

Le 17 octobre prochain, les Travailleurs sans emploi (TSE) seront à Namur à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la pauvreté.
En 2019, à l’occasion des 75 ans de la sécurité sociale, les Travailleurs sans emploi (TSE) de la CSC lançaient la campagne «Au suivant!» visant à sensibiliser la po pulation à son importance afin de mieux la défendre et la revaloriser, mais aussi pour créer des liens entre les personnes qui travaillent et celles qui sont privées d’emploi.
La crise sanitaire a démontré la nécessité vitale d’une sécurité sociale forte pour les familles les plus vulné rables financièrement et les personnes vivant seules. Face aux conséquences de l’inflation galopante et de la crise énergétique sur le portefeuille des travailleurs et des travailleuses, il faut faire en sorte que les revenus du travail ou de remplacement permettent de vivre décemment.
Les Tse exigenT une vériTabLe poLiTique de LuTTe conTre La pauvreTé.
Trop de secteurs offrent un bas salaire – qui plus est, bloqué par la loi de 96 – et la grande majorité des allocations mini males sont encore en-dessous du seuil de pauvreté (1.284 euros/mois pour une personne seule et 2.696 euros pour un ménage avec deux enfants.) Cette loi de 96 qui bloque les salaires et les allocations sociales sous le seuil de pauvreté est injuste et inacceptable.
Dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre la pauvreté, les TSE exigent une véritable politique de lutte contre la pauvreté et la mise en œuvre de solu tions plus adéquates: augmentation des bas salaires, ajustement des allocations de chômage au-dessus du seuil de pauvreté et suppression de la dégressivité.
• 9h00-12h30 Colloque «Revenus précaires… vie trop chère!» (animé par les TSE de la CSC) Auditoire de la de la Mutualité chrétienne (rue des Tanneries 55 – Namur).
Plus d’infos: Khadija.khourcha@acv-csc.be – www.lacsc.be/17octobre Inscriptions via https://forms.office.com/r/XGStWjXAv3
• 13h00 Manifestation. Départ: gare de Jambes (rue de la gare fleurie 1). Arrivée: place d’Armes (Namur).
• 14h00-18h00 Foire de l’Agir: animations, spectacles, film, exposition… Place d’Armes et dans différents lieux en ville. Dans ce cadre, à 15h00: projection du film «Travailler dans le noir», (comité des Travailleurs·euses sans papiers de la CSC Bruxelles, Ciep Moc & Zin TV) – Cinéma Caméo (rue des Carmes 49).
• 19h30-21h00 La belle parade aux lanternes lumineuses. Départ: école ITN (rue Asty-Moulin 60).
Réservations: http://www.rwlp.be - https://lacsc.co/RWLP
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RÉDACTION
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MISE EN PAGE
Patricia Martin (3297) patriciamartin@skynet.be Marie-Hélène Toussaint m-htoussaint@skynet.be
ÉDITEUR
Confédération des syndicats chrétiens (CSC)
IMPRIMERIE
Remy-Roto Beauraing
contenu de cette
s'entend aussi bien au féminin qu'au masculin.
Phanny Moray, du Réseau inter syndical de sensibilisation à l’environnement.
«Cette année, c’est le 23 oc tobre que nous irons marcher dans les rues de Bruxelles pour demander plus de jus tice climatique. D’habitude, cette marche a pour objectif de mettre en garde nos dirigeants en vue de la Conférence des Nations unies pour le climat (Cop) à venir. Malheureusement, nous nous rendons compte que chaque année, bien que nous y soyons nombreux et pleins d’espoir, nous finissons toujours déçus.
Pour cette raison, cette année, la Coalition climat (voir encadré) et ses organisations partenaires, dont la CSC, reprennent la rue pour mettre la pression avant la Cop27, mais nous irons surtout marcher pour montrer que nous avons peur pour notre futur et qu’il faut faire changer les choses de toute urgence.
«Nous avons insisté pour que la thématique transversale soit celle de la transition juste. Nous devons changer de cap, réduire nos émissions afin de limiter l’impact que nous avons sur le climat. Ces gros changements, bien que strictement né cessaires si nous voulons rester sur une planète viable, risquent d’impacter – et im pactent déjà – le travail et son organisation.
iL esT encore Trop TôT pour se dire qu’iL esT Trop Tard, aLors iL fauT agir: chaque dixième de degré compTe!
Dès lors, les revendications de cette année seront liées à deux thématiques en particu lier: l’éradication de la préca rité énergétique, via un grand plan de rénovation des bâtiments, ainsi que la souveraineté et la sécurité alimentaires, via la relocalisation d’une production agricole de qualité.
Les liens sont facilement faits avec nos revendications: le pouvoir d’achat s’effrite, bon nombre d’entre nous ne savent plus se loger dignement et/ou se nourrir saine ment. En bref, les enjeux climatiques et les interpella tions syndicales sont loin d’être incompatibles: il s’agit là de justice climatique. Pour ces raisons, la CSC sou tient politiquement cette démarche et appelle ses affi liés, délégués et militants à venir marcher le dimanche
«Pour rendre cette marche plus attrayante, nous avons décidé de la rendre plus festive, bien que l’actualité ne soit pas réjouissante. Nous pensons qu’associer joie et colère donne les plus belles marches. Vous nous re trouverez dans la marche, mais aussi sur le podium. Venez nombreux montrer que vous vous préoccupez de votre avenir et de celui des générations futures!»
La Coalition climat, créée en 2008, est une associa tion nationale qui réunit plus de 70 organisations (environnement, coopération au développement, syndicats, mouvements citoyens…) pour une justice climatique. Elle qui organise chaque année la mani festation pour le climat qui précède la Conférence des Nations unies pour le climat.
Plus d’infos: www.marcheclimat.be
Pour la CSC, l’accord sur la réforme des pensions décidé par le gouvernement cet été (lire L’Info n°15) ne répond pas aux attentes des travailleurs et, surtout, des travailleuses. Anne Léonard, secrétaire nationale de la CSC en charge du dossier pensions, analyse cet accord. I Propos recueillis par Donatienne Coppieters I
L’instauration de la pension minimum conditionnée à 20 ans de travail effectif est-elle positive?
Quand le gouvernement déclare «Nous avons voulu valoriser le travail effectif», c’est un premier mensonge. Ce qu’il a vou lu faire en premier lieu, c’est de déforcer les périodes assimilées, notamment les périodes de chômage. La condition de 20 ans de travail effectif implique que quelqu’un qui travaille à mi-temps doit justifier de 40 ans de travail pour accéder à la pension minimum. Dans ces 20 années de travail effectif sont assimilées des périodes de maladie pour 5 années maximum et de handicap et les repos d’accouchement. Mais les pauses carrière, les congés parentaux ou les réduc tions de temps de travail ne sont pas non plus assimi lées. Le gouvernement laisse sous-entendre qu’il y a des périodes qu’il est légitime d’assimiler et qu’il y en a de mauvaises qui ne sont pas justifiées comme, par exemple, les périodes de chômage.
Par l’introduction d’une condition de carrière effective, toute une série de personnes n’auront plus droit à la pension minimum, alors que la mesure d’augmenter la pension minimum visait justement à lutter contre la
précarité des pensionnées et des pensionnés. L’impact pour les femmes sera donc probablement important.
Le deuxième mensonge, c’est que ce n’est pas en intro duisant une condition de 20 années de travail effectif que l’on améliore le montant des pensions et la situation des futurs pensionnés. Le montant de la pension minimum reste calculé sur 45 an nées de carrière.
Pour faire passer la pilule, le gouverne ment s’est accordé pour que les périodes de travail prestées à 4/5e soient assimilées à un temps plein. Mais le problème, c’est que cette mesure ne concerne que les périodes avant 2001 et pour maximum cinq ans. Il n’y a donc aucune amélioration. Au contraire, c’est une attaque contre les périodes assimilées et il y aura des perdantes!
Que pense la CSC de la réintroduction du bonus pension?
Le bonus pension avait été purement et simplement supprimé lors du gouvernement précédent. La CSC n’a jamais demandé sa suppression. Le fait de le réintro duire n’est pas une mauvaise chose en soi. Mais des études montrent qu’il est essentiellement lié à un effet d’aubaine et n’est pas un incitant pour les travailleuses et les travailleurs à prolonger leur carrière au-delà de l’âge auquel ils auraient eu droit à la pension anticipée ou l’âge légal de la pension.
Y a-t-il des éléments positifs à retenir de cet accord?
Non, aucun. Au contraire, nous avions demandé au gou vernement d’être très attentif, notamment à l’impact
genré de l’introduction d’une condition de carrière effective pour avoir droit à la pen sion minimum. Il a pris cette décision sans en connaître l’impact. Nous avons deman dé aux administrations de mesurer l’impact sur les femmes et sur les futurs pension nés de la décision du 19 juillet. Nous n’en disposons pas encore. L’accord ne traite pas non plus de la pénibilité des métiers. Il était aussi question d’une pension anticipée après 42 ans de carrière. Le gouvernement n’a pris aucune décision par rapport à ces éléments. Il propose que les interlocuteurs sociaux prennent ce dossier-là en charge aussi, et leur renvoie donc énormément de discussions qu’ils n’ont pas voulu mener au sein du gouvernement. En surplus, cet accord ne trace aucune vision prospec tive de notre système de pensions. Aucune perspective pour les jeunes qui enchaînent les contrats d’étudiant, sans que ceux-ci ne leur ouvrent des droits en matière de pension.
Au niveau des fins de carrières, il n’y a rien de nouveau non plus. La CSC continue-t-elle à revendiquer des choses à ce sujet?
La CSC continue à dire que les pensions ne se discutent pas qu’au moment de l’âge légal de la pension et qu’il faut l’envi sager tout au long la carrière.
Nous continuons entre autres à mettre en avant le plan 55-60651, une liaison automatique au bien-être des pensions, et une revalorisation des pensions par une révision des plafonds et des modes de calcul.
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par L’inTroducTion d’une condiTion de carrière effecTive, TouTe une série de personnes n’auronT pLus droiT à La pension minimum.
Le plafond, c’est le fait que chaque année, nos salaires ne sont pris en compte que pour un maximum de 60.000 euros plus ou moins et, au-delà, on ne se constitue plus de droits en matière de pension.
Nous estimons que si on mettait en place un plafonnement sur l’ensemble de la car rière, cela aurait pour effet de mieux lisser les rémunérations sur la carrière et donc d’aussi les va loriser dans le calcul de la pension pour avoir de meil leures pensions. Nous pensons aussi que les pensions devraient être calculées sur 40 années de carrière pour mieux coller à la réalité du monde du travail.
Quelles sont les prochaines étapes de la réforme des pensions? Les interlocuteurs sociaux sont maintenant chargés par le gouvernement de discuter de trois dossiers: la soutenabilité sociale et financière du système, la généralisation des pensions com plémentaires et la prise en compte de la dimension familiale dans les pensions. Une commission mixte Pension, composée de représen tants des employeurs et des orga nisations syndicales, s’est consti tuée pour mener ces discussions. Nous devrions rendre le résultat de nos premiers travaux pour la fin dé cembre.
Retrouvez les revendications de la CSC sur www.lacsc.be/pensions
Jean
a une carrière de 45 ans. Sa carrière compte des années de travail et des périodes assimilées (chômage, maladie, etc.).
Isabelle
a travaillé pendant 30 ans à mi-temps et a 15 années assimilées (chômage et RCC).
Martine a une carrière 30 ans (avec des périodes de travail et des périodes assimilées).
Il a droit à la pension minimum de 1.532,82 euros brut (montant au taux isolé pour quelqu’un qui a une carrière complète).
30 ans à mi-temps = 15 ans de travail à temps plein + 15 ans assimilé: elle a droit à la pension minimum.
Elle a droit à une pension minimum de 1.021,88 euros brut = 2/3 d’une carrière complète.
Il n’aura droit à la pension minimum que si durant ses 45 années de carrière, il justifie d’au moins 20 ans de travail effectif.
Elle n’aura pas droit à la pension minimum. Si Isabelle travaille à 4/5e temps, elle devra justifier de 24 années de travail effectif.
Elle n’aura droit à la pension minimum que si durant ses 30 années de carrière, elle justifie d’au moins 20 ans de travail effectif.
Alors que nous traversons une crise énergétique particulièrement grave, les syndicats intensifient leurs revendications auprès du gouvernement afin qu’il trouve rapidement des mesures pour soute nir le pouvoir d’achat. Le gouvernement fédéral a adopté un premier train de mesures, entre autres, concernant le pouvoir d’achat et le tarif social pour l’énergie. I Chris Serroyen (adapt D. Mo) I
Afin de soutenir le pouvoir d’achat, un «paquet de base» pour le gaz et l’électricité destiné aux ménages qui ne bénéficient pas encore du tarif social pour l’énergie est en préparation: jusqu’à 392 euros de réduction sur les factures de novembre et de décembre 2022. Un chèque supplémentaire de 75 euros sera accordé à ceux qui se chauffent au mazout. Si la CSC ne décrie pas totale ment cette mesure, qui a des avantages et des inconvé nients, il n’est pas logique de limiter un un tarif social pour l’énergie aux revenus les plus bas pour constater que ceux qui sont un euro au-dessus du seuil de re venus perdent une grande partie de cette somme. Ces 392 euros ne suffisent pas à combler l’énorme perte de revenus. Il ne sert par ailleurs à rien de répartir cette somme pour en faire bénéficier aussi les revenus les plus élevés si c’est pour l’absorber ensuite partielle ment au travers de l’impôt. Il en subsiste néanmoins une partie, même pour les revenus les plus élevés. Estce vraiment la priorité?
Que se passera-t-il à partir du 1er janvier si ces mesures temporaires prennent fin? La CSC œuvre pour que la
priorité soit donnée à l’extension du tarif social, avec deux groupes-cibles prioritaires. Le premier, c’est le grand groupe de personnes qui y ont déjà droit mais qui n’en font pas la demande, par manque d’information et à cause de la complexité des procédures. Selon la KU Leuven, ce cas de figure concerne 50% des personnes qui n’en bénéficient pas automatiquement aujourd’hui. Qu’attend-on pour entreprendre un effort massif afin que ces citoyens puissent profiter de cet argent?
Parallèlement, il y a également le groupe des ménages dont le revenu moyen est trop élevé pour qu’ils entrent en considération aujourd’hui et trop bas pour payer les factures énergétiques. Depuis longtemps, nous de mandons que l’on mette un terme à cette incongruité qui veut qu’en gagnant un peu plus que le plafond des (faibles) revenus, la situation d’un ménage se dégrade parce qu’il n’a plus droit au tarif social pour l’énergie.
Pourquoi ne pas s’inspirer du traitement, plus judicieux, du bonus à l’emploi? Ce bonus, plutôt que de dispa raître totalement lorsque vous atteignez un certain ni veau de revenu, est progressivement supprimé à me sure que le salaire augmente.
Mettons l’automne à profit pour remplacer, d’ici au 1er janvier, ce paquet de base temporaire pour le gaz et l’électricité par une solution structurelle pour les plus faibles revenus. Bien évidemment, cette solution structurelle s’ajouterait à toutes les actions nécessaires pour s’attaquer au problème à la source: la baisse des prix de l’énergie.
Dans l’app de L’Info
en savoir plus sur
autres mesures.
Le tarif social pour l’énergie (TSE) est un tarif avantageux destiné à aider certaines catégories de personnes et de ménages à payer leur facture d’énergie. Qui y a droit? I David Morelli I
Le TSE est réservé aux personnes appartenant à une catégories de clients protégés.
• Le statut de client protégé fédéral permet l’accès au TSE aux consommateurs recevant eux-mêmes, ou une personne domiciliée chez eux, une des alloca tions octroyées par le CPAS (revenu d’intégration…), par le SPF sécurité sociale DG Personnes handica pées (allocation aux personnes handicapées…), par le service fédéral des pensions (Grapa, etc.) et, uni quement pour le gaz, pour les locataires d’un appar tement social chauffé par une chaudière collective au gaz naturel. Les bénéficiaires d’une allocation fa miliale supplémentaire pour les enfants en incapa cité physique ou mentale ou d’une allocation d’aide aux personnes âgées en bénéficient également.
Détails complets des allocations: https://lacsc.co/TSE
• Jusqu’au 31 mars 2023, le TSE est octroyé, dans la ma jorité des cas automatiquement, aux bénéficiaires d’intervention majorée (BIM) qui ont conclu un contrat pour l’achat d’électricité, de gaz naturel ou de chaleur en tant que client résidentiel.
• Les clients protégés régionaux: en Wallonie, les consommateurs en situation de surendettement (médiation de dettes, etc.) peuvent réclamer le TSE à condition d’être alimentés en énergie par leur gestionnaire de réseau de distribution. En Région bruxelloise, tout consommateur peut demander ce statut de client protégé en cas de défaut de paiement auprès de son fournisseur d’énergie.
• Les clients protégés conjoncturels: en Wallonie, les personnes au chômage temporaire pendant au moins 14 jours (Covid-19 ou raisons économiques), les chômeurs complets, les personnes en difficulté de payement de factures d’énergie reconnues par le CPAS, et les victimes de sinistres dus aux inondations de juillet 2021… peuvent bénéficier du TSE jusqu’au 31 août 20231
Plus d’infos
Le TSE est accordé à ses ayants-droits fédéraux dans la majorité des cas de manière automatique. Les lo
cataires d’un appartement social ne bénéficient pas de cette automaticité. Ils doivent s’assurer auprès du propriétaire/gestionnaire que le TSE est appliqué pour l’immeuble. C’est à lui de faire les démarches pour son obtention.
Les clients protégés régionaux doivent contacter leur gestionnaire de réseau et lui transmettre chaque année un document du CPAS (ou du centre de médiation de dettes) prouvant le statut. Les clients protégés conjonc turels doivent, eux, adresser la demande à leur ges tionnaire de réseau avec les preuves qu’ils ont droit à ce statut. En Région de Bruxelles-Capitale, la demande peut également être introduite auprès de Brugel ou du CPAS.
Plus d’infos sur le tarif social énergie: https://lacsc.co/infos_TSE
Pour savoir si vous avez droit au TSE: https://lacsc.co/DROIT_TSE
Ce TSE vous est-il appliqué automatiquement? www.tarifsocial.economie.fgov.be
Beaucoup de personnes ignorent qu’elles peuvent bénéficier d’une intervention majorée et donc, temporairement, du tarif social. À cet égard, une intervention majorée est également accordée aux ménages sur base d’un revenu brut annuel imposable inférieur à 20.292,59 euros par an, augmenté de 3756,71 euros par membre de ménage supplémentaire.
Attention: l’intervention majorée liée aux reve nus des ménages n’est pas octroyée automati quement, une situation que la CSC souhaite voir changer (lire L’Info n°16). La demande doit être introduite auprès de votre mutuelle qui exami nera votre dossier.
Le troisième congrès du Comité régional bruxellois de la CSC a abordé la vision syndicale du Bruxelles de demain et mis à l’honneur ses premières «résolutions d’activité». I David Morelli I
Le 29 septembre dernier, le Comité régional bruxellois de la CSC (CRB) organisait son troisième congrès à Aéropolis, siège central de la CSC. Au-delà de son thème-slo gan fédérateur «Oser Bruxelles», le CRB, l’instance de référence de la CSC pour les matières régionales bruxelloises, y témoigne de ses am bitions: «Oser Bruxelles, c’est confir mer l’ambition du CRB, et de toutes ses organisations, de développer le mouvement syndical régional et la concertation sociale bruxelloise. C’est avoir l’ambition d’améliorer les conditions de travail et les cadres de vie, c’est réduire les inégalités de notre ville-région et de défendre un vivre-ensemble de qualité pour tous et toutes, bâti sur la solidarité. C’est oser concentrer nos énergies sur quelques priorités fortes, s’imposer des objectifs collectifs pour mieux peser sur les pouvoirs publics et économiques, c’est faire prospérer Bruxelles solidaire, durable, et dé mocratique.»
Durant cette journée, quelque 150 militants de la CSC Bruxelles ont, à travers des résolutions de congrès
discutées et votées en séances plé nières, défini les pistes concrètes d’action en Région bruxelloise pour les cinq années à venir en matière d’emploi, de protection sociale, de politiques urbaines et d’économie.
Pour ce faire, les lignes de forces du congrès de 2017, toujours d’actualité et qui continueront à servir de guide aux actions du CRB, ont été priori sées, sur base des amendements et propositions issues des centrales.
Une liste des revendications prio ritaires et atteignables d’ici au pro chain congrès, a été établie (voir encadré page 9).
«on a, duranT ce congrès, Très forTemenT mis en avanT La soLidariTé nécessaire enTre bruxeLLois – oser bruxeLLes soLidaire! –mais nous devons aussi voir La manière donT nous aLLons pouvoir organiser ceTTe soLidariTé avec Les enTiTés fédérées eT Le niveau fédéraL.»
Après deux premiers congrès «doc trinaux», un des objectifs majeurs de ce congrès était de définir les premières «résolutions d’activités», c’est-à-dire les engagements du CRB visant l’organisation pratique de ses travaux en vue de mieux faire aboutir ses revendications. Ces ré solutions d’activités ont exception nellement constitué le «plat princi pal» du congrès.
À l’issue des discussions et des votes en plénière, le CRB a pris quatre engagements concrets pour assurer la bonne mise en œuvre des priorités:
Les réseaux «emploi de qualité pour tous et toutes» et «protection sociale» vont être mis sur pied. Ces groupes de militants et militantes devront assurer la mise en œuvre des priorités définies, en dialogue constant avec les instances du CRB.
Le CRB poursuivra sa participation active à ses travaux en lien avec ses priorités en matière de logement, de mobilité, d’aménagement du ter
ritoire, de renouveau démocratique et
durable.
3. Amélioration de sa communication interne et externe
4. Renforcement de la formation sociopolitique des militants
Le congrès a également été l’occasion du passage de témoin entre l’ancienne et la nouvelle équipe du CRB. Paul Pals terman (lire L’Info n°16) a passé officiel lement les rênes du CRB à Benoît Dassy, nouveau secrétaire régional du CRB (lire interview page suivante) et, à l’issue du vote des militants durant le congrès, Aziz Dahmane a succédé à Léon Detroux à la présidence de l’organe.
«c ’esT imporTanT, en TanT que TravaiLLeur d’un secTeur non marchand, de pouvoir avoir une infLuence sur ce qui se passe sur bruxeLLes eT de connaîTre L’opTique qui sera décidée pour Les années à venir. oser bruxeLLes, c’esT monTer sa muLTicuLTuraLiTé par rapporT à L’ensembLe de La beLgique.»
En cette période de crises, le CRB envoie un message fort à travers les revendications de ses résolutions d’actualité.
Les résolutions d’actualité, pro posées par le bureau du CRB et votées en plénière, présentent les revendications de la CSC bruxelloise concernant cinq su jets d’actualité: la crise du loge ment abordable, la crise éner gétique, le financement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le respect des droits de l’homme dans les chaînes d’approvision nement et les migrations.
Les crises du logement abor dable et de l’énergie constituent des questions – en parties liées – à résoudre d’urgence pour de nombreux affiliés.
Pour y faire face, la CSC bruxel loise revendique, entre autres, le gel des loyers. «Ce gel doit empêcher l’augmentation du loyer entre deux baux et doit être maintenu jusqu’à l’instauration d’un mécanisme efficace de contrôle des loyers, de manière paritaire et négociée si possible. Vu leur augmentation ces der nières années, elle demande que l’indexation soit limitée à 2% et
réservée aux détenteurs de certi ficats PEB de bonne clase éner gétique.» Pour les bailleurs qui ne sont pas en mesure de pré senter un certificat PEB ou qui présentent un certificat E,F ou G, elle demande le gel complet des loyers jusqu’à une amélioration significative de la classe énergé tique du bien.
Plus globalement, La CSC bruxel loise demande une intervention forte du gouvernement régional en matière de logement et, en matière d’énergie, entre autres, une pérennisation de l’extension du tarif social et un nouvel élar gissement aux travailleurs à bas revenus.
En matière de migrations, le CRB rappelle la légitimité de son com bat pour la régularisation des travailleurs sans papier. Il plaide, entre autres, pour une meilleure insertion des travailleurs et tra vailleuses migrants avec et sans papiers sur le marché du travail.
Benoît Dassy succède à Paul Palsterman à la fonction de secrétaire régional bruxellois. Tour d’horizon des enjeux. I Propos recueillis par D. Coppieters I
En quoi consiste ta nouvelle fonction? Quelles seront tes responsabilités?
Dès novembre, à l’interne de la CSC, je serai chargé d’organiser et d’animer le Comité régional bruxel lois (CRB) qui est l’instance où les militants qui vivent ou travaillent à Bruxelles prennent des positions que la CSC va défendre sur les ma tières régionales bruxelloises. Je représenterai par ailleurs la CSC dans des instances externes dont Brupartners qui est le Conseil éco nomique et social de la Région bruxelloise. C’est au sein de Bru partners que les syndicats et les patrons sont interrogés par le gou
qu’Actiris, Bruxelles Formation et Iriscare.
Quelle a été ton implication au CRB jusqu’ici?
Travaillant au service d’études, je conseille le secrétaire régional bruxellois dans une série de ma tières qui touchent au développe ment économique, à la mobilité, à l’aménagement du territoire, au lo gement, à l’énergie… Je participe à la concertation sociale bruxelloise dans ces matières-là notamment à Brupartners. Je représente aussi la CSC à la Commission régionale de mobilité ou au Conseil de l’environ nement et je participe au bureau du CRB et au comité depuis 10 ans.
Quels sont les défis les plus importants à relever à Bruxelles?
ma généraTion a un défi parTicuLièremenT imporTanT à reLever. La TransiTion aura un impacT sur La manière donT sera organisé
Le monde dans Les années à vernir. iL fauT donc qu’eLLe soiT jusTe.
vernement chaque fois qu’il veut prendre une initiative législative qui touche au socio-économique. La CSC est chargée d’y donner son avis éclairé et je deviendrai le prin cipal responsable de cette concer tation. J’exercerai aussi les mandats de la CSC dans des organismes tels
Outre les défis liés à l’accès à l’énergie et au logement décent, d’énormes défis nous attendent pour réussir une transition écologique juste à Bruxelles. Chaque secteur est confronté à des enjeux propres sur ce plan, que ce soit en termes de mobilité, de coût de l’énergie, de transformation de la production, ce qui implique la formation des tra vailleurs et leur accompagnement. On ne peut pas accepter qu’ils soient simplement licenciés.
Par ailleurs, Bruxelles concentre une forte population peu qualifiée à laquelle nous devons offrir des perspectives et des possibilités d’emploi et de formation, en ayant en tête les métiers de demain. Nous
devons également développer et assurer une bonne protection so ciale des ménages précarisés, car Bruxelles est une ville très duali sée, ce qui représente un défi au niveau de la cohésion sociale. Les enjeux de solidarité entre les tra vailleurs au niveau belge et bruxel lois sont donc fondamentaux pour une bonne partie de la population bruxelloise. De plus, Bruxelles est aussi un laboratoire. Que l’on pense au développement des plateformes de type Uber, à l’accueil des mi grants ou aux enjeux liés à l’inter diction future des moteurs Par ail leurs, Bruxelles concentre une forte population peu qualifiée à laquelle nous devons offrir des perspec tives et des possibilités d’emploi et de formation, en ayant en tête les métiers de demain. Nous devons également développer et assurer une bonne protection sociale des ménages précarisés, car Bruxelles est une ville très dualisée, ce qui représente un défi au niveau de la cohésion sociale. Les enjeux de so lidarité entre les travailleurs au ni veau belge et bruxellois sont donc fondamentaux pour une bonne partie de la population bruxelloise. De plus, Bruxelles est aussi un la boratoire. Que l’on pense au dé veloppement des plateformes de type Uber, à l’accueil des migrants ou aux enjeux liés à l’interdiction future des moteurs thermiques, nous sommes souvent en première ligne des défis de demain et donc un laboratoire de solution. À nous de nous battre pour qu’elles soient justes.
Benoît Dassy, 42 ans, bruxellois depuis trois générations, a fait des études de philosophie avec une spécialisation en éthique économique et sociale. Engagé en 2004 comme secrétaire fédéral aux Équipes populaires, une des organisations du Moc, il exerce un mandat de délégué syndical pendant environ 7 mois.
Par après, il travaille à la fédération CSC de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV), d’abord pour le service formation pendant 3 ans, puis, depuis 2012, au service d’études. Depuis 2016, il est aussi représentant des travailleurs au CPPT de la fédé ration de BHV (puis de l’Alliance Bruxelles-Brabant-Flamand).
Le premier congrès de la Fédération mouvement CSC Bruxelles s’est tenu le 30 septembre dernier. Cette journée, à marquer d’une pierre blanche, fut riche en débats et en rencontres. Elle a aussi été marquée par l’approbation de nombreuses résolutions et lignes de force qui baliseront le travail de la fédération pour les prochaines années. I Tom Meremans I
Ce premier congrès a réuni quelque 150 participants et participantes. Outre les traditionnels votes du règlement d’ordre intérieur et des modifications des statuts, le congrès a voulu mêler dans son
Le congrès permeT de déTerminer Les Lignes de force qui baLisenT Le TravaiL de La fédéraTion pour Les années à venir.
programme tant un coup d’œil dans le rétroviseur qu’une vision commune de l’avenir à partager. Le titre même du congrès mettait particulièrement en avant ce der nier aspect: «L’avenir de demain est entre nos mains».
Un rapport d’activités a été présen té et plusieurs groupes spécifiques et services ont été mis à l’hon neur. Tantôt à travers la mélodie d’un harmonica pour les Seniors
CSC, d’un chant a capella pour les Femmes CSC, de vidéos pour les TSE (Travailleurs sans emploi), les services Migrants et Diversité de la CSC, ou encore via des présen tations inspirantes pour les Jeunes CSC et Brise (climat).
Après s’être réparti le travail en deux sections, les mandataires du congrès ont procédé à l’approbation en plénière de différentes lignes de force, résolutions d’activité et d’ac tualité.
En ce qui concerne les lignes de force, l’accent a porté à la fois sur le renforcement de la collaboration et de la solidarité entre centrales professionnelles et mouvement interprofessionnel, mais aussi sur l’éducation permanente comme moyen d’action afin de voir, juger et agir ensemble. Le développement de l’action locale interprofession nelle ainsi que la démocratie dans le syndicat et dans la société ont également été des lignes de force cruciales.
Du côté des résolutions d’activité, les mandataires ont entériné la vo lonté de poursuivre l’action contre le racisme et de marquer davantage une présence active de l’ensemble des organisations sur le terrain. La revendication d’une réduction col lective du temps de travail, la vo lonté de faire du 16 juin une date-
clé concernant la lutte pour la reconnaissance du travail invisible des migrants et migrantes, de créer les «maisons syndicales de la CSC» comme lieux de rencontre pour les travailleurs/travailleuses et alloca taires sociaux en lutte, tout comme celle d’accompagner les coursiers victimes de l’uberisation ou encore d’améliorer l’accessibilité physique et téléphonique aux centres de services ont été adoptées à l’écra sante majorité des voix.
Finalement, les résolutions d’ac tualités ont également été approu vées: poursuite du soutien à la Palestine en marquant davantage de solidarité, lutte contre la désor ganisation sociale tout en favori sant la solidarité internationale, préservation du respect des choix des femmes et de l’accès à des ser vices de santé accessibles à toutes, et enfin faire en sorte que les tra vailleurs et travailleuses avec ou sans papiers victimes de violence puissent faire valoir leurs droits.
Comme le dit le dicton «Les pa roles s’envolent, les écrits restent», les textes sont désormais officiel lement écrits, amendés et validés. La théorie doit maintenant faire place à l’action pour les quatre prochaines années, et faire de ces intentions de nombreuses victoires syndicales futures!
Les syndicats européens ont fait entendre leurs voix, ce mercredi 5 octobre, lors de la rentrée parlementaire des députés européens à Stras bourg. «Mettez fin à la crise du coût de la vie. Augmentez les salaires, taxez les profits!» ontils rappelé en cœur.
Une partie de la réponse à la crise que nous connaissons est en effet entre les mains des autorités européennes. Nous nous réjouissons d’ailleurs que le Conseil des ministres euro péens ait autorisé les États membres à mettre à contribution les producteurs d’énergie via une taxation de leurs surprofits. Le gouvernement belge doit se saisir de cette proposition et af fecter les montants perçus au soutien des parti culiers et des entreprises en difficulté.
Mais les autorités européennes peuvent encore faire plus en proposant une réforme du mar ché du prix de l’énergie pour empêcher qu’il su bisse à l’avenir des augmentations incontrôlées. L’Europe doit également encourager les États à
prendre des mesures pour protéger les citoyens les plus fragiles. En Belgique, cela peut se tra duire par un élargissement du tarif social. Et, plus fondamentalement, il faut rappeler que l’alimentation et un logement décent – et donc chauffé quand cela est nécessaire – sont des droits humains qui doivent être protégés.
Les autorités européennes doivent également reconnaître que l’énergie est un bien public et qu’il va falloir investir pour s’attaquer aux causes profondes de la crise. Les syndicats eu ropéens, à travers la Confédération européenne des syndicats (CES), sont demandeurs de mettre en œuvre des mesures anti-crise par le biais de la concertation sociale.
Les gouvernements et l’Union européenne ne peuvent pas faire l’impasse sur cette crise. Le prix de l’inaction ou de l’adoption d’une mau vaise réponse, comme l’augmentation des taux d’intérêt, le gel des salaires ou le retour à un agenda d’austérité ratée, serait catastrophique.