Programme Hommes préfèrent mentir avec print web

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Comédie de Eric Assous

Mise en scène

Jacques Sallin

Décors

Eric Debonneville

Les hommes préfèrent mentir PROGRAMME

Les hommes préfèrent mentir

du 5 avril au 4 mai 2013

Cher public,

Le temps passe vite, si vite, trop vite!... Déjà nous sommes à la fin de notre saison 2012-2013, mais une fin - disons plutôt une pause - qui correspond au retour du printemps, donc de l’optimisme, hirondelle annonciatrice ou pas…

Nous vous présentons ce soir une pièce d’un auteur déjà joué chez nous, une comédie qui traite, avec un humour décapant, d’un sujet vieux comme le monde: le mensonge. Oh!

Programme

Textes

Chantal Girard & Jean Mermoud

Photos comédiens

Eric Debonneville

Publicité et montage

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Benoît Stolz

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il ne s’agit pas d’une apologie, d’un éloge du mensonge - ou au contraire, d’un blâme, d’une condamnation - mais bien plutôt de railleries sur l’un des travers le plus répandu, le plus pratiqué, le plus constant dans nos habitudes et notre mode de vie. Qui n’a jamais menti?... Le mensonge ne se présente-t-il pas comme une constante de notre existence?...

Mais foin de questions oiseuses!... A la page «Bienvenue» de notre précédent programme, nous vous invitions au rire et à la bonne humeur. C’est précisément ce que nous vous souhaitons ce soir… sans mentir!

www.theatre-esperance.ch

Les hommes préfèrent mentir

«Le poète a dit la vérité, il doit être exécuté» Guy Béart

Ce soir-là nous sommes conviés chez Simon, brillant psychanalyste, et Olivia.

La maîtresse de maison a invité trois personnes pour le dîner: Aurélie, son amie, et deux copains de Simon, Sam et Richard, tous deux célibataires.

L’invitation faite par Olivia n’est pas tout à fait innocente: Aurélie, sa meilleure amie, étant toujours célibataire elle a imaginé qu’elle pourrait peut-être trouver «chaussure à son pied» au cours de ce dîner. Enfin, c’est ce qu’elle croit, car rien ne va se passer comme prévu…

Simon, quant à lui, n’est pas au courant de cette invitation, Olivia compte lui faire la surprise.

Est-ce une bonne idée? Peut-être pas, surtout lorsque l’on sait que notre psychanalyste a un tout autre projet pour cette soirée: annoncer à sa femme qu’il la quitte pour vivre avec Anne-Catherine. Il n’a plus le choix, c’est ce soir ou jamais, sa maîtresse menace de tout balancer à sa femme. C’est donc décidé, il va lui avouer sa liaison et faire en sorte que les choses se passent en douceur.

Enfin, c’est ce qu’il croit, car rien ne va se passer comme prévu…!

La suite?… Vous n’allez pas tarder à la découvrir!

Bonne soirée!

De gauche à droite: Nathalie Nerhot-Gantelet, Christian Wille, Christine Minder, Camille Deplaine-Lüps, Joël Censier, Graziella Della Luce, Chaquib Ibnou-Zekri

Rue de Montchoisy 72

CH-1207 Genève

Tél. +41 22 736 29 20

Mardi-vendredi: 8h30-18h30

Samedi: 8h00 - 13h00

CAFÉ-RESTAURANT

DINER SPECTACLE SALLE POUR BANQUET

ouvert 7/7

Plat du jour midi et soir

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Réservations et renseignements : 5, ruelle du Midi (22-24 Terrassière)

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Cher public,

Nous voici déjà à la dernière pièce de la saison. Je voulais, au nom de tous les membres du théâtre de l’Espérance, vous remercier pour votre fidélité et l’accueil que vous réservez, par vos rires et vos applaudissements, à tous ceux qui contribuent à la création de nos spectacles.

Acette période de l’année, nous sommes déjà tournés vers la programmation de la saison prochaine. Vaste chantier, où nous devons marier les différents styles de comédie et concilier nos choix avec les autorisations des auteurs ou les disponibilités des comédiens.

Le théâtre de l’Espérance a bâti son histoire et sa réputation sur les comédies de boulevard, et nous mettons tout en œuvre pour que cette tradition se perpétue. La comédie de boulevard a bien des facettes allant du vaudeville et «ses portes qui claquent», à la grinçante comédie de mœurs. On rit de bon cœur, autant devant les malheurs du mari cocu que sur les petits travers de nos contemporains. Toute la difficulté d’une programmation réussie est de trouver un équilibre entre tous ces styles. Aussi souhaitons-nous vous faire partager, ces prochaines saisons, les plus belles réussites des derniers millésimes du théâtre parisien, sans oublier d’aller de temps à autre puiser dans notre cave un vieux cru qui reste indémodable.

Alors rendez-vous cet automne pour la 140e saison du Théâtre de l’Espérance!

En attendant, bonne soirée et bon spectacle.

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Fermé le lundi

Ouvert de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30 le samedi de 10h à 13h et de 14h à 16h

Les hommes préfèrent mentir...

Les Hommes préfèrent mentir...voilà qui est préférable.

Pourquoi seuls ces messieurs modèleraient-ils un monde à leur image et leurs compagnes seraient-elles condamnées à la réalité crue, sans arrangement possible avec la vie?

Mentir ce peut être, face au destin devant lequel nous sommes, un rire fantastique. Rire d’un rire homérique à la Salvador, à la Romain Bouteille, à la Bourvil, à la Grock. Mentir, c’est aussi parfois rire plus discrètement en agrandissant la taille des truites ou augmentant les kilos de champignons. Le mensonge peut être un exhausteur de bonheur.

Mentir à qui... à soi-même, danger! Mentir à ceux que l’on aime, horreur! Mais, mentir à la vie qui nous joue des tours; mentir à la vie qui parfois nous délaisse, nous oublie; mentir tels César et Panisse, Don Camillo et Pepone, Basile et Figaro et faire à la vie, par des mensonges hilares, un pied de nez joyeux! Ah ça oui, un grand bonheur! Mentir à la vie, c’est lui prouver crânement qu’elle ne nous fait pas peur, que l’on rit d’elle, d’un rire sarcastique, d’un rire qui éclate, d’un rire qui sauve quand tout semble perdu.

On le sait, la vie n’est que du théâtre. Un théâtre que j’aime et qui me passionne, un théâtre qui compose avec ses héros

flamboyants, ses profils de médailles, ses obscurs, ses titis et ses grisettes, ses gavroches. Vous et moi enfin, nous les Hommes qui préférons parfois mentir et surtout qui préférons rire de et avec la vie.

Belle soirée qui vous est promise... en vérité.

Jacques Sallin

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D’un auteur à l’autre

«Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels...»

Qui oserait formuler, avec tant de verve, cette allégation? Une femme, sans doute, crieront certains; mais à ceux-là cette même personne répondra:

« Toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées…» Là ce sont les dames qui s’offusquent! Allons! Que l’on soit homme ou femme, sous la plume de Musset chacun en prend pour son grade car «On ne badine pas avec l’amour», quelle que soit l’époque où l’on vit, n’est-ce pas?

Cependant je m’en voudrais si vous pensiez que je compare Assous à Musset. Non! bien sûr que non, là n’est pas du tout mon intention. La seule intention que l’on peut me prêter est celle de constater qu’à deux siècles d’intervalle, ou presque, les choses n’ont guère évolué… sur le plan des relations humaines, cela va sans dire! Sur d’autres plans je ne me prononcerai pas. Mais là n’est pas le propos!

Nous disions donc qu’Assous, à l’instar de Musset, s’intéresse à décrire ses contemporains et leur façon de réagir face à des situations délicates dans lesquelles ils se mettent - et s’enfoncent - avec délectation pour finalement s’apercevoir, accablés, qu’ils se sont eux-mêmes fourvoyés… Ainsi sont les hommes (et les femmes!) quelle que soit l’époque!

Eric Assous, réalisateur, scénariste, dialoguiste et auteur prolifique, est passé maître dans l’art de traiter des sujets qui occupent une grande partie de notre vie: l’amour, le mensonge... et tout ce qui tourne autour, le mieux comme le pire! Sa plume est efficace et l’encre dans laquelle il la trempe est parfois de fiel plutôt que de miel. Néanmoins que chacun se rassure: l’humour évidemment est au rendez-vous car les petits (et grands…) travers des Hommes auront toujours la faculté de nous enchanter… sur une scène de théâtre, bien sûr!

Bonne soirée.

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Pinocchio et une autre tirade des nez!

On connaît bien Pinocchio, cette marionnette fabriquée et transformée en petit garçon par Geppetto, un menuisier quelque peu sorcier.

S’il fut affublé d’un nez aussi long qu’une houssine, c’est sans doute pour lui faire endosser, à lui seul, tout le mensonge du monde. Il est bien plus facile, n’est-ce pas, de faire porter le poids du mal par un seul (il y a des précédents!) que par tout un chacun: vous imaginez sept milliards de nez trop longs? Ah bien! Ce serait commode dans les bus aux heures de pointe, aux guichets de la poste, à table; ou pour embrasser, se «bouffer le nez», se moucher, manger, dormir… Et qu’en serait-il des nez en trompette, des nez busqués ou épatés, des nez en pied de marmite?... Quant aux doigts dans le nez, on peut tout imaginer!...

Un jour que Pinocchio errait tristement, seul, respirant à plein nez, il aperçut un homme très grand, portant une vaste houppelande, un chapeau à larges bords, de hautes bottes et une longue épée. Son visage était encombré par… mais quoi donc? on dirait une sorte de bec, ou un goulot. Pinocchio s’arrêta net et fixa des yeux écarquillés sur l’étrange personnage qui venait vers lui: mais oui! il n’avait pas la berlue, cette espèce de… de concombre au milieu de la figure, c’était bien...

- Qui es-tu, petit?

- Je m’appelle Pinocchio. Et vous, Monsieur?

- Moi, c’est Cyrano.

Pinocchio ressentit un choc: comment? Cyrano, le grand Cyrano, le bretteur avec son long, très long…

- Dis-moi, Pinocchio, c’est bien toi le vilain petit menteur?

- Oui, on dit que je suis menteur. Mais vous alors, avec votre nez encore plus long que le mien?

- Ne m’insulte pas, coquin!... D’abord, mon nez est moins long que le tien. Et je suis né ainsi, je n’y peux rien. Tandis que toi…

- Moi, on m’a transformé en humain, je ne sais pas pourquoi. Alors je me suis mis à me comporter comme les humains, à parler comme eux, à les imiter… Et mon nez a poussé!...

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Les hommes préfèrent

Les hommes préfèrent

Comédie de Eric Assous

En coulisses

Mise en scène

Jacques Sallin

Assistantes

Marie-Rose Guillet-Dauphiné

Valérie Schmidt

Décors

Eric Debonneville

Eclairages

Denis Guex

Régie

Furio Longhi

Les comédiens, par ordre d’entrée en scène

Simon

Christian Wille

Olivia

Christine Minder

Sam

Joël Censier

Aurélie

Nathalie Nerhot Gantelet

Richard

Chaquib Ibnou-Zekri

Madison

Camille Deplaine-Lüps

Anne-Catherine

Graziella Della Luce

mentir mentir

Nos remerciements vont à Yves Garnier, professeur de danse, pour le réglage de la chorégraphie, à Franz Josefovski pour l’arrangement musical ainsi qu’à François Schilling pour sa prestation au saxophone

Cyrano observait avec inquiétude le petit bonhomme affligé d’un si vilain museau, qui n’en comprenait pas la raison, qui ne percevait pas encore que le mensonge mène le monde, qui ne pouvait imaginer un seul instant qu’il était en quelque sorte une victime expiatoire.

- Dites, monsieur Cyrano, tous les messages que vous avez adressés à Roxane, ce n’était que des menteries?...

- Tais-toi, petit fourbe!... J’aimais Roxane, comme un fou! Ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Et elle, sans le vouloir ni le savoir, elle me menait par le bout du nez… Mais il y avait l’autre, Christian, le nez au vent, fringant, brillant, qui mettait son nez partout. Ah! je l’avais dans le nez, celui-là!... Mais que pouvais-je faire avec mon nez long d’une aune? Me retrouver nez à nez avec elle?... je n’aurais eu aucune chance. Alors plutôt que de nous manger le nez, Christian et moi, j’ai préféré me retirer. Je me suis cassé le nez, et elle, sans le vouloir ni même le savoir, elle m’a passé sous le nez, comme si elle m’avait claqué la porte au nez…

Complètement ahuri, Pinocchio écoutait ce charabia, n’y comprenant goutte, dépassé. Qu’est-ce que c’était que ce défilé de nez? Impatienté, il aurait bien fait un pied de nez à Cyrano, mais il n’avait pas les bras assez longs.

- C’est bien ce que je pensais, Cyrano… Ah! vous n’avez pas eu de nez; et pour tenter de vous tirer d’affaires, vous avez donné dans la duperie: parler pour un autre, écrire pour un autre…

- Comment sais-tu cela?

- Tout le monde le sait… Vraiment, vous n’avez pas vu plus loin que le bout de votre nez; pourtant, long comme il est!...

- Silence, vilain singe!... Tu veux vraiment que je t’aie dans le nez?... Continue comme ça, et je vais me fâcher, ça te pend au nez!

Cyrano était en proie à une violente émotion; une grosse larme roula sur son visage, une autre suivit l’arête de son nez, jusqu’au bout et, brillante goutte au nez, tomba dans la poussière du chemin. C’était tellement ridicule qu’il éclata d’un rire amer.

- Tu d’es pas seulebent benteur, tu es aussi béchant.

- J’essaie de comprendre: pourquoi votre nez si grand? pourquoi mon nez si long?... Mais je n’ai pas de réponse… Un nez difforme est-il un mensonge? Si oui, ton histoire avec Roxane est une tromperie. Quant à moi je ne sais pas encore si je mens ou non, je suis trop neuf dans ce monde. A vue de nez, je n’ai rien à me reprocher, et tout ce qui m’arrive me pèle le nez!...

La moutarde monta au nez de Cyrano, mais il se contint. Atterré, furieux, il ne savait plus que dire. Il dévisagea un instant encore l’enfant-marionnette qui lui avait tiré les vers du nez; puis il s’éloigna lentement, abandonnant à son sort Pinocchio qui avait déjà compris, malgré son jeune âge, que les hommes ont choisi de mentir, que les hommes préfèrent mentir…

«Mentir

comme un arracheur de dents»

… ou comme un psychanalyste!

Les hommes préfèrent mentir. Le titre de cette comédie interpelle, surtout lorsque l’on apprend que le personnage principal est un psychanalyste.

D’où, tout de suite, une question: l’auteur associe-t-il sciemment le mensonge et le psychisme, ou le fait-il par hasard, par parti pris, pour polémiquer, pour provoquer?... Bah, nous sommes au théâtre, c’est sans doute par plaisanterie, une façon drolatique de fustiger un défaut vieux comme le monde.

Les hommes préfèrent mentir… Et les femmes, alors? Très certainement, il faut comprendre – comme le souligne le metteur en scène – le mot «hommes» comme «êtres humains»; si l’auteur ne pense qu’aux «mâles», alors il se trompe, il nous trompe, il ment… Nous allons vite découvrir qui, dans la pièce, ment ou trompe ou dissimule; et si mentir est un choix, une obligation ou une préférence. La société humaine est ainsi faite et organisée qu’il est impossible, hélas, de ne pas mentir; c’est un fait établi, enraciné depuis l’aube des

temps dans notre mentalité… Mais bah! bah! nous sommes au théâtre; alors rions, amusons-nous! Rire de nos travers, c’est réconfortant, et cela aide à les assumer…

Le dictionnaire nous dit que le mensonge, c’est: «une altération de la vérité, une assertion contraire à la vérité» ou alors: «ce qui est faux, illusoire, trompeur». Le dictionnaire dit aussi que mentir, c’est: «déguiser ou dissimuler volontairement la vérité» ou alors: «taire ce que l’on devrait dire». Considérant ces définitions, peut-on prétendre que le mensonge n’est pas une constante de notre existence? C’est le cas, évidemment; le nier serait mentir!... Mais bah! bah! bah! nous sommes au théâtre; profitons d’un moment de détente et de gaîté! Se gausser de nos défauts, c’est ravigotant, cela peut donner du moral…

suite page 21

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Autour du mensonge (suite)

Que de degrés dans le mensonge!... De la simple blague anodine, en passant par la calomnie, la dissimulation, la duperie, la feinte, l’hypocrisie, l’invention, l’omission, la tromperie… pour arriver au MENSONGE, quel chemin!... Quel choix aussi, quelle richesse que cette panoplie destinée à abuser, à fausser, à induire en erreur!... Et d’ailleurs, quelque part n’est-ce pas un peu alléchant de mentir?... Vous savez, l’attrait du fruit défendu, ou le petit frisson presque pervers de faire souffrir. Il est vrai que c’est aussi, et certainement plus souvent, de la bassesse, ou du cynisme, de l’imbécillité, de l’inconscience, de l’opportunisme, de la peur. Que de jolies choses, n’est-ce pas?... Mais bah! bah! bah! bah! nous sommes au théâtre; ne nous posons pas trop de

«questions, vivons le moment présent; moquons-nous, comme Corneille dans «Le Menteur» ou Molière dans «Le Tartuffe», de ce vilain défaut tellement humain!... C’est en nous? Fort bien… Le mensonge mène le monde? Respirons quand même, en souriant… De toute façon, qu’y faire?...

Ouf! Que de boniments, mensongers peut-être, ou fallacieux ou inexacts?... A vous de juger. Pour l’instant, il nous reste à assister au spectacle et à considérer si Simon est plutôt déloyal, ou fourbe, imposteur, soumis, trompeur… s’il s’est mis dans une situation plutôt aberrante, ou absurde, factice, erronée, insensée... Il nous reste surtout à décider, au tomber du rideau, si oui ou non, les hommes préfèrent mentir…

Tu dis que tu mens. Si c’est vrai, alors tu mens aussi en disant que tu mens, et il est donc faux que tu mentes.
Mais si c’est faux, alors tu ne mens pas non plus en disant que tu mens, et il est donc vrai que tu mens»

(Citation de sophiste (philosophes) grecs voulant démontrer une contradiction insoluble, décrire l’autoréférence)

Changement de décor…

Disons

plutôt: changement dans le domaine des décors, puisque après 27 années passées comme décorateur au sein de notre troupe,

Georges Stähli a passé la main avec cette pièce.

Cependant quelques petites précisions sont nécessaires pour éclairer ces deux affirmations: «27 années» et «a passé la main». En effet, si Georges a bien réalisé des décors pendant plus d’un quart de siècle il fait partie de notre théâtre depuis bien plus longtemps encore!

C’est en 1971 qu’il mit, pour la première fois, la main à la pâte – ou plus exactement à la peinture! – pour la comédie policière «Le train fantôme» jouée alors dans l’ancienne salle*. Il réalisa par la suite bon nombre de décors jusqu’en 1986 puis fit une pause de quelques années, sans quitter le théâtre pour autant. Georges cependant, depuis bien des années, a remis son art à notre disposition pour notre plus grand bonheur:

* L’ancienne salle fut démolie en même temps que le vieux Cercle de l’Espérance, en 1973.

«Le lifting» 2011

Derrière les décors

à vous public et à nous membres de la troupe; en effet les décors signés de sa main ont toujours été splendides, vous avez eu l’occasion de vous en rendre compte à maintes reprises.

Georges est un artiste dans l’âme et tout ce qu’il réalise l’est avec cœur et enthousiasme. Seulement voilà il y a un temps pour tout, les années, au fil du temps, prennent un peu plus de poids pour tout le monde… Alors Georges passe la main, certes, mais il reste avec nous! Il continue de faire partie de l’équipe de réalisation et de montage des décors, bien sûr! Une équipe qui représente un des piliers de notre Théâtre de l’Espé-

rance, oh combien! En effet sans menuisier, ferronnier, électricien et autres «petites mains» un décor, aussi beau soit-il, ne tient pas debout. Le groupe des machinistes reste donc soudé et toujours au complet!

Un tout grand merci à Georges Stähli pour ses presque 50 réalisations de décors (49 exactement) tous beaux, originaux, colorés et parfois même grandioses qu’il a conçus et peints avec art et beaucoup de talent au cours de toutes ces années!

Nous profitons de l’occasion pour souhaiter une cordiale bienvenue à notre nouveau décorateur Eric Debonneville.

«Ainsi soit-il» 2005
«Jour de soldes» 2009

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