ne fût-ce qu'au vu des progrès des applications informatiques dans le domaine de la traduction – pour notre institution, le feedback obtenu des étudiants stagiaires fournira des pistes intéressantes pour mettre notre offre d’enseignement et de formation davantage au diapason des exigences du monde professionnel. En outre, la dimension transnationale du projet s’inscrit dans un contexte d’internationalisation croissante des commandes dans le secteur de la traduction et des services linguistiques en général.

Àl’heuredel’intégration européenne, de la mondialisation de l’économie et du marché du travail, il est essentiel pour une institution universitaire de donner à ses diplômés la possibilité de bénéficier d’une première expérience en milieu professionnel à l’étranger. Un tel stage est une suite logique à la mobilité Erasmus réalisé au cours des études. En outre, au-delà de cette première expérience professionnelle sur le terrain, le programme offre à tous les jeunes l’occasion de s’ouvrir à d’autres cultures, coutumes et mentalités. Pratiquement tous les stagiaires soulignent ces aspects dans leurs rapports narratifs… et aucun n’en revient indifférent. Ils se sont sentis intégrés tant dans leur environnement de travail qu’en dehors et des liens d’amitié se sont créés. Les bénéfices sont multiples. En effet, tous mentionnent l’acquisition de nouvelles compétences, une plus grande assurance dans le travail et dans leurs relations humaines, souvent parce que leur travail a été apprécié à sa juste valeur et parce qu’ils ont été considérés l’égal des autres travailleurs. Cette ouverture a balayé certains préjugés tant à l’égard de l’un ou l’autre pays étranger qu’à l’égard de la Belgique : « C’est vraiment quand on vit à l’étranger qu’on se rend compte des nombreux avantages économiques et sociaux qu’offre la Belgique à ses citoyens. » (Sophie Martin) L’ensemble du projet s’est bien déroulé. Il faut dire que les stagiaires sont des universitaires, des jeunes adultes qui savent se prendre en main et qui sont capables de résoudre d’éventuels problèmes mineurs. En tant que coordinateur, je n’ai eu à intervenir que pour des questions administratives et d’organisation. La participation à un projet LLP (Lifelong Learning Programme) contribue au rayonnement national et international de toute institution d’enseignement. Des liens se créent et cela aboutit à des échanges de personnes, de services et de bonnes pratiques. Le fait qu’à leur retour, plusieurs stagiaires trouvent un travail entre autres grâce à l’expérience acquise lors du stage, indique que les employeurs ne sont pas indifférents face à cet atout, qui, indirectement, est associé à l’institut de formation. Les rapports des stagiaires ainsi que les discussions entre stagiaires et enseignants peuvent amener ces derniers à affiner leur offre et leur méthode d’enseignement. Enfin, la participation d’une institution d’enseignement à un programme LLP témoigne de son dynamisme et de sa volonté d’évoluer avec son temps et contribue ainsi à augmenter l’attrait de cette institution auprès de jeunes étudiants qui cherchent leur voie. > Emmanuel Pons, coordinateur du projet

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Un jeune diplômé européen à la recherche d'un emploi est bien souvent confronté à un système trop dur envers ceux qui manquent d'expérience de travail. Quand on apprend que 40 % des jeunes Européens sont sans emploi, on ne peut que saluer l’aide apportée par le programme Leonardo. Sans être une solution miracle, il augmente considérablement les chances du stagiaire sur le marché de l'emploi tout en lui permettant de découvrir une autre réalité européenne. C'est la mobilité des jeunes Européens d'aujourd'hui qui construira l'Europe unie et solidaire de demain. J’ai tenu à participer au projet essentiellement pour améliorer mon anglais et bien sûr, il s'agissait aussi d'acquérir de l'expérience, de travailler, de prendre conscience du milieu professionnel, etc. J’ai effectué un stage à Dublin dans un bureau d'interprétation et de traduction. Ma tâche principale était d'embaucher de nouveaux interprètes aussi bien par téléphone que face à face. La compagnie manquait d'interprètes dans le Sud et l’Ouest de l'Irlande et m'a chargé d'embaucher entre soixante à quatre-vingts personnes. J'ai aussi traduit de nombreux textes et ai interprété pour des bureaux d'avocat aussi bien que pour des réfugiés. Je suis notamment allé interpréter en prison et dans divers bureaux de police, dans les hôpitaux et dans des maisons d'accueil pour jeunes réfugiés. J'ai appris un nombre incalculable de choses tout au long de mon stage. Tout d'abord, le travail de bureau : comment gérer les papiers, les factures, les entretiens d'embauche, le téléphone, le travail en équipe et l'accueil des clients. Une facette de l'interprétation telle que l’on ne l’a jamais pratiquée/exercée à l'ISTI, la traduction de documents officiels comme les actes de naissance, de décès, les diplômes, etc. Enfin, j'ai pu admirer de près la détermination des travailleurs sociaux au service des jeunes et moins jeunes qui on fui leurs pays et la barbarie des hommes. Ce sont sans doute eux qui m'ont le plus appris. J'ai pu me rendre compte que notre rôle premier est d'apporter notre aide au client. J'ai aujourd'hui une image plus précise de l’interprétariat et une meilleure connaissance des attentes des clients. > Andrea Racano, stagiaire dans une agence de traduction et d’interprétation à Dublin

Lorsque nous sortons de l’école ou de l’université et que nous nous lançons sur le marché du travail, on nous reproche souvent de ne pas avoir assez d’expérience professionnelle. Mon diplôme en poche, j’ai donc décidé de saisir ma chance et de participer au programme Leonardo. Cela ne pouvait que m’être bénéfique : il nous offre non seulement la possibilité d’effectuer un stage en entreprise, mais aussi de vivre cette expérience à l’étranger. Il nous permet donc de faire nos premiers pas dans le monde du travail tout en étant accompagnés et suivis par notre établissement universitaire. Finalement, un séjour à l’étranger ne peut faire de mal à personne : la découverte d’une autre culture ouvre l’esprit et un départ vers l’inconnu nous aide à grandir. Avant mon départ, j’avais organisé mon stage au Centro Camuno di Studi Preistorici avec une agence de placement. Ensemble, nous avions défini les tâches qui allaient m’être confiées et réglé les détails pratiques (logement, dates d’arrivée et de départ…). Durant mon séjour, j’ai principalement travaillé sur les livres d’un archéologue italien. Dans un premier temps, j’ai révisé des traductions, et ensuite j’ai traduit son dernier livre de l’italien vers le français. Malgré quelques petites déceptions, je suis convaincue que cette première expérience professionnelle m’a fait grandir sur le plan personnel. En effet, j’ai l’impression que les difficultés rencontrées m’ont rendue plus forte et plus confiante. Je pense avoir appris à me faire respecter, à défendre mes choix et surtout à croire en mon travail et en mes capacités. C’est justement ce qui me manquait pour faire mes premiers pas sur le marché de l’emploi. > Justine Thomas, stagiaire en traduction au centre d’études préhistoriques en Italie

À la fin de mes études supérieures, je ne me sentais pas encore tout à fait prêt à me lancer dans le monde professionnel. Je pensais également ne pas posséder l'expérience suffisante pour me lancer directement dans la vie active. De plus, j’estimais ne pas connaître toutes les facettes du monde de la traduction et le programme Leonardo me donnait l’opportunité de découvrir ces facettes méconnues. J'avais également l'opportunité de vivre une expérience à l'étranger, chance que je n'aurai peut-être plus à l'avenir. Enfin, pour ne rien gâcher, cette expérience de six mois à l’étranger était une occasion supplémentaire pour améliorer ma connaissance orale et même écrite de l’anglais. Le stage s'est parfaitement bien déroulé. J'ai pu effectuer ce stage dans un bureau de traduction situé dans la City à Londres. L'environnement était très multiculturel avec un personnel issu de différents horizons. J’avais la tâche d’assister les chefs de projet déjà en place. J’ai pu découvrir ce côté de la traduction que je ne connaissais pas ou pas assez. De par ce stage, je me sens désormais prêt à faire mon entrée dans le monde professionnel. J'y ai occupé la fonction d’assistant de chef de projet. Lorsque j’étais encore sur place, j’ai répondu à une offre d’emploi de l’agence de traduction Xplanation. Je suis rentré pour passer tests et interview et ai obtenu un poste de project manager même avant la fin de mon stage, que j’ai terminé comme prévu avec l’agréable sentiment d’avoir atteint un objectif. J’ai également pu nouer des contacts professionnels et amicaux qui me seront encore très utiles par la suite. > Kevin Schneider, stagiaire dans une agence de traduction à Londres

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UNIVERSE-II (UNIVERSITÉ VERS ENTREPRISE)

Université de Liège (ULg) Personne de contact : Élisabeth Waltregny - Email : ulgemploi@ulg.ac.be - Site internet : www.ulg.ac.be

UNIVERSE-II est la continuité du projet UNIVERSE de l’Université de Liège. Il vise l’insertion professionnelle des jeunes diplômés, à travers une première expérience, en intégrant le concept de mobilité, en développant des compétences transversales d’adaptabilité et d’adéquation au monde du travail européen ainsi que des compétences linguistiques et ce, particulièrement dans les PME et dans le domaine des sciences et techniques susceptibles de servir l’innovation et la reconversion de la Province de Liège. Le projet s’adresse naturellement aux diplômés des filières de sciences et techniques et sciences du vivant, auxquels on ajoute les sciences au service de l'environnement. Le projet se donne également pour objectif de positionner les diplômés en sciences humaines, pour lesquels une insertion professionnelle en lien direct avec la formation suivie peut s'avérer problématique, comme support pertinent aux activités des entreprises technologiques, en leur donnant une première expérience et le goût pour celles-ci. L’accès à la langue technique et scientifique sera un résultat supplémentaire attendu. Le troisième public cible est constitué de jeunes diplômés en sciences et techniques qui pensent à entamer une carrière de recherche, et vise à situer leur futur métier de chercheur dans le secteur des entreprises qui les emploieront, et à sensibiliser ces jeunes et les entreprises aux opportunités qu’ouvre la présence de chercheurs en PME. Que le succès couronne leurs efforts ou qu’une réorientation hors de la recherche universitaire s’impose, un passage pertinent en entreprise sera une mise en perspective de leur formation qui développera leur employabilité.

Durant notre cursus universitaire, il nous a souvent été dit que notre expérience en sciences psychologiques était très réduite. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de saisir l’opportunité offerte par le programme Leonardo d’effectuer un stage à l’étranger afin d’acquérir de l’expérience et, par la même occasion, d’enrichir mon curriculum vitae pour ma recherche d’emploi. Ce stage effectué dans le service de neurologie du CHU de Grenoble (Isère, France) m’a permis d’exercer une des principales activités du neuropsychologue clinicien, c'est-à-dire la réalisation d’évaluation neuropsychologique à visée diagnostique. Cette mise en situation fut l’occasion de découvrir et de m’intégrer dans un milieu de travail similaire à celui dans lequel j’aimerais exercer ma profession plus tard. Il m’a permis d’apprendre de nouvelles méthodes d’évaluation, à me familiariser avec le travail en équipe, à développer de nouvelles connaissances théoriques et pratiques ainsi que de meilleures compétences cliniques. Étant déjà en possession d’un diplôme de master, l’équipe m’a donc rapidement fait confiance. En effet, j’ai pris en charge seule des patients après seulement deux semaines d’observation dans le service. Les retombées de ce placement ont été directes et très positives tant sur le plan personnel que pour ma carrière professionnelle. En effet, d’une part, j’ai bénéficié d’une expérience riche d’enseignement, et d’autre part, suite à l’expérience acquise durant ses six mois, j’ai été embauchée à mi-temps dans un autre service de l’hôpital à la fin de mon stage. Comme vous l’avez compris, cette expérience a été pour moi très enrichissante et m’a permis au final d’entrer dans le monde du travail. > Delphine Carabin, stagiaire en psychologie (Isère, France)

En les incitant à entrer dans le programme Leonardo, l’ULg entend développer leur sentiment d’appartenance européenne et en faire des citoyens adaptables et ouverts à la diversité culturelle qui sera celle de leur marché de l’emploi naturel.

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Si j’ai décidé de faire ce stage Leonardo, c’est avant tout pour mettre en pratique les connaissances et les savoirs acquis durant mes cinq années d’études universitaires. Ce stage était également la chance pour moi d’acquérir de nouvelles compétences relatives au domaine dans lequel j’espère un jour travailler – celui de l’environnement – puisque le master que j’ai réalisé n’était pas tout à fait axé sur ce champ. De plus, ce stage est réellement une opportunité pour donner une plus-value à mon diplôme universitaire. Je le vois comme le prolongement, presque nécessaire, à ces années académiques. Aussi, j’espérais durant cette période améliorer ma connaissance de l’anglais. J’ai effectué mon stage dans une association luttant pour la protection de l’environnement : Forest Friends Ireland. J’ai travaillé particulièrement sur ses actions nationales ou locales. Aussi, j’ai rédigé pour le journal trimestriel de l’association des articles relatifs aux enjeux environnementaux de notre temps. Forest Friends est une petite association : cette caractéristique m’a permis de travailler à tous les niveaux de l’ONG. J’ai donc dû réaliser simultanément une série de nombreuses et très diverses tâches, parfois lourdes de responsabilités. Ceci a indéniablement amélioré ma capacité d’organisation et développé ma prise d’initiatives. De plus, j’ai pu acquérir de nombreuses connaissances liées au domaine de l’environnement et de la biodiversité grâce à mes activités de jardinage et à l’écriture du journal de l’association. Vivre dans un autre pays est également personnellement très enrichissant : j’ai découvert un autre style de vie et des habitudes différentes. J’ai appris énormément sur l’Irlande, sur son histoire et sa culture. De plus, sa capitale est riche de diverses nationalités et les rencontres y sont toujours très intéressantes. Je pense que ce stage sera très utile à mon futur métier. D’abord, bien évidemment grâce à ma meilleure connaissance de l’anglais. Mais surtout grâce à la diversité du travail réalisé dans cette association volontaire. C’est un atout d’avoir pu découvrir le fonctionnement d’une ONG – milieu dans lequel j’espère travailler – et d’avoir développé des compétences pratiques. Aussi, c’est une chance pour moi d’avoir acquis les connaissances relatives au champ de la protection de l’environnement. > Sophia Sbaysi, stagiaire dans une ONG Forest Friends Ireland (Dublin, Irlande)

L’organisme d’accueil, Siemens Magnet Technology, m’a intégrée à l’une des équipes de département de recherche et de développement. Un projet m’a directement été confié et la personne désignée pour m’aider dans ma tâche m’a tout de suite été présentée. J’ai donc été opérationnelle immédiatement. Les différents projets dans lesquelles j’étais impliquée durant le stage m’ont également été présentés ; ceux-ci s’étant évidemment adaptés au fur et à mesure en fonction des besoins et de mon avancement. Mon travail consistait aussi bien en recherche théorique et bibliographique qu’en expérimentation et travail pratique, alliage parfait qui selon définit un travail intéressant, enrichissant et pleins de défis. Chaque projet était dirigé par une personne toujours présente pour un conseil ou une question. La réunion hebdomadaire de mon groupe permettait également de rendre compte, au chef du groupe notamment, de l’avancement du projet, des difficultés rencontrées. J’ai donc acquis une expérience certaine en ce qui concerne le monde de l’entreprise, comment gérer les projets, les gens. J’ai beaucoup appris également en matière d’expérimentation et de travail pratique. Ce stage se révèle aussi être une expérience humaine très riche grâce à toutes les personnes rencontrées aussi bien de l’entreprise qu’en dehors et l’environnement multiculturel d’Oxford y est également pour beaucoup. En ce qui concerne mon emploi futur, les retombées sont déjà manifestes puisque Siemens m’a offert de prolonger mon contrat et que j’ai déjà plusieurs interviews prévues à mon retour en Belgique. Je recommande vivement le programme Leonardo pour l’indéniable atout professionnel qu’il représente et de profiter pleinement du temps sur place pour se forger de bons souvenirs. > Élisabeth Magnette, stagiaire chez Siemens Magnet Technology (Oxford, Royaume-Uni)

Le diplôme en poche, de nombreux diplômés se sentent peu armés pour rechercher un premier emploi et se lancer dans la vie active. Ce stage leur permet de cerner de manière plus précise, informée et responsable leur orientation ; de se préparer à tout type d’emploi en développant des compétences culturelles, linguistiques et transversales (esprit d’équipe, sociabilité, enrichissement par la différence, maturité, etc.) pour augmenter leur employabilité. C’est aussi donner la possibilité de stimuler la compétitivité et de trouver des synergies de complémentarité sur le marché européen. Chaque stagiaire est indépendant ; il a choisi son lieu de stage en fonction de son projet professionnel. Pour l’un, c’est être immergé dans la pratique d’un journalisme nouveau : le journalisme sur Internet ; pour un autre, c’est acquérir une expérience sur le terrain dans le domaine des solutions au changement climatique, à la déforestation. Pour un autre encore, c’est participer à l’organisation d’un festival. Chaque projet est différent et enrichissant, adapté aux besoins de chacun. C’est une opportunité de se faire connaître dans leur milieu professionnel. Leurs temps libres sont ponctués de visites de lieux culturels (musées, cours de danse folklorique,...), de cours de langues, de rencontres, etc. Notre institution a pu renforcer son réseau de partenaires. C’est un bon coup de pouce pour les diplômés. Ils ont une expérience professionnelle à valoriser auprès de futurs employeurs ; certains sont engagés sur leur lieu de stage. C’est pourquoi, nos (futurs) diplômés sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à cette expérience ! > Élisabeth Waltregny, coordinatrice du projet - 31 -


TRANSEUROPE

LE FOREM Personne de contact : Jean Pierre Wilmotte - Email : jeanpierre.wilmotte@forem.be - Site internet : www.leforem.be

En lien avec le plan Marshall de la région wallonne, l’objectif principal du projet TransEurope est d’offrir aux demandeurs d’emploi une expérience pratique de trois mois de travail en immersion dans une entreprise d’un pays membre de l’Union européenne. Le projet permet au candidat à la migration de finaliser sa formation par un stage en entreprise dans un esprit européen. Il assure au candidat une possibilité d’ouverture vers les emplois européens. Cela lui permet d’exercer une première expérience professionnelle qui augmentera son employabilité et facilitera son insertion professionnelle dans son pays d’origine en plus de lui ouvrir les portes du marché de l’emploi européen. Objectifs : « développer un projet professionnel dont l’objectif est d’exercer un emploi à l’étranger ; « rechercher une expérience professionnelle supplémentaire/complémentaire ; « valider les compétences acquises par une formation de base et/ou expériences de travail ; « favoriser la mobilité professionnelle des jeunes travailleurs. Le stage TransEurope a permis au stagiaire de développer: « ses compétences professionnelles et linguistiques ; « son adaptabilité à des cultures d’entreprise différentes ; « son potentiel d’insertion professionnelle ; « sa mobilité et sa flexibilité.

Chaque mobilité est unique, en fonction des desiderata du stagiaire. L’entreprise est bien souvent notre partenaire pour une seule mobilité. Sa responsabilité consiste à accueillir le stagiaire et à respecter les engagements pris en signant la convention tripartite. Le stagiaire s’engage à suivre le stage avec assiduité et à nous renvoyer en temps et en heure les documents administratifs nécessaires au bon suivi de son dossier. La grande majorité des stages se déroulent très bien, avec une grande satisfaction des trois parties impliquées. Il arrive bien entendu que des difficultés soient rencontrées par l’un ou l’autre stagiaire mais nous mettons alors tout en œuvre pour conseiller au mieux le stagiaire et l’aider à résoudre la situation.

Pour les bénéficiaires Des rapports et entretiens il résulte que les objectifs premiers ont été atteints, à savoir : - l’expérimentation sur le terrain d’un projet professionnel dans un pays et un secteur d’activité choisi ; - l’assimilation d’autres cultures et pratiques professionnelles ; - l’utilisation d’une langue étrangère dans la pratique professionnelle ; - le renforcement et la pratique des connaissances linguistiques en général ; - l’acquisition d’une expérience professionnelle déterminante dans l’obtention d’un emploi futur. Les entreprises d’accueil bénéficient également de la richesse culturelle de notre programme. En effet cette expérience s’avère être un réel échange entre la culture du stagiaire, et celle de l’entreprise et de son pays. Chaque partie en retire une expérience humaine de valeur ; l’entreprise bénéficie d’un regard nouveau de la part du stagiaire et d’une possibilité de repérer un futur collaborateur à long terme, et le stagiaire s’imprègne de la culture du pays, de l’entreprise, acquiert une expérience de terrain et perfectionne son anglais. > Gisèle Warichet, coordinatrice du projet

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Si j’ai choisi d'effectuer un stage Leonardo, c’était pour vivre une expérience de longue durée à l'étranger et pour me replonger dans cette langue que j'aime tant : l'allemand. J'ai passé trois mois aux côtés d'un artiste sculpteur passionnant. Mon rôle était d'assurer la collaboration artistique, l'assistance technique, la gestion de structures web, le traitement de contenus multimédia, les photographies, la mise en place d'expositions et l'organisation de vernissages et finissages. J’ai également collaboré à un workshop de trois jours à l'Université technique de Braunschweig. Cette période de vie à l'étranger m'a permis de prendre du recul sur moi-même et sur mes choix de vie. J'ai amélioré mes connaissances notamment en informatique et en allemand. J'ai découvert les habitudes et les différences culturelles du peuple allemand en vivant au quotidien parmi eux. J'ai également pris conscience du rythme professionnel d'un indépendant, des ses obligations et imprévus qui jalonnent ses journées. L'expérience Leonardo a fait tomber certains a priori et certaines barrières en moi et à l'heure actuelle, je considère cette expérience comme très positive, malgré les moments de doute et les difficultés rencontrées sur place. Je reviens de Berlin avec une confiance en moi et une estime de moi boostées, un allemand courant et spontané, des personnes de contact fiables et prêtes à m'accueillir à nouveau, le souvenir d'une ville où tout est possible et ça, c'est la meilleure des motivations pour la suite ! > Fanny Mohr, stagiaire auprès d’un artiste sculpteur (Berlin, Allemagne)

En septembre dernier, j'ai terminé mes études en économie. Avant de me lancer dans la vie active en Belgique, j'ai eu envie d'acquérir de l'expérience dans le domaine des ONG et d'apprendre une nouvelle langue, l'espagnol. Le programme Leonardo m'a permis de réaliser ces deux objectifs grâce à un stage au sein de l'ONG Setem à Valence (Espagne). Setem a pour objectif de sensibiliser la population sur divers thèmes tels que la finance éthique, le commerce équitable et la consommation responsable. Durant mon stage, j'ai collaboré à un des programmes de sensibilisation faisant intervenir ces trois thèmes. Concrètement, mon travail consistait en la rédaction de petits dossiers didactiques destinés aux élèves de l'enseignement secondaire. Par mon travail, j'ai pu approfondir mes connaissances sur les différents thèmes traités et j'ai pu améliorer mon niveau en espagnol. De manière plus large, ce stage m'a permis d'avoir une première approche du travail en équipe et de comprendre le fonctionnement d'une ONG. Ce stage est pour moi une fabuleuse porte d'entrée dans le monde des ONG en me permettant de m'y engager de manière concrète. L'expérience acquise a confirmé mon intérêt pour ce secteur et m'est très précieuse car je pourrai la valoriser dans mon prochain travail. > Nicolas Fichers, stagiaire en écoenvironnement dans une ONG (Valence, Espagne)

J’ai effectué un stage à Paris, au sein de l’agence de publicité Conceptory en tant qu’assistante marketing et je suis extrêmement satisfaite de l’accueil de l’entreprise ainsi que de l’accueil du Forem de Charleroi. En travaillant dans le milieu professionnel de la communication j’ai repris énormément confiance en moi et j’ai acquis des nouvelles compétences ainsi que de nouvelles connaissances dans le milieu du marketing. Malgré une collaboration parfois délicate, il n’y a jamais eu de mésententes avec les autres assistantes. Je conseille cette expérience aux étudiants qui souhaitent se spécialiser dans un domaine en particulier, ou acquérir une nouvelle expérience au sein d’une entreprise afin de faire le bon choix pour leur carrière future. Je conseille également cette expérience aux personnes sans emploi (avec diplôme ou non) afin de reprendre confiance en eux et en leurs compétences. Je remercie les organisateurs du programme Leonardo da Vinci et le Forem de Charleroi d’exister et de permettre aux personnes de tous secteurs professionnels et de toutes classes sociales d’évoluer continuellement dans leurs objectifs de carrière professionnelle. > Cynthia Baele, stagiaire à l’agence de publicité Conceptory (Paris, France) - 33 -


DAUBENTON PROJECT : MOBILITY SCHEME FOR MANAGERS OF SCIENTIFIC COLLECTIONS

Musée royal de l’Afrique centrale (MRAC) Personne de contact : Patricia Mergen - Email : patricia.mergen@africamuseum.be - Site internet : www.africamuseum.be

Les trois établissements belges, le Musée royal de l'Afrique centrale (MRAC), l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRBSN) et le Jardin botanique national de Belgique (JBNB) accueillant jusqu'à 50 millions d'articles de collection, ont offert à leur personnel technique et ingénieur l'occasion d’apprendre des compétences dans la gestion de collections existantes dans d’autres établissements européens membres du consortium (CETAF). Ce projet a également permis d’accueillir le personnel de ces établissements pour partager l'expertise acquise en termes de gestion de collections en Belgique. Le projet vise à promouvoir la mobilité de gestionnaires de collections scientifiques afin de partager les compétences essentielles dans la préservation du patrimoine culturel et naturel conservé dans les grands musées et institutions d’Europe.

Depuis la fin du projet, plusieurs demandes nous sont parvenues pour organiser de nouveaux stages et pérenniser ce programme de mobilité. Une vingtaine de gestionnaires de collections des institutions scientifiques fédérales belges ont obtenu sur base du dossier soumis, une bourse de mobilité Leonardo. Ils ont pu acquérir des techniques bien spécifiques, notamment à Londres, Paris, Vienne, Florence et Stockholm, nécessaires à la gestion de leurs collections et à leur travail au sein de leur institution. Les institutions hôtes se sont également montrées enthousiastes quant aux connaissances apportées par les boursiers. Enrayer la perte d’expertise est bénéfique à la recherche scientifique, aux gouvernements et décideurs politiques en matière de préservation du patrimoine. Finalement aussi au public qui aura à long terme l’opportunité et le plaisir d’admirer les objets de collection en état optimal aussi bien dans les expositions organisées qu’en coulisse de ces institutions. > Patricia Mergen, coordinatrice du projet

Les institutions concernées doivent pouvoir garantir le transfert de connaissances et d’expertise dans le domaine très particulier de la conservation, aussi bien physique que numérique, des collections scientifiques. Le programme très complet reprend la liste de toutes les compétences en la matière dispersées en Europe. Elles visent à préserver aussi bien les connaissances traditionnelles en matière de taxidermie et restauration d’objets anciens, que les techniques d’informatisation et les approches moléculaires. Les participants au projet ont l’opportunité d’acquérir et de transmettre leurs connaissances dans des domaines innovants comme : - l’utilisation de standards informatiques en matière d’échange d’informations sur les collections, y compris Semantic Web et ontologies ; - l’extraction d’ADN ancien dans des spécimens préservés ; - les conditions modernes et optimales pour garantir la conservation optimale des collections (utilisant des techniques domotiques). De manière générale, les stages se sont très bien déroulés, l’accueil dans les institutions hôtes était bon et les stagiaires ont pu apprendre des techniques importantes pour l’évolution de leur carrière. Ils ont également pu transmettre leur savoir-faire à l’institution hôte. Les stages étaient donc basés sur un bénéfice mutuel.

Les stages ont permis de comparer les méthodes bien spécifiques en matière de gestion de collections . Des échanges de bons procédés ainsi que d’erreurs du passé à éviter, de précautions à prendre ont pu être abordés.

Chef de la taxidermie Peter Mortensen (NRM, Stockholm) et Garin Cael (MRAC, Tervuren), préparant des squelettes de loups.

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Musée d’Histoire naturelle de Florence : La Specola

Au musée, je suis gestionnaire des collections d’herpétologie et suis impliqué dans plusieurs projets et initiatives européennes. Notre musée ne compte pas moins de dix millions de spécimens. La bonne conservation, la restauration et le montage de nouveaux spécimens constituent une part importante de mon travail. Dans ce contexte un stage en taxidermie pour parfaire mes compétences dans ces techniques était très important. Souvent les possibilités de mobilité sont réservées aux scientifiques ou dans un but de recherches. Il est assez rare dans notre domaine d’avoir des opportunités de mobilité pour le personnel administratif et technique. De ce fait le projet Daubenton était vraiment une bonne opportunité pour moi.

Mon stage s’est déroulé du 15 au 26 février 2010 au Musée dans les services de gestion de collection et taxidermie. J’ai pu collaborer directement avec le personnel. Par exemple dans les unités d’ornithologie, sur le montage d’oiseaux destinés à la recherche scientifique ; dans l’unité de mammologie, j’ai pu collaborer à la préparation de spécimens de loups, nettoyer des os et des dents. J'ai aussi eu l'occasion de participer à une séance d'analyse aux rayons X sur des oiseaux de proie trouvés morts afin d’en déterminer la cause. Pendant le week-end, mes hôtes m’ont emmené dans le nord pour voir les habitats de leur flore et faune. J’ai également eu l’opportunité de rencontrer Jeanette Setterberg, taxidermiste suédoise de renom qui a gagné de nombreux prix nationaux et internationaux et d’admirer son travail et sa technique.

Ce stage m’a beaucoup appris dans le domaine de la taxidermie, et m'a permis d’élargir mon réseau de partenaires. Les rencontres et dialogues avec les personnes rencontrées sont un enrichissement aussi bien professionnel que personnel. Les personnes rencontrées et techniques acquises ont été bénéfiques dans le cadre de mon métier. En effet j’ai pu parfaire encore davantage mes compétences par une formation mensuelle à l’Institut royal de sciences naturelles à Bruxelles et réaliser des montages notamment d’une buse, d’un pic vert et d’une chouette. J’ai pu participer activement à la mise sur pied de l’exposition consacrée au fleuve Congo au sein de notre musée dans le cadre des cent ans de notre institution.

Les compétences acquises sont mises en pratique dans le cadre de ma participation à des projets internationaux comme Synthesys ou de EU-CoM (le portail européen en gestion des collections). Au sein du musée de l’Afrique, j’ai à présent la possibilité de passer de niveau C à niveau B où un stage comme celui-ci compte beaucoup dans mon curriculum vitae. > Garin Cael, stagiaire au Musée d'histoire naturelle de Stockholm

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BEE - BRUXELLOIS EN EUROPE

Bruxelles Formation Personne de contact : Thierno Sow - Email : t.sow@bruxellesformation.be - Site internet : www.bruxellesformation.be

L'objectif de ce projet est de proposer à des jeunes travailleurs bruxellois, diplômés récemment, des stages de trois mois dans une entreprise européenne afin d’acquérir une première expérience professionnelle dans leur domaine de formation. Une opportunité idéale pour : « mettre en pratique des compétences acquises durant le parcours formatif ; « augmenter les aptitudes linguistiques tout en étant confronté à une culture différente ; « développer des compétences informelles (capacité d'adaptation à un nouveau milieu, débrouillardise, autonomie, communication, etc.). Le stage dans une entreprise européenne est une expérience bénéfique du point de vue professionnel, culturel et linguistique et constitue un atout notable pour le marché du travail en Belgique. En effet, un jeune qui a effectué un stage de trois mois à l’étranger ne doit plus faire la preuve de sa capacité d’adaptation, d’autonomie, de débrouillardise, etc. Il va de soi que partir suppose beaucoup de détermination, de motivation, d’organisation, bref des qualités qui plaisent aux entreprises intéressées autant par la qualification que par ces atouts spécifiques. L'apport financier de Leonardo da Vinci aux projets de mobilité permet de lever un des obstacles à la mobilité européenne souvent avancés par les candidats potentiels. Le concept pédagogique du projet prévoit que les candidats intéressés par un projet de mobilité devaient participer activement à la recherche de leur stage dans une entreprise européenne. Les partenaires de ce projet ont pu ainsi accueillir les candidats dans leur propre structure ou dans des organismes bien connus d’eux.

En Région de Bruxelles-Capitale, notre projet est le seul qui permette aux jeunes Bruxellois d’effectuer un stage de trois mois dans leur domaine de qualification avec une aide financière, pédagogique et administrative assez importante. Les jeunes demandeurs d’emploi se voient souvent reprocher leur manque d’expérience ou leur niveau insuffisant en langues. Beaucoup n’ont pas eu de stages en entreprise au cours de leurs études. Vu le contexte difficile du marché de l’emploi bruxellois, les jeunes sont en perpétuelle compétition les uns avec les autres pour décrocher un emploi. Malgré le courage et la motivation, le manque d'expérience handicape leurs possibilités de décrocher un emploi. Ils cherchent donc différents moyens d’acquérir cette précieuse expérience. Aussi pour eux, finaliser leur parcours formatif par un stage en entreprise à l'étranger leur permet de faire d’une pierre deux coups, c’est–à-dire de cumuler différents bénéfices : expérience, langue, culture. Sans bourses, le projet de mobilité est infaisable pour des jeunes demandeurs d'emploi. > Thierno Sow, coordinateur du projet Je connaissais plusieurs personnes qui avaient tenté l’expérience Leonardo et dans l’ensemble, elles étaient toutes satisfaites. Pour chacune c’était une possibilité d’exercer dans son domaine d’étude. J’avais étudié l’archéologie et j’avais peur de ne pas trouver un emploi dans ce domaine (ou de n’avoir jamais l’opportunité d’exercer l’archéologie en dehors de mes études). Dès lors, le stage Leonardo me donnait l’occasion de réaliser mon rêve, être archéologue au moins le temps d’un stage. Si après, je pouvais en plus trouver un travail… super ! J’ai effectué mon stage à Nice au laboratoire départemental de préhistoire du Lazaret. À l’université, ce ne sont pas les stages archéologiques sur le terrain qui manquent, mais c’était la première fois que j’avais l’occasion d’être assistante de laboratoire. J’ai eu cette opportunité car mon stage durait plusieurs mois, ce qui me permettait de m’investir plus sérieusement. C’était la première fois que l’on me confiait autant de responsabilités. J’aurai voulu que mon stage ne s’arrête jamais mais finalement, je suis rentrée en Belgique. Cependant, rien n’arrive par hasard et quelques semaines après mon retour, j’ai postulé au Centre de recherche archéologique en Ardenne (aussi connu sous l’appellation du Musée des Celtes) où j’ai été engagée. Durant l’entrevue, j’ai été surprise de m’apercevoir que mon stage m’avait appris énormément. Certaines tâches qui étaient demandées pour cette fonction, je les avais déjà expérimentées en France. Aujourd’hui, cela fait deux mois que je travaille et je suis ravie. > Julie est une bénéficiaire du centre Bruxelles Formation. Elle a fait un stage d’archéologie en France

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Je désire faire une carrière internationale en droits de l’homme. Pour pouvoir se faire une place dans ce domaine, deux éléments sont primordiaux, d’une part l’expérience professionnelle et d’autre part les langues. Par ce stage, j’avais l’opportunité d’acquérir ces deux aspects. En effet, au sein du département dans lequel je travaillais, je pouvais améliorer mon espagnol tout en mettant en pratique mes connaissances acquises lors de mon master complémentaire en protection internationale en droits de l’homme et d’en acquérir des nouvelles. Mes tâches consistaient à écrire des recours aux différentes administrations judiciaires lorsqu’un immigrant ou demandeur d’asile se voyaient refuser une des autorisations auxquelles ils ont droit. Je me suis également rendue au commissariat de police afin d’assister l’étranger lors de sa déposition. En outre, je recevais les « étrangers » qui venaient demander des informations juridiques en rapport avec leur situation et leur possibilité de régularisation. Je leur expliquais de quels droits ils disposaient ou les dirigeait vers le service adéquat en fonction de leur problème. À certaines occasions, j’aidais également ces personnes à préparer leur demande d’autorisation de résidence. Enfin je faisais également des recherches quant aux réformes juridiques en Espagne des personnes immigrantes, réfugiées ou aux demandeurs du droit d’asile. Outre une pratique permanente de l’espagnol, ce stage m’aura permis de connaître les règles juridiques espagnoles applicables aux réfugiés, demandeurs d’asile et immigrants, et ainsi de comprendre la situation dans laquelle ils se trouvent lorsqu’ils arrivent en Espagne ou ailleurs. Cela m’aura aussi permis d’apprendre la différence entre les réfugiés et les immigrants. Ce stage m’aura par ailleurs permis de confirmer mon intérêt pour les droits de l’homme et d’acquérir une expérience professionnelle qui, je pense, sera valorisée lors de ma recherche d’emploi. À l’écoute de toutes ces histoires des étrangers devant fuir leur pays pour faute de respect des droits de l’homme, je me dis qu’il y a encore beaucoup de travail à faire et cela me motive à poursuivre dans la direction que j’avais envisagée à savoir la défense et protection des droits de l’homme. Ma maître de stage me donnait des responsabilités, je me sentais utile et cela m’a permis de voir quel type de travail je désirerais faire au sein d’une ONG. D’un point de vue personnel, cela aussi a été très intéressant. En effet, un stage de ce type permet de se baigner entièrement dans la culture espagnole. En outre, le fait d’être durant trois mois dans un pays étranger change d’une certaine manière sa façon d’être aussi. Il faut s’adapter à ce nouveau mode de vie, prendre sur soi, combattre sa timidité afin de rencontrer des gens, développer son caractère social, etc. En conclusion, ce stage a été très bénéfique tant d’un point de vue personnel que professionnel. Je remercie Bruxelles Formation de m’avoir permis de réaliser ce stage. > Céline, stagiaire en protection internationale en droits de l’homme dans une ONG (Madrid, Espagne)

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DÉCOUVERTE DU TRAVAIL DANS LES SERVICES SOCIAUX, DE SANTÉ ET DE L'EMPLOI EN EUROPE

Centre Public d’Action Sociale de la Ville de Bruxelles Personne de contact : Rita Glineur - Email : RGlineur@cpasbru.irisnet.be - Site internet : www.cpasbru.irisnet.be

Le projet Découverte du travail dans les services sociaux, de santé et de l’emploi en Europe consiste à permettre à dix-sept travailleurs sociaux du Centre Public d’Action Sociale de la Ville de Bruxelles d’effectuer un stage de trois mois dans un service social communal d’un autre État membre de l’Union européenne. Ce projet est motivé par un double constat : D’une part, de plus en plus de personnes qui s’adressent aux services sociaux et de santé de la Ville sont des ressortissants des autres pays de l’Union européenne. Pour les travailleurs sociaux ceci appelle à une démarche de formation continue proactive orientée vers la connaissance de l’autre ainsi que vers les systèmes, méthodes et pratiques des autres États membres de l’Union européenne. D’autre part, le travail social, l’insertion socioprofessionnelle, les soins de santé sont des secteurs en mutation et sujets à une législation mouvante.

Depuis quelques années, les travailleurs sociaux de Bruxelles doivent répondre aux demandes d’aide sociale d’un nombre croissant de ressortissants des autres États membres de l’Union européenne qui, pour des causes diverses mais souvent dues aux contrats de travail précaires, se présentent sans emploi et sans ressources dans les services sociaux. Ces nouvelles demandes nécessitent une formation complémentaire pour comprendre les situations et connaître les systèmes d’aides sociales des autres États membres de l’Union européenne. Chaque situation fut différente de par le pays, le type de service, les personnalités des tuteurs et des stagiaires. Globalement, ce fut de grande portée éducative.

Du point de vue matériel, il faut relever le fait que les conditions furent particulièrement favorables pour une excellente formation à la mobilité. Le CPAS de Bruxelles a assuré le maintien des salaires et le remplacement des travailleurs pendant les trois mois d’absence tandis que le programme Leonardo Da Vinci a financé le voyage et l’hébergement. Plusieurs stagiaires européens ont séjournés dans des pays où les systèmes d’action sociale et d’insertion socioprofessionnelle sont proches du système belge. Leurs témoignages nous livrent des observations très fouillées sur les règlements, méthodes et pratiques observées. Les collègues qui n’ont pas pu partir peuvent y apprendre les modes de calcul de l’aide, les types de relations établies entre les assistants sociaux et les demandeurs d’aide, les processus décisionnels, les dispositifs imposés par des directions des ressources humaines pour augmenter la productivité du travail social. Les stagiaires ont relevé la diversité des principes et des droits dans l’Union européenne. Alors que dans certains pays on ne lésine pas sur les investissements dans la qualité de la formation et la relation de confiance ; dans d’autres, on manie les restrictions et les sanctions. L’échange fut réciproque. Certaines organisations accueillantes ont su exploiter la présence des « ambassadeurs bruxellois ». Des articles de journaux montrent nos collègues mis en vedette, expliquant les instruments législatifs et financiers en vigueur en Belgique ainsi que les options et les méthodes de travail qui nous sont propres. De ces présentations ont germé, sans aucun doute, des idées nouvelles pour répondre aux problèmes locaux, qu’ils soient récurrents ou émergents. De plus, les flux s’opèrent aussi dans le sens inverse. L’un des partenaires, la commune de Varberg, a demandé au CPAS de Bruxelles d’accueillir, début 2011, dans le cadre du programme Leonardo Da Vinci Mobilité, deux de leurs travailleurs sociaux pour la durée de trois mois. L’une a demandé à effectuer son stage dans le service d’accueil pour les personnes âgées et l’autre dans le service d’accompagnement psychosocial. Les élus de cette ville suédoise ont donné à ses employés la mission de revenir avec des idées nouvelles à apporter aux réflexions menées chez eux pour l’amélioration des services sociaux publics. > Rita Glineur, coordinatrice du projet

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C. Les Professionnels de l’enseignement et de la formation professionnelle (PROEFP) GROUPES CIBLES Les professionnels de l’enseignement et de la formation professionnels (tels que les enseignants, les formateurs, le personnel de formation professionnelle, les conseillers d’orientation, les responsables d’établissements ou de planification de formation, d’orientation professionnelle ou de ressources humaines en entreprise, etc.).

OBJECTIFS ET DESCRIPTION L’action de mobilité des professionnels de l’enseignement et de la formation professionnels (PROEFP) du programme sectoriel Leonardo da Vinci vise à soutenir la mobilité transnationale des personnes chargées de la formation professionnelle et/ou des ressources humaines. Les objectifs généraux de cette action de mobilité sont les suivants : « soutenir les participants à des activités de formation professionnelle initiale et continue dans l’acquisition et l’utilisation de connaissances, compétences et qualifications, afin de faciliter leur développement personnel, leur employabilité et leur participation au marché du travail européen ; « favoriser l’amélioration en termes de qualité et d’innovation des systèmes, institutions et pratiques de l’enseignement et de la formation. Une priorité particulière sera accordée : « au développement des compétences des enseignants, formateurs et tuteurs ; « à la coopération avec des PME. Un projet de mobilité pour les professionnels de l’enseignement et de la formation professionnels met l’accent sur le transfert, l’amélioration et la mise à jour des compétences et/ou sur les pratiques et méthodes innovantes dans le domaine de la formation professionnelle. Les enseignants, formateurs et autres responsables dans les domaines de la formation professionnelle échangent des expériences avec leurs homologues d’autres pays dans un but d’apprentissage réciproque. Un tel projet peut également concerner l’apprentissage des langues à vocation professionnelle. Les participants individuels bénéficient d’une bourse dans le cadre d’un projet de mobilité géré par un organisme de coordination. Ils ne peuvent pas déposer directement de demande de bourse auprès des agences nationales. Le projet repose sur une coopération entre les organismes d’envoi et d’accueil tels qu’établissements de formation, établissements professionnels et/ou entreprises.

IMPACTS L’impact est positif pour les formateurs sur le plan de l’amélioration des compétences, tant professionnelles que personnelles (linguistiques, interculturelles, etc.). Cette mobilité leur a également permis de nouer de nouveaux liens professionnels entre des acteurs issus de milieux professionnels diversifiés (entreprises, centres de formation, écoles, etc.). Cette coopération avait pour but de répondre à des besoins de qualifications ou à des objectifs d’évolution dans un secteur d’activité en particulier. Plus de 80 % des formateurs ont atteint leurs objectifs de stage. Les bénéfices découlant de cette expérience sont les suivants : motivation dans la pratique professionnelle, confiance dans le bien-fondé des projets développés, inspiration pour faire évoluer leurs pratiques, création de contacts, etc.

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Pour les formateurs, le séjour se limite souvent à l’observation ; les bonnes pratiques observées ne sont pas systématiquement transférées. Dans le cadre du projet Eco intégration – II de l’ACFI, les compétences acquises lors du stage ont été transférées aux demandeurs d’emploi qui suivaient une formation dans le domaine de l’Ecoconstruction ou d’autres formations spécifiques. Ce projet a contribué à promouvoir l’égalité des chances hommes/femmes par l’ouverture de formations aux métiers du bâtiment aux femmes. Ce qui a favorisé ainsi l’intégration sociale des jeunes défavorisés et des des personnes à besoins spécifiques sur le marché du travail.

DIFFICULTÉS RENCONTRÉES « Traduction de termes techniques pour la présentation des projets ; « Problèmes financiers, de langue ou de temps à régler avant d’être prêt à décider de voyager ; « Les bourses mobilités ne peuvent être accordées à un stagiaire qu’une seule fois dans sa vie. Cette mesure restrictive pose un problème pour les stagiaires qui veulent poursuivre leur formation tout au long de la vie en allant visiter d’autres centres d’expertises au cours des années ultérieures ; « Difficultés d’ordre réglementaire : les bourses Mobilité (une semaine minimum) ne sont pas toujours appropriées pour des personnes ayant des responsabilités familiales ou professionnelles.

RÉSULTATS Type d’activités réalisées En ce qui concerne le projet réalisé par l'asbl Orientation à douze, nous pouvons noter la satisfaction des bénéficiaires. Certains projets étaient couplés avec des projets de mobilités FPI. En plus des activités prévues dans le programme, les formateurs en profitaient, le cas échéant, pour superviser les stages de leurs élèves. Les destinations les plus prisées étaient la France, le Portugal, l'Espagne. Volume et durée des mobilités 52 bourses avaient été accordées pour un montant de 64 075,60 € 48 bourses pour un montant de 57 295,26 € ont été consommées soit 92 % du nombre de bourses et 89 % du budget. La durée moyenne du séjour est d'une semaine. Les participants Trois types de promoteurs différents, tous récurrents : « Une association regroupant divers organismes spécialisée dans l'orientation professionnelle en Wallonie et à Bruxelles; « Un organisme représentant les écoles du réseau organisé par la Fédération Wallonie-Bruxelles ; « Un des organismes principaux de formation de Wallonie après le Forem. Avec ces trois organismes, c'est pratiquement tout le service public de l'EFP qui est représenté.

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Projets et témoignages Acteur de la formation professionnelle… Devenez mobiles et stimulez vos connaissances… Voici quelques exemples concrets de mobilité PROEFP.

Et si c’était vous ? - 43 -


ACADEMIA

Orientation à Douze asbl Personne de contact : Claire Kagan - Email : clairekagan@skynet.be - Site internet : www.o12.be

La place accordée à l'orientation dans les dispositifs de formation et d'éducation tout au long de la vie a été réaffirmée par la résolution de novembre 2008 qui pointe quatre priorités : « favoriser l’acquisition de la capacité à s’orienter tout au long de la vie ; « faciliter l’accès de tous les citoyens aux services d’orientation ; « développer l’assurance qualité des services d’orientation ; « encourager la coordination et la coopération des différents acteurs aux niveaux national, régional et local. En Belgique francophone, la mission réaffirmée des conseillers d’orientation est d’assurer à chacun les moyens d’une orientation de qualité et ce tout au long de sa vie, dans un contexte de complexification des parcours et de mobilité dans la formation et l’emploi. Il s’agit donc de donner l’opportunité à des conseillers d’orientation de partager une réflexion face à des problématiques communes, de recueillir un certain nombre d’expériences, de méthodologies et d’outils afin d’enrichir leurs compétences professionnelles en matière d’orientation. Pour ce faire, nous nous appuyons sur Academia, réseau vivant et dynamique nourri par l’expérience de plusieurs années de coopération et offrant les moyens aux professionnels de l’orientation de suivre une semaine de formation continue dans un des pays européens partenaires : Academia développe une réflexion commune pour faire évoluer le contenu des offres de stage présentées sur le site Academia et les faire correspondre à des thématiques qu’il nous semble important d’approfondir et d’ainsi améliorer les ressources directement utilisables, non seulement par les conseillers bénéficiaires des stages, mais également des collègues par l'attention portée à la dissémination des résultats au niveau des institutions partenaires d’Orientation à douze (le projet intègre également l'incitation à la mobilité par la pérennité du programme). Les objectifs poursuivis sont, pour les partants, de centrer leur stage sur l'obtention des méthodologies liées aux priorités définies (travail en réseau, en contexte de diversité, d'inclusion et de multiculturalité et conseil à distance dans une perspective d'élargissement de l'accès de tous aux services d'orientation).

Outre mon envie de me perfectionner au niveau des techniques d’orientation, je souhaitais pouvoir partager, approfondir et développer les différentes visions que des professionnels de l’orientation peuvent avoir. Différents pays européens se dirigent vers un système d’orientation professionnelle qui possède beaucoup de points communs, il me semblait donc important de rencontrer d’autres conseillers afin de confronter nos philosophies de travail et les méthodes appliquées. Enfin, s’ouvrir aux différences culturelles permet de s’enrichir personnellement. J’ai effectué mon stage au sein de la province de Piacenza, dans le service d’orientation des jeunes sous obligation scolaire. Nous avons eu l’occasion de visiter les autres services liés à la recherche d’emploi ainsi que des centres de formation professionnelle. Il s’agissait surtout de découvrir et d’échanger au niveau du fonctionnement et des pratiques de chacun. Le stage s’est extrêmement bien déroulé : que ce soit au niveau de l’accueil, des informations reçues, des échanges professionnels ou même personnels. Chaque élément m’a permis de grandir intellectuellement et moralement. Le mélange de personnes de différentes cultures est un coffre plein de trésors dont on peut se servir à tout instant. Je suis revenue pleine de nouveaux acquis au niveau du fonctionnement d’autres systèmes scolaires. Personnellement, je garde des contacts avec les psychologues français et italiens rencontrés sur place et nos échanges continuent à beaucoup m’apporter. > Jihan Hasibi, stagiaire d’Orientation à douze

En tant que jeune agent PMS, participer à un tel projet me semblait une opportunité unique de s’ouvrir à différents horizons professionnels avant que tout carcan de pensée ne puisse entacher ma pratique. Je trouvais également très intéressant d’avoir la possibilité de faire partie d’un programme de mobilité qui cultiverait le sentiment d’appartenance européenne. J’ai effectué mon stage à Paris, où j’ai été accueillie chaleureusement par l’équipe du CIO (Centre d’information et d’orientation). Ce stage portait sur le thème du décrochage scolaire qui m’intéresse beaucoup. Je suis en effet souvent confrontée à la problématique de l’absentéisme dans ma pratique professionnelle au sein des CEFA bruxellois. J’étais chargée d’échanger un maximum d’informations et d’outils de travail avec les autres praticiens européens participant au programme. Lors de mon séjour, j’ai notamment eu l’occasion de rencontrer une équipe éducative qui a obtenu des résultats significatifs en matière de prise en charge des élèves décrocheurs. Nous avons longuement échangé à propos de nos pratiques respectives et nous sommes rendu compte que nous sommes tous confrontés à des difficultés similaires. J’ai été séduite par leur manière d’aborder la question et nous comptons réfléchir en équipe à une adaptation de leur modèle en partenariat avec les directions de nos écoles. Les membres de cette équipe et ceux du CIO ont quant à eux éprouvé un vif intérêt pour le travail que nous réalisons en Centre PMS et ont exprimé l’envie de nous rendre visite en Belgique afin d’en apprendre davantage sur notre institution. Au contact des autres stagiaires, je me suis en outre ouverte aux cultures professionnelles. Nous sommes restés en contact et continuons à nous transmettre mutuellement toute information susceptible d’intéresser les autres. Cet échange m’a indéniablement enrichie, tant sur le plan professionnel que personnel. Il nous a permis de créer de véritables liens entre praticiens et de ressentir l'esprit européen. > Caroline Geldof, stagiaire d’Orientation à douze

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PSYCHIATRIE ET SANTÉ MENTALE

Centre psychiatrique Saint-Martin Personne de contact : Jocelyn Deloyer - Email : jocelyn.deloyer@fracarita.org - Site internet : www.mentalnet.eu

Dix-sept hôpitaux et centres psychiatriques de cinq pays européens (France, Luxembourg, Islande, Pays-Bas, Belgique) se sont accordés pour mettre en œuvre un programme d’échange et de partage de bonnes pratiques. Quels étaient les besoins ? « Recherche d’innovations, nécessité d’un benchmarking intra-européen ; « Mise en valeur de notre/leurs expertises concernant les thèmes d’étude proposés ; « Développement d’un partenariat européen ; « Besoin d’améliorer nos services ; « Développement de contenus, de méthodes pédagogiques innovantes pour la formation tout au long de la vie basée sur les technologies de l’information. Les participants ont mis en commun des savoirs, des savoir-faire, des compétences professionnelles. Ils perfectionneront leurs connaissances et leurs pratiques méthodologiques auprès d’autres partenaires exerçant dans d’autres pays. Ils ont développé ainsi de meilleurs outils thérapeutiques au bénéfice des patients/résidents. Les exposés et ateliers s’organiseront autour de cinq thèmes généraux : « Violences plurielles ; « Relations patients/familles/soignants ; « Les activités thérapeutiques ; « Le développement durable ; « Les pratiques addictives. Ce projet a permis de présenter les savoirs et savoir-faire (films, vidéos, tables rondes, exposés, etc.) au cours de la première semaine, en ateliers ensuite, au cours de la deuxième semaine. Cette rencontre a permis des échanges approfondis sur des thèmes plus spécifiques avec les partenaires sur le site de l’établissement en Belgique. Les professionnels des autres pays ont été accueillis par des sessions plénières, des séminaires d’échange, des ateliers de travail et des visites didactiques. Permettant ainsi d’élaborer un réseau d’échange européen et un projet à moyen et long terme.

Lors de son engagement dans le projet Leonardo, l’objectif du Centre psychiatrique Saint-Martin était double. D’une part, que les professionnels acquièrent des connaissances et des pratiques innovantes dans le domaine de la santé mentale en expérimentant, à l’étranger, un ensemble de prises en charge inédites. D’autre part, de proposer aux partenaires européens un accès à nos expertises et, de ce fait, les valoriser.

Très succinctement, la volonté était de mettre en œuvre un programme d’échanges et de partages de bonnes pratiques dans le secteur de la santé mentale tout en constituant un réseau d’établissement. Les lignes directrices des stages furent professionnalisme et convivialité. Les nombreux échanges entre professionnels furent réalisés en toute transparence avec les partenaires. Ils permirent de s’ouvrir à diverses réalités de travail et aussi de dépasser le simple recueil d’informations. De par la convivialité lors des séminaires, il nous a été permis de mieux appréhender les multiples facettes des cultures locales. Cet aspect revêt une importance particulière car il est impossible de s’emparer d’une bonne pratique sans en connaître le contexte de mise en œuvre. L’impact est essentiel au niveau de la collectivité qui bénéficie d’une meilleure connaissance des systèmes de santé à travers l’Europe et de la constitution d’un réseau de services psychiatriques moins étriqué que notre réseau coutumier. Ceci est un préambule à l’innovation dans un secteur qui est en complet bouleversement. La valorisation de ces nouveaux savoirs diffusés dans les équipes de soins va procurer en retour une plus-value dans le travail clinique quotidien. Pour conclure, soulignons que ce programme nous offre une opportunité inédite d’amélioration de nos pratiques et de leur diffusion à travers l’Europe. Ce projet est une plus-value à tous niveaux et nous sommes fiers et heureux d’être de cette aventure humaine et professionnelle. > Jocelyn Deloyer, coordinateur du projet

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PARTIE 2

LES PARTENARIATS

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GROUPES CIBLES Les partenariats visent les organisations actives dans le domaine de l’enseignement et de la formation professionnels (EFP), les entreprises, les partenaires sociaux et d’autres parties prenantes de l’EFP.

DESCRIPTION ET OBJECTIFS Les projets de partenariats Leonardo permettent : « de coopérer avec les homologues européens sur des thématiques d’intérêt commun ; « d’échanger des savoirs et des bonnes pratiques ; « d’obtenir des résultats tangibles comme par exemple un rapport, une conférence, un Cdrom, une méthodologie, un site Internet, etc. Les principaux objectifs sont les suivants : « amélioration de l’attrait et de la qualité de l’EFP ; « élaboration et mise en place d’outils communs pour l’EFP ; « renforcement de l’apprentissage mutuel ; « implication de tous les acteurs pertinents de l’EFP.

IMPACT L’impact de cette action a été positif pour l’ensemble des participants. Grâce aux différents échanges, les partenaires ont constaté au niveau personnel : « une amélioration des compétences pédagogiques, « un développement des connaissances grâce à la richesse des réflexions autour des thématiques abordées (ex : le cirque social, les différents indicateurs de qualité dans le domaine de l’orientation professionnelle, l’agriculture, l’amélioration de l’encadrement des étudiants internationaux, …), « la découverte de nouvelles approches et de méthodologies innovantes, « un enrichissement mutuel dans les réflexions, « une ouverture à d’autres méthodes de travail/valeurs, « une stimulation et une plus grande motivation dans le travail, « encouragement à l’apprentissage d’une langue étrangère. Au niveau des institutions, une des conséquences les plus significatives est le renforcement du réseau de partenaires européens apportant de nouvelles idées de projets et de nouvelles perspectives. Ce type de projet a également permis une adaptation des méthodes de travail suite à l’évaluation des pratiques et l’identification des forces et faiblesses. Le secteur concerné s’est senti renforcé car il a été constaté une évolution des dispositifs de formation et une meilleure définition des compétences nécessaires.

DIFFICULTÉS RENCONTRÉES Les participants au partenariat ont dû faire face à quelques difficultés/ obstacles, à savoir : « le désistement d’un ou plusieurs partenaires ; « la langue : bien que l’anglais soit une des langues les plus véhiculées en Europe, il arrive que dans le cadre de certains partenariats la communication et la dissémination des informations doivent se faire dans une autre langue (ex : polonais, roumain) ; « difficulté d’accorder les agendas de tous les partenaires pour l’organisation d’une première rencontre ; « redéfinition ou réadaptation de la méthodologie de travail suite aux propositions des partenaires ; « manque d’activités interactives ou d’événements sociaux destinés à rapprocher les partenaires ; « absence d’informations sur les coûts du logement et de la nourriture. - 48 -


THÉMATIQUES ABORDÉES Les thématiques traitées sont principalement : « l’évaluation et la validation des acquis informels et non formels dans plusieurs secteurs ; « le développement durable dans la construction et l’agriculture ; « des échanges de méthodologie de formation dans le secteur de la batellerie, des soins infirmiers et l’orientation professionnelle ; « les ECVET (Système européen de crédit d’apprentissage pour l’enseignement et la formation professionnelle).

CARACTÉRISTIQUES DES PROJETS DE PARTENARIAT « minimum trois partenaires de trois pays dont au moins un n’étant pas une institution ou un organisme de formation; « la composition du partenariat doit être complémentaire et favoriser la coopération des différents acteurs tant au niveau européen, national, régional que sectoriel notamment les entreprises, les partenaires sociaux et les décideurs politiques ; « projets de deux ans ; « chaque partenaire s’engage à effectuer un certain nombre de mobilités en vue de réaliser des activités qui devront aboutir à des résultats concrets et des produits finis. De 2008 (année de naissance des partenariats Leonardo) à 2010, 33 projets de partenariat ont été financés en Belgique francophone pour un montant total de 585 000 €

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Projets et témoignages Les projets de partenariat ont débuté en 2008 dans le programme Leonardo da Vinci ; ils pallient un manque réel qui existait dans les actions Leonardo. En effet, les projets de partenariat se situent à michemin entre les projets de mobilité d’apprenants ou de formateurs et des projets visant la mise en place d’outils de formation. Les partenariats permettent la rencontre et l’échange de bonnes pratiques entre collègues européens concernant une thématique précise tout en n’imposant pas de résultat transférable.

Et si c’était vous ? - 51 -


AGRO-MACVET

Pôle européen de coopération multi-acteurs / Bruxelles Personne de contact : Yves Boisselier - Email : yb@mac-team.com - Site internet : www.agro-net.eu

Afin de répondre à ces besoins, les activités suivantes ont été entreprises : 1. Identification des besoins de formation et des opportunités existantes à un niveau national et européen, en lien avec les lois et directives européennes appliquées ; 2. Construction du site Internet contenant une base de données sur les opportunités du programme LLP en Europe. Le site sert de “liaison” entre les partenaires pour la communication et les questions liées à l’organisation du projet ; 3. Intégration et diffusion des données collectées, notamment des données fournies par : - CEDEFOP (Centre européen pour le développement de la formation professionnelle), - PLOTEUS (Portail sur les opportunités d’études et de formation en Europe) ; - Organisations nationales de formations des pays participants. 4. Développement d’un programme d’études de Formation professionnelle agricole, “généralement reconnu comme minimum” (GRAM) et demandé pour tous les professionnels (fermiers), recherchant un certificat ; 5. Proposition d’un cadre pour une reconnaissance de la formation professionnelle et du certificat à un niveau national et européen. Coopération avec les autorités d’Europass et l’EQF (European Certification Framework Cadre européen de certification). 6. Création d'un guide des bonnes pratiques basé sur des études de cas, développé par des petites entreprises agricoles européennes et appliqué à un niveau transnational (au moins un par pays participant). Ce guide sera accessible sur le site d'AGRO-MACVET (intranet) et sera également disponible (distribué) au format multimédia si nécessaire ; 7. Développement d'un Abrégé transnational des formateurs potentiels, avec des spécialisations et qualifications scientifiques/technologiques, en conformité avec le programme d'études de GRAM. Ces formateurs seront également abordés, en tant qu'auteurs potentiels de l’équipement de la formation prévue (fournit également sur l’intranet d'AGRO-MACVET).

La situation socio-économique européenne actuelle et la politique agricole exigent des personnes qualifiées pour travailler efficacement et écologiquement dans les divers domaines de l’agriculture. Nous savons qu’il n’y a pas d’enseignement, ni de formation professionnelle équivalents en Europe, encore moins de certificat à un niveau non universitaire, pour les fermiers qui se lancent ou souhaiteraient se lancer dans une profession agricole. Ce projet avait pour objectif de fournir un cadre permettant de combler cette lacune en adoptant d’une part une approche incluant plusieurs acteurs, à savoir les universités, les entreprises et les autres parties prenantes au projet et d’autres part, en créant des outils applicables aux institutions d’enseignement et de formation professionnels, ainsi qu’aux PME et fermiers. Dans ce cadre, la main-d’œuvre existante et les futurs fermiers pourront être formés et certifiés dans les domaines de l’agriculture contemporaine, l’environnement et la production d’une nourriture ”saine et sûre”, incluant également les directives financières pour les jeunes entreprises.

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Bénéfices du partenariat : « renforcement du réseau de partenaires autour de sujets communs ; « extension du réseau ou découverte de nouveaux partenaires/pays (Turquie et Chypre par exemple, ou les Maisons familiales en France) ; « exploration d’approches liées au système ECVET ou dans l’optique de la mise en place d’approches ECVET ou d’approches de formation professionnelle commune à plusieurs pays ; « méthodologie pour la définition d’approches/de curricula de formation VET à plusieurs pays/cultures. Suite aux difficultés économiques de la Grèce qui était le leader du projet, il a été difficile d’avancer aussi loin qu’on le souhaitait pour la diffusion et surtout pour préparer un projet de développement des curricula et formations correspondantes. Ce dernier point reste d’actualité, notamment avec certains des pays à plus forte proportion de bénéficiaires potentiels (TR, HU, EL, E, CY), où des actions de diffusion ont pu être lancées avec le support des partenaires. Nous sommes toujours en contact direct avec l’ensemble des partenaires (tant organisations qu’individus). L’ensemble des partenaires souhaite s’impliquer dans une suite. Ce qui n’a pas été possible lors du dernier appel à projets à cause des conditions économiques très soudaines. Plusieurs idées de projets complémentaires ont été identifiées en liaison directe avec Agro MAC-VET, mais également sur des thèmes/groupes-cibles/secteurs particuliers pour lesquels des approches de transfert d’innovation seraient appropriées. Les partenaires ont également indiqué un intérêt particulier dans les autres projets dans lesquels MAC-Team est impliquée (Economie sociale, Responsabilité sociale…) pour renforcer les approches éthiques et le développement durable. Ceci devrait aussi nous permettre de renforcer la dissémination des résultats de ces autres projets. Il reste important de bien indiquer aussi la nécessité de définir des tâches bien identifiées sur les différents partenaires et non pas uniquement au niveau du partenariat, car la lecture n’est pas forcément la même lors de la sélection des projets par les différentes agences. De plus ce point pose également un problème au cas où un partenaire ne soit pas retenu dans un pays et que son rôle est indiqué comme primordial dans le projet, est-ce que le projet tout entier sera refusé ou bien laissez-vous la possibilité au partenariat de se restructurer et de vous indiquer comment il va réaliser ses objectifs malgré tout ? C’est une question qui se pose lors de la rédaction du projet et qui incite à garder la présentation des rôles au niveau des partenariats sans toujours insister sur la répartition clairement détaillée par partenaire. La possibilité clairement indiquée de réattribuer les rôles, permettrait d’avoir des présentations de projets plus fines et mieux anticipées également entre tous les partenaires dès la proposition plutôt que d’attende la réunion de lancement.

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Ce type de projet est très bien dans une approche à plusieurs étapes. Il permet d’avoir une première phase où tous les partenaires travaillent en commun à des échanges et à la mise en commun d’idées, de ressources, de validation sur le terrain… et devrait par la suite pouvoir plus facilement donner lieu à un projet de transfert ou de développement d’innovation, l’exploitation et la dissémination des résultats.


PARTENARIAT POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA QUALITÉ DE L'ORIENTATION

Orientation à Douze Personne de contact : Serge Collard - Email : serge.collard@cfwb.be - Site internet : www.o12.be

Quarante-deux Indicateurs AQOR (Amélioration de la qualité en orientation), définis lors d’un précédent projet Leonardo da Vinci ont constitué la base du travail de réflexion prévu par le partenariat. Quels indicateurs sont pertinents ? Comment les intégrer dans le travail au quotidien ? Quelles sont les limites des responsabilités du personnel et des décideurs administratifs et politiques ? Autant de questions soulevées qui ont fait débat avec nos partenaires européens.

Six structures (COSP, Generalitat de Catalunya, Orientation à douze, PRAO, Université Bretagne Sud et Université Ploiesti) dont les missions se situent dans le champ de l'orientation, dans cinq pays européens, ont décidé de travailler ensemble au développement et à l'amélioration de cette démarche. Après une étape d'échange sur les contextes, objectifs, missions, activités et publics concernés de chacun des partenaires, ils ont lancé un travail de réflexion sur les moyens de développement du système avant de réaliser un transfert aux apprenants eux-mêmes (professionnels des réseaux de l'orientation, formateurs) réunis en séminaires de travail dans chacun des pays.

Orientation à douze ne s’est pas limitée à débattre du sujet. Lors de son colloque du 20 mai 2010, nous nous devions d’élargir la réflexion pour aborder toute la dynamique de l’approche qualité dans les services publics (normes ISO, C.A.F., EFQM, normes MATRIX, etc.).

L'idée était de leur faire prendre conscience de la nécessité de faire évoluer les pratiques pour qu'au bout du compte les personnes conseillées bénéficient d'un meilleur service et d'une égalité de traitement. Pour cela, ils se sont appuyés sur les expériences et projets déjà conduits par les différents partenaires, notamment DROA et AQOR qui ont apporté des éléments d'observation concrets concernant la mise en place d'une démarche qualité ainsi que la première expérience de construction d'indicateurs de la qualité en orientation par les professionnels eux-mêmes. L'aboutissement de ce partenariat fut la création d'un “guide conseil sur la mise en place d'une démarche qualité en orientation”.

Le concept de qualité au service de l’usager dans tous les actes définis par l’orientation tout au long de la vie résume bien tout l’apport du projet pour notre organisme. Chaque partenaire a plus ou moins adapté à sa réalité professionnelle les indicateurs de base. À titre d’exemple, la délégation belge n’a pas jugé pertinents les indicateurs liés aux pratiques de réseau qui ne correspondent pas à notre réalité. L’étape suivante consistait à réfléchir aux diverses méthodes de diffusion, de sensibilisation et d’appropriation par les services non impliqués dans le projet. Enfin, un guide méthodologique a vu le jour sous le titre Manuel d’accompagnement à l’utilisation de la démarche AQOR. Il comporte des conseils pour les professionnels, des réflexions pour les décideurs, des suggestions d’amélioration avec toujours le service à l’usager comme centre d’intérêt.

La participation au programme a permis une confrontation radicale avec le concept de qualité. Orientation à douze est une association de partenaires publics. Comme tels, tant les Centres PMS, que les Missions locales, que d’autres services publics d’orientation tout au long de la vie, ont souvent des comptes à rendre sur leur rendement (nombre de personnes rencontrées, de dossiers ouverts, etc.). Quant à la qualité, les actions développées par le personnel de ces services sont réputées de qualité par le simple fait que ces professionnels de l’orientation disposent des titres requis !

Orientation à douze ne comptait pas en rester là ! L’appropriation des indicateurs de qualité ne peut s’opérer au niveau des services belges que par une confrontation de la réalité du terrain de chaque service d’orientation avec les 42 indicateurs AQOR. Qu’est-ce qui est applicable concrètement dans le contexte des objectifs du service et qu’est-ce qui en est exclu ? Dès lors, il nous a semblé indispensable de donner un prolongement à la création du manuel, en organisant prochainement une journée Bonnes Pratiques. Cette journée rassemblera une soixantaine de professionnels de l’orientation autour de thèmes tels que : comment appréhender la diversité des publics, comment promouvoir l’autonomie de la personne, quelles sont les compétences à déployer, etc.

Le projet DAQOR (Développement pour l’amélioration de la qualité en orientation), centré sur l’appropriation de la qualité dans le domaine de l’orientation a confronté tous les partenaires à une réflexion à propos des indicateurs de qualité et à leur mise en preuve. C’est bien à une révolution copernicienne que nous avons affaire. - 54 -


Les relations avec les partenaires se sont renforcées au fil du temps par le simple fait de la découverte des pratiques intéressantes en marge de l’objectif commun. Ainsi, nos amis italiens nous ont fait découvrir leur projet Itinera : la mise en stage des 14 000 élèves dans les entreprises régionales. Les collègues catalans nous ont sensibilisés à l’usage de l’informatique dans l’évaluation de la qualité par chaque conseiller d’orientation. Comment échanger de manière confidentielle sur l’appropriation par les collègues des indicateurs de qualité sans que cette démarche soit pénalisante. Autant de découvertes collatérales qui peuvent initier de nouveaux projets de partenariat. Les contacts sont établis, des projets communs sont en chantier. Il est indubitable que la découverte des pratiques des différents services européens, tant dans ce qu’ils ont de performant que dans ce qui freine parfois leur efficacité, ne laisse personne indifférent. Cela permet à tous les partenaires européens d’avoir une vision claire à moyen et à long terme des progrès à accomplir pour viser l’excellence. Grâce à ce type de projet, l’Europe ne peut sortir que renforcée et compétitive en retirant le meilleur de sa diversité.

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YOUTH AND SOCIAL CIRCUS TRAINING A NEW SPIRIT FOR EUROPE

École de Cirque de Bruxelles Personne de contact : Vincent Wauters - Email : v.wauters@ecoledecirquedebruxelles.be Site internet : www.ecoledecirquedebruxelles.be

La jeunesse et les organismes sociaux de cirque ne considèrent pas le cirque seulement comme une forme d'art, mais également un milieu pour l'éducation des jeunes. C'est un outil universel présentant beaucoup de capitaux pédagogiques. Le développement de ce secteur rapidement croissant a mené à une nouvelle profession : jeunesse et professeur social de cirque. Plusieurs formations professionnelles sont déjà offertes dans ce domaine, et le moment est venu pour une professionnalisation du secteur. En conséquence, ce projet a recueilli des employeurs (jeunesse et écoles sociales de cirque), des centres pour la formation professionnelle dans ce domaine et un expert scolaire, dans le but de : « préparer un cadre de référence international qui formerait la base d'un programme de formation européen pour le secteur et sa reconnaissance officielle dans chaque pays; « améliorer la qualité de la formation professionnelle dans le domaine de la jeunesse et des professeurs sociaux de cirque ; « permettre une meilleure mobilité des entraîneurs au niveau européen ; « améliorer les qualifications de ses employés. Ce processus a permis au secteur de créer plus d'offres d'emploi et de valider les qualifications des professionnels actifs dans le domaine, et par conséquent travailler vers une reconnaissance officielle de leurs qualifications. Grâce au partenariat Leonardo, l’équipe pédagogique de l’École de cirque de Bruxelles a développé sa connaissance du secteur du cirque social au niveau européen. Elle a pu renforcer les compétences de ses formateurs en cirque social, et tisser un véritable réseau de formateurs à travers l’Europe. La méthodologie développée pour le projet a aussi eu un impact sur les méthodes de travail de l’école, qui ont été adaptées en conséquence. Enfin, cela a permis à l’école de renforcer sa présence en tant que centre de formation en Europe. De nombreux résultats concrets peuvent être observés au sein de l’école. Par exemple: « les compétences des formateurs en cirque social ont été améliorées ; « l’école a acquis de nouvelles idées pour développer des projets innovants ; « le secteur du cirque social a été renforcé grâce au projet et ses méthodes de travail réévaluées ; « l’école désire à présent développer avec ses partenaires une formation européenne. Les partenaires du projet continuent à collaborer grâce à Caravan, l’association internationale qu’ils ont fondée ensemble pour faciliter l’organisation de projets communs. Ils souhaitent à présent réaliser un projet de transfert d’innovation, toujours dans le cadre du programme Leonardo, afin de mettre en place une formation de formateurs en cirque social au niveau européen. Ce type de projet permet à l’Europe de rester à la pointe de l’innovation, grâce à l’échange d’expériences et de savoir-faire au niveau européen. - 56 -


FORMATION EUROPÉENNE D’ÉDUCATEURS SOCIAUX

Haute École de Bruxelles – DEFRÉ (Institut pédagogique Defré) Personne de contact : François Gillet - Email : fgillet@heb.be - Site internet : www.defre.be

« Les modules de formation et l’intérêt qu’ils suscitent tant chez les étudiants que chez les professionnels chargés de superviser ces étudiants sont un réel succès. « La qualité du lien entre les pratiques vécues durant les stages et les modules de formation, ainsi que son impact sur la qualité du travail d’analyse des pratiques, sont à noter. « Le site Internet apparaît à la fois comme outil de formation et comme lieu de réflexion. Vu la combinaison avec les séminaires hebdomadaires auxquels participent les étudiants, un bon équilibre est réalisé entre formation présentielle et formation virtuelle des éducateurs sociaux ou des éducateurs spécialisés. « L’ouverture à de nouveaux partenaires continue au travers des stages d’étudiants, tant “entrants” que “sortants”.

Le projet Formation européenne d’éducateurs sociaux – EducEurope a été mis en œuvre par des organismes de formation et des employeurs de cinq pays différents pour améliorer les qualifications des éducateurs sociaux en Europe. Les partenaires souhaitaient aider les éducateurs à comprendre, par l’expérience, ce que signifiait le dépaysement culturel. En prenant la mesure des défis sociaux et éducatifs communs, en découvrant la diversité des pratiques éducatives d’un contexte à l’autre, ils ont pu mieux identifier le cœur de métiers fondés sur la relation éducative et une mission de lutte contre l’exclusion. La dimension internationale fait partie intégrante d’un projet de formation personnelle et professionnelle globale. De plus, cette expérience d’ouverture européenne leur a donné de nouvelles perspectives permettant plus de mobilité et de capacité à porter des projets d’échange internationaux.

Des rencontres ont lieu régulièrement avec des groupes d’étudiants et de professionnels venus d’autres pays pour se sensibiliser à la dimension européenne et internationale de la formation Éducateur spécialisé, ainsi qu’à son insertion dans les politiques sociales européennes et internationales.

Les partenaires ont élaboré un référentiel de formation et de certification d’un socle commun de compétences qu’ils estimaient nécessaires pour une qualification européenne. Ils proposent des enseignements spécifiques liés à ces compétences dans les domaines suivants : « repères pour comprendre les politiques sociales en Europe et les cadres de l’intervention administratifs et juridiques ; « le travail avec les familles dans le cadre de la protection de l’enfance et de la jeunesse ; « diversités des religions et convictions et enjeux éducatifs dans les sociétés multiculturelles modernes ; « sens de l’action éducative et éthique des modes d’intervention ; « processus d’exclusion et prévention.

Nous sommes toujours en contact avec nos partenaires, d’abord par l’échange d’étudiants à l’intérieur de notre réseau, ensuite par l’organisation de réunion de pilotage de notre partenariat qui a lieu, deux fois par an dans un des pays partenaires. Notons que notre partenariat s’est considérablement élargi depuis la fin du projet Leonardo puisque notre convention est maintenant élargie à dix partenaires avec l’entrée de l’Italie, de la Suisse et de la Flandre dans notre programme. Notre projet est un projet du social dans lequel la notion de “compétitivité” n’a pas beaucoup de place. Par contre quand il est question de coopération, notre réseau prend toute sa dimension. Il met effectivement en contact les filières de formation de plusieurs pays européens en leur donnant la possibilité de s’enrichir mutuellement. Il les stimule aussi à s’ouvrir aux méthodes et valeurs de formation développées sur les autres continents. Plutôt qu’à une Europe plus compétitive, c’est bien à une Europe plus coopérative que le réseau Educ-europe travaille, tant à l’interne de notre continent que dans son rapport au reste du monde.

Cette formation a intégré de plus, comme un élément essentiel, un stage hors-frontières de trois mois minimum. Ces stages ont donné une connaissance pratique de réponses mises en œuvre dans différents pays face aux problèmes socio-éducatifs. De plus, cette collaboration s’est donné aussi comme objectifs de faciliter une plus grande transparence des diplômes professionnels des éducateurs sociaux, de développer des outils de formation par e-learning, de favoriser une amélioration de la formation par apprentissage et de proposer les possibilités pour des passerelles entre métiers du secteur social. Le programme a permis à la filière de formation Éducateurs spécialisés de notre Haute École d’encadrer plus concrètement ses étudiants internationaux, tant entrants que sortants.

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REINFORCING THE LINKS BETWEEN EDUCATION & WORKING LIFE AND IMPROVING STUDENTS’ CAREER ORIENTATION

Centre de Coordination et de Gestion des programmes européens Personne de contact : Manuel Ribeiro Bacelar - Email : manuel.ribeiro@cfwb.be - Site internet : www.lescoproject.eu

Organisé par le Centre de coordination et de gestion, ce projet avait pour thèmes : « Le renforcement des liens entre l'éducation et le monde du travail ; « Conseils et guidance professionnelles. L'objectif de ce projet était de former un réseau de collaboration entre les divers établissements et organismes. À cet effet, une association de cinq organismes partenaires provenant de cinq pays différents se sont réunis. Parmi les organismes partenaires, on retrouvait : « un bureau d'études qui fournit une formation professionnelle aux jeunes (European Center for quality, Bulgarie) ; « une université appliquant des méthodologies innovantes en matière d’enseignement (l'Università Telematica Guglielmo Marconi, Italie) ; « un centre sans but lucratif privé de recherches (Merig, Autriche) ; « une organisation non gouvernementale qui fournit des services à des personnes défavorisées, des réfugiers et des personnes ayant des problèmes de nature différente (Disque, Royaume-Uni) ; « une organisation à but non lucratif publique – un département au sein du ministère de l'Éducation (le Centre de coordination et de gestion des programmes européens). Cette diversité d’organismes a permis à l'association d’envisager différentes perspectives et d’assurer la participation d'une expérience riche au regard des objectifs suivants : « acquérir une connaissance approfondie en matière de “conseil et guidance professionnelle » et « renforcement des liens entre l'enseignement et le monde du travail” ; « identifier les problèmes existants dans les pays partenaires ; « tirer des conclusions ; « développer le contenu d'une méthodologie pour la création des programmes d'études qui peuvent être appliqués dans l'enseignement secondaire et supérieur, applicable au niveau européen. Ainsi, les résultats du projet ont bénéficiés aux jeunes dans les cinq pays participants au moins. Ce projet faisait partie d’un plus grand programme au sein duquel la volonté des partenaires est de faire en sorte que les résultats de son exécution, c'est-à-dire la méthodologie développée, soient l'essence d'une autre plus grande proposition de projet qui fut soumise sous un deuxième appel de propositions. Cinq réunions d'associations ont eu lieu dans chaque pays – Autriche, Belgique, Royaume-Uni, Italie, Bulgarie. Deux personnes de chaque établissement y ont participé (huit mobilités au total). Le projet a été développé dans la collaboration étroite des cinq partenaires qui ont une expérience et une connaissance riches dans la formation aussi bien que dans la gestion et l'exécution des projets européens.

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La participation au projet a apporté concrètement une expertise dans la gestion des projets de partenariat. Il a permis que le réseau de partenaires du CCG s’étende vers les pays de l’Europe de l’Est. Ce fut l’opportunité pour une école, jusquelà absente des projets européens, de participer à un projet transnational et développer ultérieurement des projets de mobilité pour les jeunes et les formateurs. Les résultats obtenus sont les suivants : 1- Guide de bonnes pratiques : méthodologie et études de cas Le produit majeur du projet est un Guide de bonnes pratiques qui donne un aperçu des systèmes d'éducation et illustre les bonnes pratiques et les politiques en orientation de carrière des étudiants dans les quatre pays partenaires – Autriche, Belgique, Bulgarie et Italie. L’objectif du document est de promouvoir les bonnes pratiques entre les établissements d'enseignement et le monde du travail. Il est conçu pour aider les groupes-cibles et les parties intéressées à obtenir un aperçu des points communs et des différences entre les pays et permettre ainsi le partage d'informations et d'expériences. 2- Site web : www.lescoproject.eu Le partenariat a accueilli un nouveau partenaire et a mené un nouveau projet sur le thème de la « validation des connaissances informelles et non formelles ». Actuellement, le partenariat réfléchit à un nouveau projet de transfert d’outils innovants développés par un des partenaires. Le projet sur le renforcement des liens entre l’école et le monde du travail et l’amélioration de l’orientation de la carrière des étudiants est une plus-value pour le développement des compétences professionnelles et personnelles des jeunes et pour faciliter leur transition vers l’emploi. De ce fait, ce type de projets apporte sa pierre à l’édifice de la stratégie de Lisbonne pour la construction d’une Europe de la connaissance qui doit affronter les défis de la compétitivité et de la globalisation.

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FUTURE CHALLENGES ON VET IN THE GREEN, AGRICULTURAL SECTOR

Europea Belgium Personne de contact : Georges Demeester - Email : info@beleuropea.be - Site internet : http ://europea-belgium.be

Il est important de souligner par ailleurs la participation d'un grand nombre d'écoles et d'enseignants du secteur agronomique qui ont pu apprécier l'existence d'un vaste réseau d'échanges efficaces au niveau européen.

Les objectifs du projet étaient de mener une réflexion, en partenariat transnational, avec les enseignants et formateurs, les étudiants, les consommateurs et les représentants des entreprises et des milieux professionnels du secteur afin d’identifier les nouveaux besoins et anticiper les contenus et méthodes de formation face aux développements technologiques et économiques du secteur ainsi qu’à la mise en place d’une agriculture, gestionnaire incontournable de l’environnement.

Plusieurs outils d’information et de communication ont été mis en place durant le projet : 1. Rapport d'activités envoyé au ministre en charge de l'Enseignement obligatoire, aux responsables des trois réseaux d'enseignement de la Fédération WallonieBruxelles, aux responsables de l'administration de l'enseignement, aux responsables des opérateurs de formation autres que l'enseignement. 2. Invitations et programmes des séminaires transmis à toutes les écoles du réseau Europea Belgium. 3. Newsletter “Juste pour le dire” envoyée régulièrement aux enseignants par courrier électronique. 4. Rapport d'activités envoyé aux établissements du réseau. 5. Communiqués de presse – Site Internet http ://europeabelgium.be – Site Internet www.europea.org.

Les thématiques suivantes ont été abordées : « l’environnement et les changements climatiques, « les structures et le fonctionnement des entreprises, « les politiques et les systèmes de formation, « la culture et la jeunesse, « la culture des consommateurs, de la société. Cette réflexion est menée au travers d’échanges interactifs entre tous les acteurs du secteur : élèves et enseignants/formateurs des centres d’enseignement et/ou de formation milieux professionnels et économiques consommateurs.

Les résultats des enquêtes, les propositions d'actions à mettre en œuvre pour répondre aux challenges de chacune des thématiques, les recommandations faisant suite aux échanges en ateliers montrent que pour répondre aux défis du futur il est important de les prendre en compte et de les intégrer dans les programmes de curriculum/formation.

Sous forme de : « enquêtes auprès des publics-cibles sous forme de questionnaires ; « séminaires transnationaux : conférences, rencontres d’échanges de bonnes pratiques en ateliers/tables rondes, etc. ; « rencontres entre élèves, enseignants/formateurs.

Les responsables pédagogiques des programmes devront entreprendre un gros travail de mise en adéquation des contenus de formation avec les besoins identifiés.

Les contacts avec des jeunes d'autres pays ont permis le développement d'approches relationnelles. Les visites d'entreprises, les rencontres avec les milieux professionnels leur ont permis d'avoir une autre vision des métiers et de l'importance d'acquérir, dans le cadre des formations, de solides connaissances de base.

Pour répondre à tous ces besoins des modifications des modalités organisationnelles de l'enseignement/formation devront être envisagées. Parmi celles-ci, citons notamment : la mise en place de l'apprentissage d'une langue étrangère à caractère utilitaire, une meilleure politique de relations écoles-entreprises, la mise à disposition des centres de formation des équipements et infrastructures répondant aux besoins des évolutions techniques et technologiques futures, l'organisation des stages en entreprises, la structuration des formations en acquis d'apprentissages en vue de répondre aux directives européennes.

Les échanges avec le monde professionnel ont conforté leur motivation d'acquérir leur diplôme le plus rapidement possible. Les activités touristiques et culturelles organisées par le pays hôte et les échanges avec les participants des autres pays leur ont appris à appréhender d'autres mentalités et d'autres cultures. - 60 -


La responsabilité de répondre aux besoins exprimés appartient aux responsables politiques et administratifs de l'enseignement et/ou de la formation aux métiers du secteur vert. Ils devront s'approprier les propositions et recommandations émises et entreprendre une réflexion approfondie sur leur mise en œuvre. Un autre résultat est que beaucoup plus d'échanges d'informations circulent entre les partenaires. Le projet a renforcé le travail de coopération entre les partenaires Europea qui se sont engagés à le poursuivre dans le cadre du développement de nouveaux projets. Lors de chaque projet le réseau Europea se développe, les échanges au niveau des partenaires et la coopération entre ceux-ci s'en trouvent renforcés. Les recommandations validées par l'ensemble des participants à la fin de chacun des séminaires demandent à chaque Association Europea nationale d'agir en interlocuteur privilégié, auprès des responsables de l'enseignement et de la formation agronomique de son pays afin que ces derniers prennent les mesures adéquates pour s'approprier les résultats, les propositions d'actions issues du projet et prévoir leurs mises en œuvre. Si tel est le cas, l'enseignement/formation du secteur vert de l'ensemble des pays membres du réseau Europea sera organisé pour répondre aux besoins du futur sur base d'une approche commune qui aura pour conséquence de faciliter la mobilité des élèves et enseignants et de rendre possible la reconnaissance des compétences acquises lors de ces mobilités. Les résultats du partenariat peuvent être utilisés par tous les opérateurs de formations initiales ou continuées ainsi que par les organisations professionnelles organisant des formations continues à l'intention de leurs membres. Ils peuvent être utilisés pour entamer une réflexion profonde sur le futur de l'organisation des formations : structures, validation des compétences, formation initiale et continuée des enseignants/formateurs, actualisation des contenus de formation, etc. Les conclusions de l'enquête sont aussi transférables à tous les autres secteurs de la formation. Nous sommes en effet persuadés que les conclusions d'une telle enquête menée dans les autres secteurs répondraient aux mêmes besoins. - 61 -


FORMATEURS DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ EN EUROPE : QUELLES QUALIFICATIONS ? QUELLES COMPÉTENCES ?

Institut supérieur de soins infirmiers Galilée Personne de contact : Yannick Dubois - Email : yannick.dubois@galilee.be - Site internet : www.issig.be

La formation des professionnels de santé dans les pays européens est hétérogène. Les dispositifs de formation sont variés quant aux contenus, aux modalités et à la durée, intégrés ou non à des universités dans un système LMD. Il s’agit d’un système d’éducation offrant principalement trois types de qualifications (diplômes) : la licence, le master et le doctorat. Les profils et compétences des formateurs étant différents, les référentiels métiers sont à mettre en perspective au niveau européen. L'objet de ce partenariat rassemblant huit structures de formation de six pays était d'explorer : « les dispositifs de formation des infirmiers et du management hospitalier (évolution dans le système LMD), « les compétences attendues des formateurs, « la formation proposée aux formateurs selon leur situation dans les différents pays.

Les échanges avec les différents partenaires nous ont permis d’enrichir nos réflexions sur le sujet du développement des compétences pédagogiques dans l’enseignement supérieur et de l’impact de celles-ci sur la formation de professionnels infirmiers, capables d'analyse, de synthèse et autonome dans leurs pratiques. Le travail réalisé permet en outre d’avoir une vision plus structurée des compétences attendues des formateurs. Ceci permettra d’enrichir la réflexion actuellement en cours dans l’institution sur diverses procédures internes (accueil des nouveaux enseignants, politique de développement des compétences du personnel, etc.). Le projet a, en outre, contribué à élargir le réseau de partenaires internationaux liés à l’institution. Enfin, il a favorisé la mise en place d’un dispositif de formation à destination des praticiens formateurs partenaires de l’institution.

Six rencontres transnationales ont été organisées successivement dans chaque pays participant. Un programme de travail s'appuyant sur l'expérience des partenaires a permis par comparaison de : « repérer le profil et les compétences des formateurs exerçant dans les structures de formation (formation initiale, modalités d'accès au métier de formateur, modalités d'exercice, développement des compétences, évolutions actuelles et prévues à moyen terme, formation continue) ; « identifier les outils, contenus, modalités innovants dans les dispositifs de formation pouvant être utilisés et transférés dans d'autres structures de formation ; « rédiger un fascicule récapitulatif pour faire évoluer les dispositifs de formation existants et d'intégrer les innovations transposables ; « définir les compétences à développer chez les formateurs.

Le recueil des travaux réalisés par le groupe projet Foprosa Europe est disponible sur le site institutionnel de l’APHP : www.aphp.fr/site/livres_videos/documents/recueil-foprosaeurope-juin-2011-2.pdf. Transmis à l’ensemble des partenaires non francophones, ce guide a été traduit ou est en cours de traduction par ceux-ci dans leur langue respective. Divers contacts et collaborations perdurent au-delà du projet réalisé. « Des réflexions avec l’APHP de Paris sur une poursuite du projet sont toujours d’actualité et déboucheront probablement sur un nouveau projet. « La participation d’un membre de la Haute École Galilée à une journée de réflexion sur le sujet des compétences de formateurs organisée par un des instituts de formation de l’APHP de Paris permettra de valoriser les résultats du projet de poursuivre les réflexions. « Le déplacement à l’ISSIG d’un groupe de formateur de l’IFSI Levallois-Perret (Hauts-de-Seine, dans la région parisienne) est le signe de nouveaux partenariats développés en cours de projet.

Le fascicule sera disponible sur Internet. Les réalisations seront présentées lors d'un colloque final.

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Ce projet a permis d’améliorer la transparence et la reconnaissance des qualifications et des compétences en Europe, y compris celles acquises par l'apprentissage non formel et informel. Il a exploré et capitalisé les expériences des différents partenaires en matière de qualifications et compétences des formateurs. Cet état des lieux contribue à clarifier et à mettre à la disposition des pays européens une base qui pourrait être l'amorce d'un travail pour élaborer un référentiel du métier de formateur et pour faciliter à terme la convergence des formations initiale et continue des professions de santé en Europe. Le recueil des travaux réalisés par le groupe projet permet de faire évoluer les dispositifs de formation existants et définir les compétences à développer chez les formateurs des professionnels de santé dans les différents pays. Il permet en outre à chacun de s’interroger, individuellement mais aussi au niveau des équipes pédagogiques, sur les compétences nécessaires, celles qui sont acquises et celles qui restent à développer. Concernant le métier de formateur des professionnels de santé dans les différents pays partenaires du projet, plusieurs actions sont possibles : « création/ajustement de fiche ou référentiel métier pour les formateurs des professionnels de santé à partir du socle commun des compétences ; « création de nouveaux modules de formation pour les formateurs le cas échéant ou adaptation des dispositifs d'accompagnement existants ; « mise en place de partenariat entre structures de formation.

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PARTIE 3

LES PROJETS DE TRANSFERT DE L’INNOVATION

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GROUPES CIBLES Projet de coopération entre des organismes de formation, asbl, ONG, entreprises de différents pays européens.

DESCRIPTION ET OBJECTIFS Les projets de transfert de l'innovation Ils ont pour objet d’identifier une (ou plusieurs) solution(s) innovante(s) et de l'(les) adapter à un nouveau contexte, à un nouveau public ou à d’autres pays et de les intégrer dans les systèmes de formation et pratiques existants. Ces projets sont gérés directement par l’Agence nationale. Ce type de projet a été lancé en 2007 lorsque la Commission a distingué les projets de transfert de l’innovation des projets de développement de l’innovation (gérés directement par la Commission). Les projets de l’appel 2007 et 2008 sont clôturés et nous permettent de faire un premier bilan : ces projets ont fait bien plus que du transfert et de l’adaptation ! La part d’innovation est restée bien présente que ce soit grâce au support utilisé – plate-forme e-learning, référentiel de formation, manuels pédagogiques –, mais surtout, grâce au travail de collaboration européenne qui a amené de nouveaux débats, de nouvelles idées et cette richesse de l’interculturalité a permis un grand développement des outils de départ. Les thématiques travaillées sont très diverses et répondent principalement à trois priorités : « la transparence et la reconnaissance des compétences et des qualifications ; « le développement de la qualité et de l’attractivité des systèmes et des pratiques d’enseignement et de formation professionnelle ; « le développement des aptitudes et compétences des enseignants, formateurs et conseillers. Les projets de développement de l’innovation Ils ont pour objet de développer une solution totalement nouvelle pour aider plusieurs pays à affronter un défi commun auquel il n’a pas encore été apporté de solution. Ils sont centrés sur les politiques, les systèmes, les méthodes ou contenus de formation. Les appels sont gérés directement par la Commission européenne. Réseaux thématiques Ces réseaux renforcent le lien entre les différents acteurs de l’éducation et de la formation afin d’améliorer la qualité, la dimension européenne et la visibilité des activités ou des questions d’intérêt général. Les projets réseaux sont gérés directement par la Commission européenne. Caractéristiques des projets multilatéraux « Au minimum trois partenaires de trois pays ; « Approche locale, régionale, nationale, communautaires ou sectorielle ; « Fonds maximum alloué : 150 000 € par an ; « Intervention communautaire maximum : 75 % du budget total ; « Cofinancement à concurrence de 25 %.

Entre 2007 et 2010, l’AEF-Europe a financé onze projets de transfert de l’innovation pour un montant de 2 983 613 €

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IMPACTS L’impact à court terme se retrouve au niveau des organismes ayant participé au projet : ceux-ci profitent de cette expérience européenne pour approfondir leur réseau, s’impliquer dans d’autres projets européens et faire valoir leur expérience auprès d’autres organismes moins expérimentés. Au travers de ce travail en commun, du croisement de disciplines, de la confrontation d’expertises et de visions complémentaires, naissent des synergies qui vont faire avancer la réflexion. Chaque partenariat a été constitué de manière pluridisciplinaire : en tenant compte des expériences en matière de formation, de rayonnement international, d’expertise en matière pédagogique et formation à distance. L’impact au niveau des formations est à géométrie variable, certains projets sont reconnus dans les formations de leur secteur (hôpital virtuel, Accesschool etc.), d’autres poussent le débat au-delà d’une discipline ou d’une formation particulière en comparant les systèmes d’enseignement et de formation (ex : COFOE a mis l’accent sur la cohérence entre les compétences annoncées dans les référentiels, les acquis d’apprentissage et les pratiques d’enseignement/de formation et d’évaluation dans l’enseignement supérieur). De par la diffusion et la dissémination faisant partie intégrante de ces projets, les outils de formations/d’apprentissage en ligne, méthodologies ou grilles d’analyse ont permis une réflexion ou sensibilisation auprès du public cible et du secteur concerné. Ce débat et cette réflexion permettent déjà une remise en question des acteurs et un changement dans les pratiques pédagogiques et professionnelles à l’échelle régionale, nationale et transnationale.

DIFFICULTÉS RENCONTRÉES La gestion d’un projet de transfert de l’innovation a souvent entraîné une charge de travail administrative et de coordination importante et sous-estimée au moment de la candidature. Le coordinateur étant en charge du budget total du projet, la gestion financière prend également beaucoup de temps. La difficulté à trouver une langue de travail commune et que chaque partenaire puisse pratiquer avec un niveau assez bon pour pouvoir participer aux réunions et écrire des documents de travail est également un défi. Un des premiers défis lors de ces projets étaient donc de s’accorder sur un glossaire commun. De la part des coordinateurs, il a parfois fallu balancer entre le besoin de vouloir tout contrôler et la nécessité de déléguer des tâches et d’impliquer ses partenaires. Une implication qui dépend aussi de la disponibilité des directeurs et enseignants. Par ailleurs, des changements de direction dans les partenaires ont parfois perturbé les accords préalablement conclus et entraîné une annulation du partenariat. Les coordinateurs doivent alors recourir à de nouveaux partenaires et/ou de nouvelles sources de financement, dans certains cas, pour continuer le projet. D’un projet à l’autre, les obstacles ont été divers et multiples : dans le cadre du projet Ecolomedia, la principale difficulté résidait dans le fait de trouver du matériel multimédia, libre de droits d’auteur, en particulier lorsqu’il s’agit de matériel à vocation commerciale. Les entreprises ou les organisations qui développent des contenus multimédia ne se montrent pas toujours coopératives. Par ailleurs, l’autre difficulté provient du référencement du site internet qui peut rendre difficile à la fois sa visibilité et donc son accessibilité. Les délais n’ont pas toujours bien été respectés par les différentes parties prenantes au projet pour le suivi technique, la remise des documents, l’envoi des invitations pour l’organisation des événements, etc. Certains projets nécessitaient la présence de responsables politiques, à défaut leurs représentants, mais en raison de la situation politique belge, ils n’ont pas pu être présents.

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Projets et témoignages Vous souhaitez développer des pratiques innovantes avec vos homologues européens ? Une grande diversité d'organismes ont saisi l'opportunité de réfléchir en consortium à l'amélioration de la formation dans leur domaine. Voici quelques exemples concrets de projets multilatéraux. Les outils créés à ces occasions sont disponibles, si vous êtes intéressés par leur consultation ou par de plus amples informations, n'hésitez pas à prendre contact avec les personnes responsables de ces projets.

Et si c’était vous ? - 69 -


HÔPITAL VIRTUEL

Haute École Mosane d’Enseignement supérieur Personne de contact : Jacqueline Leblicq - Email : j.leblicq@hemes.be - Site internet : www.hemes.be Site internet du projet : www.hopitalvirtuel.eu

Ce projet consiste en l’implémentation d’un hôpital virtuel dans les systèmes d’enseignement et formation infirmiers en Europe fonctionnant grâce à la technologie CMS (Content Management System). Cet hôpital virtuel, structure en ligne exploitant les TICE (technologies de l’information et la communication pour l’enseignement), a permis à l’apprenant d’entrer en contact avec de multiples patients. Comme s’il était réellement dans un hôpital, l’apprenant a accès aux documents qui constituent les dossiers (rapports infirmiers, résultats de laboratoire, dossier médical, etc.), il peut entrer dans la chambre et visualiser ou parler au patient (photos, séquences vidéo, etc.), il a accès au rapport infirmier oral… Fort de ces données l’apprenant réalise des séquences d’activités pédagogiques pouvant aller du simple exercice d’observation jusqu’à de réelles analyses de cas demandant une mise en œuvre des compétences visées. Ce projet a permis de poser une attention particulière au développement des compétences de jugement clinique et d’écriture professionnelle, compétences ne pouvant que difficilement se travailler hors contexte, loin des patients. En répondant aux exigences de performance émanant du terrain, des clients et des multiples législations, ce projet nous montre comment les infirmières peuvent démontrer et justifier le bien-fondé de leurs interventions de soins, leur apport spécifique et leur contribution au système de santé. Il semble donc essentiel aujourd’hui d’encourager le développement d’outils professionnalisants de formation pouvant répondre aux défis de demain et pouvant être démultipliables et transférables à l’infini grâce à la technologie CMS. Ce projet a nécessité la mise en œuvre d’un partenariat composé de onze partenaires (institutions de formation en soins infirmiers/spécialités et institutions de soins de santé) issus de six pays différents. Des groupes d’accompagnement seront en outre élaborés au niveau national – constitués de personnes significatives émanant des associations professionnelles et/ou des instances supérieures en charge du secteur santé et éducation – pour renforcer une démarche interne de gestion qualité et de validation et servir de relais dans la diffusion et l’exploitation des résultats.

politique à ce jour, de nombreux contacts ont été pris au travers des comités d’accompagnement et les multiples communications réalisées dans le cadre de colloques nationaux ou internationaux. À ces occasions, ils ont pu sensibiliser la communauté éducative à l’importance d’un enseignement professionnalisant basé sur l’utilisation de cas cliniques complexes issus de la réalité. Les réformes politiques récentes ou en cours font de l’hôpital virtuel un outil indispensable pour la mise en œuvre des politiques nationales visant de plus en plus la mise en place de programmes de formation centrés sur le développement des compétences. Les nombreux contacts que nous avons pu avoir lors de conférences réalisées montrent combien l’outil est attendu par les enseignants en soins infirmiers afin de pouvoir travailler de manière plus pertinente au développement des compétences des étudiants. Reste que la liberté pédagogique des enseignants quant aux moyens à mettre en œuvre pour réaliser les politiques nationales fait qu’il est difficile d’intégrer l’outil en tant que tel dans des décisions politiques visant la modification de cursus. Reste que toute décision politique visant à modifier un programme pour le centrer davantage sur le développement des compétences professionnelles rend indispensable le travail à partir de situations cliniques, et donc, l’utilisation de l’hôpital virtuel. On peut donc dire à ce jour que de manière indirecte de nombreuses politiques nationales renforcent la nécessité d’utilisation du produit par les professionnels enseignants. Impacts sur les infirmières Nous pouvons avancer que les enquêtes réalisées sur les différents sites montrent une satisfaction globale quant à l’utilisation de l’hôpital virtuel et une réponse aux attentes des étudiants quant à un tel produit. L’impact sur le développement des compétences ne peut à ce jour qu’être supposé. Il ne nous a pas été possible de le prouver sur la durée du projet. L’outil contient néanmoins nombre de caractéristiques intrinsèques visant à faciliter le développement des compétences professionnelles. Impacts sur les enseignants Les enseignants ont été sensibilisés au sein de chaque institut de formation partenaire du projet lors de séances d’informations. Il a été relevé qu’au fur et mesure du développement du projet, chaque institut de formation a élargi son groupe de travail en intégrant de nouveaux enseignants utilisateurs de l’hôpital virtuel. Les hôpitaux sont demandeurs également et l’hôpital virtuel rencontre un vif succès lors de chaque présentation, diffusion.

IMPACTS DU PROJET Le projet hôpital virtuel a eu un impact certain dans l’ensemble des pays partenaires sur le système d’éducation et de formation. Si l’impact n’est formalisé par aucune décision - 70 -


Impacts local, régional, national et transnational L’impact du projet se situe actuellement principalement au niveau local et régional au sein de chaque pays partenaire participant au projet. Le produit développé est actuellement utilisé par les différents partenaires du projet au sein de leur système de formation respectif. Cette utilisation a été rendue possible par la formation de différents enseignants à l’utilisation du produit et par la mise en œuvre des plans d’implémentation au sein des structures partenaires. Celles-ci ont fait naître des dynamiques locales qui favorisent la démultiplication des cas et l’utilisation du produit. Si l’impact se situe actuellement principalement au niveau local et régional, les nombreuses communications réalisées durant le projet ont montré l’intérêt de la communauté éducative au sens large. De nombreuses marques d’intérêt ont démontré que la diffusion du produit sur un plan international était indispensable. Afin de rendre plus pertinente une telle diffusion, le partenariat a décidé de fonctionner une année supplémentaire sur fonds propres afin de perfectionner encore le produit afin qu’il réponde encore mieux aux attentes d’un plus large public. Des questionnaires de satisfaction ont pu démontrer l’intérêt d’un tel outil dans la formation professionnelle des infirmiers (ou dans la formation continue de ceux-ci). Les questionnaires de satisfaction utilisés ont pu démontrer que les étudiants perçoivent, après utilisation de l’outil, une amélioration de plusieurs de leurs compétences, parmi lesquelles leurs compétences en jugement clinique et communication. Ils démontrent aussi une satisfaction élevée des utilisateurs et une motivation bien présente à l’utilisation de tels outils. Un impact réel s’est également fait sentir sur l’organisation de certains dispositifs de formation et sur l’implication des étudiants dans leur travail. L’hôpital virtuel, a en effet, permis de démultiplier les occasions d’un apprentissage à partir de situations professionnelles et de rentabiliser le temps d’accompagnement des enseignants. Les étudiants pouvant travailler chez eux sur des situations concrètes arrivent mieux préparés aux séances de cours et les enseignants peuvent alors, durant celles-ci, se concentrer davantage sur des questions de fond avec les étudiants.

OUTILS DE COMMUNICATION ET DE DIFFUSION DES RÉSULTATS Les activités de diffusion ont été multiples tout au long du projet : « un site Internet fonctionnel d’information et de diffusion d’information ; « un référentiel de compétences adapté et validé concernant les compétences de communication et jugement clinique ; « l’hôpital virtuel en tant que structure informatique avec ses guides d’utilisation (pour étudiants et enseignants) – cet hôpital est fonctionnel pour chaque partenaire ; « les cas cliniques réalisés par les différents partenaires durant le projet ; cas cliniques transférables et utilisables par tout le partenariat ; « les dispositifs pédagogiques élaborés par les partenaires en rapport avec le cas qu’ils ont construits ; « des documents d’analyse stratégique pour chaque partenaire quant à la pérennisation de l’utilisation de l’outil. Étude d’implémentation et surtout d’utilisation de l’hôpital virtuel ; « le guide de fin de projet ; « organisation de conférences nationales et internationales présentant le projet au sein de l’institut de chaque partenaire, au sein du secteur de l’enseignement en soins infirmiers et de congrès internationaux. PARTENAIRES « Haute École Mosane d’Enseignement supérieur – HEMES, BE-Belgique, Liège « Centre de recherche de L’Institut Gramme, BE-Belgique, Liège « Haute École Galilée- ISSIG (Institut supérieur de Soins Infirmiers Galilée), BE-Belgique, Bruxelles « CHC – Centre Hospitalier Chrétien, BE-Belgique, Liège « FINE – European Federation of Nurse Educators, FRFrance, Villeneuve « Collège de Médecine à l’Université de Médecine, BGBulgarie, Plovdiv « Fundacio la Caixa – Escola Universitaria d’Infermeria Santa Madrona, ES-Espagne, Barcelone « Centre hospitalier universitaire – Hôpitaux de Rouen, FRFrance, Rouen « Universita degli studi di Torino, IT-Italie, Turin « Escola Superior de Enfermagem de Coimbra, PT-Portugal « Laboratoire de soutien à l’enseignement télématique (évaluation externe par le LabSET), BE-Belgique « Institut de formation et de recherche en enseignement supérieur (IFRES), BE-Belgique « Université de Liège, BE-Belgique - 71 -


ACCESSCHOOL

Association Nationale pour le Logement des personnes Handicapées (ANLH) Personne de contact : Stéphanie Herman - Email : sherman@anlh.be - Site internet : www.anlh.be Site internet du projet : www.accesschool.eu

leurs cours et leur comportement en fonction des besoins spécifiques du jeune. Ces fiches ont été développées sur base d’une analyse des besoins spécifiques des élèves. « Brochure de sensibilisation de tous les acteurs concernés par l’enseignement inclusif (directeurs, enseignants, parents d’élèves, élèves, etc.). Ce livret a pour objectif de donner des conseils pratiques en vue de réussir dans de bonnes conditions l’accueil d’un jeune avec un handicap.

Le projet Accesschool avait pour ambition d’aider les responsables des établissements scolaires à mieux intégrer les enfants avec un handicap dans l’enseignement « ordinaire ». Par la publication des fiches à destination des enseignants et des directeurs mais aussi grâce aux fiches sur les besoins des étudiants en situation de handicap, les directeurs et les équipes éducatives trouveront des réponses à leurs questions et les craintes ou peurs en matière d’intégration scolaire seront réduites. L’outil d’auto-évaluation de l’accessibilité des écoles tant au niveau de l’architecture que des équipements et de l’opérationnalité permet à chaque directeur ou pouvoir organisateur d’évaluer par eux-mêmes leur établissement.

2. La méthodologie de mesure de l’accessibilité des établissements scolaires Nous avons mis en place un questionnaire complet permettant d’évaluer l’accessibilité du bâtiment, des équipements disponibles et des aspects opérationnels. Toutes les expertises reprises dans la banque de données ont été réalisées sur base de ce questionnaire. L’outil d’auto-évaluation s’en inspire mais pour permettre aux directeurs d’école d’évaluer par eux-mêmes l’accessibilité de leur établissement, nous avons sélectionné les questions “veto” (indispensables) et ce par type de handicap.

Les résultats du projet sont : 1. La valise pédagogique « Fiches à l’attention des enseignants et des directeurs qui ont pour objectif de répondre à toutes les questions pratiques des enseignants et des directeurs confrontés à un cas d’intégration scolaire. Les thèmes touchés sont des conseils sur l’accessibilité physique, qu’est-ce qu’une classe inclusive – les règles d’or, conseils en matière de comportement et de langages, conseils pour donner son cours de façon à ce que chaque enfant, quels que soient ses besoins, comprenne la matière et puisse la mettre en pratique, ainsi que des conseils sur le matériel pédagogique – support indispensable à un bon apprentissage. Pour pouvoir réaliser ces fiches, une analyse approfondie préalable avait été menée pour identifier les besoins pédagogiques des enseignants. « Fiches à l’attention des directeurs : Enseignement inclusif en route vers une école pour tous, qui ont pour objectif de donner des conseils spécifiques aux directeurs pour qu’ils puissent soutenir leurs équipes éducatives et mettre tout en œuvre pour réussir l’intégration d’un jeune. Les thèmes touchés sont des conseils sur l’accessibilité physique, les supports pédagogiques, les aides techniques en tant que soutien d’un élève avec un handicap, les solutions opérationnelles à privilégier. Pour réaliser ces fiches, une analyse approfondie préalable des besoins des directeurs avait été menée. « Fiches des besoins des étudiants en situation de handicap: quatre types de fiches ont été développées pour traiter de façon spécifique les besoins rencontrés par les étudiants et ce par type de handicap. Cet outil est destiné aux enseignants qui sont confrontés à l’accueil d’un élève et qui souhaite adapter au mieux

3. Une banque de données qui, en plus d’être un inventaire de 96 établissements scolaires européens, est un outil qui permet des recherches actives d’établissement selon le profil de l’utilisateur : en répondant à quelques questions, tout étudiant potentiel peut déterminer ses besoins en accessibilité et ainsi recevoir comme résultat de recherche la liste des écoles expertisées ainsi que le pourcentage de correspondance à son profil. De plus, de nombreux outils sont disponibles comme la localisation cartographique, le positionnement de bâtiments à proximité, une photothèque, des choix de lecture de l’information et ce en fonction du handicap. 4. Développement d’un site internet – Base de données

PARTENAIRES « Turism för alla i Sverige ek. för, SE-Suède, Helsingborg « Queraum. kultur- und sozialforschung, AT-Autriche, Vienne « Disability Now, EL-Grèce, Thessaloniki

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ECOLOMEDIA

Haute École de Bruxelles – ISTI (Institut Supérieur de Traducteurs et Interprètes) Personne de contact : Pascaline Merten - E-mail : pmerten@heb.be - Site internet : www.isti.eu Site Internet du projet : http ://ecolomedia.uni-saarland.de/de/project.html

eCoLoMedia : Formation professionnelle à la localisation de contenus électroniques multimédia : développement de ressources partageables et personnalisables dans le cadre d'une formation professionnelle à la localisation de contenus électroniques.

vidéo : cela donne sans doute une légitimité à la pratique vidéoludique qui est la leur, mais ils voient avec plaisir qu’il y a là un secteur où ils pourront combiner leur compétence de traducteur et leur compétence de joueur) ; « une compétence directement utilisable dans certains outils utilisés dans le cadre du projet.

Les formateurs et enseignants spécialisés en traduction professionnelle, en localisation et en adaptation culturelle, dans le monde universitaire, le privé et les associations professionnelles font face à trois difficultés : ils sont peu familiarisés avec les ordinateurs et les outils spécialisés ; ils doivent s'adapter à une profession en perpétuelle évolution et enfin, ils manquent de matériaux de formation, sous forme de fichiers numériques en différentes langues à utiliser en classe. Par ailleurs, la localisation multimédia est un domaine où les contraintes de la traduction classique s'ajoutent aux techniques de localisation de contenus électroniques. L’objectif d’eColoMedia était de faciliter l'intégration de la localisation multimédia dans l'enseignement de la traduction conventionnelle. Les projets antérieurs, eCoLoRe et eCoLoTrain, portaient sur les mémoires de traduction. eCoLoMedia se focalisait davantage sur les difficultés intrinsèques de la traduction multimédia : la difficulté d'obtenir des films ou des séquences de jeux ; le temps de préparation des fichiers multimédia et des scénarios pédagogiques correspondants. Par le développement de nouvelles activités de traduction de contenus multimédia tels que le sous-titrage, les animations flash et les jeux vidéo, les matériaux authentiques produits ont permis d’aider les praticiens à élargir leur domaine de compétence et les formateurs désireux de mettre à jour leurs cours de traduction. Il leur était également possible de télécharger des modules de formation. eCoLoMedia se présente comme un cours en ligne offrant un aperçu encyclopédique, des exercices, des conseils méthodologiques et d'évaluation pour l'enseignement de la traduction de contenus multimédia : sous-titrage, soustitrage pour sourds et malentendants ; voice over audio et vidéo ; localisation Flash et de jeux vidéo. Ce curriculum en ligne a été utilisé par les différents partenaires dans le cadre de cours et de séminaires de formation continue, conformément à la philosophie du projet: Les résultats tangibles sont : « élargissement des cursus dans les facultés/instituts concernés ; « impact auprès des étudiants (au-delà des connaissances et compétences, par exemple : plusieurs étudiants m’ont parlé d’un article que j’ai écrit sur la traduction des jeux

Les apports du projet au domaine de la traduction ont été les suivants : « une notoriété au sein de l’institution et ailleurs ; « au-delà du domaine étudié, certains collègues sont bien conscients qu’un tel projet de recherche est enrichissant parce qu’il vient nourrir l’enseignement et le renouveler; « une compétence plus technique dans la gestion de projets ; « des logiciels et des matériaux audiovisuels qui ont été acquis dans le cadre du projet, et qui restent bien sûr à la disposition de l’institut ; « des contacts avec certaines universités, personnes, spécialistes, entreprises.

PARTENAIRES « ITI – Institute of Translation and Interpreting, UKRoyaume-Uni, London « Universität des Saarlandes, DE-Allemagne, Saarbrücken « Al.I.Cuza University of Iasi, RO-Roumanie, Iasi « PASS Engineering GmbH, DE-Allemagne, Bonn « Chambre belge des traducteurs, interprètes et philologues – Belgische Kamer van Vertalers, Tolken en Filologen (CBTIP-BKVTF), BE-Belgique, Bruxelles « Radio-télévision belge de la Communauté Française (RTBF), BE-Belgique, Bruxelles « Dublin City University (DCU), School of Applied Language and Intercultural Studies (SALIS), IE-Irlande, Dublin « University of Leeds, Center for Translation Studies, UKRoyaume-Uni, Leeds « Universitat Pompeu Fabra, ES-Espagne, Barcelone

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OULEAS

FORM’ACTION ANDRE RENARD Personne de contact : Heinz Evertz - E-mail : hevertz@far.be - Site internet : www.far.be Site Internet du projet : www.ouleas.eu

Le projet OuLeas a mis en œuvre un outil e-learning pour un meilleur apprentissage à destination des personnes sourdes et malentendantes visant à augmenter les chances d’intégration dans le milieu professionnel. Ces besoins spécifiques en matière de formation des personnes malentendantes ou sourdes se situent au niveau pédagogique et au niveau de l’accès à la formation aux nouvelles technologies, voire de la formation en général.

Les résultats du projet ont augmenté la qualité des formations à destination des personnes sourdes et malentendantes et ont favorisé leur insertion sur le marché du travail. Il a contribué à la mise en place d’un standard pédagogique européen en matière de formation pour personnes sourdes et malentendantes. Bien qu’elle rencontre un grand intérêt des associations dans les pays partenaires, la plate-forme de formation OuLeas n’est pas (encore) utilisée de façon systématique. Un des grands défis pour l’après-projet est de continuer le travail de diffusion et de créer des partenariats de formation à échelle locale ou régionale. À cette fin, la plate-forme OuLeas sera présentée lors d’un séminaire consacré à l’emploi des personnes sourdes organisé à l’occasion de la journée mondiale des sourds qui se déroule le quatrième samedi du mois de septembre dans de nombreux pays sous l’égide de la Fédération mondiale des sourds.

Pour répondre à cet objectif, le projet a développé un module e-learning de formation de formateurs qui leur a donné les outils nécessaires permettant de se familiariser avec la culture des sourds, et les outils pédagogiques adéquats pour être un formateur ou une formatrice de qualité auprès de ces personnes. La mise en place de modules de formation spécifiques a permis une première avancée en matière d’accès des personnes handicapées à l’informatique, ces outils n’ont cependant pas été adaptés aux personnes malentendantes ou sourdes. Le module e-learning de formation de formateurs que le projet veut développer va tenir compte des résultats des initiatives identifiés dans les pays partenaires. Il veut ainsi assurer un transfert des connaissances en matière de standards pédagogiques adaptés aux personnes sourdes et malentendantes. Le module e-learning développé sera basé sur la plate-forme d'apprentissage en ligne Moodle.

Outre le fait que le programme Leonardo a permis de réaliser un projet de qualité que nous n’aurons jamais pu réaliser sans le soutien de la Commission européenne, il a permis aux partenaires du projet OuLeas d’approfondir la réflexion en matière d’intégration des personnes sourdes ou malentendantes à tous les niveaux de la société (enseignement, formation, emploi). La confrontation de conceptions parfois très différentes et les longues discussions qui en ont découlé ont fait avancer le projet au coup par coup et ont permis de réaliser un projet qui tient la route. Pour la FAR, en tant qu’organisme coordinateur, le projet a permis de compléter la réflexion sur la formation tout au long de la vie et l’importance de la pédagogie adaptée à un public fragilisé.

Le partenariat du projet OuLeas intègre des services universitaires comme le ZGH (Université de Klagenfurt) pour des questions pédagogiques spécifiquement adaptées aux personnes sourdes et malentendantes. Des PME (I&IMS (SP), BD-Center (Pol)) et Websourd (FR) qui sont bien introduites dans le monde des malentendants et sourds. Les partenaires belges (FAR et ASPH) collaborent dans le cadre d’un autre projet (Projet Integra), ils ont ainsi pu constituer un réseau de personnes-ressources leur permettant de relayer les résultats du projet OuLeas.

Le projet a en outre permis d’ouvrir de nouveaux chantiers pour l’avenir qui est celui de la formation à distance et son utilisation dans le cadre de nos activités d’éducation permanente.

Les résultats réalisés sont : « une plate-forme E-learning de formation à distance ; « un guide pédagogique et de bonnes pratiques et une plaquette de formation.

PARTENAIRES « ASPH, BE-Belgique, Bruxelles « WEBSOURD, FR-France, Toulouse « Information & Image Management Systems, ES-Espagne, Barcelone « Zentrum für Gebardensprache und Horbehindertenkommunikation, AT-Autriche, Klagenfurt « Business and Development Center, PL-Pologne, Rzeszow

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PASSERELLES POUR DES PARCOURS DE FORMATION ET D'INSERTION PROFESSIONNELLE

Actions Intégrées de Développement (AID) Personne de contact : Joël Gillaux - Email : joel.gillaux@aid-com.be - Site internet : www.aid-com.be Site Internet du projet : www.2pfip.be

« Le projet Pierre sèche (Belgique-France-Espagne) : Ce projet a vu le jour suite aux échanges entre les partenaires corse et belge sur base du constat que nombre de structures en pierre sèche sont délaissées faute d’intérêt mais aussi et surtout de techniques suffisantes permettant leur restauration.

Ce projet avait pour principal objectif le transfert d’une méthodologie, au niveau européen, permettant la reconnaissance automatique des acquis de formation dans un but de création de filière et de passerelles entre des opérateurs de formation et permettre la mobilité et l’insertion de publics peu qualifiés : la méthodologie Thésée. Ce projet s’inscrit dans le cadre des ECVET3, du CEC (Cadre Européen de Certification) et de sa déclinaison dans les différents cadres nationaux. Cette reconnaissance automatique a été conçue au sein de filières de formation dans les secteurs de l’horeca, de la construction et de l’aide aux personnes.

La participation au programme Leonardo a permis à notre organisme d’avoir une vision transversale des problématiques abordées et de permettre une ouverture vers d’autres projets grâce aux échanges de pratiques. Les réflexions entreprises au sein du partenariat autour des enjeux de la mise en place des ECVET au niveau européen, en regard des expérimentations menées dans le cadre de 2PFIP, ont permis de mettre en avant les articulations possible entre la méthodologie Thésée, le cadre européen de certification/cadre national de certification et les ECVET. Effectivement, à première vue le cadre européen de certification et les ECVET poursuivent les mêmes objectifs terminaux que la méthodologie transférée : la transparence des évaluations, la portabilité des acquis d’apprentissage pour les apprenants/stagiaires, la collaboration entre opérateurs à des niveaux nationaux et transnationaux et donc au final, la création de filières et de passerelles à ces deux niveaux. Ceci permettant la mobilité des apprenants. La méthodologie Thésée et les résultats des travaux entrepris dans le cadre de 2PFIP pourraient être des outils permettant de faciliter le positionnement des formations par rapport au Cadre Européen de Certification et l’opérationnalisation du dispositif ECVET. Enfin, au-delà de ce bilan positif, malgré les difficultés rencontrées et l’hétérogénéité des systèmes de formation, la plus grande réussite du projet aura été de permettre aux partenaires de développer, de façon pérenne, une véritable communauté d’intérêts basée sur des notions de respect, de confiance mutuelle et de transparence et dans l’intérêt des personnes en formation.

Au travers de ces deux ans de collaboration, le réseau de partenaires a pu identifier mais aussi réunir les conditions permettant l’émergence et l’organisation de filières et de passerelles, répondant ainsi à la nécessité d’une mobilité apprenante qui contribuera à faire de l’Europe “l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde”. Les résultats atteints sont importants, qu’il s’agisse du transfert et de l’appropriation, par les partenaires, de la méthodologie Thésée, des comparaisons et correspondances réalisées entre les différents référentiels de compétences ou encore de l’élaboration et le contrôle de référentiels d’évaluation pour les métiers de commis de cuisine/commis de salle, couvreur et du secteur de l’aide aux personnes. En outre, le projet a eu des effets et résultats non attendus. Il a permis l’émergence d’idées et d’activités nouvelles : « Création, en Corse, d’une plate-forme pour les métiers du secteur sanitaire et social des bases d’un travail commun entre opérateurs corses et belges autour des métiers de la pierre sèche ; « Création d’une passerelle entre le tronc commun de la formation aide soignante/aide familiale de la promotion sociale (Belgique) et l’aide ménagère : collaboration entre l’insertion socioprofessionnelle et l’enseignement de promotion sociale. « Contribution au développement méthodologique du dispositif de reconnaissance des compétences acquises en formation – Recaf (Belgique) : Le Recaf est un dispositif qui vise à reconnaître et à rendre visible la maîtrise des compétences développées par le stagiaire à travers un système d’évaluation standardisé et harmonisé. La méthodologie Thésée a fait partie des références du dispositif pour son développement et son harmonisation.

PARTENAIRES « Le Forem, BE-Belgique « SCUOLA CENTRALE FORMATIONE, IT- Italie « Institut pour le développement et la formation, FR-France « ACFI – FIAS, BE-Belgique « Sociedade portuguesa de inovacao, PT-Portugal -----------------3

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L'ECVET est le système européen de crédits d’apprentissages pour l’enseignement et la formation professionnels.


VALID-INFO

Pour la solidarité Personne de contact : Denis Stokkink - E-mail : denis.stokkink@pourlasolidarite.eu - Site Internet : www.pourlasolidarite.eu Site Internet du projet : www.valid-info.eu

Valid-Info - La valorisation et la validation de l'apprentissage non formel et informel dans les domaines de l'intégration des personnes désavantagées et de la médiation interculturelle.

rédigé. Cette méthodologie fait partie intégrante du guide européen lequel présente de plus le contexte du projet et des recommandations pour les parties prenantes. Ainsi les bénéficiaires finaux (les travailleurs) peuvent promouvoir leur expérience et justifier leurs compétences. Grâce à cet outil, les bénéficiaires peuvent suivre des formations adaptées à leurs besoins et valoriser leurs compétences sur le marché du travail. Valid-Info a aussi pour but de favoriser la reconnaissance et la valorisation des profils professionnels ciblés. Les outils et la méthodologie Valid-Info peuvent être transférés à d’autres États membres mais aussi à d’autres secteurs. En outre, le projet a favorisé une recherche commune sur l’identification de compétences et sur les méthodologies de validation des compétences.

Les professions de conseiller professionnel pour personnes handicapées et de médiateur interculturel/travailleur de rue œuvrant à la médiation interculturelle font appel à des compétences rarement développées au sein de systèmes d’éducation formelle. Au contraire, elles sont principalement développées dans d’autres contextes tels le travail, la vie de famille ou encore le volontariat, lesquels sont aussi dénommés contextes non formels et informels. L’apprentissage non formel et informel est un aspect important de l’apprentissage tout au long de la vie mais il n’est pas reconnu dans les systèmes d’éducation classique. Le développement de compétences dans des contextes non formels et informels reste souvent dans l’ombre de ces systèmes. L’objectif du projet Valid-Info est donc de mettre en lumière les acquis d’apprentissage non formel et informel dans les programmes d’éducation continue pour adultes et ce plus particulièrement dans les professions relatives au conseil professionnel pour personnes handicapées et celles relatives à la médiation interculturelle.

PARTENAIRES « Formeville, BE-Belgique, Bruxelles « DIESIS, BE-Belgique, Bruxelles « VHS- Ada-und-Theodor Lessing Volkshochscule, DE-Allemagne, Hannover « FISE- Fundacja Inicjatyw Spoleczno-Ekonomicznych, PL-Pologne, Varsovie « Inforcoop- Istituto Nazionale di Formazione della Lega Nazionale delle Cooperative e Mutuel, IT-Italie, Rome

Le projet Valid-Info a créé deux outils d’auto-évaluation des compétences que les bénéficiaires peuvent utiliser afin d’identifier, de valoriser leurs compétences. Tout d’abord, le projet se basa sur une comparaison des systèmes de reconnaissance et de validation des compétences mis en place dans les pays des partenaires et dans les pays ayant des systèmes pertinents (ex : en Allemagne, le ProfilPASS). Cette étape a permis de faire un bilan de ce qui existe déjà. Ensuite, la recherche se focalisa sur les profils professionnels ciblés. Afin d’analyser les compétences requises pour ces professions et d’identifier dans quel contexte elles sont développées, les partenaires ont mené des entretiens avec des travailleurs et des coordinateurs. Les résultats furent ensuite analysés et une carte des compétences fut rédigée pour chaque profil professionnel. Puis, sur base de certains aspects de la méthodologie du système ProfilPASS, deux outils d’auto-évaluation des compétences furent mis au point et expérimentés auprès de travailleurs. Les outils doivent être utilisés avec l’assistance d’un conseiller. Parallèlement à cette étape, un guide du parcours méthodologique pour l’utilisation des outils fut - 76 -


THE FAIR MONEY GAME – EDUCATION ABOUT (PERSONAL AND INSTITUTIONAL) FINANCIAL MANAGEMENT THAT IS ETHICAL, ACCOUNTABLE AND SUSTAINABLE.

Réseau Financement Alternatif

Personne de contact : Antoine Attout - Email : antoine.attout@rfa.be - Site Internet : www.financite.be Site Internet du projet : http://ethica.com

Le secteur financier est un secteur-clé dans une économie durable, compte tenu de l'énorme impact des choix d'investissement. Les limites et les dangers de la vision à court terme, le manque de transparence et de responsabilité sont apparus comme les principaux défis pour l'enseignement public plus large, notamment pour les groupes vulnérables et inexpérimentés. C'est une occasion pour sensibiliser les citoyens ainsi que les futurs travailleurs sur des valeurs et des approches plus durables. Pour répondre à ces questions, l'éducation financière exige des programmes innovants.

Les joueurs vont : « apprendre comment l'épargne personnelle et les investissements peuvent affecter d'autres personnes, la planète et l'économie mondiale – à la fois pour le meilleur et pour le pire. « comprendre les avantages et les inconvénients des différents placements et d'épargne, et leur niveau de risque financier, social et environnemental. « être capable de faire des choix éthiques et mieux informés sur la façon dont nous pouvons utiliser et investir notre argent de façon socialement et écologiquement responsable. « comprendre comment l'argent peut être un outil à la fois pour le développement durable et viable dans un large éventail d'entreprises. « comprendre comment les banques peuvent utiliser. « comprendre comment nous pouvons influencer les banques et les entreprises en choisissant notre banque ou d'investir notre argent.

Le jeu Ethica invite les participants à se mettre dans la peau de banquiers ou d'épargnants, afin d'expérimenter différents comportements financiers et de visualiser leurs impacts économiques, sociaux et environnementaux, qu'il s'agisse d'épargner, d'investir ou d'emprunter, en proposant des pistes pour modifier positivement notre comportement. Ce partenariat vise à renforcer les comportements responsables et durables financiers en transférant la pédagogique innovante/le jeu de plateau Ethica de la Belgique, où il a été développé par RFA, coordonnateur du projet, à quatre autres pays de l'UE et à la Suisse. Ethica a été traduit, testé et adapté en cinq langues pour les trois groupescibles : les jeunes en formation professionnelle, des adultes et des adultes vulnérables dans les processus d'apprentissage continu. La diffusion du jeu issu de ce processus s’est concentrée sur des groupes intermédiaires, formés en vue d'atteindre les utilisateurs finaux. Les partenaires ont examiné l'utilisation possible d'autres outils pédagogiques, afin d'offrir un soutien en ligne pour aider les formateurs et les enseignants dans le débriefing après le jeu ou pour d'autres activités sur les questions financières.

PARTENAIRES « Studentforce for Sustainibility, Royaume-Uni « Barcelonya Creatividad y Comunicacion SCCL,Espagne, Barcelona « Institut pour l'éducation financière du public, France « Microfinance Centre for Central and Eastern Europe and the New Independent States, Pologne

L'expérience des deux partenaires spécialisés dans l'éducation financière a été cruciale. La contribution des deux partenaires spécialisés dans l'éducation au développement durable (EDD) a été d'assurer une perspective globale basée sur les responsabilités sociales et environnementales. L’innovation a été transférée à partir du jeu original, ainsi que des outils et approches pédagogiques des partenaires, comme la bonne pratique en matière d'éducation financière et d'éducation pour le développement durable. Très peu d'outils pédagogiques croisent ces deux enjeux/objectifs. Considérant le ralentissement actuel de l'économie européenne, le besoin de tels outils est très opportun.

Âge : à partir de 15 ans Joueurs : 6-27

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ECETT (EUROPEAN COMPANIONSHIP IN EDUCATION, TRAINING BY TRAVEL) – PROJET TRANSFERT DE L’INNOVATION

Trempoline asbl Personne de contact : Mireille Lucas - Email : mireille.lucas@trempoline.be - Site Internet : www.trempoline.be Site Internet du projet : www.ecett.eu Echanger du savoir c’est créer du savoir. C’est sur cette observation que la méthode de formation continue Mecett (Method for European Companionship of Education training by travel) fut conçue et développée les dix dernières années par des managers expérimentés de plusieurs pays de l’Union européenne.

Forts de ce succès, les créateurs, propriétaires de la méthode, ont développé un projet de transfert d’innovation vers plus de communautés thérapeutiques, d’autres secteurs des métiers de l’humain ainsi que vers d’autres secteurs professionnels privés et publics. La phase d’expérimentation en cours du projet doit permettre de mieux comprendre les conditions de succès d’un tel transfert afin d’en faire profiter ceux qui le désirent et de jeter de nouveaux ponts entre les managers des secteurs marchands et non marchands.

La méthode a été pratiquée avec succès dans plusieurs centaines de communautés thérapeutiques (institutions dont l’objectif est la réinsertion de toxicomanes dans une vie sans drogues) par des centaines d’employés, combinant objectifs d’amélioration continue, développement des compétences, enregistrement des savoir-faire et savoir-être et, ce n’est pas le moindre, un plaisir d’apprendre et une fierté d’appartenance à un réseau.

Bien que le projet ECEtt-TOI n’arrivera à son terme qu’en septembre 2011, les résultats de ce projet sont déjà utilisés par des organisations partenaires de différents secteurs. Plus de 170 stages ont été réalisés. Les secteurs concernés sont ceux de l’addiction, du travail social, de l’aide à la jeunesse et de la remise à l’emploi. Environ 75 organisations implantées en Belgique, France, Espagne, Italie, Grèce, Finlande, Bulgarie, Irlande, République tchèque, Portugal, Suisse, Norvège, etc., ont participé à ces échanges de savoir. Ces échanges ont produit plus d’une centaine de bonnes pratiques dont la plupart seront validées et seront consultables sur la plateforme e-learning du site www.ecett.eu.

Les objectifs spécifiques du projet ECEtt-Transfer seront de développer et de valoriser la méthode ECEtt sur trois plans : « promouvoir et encadrer des stages dans un réseau ECEtt élargi au niveau géographique (plus de partenaires dans plus de pays) et sectoriel (autres secteurs liés aux assuétudes, à la prévention, à la réinsertion sociale, etc.); « bâtir un pont avec le monde académique en apportant l’expérience d’ECEtt pour intégrer des stages ECEtt au sein de cursus validés par des crédits ECTS et pour élaborer ensemble un cours e-learning universitaire pour les intervenants en assuétudes et pour les étudiants en psychopédagogie ; « bâtir un pont avec le secteur marchand, en appliquant la méthode de formation ECEtt au sein d’un réseau d’entreprises. L’objectif de ce transfert est la possibilité ultérieure de vendre des formations au secteur public ou marchand afin d’autofinancer partiellement le fonctionnement du réseau ECEtt dans le secteur non marchand.

Les premiers résultats peuvent être observés sur le site www.ecett.eu ainsi que sur la plate-forme e-learning qui y est liée. On peut y trouver les newsletters, les documents de voyage pour les apprenants, les répertoires de bonnes pratiques, un catalogue des hôtes, un cours de prévention en ligne, etc. Par ailleurs, les organisations qui sont à l’origine du réseau ECEtt ont constitué en janvier 2011 une association sans but lucratif, ECEtt-Networks, afin de pérenniser le réseau ainsi que la méthode ECEtt de formation.

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PARTENAIRES « Lapiere & Libert, BE-Belgique « Cooperativa Sociale CEIS Formazione, IT-Italie « European Federation of Therapeutic Communities, BE-Belgique « Asociacion Proyecto Hombre, ES-Espagne « Stowarzyszenie Monar, PL-Pologne « Universiteit Gent, Vakgroep Orthopedagogiek, BE-Belgique « Université de Provence, FR-France

Les plus-values pour les organisations participantes sont : « l’enthousiasme des apprenants après leur retour de stage, le renforcement de leur passion pour le métier et leur envie de continuer à apprendre par le voyage. Ces expériences ont amené dans les organisations une ouverture vers l’extérieur et ont permis aux membres du personnel les plus proactifs de se démarquer et de prendre l’initiative d’organiser leurs stages dans un esprit de benchmarking au niveau européen. « le contenu de la méthode ECEtt (MECETT) ainsi que le processus de mise en place ont beaucoup évolué grâce à la structure même du projet Leonardo da Vinci. Nous avons été amenés à décrire la méthode en détail, à la tester dans de nouveaux environnements, à en mesurer l’impact et à la faire évoluer dans une approche qualité et selon la logique de la Roue de Deming (plan, do, check, act). « les organisations qui ont cofinancé le projet ont beaucoup appris en termes de conception et de gestion de projets grâce aux divers outils qui sont imposés dans le cadre des projets Leonardo da Vinci : définition d’objectifs et de résultats délivrables pour les bénéficiaires, utilisation d’indicateurs, de chronogrammes, actions de dissémination, évaluation du projet, etc. L’utilisation de ces outils a fait mûrir chacun des participants.

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COHÉRENCE EN FORMATION ET ÉVALUATION DES COMPÉTENCES (COFOE)

Haute École Léonard de Vinci Personne de contact : Evelyne D’Hoop - Email : evelyne.dhoop@isei.be - Site Internet : www.vinci.be

Le projet COFOE fait suite au projet pilote Leonardo, Création d’un Référentiel européen de Compétences en soins infirmiers (CRESI). Il s’inscrit dans la logi¬que de centration des formations vers les acquis d’apprentissage des étudiants, conformément aux recommandations européennes. L’objectif du projet COFOE est d’élaborer des outils visant à analyser la cohérence de l’articulation entre les compétences annoncées dans les référentiels, les acquis d’apprentissages, et les pratiques d’enseignement/formation et d’évaluation dans le cadre de l’enseignement supérieur.

propres cours, ainsi que les méthodes d’enseignement et d’évaluation utilisées.

Si la volonté de créer des liens cohérents au sein des pratiques d’enseignement et de formation existe indéniablement, elle est régulièrement compro¬mise par des dimensions institutionnelles et humaines. En proposant différents outils d’analyse de la cohérence interne et externe d’un curriculum, le projet COFOE permettra de repérer les lieux d’amélioration possibles dans les dispositifs d’enseignement-apprentissage et d’évaluation des institutions et des enseignants.

Ensuite, des dispositifs ont été sélectionnés et décrits sur base d’un canevas de description, s’inspirant essentiellement de la grille DIPRO (Paquay et al, 2003) en vue de leur analyse et d’une validation de la grille.

Ce travail a permis de dégager des recommandations pour la méthodologie de croisement, au départ des difficultés et succès rencontrés dans les différents contextes. Une grille d’analyse de la cohérence a enfin été construite à partir d’une série de critères y afférents. Ces critères sont croisés avec les différents éléments constitutifs d’une formation.

Ces dispositifs, une fois analysés, doivent permettre d’aboutir à des “exemples” représentatifs de la cohérence interne à une formation soit l’articulation harmonieuse entre AA – contenus de cours – méthodes d’enseignement – instruments d’évaluation. Cette étape d’expérimentation de la grille d’analyse doit permettre de réajuster celle-ci.

Pour répondre à ce double défi, le projet COFOE a suivi une démarche itérative et réflexive en veillant à ce que chaque partenaire constitue un réseau de production/validation. Il s’est également chargé de promouvoir la transférabilité des résultats.

Sous l’impulsion de l’équipe de pilotage du projet et en collaboration avec les coordinateurs, l’utilisation des tableaux de croisement à l’ISEI a permis, outre la rédaction de recommandations, d’établir : « les tendances dominantes en matière d’utilisation des instruments d’évaluation et des méthodes d’enseignement ; « un premier aperçu des ajustements nécessaires.

La méthodologie proposée ainsi que les différents outils élaborés progressivement se sont appuyés sur une démarche réflexive menée en équipes pédagogiques dans quatre contextes différents. Dans une volonté de s’inscrire dans les recommandations européennes relatives au cadre européen de certification, le concept d’acquis d’apprentissage (AA) est intégré dans les recherches et résultats du projet. Ces AA servent de base à la réflexion sur la cohérence du système de formation. Notre expérience dans ce travail d’élaboration des AA, au départ de références bibliographiques, a permis de créer un guide pour l’écriture des AA.

Ce travail a favorisé une mise à plat et plus grande visibilité des dispositifs d’enseignement et d’évaluation en soins infirmiers. Il a suscité un dialogue entre les différents partenaires impliqués dans la formation et a amorcé un questionnement favorable au changement. L’analyse et de recherche de cohérence dans les dispositifs choisis se traduit par une augmentation du niveau de compétence des différents participants dans l’argumentation, la construction, l’adaptation et l’actualisation des dispositifs de formation et instruments d’évaluation en lien avec un cadre de référence défini par leur référentiel de compétences. Il permet de s’approprier une méthodologie d’analyse et de recherche de cohérence des programmes, dispositifs de formation et instruments d’évaluation avec les compétences visées.

La réalisation de différents tableaux de croisements a été une étape nécessaire à l’analyse de la cohérence entre compétences annoncées, AA, dispositifs d’enseignement/ formation et instruments d’évaluation. Ces tableaux permettent de confronter ce qui est attendu de l’étudiant en fin de formation (AA) et ce qui est prévu dans le programme pour les y former et les évaluer. Ils permettent à chaque enseignant de préciser quels sont les AA travaillés dans ses - 80 -


En conclusion, ce travail doit permettre aux enseignants d’améliorer leurs propres dispositifs de formation et d’évaluation. Ceci permettra de favoriser une réflexion sur les apprentissages visant réellement le développement de compétences chez les apprenants. Les institutions de formation de la Haute École Leonard de Vinci pourront s’approprier des outils, démarches, processus, facilitant l’apprentissage par compétences.

PARTENAIRES « Klaipeda College, LT- Lituanie « Escola superior de Enfermagem de Coimbra, PT-Portugal « Escola Superior de Enfermagem de Lisboa, PT-Portugal « CEF, BE-Belgique « Fédération européenne des enseignants en soins infirmiers, BE-Belgique

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Projets sélectionnés en 2007 / Mobilité Organisme

Titre du projet

Nombre de bourses

CCG

Insertion-Jeunes

5

4.774,50 €

CCG

Europroform

20

25.875,00 €

CCG

Autoform

8

8.594,10 €

ACFI

Eco Integration

18

20.934,00 €

Comité Européen de Coordination

3DE

8

9.099,00 €

CCG

Euroespace SPQR teachers 2007-2009

4

5.515,00 €

CCG

Europa Alternanza-Formazione Professionale

10

11.382,00 €

IFAPME

MOB Formateurs

6

7.945,00 €

CCG

Euroespace Ceima 2007-2009

7

9.615,00 €

Orientation à 12 asbl

Academia

9

12.290,32 €

CEFAID

Odisea

14

43.298,67 €

CCG

Eurinsert

58

74.521,21 €

CCG

Insert auto

11

13.555,00 €

IFAPME

Apprentis en Europe

12

10.191,00 €

IFAPME

Mobilité des jeunes du Centre Liégeois

14

14.009,00 €

Le FOREM

Dotnetuk

9

32.927,00 €

CCG

Bon Temps Mauvais temps …l'ardoise naturelle d'Angers

9

14.071,00 €

CCG

Horecap Europe

12

15.465,00 €

CCG

Eurobureautique

16

24.920,00 €

CCG

Europe Agro Alimentaire

6

9.350,00 €

CCG

Insert Coiffure

4

4.089,60 €

CCG

Bouger pour entreprendre

22

17.950,00 €

CCG

Echange Jacob Holtzer

4

6.512,00 €

IDEES

Mobilidées

25

82.534,00 €

Musée Royal de l’Armée et de l’Histoire Militaire

Programme franco-germano-belge d'échange de jeunes professionnels des musées

3

7.800,00 €

IFAPME

Sesam

4

14.520,00 €

BRUXELLES FORMATION

Bee V

27

88.891,20 €

Haute Ecole de Bruxelles - ISTI

Euril

29

80.137,80 €

Le FOREM

Expérience Europe : European Project Management

81

296.339,00 €

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Budget


Projets sélectionnés en 2007 / TOI Organisme

Titre du projet

Budget

Haute Ecole Mosane d'Enseignement Supérieur

Hôpital virtuel

297.699,00 €

Haute Ecole de Bruxelles - ISTI

EcoloMédia

299.712,00 €

Association Nationale pour le Logement des personnes Handicapées

Accesschool

224.998,00 €

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Projets sélectionnés en 2008 / Mobilité Nombre de bourses

Budget

Stages de Jeunes LEONARDO LLL dans le secteur du bâtiment

6

7.356,00 €

IFAPME

Apprentissage Convention Compagnons

35

43.750,00 €

IFAPME

SESAM MOBIL+ - Améliorer votre formation professionnelle grâce à un séjour à l'étranger

11

12.969,60 €

Institut des Techniques Hospitalières (ITEHO) Jeanne d'Arc

Compétences professionnelles et européennes en soins infirmiers

20

14.326,80 €

CCG - Lycee Jean Boets

Eurochild

4

5.974,80 €

CCG - IPES SERAING

Restomob

19

31.104,75 €

CCG

Euro Bureautique

11

16.927,00 €

CCG

Se former et travailler au sein de l’Union Européenne

4

7.632,80 €

CCG - Institut Saint-Joseph

Horecap Europe Mer

10

15.171,80 €

CCG - CEFA LIEGE

Le neuvième jour du

10

13.699,00 €

CCG

Technomob

6

10.664,00 €

CCG

Eurostages

5

6.533,80 €

CEFAID

Stages d’immersion dans les métiers du tourisme - Odisea

6

7.024,80 €

IDEES Asbl

Mobilidées

17

32.812,00 €

IFAPME

Mobilité Formateurs

68

74.840,00 €

CCG

Forum des Formateurs

10

34.388,20 €

Orientation à 12 asbl

Académia (Réseau Orientation Insertion : promotion de la mobilité en Europe pour des practiciens de l’orientation)

9

12.250,00 €

Haute Ecole de Bruxelles - ISTI

EURIL

16

93.327,00 €

LE FOREM

Apprentissage des Métiers de Développeur JAVA ou DotNET, d'Analyste Financier ou de Testeur d'Application en Immersion en Entreprise au Royaume-Uni

14

49.000,00 €

Université de Liège

Universe II

21

120.038,00 €

LE FOREM

AUSTRIA

7

22.995,00 €

LE FOREM

TransEurope

70

245.000,00 €

Musée Royal de l'Afrique Centrale

Daubenton Project : Mobility scheme for managers of scientific collections

23

58.606,00 €

BRUXELLES FORMATION

BEE VI (Bruxellois en Europe)

21

65.559,90 €

CPAS de la Ville de Bruxelles

DT3S52E (Découverte du Travail dans les Services Sociaux, de Santé et de l'Emploi en Europe)

12

35.091,70 €

Organisme

Titre du projet

IFAPME


Projets sélectionnés en 2008 / Partenariat Organisme

Titre du projet

Budget

Institut d'Enseignement de Promotion Sociale de la Comunauté Française de et A Colfontaine

Individualized Learning Pathways

15.000,00 €

FREE asbl

Stimulating Entrepreneurial Education and Training

15.000,00 €

CCG VAN RIET

Reinforcing the links between education and working life and improving students’ career orientation

15.000,00 €

Eurocadres

Qualifizierung zum “INNOVATION MANAGER”

15.000,00 €

Haute Ecole de Bruxelles - DEFRÉ

Formation Européenne d'Educateurs Sociaux

20.000,00 €

SACE

Professionnaliser les Acteurs de l'Accompagnement à la Création d'Entreprise

25.000,00 €

Le FOREM

Nanologistique

25.000,00 €

Pôle Européen de Coopération Multi Acteurs

Building up a network for dissemination of the novel food legislation and new technologies used in novel food production

25.000,00 €

European business Innovation Center ER

Training for Growth: Improving Practical Training Options for SMEs

10.000,00 €

Haute Ecole Paul-Henri Spaak

Short-time international events and their impact on students' careers

15.000,00 €

Induc asbl

Short-time international events and their impact on students' careers

15.000,00 €

Organisme

Titre du projet

Budget

Solidarité asbl

Valid-info

295.146,00 €

Actions Intégrées de Développement (AID) asbl

2PFIP : Passerelles pour des parcours de formation et d'insertion professionnelles

292.120,00 €

Form'action André Renard asbl

OULeAS

255.087,10 €

Projets sélectionnés en 2008 / TOI

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Projets sélectionnés en 2009 / Mobilité Organisme

Titre du projet

Nombre de bourses

Budget

Trempoline asbl

ECETT mobility Belgium

36

70.516,00 €

Centre Psychiatrique Saint-Martin

Psychiatrie et Santé Mentale

18

42.282,00 €

ACFI

Eco-integration II

8

14.520,00 €

Institut de développement européen de l’économie sociale - asbl

Mobilidées

9

48.551,00 €

IFAPME

MOBIL+

28

73.410,00 €

CCG - Ecole polytechnique de Huy

Technomob 2

21

57.667,00 €

CCG - Institut St Anne Charleroi

Art et technique de la mosaïque traditionnelle

11

22.845,00 €

CCG - CEFA Namur

Histoire de Tunes à Touana

9

20.016,00 €

CCG - Institut Notre Dame Bastogne

Se former et travailler au sein de l’Union Européenne

6

15.762,00 €

CCG - Institut Provincial d'Enseignement Agronomique - La Reid

Euronature

32

92.801,00 €

CCG - Ecole Professionnelle Namur

Encourager les découvertes professionnelles et culturelles par la mobilité européenne

5

6.320,00 €

CCG - Ecole d’automation à désigner

Mobilité d'apprentis dans le cadre du projet OPIR

6

14.011,00 €

CCG - IATA NAMUR

Euro Microtechnique

13

19.104,00 €

CCG - CEFA d’Ixelles/Schaerbeek

Leonardo Eurofra

6

12.786,00 €

CCG - Institut Saint-Joseph

Horecap Europe Montagne

6

12.752,00 €

CCG - Institut Saint-Joseph

EURAGRO

6

12.994,00 €

CCG - Institut Saint-Joseph

Euro Bureautique

7

17.300,00 €

Commission communautaire française - SFPME

Apprentissage et compagnonnage

21

60.237,00 €

Institut des Techniques Hospitalière (ITEHO) Jeanne d’Arc

Qualité et formation professionnelle Infirmière

12

34.256,00 €

FOREM

TransEurope

42

151.200,00 €

Musée Royal de l’Armée et d’Histoire Militaire

Programme franco-germano-belge d’échange de jeunes professionnels des musées

4

11.573,00 €

Haute Ecole de Bruxelles - ISTI

Europe - Industries de la langue

15

70.520,00 €

BRUXELLES FORMATION

BEE VII (Bruxellois en Europe)

12

71.551,00 €

ISACF La Cambre Architecture

Formation Complémentaire Européenne pour Jeunes Architectes

8

55.336,00 €

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Projets sélectionnés en 2009 / Partenariat Organisme

Titre du projet

Budget

C.O.N.E.CT aisbl

Information Technology in Teaching Electronics, Automation, Mechatronics and Civil Engineering

20.000,00 €

CCG

Evaluation and Recognition of Non-formal and informal learning

11.000,00 €

Cluster Eco-Construction

Valorisation du patrimoine et éco-construction

16.000,00 €

Ecole de Cirque de Bruxelles asbl

Youth and Social Circus Training - A new spirit for Europe

16.000,00 €

Ecole Polytechnique de Huy - CEFA Batellerie

European Educational Institutes in Inland Waterways Transport

16.000,00 €

EUROPEA BELGIUM asbl

Future Challenges on VET in the green, agricultural sector

16.000,00 €

Institut Supérieur de Soins Infirmiers Galilée

Formateurs des Professionnels de santé en Europe : Quelles qualifications ? Quelles compétences ?

16.000,00 €

Le FOREM

Lifelong learning in Europe - good practices

16.000,00 €

Le FOREM

Partnership for Experimenting with ECVET in a Practical context

16.000,00 €

Le FOREM

Planning an Adapted Network in Education and Training in Sustainable Development

20.000,00 €

Le FOREM

Création de ressources pédagogiques interactives organisées en base de données, pour des apprentissages en soudage, du niveau practicien au niveau ingénieur

20.000,00 €

Orientation à 12 asbl

Partenariat pour le développement de la qualité de l'orientation

20.000,00 €

Organisme

Titre du projet

Budget

Haute Ecole Leonard de Vinci

Cohérence en Formation et Evaluation des Compétences

299.607,78 €

Trempoline

European Companionship in Education, training by travel Transfer of Innovation

299.993,41 €

Réseau Financement Alternatif

The Fair Money Game

294.244,92 €

Projets sélectionnés en 2009 / TOI

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Projets sélectionnés en 2010 / Mobilité Organisme

Titre du projet

Nombre de bourses

Orientation à 12 asbl

Académia

10

22.033,00 €

IFAPME - Centre de fomation de Verviers asbl

Techniques speciales et énergies renouvelables: Que font nos voisins?

6

10.888,00 €

IFAPME - Centre de fomation de Verviers asbl

Le terroir... Ça s’exporte !!!

11

19.204,00 €

CCG - Etablissement d’enseignement technique et professionnel de plein exercice et centres d’éducation et de formation en alternance

Promouvoir la mobilité européenne des formateurs

33

70.553,00 €

CEFAID

Stages immersion dans les métiers du Tourisme - Odisea

8

38.558,80 €

Institut des Techniques Hospitalières (ITEHO) Jeanne d’Arc

Mobilité, Qualité, Coopération européenne Infirmière

7

20.567,40 €

CCG - CEFA de Namur

Tunes à Touna...le retour

10

21.808,00 €

Institut de Développement Européen de l’Economie Social - asbl

Mobilidées - Mobilité pour allier connaissance, ouverture et alternance en entreprise d'Economie Sociale

11

44.718,20 €

CCG - Institut Provincial d’enseignement secondaire de Hesbaye

F.O.O.D. (Foreign Offers Openness and Developing skills)

23

58.131,60 €

CCG - Athénée Royal de Vielsalm

Dordogne & Salm

11

23.550,00 €

CCG - Collège Saint-François d’Assise

Le Huitième jour du Collège

12

24.240,00 €

CCG - Institut Sainte-Thérèse d’Avila

Tchantchès au pays du Poulain Royal

14

25.400,00 €

CCG - Ecole Professionnelle d’Enseignement Spécialisé Reumonjoie

Spécial - Popeye 2010

12

29.826,40 €

CCG - Institut Notre-Dame Sém. 2e & 3e degrés

Se former et travailler au sein de l’Union Européenne

7

18.106,80 €

CCG - Etablissement d’enseignement technique et professionnel de plein exercice et centres d’éducation et de formation en alternance

Promouvoir la mobilité européenne des jeunes en formation professionnelle initiale

79

256.535,00 €

CCG - Institut Sainte-Marie - CEFA des Fagnes

C'est à Saumur que les pros s'aventurent

16

33.696,00 €

CCG - Institut Saint-Joseph

Euro Bureautique

7

16.860,00 €

CCG - CEFA d’Ixelles/Schaerbeek

Leonardo Chacun son Tours

5

10.620,00 €

CCG - Institut Saint-Joseph

Horecap Europe Mer

6

13.123,00 €

CCG - Ecole professionnelle

Encourager les découvertes Professionnelles et Culturelles par la Mobilité Européenne

4

9.600,00 €

CCG - IATA asbl

Euro Microtechniques II

13

25.724,00 €

CCG - Inst. Prov. d’Ens. Agronomique La Reid

EuroNature 2

44

117.160,80 €

CCG - Ecole Polytechnique de Huy

Technomob 3

24

63.146,80 €

CCG - Institut Technique de Namur

Mobilité d'apprentis dans le cadre du projet OPIR II

8

18.088,00 €

IFAPME

Stages de jeunes pour la rénovation de sites et monuments historiques

36

87.552,00 €

IFAPME

Mobilité des apprentis dans le cadre du projet OPIR

3

8.148,20 €

IFAPME

Mobilité des apprentis tailleurs de pierres

3

8.131,20 €

IFAPME

Mobilité des apprentis en mécanique automobile dans le cadre du projet Valogreg

5

10.992,80 €

Université de Liège

Universe 3

32

216.165,60 €

FOREM

TransEurope

54

234.870,00 €

BRUXELLES FORMATION

BEE VIII

15

66.672,00 €

Budget


Projets sélectionnés en 2010 / Partenariat Organisme

Titre du projet

Budget

HANDHIPPO - Union nationale belge des thérapeutes spécialisés en hippothérapie

A European qualification framework for practice and training in animal mediated assistance and therapy

20.000,00 €

FISSAAJ - Fédération des Institutions et Services Spécialiés d'Aide aux Adultes et aux Jeunes

Communities against early education leaving

11.000,00 €

ITC - EUROPA

Business Critical Learning for individuals working in SMEs

16.000,00 €

Oeuvres sociales de l’Armée du Salut Armée du Salut en Belgique

Participation, Evaluation, Parentalité dans l'Intérêt de l'enfant

16.000,00 €

Le Fourneau David - Les Iris

Pratiques Professionnelles en Mutation

16.000,00 €

ADDE

Les professions juridiques en contexte social et leur impact sur la formation continue à la citoyenneté active des usagers

16.000,00 €

Le FOREM

European Cooperation and identification of best practices in vocational education and training in the forestry and wood sector

16.000,00 €

Centre Psychiatrique Saint-Martin

European's practices and procedures for the restriction of liberty of patients in psychiatric structures. Benchmarking across European Countries including case study from staff experiences.

20.000,00 €

International Federation of Organic Agriculture Movements - EU Group

Integration of the Quality Assurance System Eco-Qualify into EQF and ECVET

20.000,00 €

Centre d'éducation et de formation en alternance Ixelles/Schaerbeek

Labellisation des entreprises européennes accueillant des stagiaires

20.000,00 €

PostEurop aisbl

Training partnership for a Changing post

16.000,00 €

Organisme

Titre du projet

Budget

Action Langues Verviers

Graphoville DE

250.005,00 €

European Association of Communications Agencies (EACA)

EACA European Advertising Foundation Certificate

175.000,00 €

Projets sélectionnés en 2010 / TOI

- 89 -


- 90 -



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