AW French 2012-1010

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Revue internationale des adventistes du septiĂ¹me jour

O c tob re 2 01 2

Une

pass on, unev s on, une m ss on

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Un halo

lumineux

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La justice biblique

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de

Ă€ vous

choisir


O c tob re 2012

E N

C O U V E R T U R E

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Une passion, une vision, une mission

Chantal et Gerald Klingbeil L’évangĂ©lisation par la santĂ© fonctionne-t-elle dans l’Europe postmoderne ?

20 Un halo lumineux

À L A D É C O U V E R T E D E L’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

Kwabena Donkor

Comment Ellen White en est-elle venue à comprendre l’importance du sabbat du 7e jour ?

22 Un souffle puissant

C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S

8 Assumer nos différences

Suivre le modĂšle biblique.

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

Ted N. C. Wilson

Frank M. Hasel

Il faut d’abord apprĂ©cier le Saint-Esprit pour le comprendre. P A T R I M O I N E

12 Heureux les artisans de paix M É D I T A T I O N

Tony Philip Oreso

Qui sont-ils ? Et que faut-il pour en devenir un ?

Michael Belina Czechowski (2e partie)

Beaucoup ont marché sur les pas de ce pionnier.

D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T

M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Histoires Glow

11 S A N T É La maladie de Parkinson 26 L A B I B L E R É P O N D La justice biblique

www.adventistworld.org Disponible en ligne en 13 langues Mensuel publiĂ© par la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale des adventistes du septiĂšme jour et imprimĂ© par Review and Herald, Ă  Hagerstown, au Maryland, Ă  l’usage de l’Église adventiste du septiĂšme jour.

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Adventist World | Octobre 2012

27 É T U D E B I B L I Q U E À vous de choisir 28 D E S

I D É E S P A R T A G E R

À

Couverture : Deux bĂ©nĂ©voles admirent la magnifique vue de VitaSalus, au Portugal. P h o t o

:

J u l i a n n e

P e n n e r


R apport mond i a l

Une sprinteuse adventiste renonce aux

Jeux olympiques pourDieu

J o s e p h

■■ Tracy Joseph se passionne pour la course depuis son enfance. Elle a participĂ© Ă  autant de sports qu’elle le pouvait. À l’ñge de 13 ans, alors qu’elle frĂ©quentait l’école adventiste de LimĂłn, au Costa Rica, elle a entendu parler d’une course de 200 mĂštres organisĂ©e par la ville. Avec ses amis, elle est allĂ©e voir si elle pourrait y participer. Bien que ne jouissant d’aucun entraĂźnement formel, elle s’est qualifiĂ©e pour la course et a dĂ©fait la favorite. Plus tard, elle a portĂ© les couleurs de la province de LimĂłn lors d’une compĂ©JAMAIS LE SABBAT : Ici, Tracy Joseph (Ă  tition Ă  l’échelle nationale. droite) dĂ©croche la victoire pour son Ă©quipe Tracy, 24 ans, a de nombreuau dernier tour du 400 mĂštres relais, lors ses mĂ©dailles Ă  son actif. Elle les des Jeux centramĂ©ricains qui se sont tenus a remportĂ©es lors de compĂ©tiau Panama. Tracy aurait pu reprĂ©senter le tions nationales et internationaCosta Rica aux Jeux olympiques de 2012, les au Costa Rica, en AmĂ©rique mais y a finalement renoncĂ© parce qu’une centrale, en AmĂ©rique du Sud, et aussi loin qu’en Finlande. course de qualification a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e du En juin dernier, ayant pour obdimanche au sabbat. jectif les Jeux olympiques d’étĂ© Ă  Londres, en Angleterre, elle s’est envolĂ©e pour la Colombie pour participer Ă  la finale de deux rencontres internationales d’athlĂ©tisme. Elle a terminĂ© la premiĂšre course Ă  Cali. Tracy s’était entraĂźnĂ©e durement pour amĂ©liorer son score personnel au 200 mĂštres. Elle voulait le faire passer de 23,78 secondes Ă  23,30 secondes, ce qui la qualifierait pour les Jeux olympiques. Avec ce but en tĂȘte, elle se prĂ©parait Ă  partir pour Bogota en vue de la seconde rencontre quand elle a reçu une mauvaise nouvelle : la course ne se dĂ©roulerait pas le dimanche, mais le samedi. À cette nouvelle, Tracy a pliĂ© bagage et est rentrĂ©e chez elle. Cette dĂ©cision la hante-t-elle ? Non, car sa conviction sur l’observation du sabbat est solide. Mais elle admet qu’une telle nouvelle alors qu’elle Ă©tait si prĂšs des Jeux a eu de quoi l’ébranler. « À l’hĂŽtel ce soir-lĂ , ça a Ă©tĂ© difficile, avoue Tracy. Mais j’ai compris que mes victoires doivent avoir l’approbation de JĂ©sus. Si je n’avais pas renoncĂ© Ă  la course, je serais allĂ©e Ă  l’encontre de sa volontĂ©. » Tracy ajoute qu’il Ă©tait trop tard pour faire appel ou pour s’inscrire Ă  une autre Ă©preuve de qualification. Des semaines plus tard, elle n’éprouvait aucun regret face Ă  sa dĂ©cision. Et c’est avec plaisir qu’elle a regardĂ© les Jeux olympiques Ă  la tĂ©lĂ©vision. Suite e n p age 4 d e T r a c y

u cours des 150 ans d’existence de l’Église adventiste, jamais on a mis autant d’emphase sur un verbe que sur le simple impĂ©ratif « Allez ». Depuis l’organisation de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale de l’Église adventiste en 1863 – dont l’effectif se chiffrait alors Ă  quelque 3 500 membres – jusqu’au mouvement mondial actuel comptant 17 millions de membres, le commandement de JĂ©sus d’aller et de faire de toutes les nations des disciples (Mt 28.19) a constituĂ© le mot d’ordre de six gĂ©nĂ©rations d’adventistes. Sentant tout le poids de ce simple mot, des dizaines de milliers de croyants consacrĂ©s ont sacrifiĂ© temps, argent et carriĂšre pour apporter l’Évangile Ă  pratiquement toutes les nations de la terre. Beaucoup de ceux qui, forts de ce commandement, sont « allĂ©s » dorment maintenant dans des tombeaux bien loin de chez eux. De leur nombre, certains ont subi le martyr Ă  cause de leur foi en JĂ©sus. D’autres ont supportĂ© des Ă©preuves indescriptibles aux mains de leurs ennemis parce qu’ils ne pouvaient passer outre Ă  l’impĂ©ratif du Seigneur. Beaucoup s’imaginent que le commandement de JĂ©sus est linĂ©aire. Qu’il a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  partir de la derniĂšre conversation du Sauveur avec ses disciples en l’an 31 apr. J.-C., pour prendre fin au retour de JĂ©sus. Mais il y a un autre verbe – un autre impĂ©ratif – que nous ferions bien d’entendre, un commandement qui, en fait, prĂ©cĂšde celui qui dit « d’aller ». « Venez Ă  moi, vous tous qui ĂȘtes fatiguĂ©s et chargĂ©s, et je vous donnerai du repos. » (Mt 11.28) Avant de poursuivre l’Ɠuvre lĂ©gitime des disciples, nous devons d’abord entrer dans une relation personnelle avec le Seigneur des disciples. Si nous nous aventurons dans cette mission sans avoir reçu de JĂ©sus, selon sa promesse, la puissance qui soutient, qui vivifie et se manifeste chez ses enfants, si nous nous Ă©lançons par nos propres forces, avant longtemps, nous nous Ă©puiserons et nous dĂ©couragerons. Comme les 70 disciples que JĂ©sus a envoyĂ©s deux par deux (Lc 10.1,2), nous sommes destinĂ©s Ă  avancer dans le cercle bĂ©ni de la mission et du renouvellement qui garde l’Église en santĂ© et pleine d’énergie dans l’accomplissement de sa tĂąche. Aujourd’hui, oĂč que vous vous trouviez dans le cycle de l’activitĂ© et du soutien, priez pour ceux qui « viennent » et qui « vont » Ă  cause de leur consĂ©cration Ă  JĂ©sus.

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Ceux qui viennent et qui vont

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■■ Lors des Jeux olympiques de 2012, Richard Daly a pris le mĂ©tro six jours sur sept pour se rendre au parc olympique dans l’est de Londres, oĂč plus de 100 000 spectateurs envahissaient neuf sites. Richard Daly, un pasteur adventiste, Ă©tait au nombre des 60 aumĂŽniers bĂ©nĂ©voles assignĂ©s au parc olympique. Pendant la premiĂšre semaine de compĂ©tition, il s’est occupĂ© des journalistes avec 11 autres aumĂŽniers qui, tour Ă  tour, animaient les rĂ©unions spirituelles et accueillaient ceux qui venaient se recueillir dans la salle de priĂšre. Quand il dĂ©ambulait autour du parc olympique, des gens l’arrĂȘtaient parfois, mais pas toujours parce qu’il ressemblait Ă  un athlĂšte ! C’était en gĂ©nĂ©ral Ă  cause de son impressionnante collection d’épinglettes disposĂ©es sur le ruban qui retenait

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Adventist World | Octobre 2012

salle se trouvait dans un centre d’achat situĂ© entre le Centre international des mĂ©dias et le Centre principal de la presse. Une salle de priĂšre n’attire guĂšre de journalistes, mĂȘme si elle est situĂ©e de façon stratĂ©gique, c’est-Ă -dire en face du gym rĂ©servĂ© aux mĂ©dias. Les journalistes sont, pour la plupart, des sĂ©cularisĂ©s, a dit Richard. Lors des Jeux, ils Ă©taient constamment soumis Ă  des Ă©chĂ©ances. Si la plupart ne venaient pas aux services religieux, certains, en revanche, nous apportaient des requĂȘtes de priĂšre Ă©crites sur une carte. Plus tard, les aumĂŽniers priaient tous ensemble pour ces requĂȘtes. Le mardi matin, quelques disciples de l’islam sont entrĂ©s par intermittence dans la salle pour prier. MeublĂ©e de chaises pliantes et de fauteuils rembourrĂ©s, cette salle comprenait deux sections de priĂšre semi-privĂ©es sĂ©parĂ©es par des paravents blancs. Sur un mur, il y avait le logo des Jeux olympiques, accompagnĂ©s de mots Ă©difiants tels que « dĂ©termination », « courage », « excellence ». Comme peu de gens frĂ©quentaient la salle de priĂšre, Richard Daly a dĂ©cidĂ© d’aller directement Ă  la rencontre du

O l i v e r

Aux Jeux olympiques, un aumĂŽnier adventiste tĂ©moigne grĂące Ă  une collection impressionnante d’épinglettes

son badge, et qu’il portait autour du cou. « Ouah, vous en avez des pins ! » a dit un bĂ©nĂ©vole qui, comme lui, faisait la queue Ă  la cafĂ©tĂ©ria. « Votre collection est drĂŽlement impressionnante », a dit un autre. Plus tard, alors que Richard Ă©tait dehors, une femme lui a lancĂ© du milieu d’une foule qui se rendait Ă  une arĂšne, « Dites, Monsieur, vous n’auriez pas des pins Adidas Ă  Ă©changer par hasard ? » Aux Jeux olympiques, l’échange d’épinglettes commĂ©moratives est un hobby que l’on prend au sĂ©rieux, et que les mĂ©dias locaux et internationaux ne manquent pas de dĂ©crire. Un camĂ©raman de NBC a dit qu’il Ă©tait justement en train de faire un reportage sur cette tradition tandis qu’il filmait Richard Daly en train de nĂ©gocier l’échange d’épinglettes avec un autre mordu qui portait une veste festonnĂ©e d’épinglettes commĂ©morant les Jeux olympiques de 2012, et ceux d’annĂ©es antĂ©rieures. Richard Daly n’a pas manquĂ© de montrer Ă  des spectateurs des Jeux une Ă©pinglette en particulier : son Ă©pinglette olympique « Foi » – un moyen vraiment super pour engager la conversation, a-t-il dit. « Jetez un coup d’Ɠil sur celle-ci, vous l’avez dĂ©jĂ  vue ? Vous ĂȘtes croyante ? » a-t-il demandĂ© Ă  une gardienne de sĂ©curitĂ© aprĂšs l’avoir invitĂ©e Ă  la salle de priĂšre. Richard Daly, 45 ans, est pasteur de l’église adventiste de Croydon, au sud de Londres. Il a choisi de consacrer une partie de ses vacances au bĂ©nĂ©volat pendant les Jeux. Ce bĂ©nĂ©volat lui a donnĂ© l’occasion d’offrir un encouragement spirituel lors d’un des Ă©vĂ©nements les plus importants au monde. « Nous voulons ĂȘtre prĂ©sents pendant les Jeux », a-t-il dit mardi matin tandis qu’il se frayait un chemin au milieu des foules souriantes qui avaient eu la chance de se procurer des billets. Depuis le portail donnant sur le parc, Richard Daly devait marcher presque 20 minutes pour se rendre Ă  la salle de priĂšre situĂ©e sur la rue High, une rue longĂ©e de cafĂ©s, de banques, et de magasins. Cette

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« Cette dĂ©cision m’a appris Ă  faire des changements positifs dans ma vie. Et en plus, elle a Ă©tĂ© une bĂ©nĂ©diction pour d’autres », explique celle qui a grandi dans un foyer adventiste et a Ă©tĂ© baptisĂ©e Ă  l’ñge de neuf ans. Une fois dĂ©jĂ  elle a dĂ» mettre la course de cĂŽtĂ© alors qu’elle complĂ©tait son diplĂŽme en gestion des affaires Ă  l’UniversitĂ© de San JosĂ©, au Costa Rica. Pour elle, ce n’est jamais sans tiraillement qu’elle passe de ce qu’elle aime Ă  ce qu’elle doit faire. « J’aime Ă©normĂ©ment la course. Je n’arrive mĂȘme pas Ă  exprimer Ă  quel point ça m’électrise, dit-elle. Outre les plaisirs de la compĂ©tition, la course me permet de mieux connaĂźtre mon corps. Elle me pousse Ă  me perfectionner, Ă  toujours donner le meilleur de moi-mĂȘme dans tout ce que je fais, Ă  ne pas abandonner Ă  la moindre difficultĂ©, et Ă  toujours donner Ă  Dieu la premiĂšre place. » – Libna Stevens, Division interamĂ©ricaine

L’HOMME AUX ÉPINGLETTES : L’échange d’épinglettes Ă©tait une activitĂ© courante lors des Jeux olympiques d’étĂ© Ă  Londres. De nombreuses personnes arrĂȘtaient au passage Richard Daly, un aumĂŽnier adventiste, histoire de faire une remarque sur sa vaste collection d’épinglettes disposĂ©es sur le ruban qui retenait son badge, et qu’il portait autour du cou.


En AmĂ©rique du Sud, la formation dans les mĂ©dias est hyper-locale ■■ La formation en communication d’entreprise rassemble habituellement les directeurs des Ă©chelons les plus Ă©levĂ©s de l’Église adventiste. RĂ©cemment, un conseil consultatif diffusĂ© pour le DĂ©partement des communications en AmĂ©rique

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personnel et des athlĂštes. La plupart de ses contacts se sont produits Ă  la cafĂ©tĂ©ria. LĂ , les gens se dĂ©tendent et parlent d’eux-mĂȘmes. Richard a eu l’occasion d’affermir leur foi ou de leur donner un mot d’encouragement, peut-ĂȘtre mĂȘme une introduction au christianisme. Le prosĂ©lytisme n’étant pas permis, il a tout de mĂȘme pu s’entretenir avec eux de leur propre foi ou les inviter Ă  rechercher une vie spirituelle plus profonde. Richard Daly a dit que les gens Ă©taient surpris d’apprendre qu’il y a des aumĂŽniers lors des Jeux. En faisant de l’aumĂŽnerie une prioritĂ©, on arrive Ă  sensibiliser davantage le public Ă  l’Église, a-t-il expliquĂ©. En Grande-Bretagne, l’Église adventiste constitue une petite minoritĂ© et est peu connue dans la plupart des rĂ©gions. « Les gens ne savent pas qui nous sommes », a-t-il ajoutĂ©. « L’Église de la 7e avenue ? » a dit Kaye Wren de Birmingham, alors qu’elle demandait Ă  Richard Daly quelle Ă©tait son affiliation religieuse. Elle a admis qu’elle n’avait jamais entendu parler de l’Église adventiste du 7e jour. Selon Gary Councell, directeur du MinistĂšre de l’aumĂŽnerie de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale, les adventistes « doivent revoir leur façon de servir et aller au-delĂ  des paradigmes traditionnels. JĂ©sus se mĂȘlait Ă  toutes les sortes de gens de son Ă©poque. L’aumĂŽnerie constitue une façon de se mĂȘler Ă  la collectivitĂ© en gĂ©nĂ©ral, et d’étendre le ministĂšre au-delĂ  des quatre murs d’une Ă©glise. » – Ansel Oliver, Adventist News Network, dans un reportage depuis Londres

PLEINS FEUX SUR LES MÉDIAS : RogĂ©rio Ferraz, webmestre de la Division sud-amĂ©ricaine, dirige un panel de discussion lors d’un forum Web, une rĂ©union rĂ©gionale du RĂ©seau Internet adventiste mondial.

du Sud a voulu inclure les Ă©glises locales. Ce programme Ă  l’échelle du continent – incluant un sĂ©minaire de formation en communication d’un week-end et un forum Web de plusieurs jours – a Ă©tĂ© offert non seulement aux directeurs des unions de fĂ©dĂ©rations, et des fĂ©dĂ©rations, mais pour la premiĂšre fois Ă  des milliers de secrĂ©taires en communications des congrĂ©gations adventistes locales. Les dirigeants de l’Église estiment que des dizaines de milliers de spectateurs ont regardĂ© les Ă©missions Ă  la tĂ©lĂ©vision et en ligne. Ces Ă©missions ont Ă©tĂ© diffusĂ©es depuis le Centre des mĂ©dias Novo Tempo de l’église de Jacarei, au BrĂ©sil. Elles ont soulignĂ© les objectifs de la division : intĂ©gration Web, Ă©vangĂ©lisation par les rĂ©seaux sociaux. Elles ont Ă©galement accueilli des spĂ©cialistes qui ont offert de judicieux conseils en matiĂšre de relations publiques, de photographie, de vidĂ©ographie, de plateformes Web, de marketing, de mĂȘme qu’un tour d’horizon sur les fonctionnements de l’Église et les dĂ©fis missionnaires Ă  l’échelle mondiale. Les dirigeants en communication veulent maintenant savoir si cette nouvelle mĂ©thode consistant Ă  tenir un conseil Ă  l’échelle de la division peut ĂȘtre reproduite ailleurs. La Division eurafricaine, domiciliĂ©e Ă  Berne, en Suisse, est la prochaine sur la liste. Williams Costa Jr., directeur du DĂ©partement des communications de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale : « Nous espĂ©rons avoir des conseils consultatifs en matiĂšre de communication live, ou par satellite, Skype, vidĂ©o-confĂ©rence, ou toute autre façon. Nous devons abattre les murs qui nous sĂ©parent encore. »

Les dirigeants de l’Église disent que peu de rĂ©gions de l’Église mondiale peuvent s’offrir des conseils consultatifs en matiĂšre de communication, et encore moins Ă  grande Ă©chelle. Les Ă©missions sur les mĂ©dias ont soulignĂ© l’engagement continu de la Division sud-amĂ©ricaine envers la communication d’entreprise. Pendant de nombreuses annĂ©es, les administrateurs en AmĂ©rique du Sud ont exigĂ© l’application de techniques d’évangĂ©lisation de pointe de la part de leurs reprĂ©sentants et ont fourni le personnel et les ressources pour les aider Ă  atteindre cet objectif. La division embauche des journalistes chevronnĂ©s pour combler de nombreux postes de son DĂ©partement des communications. Ils obtiennent rĂ©guliĂšrement que les agences de nouvelles locales et nationales font rĂ©guliĂšrement mention de l’Église adventiste. Le Centre des mĂ©dias Novo Tempo tĂ©moigne du sĂ©rieux dont les dirigeants de l’Église font preuve quant Ă  l’utilisation des mĂ©dias et des jeunes professionnels pour faire avancer la mission de l’Église.

Des rĂ©fugiĂ©s adventistes congolais affluent au Rwanda ■■ Jefferson Kern a dĂ©couvert quelque chose de curieux au sujet d’un flot rĂ©cent de rĂ©fugiĂ©s fuyant la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo pour se rendre au Rwanda : prĂšs de 100 % de ces rĂ©fugiĂ©s sont des adventistes. Cette information a surgi quand des travailleurs humanitaires ont remarquĂ© Suite e n p age 6

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Une croisiĂšre adventiste en

que la plupart des rĂ©fugiĂ©s refusaient de voyager le samedi, lui a dit un reprĂ©sentant des Nations Unies. Jefferson Kern est le directeur de l’Agence de dĂ©veloppement et de secours adventiste (ADRA) au Rwanda. Il dit que 80 % des rĂ©fugiĂ©s fuyant les troubles civils sont des femmes et des enfants. Le Service d’information de l’ONU a rapportĂ© qu’au cours des quatre derniers mois, jusqu’à un demi-million de personnes ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©es en raison de troubles dans leur pays. Ceci a amenĂ© le Rwanda Ă  ouvrir son quatriĂšme camp de rĂ©fugiĂ©s, qu’ADRA soutient par son rĂ©seau de transport et d’éducation. Dans une interview, Jefferson Kern a expliquĂ© les raisons d’un afflux anormal de rĂ©fugiĂ©s adventistes, ainsi que ce qu’ADRA fait, et ce que l’Église peut faire pour leur venir en aide. Il a aussi parlĂ© du service individuel par rapport au service collectif, et des projets d’ADRA/Rwanda. Jefferson Kern : « Nous allons aider ces rĂ©fugiĂ©s non parce qu’ils sont adventistes, mais parce qu’ils sont dans la dĂ©tresse, un point c’est tout. » – Adventist News Network

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Adventist World | Octobre 2012

la campagne d’évangĂ©lisation

« Revive ! »

Des centaines de personnes suivent des Ă©tudes bibliques et ont assistĂ© Ă  la campagne Steve Vistaunet, Ă©diteur de Gleaner, de l’Union des fĂ©dĂ©rations du Pacifique Nord, et Ephraim Palmero, directeur des communications de la FĂ©dĂ©ration des Ă©glises adventistes de l’Alaska

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AU SERVICE DES AUTRES : Jefferson Kern (devant), directeur d’ADRA/ Rwanda, visite un camp de rĂ©fugiĂ©s Ă©tabli par le gouvernement rwandais. PrĂšs de 100 % des rĂ©fugiĂ©s qui ont fui rĂ©cemment la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo sont adventistes.

Alaska inspire

elon un groupe d’experts, plus de 10 millions d’AmĂ©ricains partent en croisiĂšre chaque annĂ©e. Mais pour certains d’entre eux, une croisiĂšre ne se limite pas Ă  la dĂ©tente entre amis. En effet, un groupe d’adventistes provenant du reste des États-Unis ont planifiĂ© leurs vacances en fonction d’une campagne d’évangĂ©lisation d’envergure, laquelle s’est tenue en Alaska, l’État le plus septentrional du pays. Pour ceux qui ne connaissent pas l’Alaska, disons qu’il s’agit de l’État le plus grand des États-Unis en superficie – 1 717 856 kilomĂštres carrĂ©s – mais aussi le moins densĂ©ment peuplĂ©. Cet État ne compte que 722 718 habitants, et de ce nombre, environ la moitiĂ© habite Ă  Anchorage, la plus grande ville, et aux alentours. MalgrĂ© la concentration de la population en milieu urbain, l’évangĂ©lisation en Alaska pose problĂšme. Un sentiment d’autonomie prĂ©vaut : les gens estiment qu’ils n’ont pas besoin de Dieu. Pour d’autres raisons encore, de nombreux Alaskiens se tiennent loin de l’Église. En organisant cette croisiĂšre pour leurs supporters et amis, les dirigeants de La voix de la prophĂ©tie (VOP – un ministĂšre des mĂ©dias adventistes domiciliĂ© Ă  Simi

Valley, prĂšs de Los Angeles, en Californie) ont dĂ©cidĂ© de faire plus que d’offrir de superbes vacances agrĂ©mentĂ©es de musique chrĂ©tienne. Lance Liebelt, gĂ©rant de la VOP, a lancĂ© la question suivante : « Si nous allons en Alaska, que pouvons-nous faire de plus ? » Lors de croisiĂšres prĂ©cĂ©dentes, les invitĂ©s de la VOP avaient eu la joie de participer Ă  un projet spĂ©cial une fois arrivĂ©s Ă  destination. En fait, de nombreux participants ont dit qu’ils considĂ©raient les projets comme une aventure beaucoup plus palpitante que la croisiĂšre en soi. Pour cette croisiĂšre Ă  destination d’Anchorage, ils ont dĂ©cidĂ© de se fixer un objectif. L’École biblique Discover (DBS) et son directeur, Kurt Johnson, se sont mis de la partie. « Pourquoi ne pas envoyer des invitations Ă  tous les habitants des villes et des villages de l’Alaska ? » se sont-ils demandĂ©. Ils se sont empressĂ©s de soumettre leur idĂ©e Ă  Ken Crawford, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration des Ă©glises adventistes de l’Alaska. Il va sans dire que celui-ci a manifestĂ© un grand enthousiasme devant le potentiel extraordinaire d’une telle initiative. Et c’est ainsi qu’est nĂ© le projet « Atteindre l’Alaska ». Ce projet vise Ă 


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BIENVENUE (Ă  gauche) : Connie Vandeman Jeffery et George Johnson, hĂŽtes de la campagne, ont accueilli chaleureusement les visiteurs – et les tĂ©lĂ©spectateurs. APPEL À L’AUTEL (en haut, Ă  gauche) : À la fin du service du sabbat matin avec Ron Halvorsen Sr., ceux qui dĂ©siraient s’engager pour le Christ se sont avancĂ©s prĂšs de l’estrade. COORDINATION (en haut, Ă  droite) : Kurt Johnson, directeur de l’École biblique Discover (DBS), s’entretient avec Tina Steenmeyer, coordinatrice de DBS de la FĂ©dĂ©ration des Ă©glises adventistes de l’Alaska. Kurt Johnson a multipliĂ© les voyages en Alaska l’annĂ©e prĂ©cĂ©dant la campagne d’évangĂ©lisation « Revive ! », et a gardĂ© le contact avec elle chaque jour, par tĂ©lĂ©phone.

offrir Ă  tous les Alaskiens, si loin soient-ils, des cours de Bible en collaboration avec Discover, Kidzone, ou Native New Day. Bien entendu, les esprits crĂ©atifs ne pouvaient s’arrĂȘter lĂ . « Et si nous tenions une campagne d’évangĂ©lisation une fois arrivĂ©s Ă  destination ? Et si nous demandions aux orateurs adventistes les plus Ă©loquents que nous connaissons de prendre la parole, Ă  raison d’un orateur par soir ? » En plus de couvrir le grand Anchorage, cette campagne serait enregistrĂ©e pour Hope Channel. Et ils ont dĂ©cidĂ© d’intituler cette campagne « Revive ! » (Soyez ravivĂ©s !). Des plans ont Ă©tĂ© faits en vue d’amĂ©liorer la stratĂ©gie Ă©vangĂ©lique de la Division nord-amĂ©ricaine. On a envoyĂ© des invitations Ă  tous les foyers en Alaska. Ainsi, plus de 280 000 invitations ont couvert le vaste territoire alaskien – deux fois. RĂ©sultat ? Les Ă©tudes bibliques ont bientĂŽt surpassĂ© en nombre l’effectif total de l’Église en Alaska. Au moins 200 Ă©tudes ont dĂ©butĂ© dans la seule rĂ©gion de Fairbanks/ PĂŽle Nord, et plus de 130 dans les secteurs reculĂ©s de Nome ! C’est ainsi qu’un remarquable partenariat entre la VOP et la FĂ©dĂ©ration des Ă©glises adventistes de l’Alaska a vu le jour. Kurt Johnson a assurĂ© une coordination rĂ©guliĂšre

avec Tina Steenmeyer, coordinatrice de la DBS de la fĂ©dĂ©ration. On a mis sur pied des Ă©quipes de priĂšre, lesquelles se sont rĂ©unies chaque semaine par tĂ©lĂ©phone. Certains ont mĂȘme ajustĂ© leur horaire de travail en fonction de cette nouvelle prioritĂ©. Le 1er juin 2012, alors que plus de 2 000 Ă©tudiants de la DBS Ă©taient en cours d’étude ou Ă©taient prĂȘts Ă  recevoir leur diplĂŽme, 500 invitĂ©s sont montĂ©s Ă  bord du navire de croisiĂšre de VOP. Les Ă©quipes techniques du Centre des mĂ©dias adventistes et des Productions de mĂ©dias adventistes (AMC/AMP) Ă©taient dĂ©jĂ  en route pour Anchorage afin d’installer l’équipement requis pour la campagne. On a transportĂ© un conteneur de 12 mĂštres par camion jusqu’à Seattle, et de lĂ , il a Ă©tĂ© expĂ©diĂ© Ă  Anchorage. Ce conteneur Ă©tait rempli de 10 tonnes de matĂ©riel : lumiĂšres, structures, camĂ©ras, appareils Ă©lectroniques, matĂ©riel de diffusion. Lorsque les membres de l’équipe technique sont arrivĂ©s Ă  Anchorage, ils ont rĂ©cupĂ©rĂ© ce matĂ©riel au dock et ont immĂ©diatement procĂ©dĂ© Ă  l’installation technique au Centre des congrĂšs William A. Egan, situĂ© au centre-ville. Tout a Ă©tĂ© prĂȘt Ă  temps pour le fameux concert de la VOP, lequel s’est tenu le premier week-

end aprĂšs l’arrivĂ©e des croisiĂ©ristes. C’est aprĂšs ce concert que la campagne d’évangĂ©lisation « Revive ! » a dĂ©butĂ©. Elle s’est tenue du 9 au 16 juin 2012, avec une Ă©quipe d’orateurs adventistes exceptionnels – Dwight Nelson, Derek Morris, Jon Henderson, Karl Haffner, Randy Roberts, Elizabeth Talbot, Carlton Byrd, JosĂ© Vicente Rojas, and Ron Halvorsen Sr. Kurt Johnson : « Quand Lance Liebelt a demandé : “Que peut-on faire de plus ?”, qui aurait cru que tous ces talentueux orateurs rĂ©pondraient Ă  l’appel et accepteraient de participer Ă  cette campagne d’évangĂ©lisation spĂ©ciale ? » En fait, il semble que c’est la premiĂšre fois qu’on utilise une telle formule. Chaque soir, le sujet abordĂ© a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© dans le contexte d’une relation avec Dieu. Au lieu d’adopter l’approche doctrinale Ă©vangĂ©lique typique, les orateurs ont amenĂ© leurs auditeurs Ă  dĂ©couvrir Dieu Ă  travers des aspects tels que la grĂące, la paix, le pardon, et l’espĂ©rance. Ce concept nouveau et original a Ă©tĂ© trĂšs bien reçu. Chaque orateur s’est exclamé : « Quelle merveilleuse expĂ©rience ! Il faut recommencer. » Tout au long de la campagne, les premiers fruits des Ă©tudes bibliques ont Ă©tĂ© recueillis. Le premier week-end, plus de 100 Ă©tudiants ayant complĂ©tĂ© le cours biblique ont reçu leur diplĂŽme. Plusieurs de ceux qui avaient terminĂ© des Ă©tudes bibliques supplĂ©mentaires ont Ă©tĂ© baptisĂ©s. Et des centaines d’étudiants de la Bible, pour ne pas dire des milliers, sont en train de complĂ©ter leur cours biblique. Les tĂ©lĂ©spectateurs de l’AmĂ©rique du Nord, depuis HawaĂŻ jusqu’à la cĂŽte Est, ont aussi profitĂ© de l’émission de chaque soir via Hope Channel en invitant leurs propres Ă©tudiants de la Bible Ă  regarder les Ă©missions avec eux. Ceux qui donnaient les Ă©tudes bibliques se sont rapidement rendu compte qu’ils en retiraient autant de bienfaits que leurs Ă©tudiants. Ils se sont sentis animĂ©s d’une passion nouvelle pour Ă©vangĂ©liser et pour amener leurs semblables Ă  accepter le salut en JĂ©sus-Christ. n

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

Ted N. C. Wilson

Assumer

nos différences Suivre le modÚle biblique

« Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un ; comme toi, PĂšre, tu es en moi, et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyĂ©. » (Jn 17.20,21)

Q

uelques heures avant son sacrifice en faveur d’un monde coupable, JĂ©sus pria son pĂšre au sujet de l’unitĂ©, un Ă©lĂ©ment essentiel pour ceux qui mettraient sa foi en lui et partageraient la bonne nouvelle du salut. Il savait qu’ils auraient bien plus besoin d’unitĂ© que de courage, d’assurance, d’éloquence, ou de persĂ©vĂ©rance. Oh, combien ils devraient chĂ©rir et prĂ©server cette merveilleuse unitĂ©, laquelle procĂšde de Dieu et doit toujours caractĂ©riser son Église ! La priĂšre de JĂ©sus correspond parfaitement aux besoins actuels de ses disciples. Comme nous l’avons vu dans l’article intitulĂ© « Les conflits dans l’Église » (Adventist World, juin 2012, rubrique « Perspective mondiale »), les premiĂšres annĂ©es de l’Église adventiste se caractĂ©risĂšrent tant par la puissance divine que par la faiblesse humaine. Dans cet article, nous avons examinĂ© certains des problĂšmes spĂ©cifiques auxquels l’Église Ă©tait confrontĂ©e et la façon dont elle les rĂ©solut (voir http:// issuu.com/adventistworldmagazine/ docs/aw-french-2012-1006/1). À partir de ce fondement, nous allons maintenant examiner de plus prĂšs la façon dont les apĂŽtres abordĂšrent les problĂšmes auxquels l’Église Ă©tait confrontĂ©e lors du Concile de JĂ©rusalem, tel que Actes 15 nous le rapporte. Les expĂ©riences par lesquelles le Saint-Esprit conduisit ces premiers

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croyants fournissent toute une gamme de prĂ©cieux conseils Ă  l’Église d’aujourd’hui. Le dĂ©bat entourant la façon dont les Gentils pouvaient devenir membres d’église est riche en enseignements. Selon Luc, il est clair que ce dĂ©bat Ă©tait en cours depuis plusieurs annĂ©es. Mais lorsque des chrĂ©tiens de la JudĂ©e arrivĂšrent Ă  Antioche en dĂ©clarant que les Gentils ne seraient sauvĂ©s qu’à condition d’ĂȘtre circoncis et de garder la loi de MoĂŻse (et tout particuliĂšrement ses aspects cĂ©rĂ©moniels), il tourna en crise (Ac 15.1,5). La dispute s’envenima Ă  un point tel que beaucoup se mirent Ă  redouter une division de l’Église. Les croyants d’Antioche dĂ©cidĂšrent d’envoyer Ă  JĂ©rusalem Paul, Barnabas, de mĂȘme que d’autres dirigeants locaux, pour qu’ils exposent le litige aux apĂŽtres et aux anciens lors de ce que certains ont appelĂ© la premiĂšre « session de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale » – ce rassemblement oĂč des dĂ©lĂ©guĂ©s des diffĂ©rentes Ă©glises dans le monde se rencontrent en session pour rĂ©flĂ©chir, discuter, et prier ensemble. Selon les Ă©crits d’Ellen White, il semble que la discussion devint plutĂŽt animĂ©e ! (voir ConquĂ©rants pacifiques, p. 168, 169). Mais comme les opinions diffĂšrent quant Ă  ce qui se passa vraiment lors du Concile de JĂ©rusalem, il importe d’examiner de plus prĂšs le processus que les apĂŽtres et les anciens adoptĂšrent pour atteindre un consensus.

Un esprit d’ouverture Les paroles dont Luc se sert dans Actes 15.2, 7 peuvent ĂȘtre comprises dans le sens de « étude, enquĂȘte », ce qui est positif, ou dans le sens de « dispute » ou mĂȘme de « dĂ©bat », ce qui est nĂ©gatif 1. L’esprit dans lequel nous abordons des sujets controversĂ©s a un impact important sur l’issue de la discussion. Cherchonsnous Ă  Ă©tudier sĂ©rieusement, ou seulement Ă  discuter et Ă  dĂ©battre ? Sommes-nous disposĂ©s Ă  Ă©couter – Ă  vraiment Ă©couter – ceux avec qui nous sommes en dĂ©saccord ? Croyons-nous que Dieu peut nous enseigner quelque chose tandis qu’ensemble, nous cherchons sincĂšrement Ă  trouver les rĂ©ponses ? « Nous devons faire preuve d’une plus grande sagesse qu’auparavant quant Ă  notre façon de traiter ceux qui sont sincĂšrement en dĂ©saccord avec certaines de nos convictions, Ă©crivit Ellen White il y a plus d’un siĂšcle. Celui qui se prĂ©tend disciple du Christ n’a pas le droit d’ĂȘtre cinglant, accusateur, ni de ridiculiser les opinions des autres. L’esprit de critique ne sied pas aux hommes qui veulent recevoir la lumiĂšre que Dieu dĂ©sire leur envoyer, et admettre les faits qui attestent la vĂ©ritĂ© 2. » Instructions tirĂ©es de visions divines Le processus utilisĂ© lors du Concile de JĂ©rusalem comportait un autre Ă©lĂ©ment important. Les participants de ce concile abordĂšrent les questions litigieuses en citant de nouveau les visions que Dieu avait dĂ©jĂ  donnĂ©es Ă  cet Ă©gard. Ces visions avaient donnĂ© le coup d’envoi Ă  cette nouvelle phase dans la comprĂ©hension de la mission de l’Église. Lors du concile, P h o t o

:

A l d e n

J .

H o / A d v e n t i s t

R e v i e w


Pierre rappela que Dieu l’avait choisi pour que les Gentils entendent le message Ă©vangĂ©lique et croient (Ac 15.7). Le rĂ©cit dĂ©taillĂ© de cet Ă©pisode se trouve dans Actes 10. Par trois fois, Dieu instruisit Pierre dans une mĂȘme vision. Il s’adressa aussi Ă  Corneille dans une autre vision. GrĂące Ă  ces visions, le centurion et sa maison acceptĂšrent l’Évangile et le Saint-Esprit se dĂ©versa sur eux. La vision de Pierre est dĂ©crite deux fois, et expliquĂ©e (Ac 10.28). Il en va de mĂȘme pour celle de Corneille (Ac 11.13,14). Au concile, les tĂ©moignages saisissants de Pierre, Paul, et Barnabas sur l’Ɠuvre de Dieu pour le salut des Gentils vinrent confirmer ce qui avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© divinement soulignĂ© par des visions (Ac 15.8-12). Ainsi, au moyen du don de prophĂ©tie, l’Esprit orienta l’Église dans sa mission. Discussion et Ă©tude D’aprĂšs le bref rĂ©cit dont nous disposons, il fallut, semble-t-il, un certain temps pour que les dĂ©lĂ©guĂ©s au concile tombent d’accord sur la base scripturaire de la volontĂ© divine dans cette affaire (il en avait Ă©tĂ© ainsi avant la PentecĂŽte dans leur choix d’un douziĂšme apĂŽtre [Ac 1.15-26]). AprĂšs beaucoup de discussions des deux cĂŽtĂ©s, Jacques reconnut l’accomplissement de la prophĂ©tie dans le tĂ©moignage des apĂŽtres, et cita Amos 9.11, 12 (voir Ac 15.16,17) pour confirmer que Dieu dĂ©sirait vraiment rĂ©unir les croyants de la gentilitĂ© et les croyants juifs en un seul corps. Jacques annonça simplement « la dĂ©cision prise par l’assemblĂ©e »3 en stipulant qu’il ne fallait pas imposer aux croyants issus du paganisme toutes les lois juives, mais seulement les quatre points fondamentaux leur permettant d’ĂȘtre en harmonie et en communion avec les croyants juifs. Aux jours de MoĂŻse, ces quatre exigences constituaient les exigences minimales pour les Ă©trangers qui dĂ©siraient habiter en IsraĂ«l. Lors du concile, elles furent Ă©numĂ©rĂ©es dans le mĂȘme ordre (comparez Ac 15.20 avec Lv 18-20). Les dĂ©cisions Ă©mergeant du Concile de JĂ©rusalem n’étaient pas des solutions arbitraires et pragmatiques basĂ©es sur des besoins momentanĂ©s, mais plutĂŽt le fruit d’une Ă©tude sĂ©rieuse

de la Parole dans un esprit de priĂšre, Ă  la lumiĂšre de ce qu’ils avaient dĂ©couvert comme Ă©tant la volontĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e de Dieu. Un processus couronnĂ© de succĂšs Bien avant le Concile de JĂ©rusalem, de « vives » discussions s’étaient engagĂ©es Ă  Antioche et Ă  JĂ©rusalem. Tous eurent alors l’occasion de partager leurs croyances sur des sujets controversĂ©s, et d’exposer sans dĂ©tour leurs diffĂ©rends. Lorsque le dĂ©saccord devint trop litigieux Ă  Antioche, toutes les parties s’entendirent pour prĂ©senter le problĂšme lors d’un concile Ă  JĂ©rusalem qui rĂ©unirait des dĂ©lĂ©guĂ©s des autres Ă©glises. Entre-temps, toute discussion devait cesser jusqu’à la dĂ©cision finale du concile, laquelle « serait universellement adoptĂ©e par les Ă©glises »4. Il ne leur Ă©tait certainement pas facile d’attendre, car cela impliquait de renoncer Ă  leur conviction de devoir prendre une dĂ©cision rapide pour s’en remettre Ă  la sagesse du plus grand nombre. À JĂ©rusalem, aprĂšs une autre « violente discussion », la direction du Saint-Esprit devint Ă©vidente lorsque Pierre raconta comment Dieu l’avait guidĂ© par des visions, et qu’il prouva que le Saint-Esprit se dĂ©versait tant sur les Gentils que sur les Juifs. Les vĂ©ritĂ©s des Écritures confirmĂšrent ces expĂ©riences et menĂšrent au consensus suivant : on demanderait aux Gentils nouvellement convertis de s’en tenir aux quatre exigences mentionnĂ©es dans le LĂ©vitique. Suivre l’exemple biblique L’Église adventiste fait face Ă  des questions difficiles aujourd’hui. Il est donc vital de suivre le modĂšle biblique qui consiste Ă  travailler ensemble pour trouver une solution. Lors de la session de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale de 2010, laquelle s’est tenue Ă  Atlanta, un des dĂ©lĂ©guĂ©s (un prĂ©sident de fĂ©dĂ©ration aux États-Unis), « a demandĂ© que l’Église rĂ©examine la question de la consĂ©cration »5. Prenant cette requĂȘte trĂšs au sĂ©rieux, le comitĂ© exĂ©cutif de l’Église s’est engagĂ© Ă  lancer une Ă©tude mondiale exhaustive sur la consĂ©cration, incluant la question de la consĂ©cration des femmes au ministĂšre Ă©vangĂ©lique.

Ce processus est en cours dans les 13 divisions de l’Église mondiale, dans lesquelles des comitĂ©s de recherche biblique ont Ă©tĂ© Ă©tablis. Les membres de ces comitĂ©s se rĂ©unissent pour discuter, Ă©tudier, et prier. Ils partagent leurs diffĂ©rences d’opinion et Ă©tudient Ă  fond les diffĂ©rents aspects de la consĂ©cration. Ils cherchent autant de points communs que possible, et lĂ  oĂč les opinions divergent, les diffĂ©rents groupes de ce mĂȘme comitĂ© d’étude rĂ©digent des rapports sĂ©parĂ©s. En novembre 2013, soit lors de la rĂ©union de fin d’annĂ©e, le comitĂ© exĂ©cutif de chacune des divisions Ă©tudiera le(s) rapport(s) prĂ©parĂ©(s) par son comitĂ© de recherche biblique, et prĂ©sentera ensuite ses conclusions au directeur de l’Institut de recherche biblique. Ces conclusions seront ensuite scrutĂ©es par le ComitĂ© mondial d’étude sur la thĂ©ologie de la consĂ©cration. Ce comitĂ© d’étude Ă©largi se composera de membres nommĂ©s par le comitĂ© exĂ©cutif de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale, et d’une reprĂ©sentation appropriĂ©e de chaque division mondiale. Le comitĂ© Ă©largi rĂ©visera minutieusement les documents reçus de tous les comitĂ©s de recherche biblique de toutes les divisions. AprĂšs quoi, il prĂ©parera son rapport de synthĂšse d’ici juin 2014. Ce rapport sera Ă©tudiĂ© par les dirigeants de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale et le comitĂ© administratif de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale. Finalement, lors du Concile annuel qui se tiendra en octobre 2014, on le remettra au comitĂ© exĂ©cutif de l’Église – la plus grande instance dĂ©libĂ©rante de l’Église entre les sessions de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale, lesquelles se tiennent tous les cinq ans. Le comitĂ© exĂ©cutif de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale – reprĂ©sentatif de l’étendue impressionnante de l’Église mondiale – considĂ©rera le rapport et se prononcera sur les mesures Ă  prendre. Tout au long de ce processus long et rigoureux, les membres prieront pour que les recherches soient exhaustives et que les discussions se dĂ©roulent dans un climat d’ouverture et de respect. Ensemble en Christ Depuis le dĂ©but du mouvement adventiste et de l’Église adventiste, les membres ont atteint l’unitĂ© en se

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

1 E. Larsson, « Ze-teo, Ze-te-ma », Exegetical

Dictionary of the New Testament, vol. 2, p. 102, 103. Investigation Necessary to an Understanding of the Truth », The Signs of the Times, 26 mai 1890. 3 Ellen G. White, ConquĂ©rants pacifiques, p. 173. 4 Ibid., p. 169. 5 « Adventist Church Administration Commits to Comprehensive Study of Ordination », par Elizabeth Lechleitner. http://www.adventistreview.org/article/3625/ archives/issue-2010-1526/adventist-church-administrati. 2 « Candid

Ted N. C. Wilson est le

prĂ©sident de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale, Ă  Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

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Adventist World | Octobre 2012

Histoires GLOW : Que votre lumiùre luise !

un coordinateur de GLOW a reçu une grande quantitĂ© de tracts GLOW destinĂ©s aux diffĂ©rentes Ă©glises, en vue de leur distribution par les membres. Les tracts – il y en avait 140 000 – pesaient plus de 500 kilos et devaient ĂȘtre triĂ©s. Tandis que le coordinateur de GLOW et un ami dĂ©ballaient les boĂźtes devant la maison de celui-ci, des passants regardaient les deux hommes avec curiositĂ©. Certains se sont mĂȘme arrĂȘtĂ©s pour savoir de quoi les tracts parlaient. Et ils sont repartis
 avec des tracts ! Un homme a demandĂ© le coĂ»t des tracts et ensuite, en a achetĂ© plusieurs copies en russe et en allemand. Plus tard, ce mĂȘme homme a composĂ© le numĂ©ro du bureau de GLOW imprimĂ© au dos des tracts et a demandĂ© qu’on lui procure d’autres imprimĂ©s, dont la version allemande du livre La tragĂ©die des siĂšcles. Lorsqu’un membre de l’équipe de GLOW lui a livrĂ© sa commande, l’homme a dit qu’il aimait tellement les tracts qu’il en voulait d’autres pour les partager avec ses amis.

2:

Histoire n° Lors d’un congrĂšs de la jeunesse en Europe, Sven, un jeune Ă©tudiant universitaire, s’est arrĂȘtĂ© au stand de GLOW et a pris quelques tracts. Plus tard ce jour-lĂ , il a rendu visite Ă  un camarade de classe qui s’intĂ©ressait beaucoup Ă  la musique. Sven lui a fait Ă©couter des enregistrements de musique du congrĂšs de la jeunesse, puis lui a offert quelques tracts. Il n’en a pas fallu davantage pour dĂ©marrer une conversation spirituelle. Plus tard, Sven a Ă©crit aux dirigeants de GLOW et leur a demandĂ© de prier pour que le Saint-Esprit touche le cƓur de son ami. Presque immĂ©diatement aprĂšs avoir reçu ce courriel, l’équipe de GLOW a reçu un autre courriel dans lequel le camarade de Sven leur demandait des Ă©tudes bibliques ! Ces histoires nous viennent de Nelson Ernst, directeur de GLOW de la FĂ©dĂ©ration des Ă©glises adventistes du centre de la Californie, aux États-Unis. Pour en dĂ©couvrir davantage sur GLOW, visitez le site suivant : www.sdaglow.org.

d e

Histoire n° 1 : En Europe,

G LOW

Glow (Giving Light to Our Word – DĂ©verser la lumiĂšre sur le monde) – est une initiative Ă©vangĂ©lique qui a vu le jour en Californie, aux États-Unis, mais qui s’étend actuellement Ă  d’autres divisions de l’Église mondiale. Son concept ? Des membres d’église apportent des tracts adventistes intitulĂ©s « Tracts GLOW » partout oĂč ils vont et les distribuent – gratuitement – chaque fois que l’occasion se prĂ©sente. Les tracts sont actuellement imprimĂ©s en 29 langues. Les deux histoires suivantes nous viennent de l’Europe. GLOW touche vraiment des vies !

C o u r t o i s i e

focalisant sur le Christ et sur sa Parole. Tandis que nous nous soumettons Ă  la Parole de Dieu sous la direction du Saint-Esprit, nous apprenons Ă  vivre ensemble en tant que corps du Christ, avec nos diffĂ©rences et nos diversitĂ©s. Les diffĂ©rences d’opinion sont chose inĂ©vitable – mĂȘme chez les croyants les plus engagĂ©s. C’est pour cette raison que l’Église adventiste a toujours travaillĂ© Ă  travers ses sessions de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale, lesquelles se tiennent tous les cinq ans, et son comitĂ© exĂ©cutif, lequel se rĂ©unit entre les sessions de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale. Lors de ces sessions, les dĂ©lĂ©guĂ©s et les membres du comitĂ© exĂ©cutif Ă©tablissent les comprĂ©hensions par lesquelles l’Église mondiale dĂ©finit ses croyances bibliques, organise sa mission Ă©vangĂ©lique (qui consiste Ă  proclamer le message des trois anges), et instruit spirituellement ses membres dans une relation avec le Christ. Lors des sessions de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale et d’autres rĂ©unions oĂč l’on a dĂ» statuer sur des questions difficiles, l’unitĂ© s’est manifestĂ©e Ă  maintes reprises grĂące Ă  l’intervention du Saint-Esprit. Tout en exprimant sans dĂ©tour nos diffĂ©rences d’opinion, nous nous engageons Ă  travailler ensemble en tant qu’organisation mondiale aux croyances et pratiques fondĂ©es sur la Bible. J’ai confiance que le Seigneur continuera de conduire notre Église comme il l’a fait par le passĂ©, tandis que dans l’humilitĂ©, nous nous rĂ©unissons, partageons nos convictions, Ă©tudions sa Parole dans un esprit de priĂšre, et demeurons ouverts Ă  ses instructions. n


La

S anté

maladie

arkinson P Peut-on espĂ©rer un traitement ? de

Allan R. Handysides et Peter N. Landless Mon mari a rĂ©cemment reçu un diagnostic de la maladie de Parkinson. Que lui rĂ©serve l’avenir ? J’avoue que cela m’inquiĂšte. Je redoute que sa douleur n’augmente. Pourriez-vous me parler de cette maladie ?

L

a maladie de Parkinson n’est pas totalement comprise. Mais jusqu’à prĂ©sent, elle fait l’objet d’une Ă©tude intensive. Ses principaux symptĂŽmes sont un tremblement visible au repos, la lenteur des mouvements, une augmentation de la raideur musculaire, un trouble de l’équilibre susceptible de provoquer des chutes. La douleur n’est habituellement pas un symptĂŽme significatif, bien qu’en fin de maladie, elle puisse se faire sentir. Dans la plupart des cas, cette maladie progresse trĂšs lentement. Elle met de nombreuses annĂ©es Ă  atteindre son point culminant. Nous vous suggĂ©rons donc de ne pas trop vous inquiĂ©ter des « peutĂȘtre ». Jouissez pleinement de la vie avec votre mari. Toutefois, pour que vous et votre mari connaissiez mieux cette maladie et pour vous donner de l’espoir, nous allons maintenant examiner cette maladie d’un peu plus prĂšs. Au fur et Ă  mesure de sa progression, la maladie de Parkinson affecte le contrĂŽle musculaire. Outre les tremblements et une dĂ©marche altĂ©rĂ©e, d’autres symptĂŽmes peuvent apparaĂźtre. Le malade peut se mettre Ă  parler avec beaucoup d’hĂ©sitation et de lenteur. Il peut avoir du mal Ă  avaler, Ă  contrĂŽler sa bouche, sa langue, et sa salive (il peut baver un peu). Aux derniers stages de la maladie, on remarque parfois une dĂ©marche traĂźnante (petits pas) ponctuĂ©e d’une sensation de « gel » (dĂ©parts et arrĂȘts brefs rĂ©sultant d’une incapacitĂ© Ă  bouger avec la sensation de rester collĂ© au plancher) impossible Ă  contrĂŽler. Les symptĂŽmes faciaux peuvent s’aggraver Ă  un point tel que le P h o t o

:

j u l i a

F r e e m a n - W o o l p e r t

malade perd toute expression faciale. On peut confondre la maladie de Parkinson avec d’autres maladies neurologiques. C’est pourquoi nous recommandons vivement Ă  votre mari de consulter un neurologue. Cette maladie a plusieurs causes. Malheureusement, on ne les connaĂźt pas toutes. Jusqu’ici, on a identifiĂ© les repĂšres gĂ©nĂ©tiques qui s’associent habituellement avec la forme familiale de la maladie de Parkinson*. Il s’agit de l’accumulation anormale de protĂ©ines, l’alphasynuclĂ©ine et l’ubiquitine, dans la substance noire, ce qui est typique du Parkinson. Cette accumulation forme des dĂ©pĂŽts de protĂ©ines appelĂ©s Corps de Lewy. On croit que cette accumulation de cellules endommagĂ©es provoque la mort des cellules cĂ©rĂ©brales hĂŽtes. Les cellules cĂ©rĂ©brales de cette partie du cerveau sont d’importants rĂ©gulateurs de mouvement. Normalement, elles produisent des substances chimiques, dont la dopamine, qui rĂ©gularisent l’interaction entre les cellules. On n’a identifiĂ© aucun agent infectieux pouvant causer la maladie de Parkinson. Par contre, on a prouvĂ© que chez des animaux, certaines toxines telles que les pesticides produisent des symptĂŽmes similaires, et ce, bien qu’on ne trouve pas toujours de Corps de Lewy. Dans certains cas, les inhibiteurs de la cyclo-oxygĂ©nase (COX) – des agents anti-inflammatoires – ont modifiĂ© de façon bĂ©nĂ©fique la maladie de Parkinson. Dans le traitement de cette maladie, la lĂ©vodopa s’est montrĂ©e efficace. Il existe aussi beaucoup de mĂ©dicaments

qui agissent sur la raideur musculaire, les tremblements, et ainsi de suite. Toutefois, ces mĂ©dicaments ne se limitent qu’au contrĂŽle des symptĂŽmes. Actuellement, on s’intĂ©resse beaucoup Ă  la thĂ©rapie par les cellules souches. Les traitements par cellules souches comportent mille possibilitĂ©s encore inconnues. Dans des modĂšles animaux de la maladie de Parkinson, les cellules souches ont apportĂ© des amĂ©liorations. Une telle thĂ©rapie appuie la thĂ©orie d’un mĂ©canisme auto-immun Ă  l’Ɠuvre dans cette maladie. Bien qu’il n’existe pas encore de traitement pour la maladie de Parkinson, de nombreuses Ă©tudes sont en cours. Nul ne sait quand se produira une dĂ©couverte capitale. Cramponnez-vous donc Ă  votre foi et soyez de bon courage, car notre espĂ©rance ne rĂ©side pas seulement dans ce monde. Nous nous confions en JĂ©sus, car il nous a promis de revenir et de nous prendre au ciel oĂč la maladie ne sera plus. n * J. SimĂłn-SĂĄnchez, C. Schulte, J. M. Bras, « Genome-wide Association Study Reveals Genetic Risk Underlying Parkinson’s Disease », Nature Genetics 41, n° 12, 2009, 1 308-1 312 (en ligne : www.Nature.com); W. Satake et al., « Genome-wide Association Study Identifies Common Variants at Four Loci as Genetic Risk Factors for Parkinson’s Disease », Nature Genetics 41, n° 12, 2009, 1 303-1 307 (en ligne : www.Nature.com).

Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est directeur du MinistÚre de la santé de la Conférence générale. Le Dr Peter N. Landless, cardiologue en cardiologie nucléaire, est directeur adjoint du MinistÚre de la santé.

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M Ă©ditation

Tony Philip Oreso

artisans paix heureux les de

Devenir ce que Dieu veut que nous soyons

C

’est sabbat matin. Je me prĂ©pare pour aller Ă  l’église. Ma femme, ma fille et mon fils sont dĂ©jĂ  partis pour le programme de l’École du sabbat. Une douce musique instrumentale s’échappe de mon petit poste de radio numĂ©rique et rompt le silence de ma chambre. Tandis que je finis de m’habiller, mes yeux tombent sur une piĂšce murale. Comme je ne l’avais pas remarquĂ©e avant, j’en conclus rapidement que ma femme a dĂ» la mettre lĂ  la veille. Sur cette piĂšce murale, on aperçoit deux colombes blanches qui tiennent de la vigne dans leurs becs et roucoulent cĂŽte Ă  cĂŽte. Juste en dessous, on lit les paroles suivantes en gras : « Nul chemin ne mĂšne Ă  la paix. La paix est le chemin. » Cette piĂšce murale et son message – la paix – m’intriguent. La paix
 On en parle tellement souvent, que ce soit dans le domaine de la politique, du couple, de la famille, de l’école, de l’église, du lieu de travail, pour ne mentionner que ces choses. Rien que dans le Nouveau Testament, le mot « paix » est mentionnĂ© des douzaines de fois. Dans notre vie chrĂ©tienne, nous luttons de toutes nos forces pour Ă©viter la guerre et la violence. Or, chaque fois que nous essayons d’établir la paix dans notre sphĂšre d’action, nous nous joignons Ă  un groupe de gens spĂ©ciaux Ă©galement mentionnĂ©s dans les Écritures –

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les artisans de paix. Un seul coup d’Ɠil autour de nous suffit pour constater que la paix est l’une des caractĂ©ristiques principales du christianisme dont le monde a dĂ©sespĂ©rĂ©ment besoin. Voyons un peu quatre caractĂ©ristiques importantes des « artisans de paix » bibliques. « Recherche la paix et poursuis-la. » (Ps 34.14) Il faut rechercher la paix comme toute autre qualitĂ© prĂ©cieuse. Et s’il faut la rechercher, c’est qu’elle ne s’obtient pas toujours d’un claquement de doigt. En son absence, nous sommes en butte Ă  toutes sortes de turbulences et d’incertitudes, lesquelles menacent, au bout du compte, notre libertĂ©. Pour rechercher la paix et la poursuivre, nous devons, en tant que chrĂ©tiens, faire d’abord la paix avec nous-mĂȘmes. Notre succĂšs Ă  ce chapitre dĂ©pend largement de notre authenticitĂ© et de notre loyautĂ© personnelles. Mangeons-nous des aliments non conformes aux principes bibliques d’un style de vie sain ? Nourrissons-nous notre esprit sainement ? Grandissons-nous spirituellement ? Ôtons-nous la poutre qui est dans notre Ɠil avant de nous occuper de la paille dans celui de notre prochain ? Ces questions sont importan-

tes, voire fondamentales quand on veut faire la paix avec soi-mĂȘme. Si nous nous regardons longuement et honnĂȘtement dans le miroir de notre vie, il nous sera plus facile de toucher notre prochain. « Il n’y a point de paix, dit l’Éternel, pour les mĂ©chants. » (Es 48.22) Comment ramener la paix dans nos familles ou dans nos pays alors que notre cƓur est mĂ©chant ? Être mĂ©chant, c’est ĂȘtre moralement mauvais et corrompu. La mĂ©chancetĂ© est une racine de la violence. Au sein d’une famille, elle peut se manifester par un manque de loyautĂ©, de l’irresponsabilitĂ©, ou un dĂ©sĂ©quilibre affectif. Au sein d’un pays, elle peut arborer le visage de la corruption, de luttes de pouvoir, de dĂ©tournements de fonds nationaux, ou d’une distribution injuste de la richesse nationale. Dans nos efforts pour Ă©tablir la paix, comment Ă©chapper Ă  la toile de la mĂ©chanceté ? OĂč que nous soyons, notre dĂ©fi consiste Ă  ĂȘtre des piliers de lumiĂšre dans un monde de tĂ©nĂšbres. Ainsi, nous, les porte-lumiĂšre, « la lumiĂšre du monde », nous sommes appelĂ©s Ă  combattre la mĂ©chancetĂ©. Mais qu’est-ce que cela implique 1? Cela implique  n Que nous sommes des Ă©trangers dans le monde parce que les pratiques de ce


Nous, les porte-lumiĂšre, “la lumiĂšre du monde”, nous sommes appelĂ©s Ă  combattre la mĂ©chancetĂ©. monde ont grandement divergĂ© du but originel de Dieu. De ce fait, le monde considĂšre le style de vie chrĂ©tien « hors normes ». n Que nous devons rĂ©sister. Puisque nous devons servir d’exemples Ă  ceux qui nous entourent, rĂ©sistons aux distractions et influences mondaines. n Que nous devons nous distinguer. La meilleure façon d’atteindre les autres, c’est de laisser la gloire de Dieu Ă©clater Ă  travers nous. Exerçons-nous donc Ă  vivre dans le monde, mais Ă  ne pas ĂȘtre du monde. n Que nous devons tenir ferme. Il se peut qu’on nous ridiculise parce que nous nous conformons aux principes bibliques. Dans ce monde pĂ©cheur, la tromperie, la jalousie et les luttes de pouvoir peuvent entacher le jugement de ceux qui ne sont pas enracinĂ©s dans la Parole de Dieu. n Que nous devons faire le bien pour la bonne raison. Nos bonnes actions doivent glorifier Dieu, pas nous. « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelĂ©s fils de Dieu ! » (Mt 5.9, NBS) Alors qu’il enseignait aux multitudes rassemblĂ©es au pied de la montagne, le Christ mentionna les artisans de paix en tant que groupe spĂ©cial. L’artisan de paix

reçoit une rĂ©compense immĂ©diate : le titre de « fils » de Dieu. Plusieurs personnages cĂ©lĂšbres ont militĂ© pour la paix – Nelson Mandela, Mahatma Gandhi, mĂšre Teresa. D’autres ont fait de la paix politique ou sociale une partie-clĂ© de leur programme. Ces gens ont tous militĂ© d’une façon ou d’une autre pour la paix ici-bas. Cependant, « les hommes sont impuissants Ă  produire la paix. Les projets humains ayant pour but l’amĂ©lioration et le progrĂšs des individus ou de la sociĂ©tĂ© ne rĂ©ussiront pas Ă  Ă©tablir la paix, parce qu’ils ne touchent pas le cƓur. Seule la grĂące du Christ est capable de crĂ©er et de maintenir la vraie paix. Quand cette grĂące s’établit dans un cƓur, elle en expulse les mauvaises passions qui occasionnent les querelles et les disputes2. » Les chrĂ©tiens ont pour dĂ©fi d’ouvrir leur cƓur Ă  celui qui est la paix (et qui procure la paix) et de vivre de façon Ă  devenir des artisans de paix dans un monde assoiffĂ© de paix. « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. » (Jn 14.27) Si nous voulons devenir des artisans de paix, le Christ doit ĂȘtre au centre de toutes choses. Les obstacles Ă  la

paix se voient partout : Ă©clatement de la famille, corruption omniprĂ©sente Ă  l’échelle nationale, querelles au sein de nos congrĂ©gations
 Individuellement, et en tant que congrĂ©gations, nous devons reconnaĂźtre le Christ comme l’unique source de cette paix dont nous avons tant besoin. Dans notre quĂȘte de conseils sur la paix, les paroles suivantes mĂ©ritent notre attention : « La volontĂ© de Dieu n’est pas cachĂ©e. Nous n’avons pas besoin d’une connaissance occulte ni d’expĂ©riences douteuses pour la dĂ©couvrir. Ce qu’il nous faut, c’est mettre rĂ©solument de cĂŽtĂ© nos plans, nos interprĂ©tations subjectives des Écritures, et ouvrir notre cƓur tout entier Ă  la Parole de Dieu3. » n 1 Je suis redevable envers Amy Prindle, “Strength in the Storm,” LEAD Magazine, janvier-mars 2009, p. 83, pour certains des points-clĂ©s de cette section. 2 Ellen G. White, JĂ©sus-Christ, p. 292. 3 Ekkehardt Mueller, « The Foundation of Christian Life », LEAD Magazine, janvier-mars 2009, p. 56.

Tony Philip Oreso est auteur pigiste Ă  Nairobi, au Kenya. Octobre 2012 | Adventist World

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Une

passion , une vision, une mi Chantal et Gerald Klingbeil

Un ministĂšre « mixte » rĂ©volutionne l’évangĂ©lisation

INTERVIEW : Chantal Klingbeil interviewe Marianne et Viriato Ferreira.

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E n couverture

« Bonjour docteur. J’ai un problĂšme. Pouvez-vous m’aider ? » « Je veux bien, mais notre propriĂ©tĂ© est encore en chantier. » « Ça m’est Ă©gal. Avez-vous une chambre pour me loger ?

ssion au Portugal

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Il faut absolument que je vienne, j’ai vraiment besoin d’aide ! » En se remĂ©morant les appels de ce genre, Marianne sourit. Un champ missionnaire Ă  portĂ©e de main Viriato et Marianne Ferreira frĂ©quentaient tous deux l’UniversitĂ© de la ville du Cap, en Afrique du Sud, oĂč ils ont fait connaissance. Au terme de leurs Ă©tudes, ils obtiennent avec joie leur doctorat en mĂ©decine. AnimĂ©s d’une passion commune pour ceux qui n’ont pas encore Ă©tĂ© atteints et pour les dĂ©favorisĂ©s, ils dĂ©cident, Ă  peine sortis de l’universitĂ©, de dĂ©mĂ©nager dans une rĂ©gion extrĂȘmement reculĂ©e et peu peuplĂ©e de la Namibie. Dans cette rĂ©gion sauvage, ils servent le peuple Himba, une tribu oubliĂ©e de la sociĂ©tĂ© moderne. C’est lĂ  qu’ils font l’expĂ©rience du service missionnaire de premiĂšre ligne. AprĂšs plusieurs annĂ©es, alors que son projet est entre de bonnes mains, Viriato reçoit une bourse universitaire lui permettant d’entreprendre une spĂ©cialitĂ© Ă  Cambridge, en Angleterre. En 1998, Marianne et Viriato rendent visite Ă  la famille de celui-ci, au Portugal. Au cours de leur visite, ils font la connaissance du pasteur Mario Brito, alors prĂ©sident de l’Union des fĂ©dĂ©rations portugaises (et actuellement directeur de l’Association pastorale de la Division eurafricaine). Celui-ci les encourage Ă  dĂ©mĂ©nager au Portugal et Ă  y Ă©tablir un centre de santĂ© et mieux-ĂȘtre. Un tel centre contribuera Ă  toucher le cƓur des Portugais. Il faut savoir qu’au Portugal, l’évangĂ©lisation conventionnelle est difficile. Dans les villes, la sĂ©cularisation est extrĂȘme. À la campagne, on voit des Ă©glises catholiques partout. Les habitants, moins nombreux, se mĂ©fient d’une secte protestante. Toutes ces choses constituent de sĂ©rieux obstacles Ă  la croissance de l’Église. Ellen White a dit trĂšs clairement que l’Ɠuvre mĂ©dicale doit ĂȘtre une « porte d’entrĂ©e » pour atteindre les gens. Une telle Ɠuvre a Ă©tĂ© un outil puissant

en Afrique – mais dans un Portugal postmoderne, peut-on espĂ©rer un aussi grand succĂšs ? À l’instar des habitants d’autres pays occidentaux, les Portugais souffrent de stress, de maladies de cƓur, d’obĂ©sitĂ©, de diabĂšte, de dĂ©pression. La mĂ©decine conventionnelle traite souvent les symptĂŽmes de ces maladies sans s’occuper, hĂ©las, des changements qu’il faut apporter au style de vie. C’est finalement au dĂ©but de 2002 que Viriato et Marianne dĂ©cident de faire du Portugal leur champ missionnaire. Malheureusement, l’union ne dispose d’aucuns fonds pour dĂ©marrer un centre de santĂ© et mieux-ĂȘtre. Les Ferreira devront donc avancer par la foi. Quiconque veut dĂ©marrer un tel projet selon les rĂšgles de l’art passe par un certain nombre d’étapes : levĂ©es de fonds, achat d’un terrain bien situĂ©, construction d’installations adĂ©quates, embauche de professionnels de la santĂ© consacrĂ©s et de personnel engagĂ©, inauguration. Une fois ces Ă©tapes franchies, on prie pour que les malades viennent frapper Ă  la porte. Ensuite, on espĂšre que certains patients dĂ©cideront de prendre des Ă©tudes bibliques et de se faire baptiser. Et qui sait, tout ça peut conduire Ă  l’établissement d’une Ă©glise ! Ça, c’est selon les rĂšgles traditionnelles, mais sans compter avec le facteur divin. Qu’as-tu dans ta main ? Que faire quand on n’a pas d’argent ? Dieu dĂ©cide d’intervenir. Il ne lui faut que quelques jours pour ouvrir des portes dont personne ne soupçonne l’impact : peu aprĂšs l’arrivĂ©e de Marianne et de Viriato, l’union reçoit une demande particuliĂšre. Une Ă©glise situĂ©e dans les Ăźles Açores (Ăźles qui appartiennent au Portugal) a dĂ©cidĂ© de sponsoriser un Salon de la SantĂ©. Daniel Gomes Bastos,

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E n couverture s ta n l e y

pasteur de cette Ă©glise, a besoin de professionnels de la santĂ© pour tenir ce salon. Les Ferreira sautent sur cette occasion de servir. Ils se rendent aux Ăźles et tiennent le tout premier Salon de la SantĂ© organisĂ© par l’Église adventiste au Portugal. Pendant deux jours, 650 personnes visitent les stands, et des amitiĂ©s durables s’établissent. Quel succĂšs ! Viriato et Marianne ouvrent alors leur pratique mĂ©dicale Ă  Lisbonne six mois aprĂšs leur arrivĂ©e. Mais cela ne veut pas dire qu’ils mettent en veilleuse les Salons de la SantĂ©. Les dirigeants de l’église sont tellement encouragĂ©s par cette nouvelle approche Ă©vangĂ©lique qu’en 2003, ils financent quatre Salons de la SantĂ© au Portugal mĂȘme. Des plus de 5 000 personnes bĂ©nies par ces salons, beaucoup deviennent des amis de l’Église adventiste. En 2004, on tient 19 Salons de la Santé ; un an plus tard, ce chiffre grimpe Ă  21. Selon les statistiques, entre 2002 et 2012, plus de 110 000 personnes ont pris contact avec l’Église adventiste grĂące aux Salons de la SantĂ©, et quelque 5 000 bĂ©nĂ©voles adventistes ont participĂ© activement Ă  l’évangĂ©lisation aprĂšs avoir reçu une formation. Cependant, il n’y a toujours pas de centre de santĂ© et mieux ĂȘtre. En 2003, l’Association portugaise de mĂ©decine prĂ©ventive (APMP), une association Ă  but non lucratif, voit le jour. Les pasteurs Mario Brito (prĂ©sident de l’union) et Daniel Gomes Bastos, de mĂȘme que les docteurs Viriato et Marianne Ferreira en sont les fondateurs. Nous avons lĂ  un mĂ©lange unique d’employĂ©s de l’Église et de laĂŻcs impliquĂ©s dans des ministĂšres de soutien. Et c’est lĂ  un merveilleux exemple de la façon dont l’Église officielle et les ministĂšres de soutien peuvent travailler de concert. Ce lien Ă©troit entre les ministĂšres de soutien dans le domaine de la santĂ© et l’Église organisĂ©e demeure le modĂšle de travail pour le Centre de santĂ© et mieux-ĂȘtre. En fait, Viriato fait non seulement partie du leadership du Centre de santĂ© et mieuxĂȘtre VitaSalus (« vie » et « santé » en latin), mais depuis 2006, il est aussi le directeur du DĂ©partement du MinistĂšre de la santĂ© de la Division eurafricaine. Quand on lui demande quelle est la relation entre VitaSalus et l’organisation de l’Église, Viriato rĂ©pond sans hĂ©siter : « Je pense que c’est

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JAMAIS TROP JEUNES : De jeunes bĂ©nĂ©voles s’attaquent au plĂątrage et Ă  la peinture.

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BEAUCOUP DE MAINS, MOINS DE TRAVAIL : Une photo du personnel et des bĂ©nĂ©voles prise en mai 2012.

PAUSE JARDIN : On aperçoit ici Chantal Klingbeil au cours d’une session de jardinage en compagnie de Lily Reyes, le cerveau derriĂšre l’amĂ©nagement paysager. G e r a l d

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B e r n a d e t t e

L’AMOUR EN ACTION : Au Maroc, Kim Busl et deux Ă©tudiants donnent un massage sur chaise lors d’un Salon de la SantĂ©. V i r i at o

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PLEIN LA VUE : Clarice Ferreira admire le paysage depuis l’un des bñtiments de VitaSalus.

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un exemple de ce que Ted Wilson appelle “un ministĂšre mixte”. Nous n’avons aucunement l’intention d’agir de façon indĂ©pendante. Nous ne voulons que servir l’Église. Notre rĂȘve, c’est de voir l’Église, les laĂŻcs et les ministĂšres de soutien travailler de concert pour JĂ©sus. » En 2003, l’APMP se met Ă  la recherche d’une propriĂ©tĂ© convenable, suffisamment grande pour qu’on puisse y pratiquer l’agriculture. Elle ne doit pas ĂȘtre trop loin des grands centres urbains et des villes, ni coĂ»ter trop cher. Et voilĂ  qu’une propriĂ©tĂ© en montagne, situĂ©e prĂšs de la ville de Penela, Ă  environ deux heures au nord de Lisbonne, est mise en vente ! On ne peut rĂȘver de mieux. Cependant, la ville Ă  qui appartient cette propriĂ©tĂ© ne sait trop que penser de ce groupe de professionnels de la santĂ© et de pasteurs qui manifestent de l’intĂ©rĂȘt pour cette spacieuse propriĂ©tĂ© sur laquelle se trouvent des bĂątiments dĂ©labrĂ©s. Viriato, Marianne et Daniel savent que pour pouvoir l’acheter ou la louer, l’APMP doit d’abord gagner la confiance de la collectivitĂ© locale. Les nĂ©gociations se poursuivent. De 2003 Ă  2007, Viriato et son Ă©quipe tiennent un grand nombre de Salons de la SantĂ© Ă  Penela. Lentement mais sĂ»rement, les habitants commencent Ă  accepter le projet. Ils se rapprochent des « gens de la montagne » tandis que ceux-ci satisfont leurs besoins en matiĂšre de santĂ©. Leur confiance ne fait que croĂźtre. Finalement, APMP achĂšte en 2007 le droit d’exploiter la propriĂ©tĂ© pendant 100 ans. Les yeux pĂ©tillants, Viriato et Marianne racontent comment Dieu a dirigĂ© l’achat de la propriĂ©tĂ©. Deux ans avant que le marchĂ© ne se conclut, des donateurs des États-Unis ont dĂ©posĂ© 55 000 $US dans le compte en banque d’APMP. Pourtant, personne n’avait sollicitĂ© de dons. Et pourquoi 55 000 $US ? Personne ne le savait – personne, sauf Dieu. À ce moment-lĂ , cette somme Ă©quivalait Ă  50 000 € – soit exactement le prix de vente que le conseil de ville demandait en un seul paiement ! Quand

le conseil a proposĂ© ce prix, Viriato n’a pas nĂ©gociĂ© davantage : il savait que Dieu avait fourni la somme exacte pour l’achat de la propriĂ©tĂ©. On ne nĂ©gocie tout de mĂȘme pas avec Dieu ! Le capital le plus prĂ©cieux En 2009, la construction du Centre de santĂ© et mieux-ĂȘtre se met en branle. CĂŽtĂ© finances, c’est la panne sĂšche. Qu’importe ! Ce dont Dieu a surtout besoin, ce n’est pas d’argent, mais de personnel. À VitaSalus, les ressources humaines deviennent la devise la plus prĂ©cieuse. Des bĂ©nĂ©voles se mettent Ă  affluer des quatre coins du monde. Et l’argent arrive juste au bon moment. Des congrĂ©gations, des individus, et d’autres ministĂšres de soutien s’unissent pour faire de ce rĂȘve une rĂ©alitĂ©. Entre-temps, quelques membres de l’équipe permanente commencent Ă  vivre sur le site. Au dĂ©but, ils se contentent de roulottes, puis se retrouvent dans des chambres ou d’autres logements. L’Union des fĂ©dĂ©rations du Portugal nomme le pasteur Daniel Gomes Bastos aumĂŽnier du projet. Ce pasteur s’occupe Ă©galement d’une Ă©glise Ă  proximitĂ© et met sur pied un petit groupe. Comme la plupart des endroits de cette rĂ©gion, le terrain de ce qu’on appelle avec attachement « le projet » est dur et rocailleux. Mais ce type de sol inexploitĂ© fournit Ă  des gens talentueux une occasion en or d’exercer les talents qu’ils ont reçus de Dieu. Prenez Lily Reyes, par exemple. Cette infirmiĂšre Ă  la retraite habite prĂšs de Loma Linda, en Californie (États-Unis). Elle a entendu parler de VitaSalus lors d’une interview diffusĂ©e sur 3ABN. Maintenant, elle passe ses Ă©tĂ©s Ă  transformer un chantier en un jardin merveilleusement paysagĂ©. Les gens sont le capital le plus prĂ©cieux de VitaSalus. Et VitaSalus est un endroit pour les gens. Chacun peut apporter sa contribution. Blessie Cruz, originaire des Philippines, s’implique dans le projet depuis ses tous dĂ©buts, ou presque. Elle met Ă  profit ses talents de cuisiniĂšre pour nourrir les employĂ©s, les patients, les bĂ©nĂ©voles, et les Ă©tudiants qui sĂ©journent Ă  VitaSalus six mois par annĂ©e pour apprendre Ă  Ă©vangĂ©liser par la santĂ©. Sous le mentorat de Kim et de Joyce Bisl (des dirigeants de VitaSalus),

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UN NOUVEAU DÉPART : Des participants au programme NewStart se prĂ©parent Ă  un nouveau dĂ©part pour une vie plus saine.

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Rien o V i r i at

les Ă©tudiants dĂ©bordant d’enthousiasme se font des amis dans les villages Ă  proximitĂ©. Quand ils ne sont pas impliquĂ©s dans des Salons de SantĂ© (nationalement et internationalement) ou en train de diriger des clubs de santĂ© dans ces villages, ils mettent leurs muscles au service de VitaSalus. Beaucoup d’entre eux reviennent Ă  titre de bĂ©nĂ©voles chaque fois que c’est possible. Comme le dit Sofia Filipe Duarte Lopes : « Cet endroit devient tellement une partie de notre vie qu’il se met Ă  nous manquer. VitaSalus m’a tellement aidĂ©e ! J’en suis trĂšs reconnaissante, et je veux donner quelque chose en retour. » Certains reviennent pour un certain temps ; d’autres s’engagent de façon permanente dans ce projet. Il y a Jetro et Dobromila, par exemple. Originaires de contextes culturels trĂšs diffĂ©rents, ils ont trouvĂ© un but commun Ă  VitaSalus, et ont Ă©tĂ© le premier couple Ă  se marier sous les pins de la propriĂ©tĂ©. Au cƓur de cette activitĂ© bourdonnante, un visiteur pourrait se demander quand aura lieu l’inauguration du centre ! « Tout compte fait, nous avons peut-ĂȘtre inaugurĂ© le centre sans nous en rendre compte
 Ça s’explique, puisque les gens sont le cƓur mĂȘme de ce projet, pas les bĂątiments », dit Viriato. VitaSalus, c’est d’abord et avant tout un endroit oĂč l’on mise sur les relations. C’est sans doute pourquoi il y a des moments oĂč ce Centre de santĂ© et bien-ĂȘtre est bien occupé ! Certains patients se prĂ©sentent aux deux salles de consultation. D’autres ont rendez-vous avec le Dr Eduardo Gouveia, un dentiste. Parfois, des visiteurs ne s’arrĂȘtent que pour voir oĂč en est le chantier, ou pour acheter du pain frais. Gisela Pinheiro, qui s’est jointe rĂ©cemment au personnel en tant que coordinatrice de projet, voit l’ensemble du tableau. Elle est tĂ©moin des nombreux miracles sur le plan financier. L’argent qu’il faut pour rĂ©aliser un projet arrive toujours Ă  point nommĂ©, car ce projet est soumis au budget de Dieu. « On connaĂźt les dĂ©penses. On sait ce qu’il faut construire et quels salaires il faut verser. Mais on ne connaĂźt pas le budget. Jamais. Je vous garantis que cela renforce et Ă©largit Ă©normĂ©ment notre foi. » Quand on lui demande si ce projet pourrait

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DES AMITIÉS QUI GRANDISSENT : Ici, on aperçoit Catarina Martines Borga, une patiente Ă  VitaSalus, et Lily Reyes, une bĂ©nĂ©vole de Loma Linda, en Californie (États-Unis).

Catarina Borga, une non-adventiste, a Ă©tĂ© l’une des premiĂšres patientes de VitaSalus et est arrivĂ©e au beau milieu des travaux de construction. Chantal Klingbeil s’est entretenue avec elle. Comment avez-vous entendu parler de VitaSalus ? Catarina : J’en ai entendu parler par une amie dont le mari Ă©tait allĂ© au cabinet des Ferreira [Ă  Lisbonne]. Alors que j’étais plongĂ©e dans une grave dĂ©pression, elle m’a dit : « Si tu vas Ă  VitaSalus, je suis sĂ»re que tu iras mieux. Il faut que tu parles au mĂ©decin. » Je suis donc allĂ©e rencontrer le mĂ©decin Ă  son cabinet. Il m’a fait bonne impression. J’ai vraiment senti qu’il voulait me sortir de mon


fonctionner ailleurs, Gisela rĂ©pond : « Mais pourquoi pas ? » Une ville de refuge Dans les temps bibliques, une personne qui commettait une erreur grave pouvait courir vers une ville de refuge oĂč elle serait en sĂ»retĂ©1. À VitaSalus, le pasteur Daniel est tĂ©moin de guĂ©risons. Les patients demandent des Ă©tudes bibliques ou le baptĂȘme. Et c’est Ă  l’aide de cette imagerie biblique qu’il explique le projet et son avenir. « Dieu fait encore des miracles aujourd’hui. Nous sommes encore loin de tout ce que nous pouvons ĂȘtre, mais ce qui se fait Ă  VitaSalus est un grand miracle. Moi, j’ai faim de miracles. Je crois de tout mon cƓur qu’il se fera encore plus de miracles ici mĂȘme – dans cette ville de refuge. Quand je vois tant de gens chercher dĂ©sespĂ©rĂ©ment un refuge, ça me brise le cƓur. Ils ne savent

oĂč aller. VitaSalus est leur premiĂšre ville de refuge. J’espĂšre qu’il y en aura cinq autres quelque part dans le pays. Ma priĂšre, c’est que nos membres intercĂšdent auprĂšs de Dieu pour qu’il multiplie les centres, parce que les besoins sont immenses. Pas loin d’ici, sur la route qui va du nord au sud, on peut voir, Ă  tous les mois de mai, des milliers et des milliers de pĂšlerins qui viennent chercher un miracle Ă  Fatima2. Mais ce n’est pas la bonne direction ! Il faut que ces gens sachent que le miracle qu’ils cherchent se trouve lĂ -haut, sur cette montagne. J’espĂšre que des milliers de personnes trouveront refuge en ce lieu et dĂ©couvriront, grĂące au personnel de VitaSalus, un Dieu qui les aime. » n Si vous dĂ©sirez participer Ă  ce miracle ou en apprendre davantage sur VitaSalus, contactez le Dr Viriato Ferreira Ă  l’adresse

qu’un chantier dĂ©sespoir. Vous savez, je suis dĂ©jĂ  allĂ©e dans d’autres hĂŽpitaux. J’ai passĂ© deux mois dans une clinique sans que ma condition s’amĂ©liore parce qu’on ne me donnait que des mĂ©dicaments. Mais il me fallait plus que ça. Dans cette clinique, il n’y avait rien Ă  faire de la journĂ©e. Mais ici, tout est totalement diffĂ©rent !

Quand vous ĂȘtes venue ici, c’était un chantier de construction. Avez-vous Ă©tĂ© déçue ? Catarina : Non. En fait, ça a Ă©tĂ© une bonne chose, ça m’a empĂȘchĂ©e de percevoir l’endroit comme un milieu hospitalier. Le fait d’aller dehors et de respirer le grand air a nettement amĂ©liorĂ© ma condition. Quant au personnel, je me suis demandé : Pourquoi tout le monde est si gentil avec moi ? Si je comprends bien, on ne traite pas les patients comme dans les autres hĂŽpitaux. On vous demande de mettre la main Ă  la pĂąte Ă  la cuisine ou ailleurs, n’est-ce pas ? Catarina : Oui, j’apporte mon aide. Le mĂ©decin m’a dit que je suis libre de faire ce que je peux. Si je veux rester au lit, je reste au lit ; si je veux me reposer, je me repose. Cela me fait du bien de faire quelque chose ; je me sens utile. J’essaie donc d’aider partout oĂč je le peux. Voyez-vous, j’aide les autres, et les autres m’aident. Je sens que je fais partie de l’équipe. VitaSalus, c’est comme une famille, et c’est comme si je faisais partie de cette famille.

suivante : viriatoferreira@medicinapreventiva.pt, ou encore, visitez le site Web du projet au www.medicinapreventiva.pt. 1 L’Ancien Testament mentionne six villes de refuge Ă©parpillĂ©es d’un bout Ă  l’autre du pays. Une personne qui avait tuĂ© accidentellement une autre personne pouvait s’enfuir vers la ville de refuge, et ainsi, ĂȘtre en sĂ»retĂ©. Comparez avec Nb 35.9-15 ; Dt. 4.41-43 ; et 19.1-13. 2 Au Portugal, la ville de Fatima est cĂ©lĂšbre en raison de prĂ©sumĂ©es apparitions de la Vierge. Des millions de pĂšlerins visitent le site chaque annĂ©e.

Chantal et Gerald Klingeil Ă©crivent de

Silver Spring, au Maryland (États-Unis). Gerald est rĂ©dacteur adjoint de Adventist World. Chantal est auteur et animatrice de Storyline, une Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e live sur la chaĂźne Hope Channel. Le couple a trois filles : Hannah, Sarah, et Jemima.

Cet endroit est dirigĂ© par des gens qui mettent l’emphase sur la relation avec Dieu. Est-ce que cela a eu un impact sur vous ? Catarina : J’ai grandi dans la foi catholique. Au dĂ©cĂšs de ma mĂšre, j’ai perdu la foi. J’étais une adolescente bourrĂ©e de problĂšmes. Quand je suis venue ici, je n’étais pas obligĂ©e de participer aux activitĂ©s religieuses, mais comme ça se dĂ©roulait de toute façon, j’ai voulu voir ce que c’était. J’aime ça parce que nous chantons. J’apprĂ©cie beaucoup l’amitiĂ© qu’on y cultive. J’ai dĂ©cidĂ© de prendre des Ă©tudes bibliques avec le pasteur Bastos. C’est trĂšs agrĂ©able ! J’aime vraiment ça, mĂȘme si c’est quelque chose de nouveau pour moi. Quel conseil donneriez-vous Ă  une personne qui souffre d’une dĂ©pression majeure ou de quelque chose de semblable ? Catarina : Je lui conseille de faire quelque chose. Les dĂ©pressifs veulent s’isoler dans une chambre sans lumiĂšre, sans personne. Tout en continuant Ă  prendre mes mĂ©dicaments, je marche et je parle avec des amis. C’est trĂšs important d’avoir une vie sociale. Parfois, c’est dur, mais le jeu en vaut la chandelle. Peut-ĂȘtre que vous ne pourrez pas le faire tous les jours, mais essayez un jour Ă  la fois. Allez dehors, respirez l’air frais Ă  pleins poumons. C’est tellement important ! On se sent mieux, la circulation sanguine s’amĂ©liore. Et il y a un autre aspect trĂšs important : la foi en Dieu. Quand on est malade, il faut se battre pour conserver l’espoir. Parler Ă  Dieu est un moyen de parler Ă  quelqu’un et de s’en sortir.

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L A

D É C O U V E R T E

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L’ E S P R I T

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P R O P H É T I E

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vant de rencontrer Joseph Bates en 1846 Ă  New Bedford, au Massachusetts, Ellen White n’avait jamais considĂ©rĂ© le sabbat du septiĂšme jour comme un sujet important. Joseph Bates, qui avait embrassĂ© la foi adventiste, observait dĂ©jĂ  le samedi comme sabbat du Seigneur. Il partagea avec zĂšle sa nouvelle conviction avec ses auditeurs. Mais ceux-ci hĂ©sitaient Ă  accepter cette vĂ©ritĂ©. Ellen White raconte qu’elle ne voyait pas pourquoi il fallait insister davantage sur le commandement du sabbat que sur les autres. C’est alors qu’elle reçut une vision : Dieu lui montra le sanctuaire cĂ©leste, l’arche, et la loi divine Ă  l’intĂ©rieur. Un halo lumineux encerclait le quatriĂšme commandement. Ce qu’elle vit la jeta d’abord dans l’étonnement, mais ensuite, elle saisit profondĂ©ment la signification et l’importance du sabbat.

Un mĂ©morial de la crĂ©ation À partir de cette vision, Ellen White ne considĂ©ra plus le samedi comme un jour ordinaire de la semaine. Dieu luimĂȘme avait couronnĂ© son Ɠuvre crĂ©atrice en instituant ce jour. Elle comprit que « lorsque Dieu jeta les fondements de la terre, il jeta aussi les fondements du sabbat » (Life Sketches, p. 96). La relation Ă©troite entre le septiĂšme jour et la crĂ©ation amena Ellen White Ă  considĂ©rer le sabbat comme un mĂ©morial de la puissance crĂ©atrice de Dieu. En tant que mĂ©morial, le sabbat constitue un signe qui attire l’attention sur la crĂ©ation. Ainsi, le signe (le sabbat), et ce qu’il signifie (la crĂ©ation), sont intimement liĂ©s. On ne peut les sĂ©parer. Le sabbat est une institution divine permanente par nature, et de caractĂšre public (voir ProphĂštes et rois, p. 137). Les mĂ©moriaux sont censĂ©s ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©s. Par consĂ©quent, le sabbat est non seulement un jour devant ĂȘtre observĂ© par les fidĂšles disciples de JĂ©sus, mais aussi une invitation pour tous les

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Un

halo lu

Comment Ellen White en est-elle venue humains Ă  se reposer et Ă  se rĂ©jouir en Dieu. Ainsi, l’observation du sabbat ne doit pas ĂȘtre un fardeau. Au terme de la crĂ©ation, Dieu se reposa le septiĂšme jour et se rĂ©jouit de son Ɠuvre crĂ©atrice (Gn 1.31 ; 2.2), Ă  l’instar des Ă©toiles du matin et des fils de Dieu qui poussaient des cris de joie (Jb 38.7, LSG). Nous avons le privilĂšge de faire de mĂȘme. Un jour bĂ©ni Le sabbat est un jour de repos et de cĂ©lĂ©bration, non en raison de quelque qualitĂ© magique inhĂ©rente, mais parce que Dieu l’a bĂ©ni. Ellen White commente : « C’est dans le jardin d’Éden que le Seigneur Ă©tablit le mĂ©morial de son Ɠuvre crĂ©atrice. » (Patriarches et prophĂštes, p. 25)

Les bĂ©nĂ©dictions qu’il nous rĂ©serve en ce jour bĂ©ni ne se dĂ©verseront sur nous que si nous observons celui-ci fidĂšlement : « L’observation du sabbat nous rĂ©serve de grandes bĂ©nĂ©dictions » (Conseils Ă  l’Église, p. 210 ; c’est nous qui soulignons.). Ailleurs, Ellen White cite Exode 31.16. Les IsraĂ©lites Ă©taient tenus d’observer le sabbat, fait-elle remarquer, parce que Dieu « sanctifia et bĂ©nit le septiĂšme jour, et en fit son mĂ©morial sacré » (Medical Ministry, p. 215). Les bĂ©nĂ©dictions Ă©taient conditionnelles Ă  leur reconnaissance et Ă  leur observation de ce jour en tant que mĂ©morial sacrĂ©. Ces bĂ©nĂ©dictions ne sont pas que pour IsraĂ«l, mais pour tous ceux qui comprennent la signification de ce mĂ©morial et honorent celui-ci selon l’ordre de Dieu.


Le jour du Seigneur Le sabbat « appartient au Christ » (JĂ©sus-Christ, p. 276). Cet aspect du sabbat est important pour Ellen White. Christ Ă©tablit le sabbat et le mit Ă  part en tant que mĂ©morial de la crĂ©ation. Le sabbat dĂ©signe le Christ non seulement comme le CrĂ©ateur, mais aussi comme celui qui nous sanctifie (Ez 20.12). Ellen White identifie le Christ comme Ă©tant la voix dans ÉzĂ©chiel 20.12 : « Le sabbat est donc un signe indiquant que le Christ est capable de nous rendre

montagne sainte et je les comblerai de joie dans ma maison de priĂšre » (Ibid.). En attirant l’attention sur la puissance crĂ©atrice et rĂ©demptrice du Christ, le sabbat Ă©voque la paix perdue en Éden et annonce la paix restaurĂ©e en JĂ©sus. Un jour polyvalent Les Ă©crits d’Ellen White soulignent la valeur spirituelle et pratique du sabbat. PremiĂšrement, le sabbat tient un rĂŽle Ă©ducatif dans l’histoire du salut. Il attire notre attention sur Dieu, source

mineux Kwabena Donkor

Ă  apprĂ©cier le sabbat du 7 e jour ? saints. Et il est donnĂ© Ă  tous ceux que le Christ sanctifie. En tant que signe de son pouvoir sanctifiant, le sabbat est donnĂ© Ă  tous ceux qui, grĂące au Christ, sont incorporĂ©s Ă  l’IsraĂ«l de Dieu. » (JĂ©susChrist, p. 276) La signification christologique du sabbat va au-delĂ  de cette puissance sanctifiante. Selon Ellen White, le texte « le Fils de l’homme est maĂźtre mĂȘme du sabbat » (Mc 2.28) est plein d’enseignements et de consolations (JĂ©sus-Christ, p. 276). Comprenant que Dieu avait Ă©tabli toutes les institutions dans l’intĂ©rĂȘt de l’humanitĂ©, Ellen White pouvait citer cette promesse du Seigneur : « tous ceux qui observeront le sabbat pour ne pas le profaner [
] je les amĂšnerai sur ma

de vie et de connaissance ; il « nous rappelle la gloire originelle de l’homme, et tĂ©moigne du dessein qu’a Dieu de nous recrĂ©er Ă  son image » (Éducation, p. 281). La puissance qui a crĂ©Ă© toutes choses est aussi celle qui recrĂ©e l’ñme Ă  l’image de Dieu. Le sabbat jette Ă©galement un Ă©clairage sur les autres commandements de Dieu. Ellen White observe que le commandement du sabbat (Ex 20.8) est le seul qui nous rĂ©vĂšle la personne de Dieu. Elle souligne qu’il distingue Dieu le CrĂ©ateur de tous les autres dieux. En fait, elle affirme que « si le jour du repos avait toujours Ă©tĂ© sanctifiĂ©, il n’y aurait jamais eu sur la terre d’idolĂątres ni d’athĂ©es » (Conseils Ă  l’Église, p. 217).

De plus, le commandement du sabbat est le seul du dĂ©calogue qui nomme et dĂ©finit le LĂ©gislateur. VĂ©ritable sceau de Dieu, il atteste l’authenticitĂ© et la force exĂ©cutoire de la loi. Comme le sabbat a Ă©tĂ© fait pour l’homme, il joue un rĂŽle de premier plan dans sa vie. Dans le paradis, il Ă©tait une institution essentielle, et il l’est encore aujourd’hui. Un jour sur sept (le septiĂšme jour), nous avons besoin, encore et toujours, de mettre de cĂŽtĂ© nos intĂ©rĂȘts et poursuites pour pouvoir contempler les Ɠuvres de Dieu et faire de sa puissance et de sa bontĂ© l’objet de notre mĂ©ditation. Dieu est le Bienfaiteur, l’Ami, et le Sauveur de l’homme. Plus que tout autre jour, le sabbat nous donne l’occasion de contempler sa bontĂ© et sa gloire. Il a une telle signification pour Dieu que ceux qui l’observent sont qualifiĂ©s d’adorateurs de Yahweh. Cependant, des nuages s’amoncellent Ă  l’horizon. Vers le temps de la fin, la fidĂ©litĂ© Ă  ce commandement constituera le test ultime de notre loyautĂ© envers Dieu. À ce moment-lĂ , « une ligne de dĂ©marcation claire et prĂ©cise sera Ă©tablie entre ceux qui servent Dieu et ceux qui ne le servent pas » (La tragĂ©die des siĂšcles, p. 657). Pour Ellen White, le sabbat est vraiment une institution religieuse centrale. ExaminĂ© sous tous ses angles, il constitue un tĂ©moin puissant et un rappel de notre CrĂ©ateur (TĂ©moignages pour l’Église, vol. 3, p. 163). Par son origine, sa nature et son dessein, le septiĂšme jour tĂ©moigne de la gloire du Dieu d’amour en tant que CrĂ©ateur, Soutien, et RĂ©dempteur. n

Kwabena Donkor, titulaire d’un doctorat, est directeur adjoint de l’Institut de recherche biblique à Silver Spring, au Maryland (États-Unis). Octobre 2012 | Adventist World

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C royances

fondamentales

NUMÉRO 5

souffle puissant Un

Frank M. Hasel

Le rĂŽle dynamique du Saint-Esprit dans la vie du croyant

D

ans la Bible, l’Ɠuvre du SaintEsprit a quelque chose d’agrĂ©ablement insaisissable. JĂ©sus compare le Saint-Esprit au vent (Jn 3.8), et l’Ancien Testament le dĂ©crit dans un langage similaire : il est le ruach, c’estĂ -dire le souffle, le vent, ou l’esprit (voir Gn 1.2 ; Jb 26.13 ; 33.4). Il est comme le vent : personne ne sait d’oĂč il vient ni oĂč il va. Il est invisible, et pourtant rĂ©el. Chacun en connaĂźt les rĂ©sultats et en fait l’expĂ©rience. Comme l’air que nous respirons, le Saint-Esprit est essentiel pour notre vie spirituelle. Sans lui, nous ne pourrions exister spirituellement, et cependant, la Bible rĂ©vĂšle qu’il joue un rĂŽle d’arriĂšre-plan.

Le rĂŽle du Saint-Esprit Dans les Écritures, il n’est pas surprenant que le Saint-Esprit soit plus effacĂ© que Dieu le PĂšre ou JĂ©sus-Christ. L’une de ses tĂąches significatives consiste Ă  souligner l’Ɠuvre rĂ©demptrice du Christ et Ă  attirer l’attention des humains sur JĂ©sus (Jn 15.26). Le message du SaintEsprit dans la Bible n’est jamais « Contemplez-moi ; adorez-moi ; venez Ă  moi ; connaissez-moi. » Le Saint-Esprit

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exalte plutĂŽt JĂ©sus et amplifie sa gloire. Il conduit les pĂ©cheurs Ă  une connaissance salvatrice de JĂ©sus, et leur fait connaĂźtre Dieu le PĂšre par JĂ©sus. Il les conduit Ă  obĂ©ir Ă  la Parole de Dieu rĂ©vĂ©lĂ©e et inspirĂ©e. Dans notre monde pĂ©cheur oĂč rĂšgnent l’égocentrisme et la promotion de soi, la beautĂ© de l’Esprit ne s’affiche pas, elle se manifeste plutĂŽt dans le dĂ©sintĂ©ressement. Le Saint-Esprit nous enseigne Ă  donner gloire Ă  Dieu le PĂšre par son Fils JĂ©sus-Christ (Jn 16.13-15). C’est pour cette raison que les croyants sont appelĂ©s, Ă  juste titre, « chrĂ©tiens » et non « pneumiens »1. Notre besoin du Saint-Esprit Sans le Saint-Esprit, nous ne pourrions avoir la Bible pour fondement de notre foi. Notre connaissance de Dieu dĂ©pend de lui. Le Saint-Esprit connaĂźt Dieu plus que tout ĂȘtre crĂ©Ă©. Il en sonde mĂȘme les profondeurs (1 Co 2.10,11). C’est pourquoi lui seul peut faire connaĂźtre le CrĂ©ateur et sa volontĂ© de façon fiable et avec autoritĂ©, car il est « l’Esprit de vĂ©rité » (Jn 14.17 ; 15.26). En fait, le processus de la rĂ©vĂ©lation et de l’inspiration divines est uniquement

son Ɠuvre (2 Tm 3.16 ; 2 P 1.20, 21). Cependant, il n’a pas inspirĂ© un livre qui traite principalement de lui-mĂȘme, mais de JĂ©sus-Christ, le fils de Dieu (Lc, 24.25-27,44,45 ; Jn 15.26 ; 16.14). Le Saint-Esprit inspire Le Saint-Esprit Ă©veille en nous une apprĂ©ciation du message divin et allume le dĂ©sir d’obĂ©ir Ă  la Parole de Dieu. C’est le Saint-Esprit qui nous rend capables de comprendre ce qu’il a inspirĂ© (voir 1 Co 2.12,14,15 ; Ep 1.17-19). Jamais il ne contredit ou remplace les Saintes Écritures. C’est lui l’auteur de la Parole de Dieu Ă©crite. Et lorsque cette Parole a Ă©tĂ© faite chair, il s’est impliquĂ© de façon significative (Lc 1.35). Le Saint-Esprit dirige Les Écritures nous disent que depuis le commencement de toutes choses, le Saint-Esprit se manifesta activement dans ce monde. Il fut prĂ©sent lors de la crĂ©ation du monde (Gn 1.2). Il guida les enfants de Dieu en donnant des visions et des songes Ă  leurs prophĂštes (voir Dn 2.19 ; 7.1 ; 2 S 23.2). Il accorda aux individus et aux rois la capacitĂ©


de diriger IsraĂ«l et de le dĂ©livrer (voir Jg 3.10 ; 6.34 ; 11.29). Il guida l’Église du Nouveau Testament (Ac 1.8 ; 2.38 ; 13.1-4,9 ; 20.28) et l’équipa pour qu’elle puisse rĂ©pandre l’Évangile Ă©ternel de JĂ©sus-Christ afin de prĂ©parer le monde Ă  son prochain retour. Le Saint-Esprit Ă©claire Sur le plan personnel, le Saint-Esprit est l’auteur de notre vie spirituelle (Jn 3.5,6). C’est lui qui rĂ©veille nos cƓurs morts par nos pĂ©chĂ©s (voir Ep 2.1 ; Ez 36.26,27) et qui nous ouvre les yeux (Ac 26.18 ; 2 Co 4.4) sur la rĂ©alitĂ© trompeuse du pĂ©chĂ©. Il rĂ©veille notre conscience tortueuse, nous fait prendre conscience de la justice divine et du jugement, et nous amĂšne Ă  la repentance (Jn 16.8-11). Le Saint-Esprit contribue Ă  la formation du caractĂšre Une fois que nous avons acceptĂ© JĂ©sus-Christ pour unique Sauveur, le Saint-Esprit nous donne l’assurance que nous sommes adoptĂ©s comme enfants de

Le

Dieu (Rm 8.16). Il conduit les pĂ©cheurs Ă  JĂ©sus, anĂ©antit la puissance du pĂ©chĂ© sur eux, et les rend capables de vivre victorieusement par le sang de JĂ©sus (Ap 12.11). Tandis que le Saint-Esprit nous purifie du pĂ©chĂ© et nous sanctifie (1 Co 6.11), il transforme notre caractĂšre en sa divine ressemblance (2 Co 3.18) et produit le fruit de l’Esprit en nous (Ga 5.22-23). Le Saint-Esprit unit l’Église C’est grĂące au Saint-Esprit que nous sommes unis au Christ. Cette Ɠuvre sur le plan individuel mĂšne Ă  une communautĂ© de foi spĂ©cifique : l’Église. Nous sommes baptisĂ©s dans un seul Esprit pour former un seul corps, le corps du Christ (1 Co 12.13). Ceci se fait au nom du seul vrai Dieu : le PĂšre, le Fils, et le Saint-Esprit (Mt 28.19), et montre que ce dernier est aussi pleinement divin que Dieu le PĂšre et Dieu le Fils. Par consĂ©quent, l’Église de Dieu est appelĂ©e le temple du Saint-Esprit (1 Co 3.16,17 ; Ep 2.19-22). Suite Ă  l’expĂ©rience du salut par la foi en JĂ©sus-Christ seul, la

Saint-Esprit

Dieu, l’Esprit Ă©ternel, prit avec le PĂšre et le Fils une part active Ă  la crĂ©ation, Ă  l’incarnation et Ă  la rĂ©demption. Il inspira les Ă©crivains de la Bible. Il remplit de puissance la vie du Christ. Il attire et convainc les ĂȘtres humains ; ceux qui rĂ©pondent favorablement, il les rĂ©gĂ©nĂšre et les transforme Ă  l’image de Dieu. EnvoyĂ© par le PĂšre et le Fils pour ĂȘtre toujours avec les enfants du PĂšre, il dispense ses dons spirituels Ă  l’Église, lui donne la puissance nĂ©cessaire pour rendre tĂ©moignage au Christ, et en harmonie avec les Écritures la conduit dans toute la vĂ©ritĂ©. (Gn 1.1,2 ; Lc 1.35 ; 4.18 ; Ac 10.38 ; 2 P 1.21 ; 2 Co 3.18 ; Ep 4.11,12 ; Ac 1.8 ; Jn 14.16-18, 26 ; 15.26,27 ; 16.7-13)

communion de l’Esprit s’installe dans l’Église (voir 2 Co 13.13 ; Ph 2.1,2). Le Saint-Esprit Ă©difie la communautĂ© de foi en une maison spirituelle divine « dans l’Esprit » (Ep 3.22). Il assiste les croyants et est leur parakletos (Jn 14.16), un terme traduit par « Aide », « Consolateur », ou « Conseiller » (PVV). Il soutient activement les diffĂ©rents membres du corps du Christ, les Ă©quipe en accordant des dons spirituels Ă  chacun en particulier comme il veut (1 Co 12.11), et rĂ©pand l’amour dans leurs cƓurs (Rm 5.5 ; Ga 5.22). Le Saint-Esprit transforme Le Saint-Esprit travaille de concert avec Dieu le PĂšre et Dieu le Fils pour l’accomplissement de notre salut. En considĂ©rant cette vaste activitĂ©, on peut dĂ©crire le travail du Saint-Esprit comme Ă©tant la prĂ©sence et l’influence sublimes de Dieu. L’adjectif sublime exprime un haut niveau d’excellence. Il dĂ©crit ce qui est exaltĂ© par nature et Ă©levĂ© en dignitĂ© et en honneur. GrĂące au Saint-Esprit, ce qui est infĂ©rieur devient supĂ©rieur2. Oui, le ministĂšre du Saint-Esprit est sublime et merveilleusement divin. MalgrĂ© son extraordinaire puissance, le Saint-Esprit n’exerce aucune coercition. Par lui, Dieu se donne lui-mĂȘme Ă  nous. Le SaintEsprit transforme nos vies et nous fait entrer dans une joyeuse communion avec JĂ©sus-Christ et Dieu le PĂšre. n 1 Graham A. Cole, He Who Gives Life: The Doctrine of the Holy Spirit, Wheaton, Ill., Crossway Books, 2007, p. 284. 2 http://www.merriam-webster.com/dictionary/sublime (consultĂ© le 31 octobre 2011).

Frank M. Hasel,

titulaire d’un doctorat, est professeur et doyen du SĂ©minaire de thĂ©ologie de Bogenhofen, en Autriche.

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P atrimoine

2 e partie

En premiĂšre partie de cette sĂ©rie, nous avons vu que Michael Belina Czechowski, un prĂ©dicateur adventiste indĂ©pendant en Europe au 19e siĂšcle, avait perdu la confiance de ses premiers convertis en Suisse et le soutien financier de l’Église adventiste du 1er jour. Il dĂ©cida donc de dĂ©mĂ©nager en Hongrie pour y poursuivre bĂ©nĂ©volement son Ɠuvre missionnaire adventiste. DĂ©mĂ©nagement en Hongrie e dernier chapitre de la vie de Michael Czechowski est triste. Il semble que cet homme ait eu des problĂšmes conjugaux pendant un certain temps. Convaincu que sa femme essayait de tourner ses enfants contre lui, il crut qu’il pourrait rĂ©gler une partie de ses problĂšmes en abandonnant sa famille et en dĂ©mĂ©nageant en Hongrie. Dans une lettre datĂ©e du 30 novembre 1869, Michael Czechowski expliqua Ă  un parent pourquoi il avait quittĂ© sa femme. « Par mĂ©chancetĂ© et manque de bon sens, ma femme a ruinĂ© tous mes efforts et mon travail. AprĂšs le dĂ©cĂšs de la noble Miss Butler, j’ai Ă©tĂ© forcĂ© de la quitter dĂ©finitivement, de me dĂ©brouiller, et de travailler dur pour Ă©duquer mes cinq pauvres enfants. » Une telle dĂ©cision est injustifiable. Il se peut que sa femme ait Ă©tĂ© malade puisqu’elle mourut quelques mois plus tard, soit en juillet 1870. Il est clair que Michael Czechowski avait toujours fait passer son travail avant sa famille, et qu’il se focalisait d’abord et avant tout sur l’enseignement des doctrines adventistes. Il ne laissait personne, ni mĂȘme sa famille, se mettre en travers de son chemin. Il partit donc, laissant les siens livrĂ©s Ă  eux-mĂȘmes – un geste absolument inexcusable. Annie Butler, sa secrĂ©taire, l’avait suivi depuis l’AmĂ©rique. Cependant, elle mourut en Suisse avant 1869. C’est Wilhelmina Schirmer, une Allemande, qui l’accompagna en Hongrie Ă  titre de secrĂ©taire et de traductrice. Plus tard, il l’épousa, et le couple eut deux enfants. En Hongrie, Michael Czechowski travailla tout aussi Ă©nergiquement que d’habitude. Il loua des salles et fit du porte Ă  porte. « Le Seigneur m’a bĂ©ni abondamment », dit-il tandis qu’il Ă©tablissait des stations missionnaires Ă  Budapest et dans les environs. En octobre, il dĂ©mĂ©nagea en Roumanie (la Roumanie actuelle) et s’établit Ă  Pest. Fort de son expĂ©rience aux États-Unis, il ouvrit une entreprise de fabrication de briques. Ce fut un Ă©chec, comme toutes ses affaires prĂ©cĂ©dentes. Plus tard, un Roumain le convainquit de lancer une fabrique de poĂȘles en faĂŻence, Ă  Pitesž ti. Mais l’entreprise Ă©choua presque avant d’avoir dĂ©marrĂ©.

Michael Belina

Czechowski HĂ©ros ou rebelle ?

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Nathan Gordon Thomas

C’est Ă  Pitesžti que Michael Czechowski rencontra Thomas Aslan, lequel accepta son message et devint plus tard un dirigeant adventiste fidĂšle1. GrĂące aux efforts de Michael Czechowski, cet homme, sa femme et plusieurs autres personnes furent les premiers adventistes baptisĂ©s de la Roumanie. Ce succĂšs fut, hĂ©las, le chant du cygne pour Michael Czechowski. Il tomba dans l’épuisement et fut hospitalisĂ© Ă  Vienne, en Autriche, oĂč il mourut le 25 fĂ©vrier 1876. Le legs de Michael Czechowski Il est presque impossible de fournir un bilan juste et Ă©quilibrĂ© de la vie de Michael Czechowski. Il faut dire que nous ne disposons pas d’archives dĂ©taillĂ©es sur sa vie. Les seuls documents en notre possession ne sont pas impartiaux. George Butler, deux fois prĂ©sident de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale, et J. N. Andrews, premier missionnaire adventiste officiel en Europe, tinrent des propos assez nĂ©gatifs Ă  son endroit. De son cĂŽtĂ©, Ellen White lui fit parvenir des directions claires aprĂšs avoir reçu une vision Ă  son sujet2. Il semble, nĂ©anmoins, que James et Ellen White traitĂšrent Michael Czechowski avec plus de bontĂ© qu’aucun autre des dirigeants Ă  Battle Creek. « Dieu aime frĂšre Czechowski », dit une fois Ellen White3. James, lui, dĂ©clara qu’il Ă©tait clair que Dieu utilisait Michael Czechowski. P HOTO  :

COURTOISIE

DU

ELLEN

G .

WHITE

ESTATE


Contexte temporel Ce qui pose fondamentalement problĂšme pour comprendre Michael Czechowski, c’est le contexte et la nature de la jeune Église adventiste de l’époque. L’Église Ă©tait Ă  peine formĂ©e lorsque Michael Czechowski dĂ©barqua aux États-Unis. Il n’y eut pas de ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale jusqu’en 1863, et le systĂšme de la dĂźme qui financerait plus tard l’emploi pastoral avec autant de succĂšs ne fonctionnait pas encore entiĂšrement. Avant la guerre de SĂ©cession (1861-1865), l’Église comptait environ 3 000 membres, tout au plus. En outre, sa mentalitĂ© Ă©tait trĂšs rurale, trĂšs anti-citadine. Pendant de nombreuses annĂ©es, elle eut du mal Ă  comprendre cet ancien prĂȘtre franciscain, cultivĂ©, raffinĂ©, ce citadin embrasĂ© pour la propagation de l’Évangile au monde. Par ailleurs, Michael Czechowski, qui parlait couramment sept ou huit langues, n’était pas orientĂ© vers l’AmĂ©rique le moins du monde, et ne le serait jamais. Il faudrait de nombreuses annĂ©es d’efforts missionnaires avant que l’adventisme puisse se targuer d’avoir en son sein une personne qui en connaissait autant sur la mentalitĂ© europĂ©enne que Michael Belina Czechowski. Plus qu’aucun autre pasteur Ă  Battle Creek, sa vision des choses s’approchait de la vision qu’Ellen White reçut en 1848 au sujet de la propagation de l’Évangile au monde. Cette vision disait que si James dĂ©marrait un petit journal, « des flots de lumiĂšre inonderaient le monde »4. Or, les adventistes amĂ©ricains n’étaient gĂ©nĂ©ralement pas prĂ©parĂ©s Ă  accepter cette mission. L’Église avançait lentement dans cette direction, certes, mais en 1870, elle n’y Ă©tait toujours pas arrivĂ©e. Un exemple Ă  bien des Ă©gards Il semblait Ă©vident que Michael Czechowski Ă©tait un instrument pour la vĂ©ritĂ© divine. AprĂšs tout, ne connaissait-il pas l’Europe catholique mieux que tout adventiste de cette Ă©poque ? Sur ce continent, on ne le considĂ©rerait pas comme un autre AmĂ©ricain prĂȘchant des bizarreries religieuses. Les EuropĂ©ens l’accepteraient et lui feraient confiance comme l’un des leurs. Mais en mĂȘme temps, Michael Czechowski Ă©tait vraiment une Ă©nigme pour l’Église adventiste : extrĂȘmement talentueux mais bourrĂ© de faiblesses ; entĂȘtĂ©, impĂ©tueux, refusant de prendre conseil, mĂȘme d’Ellen White. Il manquait de jugement, comme elle le lui dit un jour, et sur le plan des affaires, il se montrait absolument incapable de gĂ©rer une entreprise, quelle qu’en soit l’importance. Cependant, ses nombreux convertis adventistes et sa nomi-

nation de dirigeants pour ses « églises » sont des contributions valables et remarquables. De nombreux adventistes europĂ©ens font remonter leur foi Ă  leurs ancĂȘtres, lesquels ont dĂ©couvert le message par l’entremise de « frĂšre Czechowski ». Ainsi, certains considĂšrent cet homme comme un don spĂ©cial de Dieu Ă  l’Église adventiste Ă  une Ă©poque oĂč elle en avait le plus besoin. Son Ɠuvre en Europe fut un exemple de ce qui pouvait ĂȘtre fait. Dieu choisit Michael Czechowski, dans l’arĂšne europĂ©enne, et Hannah More, en Afrique, pour nous permettre de dĂ©marrer une mission mondiale. Aujourd’hui, avec une Église de portĂ©e mondiale comptant plus de 17 millions de membres, desquels 90 % se trouvent Ă  l’extĂ©rieur des États-Unis, il semble juste d’honorer Michael Czechowski en tant que pionnier missionnaire, et en tant que prĂ©curseur du futur programme missionnaire mondial de l’Église adventiste. Postface Michael Czechowski mourut Ă  l’ñge de 57 ans, tout seul, Ă  ce qu’on sache, sans aucun honneur, dans un hĂŽpital viennois. Plus tragique encore, peut-ĂȘtre, est la pensĂ©e que le coroner ait Ă©crit dans son rapport que le dĂ©funt Ă©tait catholique, et que son lieu de rĂ©sidence Ă©tait « inconnu ». Michael Czechowski fut un adventiste non conformiste, un rebelle avec une cause rĂ©elle. Beaucoup de ceux qui connaissaient son histoire le tenaient pour saint. Quelle que fĂ»t sa rĂ©bellion, il ne quitta jamais l’Église et n’abandonna jamais la proclamation du message adventiste. Il ne fut pas non plus victime d’une instabilitĂ© spirituelle qui emportait maints rebelles notoires Ă  tout vent de doctrine fascinante parce que nouvelle et hĂ©rĂ©tique. MalgrĂ© ses faiblesses, Dieu l’utilisa pour dĂ©marrer le programme missionnaire adventiste en Europe. Depuis son dĂ©cĂšs, nul autre pasteur adventiste n’a Ă©tĂ© tout Ă  fait semblable Ă  lui. n 1 L. R. Conradi, dans Historical Sketches of the Foreign Missions of Seventh-day Adventists, Imprimerie Polyglotte, BĂąle, Suisse, 1886, p. 251. 2 Le 3 aoĂ»t 1861, voir « Michael Belina Czechowski, HĂ©ros ou rebelle ? (1Ăšre partie) », AdventistWorld, aoĂ»t 2012, p. 24, 25. 3 Ellen G. White, Manuscript Releases, Silver Spring, Md., Ellen G. White Estate, vol. 7, 1990, p. 41. 4 Ellen G. White, Premiers Ă©crits, p. XXIII.

Nathan Gordon Thomas, titulaire d’un doctorat, est professeur Ă©mĂ©rite d’histoire Ă  l’Institut d’enseignement supĂ©rieur Pacific Union Ă  Angwin, en Californie, aux États Unis. Octobre 2012 | Adventist World

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L A

B I B L E

R É P O N D

La Comment

les tribunaux fonctionnaient-ils aux jours de l’Ancien Testament ?

justice biblique

Le droit de l’État d’établir, d’interprĂ©ter et de faire respecter la loi joue un rĂŽle significatif dans toute sociĂ©tĂ©. Dans l’Ancien Testament, le systĂšme judiciaire est difficile Ă  dĂ©finir en dĂ©tail, bien que ses grandes lignes soient assez claires. Comme tout systĂšme judiciaire, celui en IsraĂ«l visait Ă  rĂ©tablir la justice, l’harmonie sociale, et l’ordre dans le cas d’une infraction au code civil ou criminel. En principe, le tribunal s’appliquait Ă  trouver la vĂ©ritĂ© et Ă  la rĂ©vĂ©ler dans le cadre d’une procĂ©dure juridique. 1. Depuis MoĂŻse jusqu’aux juges. AprĂšs l’Exode, MoĂŻse agit Ă  titre de juge en IsraĂ«l (Ex 18.13,16). Il appliquait la justice selon la loi familiale ou tribale, oĂč le pĂšre de la famille Ă©tendue avait la responsabilitĂ© de prĂ©server la justice ou de la rĂ©tablir. Dans le cas de MoĂŻse, cette responsabilitĂ© devint trop lourde Ă  porter. Un nouveau systĂšme fut donc mis en place. Il semble avoir influencĂ© le systĂšme judiciaire de tout l’Ancien Testament (v. 17-27). Il se composait de trois Ă©lĂ©ments. PremiĂšrement, les gens devaient apprendre les lois qui rĂ©giraient cette nouvelle sociĂ©tĂ© afin de se comporter de façon responsable. DeuxiĂšmement, on Ă©tablit des cours infĂ©rieures partout dans le camp. La juridiction de ces cours se limitait aux causes mineures. On sĂ©lectionnait soigneusement les juges, lesquels devaient craindre Dieu et ĂȘtre fiables sur les plans Ă©thique et moral (v. 21). TroisiĂšmement, il y avait une cour supĂ©rieure oĂč MoĂŻse agissait Ă  titre de juge. Il ne s’agissait pas d’une cour d’appel, mais d’une cour oĂč l’on s’appliquait Ă  rĂ©soudre les causes majeures (v. 22). Avant l’entrĂ©e des IsraĂ©lites en Canaan, le systĂšme judiciaire fut lĂ©gĂšrement modifiĂ© (Dt 17.8-13). On Ă©tablit les cours infĂ©rieures dans les villes ou aux portes de la ville (v. 2 ; Rt 4.1-12). Les juges Ă©taient probablement des anciens de la ville. La cour supĂ©rieure, elle, fut Ă©tablie sur le site du sanctuaire. C’est lĂ  qu’on traitait des cas « de meurtre, de diffĂ©rend ou de dommage corporel » (Dt 17.8, NBS). La dĂ©cision juridique finale Ă©tait toujours prise par un juge et un prĂȘtre (v. 9). Pendant la pĂ©riode des juges, il y eut des juges dans tout le pays (Jos 24.1), et certains se dĂ©marquĂšrent par leur charisme (Jg 4.4,5 ; 1 S 8.1-13).

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2. Le roi en tant que juge. Lorsque les IsraĂ©lites rĂ©clamĂšrent un roi pour les juger, la monarchie fut instaurĂ©e en IsraĂ«l (1 S 8.20 ; 1 R 3.9). Ainsi, le roi devint le juge du pays (voir 2 S 15.4), sans pouvoir agir seul, toutefois. David dĂ©signa des juges (1 Ch 26.29) pour officier sans doute dans les cours infĂ©rieures. La cour du roi Ă©tait rĂ©servĂ©e pour les cas plus difficiles, et peut-ĂȘtre pour les appels (2 S 14.5-10). Il est difficile de savoir comment la cour du roi fonctionnait, mais les rĂ©formes juridiques instituĂ©es par Josaphat pourraient nous aider Ă  comprendre. « Il Ă©tablit des juges dans toutes les villes fortes du pays de Juda » (2 Ch 19.5). À JĂ©rusalem, la cour supĂ©rieure se composait de sacrificateurs, de LĂ©vites, et de certains des « chefs de maisons paternelles d’IsraĂ«l » (v. 8 ; les anciens). Elle se chargeait des causes plus difficiles, rĂ©fĂ©rĂ©es peut-ĂȘtre par les cours infĂ©rieures (v. 10), ce qui pouvait inclure des causes religieuses, civiles, et criminelles. Le roi nomma ses reprĂ©sentants Ă  cette cour supĂ©rieure (v. 11). Il exerçait certainement sa propre autoritĂ© judiciaire, mais nous manquons de dĂ©tails spĂ©cifiques Ă  ce chapitre. 3. Signification thĂ©ologique. En IsraĂ«l, Dieu Ă©tait le Juge suprĂȘme, non seulement de son peuple, mais de toute la terre. Il Ă©tait le seul capable de restaurer Ă  la sociĂ©tĂ© et au pays la justice, l’harmonie, et la plĂ©nitude. Les juges Ă©taient dĂ©signĂ©s non pour prononcer des jugements, mais pour l’Éternel, « qui sera prĂšs de vous quand vous les prononcerez » (v. 6). Dans le Nouveau Testament, JĂ©sus assume le rĂŽle de Dieu en tant que Juge universel. Il est le Juge, le PrĂȘtre, et le Roi. Par son sacrifice, il a rĂ©vĂ©lĂ© le caractĂšre pernicieux du mal et l’amour de Dieu. Il peut donc prononcer un verdict final contre ses ennemis et en faveur de son peuple dans la cour suprĂȘme de l’univers – le temple cĂ©leste. n

Angel Manuel RodrĂ­guez habite au Texas, aux États-Unis, depuis qu’il a pris sa retraite Ă  titre de directeur de l’Institut de recherche biblique de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale.


É tude

biblique

H e c t o r

L a n d a e t a

À

vous de

cho s r Mark A. Finley

L

a capacitĂ© de choisir – l’un des dons les plus puissants que notre CrĂ©ateur rempli d’amour nous a accordĂ©s – est programmĂ©e dans notre cerveau. En nous crĂ©ant, Dieu a voulu nous donner la puissance de choisir mĂȘme en sachant que de temps Ă  autre, nous ferions des choix malsains et destructeurs. II savait que s’il nous privait de la capacitĂ© de choisir parce que nous ne l’exercerions pas convenablement, nous serions davantage des robots que des humains. Le choix constitue l’essence mĂȘme de ce que signifie ĂȘtre crĂ©Ă© Ă  l’image de Dieu. Ainsi, une grande partie de notre bonheur dans cette vie et dans celle Ă  venir dĂ©pend des choix que nous faisons. Ce mois-ci, nous allons Ă©tudier la capacitĂ© de choisir – ce don extraordinaire de Dieu.

1 Lisez GenĂšse 1.26 ; 2.16, 17 ; 3.1-5. En quels termes le livre de la GenĂšse nous rĂ©vĂšle-t-il un CrĂ©ateur rempli d’amour qui, dĂšs le dĂ©but, a donnĂ© Ă  Adam et Ă  Ève la capacitĂ© de choisir ? La consĂ©quence des mauvais choix de nos premiers parents fut dĂ©vastatrice. Elle affecta non seulement leur avenir immĂ©diat, mais aussi l’avenir de la race humaine tout entiĂšre. Nos choix ont, eux aussi, des consĂ©quences Ă©ternelles.

2 Lisez DeutĂ©ronome 6.18, 23, 24 ; 12.28 ; 28.1-13. Dans l’Ancien Testament, que promit Dieu aux IsraĂ©lites qui choisiraient le sentier de l’obĂ©issance ? Quels sont les rĂ©sultats de l’obĂ©issance aux lois de Dieu et de l’application des principes de son royaume ? 3

Lisez DeutĂ©ronome 30.19, 20. Quel poignant appel Dieu fit-il Ă  IsraĂ«l ? Bien que nous soyons sujets Ă  des facteurs hĂ©rĂ©ditaires et environnementaux Ă©chappant Ă  notre contrĂŽle, notre dĂ©cision de suivre les principes Ă©ternels et vivifiants de Dieu nous procure d’abondantes bĂ©nĂ©dictions.

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Lisez l’appel de MoĂŻse (Ex 32.26), de JosuĂ© (Jos 24.15), et d’Élie (1 R 18.21). Qu’ont en commun ces appels ? Que nous rĂ©vĂšlent-ils sur l’importance des bons choix ? Les prophĂštes bibliques confrontĂšrent rĂ©guliĂšrement l’apostasie en exhortant puissamment les IsraĂ©lites Ă  abandonner leur comportement coupable et Ă  revenir Ă  Dieu. Qui dit changement dit choix. Par consĂ©quent, si nous dĂ©sirons faire des changements positifs dans notre vie, nous devons faire des choix positifs.

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Lisez Jean 7.17 ; 9.35-41. Que nous rĂ©vĂšlent ces dĂ©clarations de JĂ©sus sur l’importance de faire de bons choix ? Comprendre le plan du salut n’est pas une simple affaire d’intelligence ; encore faut-il « choisir » de faire la volontĂ© de Dieu. Quand nous choisissons de faire tout ce que Dieu demande, et que nous nous engageons Ă  lui plaire en toutes choses, la lumiĂšre de sa vĂ©ritĂ© dissipe les tĂ©nĂšbres et nous comble de bĂ©nĂ©dictions.

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Lisez Romains 12.1, 2 et Philippiens 2.5. En quels termes l’apître Paul invite-t-il les croyants de Rome et de Philippes à souligner l’importance de faire des choix positifs ? Pour vivre, à qui devons-nous plaire ?

7 La GenĂšse, premier livre de la Bible, nous rĂ©vĂšle le mauvais choix d’Adam et d’Ève. En quels termes l’Apocalypse, dernier livre de la Bible, nous appelle-t-elle Ă  faire des choix positifs ? D’un bout Ă  l’autre des Écritures, Dieu appelle son peuple Ă  faire des choix positifs. Il convainc ses enfants par son Esprit et les instruit par sa Parole (Jn 16.7-13 ; 2 Tm 3.16,17). MĂȘme s’il dĂ©sire nous donner la vie en abondance, jamais il ne nous forcera dans nos choix, jamais il ne nous contraindra Ă  faire sa volontĂ©. Il nous permet de choisir librement pour que nous rĂ©coltions les bienfaits extraordinaires qui dĂ©coulent des choix positifs. n

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DES IDÉES À PARTAGER

En lisant cet article, j’ai Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e et profondĂ©ment Minot Sungoh, Shillong, Meghalaya, Inde

Courrier La rĂ©crĂ©ation chrĂ©tienne L’article intitulĂ© « La rĂ©crĂ©ation chrĂ©tienne » (juillet 2012) est merveilleux ! C’est formidable de savoir que notre prĂ©sident de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale aime les rĂ©novations, le jardinage, et les concombres. AprĂšs avoir lu son article, nous avons rĂ©coltĂ© 73 concombres dans notre jardin. Quelle bĂ©nĂ©diction ! Et quelle pause-dĂ©tente pour l’ingĂ©nieur rivĂ© Ă  son ordi que je suis ! Le caractĂšre chinois utilisĂ© pour le mot bĂ©nĂ©diction dit : « Dieu, premier, personne, jardin ». Dieu crĂ©a Adam et en fit un jardinier bĂ©ni. Au ciel, nous serons tous des jardiniers et des charpentiers : « Ils ne bĂątiront pas des maisons pour qu’un autre les habite, ils ne planteront pas des vignes pour qu’un autre en mange le fruit » (Es 65.22). J’attends avec impatience le jour oĂč je pourrai partager des cornichons polonais cĂ©lestes. Tous les jardiniers seront invitĂ©s. Maranatha ! Andrzej Butscher Solothurn, Suisse

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Adventist World | Octobre 2012

Nimrod J’ai Ă©tĂ© plutĂŽt surpris de ce qu’Angel RodrĂ­guez, dans son article sur Nimrod intitulĂ© « Qui est ce “vaillant chasseur” ? » (juillet 2012), n’a pas mentionnĂ© la seule structure construite par Nimrod que l’on retrouve encore sur nos cartes modernes, mĂȘme sur la carte de ma Bible. Cette structure, c’est le mur mĂ©dian. Nimrod Ă©tait un puissant chasseur, et il construisit un mur entre le Tigre et l’Euphrate pour piĂ©ger les animaux qu’il chassait. Je trouve que c’est un dĂ©tail archĂ©ologique fascinant qui rĂ©vĂšle les exploits de ce puissant chasseur d’autrefois. John McConnell C itrus Heights, Californie, États-Unis La foi. Tout simplement. J’ai vraiment eu du plaisir Ă  lire l’article intitulĂ© « La foi. Tout simplement. », de Gerald A. Klingbeil (juin 2012). J’ai regardĂ© la premiĂšre Ă©mission sur Internet. Bien que je ne parle pas l’allemand, j’ai quand mĂȘme reçu une bĂ©nĂ©diction. J’ai trouvĂ© le format excellent et digne d’ĂȘtre copiĂ© aux États-Unis.

J’apprĂ©cie vraiment le ministĂšre de Matthias MĂŒller, de Klaus Popa, et de leur Ă©quipe. Puisse Dieu bĂ©nir abondamment ce ministĂšre ! K ellie Rodman Par courriel EspĂ©rer envers et contre tout L’article « EspĂ©rer envers et contre tout », de Olen Netteburg (mai 2012) est formidable ! En lisant cet article, j’ai Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e et profondĂ©ment touchĂ©e. L’esprit de service et la consĂ©cration de ces gens qui donnent de l’espĂ©rance Ă  ceux qui ont besoin de Dieu m’ont impressionnĂ©e. Puisse Dieu continuer de bĂ©nir ces professionnels de la santĂ©. Minot Sungoh Shillong, Meghalaya, Inde Le sorcier guĂ©risseur Dans l’article « Le sorcier guĂ©risseur » de Wellesley Muir (mars 2012), les efforts extraordinaires des missionnaires m’ont enthousiasmĂ©e. Toutes mes fĂ©licitations pour cet excellent article. Je suis une fidĂšle lectrice de Adventist World. Merci ! Que Dieu vous accompagne dans votre ministĂšre. Irma Duerto Par courriel


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Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. RĂ©digez votre lettre clairement et tenez-vous en Ă  l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’oĂč vous nous Ă©crivez. Au besoin, les lettres seront modifiĂ©es pour des raisons de clartĂ© et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

B e r n a d e t t e

RÉPONSE : Au Maroc, des gens attendent qu’on leur vienne en aide lors d’un programme sur la santĂ© organisĂ© de concert par des adventistes et des musulmans. L’histoire de la rubrique « En couverture » de ce mois-ci vous en apprendra davantage sur l’évangĂ©lisation par la santĂ©.

Pour l’amour des grandes villes Tout en lisant l’article « Pour l’amour des grandes villes » de Ted N. C. Wilson (octobre 2011), une idĂ©e m’est venue Ă  l’esprit. En juin dernier, alors que je faisais du colportage Ă©vangĂ©lique au New Jersey, j’ai eu l’occasion de visiter New York. Tandis que je marchais dans les avenues de Manhattan, j’ai vu de nombreuses personnes de toutes les nationalitĂ©s. Et je me suis dit : Nous devrions Ă©vangĂ©liser ces gens. Ils ont besoin de connaĂźtre JĂ©sus et son amour. C’est alors que je me suis souvenu d’une activitĂ© que nous avons faite sur une route principale Ă  Porto Rico, lĂ  oĂč j’étudie. Cette activitĂ© intitulĂ©e « La route de la priĂšre » est fort simple : un groupe de jeunes se tient sur la route avec des banniĂšres sur lesquelles est Ă©crit : « Nous voulons prier pour vous », « Priez pour votre famille », « ArrĂȘtez-vous juste une minute », « Nous voulons prier pour votre relation », etc. Ceux qui s’arrĂȘtent font la connaissance des jeunes, lesquels prient avec eux et leur lisent des promesses bibliques. AprĂšs avoir priĂ© pour leurs besoins, ils leur remettent un exemplaire de Vers JĂ©sus ou d’un autre livre. Nous pourrions faire quelque chose de semblable dans la « grosse pomme ». Gustavo Mujica MayagĂŒez, Porto Rico

F aya r d

touchée.

top Voici les divisions de l’Église adventiste ayant le taux d’accession (nouveaux membres) le plus Ă©levé : 10,4

%

Division sud-américaine (SAD)

8,9

%

Division Afrique australe/océan Indien (SID)

7,0

%

Division Asie-Pacifique Sud (SSD)

6,0

% Division

5,9

%

du centre-est de l’Afrique (ECD)

Division interaméricaine (IAD) Octobre 2012 | Adventist World

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DES IDÉES À PARTAGER CENTRE

DE

RECHERCHE

ADVENTISTE

eux D mieux qu’une valent

Il y a

a n s 22 1 L

e 20 octobre 1890, le Pitcairn (une goĂ©lette) quitta le port d’Oakland, en Californie, aux États-Unis. NommĂ© d’aprĂšs l’üle du Pacifique Sud sur laquelle les survivants du H. M. S. Bounty dĂ©barquĂšrent aprĂšs leur cĂ©lĂšbre mutinerie, le Pitcairn transporta des missionnaires adventistes jusqu’aux Ăźles du Pacifique Sud de 1890 Ă  1900. C’est lors de la session de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale d’octobre 1889 qu’on dĂ©cida de construire un bateau missionnaire. Les offrandes de l’École du sabbat couvrirent les frais de construction, laquelle commença peu aprĂšs la session. Tout d’abord, on pensa appeler le bateau Glad Tidings (Bonne nouvelle), mais aprĂšs mĂ»re rĂ©flexion, le comitĂ© des missions Ă©trangĂšres opta pour Pitcairn. La construction du Pitcairn s’acheva en automne 1890. Lors de son premier voyage, les coĂ»ts de construction, d’ameublement, de diverses dĂ©penses, et de caisses de livres pour l’Ɠuvre missionnaire s’élevĂšrent Ă  22 098.35 $US. Le 25 septembre 1890, on tint une cĂ©rĂ©monie d’inauguration du Pitcairn lors du camp-meeting de la Californie. Cet Ă©vĂ©nement attira environ 1 500 personnes. – Robert Costa

Deux bananes seulement fournissent suffisamment d’énergie pour une session intensive d’exercice de 90 minutes. Contenant trois sucres naturels – le sucrose, le fructose, et le glucose – combinĂ©s avec des fibres, les bananes fournissent instantanĂ©ment une dose substantielle et soutenue d’énergie.

Source : www.healthassist.net/facts/interesting-facts.shtml P HOTO  : D a v i d G u g l i e l m o , MODI F ICATION NUMÉRI Q UE

PriĂšre w

LOUANGE Je remercie Dieu de ce que j’aie pu assister au camp-meeting cette annĂ©e. C’était Ă©difiant, encourageant, et enrichissant. J’ai eu l’occasion de renouveler ma relation avec le Seigneur. Uche, Royaume-Uni

Je souffre d’un ulcĂšre et d’autres problĂšmes physiques. S’il vous plaĂźt, priez pour moi Ă  cet Ă©gard. Priez aussi pour que je

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trouve un adventiste sincĂšre avec qui partager ma vie. Lelylynn, Philippines

J’accomplis un ministĂšre Ă©vangĂ©lique dans des villages reculĂ©s. Nous prĂ©voyons tenir une campagne d’évangĂ©lisation de deux jours en novembre. Je vous demande de prier pour moi, pour ma famille, et pour notre ministĂšre. Isaac, Inde

J’ai deux requĂȘtes de priĂšres. PremiĂšrement, priez pour ma relation avec JĂ©sus. Elle est chancelante depuis un certain temps Ă  cause de certains comportements pĂ©cheurs de ma part. DeuxiĂšmement, priez pour que je trouve suffisamment d’argent pour vivre et pour payer mes frais de scolaritĂ©. Mcloud, Malawi


« Oui, je viens bientÎt... »

ça dans des

pois Les pois chiches (Ă©galement appelĂ©s haricots garbanzo, haricots ceci, haricots chana) contiennent deux fois plus de protĂ©ines que le maĂŻs et quatre fois plus de fibres que le riz brun. P HOTO  : SAN J AY ACHARYA MODI F ICATION NUMÉRI Q UE

MĂȘme si vous ĂȘtes ĂągĂ© et sans travail, rĂ©jouissez-vous de ce que vous avez eu la possibilitĂ© d’atteindre un Ăąge avancĂ©. –P asteur David Barute, au camp-meeting de Rumonge, Ă  Bujumbura, au Burundi, en juillet 2012.

Je combats actuellement les puissances des ténÚbres qui se manifestent à travers mon ancien employeur. Nous nous retrouverons bientÎt devant les tribunaux. Malheureusement, mon avocat ne veut plus me défendre. Je compte sur vos priÚres. Judith, Angleterre

S’il vous plaĂźt, priez Dieu de diriger ma vie, et pour qu’il nous montre, Ă  ma femme et Ă  moi, oĂč nous devons aller. Erich, Pologne PriĂšre & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requĂȘtes seront modifiĂ©es pour des raisons de clartĂ© et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requĂȘte, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requĂȘtes de priĂšre et vos remerciements pour les priĂšres exaucĂ©es par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

Nous avons pour mission d’exalter JĂ©sus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espĂ©rance les adventistes du septiĂšme jour de toute la planĂšte. Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septiĂšme jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale des adventistes du septiĂšme jour en est l’éditeur. Éditeur exĂ©cutif et rĂ©dacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk ComitĂ© de publication Ted N. C. Wilson, prĂ©sident ; Benjamin D. Schoun, vice-prĂ©sident ; Bill Knott, secrĂ©taire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique ComitĂ© de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, prĂ©sident ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee RĂ©dacteurs basĂ©s Ă  Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rĂ©dacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran RĂ©dacteurs basĂ©s Ă  SĂ©oul, CorĂ©e Chun, Pyung Duk ; Chun, Jung Kwon ; Park, Jae Man RĂ©dacteur en ligne Carlos Medley Coordinatrice technique et service au lectorat Merle Poirier RĂ©dacteur extraordinaire Mark A. Finley Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Adjointe Ă  la rĂ©daction Marvene Thorpe-Baptiste Assistante du rĂ©dacteur Gina Wahlen Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrĂ©taire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicitĂ©s. Adressez toute correspondance rĂ©dactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rĂ©daction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirĂ©s de la Bible Segond rĂ©visĂ©e 1978 (Colombe). Adventist World paraĂźt chaque mois et est imprimĂ© simultanĂ©ment dans les pays suivants : CorĂ©e, BrĂ©sil, IndonĂ©sie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’AmĂ©rique.

Vol. 8, nÂș 10

Octobre 2012 | Adventist World

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