Adventist World May 2024 French

Page 1

Victoire en Christ sur le péché

05/2024

Jésus est toujours mon Sauveur Page 10

Un nouveau paradigme

Page 14

Le don de la lumière

Page 22

14 Un nouveau

Le mécontentement – ou le péché souvent oublié

Avez-vous remarqué l’esprit de mécontentement qui prévaut aujourd’hui ?

En effet, nombreux sont ceux qui recherchent désespérément ce qui satisfera enfin leurs désirs et envies… pour finalement se rendre compte que plus ils acquièrent de choses, plus ils en veulent.

Une grande partie des conflits ici-bas tourne autour de gens qui s’accrochent égoïstement à la richesse, à la position et au pouvoir, ou qui s’en emparent.

Étant des êtres humains déchus, nous sommes enclins à l’égoïsme – ce qui entre directement en contraste avec le caractère d’amour parfait et désintéressé de Dieu. Le péché et l’égoïsme vont de pair.

Dans certains milieux, on n’entend plus guère le mot « péché ». Certains évitent de parler du péché ; ils préfèrent de loin se focaliser uniquement sur des messages positifs.

La Bible, toutefois, a beaucoup à dire sur le péché, notamment dans les dix commandements. Le dixième commandement – lequel aborde le péché de convoitise – est de plus en plus négligé (Ex 20.17).

De nos jours, entendre parler du péché de convoitise est chose rare ! En fait, si vous demandiez aux gens dans la rue ce qu’ils convoitent, je me demande combien aujourd’hui connaîtraient même le sens de ce mot !

Disons-le simplement : le péché de convoitise implique une soif égoïste et démesurée de ce que les autres possèdent.

18 Perspective mondiale

Une œuvre préparatoire

Ted N. C. Wilson

20 Au premier plan

Les femmes, l’impureté menstruelle, et la chaire

Roy E. Gane

22 À la découverte de l’Esprit de prophétie

Le don de la lumière

Darryl Thompson

24 Foi en action

Désirer leur bien

Christian Lutsch et Marco Knorr

26 La Bible répond

Le « troisième jour » dans la prophétie

27 Santé & bien-être

Briser la stigmatisation

28 « Je vais vous raconter… »

Des montagnards à la rescousse !

30 Foi en herbe

Un choix honorable

Malheureusement, une grande partie de ce qui nous entoure est habilement conçue pour nous amener à désirer justement de cette manière – à ressentir un vide, à désirer ce que nous n’avons pas, et parfois, à convoiter ce qui appartient aux autres. Depuis les formes de publicité plus traditionnelles jusqu’aux algorithmes des médias sociaux et plus encore, nous sommes sans cesse bombardés de messages signalant à notre cerveau qu’il a de quoi être mécontent, insatisfait – qu’il a tout à fait raison de désirer des tas de choses dont il n’a pas besoin. Paul, en revanche, nous appelle à être satisfaits – peu importe l’état dans lequel nous sommes (Ph 4.12).

Soyons honnêtes avec nous-mêmes : il n’est pas nécessaire de recourir à des campagnes publicitaires tapantes ou aux algorithmes des médias sociaux pour nous inciter à convoiter. En matière de convoitise, nous ne sommes nous-mêmes que trop performants…

À bien des égards, la convoitise est le péché oublié de notre époque. Et il n’y a sans doute pas de quoi en être surpris, puisqu’elle est si étroitement liée à l’origine du péché – lorsque Lucifer a chuté, s’est replié sur lui-même et, dans un fol élan d’orgueil, a aspiré à être exalté jusqu’au trône même de Dieu. En contraste direct avec le diable, Jésus a fait le contraire de s’emparer d’une position et d’un pouvoir – il s’est humilié lui-même en revêtant l’humanité et en mourant pour nous (voir Ph 2.5-8).

Et en Christ, il y a une étonnante bonne nouvelle pour nous.

L’un des principaux objectifs de l’insistance des Écritures sur le péché, c’est la promesse qu’on peut remporter la victoire par Christ et qu’à terme, grâce à l’œuvre de Christ, tout péché sera éradiqué – et avec lui tout mal, toute souffrance, toute mort.

Si nous plaçons notre foi en Christ, nous découvrirons que nos désirs les plus profonds – que rien dans le monde actuel ne peut pleinement satisfaire –seront comblés pour toujours dans son royaume à venir. Et, même maintenant, nous pouvons trouver en lui le contentement et la paix en abondance (Ph 4.7).

En attendant, prions Dieu de changer notre cœur, et de nous aider à suivre l’exemple ultime de l’amour désintéressé de Jésus, l’Auteur et le Consommateur de notre foi (He 12.2), lequel nous a aimés et s’est donné lui-même pour nous (Ep 5.2).

paradigme Mark A. Finley 10 Jésus est toujours mon Sauveur Alan Parker
2 Mai 2024 AdventistWorld.org
Couverture : jchizhe / iStock / Getty Images Plus / Getty Images

Le 16 mars dernier, à l’occasion de la Journée mondiale de la jeunesse, des jeunes adventistes du Pérou ont affiché des panneaux sur l’amour de Dieu sur les routes principales et les passages pour piétons.

Sur le vif
3 AdventistWorld.org Mai 2024
Photo : Mission du Pérou centre-ouest
« La réponse a été formidable, et nous sommes immensément bénis par le soutien, la consécration et l’engagement de nos sœurs qui répondent à l’appel de Dieu d’aller et d’atteindre le monde. »

— Oyuntuya Batsukh, directrice du Ministère des femmes de la Mission de la Mongolie, au sujet d’un voyage missionnaire spécifique organisé pour les femmes, lequel a eu lieu en mars dernier. Des femmes de plusieurs congrégations adventistes d’Ulaanbaatar, capitale du pays, ont parcouru environ 435 kilomètres jusqu’à Uvurkhangai. Elles y ont visité des écoles et des institutions gouvernementales, ont offert une assistance sanitaire et ont tenu des séminaires sur la santé. Leurs efforts ne se sont pas limités à l’éducation en matière de santé ; elles ont aussi distribué 140 exemplaires de La grande controverse, d’Ellen G. White.

Aimés par Dieu

On a demandé aux membres de l’Église s’ils croyaient que Dieu les aimait même lorsqu’ils avaient péché.

58 % Tout à fait d’accord

31 % D’accord

4 % Pas sûr

3 % Pas d’accord

4 % Pas du tout d’accord

N=145,261

Source : Sondage de l’Église mondiale auprès des membres 2022-23

Données fournies par le Bureau des archives, des statistiques, et de la recherche de la Conférence générale

« De nos jours, nous avons tendance à nous occuper des enfants sans nous rendre compte du rôle qu’ils peuvent jouer dans la famille et dans la société. Ce cours souligne l’importance [du rôle] des enfants dans la société. […] Leur enseigner les techniques de premiers secours leur permet d’agir dans des situations d’étouffement, de convulsions et d’arrêt cardio-respiratoire. En plus de sauver des vies, ces directives éveillent en eux l’envie de poursuivre une carrière dans le domaine de la santé. »

— José Guataçara, médecin spécialiste en orthopédie et traumatologie, au sujet de la formation de premiers secours dispensée aux enfants – une initiative de l’Hôpital adventiste de Belém à Pará, dans le nord du Brésil. Plus de 34 enfants ont reçu un certificat de cette formation lors d’une cérémonie spéciale qui s’est déroulée en mars dans les installations de l’établissement de santé. Au cours de la formation, les jeunes participants ont appris des techniques essentielles telles que la réanimation cardio-pulmonaire (RCP), le contrôle des hémorragies, et l’immobilisation des membres – des notions essentielles pour aider en cas d’urgence.

« [Les 100 jours de prière] sont une stratégie visant à mobiliser l’ensemble du pays dans la recherche de la protection et de la direction du Seigneur pour la mise en œuvre du projet « PNG pour Christ » et des initiatives de la méga clinique de santé. »

— Malachi Yani, président de l’Union des missions de la PapouasieNouvelle-Guinée, au sujet de l’initiative qui fait partie de la préparation de la campagne d’évangélisation, laquelle a commencé vers la fin du mois d’avril et se poursuivra en mai. Plus de 200 prédicateurs de la Division Pacifique Sud participent à PNG pour Christ – une initiative qui se déroule sur 2 000 sites.

75 ans

En mars, le Ministère de la radio « Your Story Hour » a célébré son 75e anniversaire. En 1949, l’émission Your Story Hour a diffusé sa première histoire sur une seule station de radio appelée WHFB, située à Benton Harbor, au Michigan (États-Unis). Cette émission est devenue une émission hebdomadaire diffusée sur des milliers de stations de radio dans le monde entier. Les histoires audios adaptées à la famille racontent des histoires inspirantes basées sur la Bible, des histoires de héros d’antan, de missionnaires, de miracles modernes, et des histoires d’aventures contemporaines qui enseignent des valeurs bibliques et promeuvent des traits de caractère positifs. À l’origine, il s’agissait de « L’heure de l’histoire » pour les enfants, organisée le samedi après-midi près d’une caserne de pompiers. Elle est devenue si populaire que H. M. S. Richards, fondateur du ministère La oix de la prophétie, en a entendu parler et a recommandé de partager ces histoires avec davantage d’enfants par le biais de la radio.

En bref
4 Mai 2024 AdventistWorld.org
« De cette manière, nous pourrons atteindre les gens qui en ont le plus besoin en leur fournissant des ressources leur permettant de se développer. Et où qu’ils habitent, ils pourront aussi avoir accès à des soins dentaires gratuits. »

— Fábio Salles, directeur de l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) au Brésil, au sujet du partenariat entre le ministère du Travail et ADRA Brésil, pour la fourniture d’un bus sanitaire. Cette initiative a pour objectif de promouvoir une meilleure santé et des possibilités sociales pour les personnes dans le besoin à Brasilia et dans ses environs. Le bus se déplacera dans Brasilia, aidera les gens à trouver un emploi, et fournira aussi des soins dentaires gratuits.

Plus de 530

Le nombre d’ados qui se sont réunis à l’Institut adventiste Cruzeiro do Sul (IACS) à Taquara, dans l’État du Rio Grande do Sul, au Brésil, pour participer à la formation du projet intitulé « Les 300 de Gédéon ». L’objectif de ce projet est de préparer les jeunes à donner des études bibliques, de renforcer leur foi, et de les amener à s’engager dans la mission qui consiste à enseigner et à préparer une génération à l’esprit missionnaire. Outre les 530 ados de l’IACS, l’événement a rassemblé 120 participants dans la ville de Passo Fundo.

Plus de 300

Le nombre de membres de la communauté de Détroit, au Michigan (États-Unis), qui ont bénéficié d’importants services médicaux et dentaires. Plus de 200 bénévoles et professionnels de la santé ont participé au Réseau d’évangélisation adventiste médical, lequel a été sponsorisé par les fédérations de Lake Region et du Michigan. L’un des principaux obstacles rencontrés par les organisateurs de l’événement a été de dénicher des centaines de bénévoles et de professionnels de la santé pour mener à bien l’événement. Heureusement, plusieurs mois avant la clinique, laquelle a duré un jour, les dirigeants des deux fédérations ont organisé une rencontre de prière, laquelle s’est concentrée sur l’unification des églises, la mise en lumière des défis de la métropole et de sa communauté environnante. Cette rencontre a finalement conduit les membres à se porter bénévoles pour la clinique médicale.

« Dieu nous a appelés à être des intercesseurs. La Division AsiePacifique Nord et l’Union des fédérations coréennes ont reçu une mission extraordinaire : l’évangélisation de la fenêtre 10/40. »

— Kim Sun Hwan, directeur de Mission adventiste pour la Division Asie-Pacifique Nord, lors du Congrès de Mission globale de la fenêtre 10/40, lequel s’est déroulé à l’église de l’Université de Sahmyook, en Corée du Sud. Le congrès s’est déroulé du 14 au 16 mars et, en plus de diverses présentations, il comprenait aussi des témoignages de missionnaires adventistes qui servent dans la fenêtre 10/40.

Infolettre de Adventist

Review Ministries

Pour rester au courant de ce qui se passe au sein de l’Église, procurezvous notre infolettre hebdomadaire remplie de nouvelles, d’histoires inspirantes, et de vidéos. Inscrivez-vous dès aujourd’hui !

www.adventistreview.org/ newsletter-signup

En bref
la
Photo
: Service des nouvelles de
Division sud-américaine
(->)
5 AdventistWorld.org Mai 2024

Christian Record Services célèbre 125 ans de service

Au cœur de la compassion et du dévouement, Christian Record Services (CRS) est fier de célébrer une étape incroyable – 125 ans d’un engagement inébranlable au service des aveugles et des malvoyants dans le monde entier. Depuis sa création en 1899, CRS – un ministère de la Division nord-américaine de l’Église adventiste – a été un véritable phare d’espérance, renversant les barrières et fournissant des services qui changent la vie des gens confrontés à des problèmes de vision.

Fondé sur les principes de l’amour et des valeurs chrétiennes, CRS s’efforce de répondre aux besoins changeants de ses membres, ont souligné les dirigeants de ce ministère.

« Depuis plus d’un siècle, l’organisation est à l’avant-garde des initiatives visant à renforcer les capacités des aveugles ou des malvoyants, à favoriser l’inclusion et à rendre possible l’indépendance », ont-ils déclaré.

Ce 125e anniversaire n’est pas seulement une célébration de la longévité, mais aussi un témoignage de l’impact durable que CRS a eu et continue d’avoir sur la vie d’innombrables personnes.

« Austin O. Wilson, fondateur de l’organisation, rêvait d’un plus grand nombre de ressources chrétiennes en braille pour que les gens comme lui puissent en découvrir davantage sur l’amour de Dieu pour eux », a dit Diane Thurber, présidente de CRS, depuis le siège de l’organisation domiciliée à Lincoln, dans le Nebraska, aux États-Unis.

« L’atteinte de ce jalon monumental démontre à quel point sa vision s’est concrétisée à travers l’expansion des services et des programmes offerts au fil des ans. Nous nous réjouissons à l’idée de poursuivre notre croissance et un service aussi important. » Alors que CRS commémore 125 ans de service, les dirigeants ont déclaré que le ministère est un exemple lumineux de l’amour, de la résilience et du pouvoir de transformation d’un service consacré, alors qu’il continue d’éclairer la voie vers un monde plus inclusif et accessible pour la communauté des aveugles et des malvoyants.

UN MOT SUR AUSTIN O.

WILSON ET L’ŒUVRE DE CRS

En 1899, Austin O. Wilson, un jeune homme aveugle âgé d’une vingtaine d’années, s’inqui était

Des milliers de personnes à l’échelle mondiale ont bénéficié de ce ministère

du manque de matériel de lecture chrétien pour les aveugles. Il décida de tenter une expérience. Il prit une essoreuse à linge et la modifia. Il y fixa deux plaques de métal entre lesquelles il inséra une feuille de papier épais. Ensuite, il mit l’essoreuse en marche. Les points en relief des plaques firent une impression sur le papier, produisant une page d’une revue en braille qu’il intitula Christian Record . Plus de cent ans plus tard, la revue Christian Record est toujours publiée, outre huit autres périodiques.

Austin O. Wilson produisit 75 exemplaires du premier numéro de Christian Record. Dans les années 1920, des milliers d’aveugles dans le monde entier eurent accès à Christian Record !

En 1933 et 1934, Christian Record Services a été l’un des exposants du Hall des religions lors de l’Exposition universelle, laquelle s’est tenue à Chicago, en Illinois, aux États-Unis, sous le thème « Un siècle de progrès ». Un an plus tard, CRS a été à nouveau représenté de manière proéminente dans le Hall des sciences de l’Exposition américaine, laquelle s’est tenue à San Diego, en Californie.

En 1950, les premiers livres audios ont été enregistrés pour Christian Record Services. Aujourd’hui, plus de 1 600 livres audios sont disponibles à la Bibliothèque Naomi Chapman Turner pour les aveugles.

En 1967, des camps nationaux pour enfants aveugles ont été organisés. Le premier été, le camp a eu lieu en Floride et a accueilli 23 jeunes. Depuis, près de 50 000 jeunes ont vécu, grâce à ces camps dans la nature, des expériences qui renforcent la confiance en soi.

Actualités
Christian Record Services, et Adventist World Chaque année, Christian Record Services fournit à des milliers d’aveugles et de malvoyants des ressources, des services et des activités.
6 Mai 2024 AdventistWorld.org
Photo : Christian Record Services for the Blind

La Division interaméricaine relance sa bibliothèque adventiste virtuelle

4 mars dernier, la Division interaméricaine de l’Église

Le 4 mars dernier, lors d’une cérémonie en ligne en direct d’Alajuela, au Costa Rica, la Division interaméricaine (IAD) de l’Église adventiste a lancé sa nouvelle bibliothèque adventiste virtuelle (BiVA) pour des centaines d’ écoles et d ’universités à travers son système éducatif. Des dizaines d’ étudiants, de professeurs, d’ éducateurs, de dirigeants d’ église et d ’administrateurs se sont réunis à l’Université adventiste de l’Amérique centrale pour découvrir la nouvelle interface, la nouvelle image de marque, et les nouvelles ressources disponibles.

La BiVA de l’IAD – un outil de service dirigé par le Département de l’éducation de la division – a été créée en 2007. Elle a pour objectif de soutenir les ressources des bibliothèques et d’encourager une culture de la recherche, de l’étude et de la lecture chez les étudiants de tous âges sur l’ensemble du territoire de la division.

NOUVEAU SITE WEB, NOUVEAU DESIGN, NOUVEAU LOGO

Avec son nouveau site Web, son nouveau design, son nouveau logo et ses nouveaux outils de navigation, la BiVA donne accès à des centaines de milliers de livres, de manuels, d’encyclopédies, d’articles et de revues dans tous les domaines d’étude, ont expliqué les éducateurs.

Elie Henry, président de l’IAD : « Ce lancement inaugural incarne les aspirations de toute une communauté désireuse d’embrasser la puissance de l’éducation et de la connaissance. Les bibliothèques sont des phares et des puits de connaissance qui offrent des possibilités illimitées permettant d’explorer, de découvrir et de se développer. Puisse ce grand espace être accessible à tout moment, être utile et enrichir de nombreuses vies et communautés ! »

UN OUTIL INESTIMABLE

Faye Patterson, directrice de l’éducation de l’IAD, a remercié les dirigeants et les administrateurs de l’IAD d’avoir offert à l’Église un outil aussi précieux.

Faye Patterson : « Dans un monde en évolution accélérée, la capacité d’apprentissage continu est devenue une aptitude essentielle, faisant des bibliothèques virtuelles des piliers fondamentaux du processus éducatif. Grâce à cet outil virtuel, les enfants et les jeunes des régions éloignées ont accès à des informations pertinentes. En outre, de nombreuses écoles dépourvues de bibliothèques physiques peuvent effectuer des recherches, ce qui répond à un besoin pressant. »

La vaste bibliothèque virtuelle est aussi une condition d’accréditation importante pour les établissements

Les dirigeants adventistes promeuvent la nouvelle image de marque, les ressources et les outils

d’enseignement à tous les paliers, non seulement pour le système éducatif adventiste de la Division interaméricaine, mais aussi pour les structures gouvernementales de chaque pays représenté, a-t-elle précisé.

La Division interaméricaine comprend 42 pays et territoires insulaires, du Mexique à la Colombie, et dans les Caraïbes.

PROGRÈS DE LA BIBLIOTHÈQUE VIRTUELLE

La bibliothèque virtuelle offre des ressources depuis 2007, mais il a fallu un certain travail pour mettre à jour sa fonctionnalité et étendre ses ressources en anglais, en espagnol et en français, a expliqué Yanet Cima, directrice adjointe de l’éducation pour l’IAD. Yanet Cima, laquelle a été chargée de diriger la Bibliothèque virtuelle adventiste en 2021, a indiqué qu’elle a travaillé sans relâche avec une équipe d’experts, de professionnels et de bénévoles pour faire une refonte de l’image de marque, pour trouver des modules faciles à utiliser, pour développer les ressources encyclopédiques et les manuels, et pour gérer tout ce qui a trait aux nouveaux abonnements à la bibliothèque virtuelle.

« C’est une chance d’avoir cette bibliothèque virtuelle à proximité de nos écoles ! Ça motive les élèves à lire davantage et à approfondir leurs recherches », a ajouté Yanet Cima. Selon elle, plus de 3,3 millions de pages de la BiVA ont été consultées en 2023. Son équipe s’attend à ce que ce chiffre augmente en 2024. La bibliothèque virtuelle propose des ressources en espagnol et en anglais, des articles en français, ainsi que des options de traduction en français.

Actualités
Libna Stevens, Division interaméricaine, et Adventist World Le adventiste a lancé sa refonte de la bibliothèque adventiste virtuelle. Photo : BiVA screenshot
7 AdventistWorld.org Mai 2024

Le Congrès interconfessionnel aux Philippines encourage l’unité en vue d’un impact positif sur la communauté

Parrainé par l’Église adventiste, ce congrès renforce les ministères chrétiens

Des pasteurs de différentes confessions chrétiennes se sont récemment réunis au siège de l’Église adventiste à San Pablo City, dans la province de Laguna, aux Philippines, dans le cadre du projet PREACH (Reaching Every Clergy at Home [Atteindre chaque membre du clergé chez lui]).

Au total, 56 participants des provinces de Batangas, Laguna et Quezon ont assisté à cet événement, lequel avait pour thème « Pais mes agneaux ». Il avait pour objectif principal de forger des relations positives avec d’autres membres du clergé et de partager des idées pour mieux servir leurs congrégations en nourrissant leurs facultés, ont dit les organisateurs.

PAIS MES AGNEAUX

Les présentations ont couvert un large éventail de domaines essentiels à la vie et au ministère des pasteurs, notamment la santé physique et mentale, la musique, la famille, la congrégation, et la croissance spirituelle personnelle. Tous les présentateurs venaient de l’Union des fédérations du nord des Philippines (NPUC), siège de l’Église adventiste à Luçon.

Citant les taux préoccupants d’obésité et d’hypertension parmi les membres du clergé, Jadaza Hintay, directrice du Ministère de la santé de NPUC, a abordé le sujet crucial du maintien de la santé physique grâce à un régime alimentaire approprié. Soulignant le lien entre une alimentation saine et le

bien-être mental, social, physique et spirituel, elle a insisté sur l’importance d’un régime alimentaire équilibré.

Suite à cette présentation, Josie-Felda Calera, directrice du Ministère de la musique de NPUC, a parlé de l’importance de nourrir l’âme avec la musique. Une musique apaisante et édifiante favorise le bien-être physique et mental. De son côté, Ardie Diaz, directrice du Ministère des femmes, a insisté sur la nécessité de nourrir l’esprit avec des aliments spirituels. « Les « aliments » que vous donnez à votre esprit détermineront la santé de votre état émotionnel et spirituel ; ils vous consumeront ou vous rempliront. Nourrir votre esprit de la vérité divine vous permettra de rester fort », a-t-elle expliqué.

Jose Orbe Jr., responsable de la confidentialité des données, a souligné trois raisons de nourrir l’Église : la revigorer, la reconstituer, et la reproduire. Jose Orbe Jr. : « Lorsque nous ne parvenons pas à amener le troupeau à avoir foi en Dieu, les brebis ont faim. Elles mangent, et cependant, elles sont toujours affamées ! Elles boivent, et cependant, elles ont toujours soif ! Que devons-nous leur donner à manger ? Le Christ ! Comment allons-nous les nourrir ? En les amenant à avoir foi en Christ, et Christ les rassasiera. Tout ce dont elles ont besoin, c’est de Christ. » Marvin Diaz, secrétaire de l’Association pastorale de NPUC, a

On aperçoit ici des pasteurs de différentes confessions chrétiennes, lesquels ont participé à un congrès interconfessionnel parrainé par l’Église adventiste aux Philippines.

conclu la session avec le thème « Le régime biblique, nourriture du pasteur ». « Lorsque les brebis sont bien nourries, le lait est bon », a dit Marvin Diaz. Il a encouragé les pasteurs à donner la priorité à l’étude de la Parole de Dieu. Marvin Diaz : « Le vrai bonheur ne vient que de la Parole de Dieu. La Parole de Dieu nous sanctifie. Nous devons sonder quotidiennement la Parole de Dieu. La Bible n’est pas seulement un outil de prédication, mais aussi un outil de transformation de nos vies. »

RÉACTIONS ET RÉFLEXIONS

Nestor P. de los Santos, un délégué de l’Église Jesus Christ Refiner’s Fire : « Ici, tout est empreint de piété. On y sent la présence de Dieu. Nous sommes impatients de reproduire vos bonnes pratiques, vos méthodologies, vos enseignements, et la manière dont vous vivez en tant que chrétiens. »

Arcangel Santonia, pasteur en chef de The Light of the World, a exprimé sa profonde gratitude pour l’occasion qui lui a été donnée de rencontrer des pasteurs adventistes. Arcangel Santonia : « Cette rencontre montre que, bien que nous appartenions à des organisations différentes, nous sommes unis dans un seul Esprit et un seul Dieu. »

Dans son discours de clôture, Jasper Flores, président de la Fédération du centre-sud de Luzon, a remercié tous les pasteurs présents. Jasper Flores : « Quelle joie, quelle grande joie que d’être avec nos collègues pasteurs ! Nous avons l’intention d’échanger les meilleures pratiques et d’apprendre les uns des autres afin d’enrichir nos ministères. »

Actualités
Melo Anadem Ong, Division Asie-Pacifique Sud, et Adventist World
Photo : Département des communications de l’Union des fédérations du nord des Philippines 8 Mai 2024 AdventistWorld.org

Gros plan sur la mission

Les 10 et 11 février derniers, les membres du Ministère adventiste de la moto, en Argentine, ont participé à la 10e édition du Rassemblement international de motards au sommet du monde, lequel s’est tenu à Uspallata, dans la province de Mendoza.

À la frontière internationale

faisant 3 832 mètres d’altitude, des motards argentins font de l’évangélisation

Un groupe de motards laïcs met en valeur son potentiel pour la mission

groupe a aussi offert des breuvages et des livres aux motards venus du côté chilien de la montagne.

« Nous nous sentions dans la peau des 300 soldats de Gédéon ! a lancé un autre membre du MAM. Nous n’étions que 18 pour servir plus de 3 000 motards. Mais avec l’aide de Dieu, nous avons réussi ! »

Sous leur devise « Chaque balade est une mission ! », 18 membres du Ministère adventiste de la moto (MAM) en Argentine ont participé à la 10 e édition du Rassemblement international de motards au sommet du monde, à Uspallata, dans la province de Mendoza, les 10 et 11 février derniers.

Ces motards adventistes ont distribué des collations santé et des imprimés édifiants alors qu’ils forgeaient des liens avec d’autres motards qui se sont rendus au monument du Christ Rédempteur des Andes, sur le col frontalier haut de 3 832 mètres d’altitude à la frontière entre l’Argentine et le Chili. « Lors de ce rassemblement, nous avions pour objectif de faire connaître Jésus », ont dit les dirigeants de ce ministère.

C’est cet objectif qui a guidé toutes les actions du groupe lors du rassemblement dans la Cordillère des Andes. Les motards adventistes ont notamment offert un petit-déjeuner gratuit aux autres motards avant qu’ils ne se rendent au col de haute altitude. « En plus de la nourriture, nous avons donné un livre à chaque participant. Nous avons distribué 3 000 livres adventistes ! » a dit un membre du MAM. Le

Les membres du MAM Argentine ont dit qu’une histoire biblique leur était venue à l’esprit : la multiplication des pains et des poissons par Jésus. Ils ont dit : « Grâce à Granix [une compagnie adventiste d’aliments naturels], nous avons distribué des biscuits santé. Mais nous avons aussi distribué des prunes, des pêches et des melons. De généreux donateurs nous ont offert ces fruits gratuitement – ce qui montre comment Dieu intervient lorsqu’on le cherche avec ferveur. »

LE CAMPOREE DES

EXPLORATEURS

Quelques jours après l’initiative en montagne, les membres du MAM se sont rendus au Camporee des Explorateurs de l’Argentine, lequel s’est déroulé non loin de là, soit à Rivadavia, du 14 au 18 février. « Lors de ce camporee, nous avons eu l’occasion de présenter l’œuvre du MAM », ont expliqué les membres de ce ministère. Selon les participants du MAM, ce rassemblement, lequel a réuni environ 8 000 Explos de tout le pays, a été l’épicentre d’une cérémonie émouvante. Ismaël, membre du MAM et père d’un membre du club des Explorateurs, a décidé de donner sa vie à Dieu par le baptême – une surprise, même pour sa famille.

Les dirigeants du MAM ont expliqué que la conversion d’Ismaël avait commencé plusieurs mois auparavant. Lors d’un événement de motocyclisme à Mendoza en 2023, Néstor Espíndola, coordinateur du MAM en Argentine, est allé rendre visite à Ismaël. Néstor Espíndola : « C’est alors que nous avons commencé à développer une belle amitié, laquelle a conduit à des études bibliques et finalement à la décision d’Ismaël de se faire rebaptiser après s’être éloigné de l’Église pendant un certain temps. » Ismaël a été baptisé par Pablo Geronazzo, directeur de l’évangélisation de l’Union des fédérations de l’Argentine. Au cours de l’événement, Pablo a aussi été investi en tant que nouveau membre du MAM Argentine.

UN MOT SUR LE MINISTÈRE

ADVENTISTE DE LA MOTO

L’idée d’un « ministère sur roues » est née en octobre 2008 dans l’esprit de Miguel Jesús Domínguez et de cinq pasteurs adventistes en Floride, aux ÉtatsUnis, lesquels ont lancé l’initiative avec 60 autres personnes. Ce groupe d’Hispaniques a décidé qu’il ne s’agirait pas d’un simple club de motards, mais d’un ministère visant à faire connaître le royaume de Dieu à d’autres motards et à gagner des âmes pour le ciel.

Juan Santos Siendo, président à l’époque du MAM États-Unis, s’est chargé de l’expansion du ministère. MAM atteint maintenant d’autres pays tels que l’Australie, le Canada, la Hongrie, l’Inde, le Népal, Porto Rico, ainsi que certains pays africains. En Amérique du Sud, il existe des clubs officiels du MAM en Argentine, en Bolivie, au Brésil, et au Pérou.

9 AdventistWorld.org Mai 2024
Photo : Ministère adventiste de la moto, en Argentine

Sous les projecteurs

Jésus est toujours mon Sauveur

10 Mai 2024 AdventistWorld.org
ALAN PARKER

Je ne pense pas que tu puisses te débarrasser de ça. » Laissant ces mots en suspens, j’observe attentivement l’élève pour voir comment il va réagir. Son visage exprime de l’incrédulité. « Vous êtes en train de dire que je suis nul là-dessus ? » Je marque une nouvelle pause et choisi mes mots avec soin.

« Tout seul, tu ne peux pas t’arrêter. Tu n’en auras pas la force. Mais il n’y a pas lieu de désespérer. »

Sur ces paroles, je me tourne vers mon étagère et sort un exemplaire usé de Vers Jésus d’Ellen White, et l’ouvre à la page 26. « Il nous est impossible, par nous-mêmes, de nous arracher à l’abîme de péché dans lequel nous sommes plongés. Nos cœurs sont mauvais, et nous sommes incapables de les changer. »

Dire à quelqu’un qu’il ne peut pas changer peut, à prime abord, paraître étrange. De nombreuses personnes veulent des conseils, une pilule, une stratégie. Ces approches ont sans doute une certaine valeur. Mais qu’en est-il si le problème, à la base, est le péché ? Quelque chose qu’ils ne peuvent pas changer ? La solution exige alors quelque chose de plus radical et de plus profond. Elle exige un sauveur.

MAUVAISE NOUVELLE, BONNE NOUVELLE

L’épître aux Romains est l’un de mes livres bibliques préférés. C’est l’explication la plus convaincante de l’Évangile que j’ai trouvée. Mais il est surprenant de voir la façon dont Paul commence son argumentation sur l’Évangile. Ses trois premiers chapitres culminent au chapitre 3, verset 23 : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ».

Tel est le point de départ de Paul. Nous sommes des pécheurs. Nous vivons dans la vulnérabilité, éloignés de Dieu, des autres, et de nous-mêmes. Il nous est difficile d’accepter que le vrai problème, c’est le péché. Mais le fait de connaître notre état nous permet de recevoir le bon traitement. Si ma jambe était cassée, je ne m’attendrais pas à ce que le médecin me dise d’essayer de marcher quand même. Non, la mauvaise nouvelle de ma jambe cassée me prépare à une meilleure nouvelle : il y a

un chirurgien qui peut remettre les os en place et me mettre sur la voie de la guérison.

Dans leur livre pénétrant intitulé How People Change, Timothy Lane et Paul Tripp font le commentaire suivant : « Ce n’est que lorsque qu’on accepte la mauvaise nouvelle de l’Évangile que la bonne nouvelle prend tout son sens. La grâce, la restauration, la réconciliation, le pardon, la miséricorde, la patience, la puissance, la guérison et l’espérance de l’Évangile sont destinés aux pécheurs. Ils n’ont de sens pour soi que si on admet qu’on est atteint de la maladie et qu’on se rend compte qu’elle est en phase terminale1 »

LES MAUVAISES APPROCHES DU PÉCHÉ

Une fois qu’on a compris que le vrai problème, c’est le péché, on doit accepter la solution de Dieu. Malheureusement, même les chrétiens abordent le péché de manières inappropriées. La première approche erronée du péché est celle de l’apathie. Elle découle d’une vision sentimentale de Dieu, laquelle considère qu’il dispense gratuitement son pardon sans exiger de changement radical ou d’obéissance.

Dietrich Bonhoeffer, auteur de l’ouvrage Le prix de la grâce, appelait ça « la grâce à bon marché ». C’est une « grâce » que nous nous offrons nous-mêmes et, par conséquent, une grâce sans Jésus2

Un individu qui ne ressent pas le besoin de changer ne changera pas. Il ne connaîtra pas la victoire parce qu’il n’a pas l’impression qu’elle est nécessaire ou même qu’il peut l’obtenir. Il s’agit là d’une vision erronée de l’Évangile, car une telle vision considère que Dieu s’occupe du péché sans avoir à changer le pécheur.

Une autre approche erronée du péché, c’est la honte. Elle repose sur l’idée que nous devrions avoir honte de ce que nous avons fait lorsque nous nous sommes trompés. Plus nous avons honte, plus nous sommes « repentants ». La honte est différente de la culpabilité car, alors que la culpabilité nous pousse vers le Sauveur, la honte, elle, nous éloigne de Dieu et nous pousse vers nos propres

Photo : Nikko Macaspac
11 AdventistWorld.org Mai 2024

sentiments. Dans le jardin d’Éden, Adam, bourrelé de honte et non de culpabilité, s’est caché de Dieu.

La honte est une approche particulièrement inefficace au péché parce qu’elle est une forme d’auto-expiation.

« Si j’arrive à me sentir suffisamment honteux, ça va effacer mon péché d’une manière ou d’une autre » Nous sommes donc plus enclins à pécher parce que nous pouvons nous en occuper grâce à nos mauvais sentiments.

« Si je me trompe, je me sentirai mal après coup, ce qui me permettra de reprendre ma vie en main. »

Une dernière approche erronée du péché consiste à utiliser des stratégies qui tentent de contrôler ou de gérer nos comportements… ce qui est aussi totalement inefficace. Le comportement est simplement le fruit d’une racine plus profonde. Mettre des filtres sur un ordinateur ne changera pas le désir de regarder de la porno. Une personne déterminée finira bien par trouver un moyen de contourner les filtres. Le vrai problème, c’est le cœur et ses désirs (Jc 1.14-15). Si nous ne changeons pas nos désirs, les comportements, à coup sûr, se reproduiront. Alors, comment changer le cœur ?

Le livre Vers Jésus décrit à la fois le problème et la solution. « Vous ne pouvez faire propitiation pour vos péchés passés, vous ne pouvez changer votre cœur et le sanctifier. Mais Dieu promet de faire tout cela pour vous par Jésus-Christ3 » Cela nous ramène à l’Évangile dans l’épître aux Romains.

LA SOLUTION, C’EST LA GRÂCE

Après nous avoir dit que nous souffrons tous des terribles effets du péché, Paul identifie la solution. Nous sommes « gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ » (Rm 3.24). La solution au problème du péché, c’est un sauveur ! Il y a trois expressions clés dans ce verset. La première, c’est « gratuitement justifiés ». Elle évoque l’image d’un individu se tenant devant un juge qui le déclare « non coupable ». Ce verdict vient

spontanément de Dieu qui, au lieu de condamner le pécheur à juste titre, le libère. Mais comment un être coupable peut-il être déclaré innocent ? La réponse se trouve dans l’expression suivante : « par sa grâce ». La grâce fait référence à la faveur que Dieu accorde à des gens qui ne la méritent pas. Puisque notre péché est en fin de compte dirigé contre Dieu, celui-ci est le seul à pouvoir le pardonner. Bien que nous soyons coupables, Dieu nous offre gratuitement son pardon. Une grâce à bon marché ? Vraiment pas !

Billy Graham en donne une illustration. Un jour, un policier l’a pris en flagrant délit d’excès de vitesse. Billy s’est rendu au tribunal. Le juge l’a déclaré coupable et lui a infligé une amende de 10 dollars, soit 1 dollar pour chaque mille de dépassement de la vitesse autorisée. Il fallait donc payer cette amende. Mais ayant reconnu le célèbre évangéliste, le juge a sorti 10 $ de son portefeuille, a payé l’amende, et a invité Billy à dîner4 ! La grâce était gratuite, oui, mais il fallait tout de même que quelqu’un la paye. La dernière expression de ce verset explique que la grâce se produit « par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ ». La rédemption est liée à la liberté achetée à un grand prix. Si une personne était réduite en esclavage à cause d’une dette, elle pouvait être libérée par une rançon, c’est-à-dire par quelqu’un qui s’acquittait de ses obligations. Jésus a payé cette dette pour nous.

Comment cela peut-il aider une personne qui lutte contre des comportements addictifs ? Au lieu de nous focaliser sur le péché, nous devons nous focaliser sur le Sauveur. Jésus a déjà payé le prix. Il a déjà acheté notre liberté. Nous devons vivre à la lumière de cette réalité. C’est alors que la liberté déjà achetée deviendra nôtre.

POURQUOI AVONS-NOUS

BESOIN D’UN SAUVEUR  ?

Alors que nous regardons à Jésus, nous découvrons qu’il nous offre trois solutions puissantes au péché. Premièrement, Jésus a aboli le châtiment pour le péché. La Bible dit que « le

salaire du péché, c’est la mort » (Rm 6.23). Or, Jésus est intervenu et a payé ce salaire pour nous.

« Il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ; il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix » (Col 2.13b-14).

Deuxièmement, Jésus a porté un coup fatal au règne du péché et à son pouvoir dans votre vie. Paul déclare que le péché « n’aura pas de pouvoir sur vous » (Rm 6.14, S21). Cela ne signifie pas que vos désirs de péché ont disparu, mais plutôt qu’une nouvelle puissance est maintenant à l’œuvre. La croix a montré que Jésus a réussi là où Adam a échoué. Les désirs humains ont été conquis et le péché est désormais un ennemi vaincu.

Cependant, Jésus n’est pas seulement notre sauveur parce qu’il est mort pour nous, mais aussi parce qu’il vit et intercède pour nous.

« Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » (He 4.15,16) Nous avons la victoire sur le péché parce que Jésus nous donne la grâce et la puissance dont nous avons besoin lorsque nous sommes tentés. Troisièmement, Jésus est venu en tant que Sauveur pour que la présence du péché soit éradiquée à tout jamais de l’univers. La lutte contre le péché ne durera pas éternellement. Notre paix future est assurée. Chaque fois que nous remportons la victoire sur le péché, nous participons à cette réalité future d’un univers parfait où l’amour règne en maître et où l’égoïsme est banni. En sachant qu’il y a une ligne d’arrivée, on peut s’efforcer de terminer la course en force. Tel est le message de l’Évangile. Le mot « Évangile » signifie bonne nouvelle. C’est une bonne nouvelle que le problème soit le péché, car la solution, alors, c’est un sauveur. C’est une bonne nouvelle que la pénalité du

12 Mai 2024 AdventistWorld.org

péché soit supprimée pour tous ceux qui sont en Christ par la foi. C’est une bonne nouvelle que la puissance qui a donné la victoire à Jésus est la même puissance qui nous est rendue disponible maintenant. C’est une bonne nouvelle que Jésus est notre Sauveur dans le ciel en cet instant même, intercédant en notre faveur. C’est une bonne nouvelle qu’un jugement s’en vient – un jugement qui éliminera à tout jamais le péché de l’univers.

LA JUSTIFICATION PAR LA FOI

Cela nous amène à un dernier point concernant la solution de Dieu. Le changement passe par la foi. La foi non pas en nous-même, mais en notre sauveur. La foi n’est pas seulement une croyance, mais un choix. C’est faire confiance à Dieu et lui confier sa vie.

« Jésus change votre cœur ; il y habite par la foi. Ces rapports avec Jésus par la foi et cette reddition constante de votre volonté à la sienne, il faut les maintenir. Tant que vous le ferez, il produira en vous “le vouloir et le faire, selon son bon plaisir”5 »

La justification par la foi est la manière dont Dieu nous change. Nous ne dépendons pas d’une grâce bon marché qui supprime l’exigence d’obéissance. Nous ne nous faisons pas honte à nous-mêmes ou nous n’utilisons pas de stratégies pour changer les choses. Nous nous tournons vers Jésus. Nous regardons à Jésus. Nous plaçons notre confiance en lui et choisissons le chemin de l’abandon plutôt que celui de la suffisance.

Enfant, j’ai appris à nager. La première fois que je suis allé à la mer, je me suis jeté à l’eau avec joie ! Mais comme je n’étais pas habitué aux courants marins, avant même de m’en rendre compte, j’ai été pris dans un courant qui m’a entraîné vers le large. J’ai essayé de nager jusqu’au rivage, mais en vain. Heureusement, un sauveteur m’a vu et a nagé jusqu’à moi. J ’ai essayé de lui dire que j’allais m’en sortir, mais lui, il savait mieux que moi. Il

m’a dit d’arrêter de nager et de lui faire confiance. Il m’a hissé sur sa planche de flottaison avec ses bras puissants et m’a ramené sain et sauf sur le rivage. Sans son aide, je me serais noyé ce jour-là, confiant en ma capacité à me sauver. La justification par la foi consiste à faire confiance à Jésus pour nous sauver, puis à le choisir consciemment et à s’abandonner à lui quotidiennement. Ce ne sera pas du gâteau. Il y aura des jours où vos péchés vous mettront K.-O. Il y aura des jours où vous vous sentirez loin de Dieu. Mais ces jours-là, rappelez-vous ce vieil adage : « Quels que soient mes sentiments, Jésus est toujours mon Sauveur ». Au lieu de vous focaliser sur vous-même, focalisez-vous sur Jésus. Gardez vos yeux « sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu » (He 12.2).

JÉSUS EST TOUJOURS

MON SAUVEUR

Qu’est-il arrivé à cet étudiant qui luttait contre un péché qui le rendait dépendant ? Il a renoncé à essayer de régler le problème par lui-même. Ce jour-là, il a remis sa vie à Jésus. Il n’y a pas eu de solution miracle, mais plus il se tournait vers Jésus, plus son cœur était changé. Au lieu de se fier à ses sentiments, il a mis sa confiance en son sauveur. Et à mesure que son cœur changeait, ses désirs ont changé aussi. Il est tombé amoureux de Jésus. Il a appris, quoi qu’il arrive, que « Jésus est toujours mon Sauveur ». Et Dieu soit loué, il a mis l’ennemi K.-O. !

1 Timothy S. Lane et Paul David Tripp. How People Change, Greensboro, NC, New Growth Press, 2008, p. 16

2 Dietrich Bonhoeffer, The Cost of Discipleship. Revised éd., New York, Macmillan Publishing Company, 1963 ; publié d’abord en 1937.

3 Ellen G. White, Vers Jésus, p. 78.

4 Progress Magazine, 14 décembre 1992.

5 Ellen G. White, Vers Jésus, p. 96.

Alan Parker est professeur à l’Université adventiste Southern, où il est aussi directeur de l’Institut d’évangélisation Pierson.

Sans son aide, je me serais noyé ce jour-là, confiant en ma capacité à me sauver.
Photo : studio-fi / iStock / Getty Images Plus / Getty Images
14 Mai 2024 AdventistWorld.org

Sous les projecteurs

Cet article est tiré d’un sermon donné à l’église adventiste Living Hope le 13 septembre 2019. Nous avons conservé des éléments du style oratoire. — La rédaction

John Wesley, le célèbre prédicateur méthodiste, était presque désespéré. Il n’avait pas la foi pour continuer à prêcher. Il était épuisé et sa santé se détériorait. Lors d’un face à face avec la mort, il eut peur et trouva peu de réconfort dans sa religion. Il confia à un ami qu’il était prêt à abandonner le ministère. Le 24 mai 1738, il ouvrit sa Bible vers cinq heures du matin et tomba sur ces mots : « Par celles-ci [sa propre gloire et sa propre force], les promesses les plus précieuses et les plus grandes nous ont été données, afin que par elles vous échappiez à la pourriture que le désir entretient dans le monde et que vous ayez part à la nature divine1. » (2 P 1.4, NBS) Avez-vous déjà remarqué que dans les moments de votre plus grand désespoir ou de vos épreuves les plus profondes, Dieu vous guide vers le bon passage biblique dont vous avez besoin à ce moment-là pour vous encourager ? L’espoir commença à poindre dans le cœur de Wesley.

Un nouveau paradigme

La puissance en vue d’un changement durable

Ce soir-là, le vieux prédicateur se rendit à contrecœur à une réunion à l’humble chapelle Aldersgate, à Londres. Quelqu’un lut la célèbre Préface à l’épître aux Romains de Luther, et il écouta très attentivement. Plus tard, il écrivit ces mots dans son journal. « Vers 20 h 45, tandis que Luther décrivait le changement que Dieu opère dans le cœur par la foi en Christ, je sentis mon cœur être étrangement réchauffé. Je sentis que je faisais confiance à Christ, à Christ seul pour le salut, si bien que l’assurance me fut donnée qu’il avait ôté mes péchés, oui, mes péchés, et m’avait sauvé de la loi du péché et de la mort2. » Examinons ce que l’épître de Paul aux Romains enseigne sur la vie chrétienne victorieuse.

SELON LA CHAIR, OU SELON L’ESPRIT ?

Romains 8.1,4 nous dit : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ […] [et qui marchent] non selon la chair, mais selon l’Esprit. » Le mot pour condamnation désigne un jugement contre quelqu’un incluant la peine qui suit la sentence. Ce que Paul dit, c’est qu’en Christ, nous avons été délivrés de l’ancien ordre de servitude, de condamnation et d’esclavage pour une nouvelle vie de pardon, de puissance et de liberté. Il continue ensuite en décrivant deux modes de vie : la vie selon la chair et la vie selon l’Esprit. Que veut dire Paul par l’expression « marcher selon la chair » ? Paul n’utilise pas la chair simplement dans le sens corporel, comme dans l’expression « la chair et le sang ». Il parle vraiment de la nature humaine dans toute sa faiblesse et sa vulnérabilité au péché. Vivre selon la chair, c’est vivre une vie dominée par les dictats et les désirs de la nature humaine pécheresse au lieu d’une vie dominée par les dictats et l’amour de Dieu. La chair, c’est la face inférieure de la nature humaine – on parle ici des inclinations, des passions, des pulsions et des appétits de notre nature charnelle, pécheresse et égoïste. En revanche, Paul met l’accent sur la marche selon l’Esprit. Dans ce passage, il dit qu’il fut un temps où le chrétien était à la merci de sa propre nature humaine pécheresse, de ses propres passions et désirs, de ses propres appétits et convoitises. Dans cet état, la loi est simplement devenue quelque chose qui l’a poussé au péché, de sorte qu’il est allé de mal en pis, et de frustration en échec. Mais grâce au don de Dieu, la puissance déferlante de l’Esprit de Dieu est venue dans sa vie et, par conséquent, il est entré dans une vie victorieuse.

Photos: Peter Burdon / Vlad Bagacian 15 AdventistWorld.org Mai 2024

UNE DÉCOUVERTE ÉTONNANTE

Paul poursuit en faisant la distinction entre deux lois : la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ et la loi du péché et de la mort (Rm 8.2). Quelle est cette loi du péché et de la mort ? La réponse se trouve dans Romains 7. Paul comprend que la loi de Dieu est sainte, juste et bonne (Rm 7.12), mais qu’une lutte réelle se livre dans sa vie. Il a décidé d’obéir à cette loi, oui, mais pour découvrir rapidement qu’à côté de cette loi extérieure à lui, il y a une autre loi en lui – une loi directement contraire à la loi extérieure à lui (v. 23). Alors que la loi de Dieu à l’extérieur de lui disait : « Tu feras cette bonne chose-ci, et cette bonne chose-là, et telle autre bonne chose », la loi de l’hérédité ou de sa nature humaine déchue en lui disait : « Tu es incapable de faire la chose que tu voudrais faire. »

La loi de la nature déchue prévaut à un point tel que les tentatives de Paul pour mener une vie juste ont abouti à un cuisant échec. Selon Romains 7, il s’est retrouvé à s’enfoncer de plus en plus profondément dans la boue du péché, contraint et entraîné par cette loi du péché jusqu’à ce qu’enfin il pousse ce cri de désespoir : « Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? » (Rm 7.24)

Remarquez que le pronom « Je » apparaît 25 fois dans les 16 versets de Romains 7.9-24, et qu’on n’y trouve pas une seule fois la mention du Saint-Esprit. Au chapitre 8, la scène change radicalement, et le Saint-Esprit est mentionné 20 fois, alors que le « je », lui, n’est mentionné que deux fois3.

Dans Romains 8, Paul révèle une découverte étonnante. Outre la loi de Dieu à l’extérieur de lui qui l’appelle à la justice et de la loi de ses membres ou de la loi de l’hérédité dans sa nature déchue, il existe une autre loi ! C’est « la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ » (Rm 8.2). Cette loi concerne la justice que nous ne pouvons pas obtenir par nos propres forces, ni par la puissance de notre propre volonté. Il est impossible d’obtenir par nous-mêmes la justice qu’exige la loi à cause de la faiblesse de notre nature déchue – d’où Romains 8.3.

Il n’y a aucun problème avec la loi. Comme Paul le dit dans Romains 7, elle est sainte, juste et bonne. Le problème, ce n’est pas la loi, mais moi. Livré à moi-même, je suis totalement incapable de satisfaire aux exigences de la loi. Je suis débiteur de la loi que j’ai enfreinte, condamné par mes transgressions et esclave de ma nature pécheresse. Mais Jésus est venu et a rencontré Satan exactement là où toute l’humanité est tombée, dans la faiblesse de la chair humaine4. Jésus est entré dans l’arène des affaires humaines pour mener la bataille en commun avec toute l’humanité. Il a revêtu notre nature pour s’identifier à nous et est venu pour vaincre Satan (voir He 2.14-18).

NOTRE PLUS GRAND BESOIN

Si notre plus grand besoin avait été l’information, Dieu nous aurait envoyé un éducateur.

Si votre plus grand besoin avait été la technologie, Dieu nous aurait envoyé un scientifique.

Si notre plus grand besoin avait été l’argent, Dieu nous aurait envoyé un économiste.

Si notre plus grand besoin avait été le plaisir, Dieu nous aurait envoyé un artiste.

Mais notre plus grand besoin, c’était d’être libéré de la pénalité et de la puissance du péché, c’est pourquoi Dieu nous a envoyé un sauveur.

Lorsque nous arrivons au bout de nous-mêmes, lorsque nous comprenons pleinement notre incapacité à observer la loi de Dieu et que, dans une totale impuissance, nous regardons à Christ et comptons sur le Saint-Esprit pour faire pour nous ce que nous ne pouvons pas faire pour nous-mêmes, lorsque nous lui remettons chaque pensée, chaque objectif et chaque désir, lorsque nous lui donnons le contrôle absolu sur tous nos actes, tous nos appétits et toutes nos passions, alors le Saint-Esprit prend le contrôle de nos vies, nous affranchit de la puissance du péché qui habite dans notre nature même, et nous conduit en conformité avec la volonté de Dieu (cf. Rm 8.4).

Tant que nous combattons avec nos propres forces, nous menons une bataille perdue d’avance. C’est pourquoi il est si difficile de surmonter des habitudes de vie qui, nous le savons, nous détruisent. C’est pourquoi il est si difficile de vaincre nos passions, nos appétits, et de surmonter des attitudes non chrétiennes. C’est pourquoi nous luttons pour être les personnes que nous voulons vraiment être et pour faire les choses que nous voulons vraiment faire. Si nous combattons l’ennemi par nos propres forces, nous mordrons la poussière à chaque bataille.

Mais en Christ, nous sommes plus que vainqueurs (Ga 5.16, 17) ! Il n’y a donc aucune raison de rester dans l’esclavage plus longtemps. Lorsque Christ habite en nous, nous sommes libérés de la tyrannie et de la domination de notre nature pécheresse. Sous l’ordre ancien, il est impossible de faire la volonté de Dieu. Nous savons peut-être ce qui est juste, mais nous n’avons pas la puissance de l’accomplir. Nous pouvons désirer faire la bonne chose, mais échouer à répétition parce que nous sommes trop faibles pour accomplir nos désirs. Nous pouvons même vouloir surmonter des habitudes malsaines et des attitudes négatives, et pourtant revenir encore et encore à ces vieilles habitudes.

Romains 8 présente un tout nouveau paradigme. Pour Paul, la vie chrétienne n’est plus une vie de défaite et de frustration. Il n’y a plus de servitude et de domination. Le Saint-Esprit remplissant la vie du croyant nous a affranchis ! Romains 8 est le premier endroit dans toute l’épître aux Romains où le Saint-Esprit entre dans le débat ; dès lors, il n’est plus question de défaite. La guerre entre les deux natures se poursuit, mais là où le Saint-Esprit est aux commandes, la vieille nature est obligée de céder. Vivre dans la puissance du Saint-Esprit ne signifie pas que nous serons libérés de la lutte, mais plutôt que nous avons l’assurance de la victoire dans nos luttes.

Voici ce que Dieu nous promet : « Je vous donnerai un

16 Mai 2024 AdventistWorld.org
La victoire est nôtre en Christ par la puissance du Saint-Esprit. Nous ne sommes pas destinés à la défaite.

cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois. » (Ez 36.26,27)

LA PUISSANCE DE L’ESPRIT

L’Esprit est tout-puissant. Il peut changer un cœur de pierre en cœur de chair ; il peut briser les habitudes négatives les plus puissantes comme un château de sable s’écrasant au contact des vagues ; il peut faire en sorte que les choses les plus difficiles paraissent faciles, et que les objections les plus puissantes fondent comme neige au soleil ; il peut briser les chaînes, déverrouiller les portes des prisons, et ouvrir toutes grandes les portes du triomphe ; il peut combler chaque vallée et aplanir les pentes. Il l’a fait souvent et peut le faire encore !

La puissance du Saint-Esprit n’est pas limitée. La puissance du Saint-Esprit n’est pas réservée à quelques supersaints sélectionnés à l’avance. La puissance du Saint-Esprit n’est pas un phénomène du 1er siècle pour l’Église primitive. Le Saint-Esprit est comme le Seigneur Jésus : il est le même hier, aujourd’hui, et éternellement. Il fait toujours des merveilles et continuera à en faire jusqu’à la toute fin.

Jésus a triomphé des principautés et des puissances de l’enfer. Il a été victorieux afin que nous puissions l’être par son Esprit et par sa force. Pour décrire la vie en présence du Christ par le Saint-Esprit, l’apôtre Paul se servait souvent de l’expression « Marchez selon l’Esprit. » Mais marcher selon l’Esprit, qu’est-ce que c’est ? C’est avoir le sentiment quotidien que je suis à Christ et qu’il est à moi. C’est avoir soif chaque jour de le connaître davantage. C’est découvrir la joie de livrer mon cœur à Dieu jour après jour.

Il y a plusieurs années, un petit village d’Afrique a connu un puissant réveil par le Saint-Esprit. De nombreux habitants du village ont été transformés par la puissance du Saint-Esprit. La luxure a fait place à la pureté. La satisfaction des désirs a fait place au sacrifice de soi. Le vol a fait place à l’honnêteté. La colère a fait place à la douceur, et l’avidité, à la générosité.

Chacun de ces convertis africains avait un endroit dans les fourrés où il ouvrait chaque jour son cœur à Dieu. Les sentiers à travers les hautes herbes menant à ces lieux de prière devenaient clairement balisés ! Quand quelqu’un commençait à se relâcher, les autres s’en apercevaient avant longtemps. Ils le lui rappelaient alors en disant : « Frère, l’herbe est en train de pousser là où tu priais d’habitude. » Et vous ? L’herbe pousse-t-elle sur votre sentier ? Si nous marchons selon la chair, nous serons vaincus coup sur coup. Si nous marchons selon l’Esprit, si nous vivons à la lumière de la présence du Christ, nous serons plus que vainqueurs. L’apôtre conclut Romains 8 avec ces paroles remplies d’espérance : « Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. » (Rm 8.37). Ce sont là des paroles d’espérance ! Elles nous donnent le courage de faire face aux défis de la vie. Nous ne sommes pas destinés à la défaite. La victoire est nôtre en Christ par la puissance du Saint-Esprit.

Pour Paul, la vie n’était pas une attente épuisante et décourageante ; c’était une attente palpitante et vivante. Le chrétien est impliqué dans la situation humaine. À l’intérieur, il doit lutter contre sa propre nature mauvaise et vivre dans un monde de mort et de décadence. Toutefois, le chrétien ne vit pas seulement dans le monde ; il vit aussi en Christ. Il ne voit pas seulement le monde ; il regarde au-delà vers Dieu. Il ne voit pas seulement les conséquences du péché de l’humanité ; il voit la puissance de la miséricorde et de l’amour de Dieu. Par conséquent, la note dominante de la vie chrétienne est toujours l’espérance, et jamais le désespoir. L’attente du chrétien n’est pas celle de la mort, mais de la vie !

1 Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.

2 https://www.umc.org/en/content/holy-spirit-moments-learning-from-wesley-at-aldersgate, consulté le 29 février 2024.

3 Version anglaise de Romains 7.9-24 et de Romains 8.

4 Voir Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 34 ; voir aussi p. 15.

Mark A. Finley, évangéliste et présentateur de télévision de longue date, ancien vice-président de la Conférence générale, est actuellement assistant spécial du président de la Conférence générale.

17 AdventistWorld.org Mai 2024
Photos : Peter Burdon / Vlad Bagacian

Une œuvre préparatoire

L’œuvre spéciale de Dieu

Dans l’histoire du mouvement adventiste, on trouve un événement central : la grande déception du 22 octobre 1844. Les croyants, lesquels attendaient le retour de Jésus ce jour-là, furent amèrement déçus. Alors que beaucoup perdirent espoir, quelques-uns se cramponnèrent à la Parole de Dieu. Par le biais de leur étude de la Bible et de la prière, ils découvrirent que la clé pour percer le mystère de leur grande déception était la compréhension de l’enseignement biblique sur le sanctuaire1

Cette révélation fut très puissante pour les premiers adventistes car, comme l’explique Ellen White, « l’étude de ce sujet révéla tout un système harmonieux de vérités. On y vit la main de Dieu, lequel avait dirigé le grand mouvement adventiste, éclairant la position et la mission de son peuple, et lui signalant ses devoirs présents2. »

Au fur et à mesure que les premiers adventistes sondaient les Écritures, la beauté et l’harmonie de celles-ci commencèrent à briller dans leur cœur et leur esprit. Ils découvrirent

le lien entre la prophétie de Daniel 8.14, « Deux mille trois cents soirs et matins ; puis le sanctuaire sera purifié » et la déclaration du premier ange d’Apocalypse 14, « Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue » (v. 7).

Ils comprirent que « Jésus était venu, non sur la terre, comme ils s’y étaient attendus, mais dans le lieu très saint du sanctuaire céleste, comme le rite l’avait annoncé »3

Cet événement a été décrit par le prophète Daniel : « Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu’un de semblable à un fils de l’homme ; il s’avança vers l’ancien des jours, et on le fit approcher de lui. » (Dn 7.13, c’est nous qui soulignons).

Ils comprirent que le prophète Malachie décrivait le même événement lorsqu’il écrivit : « Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez ; et le messager de l’alliance que vous désirez, voici, il vient, dit l’Éternel des armées. » (Ml 3.1, c’est nous qui soulignons)

L’entrée du Seigneur « dans son temple » fut soudaine et inattendue

pour les adventistes, car ils ne s’attendaient pas du tout à ce qu’il aille là ; ils s’attendaient à ce qu’il revienne sur la terre !

UNE ŒUVRE PRÉPARATOIRE

De plus, ils n’étaient pas encore prêts à rencontrer leur Seigneur. « Une œuvre préparatoire restait à faire4. » Le passage de Malachie 3.2,3 explique clairement cette œuvre : « Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui restera debout quand il paraîtra ? Car il sera comme le feu du fondeur, comme la potasse des foulons. Il s’assiéra, fondra et purifiera l’argent ; il purifiera les fils de Lévi, il les épurera comme on épure l’or et l’argent, et ils présenteront à l’Éternel des offrandes avec justice. »

Commentant ce passage de Malachie, la messagère du Seigneur écrit : « Ceux qui vivront sur la terre quand cessera dans le sanctuaire céleste l’intercession du Seigneur devront subsister sans Médiateur en la présence de Dieu. Leurs robes devront être immaculées, et leur caractère purifié de toute souillure par le sang de l’aspersion. Par la grâce

18 Mai 2024 AdventistWorld.org

de Dieu et par des efforts persévérants, ils devront être vainqueurs dans leur guerre contre le mal. Pendant que le jugement s’instruit dans le ciel et que les fautes des croyants repentants s’effacent des registres célestes, il faut que, sur la terre, le peuple de Dieu renonce définitivement au péché. Ce fait est plus clairement présenté par les messages du quatorzième chapitre de l’Apocalypse.

« Cette œuvre accomplie, les disciples de Jésus seront prêts pour son retour. […] Alors, l’Église que le Seigneur viendra chercher à son retour sera “glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible”5 »

L’ŒUVRE SPÉCIALE DE DIEU

Au début, tout ça peut paraître écrasant. Mais ne perdons pas de vue qu’il s’agit là de l’œuvre purificatrice particulière de Dieu ! C’est lui qui fournit la « robe immaculée ». C’est son sang qui nous purifie. C’est sa grâce qui nous donne la puissance d’être « vainqueurs dans [notre] guerre contre le mal ». Dieu est le seul qui peut nous aider à sortir vainqueurs de la bataille contre le mal ; sans lui, nous sommes désespérément perdus dans le péché.

À l’époque du temple terrestre, le jour des expiations était le jour le plus important de l’année. Les Israélites sondaient leur cœur, confessaient leurs péchés et s’assuraient qu’ils étaient en règle avec Dieu. Puisque nous vivons actuellement « le jour antitypique des expiations »6, ce passage nous rappelle que Dieu désire ardemment purifier nos cœurs et nous préparer en tant qu’individus et en tant qu’Église à son retour imminent.

DEUX ÉVÉNEMENTS SÉPARÉS

Bien que certains puissent croire que ce passage de Malachie 3 fait référence à la seconde venue du Christ, Ellen White précise que même

si Malachie parle de la seconde venue dans certains passages, celui-ci n’en fait pas partie. Elle écrit :

« Cette venue et celle du Seigneur dans son temple sont deux événements distincts et séparés7 » Plus loin, elle explique : « En revanche, la venue du Seigneur en qualité de souverain sacrificateur dans le lieu très saint pour purifier le sanctuaire, mentionnée dans Daniel (8.14), la venue du Fils de l’homme auprès de l’ancien des jours (7.13) et la venue du Seigneur dans son temple, dont parle Malachie, sont autant de descriptions du même événement » 8 .

Il est clair que la Bible parle d’une seule voix lorsqu’elle proclame le jour anti-typique des expiations, c’està-dire l’époque dans laquelle nous vivons actuellement.

L’HABIT DE NOCES

Dans Matthieu 22, Jésus raconte la parabole du festin de noces. Dans cette parabole, un jugement investigatif a lieu alors que le roi examine les invités pour s’assurer que tous portent l’habit de noces qu’il leur a gracieusement fourni. Cette robe immaculée du caractère, représentée par le vêtement de noces, a été lavée et blanchie dans le sang de l’Agneau, tel que décrit dans Apocalypse 7.14.

Selon la parabole, le roi s’approcha de l’un des invités qui ne portait pas l’habit de noces et lui demanda avec douceur : « Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? » (Mt 22.12) L’invité resta sans voix.

« Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. » (v. 13)

Cher ami, avez-vous revêtu la robe de justice de Christ ? Lui permettez-vous de vous laver dans le sang de l’Agneau ? L’heure est venue de lui permettre d’accomplir son œuvre spéciale de purification dans nos

Dieu est le seul qui peut nous aider à sortir vainqueurs de la bataille contre le mal ; sans lui, nous sommes désespérément perdus dans le péché.

cœurs afin d’être prêts pour son apparition !

1 Voir « What Adventists Believe About Christ’s Ministry in the Heavenly Sanctuary », bit.ly/Christsministry.

2 Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 459.

3 Ibid., p. 460.

4 Ibid., p. 461.

5 Ibid.

6 Voir S. N. Haskell, « Duty of the Congregation on the Day of Atonement », dans The Cross and its Shadow, pp. 220-228, bit.ly/ antitypicaldayofatonement.

7 Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 462.

8 Ibid.

Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour. Vous pouvez le suivre sur X (anciennement Twitter) : @ pastortedwilson, et sur Facebook : @ PastorTedWilson.

Nordroden / iStock / Getty Images Plus / Getty Images 19 AdventistWorld.org Mai 2024

Au premier plan

Les femmes, l’impureté menstruelle, et la chaire

Des pays rapportent que dans certaines églises adventistes, les femmes ne sont pas autorisées à prendre la parole depuis la chaire pendant la période de leurs règles mensuelles. Cette pratique repose sur deux hypothèses. Premièrement, on suppose que l’espace où se trouve la chaire dans une église est aussi saint que l’ancien sanctuaire israélite, lequel devait être protégé de l’impureté rituelle physique. Deuxièmement, on suppose que les règles bibliques concernant les impuretés rituelles physiques s’appliquent encore aujourd’hui. Selon Lévitique 15.19-23, pendant ses règles mensuelles habituelles et normales, une Israélite encourait une impureté rituelle physique pouvant être transmise à des objets et à des personnes par contact. Certains interprètent ça comme signifiant que la Bible interdit à une adventiste moderne d’être en chaire lorsqu’elle a ses règles.

RÉSULTATS DE CES DEUX HYPOTHÈSES

S’il nous faut accepter ces deux hypothèses, alors pour être cohérents, nous devons suivre tous les autres règlements bibliques relatifs à la pureté, non ? Par exemple, si on applique Nombres 19.14 aujourd’hui, toute personne ayant été sous le même toit qu’un mort, y compris lors de funérailles, serait impure. Or, il n’y avait qu’un seul moyen pour un Israélite d’être purifié de l’impureté d’un cadavre : être aspergé d’une eau spéciale contenant les cendres d’une vache rousse sacrifiée selon les instructions divines avec la participation d’un prêtre aaronique (Nb 19.1-10,12,17-19,21)1.

Combien d’adventistes ont été aspergés avec l’eau de purification contenant les cendres d’une vache rousse ? À l’évidence, aucun, car il est impossible de s’acquitter d’un tel rituel aujourd’hui. Par conséquent, tous les adventistes qui sont devenus impurs à cause de cadavres restent définitivement impurs.

Soyons logiques : si l’on interdit aux femmes de prendre la parole dans les églises pendant leurs règles, alors quiconque a assisté à un enterrement, y compris un pasteur (lequel a probablement assisté à plus d’enterrements que n’importe qui d’autre !), ne devrait être autorisé à prendre la parole non plus. C’est irréalisable, et ce, pour une raison toute simple : ces deux hypothèses sont, en réalité, des mythes.

LA SAINTETÉ D’UNE ÉGLISE CHRÉTIENNE

Nos églises chrétiennes ne sont pas des sanctuaires comme l’ancien sanctuaire israélite,

allanswart / iStock / Getty Images Plus / Getty Images 20 Mai 2024 AdventistWorld.org

lequel était physiquement saint en raison de la présence même de Dieu parmi son peuple – présence voilée par un nuage de gloire visible (Ex 25.8 ; 40.34-38 ; Lv 16.2). Nos églises fonctionnent comme les synagogues du temps de Jésus : des gens ordinaires s’y réunissaient avec révérence pour écouter la lecture et l’explication de la Parole de Dieu (Lc 4.16-27). Mais dans le sanctuaire israélite ou, plus tard, dans le temple, seuls les prêtres avaient le droit d’y entrer (Nb 3.38 ; 18.7).

Comme nos églises ne sont pas des espaces saints comme le sanctuaire israélite, les impuretés rituelles physiques ne peuvent affecter aucune de leurs parties. Il n’y a pas non plus de gradation de la sainteté dans nos églises, comme si l’estrade était en quelque sorte équivalente au lieu saint ou au lieu très saint du sanctuaire israélite.

EXISTE-T-IL UNE APPLICATION ACTUELLE SUR L’IMPURETÉ ?

Les règles de l’Ancien Testament concernant les impuretés rituelles physiques nous enseignent la nature de Dieu par rapport à nous-mêmes, mais ce dernier ne nous demande pas de les mettre en pratique aujourd’hui2. Ces impuretés provenaient de cadavres humains (Nb 19), d’écoulements génitaux humains (Lv 12 ; 15), et de vilaines infections de la peau humaine – lesquelles s’étendaient parfois sur le tissu, le cuir, ou les murs des maisons (Lv 13 ; 14) – ou provenaient de certaines carcasses d’animaux (Lv 11.24-40)3. Leur « impureté » n’était pas physique –elle n’était ni une souillure littérale, ni la contagion qui en découlait, souillant les choses par contact ou par proximité. Les impuretés rituelles physiques étaient plutôt un symbole du cycle de la mortalité résultant du péché – de la naissance à la mort (Gn 3 ; Rm 6.23)4 – dont les cadavres, les flux génitaux sains ou malades, etc., sont des symptômes exacerbés. Il est vrai que les émissions nocturnes, les

rapports sexuels, les menstruations et l’accouchement sont des fonctions saines du système reproducteur humain, mais les impuretés qui en résultent enseignent que tout nouvel enfant né dans notre monde déchu est mortel, sujet à la mort.

Dieu est la Source sainte, sans péché, pure et immortelle de toute vie. Il ne doit pas être associé au péché et à la mort. Du coup, les règles divines visant à limiter les impuretés rituelles physiques lorsque c’est possible ou à y remédier (par le lavage, l’attente jusqu’au soir, et aussi les sacrifices dans les cas graves) lorsque nécessaire, avaient pour but d’enseigner aux enfants de Dieu qui il est, et ce que sont le péché et la mort qui les séparent de lui. Le sacrifice du Christ, représenté par les sacrifices israélites qui remédiaient non seulement aux péchés (par ex., 4.1-6.6), mais aussi aux graves impuretés rituelles physiques (Lv 12.6-8 ; 14.10-32 ; 15.14-15, 29-30 ; Nb 19.1-10), nous sauve non seulement de nos actes de péché pour nous donner le pardon, mais aussi de notre état de mortalité pour nous donner la vie éternelle (Jn 3.16)5

L’étude des prescriptions bibliques sur l’impureté rituelle exigées des anciens Israélites peut, certes, nous apprendre beaucoup de choses ; par contre, Dieu n’exige pas que nous les pratiquions. Aujourd’hui, Jésus exerce son ministère de Souverain sacrificateur dans le temple céleste (He 4.14-16 ; 6.19-10.25), lequel est à l’abri des impuretés humaines. Le système de prescriptions bibliques visant à protéger le temple terrestre de l’impureté n’a donc plus lieu d’être. Nous sommes, pour la plupart, rituellement impurs selon les prescriptions du Lévitique et des Nombres, mais cela n’a aucune importance ! Par conséquent, le Nouveau Testament ne dit rien sur les exigences de purification rituelle physique pour quiconque souhaite participer à un rôle ecclésial.

DEUX HYPOTHÈSES CONSTITUANT DES MYTHES NON-BIBLIQUES

Nous avons constaté que les deux hypothèses qui sous-tendent la pratique consistant à interdire aux femmes l’accès à la chaire pendant leurs règles mensuelles sont des mythes non-bibliques. Du coup, cette pratique est non biblique. Plus sérieusement, le maintien de telles règles qui faisaient partie du système des « ombres » rituelles annonçant la venue du Christ (comparer avec Col 2.17) représente mal Dieu, parce qu’un tel maintien nie implicitement que Jésus est réellement venu et a déplacé le lieu de son ministère dans le temple céleste de Dieu. Nos règlements de l’Église devraient être formulés à la lumière de la révélation complète des Écritures dans leur ensemble, plutôt que de choisir ce qui retient notre attention dans la Bible. En ce qui concerne les femmes qui prennent la parole dans les églises adventistes, elles devraient pouvoir s’exprimer à tout moment sans qu’aucune question personnelle inappropriée ne leur soit posée.

1 Sur cette offrande unique de purification (appelée « offrande pour le péché ») et sa signification, y compris pour les chrétiens modernes, voir Roy Gane, Leviticus, Numbers, NIV Application Commentary, Grand Rapids, Mich., Zondervan, 2004, p. 659-667.

2 Sur les lois bibliques et les lignes directrices pour savoir si ou comment les chrétiens modernes doivent les appliquer, voir Roy E. Gane, Old Testament Law for Christians: Original Context and Enduring Application, Grand Rapids, Mich., Baker Academic, 2017.

3 Les impuretés rituelles physiques diffèrent des impuretés morales (particulièrement dans Lv 18.23-24,30 ; 19.31 ; Nb 35.33,34) ; voir aussi Jonathan Klawans, Impurity and Sin in Ancient Judaism, Oxford, Oxford University Press, 2000, particulièrement p. 21-31 ; Jay Sklar, Sin, Impurity, Sacrifice, Atonement: The Priestly Conceptions, Sheffield, Sheffield Phoenix Press, 2005, p. 139-153.

4 Hyam Maccoby, Ritual and Morality: The Ritual Purity System and its Place in Judaism, Cambridge, Cambridge University Press, 1999, p. 60.

5 Sur le système biblique des impuretés rituelles physiques, des rituels de purification et de leur signification par rapport à Dieu et au salut, voir Gane, Leviticus, Numbers, particulièrement p. 223-230.

Roy E. Gane est professeur de Bible hébraïque et de langues anciennes du Proche-Orient au Séminaire adventiste de théologie de l’Université Andrews.

21 AdventistWorld.org Mai 2024

En 1977, ma sœur, accompagnée de deux amis californiens, est partie de l’Institut d’enseignement supérieur d’Avondale pour passer un week-end à la maison. Nous habitions alors à Wategos Beach, dans Byron Bay, le point le plus à l’est de l’Australie. Notre maison offrait une vue panoramique sur la baie, sur les plaines côtières et les sommets lointains des chaînes de montagne Border et Nightcap. Le mont Wollumbin, tel que nommé à l’origine par la nation indigène Bundjalung, s’élève à 44 kilomètres. Son pic de granit ressemble à une baleine à bosse endormie ! En 1770, le capitaine James Cook, un explorateur anglais, lui a donné le nom de « mont Warning ».

Captivés par la montagne, nos nouveaux amis nous ont demandé s’ils pouvaient l’escalader. « Bien sûr ! » s’est exclamé Papa, toujours partant pour l’aventure. Le sabbat après-midi, nous sommes donc montés tous les sept en voiture pour un promenade panoramique, en direction du parc national de Wollumbin. En arrivant au bas de la montagne, nous avons pris plusieurs cartes nous indiquant comment parcourir le sentier sinueux de 9 kilomètres.

Nous avons d’abord parcouru les palmiers Bangalow et les figuiers de la baie Moreton de la forêt tropicale. Bientôt, le sentier est devenu plus difficile : devant nous, des centaines de marches raides, des dizaines de lacets, et plusieurs falaises dangereuses. Après une ascension apparemment interminable, nous avons finalement quitté la forêt tropicale dense pour rejoindre la crête bossue de la montagne. La dernière étape du mont Warning est une ascension presque verticale jusqu’à son sommet haut de 1 160 mètres.

Nous avons atteint le sommet de la montagne juste à temps pour admirer le soleil couchant, lequel projetait de longs rayons de lumière sur le terrain en contrebas. Après avoir contemplé le magnifique panorama, Papa nous a encoura-

À la découverte de l’Esprit de prophétie

Le don de la lumière

En profitons-nous au maximum ?

gés à partir, mais nos amis américains ont tardé, captivés par les vues à couper le souffle entourant la caldera de l’ancien volcan. Nous avons fermé le sabbat alors que les derniers rayons du soleil disparaissaient à l’horizon, et prié Dieu de nous protéger pendant notre descente.

PÉRILS DANS LES TÉNÈBRES

Pleins d’énergie, nous avons emprunté le sentier étroit, escarpé et glissant, et atteint le chemin de gravier alors que la nuit tombait. Bien que marchant le plus rapidement possible, nous n’avons réussi à franchir que deux des lacets avant d’être enveloppés par les ténèbres. La nuit sans lune n’a fait qu’aggraver notre situation déjà difficile. Alors que nous avancions dans l’obscurité, nous nous sommes mis à penser aux histoires de randonneurs perdus pendant des jours, parfois pour toujours, dans la montagne…

Soudain, j’ai entendu Papa crier au loin. Il avait fait une chute de 3 mètres et avait atterri sur un talus. Heureusement, un arbre a stoppé sa chute. Après l’avoir sorti de là, nous avons remercié Dieu de sa protection. Mon père a dû poursuivre la marche avec une branche dont il se servait pour se frayer un chemin avec précaution. Lentement, notre groupe a descendu le flanc de la montagne,

22 Mai 2024 AdventistWorld.org

en gardant un pied fermement appuyé sur son bord. Ce qui avait été une joie deux heures plus tôt avait tourné maintenant en véritable cauchemar. Comme nous regrettions de ne pas avoir respecté les heures de marche affichées au pied du mont Warning ! Nous étions partis de chez nous sans lampe de poche. N’étant pas préparés à l’obscurité nocturne, nous sommes tombés sur la forêt de palmiers de Bangalow. Ici, nous avons rencontré deux randonneurs perdus. Unissant nos efforts, nous avons soigneusement déchiré nos cartes du parc en fines bandes de papier et utilisé leur briquet pour les allumer. La flamme vacillante a donné suffisamment de lumière pour guider notre chemin jusqu’à la forêt tropicale, non loin du pied de la montagne. C’est ici que notre réserve de papier s’est épuisée. Et nous nous sommes vite retrouvés désespérément perdus. N’ayant d’autre recours que la prière, nous avons supplié Dieu de nous venir en aide.

Un instant (littéralement) après, à 200 mètres du flanc de la montagne, un faisceau de lumière brillant a jailli. En entendant beaucoup de voix joyeuses, nous avons compris que nos prières avaient été exaucées ! Le Club des Explorateurs de Murwillumbah est apparu et nous a guidés jusqu’au stationnement. Ces Explos s’apprêtaient à gravir la montagne pour y camper et admirer le lever du soleil. Ainsi, après quatre longues heures pénibles, notre randonnée sur le mont Warning a pris fin. Nous avons loué Dieu pour sa bonté et sa miséricorde, car il avait envoyé le « Club des Explorateurs » à notre rescousse !

ALLER DE L’AVANT

Le récit de cette histoire me rappelle un culte mémorable du vendredi soir. Mon père nous a lu le récit de la première vision

prophétique d’Ellen Harmon (White). Entourée de lumière, Ellen s’éleva très haut au-dessus de la terre et aperçut le peuple adventiste marchant sur le chemin étroit qui mène au ciel. Une lumière étincelante brillait derrière eux, les empêchant de trébucher sur le chemin. Tant qu’ils gardaient les yeux fixés sur Jésus, lequel les conduisait vers la sainte cité, ils étaient en sécurité. Mais certains se lassèrent, se plaignant que la ville était trop loin. Ils avaient pensé qu’ils y arriveraient plus tôt. Jésus les encouragea en levant son bras droit glorieux d’où émanait une lumière qui se répandit sur eux. Certains, hélas, refusèrent stupidement cette lumière, disant que ce n’était pas Dieu qui les guidait. Pour ces cyniques, la lumière finit par s’éteindre. Aveuglés par les ténèbres, ils trébuchèrent et perdirent de vue le but et Jésus, puis tombèrent du sentier et sombrèrent dans un monde de péché1. Pour moi, ces deux histoires mettent l’accent sur notre besoin de préparation. Mes parents étaient un bel exemple de cette préparation. Ils consacraient chaque jour du temps à la prière, à l’étude de la Parole de Dieu et à la lecture de l’Esprit de prophétie. Très jeune, j’ai découvert le privilège de la prière et du culte familial. J’ai personnellement fait l’expérience de la Parole de Dieu comme « une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier » (Ps 119.105). Souvenez-vous que « nous devrions préparer notre vie et notre caractère à répondre aux exigences de l’époque à laquelle nous vivons »2. En tant que peuple fidèle de Dieu, nous devons être prêts en tout temps pour le retour de Jésus. En tant qu’adventistes, croyons-nous encore à la deuxième partie de notre nom ? Nous croyons au sabbat, certes, mais vivons-nous comme si le retour de Jésus était imminent ? Nous prétendons être des chrétiens qui croient à la Bible, certes, mais étudions-nous quotidiennement la Parole de Dieu ? Lisons-nous régulièrement l’Esprit de prophétie ? Ou sommes-nous tombés

Impossible de tomber dans les ténèbres quand on fait de Christ son guide.

dans l’abîme de notre propre sommeil laodicéen, engloutis par les attraits d’un monde pécheur ?

Nous devons nous réveiller ! Impossible de tomber dans les ténèbres quand on fait de Christ son guide. Jésus dit : « Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jn 8.12). C’est pourquoi, « quand le chemin semble encombré de difficultés et obscurci de nuages sombres, croyons que la lumière nous attend au-delà et ne tournons nos pas ni à droite ni à gauche. Hâtons-nous tout droit, quelles que soient les épreuves et les tentations3. »

Dieu a béni son Église en lui accordant le don de prophétie. Les écrits d’Ellen White désignent constamment la Parole de Dieu en tant que source véritable de lumière. Ses livres soulignent l’importance de nous conformer aux Écritures et de nous préparer, nous et nos semblables, au retour de Jésus4. Personne ne trébuchera ni ne tombera s’il tient compte de ces avertissements clairs – comme nous aurions dû le faire avant d’escalader le mont Warning ! C’est maintenant qu’il faut se préparer. Demain n’est pas garanti. Le ciel ne viendra jamais trop tôt ! Alors, êtes-vous prêt ?

1 Adapté de Ellen Harmon [White] « My First Vision », Premiers écrits, p. 13, 14.

2 Ellen G. White, Letters and Manuscripts, vol. 23, Manuscrit 99, Ellen G. White Estate, 1908, tire de https://egwwritings.org/book/b14073.

3 Idem., Vous recevrez une puissance, p. 349.

4 Alberto R. Timm et Dwain N. Esmond, éd., The Gift of Prophecy in Scripture and History, Review and Herald Pub. Assn., 2015, tiré de https://egwwritings.org/book/b13965.

Darryl Thompson est directeur adjoint du Ellen G. White Estate à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

Rudimencial / iStock / Getty Images Plus / Getty Images
23 AdventistWorld.org Mai 2024

Désirer leur bien

Une idée novatrice pour établir des églises à Hanovre, en Allemagne

Il y a 20 ans, les membres d’une église adventiste locale se sont sentis appelés à lancer un projet d’établissement d’églises. Ils ont commencé à atteindre les enfants et les familles de Hanovre, le plus jeune district de l’Allemagne, par le biais d’une éducation pratique en plein air1. Une grande tour d’escalade, « La tour de la vie », est rapidement devenue un point de repère important dans le quartier. Grâce à une construction communautaire efficace, le projet a été reconnu comme une voix importante dans le développement social du district.

Le ministère La tour de la vie fonctionne bien, mais n’a pas encore produit d’église adventiste. Est-ce là un échec ?

Voici ce qu’en dit l’un des premiers membres fondateurs du projet : « Nous avions notre vision, nos rêves, nos objectifs. Au fil des ans, nous nous sommes réjouis des succès et avons dû accepter les échecs. Nous avons dû admettre que les gens que nous servons ont besoin de quelque chose qui diffère de notre projet de départ. Devions-nous abandonner le projet simplement parce qu’ils ne réagissaient pas comme nous le souhaitions ? Dans l’affirmative, nous aurions prouvé que nous nous focalisions avant tout sur nous, et pas sur eux. C’est pourquoi nous continuerons à suivre le chemin du Christ. »

Après ce constat, nous avons élargi le projet et y avons inclus un pasteur, un travailleur social, de nombreux dirigeants bénévoles de deux congrégations locales, d’autres partenaires dans le ministère, et des membres de la communauté. Le projet La tour de la vie de Kronsberg est passé d’une bulle de projet autonome à un réseau complexe dans lequel la vie palpite plus que jamais. Nous sommes un membre permanent du conseil de la pastorale des jeunes du quartier, et nous codirigeons souvent des projets communs. Dans la ville, l’Église adventiste se fait remarquer et acquiert une bonne réputation.

DES DÉFIS

Chaque projet d’implantation d’église sera confronté à des défis – sociaux, financiers, ou même internes. Une nouvelle entité dans un quartier est souvent considérée avec méfiance. Dans l’Allemagne sécularisée, les projets à caractère religieux peinent à se forger une bonne réputation. Les gens supposent souvent que les services communautaires pourraient être utilisés à des fins de prosélytisme, ou pire encore, de lavage de cerveau. Nous avons personnellement entendu ces craintes.

Et si nous résistions à l’envie de nous défendre ? Et si nous préférions nous concentrer plutôt sur notre mission tout en faisant confiance aux principes pro-

phétiques ? Et si nous recherchions véritablement la paix et la prospérité de la ville que nous servons ? Et si nous priions de tout cœur pour la ville, parce que si elle prospère, nous prospérerons aussi (Jr 29.7) ?

Notre quartier représente une communauté extrêmement diversifiée, celle-ci étant composée de personnes issues de milieux nationaux, culturels, ethniques et religieux très différents. Dans la mesure du possible, nous contextualisons et prêchons « l’Évangile éternel » – la bonne nouvelle qui doit atteindre « toute nation, toute tribu, toute langue et tout peuple » (Ap 14.6, BFC). Les nombreux enfants et familles qui viennent à nos activités découvrent un espace sûr, sans violence ni discrimination, où ils peuvent participer et s’épanouir. Un tel accomplissement n’a pas toujours été facile, mais Dieu ne nous a jamais laissé tomber.

LA

MÉTHODE DU CHRIST

Ellen White offre ce conseil bien connu à tous ceux qui sont engagés dans la mission : « La méthode du Christ pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Il se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : “Suivez-moi2.” »

Foi en action
24 Mai 2024 AdventistWorld.org

Dans ce texte, elle décrit cinq étapes, aucune d’elles ne devant être omise. Si nous pressons les gens, nos efforts risquent d’échouer. Parfois, dans notre zèle missionnaire, nous nous dirigeons trop tôt vers la dernière étape. Et si cette dernière étape prenait plus de temps que nous ne voulons l’admettre ? Vivrons-nous les premières étapes avec patience ? Si nous nous retirons de la communauté, alors la méthode du Christ n’est guère plus qu’un plan stratégique pour notre réussite. Au contraire, elle doit refléter un esprit et une attitude semblables à ceux du Christ, soit une véritable focalisation sur autrui.

DES OBSTACLES

La tour de la vie a subi plusieurs transformations. Nous avons troqué une mentalité d’invitation et de réception contre une approche d’ouverture et d’accueil. Ce changement se traduit par une évolution de l’égocentrisme (église) vers l’allocentrisme (quartier). Les églises adventistes locales ont discerné le potentiel de ce projet en tant qu’agent de paix, de liberté et de justice, et l’ont vu se développer en un centre urbain d’influence (CUI) vivant.

La tour de la vie est désormais bien ancrée dans le quartier. Elle développe son potentiel en tant que l’un des agents les plus efficaces pour le Ministère de la jeunesse et le Ministère de la famille. Nous avons reçu le soutien de la Fédération hanséatique, de l’Union des fédérations de l’Allemagne du Nord, de la Division intereuropéenne et de la Conférence générale, principalement sous forme de financement des ressources humaines. Des investissements spé-

cifiques, tels que la restauration de la tour d’escalade, ont été financés par des partenaires externes partageant notre vision et notre mission.

L’un des plus grands obstacles auxquels le projet a été confronté, c’est la question du bail foncier. Bien que notre contrat de bail ait été prolongé plusieurs fois à court terme, la menace de perdre nos installations en raison de querelles politiques était toujours présente. Pendant longtemps, les plans d’un nouveau terrain de foot ont semblé briguer notre terrain situé dans notre environnement urbain.

En janvier 2024, nous avons reçu de la part de la ville de Hanovre le courriel suivant : « Nous supposons que vous êtes intéressés, vous aussi, par la transformation du contrat temporaire en contrat permanent ». Le « vous aussi » a rempli nos cœurs de joie, car l’administration de la ville nous a montré que nous sommes un partenaire de confiance, et que nous sommes désirés dans le quartier de Kronsberg. Notre impact sur ce quartier et la valeur perçue par celui-ci se sont traduits par un nouveau contrat permanent. Pour notre propriété de 4 200 mètres carrés, nous payons un loyer de 21 euros par mois – soit à peu près l’équivalent d’un repas au restaurant. Notre nouveau contrat représente une coopération prometteuse, avec un soutien et un bénéfice mutuels pour nous et pour les gens que nous servons.

UNE VISION RENOUVELÉE

En 2021, nous avons affiné notre vision, nos valeurs fondamentales et nos points de focalisation avec le soutien de l’Institut Friedensau pour l’évaluation (FIFE). Ce processus a consisté en une collaboration d’un an dans

laquelle tous les aspects de notre vision ont été discutés par des adventistes, des membres de la communauté locale, et des partenaires de coopération afin de construire une fondation qui servirait notre église et le quartier.

Cette nouvelle focalisation a abouti au lancement de services de recherche en plein air à La tour de la vie – une nouvelle façon de témoigner et d’explorer les façons dans lesquelles l’œuvre de Dieu au sein de la communauté s’est déjà manifestée. Le moment semblait venu pour nous de renouer avec l’objectif initial : établir des églises. C’est ainsi qu’en novembre 2023, nous avons commencé une collaboration avec l’Institut missionnaire Arthur Daniells (ADIMIS), situé à l’Université adventiste de Friedensau, afin de bénéficier d’un coaching. Nous avions besoin de réexaminer notre compréhension de ce que signifie « établir une église », en particulier dans cet environnement. Le projet La tour de la vie de Kronsberg n’aboutira peut-être jamais à une église régulière ; cependant, nous sommes ouverts et enthousiastes à l’idée que Dieu peut utiliser ce projet pour faire quelque chose de plus grand encore. Peut-être verrons-nous, en rétrospective, que la véritable histoire n’est pas celle d’une église qui établit une église, mais celle d’une église qui lance un projet de construction communautaire, lequel donne lui-même naissance à une nouvelle église. Puisse notre attitude conciliante être évidente aux yeux de tous ! Le Seigneur revient bientôt. La paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera les cœurs et les pensées en Jésus-Christ, lequel demeure dans ce quartier, dans cette communauté (cf. Ph. 4.7).

1 Le quartier de Kronsberg est devenu un modèle d’urbanisme moderne et économique. Il a fait partie de l’exposition « Expo 2000 » à Hanovre. Le taux d’enfants dans le quartier est de 30 pour cent, soit deux fois plus que la moyenne de Hanovre, laquelle est de 15 pour cent. Kronsberg est un quartier qui compte un nombre disproportionné d’enfants et de jeunes d’origines diverses.

2 Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 118.

Le projet « La tour de la vie » à Hanovre, en Allemagne, est devenu un point de repère dans la communauté.

Christian Lutsch est pasteur de la congrégation du sud de Hanovre, en Allemagne. Il sert en tant que planteur d’églises à La tour de la vie de Kronsberg. Marco Knorr est travailleur social et co-directeur du projet.

25 AdventistWorld.org Mai 2024
Photos : Marco Knorr

Le « troisième jour » dans la prophétie

QPaul dit que Christ est ressuscité « le troisième jour, selon les Écritures » (1 Co 15.4). Où trouve-t-on cette prophétie dans l’Ancien Testament ?

RPaul ne fournit pas le texte biblique qu’il a utilisé. En fait, dans les discussions du Nouveau Testament sur la résurrection de Jésus le troisième jour, on trouve à peine une référence explicite à un texte biblique. Nous résumerons l’utilisation de l’expression « troisième jour » dans le NT, certaines des réponses données à votre question, et suggérerons une solution possible.

«  LE TROISIÈME JOUR  »

Cette expression se retrouve presque exclusivement dans les Évangiles, principalement sur les lèvres de Jésus. Il sera « trois jours et trois nuits dans le sein de la terre » (Mt 12.40) ; il mourra « et le troisième jour il ressuscitera » (16.21 ; 17.23 ; Lc 9.22) ; « le troisième jour il ressuscitera » (Mt 20.19) ; « le troisième jour il ressuscitera » (Lc 18.33 ; 24.7). Les dirigeants juifs connaissaient la prédiction de Jésus : « Après trois jours je ressusciterai » (Mt 27.63). Lorsque Jésus dit : « Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour » (Lc 24.46), il déclarait, en fait, que sa résurrection le troisième jour était l’accomplissement de la prophétie. De toute évidence, l’accomplissement du troisième jour selon les Écritures était au cœur de son message.

SOLUTIONS SUGGÉRÉES

Certains ont suggéré que dans 1 Corinthiens 15.4, l’expression « selon les Écritures » s’applique uniquement à la résurrection et non « au troisième jour ». C’est possible, mais ça n’explique pas Lc 24.46. La recherche de passages en a conduit d’autres à identifier Osée 6.2 comme une prédiction de la résurrection le troisième jour (« le troisième jour il nous relèvera ») qui s’applique

désormais à Jésus. C’est possible, mais ce passage n’est pas explicitement associé à la résurrection de Jésus dans le Nouveau Testament. Jonas 1.17 a aussi été cité en particulier puisqu’il est mentionné par Jésus en relation avec l’expression « le troisième jour » (Mt 12.40). D’autres ont remarqué que de nombreux passages de l’Ancien Testament mentionnent des événements salvifiques importants ayant lieu le troisième jour (par ex., Gn 22.4 [libéré de la mort le troisième jour] ; Ex 19.16 [une théophanie le troisième jour] ; 2 R 20.5,6 [le roi comme étant un type de Christ] ; Os 6.2). Ils ont conclu que ces passages contiennent collectivement une prophétie désignant la résurrection de Jésus comme l’événement salvifique ultime de Dieu le troisième jour. C’est une autre bonne possibilité. Enfin, il y a la suggestion que l’offrande des prémices le troisième jour après l’offrande de l’agneau pascal (Lv 23.11) indiquait typologiquement la résurrection du Christ le troisième jour. Malheureusement, le troisième jour n’est pas explicitement mentionné dans le passage bien qu’il soit clairement implicite.

UNE DÉCISION DIFFICILE

La discussion précédente montre que nous ne pouvons pas être dogmatiques en choisissant un passage particulier en tant que prédiction spécifique de la résurrection du Christ le troisième jour. Je vais identifier ce que je considère comme les deux meilleures options. La première, c’est Jonas 1.17. Pourquoi ? Selon Jésus, l’expérience de trois jours de Jonas dans le royaume de la mort était un signe indiquant, en tant que prédiction typologique, sa résurrection le troisième jour (Mt 12.40). Ceci, combiné avec la typologie de l’offrande des prémices trois jours après le sacrifice de Pâque, représentant la résurrection de Jésus après son sacrifice le jour de la Pâque, fournit deux prédictions solides pour la résurrection de Jésus le troisième jour.

* Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.

Ángel Manuel Rodríguez, maintenant à la retraite, a servi en tant que pasteur, professeur, et théologien.

26 Mai 2024 AdventistWorld.org

Briser la stigmatisation

Vivre ses menstruations avec confiance et assurance

J’ai 18 ans et habite dans un pays en développement. Souvent, les jeunes hommes rabaissent les femmes au cours du cycle menstruel et considèrent cette période uniquement comme un obstacle à d’éventuelles liaisons sexuelles. Parfois, on ne dispose même pas d’eau propre pour l’hygiène intime. Pourriez-vous nous donner quelques mots d’encouragement ?

Nous sommes des créatures merveilleuses ! La menstruation est un processus physiologique mensuel essentiel qui marque un aspect crucial de la santé reproductive d’une femme et reflète le don étonnant, conçu par Dieu et confié par lui, de la procréation de l’humanité. Comprendre les subtilités de la menstruation est essentiel non seulement pour promouvoir le bien-être des femmes, mais aussi pour démanteler les stigmates sociaux entourant ce cycle naturel.

La ménarche marque le début du processus au début de l’adolescence et cesse à la ménopause, au milieu de la vie. Le cycle menstruel est une interaction complexe de fluctuations hormonales orchestrées par l’hypothalamus, l’hypophyse et les ovaires. En moyenne, il s’étend sur 28 jours, répartis en phases distinctes, soit menstruelle, folliculaire, ovulatoire, et lutéale. La menstruation proprement dite est la desquamation de la muqueuse utérine lorsque la fécondation n’a pas lieu. Ce processus cyclique implique des changements hormonaux, principalement au niveau des œstrogènes et de la progestérone, lesquels régulent la croissance et la libération d’un œuf (ovule) et préparent l’utérus à soutenir une grossesse potentielle.

Même si la menstruation est biologiquement essentielle, des sociétés à l’échelle mondiale ont perpétué les tabous et les stigmates culturels qui l’entourent. Ces constructions sociales contribuent à la marginalisation et à la dégradation des femmes, favorisant des environnements de honte et de silence. L’éducation joue un rôle central dans la déstigmatisation de la menstruation. La mise en œuvre de programmes complets d’éducation sexuelle comprenant des informations sur la menstruation, sur ses bases physiologiques et son caractère normal peut remettre en question les idées fausses et favoriser la compréhension.

L’engagement dans des conversations ouvertes sur la menstruation contribue à dissiper les mythes et augmente le soutien social. La normalisation des discussions autour des périodes menstruelles dans les écoles, les lieux de travail et les ménages réduit la stigmatisation qui y est associée. Les entités culturelles et religieuses peuvent promouvoir des attitudes positives à l’égard de la menstruation, dissipant ainsi la désinformation qui perpétue la honte.

Les pays en développement n’ont qu’un accès limité aux articles hygiéniques pour les adolescentes. Ce manque d’hygiène appropriée pendant la menstrua-

tion peut entraîner des problèmes de santé et avoir un impact négatif sur l’éducation d’une fille en raison des jours manqués à l’école. Les sociétés doivent donner la priorité aux initiatives visant à fournir des produits d’hygiène accessibles, rentables et durables sur le plan environnemental, tels que des coupes menstruelles réutilisables et des serviettes hygiéniques en tissu.

Les programmes éducatifs dans les écoles devraient fournir des informations sur les bonnes pratiques d’hygiène et l’utilisation de ces articles hygiéniques. Les gouvernements et les organisations non gouvernementales peuvent collaborer pour mettre en œuvre des politiques et des programmes garantissant la distribution d’articles d’hygiène menstruelle gratuits ou subventionnés dans les écoles et les communautés. En outre, les initiatives promouvant la mise en place d’installations sanitaires adéquates, notamment de toilettes propres et privées, ainsi que la disponibilité d’eau potable, peuvent contribuer de manière significative au maintien de l’hygiène menstruelle.

L’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) travaille de manière proactive vers ces objectifs.

En tant qu’Église, les adventistes promeuvent la santé et la plénitude pour tous. La santé des femmes ne doit pas être négligée. Incluons les hommes et les garçons dans la conversation. Éduquons à travers nos églises, nos écoles et nos établissements de santé. En luttant contre les stigmates sociaux et en fournissant des articles hygiéniques aux adolescentes des pays en développement, nous pourrons favoriser une société dans laquelle la menstruation est déstigmatisée, et où chaque femme et chaque fille peut gérer sa santé menstruelle avec dignité et confiance.

Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Zeno L. Charles-Marcel, M.D., interniste, est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.

Santé
Photo : dragana991 / iStock / Getty Images Plus / Getty Images 27 AdventistWorld.org Mai 2024

Des montagnards à la rescousse !

L« Je vais vous raconter… »

a Fédération des églises adventistes de la Caroline, aux États-Unis, comprend deux États : la Caroline du Nord et la Caroline du Sud, toutes deux riches en histoire et bien connues pour leurs fleurs, leurs fruits, et leurs champs de coton. Beaucoup de gens, lorsqu’ils pensent aux Carolines, voient l’océan Atlantique bleu-vert profond bordé de longues étendues de sable blanc et chaud. D’autres voient des journées chaudes sur de larges routes ombragées par des arbres couverts de magnolia blancs.

Rares sont ceux qui se souviennent que les Carolines s’étendent jusque dans les majestueuses Smoky Mountains, où le temps est souvent froid, et la neige, épaisse.

À L’ASSAUT DE LA MONTAGNE  !

Par un chaud vendredi de mars 1965, Willard B. Johnson, président de la fédération, et Daisy, sa femme, se préparent pour un week-end avec les membres de l’église adventiste de Warrensville, une ville tout en haut du nord du High Country. Sachant que leur beau temps printanier pourrait devenir froid et glacial dans les montagnes, ils remplissent leur voiture de couvertures chaudes, d’eau supplémentaire et d’une pelle – « juste au cas où » Daisy prend des manteaux épais et des gants. « On ne sait jamais quand il pourrait neiger là-haut », rappelle-t-elle à son mari.

« Faut pas s’inquiéter », pense-t-il en plaçant les couvertures et les vestes sur le siège arrière de leur voiture, juste à côté de la mallette contenant sa Bible et ses notes de sermon.

Quelques-uns des meilleurs aspects du rôle de président de fédération, c’est

qu’on peut visiter de nombreuses églises différentes, parler de la bonne nouvelle de la grâce de Dieu avec des amis chrétiens, et se régaler de délicieux plats locaux. Willard et Daisy, lesquels ont attendu ce week-end avec impatience, apportent même quelques cadeaux aux membres.

Chez eux, à Charlotte, en Caroline du Nord, le ciel est clair, et les thermomètres promettent un week-end chaud. Cependant, plus ils roulent vers le nord, plus il fait froid. Bientôt, le ciel s’ennuage. Il faut allumer le chauffage de la voiture.

Et la neige se met de la partie ! Enfin, pas beaucoup, mais assez pour donner aux Johnson l’envie d’être partis plus tôt dans l’après-midi.

Faut-il faire demi-tour ? Appeler les membres pour annuler leur rendez-vous du sabbat avec eux ? Après en avoir discuté, ils décident que Dieu veut vraiment qu’ils continuent, même dans la neige qui s’épaissit.

C’est facile de conduire quand la neige fond rapidement sur la route, mais plus difficile quand elle adhère à la chaussée et aux branches, lesquelles se mettent à ployer doucement sous le poids des flocons blancs…

William et Daisy décident alors de prier, rappelant à Dieu qu’ils s’occupent de ses affaires et qu’ils ont besoin de sa protection. Ils lui demandent de les guider à travers la tempête et de les protéger tout le long du trajet.

En peu de temps, la neige atteint 10 cm d’épaisseur. On ne voit plus où la route finit et où le fossé commence. Daisy et Willard se souviennent d’avoir déjà emprunté cette route, mais cette fois-là, ils voyaient le profond canyon qui bordait la route. Ils s’imaginent maintenant en train de glisser de la route et de dévaler les parois du canyon.

Ils prient encore, les yeux grands ouverts, tentant de se faire aussi légers que possible sur leur siège.

La tempête chasse toute lumière, la neige étouffe le moindre son. Tout ce qu’ils entendent, c’est le ronronnement du moteur de la voiture et les battements rapides de leurs cœurs.

: Mikael Norsten 28 Mai 2024 AdventistWorld.org
Photo

ET ÇA DÉRAPE !

Heureusement, il n’y a pas de circulation en sens inverse. Willard s’efforce de maintenir la voiture au centre de la route. Sauf que la neige est maintenant si épaisse que les pneus semblent aller là où ils veulent plutôt que dans la direction qu’il leur donne. Le « là où ils veulent » c’est, hélas, de plus en plus du côté du canyon !

Soudain, les pneus du côté droit heurtent le bord de la chaussée et la voiture bondit vers le fossé profond. Le pasteur Willard essaie, tant bien que mal, de faire avancer et reculer la voiture, dans l’espoir de la ramener sur la chaussée. Peine perdue ! La voiture glisse de plus en plus loin de la route vers le désastre. Puis, elle s’arrête, coincée dans la neige épaisse.

Willard et Daisy prient à nouveau. Encore ensemble. Encore à voix haute. Ils implorent Dieu d’arrêter la neige, de donner plus de puissance à la voiture, et le supplient de leur envoyer de l’aide.

Pendant de longues minutes, rien ne se passe. Puis, à travers le pare-brise arrière, ils aperçoivent progressivement une lumière jaunâtre.

« Quelqu’un arrive ! » murmure Daisy.

« Oui, ça en a tout l’air », répond Willard. Il ouvre la portière et sort de la voiture.

À mesure que les phares incandescents d’une jeep Wrangler se rapprochent – exactement le genre de véhicule que l’on s’attendrait à trouver là où les routes sont mauvaises, et le temps, imprévisible – la lumière s’intensifie. La jeep s’arrête et deux énormes montagnards, vêtus de jeans, de chapeaux chauds et de manteaux de bûcheron à carreaux aux couleurs vives, viennent à sa rencontre.

« SUIVEZ NOS TRACES ! »

Ce qu’il faut savoir, c’est que le pasteur Willard est un homme très grand, mesurant plus de 1,85 mètres et étant suffisamment costaud pour être un joueur de football redoutable. Mais lorsque les deux montagnards arrivent à sa hauteur, il se dit qu’il a affaire à des géants tellement il paraît petit à côté d’eux !

Les « géants » sourient tout en accrochant une chaîne de remorquage à la voiture du pasteur.

« Préparez-vous à peser sur le champignon ! lance l’un des deux hommes. On va vous sortir du fossé et vous remettre sur la route. »

Willard suit leurs instructions, et bientôt, la jeep sort la voiture de la neige épaisse. En quelques instants, la voiture est de nouveau au milieu de la route. Même si la voiture est encore dans la neige profonde, Daisy laisse finalement échapper le souffle qu’elle retenait jusque-là. Les montagnards détachent les chaînes, et leur disent « Au revoir » en agitant la main.

« Hé, ne partez pas encore ! Je dois vous payer pour votre service. Vous nous avez sauvé la vie ! »

Les deux hommes rient. « Mais non, pas besoin de nous payer, répondent-ils en remontant dans leur jeep. Ça nous a fait plaisir de vous aider ! Maintenant, suivez nos traces. Comme ça, ça va être plus facile de rouler pour vous. »

Willard conduit très prudemment, et ne quitte pas des yeux les traces des pneus de la Jeep. Alors qu’ils entament un grand virage, la jeep s’éloigne de plus en plus de la voiture, puis disparaît dans la tempête de neige. Le pasteur Willard roule longtemps, les yeux rivés sur les traces de la Jeep au milieu de la route.

Au bout d’un moment, les traces disparaissent.

Au début, Willard a peur, mais il se détend alors qu’il aperçoit les faibles lumières d’une ville loin devant lui.

« C’était comme si la Jeep venait de monter au ciel », raconte le pasteur Willard aux membres d’église le lendemain matin. « Vous savez, ajoutet-il avec un large sourire, Daisy et moi pensons savoir à quoi ressemblent nos anges. Et nous savons même quel type de véhicule ils conduisent ! »

Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux États-Unis

Éditeur

Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.

Éditeur/Directeur de

Adventist Review Ministries

Justin Kim

Directeur international de la publication Hong, Myung Kwan

Comité de coordination de Adventist World Yo Han Kim, président ; Tae Seung Kim ; Hiroshi Yamaji ; Myung Kwan Hong ; Seong Jun Byun ; Dong Jin Lyu

Rédacteurs adjoints/directeurs adjoints à Silver Spring, au Maryland (États-Unis)

Sikhululekile Daco, John Peckham, Greg Scott

Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis)

Enno Müller, Beth Thomas

Rédacteurs basés à Séoul, en Corée Hong, Myung Kwan ; Park, Jae Man ; Kim, Hyo-Jun

Gestionnaire de la plateformes numérique

Gabriel Begle

Directeur de l’intégration des systèmes et de l’innovation

Daniel Bruneau

Gestionnaire des opérations

Merle Poirier

Coordinatrice de l’évaluation éditoriale

Marvene Thorpe-Baptiste

Conseiller

E. Edward Zinke

Directrice financière

Kimberly Brown

Coordinatrice de la distribution

Sharon Tennyson

Conseil d’administration

Yo Han Kim, président ; Justin Kim, secrétaire ; Hong, Myung Kwan ; Karnik Doukmetzian ; SeongJun Byun ; John Peckham ; Hiroshi Yamaji ; Joel Tompkins ; Ray Wahlen ; Membres d’office: Paul H. Douglas ; Erton Köhler ; Ted N. C. Wilson

Direction artistique et design

Types & Symbols

Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Numéro de fax de la rédaction : (301) 680-6638

Courriel : worldeditor@gc.adventist.org

Site Web : www.adventistworld.org

Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910 (LSG). Avec Num. Strongs pour Grec et Hébreu. Texte libre de droits sauf pour les Strong. © Timnathserah Inc., - Canada

Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche, Argentine, Mexique, Afrique du Sud, États-Unis d’Amérique

Vol. 20, n° 5

29 AdventistWorld.org Mai 2024

Un choix honorable

Dans une ville animée où les grands immeubles s’élèvent vers le ciel et où les voitures klaxonnent sans fin, habite un jeune garçon nommé Ethan. Ethan a 10 ans et, comme beaucoup d’autres garçons de son âge, il est avide d’aventures palpitantes.

Par un après-midi ensoleillé, alors qu’il rentre de l’école, Ethan aperçoit quelque chose sur le trottoir. Curieux, il regarde de plus près, et que voit-il ? Un portefeuille – si bien garni que son contenu déborde légèrement. Alors qu’il se penche pour le ramasser, son cœur bat la chamade. Ce portefeuille en cuir est usé, mais en bon état. À l’intérieur il y a un tas de billets, des cartes de crédit et un permis de conduire.

Pendant un instant, Ethan se demande ce qu’il pourrait faire avec autant argent. Ouah ! Je pourrais m’acheter plein de jouets et de sucreries sans que personne ne sache d’où vient l’argent ! Mais ensuite, il entend dans son cœur

une voix lui murmurer un verset biblique qui a été lu la veille, lors du culte familial : « Celui qui est fidèle dans les petites choses est aussi fidèle dans les grandes ; celui qui est malhonnête dans les petites choses est aussi malhonnête dans les grandes. » (Luc 16.10, BFC)

À l’idée de garder le portefeuille, Ethan se sent un peu coupable. Il sait ce qu’il doit choisir – même si ce n’est pas le choix le plus facile à faire ! Avec un signe de tête déterminé, il range le portefeuille dans son sac à dos et continue son chemin vers la maison. Mais pourquoi est-ce qu’il n’arrive pas à se débarrasser d’un certain malaise qui lui fait un nœud dans l’estomac ? C’est que malgré sa décision de ne pas garder l’argent du portefeuille pour lui, il se sent encore tenté de le faire. Cet argent est là, sur lui, à portée de main ! Mais « la petite voix » lui rappelle que l’honnêteté est plus importante que le plaisir temporaire que l’argent peut apporter.

Une fois arrivé chez lui, Ethan parle immédiatement à ses parents du portefeuille qu’il a trouvé. Ensemble, ils examinent soigneusement son contenu et discutent de ce qu’il faut faire. Les parents d’Ethan le félicitent pour son honnêteté ! Choisir de faire ce qui est bien, même quand c’est difficile, est toujours la meilleure chose à faire.

Le lendemain, Ethan et ses parents se rendent au commissariat de police pour rendre le portefeuille. Alors qu’ils approchent de la réception, Ethan se sent nerveux. Et si l’homme qui a perdu son portefeuille m’en voulait de l’avoir ramassé ? Et s’il m’accusait d’avoir pris une partie de l’argent ?

Alors qu’Ethan remet le portefeuille au policier de service et lui explique comment il l’a trouvé, toutes ses craintes disparaissent. Le policier le remercie pour son honnêteté et lui assure qu’il fera tout son possible pour rendre le portefeuille à son propriétaire légitime.

Ethan sort du poste de police,

Foi en herbe Pages amusantes pour les plus jeunes
Illustration : Mugi Kinoshita 30 Mai 2024 AdventistWorld.org

le cœur en paix. Il sait qu’il a fait le bon choix et c’est tout ce qui compte ! En réfléchissant à son expérience, il ne peut s’empêcher de penser à une histoire qu’il a entendue à l’École du sabbat au sujet d’un homme nommé Joseph. En Égypte, Joseph se retrouva face à de nombreuses épreuves et tentations ; cependant, il fit toujours ce qui était juste. Même lorsqu’il fut jeté en prison pour un crime qu’il n’avait pas commis, il fit confiance au plan de Dieu et demeura ferme dans son intégrité. À la fin, sa fidélité fut récompensée : Pharaon le nomma gouverneur d’Égypte !

Tout comme Joseph, Ethan a été confronté à un choix difficile, mais il a choisi de faire ce qui est bien. Et tout comme Joseph, il sait que sa fidélité finira par être récompensée d’une manière ou d’une autre.

Plusieurs jours passent. Ethan se demande ce qui est arrivé au portefeuille. La police a-t-elle retrouvé le propriétaire ?

Un soir, quelqu’un frappe à la porte. La mère d’Ethan répond, parle à un homme pendant un moment, puis appelle son fils. Curieux, Éthan sort de la cuisine et aperçoit un homme debout, son chapeau à la main.

« C’est toi Ethan ? » demande l’homme, la voix remplie d’émotion.

« Oui, c’est moi », répond Ethan, lequel se sent à la fois nerveux et enthousiaste.

L’homme sourit chaleureusement et lui tend la main. « Je m’appelle John, dit-il. C’est moi qui ai perdu le portefeuille que tu as trouvé. Je ne te remercierai jamais assez de me l’avoir rendu ! Ce portefeuille était celui de mon père. Sa valeur sentimentale est bien plus grande que les billets qu’il contient ! »

Ethan se sent tout fier ! John insiste pour le récompenser de son honnêteté, mais le garçon refuse, sachant qu’il a déjà été récompensé de la meilleure façon possible : la récompense de l’honnêteté.

Perle biblique :

Memory Verse: Luke 16:10, NIV

« Celui qui est fidèle dans les petites choses est aussi fidèle dans les grandes ; celui qui est malhonnête dans les petites choses est aussi malhonnête dans les grandes. »

(Luc 16.10, BFC)

Au départ de John, Ethan ne peut s’empêcher d’éprouver un sentiment de satisfaction et de contentement. Face à un choix difficile, il a tenu bon : il a fait ce qui était juste. Et en fin de compte, son intégrité a été récompensée non seulement par la gratitude d’un étranger, mais aussi par le fait qu’il sait qu’il a honoré Dieu. Depuis, chaque fois qu’Ethan est confronté à une tentation ou à une décision difficile, il se souvient de l’histoire de Joseph et de la leçon qu’elle lui a apprise. Il sait que s’il reste ferme dans son engagement à obéir à Dieu et à faire confiance à son plan, il trouvera toujours la force de faire ce qui est bien.

Beth Thomas est rédactrice adjointe de Adventist World.

BETH THOMAS
31 AdventistWorld.org Mai 2024

générosité Votre change

Joignez-vous à nous pour soutenir l’Offrande mondiale de l’Église, laquelle est destinée aux catastrophes, à la famine, et à l’aide d’urgence. Donnez aujourd’hui. Suscitez l’espoir demain.

ADRA.org/Offering , ou dans le plateau d’offrandes le 11 mai 2024
vies ! 24-018.05 | © 2024 ADRA Intl.
des
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.