AW Français - Juillet 2017

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Entre le « nous » et le « je » Une compréhension biblique de la nature de l’humanité reconnaît clairement la ligne ténue entre le « nous » et le « je ». La divinité a travaillé de concert pour sauver une planète en rébellion. Le « Faisons les humains à notre image » (Gn 1.26, NBS) n’est pas seulement un système rhétorique indiquant la grandeur du moment. C’est un indice montrant combien Dieu chérit la communauté – même au sein de la création. Cette importante valeur d’une communauté partagée et d’une communion fraternelle de cœur à cœur peut se trouver à des moments cruciaux partout dans les Écritures. Abraham ne quitta pas Ur seul – il faisait partie d’une famille nombreuse, même avant la naissance d’Isaac. Moïse ne construisit pas le sanctuaire, la demeure de Dieu sur la terre, à lui seul. La grâce et la justice doivent être partagées. Le salut vise à atteindre le monde entier. L’appel de Jésus « Suis-moi » affecta des individus, des frères et des sœurs, des familles, des villes entières. Le sermon de Pierre transforma un grand groupe diversifié de personnes qui, ensuite, se joignirent à une communauté croissante de disciples de Jésus. Ils rompaient le pain, plaidaient pour obtenir le Saint-Esprit, rêvaient de prêcher la bonne nouvelle – et alors, ils comprirent que leurs rêves avaient été trop petits. Parfois, ils luttaient pour rester unis ; parfois, ils se heurtaient aux limites de leurs propres idées préconçues et s’émerveillaient devant l’œuvre de Dieu. Dieu atteint son monde. Dieu traverse les frontières. Assurément, aucun homme, aucune femme n’est une île. Avec Pierre, Paul, Abraham, Rahab, David (et Martin Luther), nous reconnaissons nous aussi que nos choix personnels affectent le monde dans lequel nous vivons. L’homme et la femme furent créés à l’image de Dieu et dotés de leur Nous comprenons que le péché est entré dans le propre individualité, avec le pouvoir et la liberté de penser et d’agir. Bien monde à cause du péché d’un seul (Rm 5.12-15) ; que créé libre, chacun d’eux est une unité indivisible, corps, âme et esprit, mais, continue Paul, « par un seul acte de justice, dépendant de Dieu pour la vie et l’être dans tous les aspects de son exisla justification qui donne la vie s’étend à tous les tence. Quand nos premiers parents désobéirent à Dieu, ils rejetèrent leur hommes » (v. 18). Pour moi, cette nouvelle est sufdépendance de lui et furent déchus de la position élevée qu’ils occupaient fisamment bonne pour que je la partage volontiers auprès de Dieu. L’image divine en eux fut altérée et ils devinrent mortels. avec ceux qui m’entourent. n Leurs descendants participent de cette nature déchue et en supportent les conséquences. Ils naissent avec des faiblesses et des tendances au mal. Mais Dieu – en Christ – a réconcilié le monde avec lui-même, et, par son Esprit, il rétablit chez les mortels repentants l’image de celui qui les a faits. Créés pour la gloire de Dieu, ils sont appelés à l’aimer, à Rédacteur adjoint de Adventist World, s’aimer les uns les autres, et à prendre soin de leur environnement. Gerald A. Klingbeil est, depuis toujours, (Gn 1.26-28 ; 2.7,15 ; 3 ; Ps 8.5-9 ; 51.7,12 ; 58.4 ; Jr 17.9 ; Ac 17.24-28 ; fasciné de voir comment Dieu gère la tension entre le « je » et le « nous ». Rm 5.12-17 ; 2 Co 5.19,20 ; Ep 2.3 ; 1 Th 5.23 ; 1 Jn 3.4 ; 4.7,8,11,20)

une invention du Nouveau Testament. Ils s’enracinent profondément dans le caractère de Dieu, lequel cherche à diriger l’humanité vers son désir d’une communauté libérée de ses chaînes. Jérémie et Ézékiel, deux prophètes de l’Ancien Testament, ont écrit à ce sujet des centaines d’années avant l’arrivée du Messie. Jérémie 31.29 semble citer un proverbe familier qui fait écho au sentiment courant de sa génération : « Les pères ont mangé des raisins verts, et les dents des fils sont agacées. » Ce n’est pas notre faute, ont dit les gens. Nous souffrons à cause de l’infidélité de nos parents. Le verset 30, cependant, torpille une telle affirmation. « Mais chacun mourra pour sa propre faute ; tout homme qui mangera des raisins verts aura les dents agacées. » Assurons-nous d’entendre Jérémie correctement : Vos choix et vos décisions, dit-il, déterminent votre relation avec Dieu le Créateur. Ne vous cachez pas derrière la culpabilité de vos parents. Reconnaissez votre propre culpabilité.

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nature de

l’humanité

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