Il y a bien longtemps, l’Avent était un temps destiné à préparer la venue de Jésus-Christ parmi les hommes. Cette période de préparation morale à la fête de Noël, comprenant les quatre dimanches qui précèdent le 24 décembre, était à l’époque un moment de pénitence, un «Petit Carême» comme on l’appelait aussi. La veille de Noël les chrétiens jeûnaient jusqu’à la messe de minuit. Après seulement, ils pouvaient faire ripaille et festoyer jusqu’à n’en plus pouvoir !
Retrouvons, pour un instant, ce temps où tous encore respectaient la tradition, et laissons nous bercer par les premiers mots de ce récit qui fleure bon le Midi et qu’il faut lire «avé l’assent» !
«- Deux dindes truffées, Garrigou ?...
- Oui mon révérend, deux dindes magnifiques bourrées de truffes. J’en sais quelque chose, puisque c’est moi qui ai aidé à les remplir. On aurait dit que leur peau allait craquer en rôtissant, tellement elle était tendue…
- Jésus Marie ! Moi qui aime tant les truffes !… Donne-moi vite mon surplis, Garrigou… Et avec les dindes, qu’est-ce que tu as encore aperçu à la cuisine ?...
- Oh ! toutes sortes de bonnes choses… Depuis midi nous n’avons fait que plumer des faisans, des huppes, des gelinottes, des coqs de bruyère. La plume en volait partout… Puis de l’étang on a apporté des anguilles, des carpes dorées, des truites, des…
- Grosses comment, les truites, Garrigou ?
- Grosses comme ça, mon révérend…
Enormes !
Cette conversation se tenait une nuit de Noël de l’an de grâce mil six cent et tant, entre le révérend dom Balaguère et son petit clerc Garrigou, ou du moins ce qu’il croyait être
le petit clerc Garrigou, car vous saurez que le diable, ce soir-là, avait pris la face ronde et les traits indécis du jeune sacristain pour mieux induire le révérend père en tentation et lui faire commettre un épouvantable péché de gourmandise.»
Ainsi commence «Les trois messes basses» l’une des truculentes histoires tirées des «Lettres de mon moulin» d’Alphonse Daudet. Ecrites au XIXe siècle, en 1873 exactement, ces lettres mêlent la fantaisie à la peinture réaliste de la vie quotidienne. «Les trois messes basses» nous rappellent qu’à l’époque - pas aussi lointaine qu’on pourrait le croire - Noël était avant tout une fête religieuse. Et, comme je vous le disais un peu plus haut, on ne badinait pas avec la religion, pas plus qu’avec les péchés capitaux dont la gourmandise en était l’un des sept.
Euh… pour ceux qui l’ignorerait: la gourmandise est toujours un péché capital ! A bon entendeur... salut !
Joyeux
Joyeux
Comédie de Bruno Druart
En coulisses
Mise en scène
Chantal Girard et Marianne Huber
Décors
Georges Stähli
Eclairages
Denis Guex
Régie
Didier Lacroix
Les comédiens, par ordre
d’entrée en scène
Gloria
Marina Bornet
Franck
Thibault Magnin
Noël
Richard Lion
Martine
Graziella Della Luce
Prune
Héloïse Janin
Adrien
Jean Mermoud
Richard Lion et Graziella Della Luce
Thibault Magnin et Héloïse Janin
Noel Noel
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Noël
En cette période de fêtes il est intéressant de regarder d’où nous viennent toutes les traditions liées à ces festivités. Il y a tant de choses qui gravitent autour de Noël, tant de légendes, de représentations - profanes ou religieuses - que cela vaut la peine de s’y pencher un instant.
La crèche et les santons
Chacun sait que le mot crèche désigne la mangeoire des animaux où la Vierge a couché son nouveau-né. Ce terme s’est étendu et l’on entend désormais par crèche l’étable ou la grotte de Bethléem où se produisit l’événement.
Dès le XI-XIIe siècle la Nativité est un thème fréquemment abordé dans les «Drames liturgiques» qui ne mettent en scène que des sujets religieux.
Au XVI e siècle on trouve les premières crèches immobiles dans les églises. Plus tard la crèche s’introduisit dans les foyers, il ne s’agissait alors que d’une figurine de l’enfant Jésus couché dans un berceau de fleurs.
Les choses changèrent à la Révolution ; elle interdisait la représentation de scène de la Nativité dans les lieux publics. Les particuliers firent donc, chez eux, ce qu’ils ne trouvaient plus dans les églises : des crèches avec non plus seulement l’enfant Jésus mais toute la Sainte Famille. Les figurines qui étoffaient les crèches étaient en cire ou en mie de pain. A la fin du XVIIIe siècle la fabrication de figurines en argile se développa et particulièrement en Provence. Jean-Louis Lagnel (17641822), Marseillais, semble être l’inventeur des santons. Le nom vient de «santoun» qui signifie en provençal «petit saint».
Le sapin de Noël
Par sa verdure persistante, même sous la neige, il symbolise la résurrection et annonce le retour du printemps. Ce symbolisme lié au sapin remonte au moins aux Saturnales des Romains, fêtes pendant lesquelles ils décoraient leurs maisons de feuillage.
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Autour des Fêtes
Les boules de Noël
La tradition en France – et probablement en Suisse – était d’accrocher des pommes sur un sapin. En 1858, une grande sécheresse fut catastrophique pour la récolte des fruits. Un souffleur de verre de Goetzenbruck, petit village de la Moselle, eut l’idée de remplacer les pommes par des boules en verre. Cette coutume se répandit dans le monde entier à la fin du XIXe siècle et au XXe siècle.
Le Père Noël
Eh non ! Ce n’est pas «Coca-Cola» qui, selon une rumeur largement répandue, est à l’origine du Père Noël revêtu de son costume rouge et blanc ! Bien d’autres avant lui avaient mis en avant ce personnage né au XIXe siècle.
Mais le Père Noël a un ancêtre célèbre : Saint Nicolas, qui se présentait déjà, bien avant lui, avec une allure semblable et cette fonction de récompenser les petits enfants sages dans la période de l’Avent. Par le nom de «Saint Nicolas», l’Eglise catholique désigne Nicolas de Myre, un personnage qui vécut au IVe siècle au sud de la Turquie actuelle.
Saint Nicolas intervint au IV e siècle pour sauver trois officiers que la légende transforma en petits enfants sortant du saloir :
Le père Noël dans la publicité au début du XXe siècle, en 1919, 1920 et 1929
Source : «Le livre de Noël» Nadine Crétin et Wikipédia, Internet
«Ils étaient trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs» comme dit la chanson. Perdus, ils demandent l’hospitalité à un boucher qui les accueille, les tue, les découpe et les met au saloir. Sept ans plus tard, le Bon Saint Nicolas vint à passer par là et demande à son tour l’hospitalité. Il insiste pour manger le petit salé préparé sept années plus tôt. Le boucher s’enfuit et Saint Nicolas ressuscite les trois enfants».
Cette légende remonte au XII e siècle et il semblerait qu’elle comporte une part de vérité.
Le Père Noël quant à lui, sous ce nom-là, ne s’est installé dans nos chaumières (en passant pas la cheminée, bien sûr !) que depuis le début du XXe siècle.
A la cuisine
Depuis la nuit des temps, la préparation de l’Avènement de Noël a toujours été une belle occasion de réjouir petits et grands. Dans les immenses offices des demeures seigneuriales des siècles précédents comme dans nos cuisines exiguës actuelles, il y a toujours eu des cordons bleus qui se sont affairés - et qui s’affairent encore ! - entre casseroles, fait-tout, poêles et moules à pâtisserie afin de mijoter, blanchir, braiser, saisir, griller, rôtir, en un mot: cuisiner, toutes sortes de bonnes choses capables de ravir les palais de tous les gourmets et gourmands que nous sommes !
Une fois ou l’autre, la plupart d’entre nous a reçu des convives à sa table pour les Fêtes de Noël et a préparé, alors, l’incontournable dinde ou le goûteux - et coûteux !chapon. La tradition ancestrale le voulant ainsi. Cependant depuis le début du XXIe siècle cette coutume tend à disparaître, non pas à disparaître complètement mais à être remplacée par d’autres mets, plus faciles à préparer dans nos fours actuels ! Mais les choses pourraient à nouveau
changer puisque les cuisines, souvent réduites au strict minimum pendant quelques décennies, ont commencé à reprendre de plus en plus d’ampleur et - il était temps ! - retrouvent ainsi leur vraie place dans nos intérieurs.
Justement, pour vous qui aimez concocter de bonnes choses, j’ai retrouvé une sympathique recette à préparer au cours de l’Avent puisqu’elle se déguste le 6 décembre, jour de la Saint Nicolas.
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Bonhommes de Saint-Nicolas
1 kg de farine
40 g de levure fraîche ou
1 sachet de levure sèche
1 c. à s. de sucre
½ l de lait
160g de beurre
2 c. à c. de sel
2 œufs + 1 jaune d’œuf pour enduire les bonshommes
Pour la décoration
• Raisins secs pour les yeux,
• Petites perles argentées pour les sourcils, boutons de l’habit, etc.
• Cerises confites coupées pour la bouche
• Orangeat en lamelles pour le nez et pour l’habit rapiécé
Faire tiédir 2 dl de lait (35° maximum) avec une c. à c. de sucre et une pincée de sel. Délayer la levure et laisser reposer 15 minutes dans un endroit tempéré.
Dans une terrine tamiser la farine, ajouter le beurre en flocons, le reste du sucre et les 2 œufs entiers battus, puis incorporer lentement la préparation de levure et le reste du lait.
Pétrir le tout jusqu’à obtention d’une pâte ferme, souple et lisse qui se détache du récipient.
Couvrir d’un linge et laisser lever pendant 2 heures dans un endroit bien tempéré.
Séparer en 8 à 15 boules la pâte et former les bonshommes : serrer au niveau du cou pour la tête, faire deux entailles pour les bras et une incision pour séparer les jambes. Ne pas oublier de lui mettre un bâton à la main… avec un petit morceau de pâte ! Décorer avec les raisins secs, les perles argentées, l’orangeat, les cerises confites...
Poser les bonshommes sur une plaque en laissant assez d’espace et faire lever encore une demie heure avant de les dorer au pinceau avec le jaune d’œuf battu légèrement salé.
Enfourner et cuire à 190-200° pendant 30 à 40 minutes (selon grandeur)
Bon appétit !
Dans la rue, en famille, à la messe de minuit…
Même si les traditions se perdent un peu, à l’époque des fêtes nous entonnons volontiers quelques noëls qui nous plongent dans une ambiance rappelant notre enfance.
Les «noëls», avec une minuscule, sont des chants traditionnels, chrétiens ou profanes, interprétés par des chorales, des groupes et par nous tous, autour d’une crèche ou d’un sapin décoré.
Ainsi beaucoup sont très populaires comme l’un des plus profanes mais des plus connus, créé en 1944 pour le film «Destins» et interprété par Tino Rossi :
«Petit Papa Noël» (paroles Raymond Vinci, musique Henri Martinet) et qui, malgré tous les «tubes» que fit ce chanteur à succès, resta sa chanson la plus célèbre.
D’autres, plus anciens, nous ravissent chaque année à même époque. Ainsi, venant de la fin du Moyen Age, « Entre le boeuf et l’âne gris » a traversé intact un demi millénaire pour parvenir jusqu’à nous.