Book Janvier Février 2025 - Essais Documents et SH

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Diffusion ACTES SUD

Janvier Février 2025

Essais, documents et sciences humaines

TOUS LES VISUELS PRESENTÉS DANS CE DOCUMENT SONT PROVISOIRES & PEUVENT NE

PAS REFLÉTER LA FINALITÉ DES PROJETS ÉDITORIAUX

Les visuels qui n’apparaissent pas sont toujours en cours de développement

JEAN-MARIE SERREAU

Précédé d’une introduction qui synthétise les grands mouvements du travail de Jean-Marie Serreau et accompagné d’une chronologie biographique et d’une bibliographie, cet essai composé de dix chapitres regroupe une sélection de prises de parole ou de plume de Jean-Marie Serreau, explicitant les grands principes qui guident sa démarche artistique. Précurseur, il fait connaître Brecht au lendemain de la guerre, ouvre la voie à Beckett, Ionesco, Genet et au “nouveau théâtre” du xxe siècle. Il est l’un des premiers metteurs en scène français à convoquer les technologies audiovisuelles et les nouveaux moyens de communication dans sa pratique théâtrale, qu’il veut populaire et transdisciplinaire. Architecte de formation, il conçoit également des “équipements légers”, à base de matériaux de récupération, à transporter partout et à installer n’importe où.

Très tôt dans sa carrière, il prend conscience de la nécessité de changer le monde, de décoloniser les imaginaires, de faire entendre d’autres voix, d’autres rythmes, et de déployer au plateau des distributions polychromes, qui s’éloignent de l’ordre occidental établi. Attentif au public, il considère le spectateur comme un récepteur et un participant actif, à qui il demande d’intervenir pleinement dans la fabrication de l’œuvre théâtrale, toujours amovible, jamais achevée et éternellement synonyme d’une joie primitive, carnavalesque et anarchique. Grâce à la poésie des auteurs contemporains qu’il défend et à ses mises en scène inclusives, Serreau et ses équipes artistiques ont composé un langage universel permettant une compréhension réciproque entre la scène et la salle, et un dépassement de l’européocentrisme.

UN ARTISTE ESSENTIEL

Repères

Points forts

• Jean-Marie Serreau est le vingt-cinquième titre de la collection “Mettre en scène”, qui fait entendre la voix des grands metteurs en scène de l’histoire du théâtre mondial, dans un souci de transmission des savoirs et des pratiques personnalisées.

• Cet ouvrage est le deuxième livre de Sylvie Chalaye après Race et théâtre paru en 2020 dans la collection “Apprendre” et qui a reçu le prix André Malraux.

Actualité

• Les 30 et 31 janvier 2025 auront lieu un colloque sur Jean-Marie Serreau animé par Romain Fohr et une exposition valorisant son fonds d’archives, au Théâtre de la Cité internationale, à Paris.

Professeure des universités, historienne du théâtre et anthropologue des représentations de l’Afrique et du monde noir dans les arts du spectacle, Sylvie Chalaye codirige l’Institut de recherche en études théâtrales de la Sorbonne-Nouvelle. Son premier livre, Race et théâtre, est paru chez Actes Sud-Papiers en 2020 et a reçu le prix André Malraux.

Maître de conférences à la Sorbonne-Nouvelle, Romain Fohr est membre de l’Institut de recherche en études théâtrales. Il est spécialisé dans l’histoire et l’analyse de la scénographie contemporaine. Il découvre Jean-Marie Serreau avec Pierre Debauche dont il a été l’assistant à l’Académie supérieure d’art dramatique à Agen, entre 1997 et 1999.

Mots clés

• Mise en scène / scénographie / décolonisation / écriture contemporaine / histoire des arts de la scène / diversité / altérité / nouvelles technologies / architecture

LE THÉÂTRE DU SOLEIL

Les soixante premières années [Nouvelle édition]

Béatrice Picon-Vallin

Préface d’Ariane Mnouchkine

“Être conscient que ce qu’on voit est la vie, mais ne pas oublier qu’il s’agit de la vie au théâtre décuple le plaisir. Je pense que le théâtre est fait pour raconter le monde, pour l’éclairer et nous donner la force de le comprendre et donc de le transformer. Je n’arrive pas à concevoir cet art sans ce rapport-là au monde.”

Ariane Mnouchkine

Le Théâtre du Soleil a soixante ans. Fondée par Ariane Mnouchkine, la compagnie de réputation mondiale intrigue par sa longévité, son parcours et la qualité artistique unique de ses créations. Béatrice Picon-Vallin revient sur toute une trajectoire en tenant compte de la dimension collective de cette troupe.

Tout commence en 1964, lorsqu’Ariane Mnouchkine, accompagnée de ses camarades (Philippe Léotard, Jean-Claude Penchenat, Françoise Tournafond…), lance la compagnie du Théâtre du Soleil avec la ferme volonté de réinventer un théâtre populaire, proche du public et ouvert sur le monde. Dès ses premiers spectacles, la troupe se distingue par l’originalité de son fonctionnement et ses méthodes de travail : une organisation horizontale avec une égalité des salaires, des prises de décisions à l’unanimité, la participation de tous à la vie quotidienne de la compagnie et une réflexion collective placée au cœur du procédé créatif.

Directrice de recherche émérite au cnrs et professeur d’histoire du théâtre au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, Béatrice Picon-Vallin consacre une partie de ses recherches à l’histoire de la théorie de la mise en scène. Elle est également spécialiste de Vsevolod Meyerhold, dont elle a traduit les œuvres complètes.

SOIXANTE ANS DU THÉÂTRE DU SOLEIL

Repères

Points forts

• Nouvelle édition du récit historique de cette troupe iconique, paru en 2015 à l'occasion des 50 ans de la compagnie et vendu à 3 300 ex., enrichie d'un chapitre consacré aux 10 dernières années et d'une mise à jour des annexes.

• Une iconographie riche (près de 350 documents).

• Un livre qui fait entrer le lecteur dans l’intimité de ce théâtre et qui lui permettra d’en saisir le caractère unique.

Actualité

• Nouveau spectacle de la compagnie à partir de décembre 2024 au Théâtre du Soleil.

Mots clés

• Théâtre populaire / collectif / Cartoucherie / Ariane Mnouchkine

Henry IV

Le Théâtre du Soleil fait redécouvrir Shakespeare dans un espace à la fois sobre (le coco couleur sable, strié de velours noir qui recouvre le plateau nu) et somptueux (les toiles de fond peintes “à la feuille d’or” dont la couleur suggère celle de chaque scène jouée). Mais l’espace y est aussi créé par la musique où se mêlent sonorités occidentales et orientales. Ici mise en place des toiles de fond (au centre S. Moscoso).

Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres. La Boétie, exergue à Méphisto 142

CHAPITRE 3

LE CYCLE DES SHAKESPEARE

Mais un jour, je suis entrée dans une salle de kabuki.

Ce n’était pas du Shakespeare, mais je voyais du Shakespeare !

ARIANE MNOUCHKINE 139

Ce voyage (en Asie) a été et il demeure mon trésor.

Je pense qu’on a du mal à imaginer le choc que cela a pu être de voir au théâtre quelque chose de totalement différent et totalement universel en même temps. Je me disais en voyant ces spectacles je ne comprends rien, ce n’est pas pour moi. Mais c’était comme si j’étais devant de l’or en fusion. Je voyais le génie de la métaphore.

ARIANE MNOUCHKINE 140

Où est le répertoire capable de venir à bout des barrières insurmontables ? Où est la tragédie capable, en dressant ses tréteaux, de modifier des habitudes, des mœurs et des conceptions enracinées depuis des siècles ?

VSEVOLOD MEYERHOLD 141

Un film, un spectacle Molière et Méphisto Deux figures d’artistes de théâtre face au pouvoir. Deux réalisations dont Mnouchkine signe le scénario et les dialogues pour l’un, l’adaptation pour l’autre, outre la mise en scène. Elle semble prendre la main seule, pour l’écriture du texte, dans cette période de transition du Soleil qui va de 1976 à 1980 dans une France où les échos de 1968 s’engluent dans la défaite du Programme commun en 1974 et le reflux des dynamiques de gauche, et où les élections européennes de 1979 font émerger des résurgences néofascistes.

méphisto

Si, avec Molière, Mnouchkine conclut en majeur les dix premières années du Soleil, avec Méphisto elle s’interroge sur l’histoire proche de l’Allemagne et de l’Europe et sur les mécanismes sociopolitiques en jeu, mais sans doute aussi, plus intimement, sur l’histoire de sa propre famille qui a subi l’exil et les camps nazis. À plusieurs reprises, elle s’arrêtera précisément sur les années

139. In L’art du présent op. cit. p. 49.

140. Revue d’histoire du théâtre 2009-4, p. 366.

141. Cité par a. m., “Il nous aide à poser les bonnes questions”, Le Monde 4 mars 1976.

142. Méphisto, le roman d’une carrière d’après Klaus Mann adaptation d’a. m. Solin, 1979.

qui vont de 1936 à 1945, une première fois entre 1793 et L’Âge d’or où elle propose brièvement aux acteurs de réfléchir à ces événements dans le cadre d’une grande salle de bal en France, pour laquelle G.-C. François a même esquissé un dispositif, puis après l’Indiade, en 1988-1989, où elle consacre plusieurs mois, avec Hélène Cixous, à s’entretenir avec d’anciens résistants (en juillet, août et septembre 1988)143 et à rassembler des documents en vue d’un spectacle sur la Résistance française, qui ne verra jamais le jour, enfin au moment des Éphémères où son récit personnel sera pris en charge à travers les improvisations d’une nouvelle génération d’acteurs.

Le roman de Klaus Mann, publié en 1936, pendant son exil à Amsterdam, interdit en Allemagne lors de sa publication en 1960 et qui n’y sera réédité qu’en 1981, décrit la montée du nazisme dans la république de Weimar, entre 1923 et 1933, et trace le portrait d’Hendrik Höfgen, acteur carriériste qui vend son âme et ses amis comédiens communistes et juifs pour finir directeur du Théâtre de Hambourg. Il s’appuie sur la biographie de Gustaf Gründgens, ex-mari de la sœur de l’auteur, un des grands acteurs de sa génération qui jouera Méphisto dans le Faust de Goethe et signera dans la vie ce pacte de collaboration avec le diable. Le cri de Mann, “Nous attendons quand même quelque chose comme un écho, même s’il reste vague et lointain. Là où on a appelé si fort, il doit y avoir au moins un petit écho”, a sans doute fortement ému Mnouchkine.

L’adaptation est une proposition écrite en pensant à tel ou tel comédien pour chaque rôle (la distribution est faite), elle est précise et structurée, après une enquête serrée sur les personnes et personnages que Mann a connus ou inventés. Mais elle est mise à l’épreuve de la scène et des improvisations des acteurs, modifiée et réécrite si besoin est. Ainsi, Mnouchkine revient aux expériences des débuts avec Ph. Léotard, enrichie des créations collectives, et tente une stratégie pour aborder autrement qu’avec L’Âge d’or la “comédie de notre temps” distance de cinquante ans par rapport aux événements, éloignement du quotidien lié au fait que les personnages, fortement inspirés de la réalité, sont fictionnalisés, et de surcroît sont pour la plupart des acteurs, et double principe de théâtre dans le théâtre, la fable se déroulant dans deux théâtres les planches de la scène officielle, et celles du petit cabaret révolutionnaire, L’Oiseau d’orage, où Otto Ulrich (J.-C. Bourbault), l’ami d’Höfgen (G. Hardy), est à la recherche du “théâtre de l’avenir” et du pouvoir du rire sur le mal. Aux stucs et aux

143. Hervé Montjaret, Yvette Farnoux, Pierre Bichet, Marcel Degliame, Serge Ravanel, Daniel Mayer, Raymond et Lucie Aubrac. Elles rencontreront aussi Daniel Cordier qui fut le secrétaire de Jean Moulin.

dorures du théâtre bourgeois, aux toiles peintes surchargées s’opposent la légèreté et les toiles naïves du cabaret où se jouent des sketches farcesques inspirés par Karl Valentin et par le travail sur le clown accompli dix ans plus tôt. Il y a comme un bilan des styles de jeu possibles, du “naturel” à l’expressionnisme144 en passant par les masques et les clowns, avec le danger de tomber dans le psychologisme tant combattu, et un retour au décor, malgré la mobilité des spectateurs activement sollicités.

Pause au Théâtre du Soleil sous l’”affiche” de Méphisto , pendant le tournage du film réalisé d’après le spectacle par B. Sobel. De gauche à droite J. Sutton, J. Pibarot, G. Sciama, M.-F. Audollent, G. Forget, Ch. Colin, R. Amstutz, J. Maurel, N. Journo.

L’originalité de la scénographie bifrontale de G.-C. François est de placer le public au centre de deux théâtres qui se font face, sur des bancs dont le dossier basculant permet aux spectateurs de pivoter pour voir l’un ou l’autre. Au sol, le coco de L’Âge d’or est teint en rouge. L’ensemble est enserré dans une seule nef, à l’intérieur de hauts grillages qui évoquent l’enfermement, et à travers lesquels, à la fin du spectacle, tandis qu’Höfgen s’effondre et se lamente, et que la nuit envahit la salle, seront projetés sur le grand mur de la nef voisine des images grises des camps de la mort où périrent tant d’artistes allemands. Les noms de ceux auxquels Méphisto est dédié, personnages du roman à clés de Mann, y défilent lentement

144. Deux masques comiques en bois articulés d’E. Stiefel sont joués dans ce spectacle.

avec les date et lieu de leur assassinat ou suicide, tandis que s’élève le Chant des martyrs145 qui retentissait à Buchenwald. Finale puissant laissant parfois le public incapable d’applaudir.

C’est à cette époque que Mnouchkine crée, avec Claude Lelouch, Patrice Chéreau, Yves Montand, Simone Signoret et Joris Ivens, l’aida, Association internationale de défense des artistes victimes de la répression dans le monde, dont la mission est d’aider les artistes dans les pays totalitaires, et plus précisément alors pour soutenir au Chili le Théâtre Aleph, victime du régime de Pinochet. Plus largement, le spectacle pose au public et aux artistes la question entrer dans le théâtre officiel ou rester en marge ?

Un important travail de documentation historique accompagne la création146 Les acteurs reçoivent une formation musicale dispensée par Jean-Jacques Lemêtre qui les fait jouer de divers instruments avec lesquels ils interviendront dans le spectacle. L’arrivée de Lemêtre va marquer une nouvelle période pour le Théâtre du Soleil. Il sera très vite l’interlocuteur constant de Mnouchkine et des acteurs pour les trente-cinq ans à venir.

Les tournées mènent Méphisto d’Avignon à Rome en passant par Berlin et Munich, ses couleurs sombres et inquiètes tranchent sur l’ensemble des spectacles passés. Créé en mai 1979, le spectacle sera exploité jusqu’en juillet 1980. Mnouchkine ne semble pas satisfaite de son adaptation où elle a introduit des passages de La Cerisaie de Tchekhov147. Pourtant, un spécialiste de la culture allemande comme Jean-Michel Palmier qui, avec

double page suivante Méphisto, le roman d’une carrière en haut

Le dispositif à deux faces. D’un côté, le théâtre officiel, avec ses rouges et ors.

De l’autre, le cabaret révolutionnaire, L’Oiseau d’orage. Un comédien (Ch. Colin) y joue avec un masque d’Hitler réalisé par E. Stiefel.

en bas

Une scène jouée sur le théâtre officiel. Theresa von Herzfeld (M.-F. Audollent) et Otto Ulrich (J.-C. Bourbault). De profil, Hans Josthinkel (G. Bonnaud).

À L’Oiseau d’orage, un sketch avec deux clownesses : Madame Grogneboum, la concierge pronazi (J. Derenne), et Madame Linamuque (A. Demeyer).

Lionel Richard, a été un des consultants du Soleil, soutient que cette difficile entreprise est “admirablement réussie” et très actuelle148. En fait, Mnouchkine considère surtout que “c’est un moment où on a donné une telle importance au décor que cela a affecté jusqu’au fonctionnement de la Compagnie : par le budget énorme qu’il a englouti, par le temps, à cause du gonflement de la partie technique, et puis parce que tout d’un coup, je me suis rendu compte que j’étais tombée dans le piège on avait fait un « théâtre officiel » qui était très beau, pour dénoncer un théâtre officiel149”.

Dans le foyer, un nouvel arrivé, le musicien J.-J. Lemêtre, fait travailler, pour Méphisto divers instruments aux comédiens. De gauche à droite L. Bensasson, P. Fatus, Ch. Colin, L. Andreone, M. Albaiceta, M. Donzenac et G. Hardy.

La récente histoire sanglante du Cambodge a ouvert à Mnouchkine un projet d’écriture sur le monde contemporain, le génocide, la disparition d’un peuple : elle tourne autour des tribus minoritaires des montagnes de ce pays, du Laos, mais s’y perd et, devant la difficulté à se “décoller des documents” et du didactisme, elle y renonce pour se plonger dans la lecture de Shakespeare. Il lui faut un véritable écrivain. Elle propose aux acteurs un grand projet comportant au départ huit chroniques historiques, trois comédies (et même un opéra150). “Ariane voulait monter une pièce de Shakespeare par mois pendant un an. Nous en avons monté trois en trois ans”, résume G.-C. François. Fin 1981, il y a encore six pièces en lice Richard II, les deux parties d’Henry IV, Henry V et deux comédies, La Nuit des rois et Peines d’amour perdues. Le cycle des Shakespeare sera finalement une trilogie Richard II créé le 10 décembre 1981 à la Cartoucherie, La Nuit des rois créée le 10 juillet 1982 dans la cour d’honneur à Avignon, et Henry IV, première partie, le 18 janvier 1984 à la Cartoucherie. Depuis janvier 1981, trois ans exactement de travail. Avec pour seul guide Shakespeare, qui exigeait impérieusement de “lui trouver son expression vivante par le Jeu, sur le tapis du théâtre, pas ailleurs151”. Ces pièces sont peu jouées en France ; seul Patrice Chéreau a monté Richard II en 1970. Pour Mnouchkine, ces choix curieusement la relient à la “lignée” sur laquelle elle a construit son appartenance Copeau a monté La Nuit des rois en 1914, Vilar Richard II à Avignon en 1947, et Planchon Henry IV en 1957.

145. Enregistré par M. Rouvières qui avait assuré la préparation vocale des comédiens.

146. Réalisé par S. Moscoso et Lorenz Knauer. Voir la longue chronologie détaillée et la bibliographie dans Méphisto op. cit De nombreux films allemands sont alors visionnés (Fritz Lang, Murnau, Karl Valentin, etc.) grâce à N. Napo.

147. Méphisto op. cit., tableau VII, p. 95 et suivantes. Elle sera cependant jouée de 1980 à 1986 dans différents pays Finlande, Suède, Angleterre, Uruguay, Allemagne. Bernard Sobel tourne un film à partir du spectacle, commande de la télévision allemande.

148. “Ariane Mnouchkine, Méphisto et le diable nazi”, Les Nouvelles littéraires n° 2688, 1979. Un vieil acteur de Piscator, exilé sous le nazisme, Kurt Trepke, venu de Berlin-Est, rencontre les acteurs le soir de la première et leur livre ses souvenirs un des premiers face-à-face de la troupe avec les personnages qu’elle interprète ou leurs délégués.

149. “En plein Soleil”, Fruits n° 2-3, juin 1984, p. 212.

150. Les Boréades de Jean-Philippe Rameau, proposition de l’extérieur qui sera vite abandonnée, mais donnera lieu à d’épiques cours de chant le matin, pendant les divers ”chantiers” des acteurs.

151. S. Moscoso, “Avant-propos ”, Double Page n° 32, p. 1.

arrivée d’une nouvelle génération d’acteurs

Travailler sur de grands textes pour reprendre des forces, repartir de zéro, souder une nouvelle troupe où les acteurs-auteurs chercheraient de concert avec un metteur en scène ? Mais il ne s’agit en aucun cas d’un retour au théâtre de texte tel qu’il se pratique en France. Le retour aux pièces ne saurait être une négation de la création collective, il n’y a pas de solution de continuité. Pensons que pendant l’exploitation de L’Âge d’or, la troupe travaillait en même temps sur les raccords du spectacle et sur Le Roi Lear, avec des masques de chhau (théâtre rituel du Bengale) laissés par un groupe de passage au Théâtre de la Tempête voisin. L’improvisation pour A. Mnouchkine est le fondement du théâtre, l’outil essentiel, avec ou sans texte. La création collective, nourrie de l’improvisation, est le mode de travail unique et spécifique du Soleil, c’est en cela qu’il se distingue. Même si, dans cette nouvelle étape, le rôle de la metteur en scène-chef de troupe semble accru, puisqu’elle représente davantage encore le centre, la colonne vertébrale d’un groupe renouvelé. Mais c’est la composition du groupe qui a changé, non son désir d’un théâtre qui s’écrirait collectivement et directement sur un plateau.

Richard II (Avignon) Acte I, scène 1. Un panneau de soie couleur d’or et de sang frémit sur la muraille du Palais des Papes. Arrivée bondissante de Richard II (G. Bigot) par une passerelle, à jardin, accompagné de sa cour le duc de Lancastre (J. Arnold), le duc d’Aumerle (Ph. Blancher), et d’autres nobles Bolingbroke (C. Bosc), Mowbray (M. Durozier)... Ils font ensuite un tour complet de l’espace scénique et s’alignent parallèlement à la rampe ; puis, toujours en courant, Richard passe en revue les nobles qui s’inclinent les uns après les autres devant lui. Le roi enfin monte sur son trône (le banc central, un des rares éléments de décor). Il se met alors à parler.

121

À l’automne 1979, le Soleil a organisé un grand stage de formation gratuit sur le jeu masqué qui, interrompu par un drame — le suicide de René Patrignani152 dans la troupe depuis La Cuisine — se poursuit en petit comité avec E. Stiefel, le départ de Mnouchkine en ayant démobilisé beaucoup. À l’issue de ce stage où Georges Bigot rencontre pour la première fois les masques balinais, émerge une tentative pour créer une jeune troupe, soutenue par Mnouchkine153, qui répète dans le hangar au sol de terre battue qui deviendra en avril 1981 la salle de répétition des Shakespeare. Le projet échoue. Un long stage-audition au début de 1981 permet de recruter une nouvelle génération d’acteurs parmi lesquels G. Bigot, Maurice Durozier, Myriam Azencot, Clémentine Yelnik, Cyrille Bosc. Durozier vient d’une famille de théâtre ambulant du Midi, Bigot a été “auditeur clandestin” chez Antoine Vitez au Conservatoire. D’autres arrivent un peu plus tard, comme Guy Freixe, passé par l’école Lecoq. Ph. Hottier est revenu après trois ans d’absence. Certains sont très jeunes, il y a des stagiaires ; plusieurs ont été fascinés par L’Âge d’or qu’ils ont vu et qui leur a donné des “forces pour vivre”.

La cohabitation avec les aînés, acteurs et actrices dont certains comme Louba Guertchikoff ou G. Hardy, en difficulté pour le jeu, trouvent leur place ailleurs, dans différents ateliers, s’organise, pas toujours facile, dans une atmosphère particulière, qui allie le dynamisme de la période ouverte par l’élection de François Mitterrand, l’augmentation des subventions alors doublées154 et les transformations de la Cartoucherie nécessaires tant pour la maison que pour jouer Shakespeare (voir l’importance des équipes de travaux de construction dans le générique, p. 331). Une nouvelle microsociété se dessine sur les bases solides de la ruche indiquées par le pacte de 1964, où chacun trouve ses responsabilités, et où les jeunes gens apportent une énergie neuve.

Voix de Georges Bigot, 1er mars 2014

Les Shakespeare correspondent à mon entrée au Soleil. Je me souviens que quand j’ai été accepté dans la troupe, sur le chemin entre le métro et la Cartoucherie, j’avais une espèce de sentiment de liberté, c’était ça : un souffle de liberté et de confiance qu’on m’accordait enfin, et puis un énorme plaisir — pas seulement celui de faire du théâtre, mais aussi de tout ce qu’il y avait autour, la vie au Théâtre du Soleil, faire les toilettes, la cuisine, peindre les murs collectivement, conduire le Derruppé155 tous ces

152. Il jouait Théophile Sarder dans Méphisto et sera remplacé par Bruno Sermonne.

153. Dont témoigne G. Bigot qui y a participé.

154. Robert Abirached est alors à la direction du Théâtre et des Spectacles sous le ministère Lang (1981-1988).

155. Marque française d’engins de terrassement, rachetée par Poclain en 1974. Il a été utilisé jusqu’au Caravansérail et mis à la casse en 2013 seulement.

chantiers énormes à faire, en liberté, avec nos compétences. C’était génial d’avoir des surfaces énormes de murs à repeindre, de faire du béton. De vrais chantiers, avec beaucoup de désir et de plaisir. Le Soleil, ce n’était pas seulement les répétitions, c’était tout ce travail collectif où on préparait le théâtre, où on se préparait pour le public. On inventait un monde pour l’offrir, comme si on préparait un énorme cadeau, comme des gosses, un énorme cadeau pour le public. C’était magnifique pour les jeunes gens qu’on était. Je me souviens que quand je suis arrivé au stage, j’ai vu dehors Julien Maurel et Pierre Fatus habillés en punks-clowns en train de jongler, de jouer de la trompette : je sentais que je rentrais enfin dans mon endroit de liberté, de magie, de création. Il y avait de la musique, du théâtre, il y avait le bois de Vincennes, la nature, la vie quoi. Enfin une respiration, en 1981 l’avenir était vraiment possible. C’était cet espoir-là qui nous animait, avec les copains et Ariane. C’était le pied de travailler avec Maurice Durozier, avec Philippe Hottier, Clémentine, Myriam, avec Joséphine Derenne, une géante du Théâtre du Soleil, avec tous, avec les techniciens, l’administrateur Jean-Pierre Hénin, Liliana Andreone. On était ensemble, il y avait une fusion, on était tous tendus vers ce cadeau qu’on était en train de préparer et qu’on se faisait à nous-mêmes.

Henry IV (répétition)

Pages d’un des classeurs de travail de S. Moscoso à droite Acte III, scène 1, le texte de Shakespeare,  traduit par Ariane et transmis  manuscrit aux comédiens,  portant ses corrections et les annotations de S. Moscoso. à gauche Les notes de répétitions recueillies par l’assistante.

en bas et pages 124 et 127

Pages d’un des nombreux dossiers de photos de répétition prises par S. Moscoso. à gauche Deuxième partie (non réalisée). Scène des voyageurs en haut

Ph. Hottier et H. Cinque en bas H. Cinque, G. Bigot et J. Arnold. Les rideaux orange sont ceux de la salle de répétition.  à droite Le Prince Hal (G. Bigot) Falstaff (Ph. Hottier), Peto (H. Cinque) et Poins (J. Arnold). Les acteurs donnent des portraits des personnages à la taverne qui semblent à la fois dessinés et peints. Les maquillages achèveront de les préciser.

Dessin de G.-C. François pour le dispositif des Shakespeare C’est encore une ébauche. La recherche a déjà connu plusieurs étapes, dont un petit théâtre en bois sur l’eau.

Une revue de voyages comme un livre. Un livre de voyages comme une revue.

AUTEUR

Collectif

CATÉGORIE

Revue

THÉMATIQUES

Voyage, littérature, poésie, photo

EAN : 9782959589003

DIMENSIONS : 145 × 205MM FERMÉ

NOMBRE DE PAGES : 160+4

(HORS TRADUCTION)

RELIURE Dos carré collé cousu couverture à double rabat

PRIX TTC : 19 €

SORTIE LIBRAIRIES : Janvier 2025

PÉRIODICITÉ

Semestrielle

LANGUE

Publication des textes en version originale (1er numéro : 95% français, 5% anglais). Traduction française et anglaise en fin d’ouvrage.

Minorque, au creux du jour

TEXTE LÉA OUTIER PHOTOGRAPHIE LÉON PROST

The islands of Los Angeles

TEXTE & PHOTOGRAPHIE ROSE SCHLOSSBERG

Voyager dans les vêtements

TEXTE SOPHIE FONTANEL ILLUSTRATION RABIH KAYROUZ

(FR)

RÉCITS DANS LEUR LANGUE ORIGINALE.

TRADUITS DANS UN CARNET MOBILE.

(EN)

STORIES IN THEIR ORIGINAL LANGUAGE.

TRANSLATED INTO A MOBILE NOTEBOOK.

N°1 • VOL. 1/2• 2025

Une revue de voyages comme un livre.

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LA REVUE

PASSAGER ouvre grand ses pages à toutes les formes de voyage, mobiles ou immobiles.

La revue assume les temps longs, les pauses en bord de chemin et les déplacements inattendus. Elle propose des voyages curieux, des contre-allées, loin ou au bout de la rue, à pied, en métro, en barque ou à cheval... Jusqu’à s’évader dans les mots et l’imaginaire des livres.

PASSAGER est conçu comme un journal de voyages et non comme un guide touristique. On y retrouve toutes les formes de récit : interview, long format, portfolio, portrait, poème, reportage…

On y glane du sens, des idées, des adresses singulières, des textes à redécouvrir, des rencontres inattendues.

EAN : 9782959589003

DIMENSIONS : 145 × 205MM FERMÉ

NOMBRE DE PAGES : 160+4

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RELIURE Dos carré collé cousu couverture à double rabat

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SORTIE LIBRAIRIES : Janvier 2025

Uniquement disponible en version papier, PASSAGER se prête aussi bien aux lectures fragmentées qu’à la lecture sans arrêts.

Une revue de voyages comme un livre.

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STRUCTURE ET SOMMAIRE DU PREMIER NUMÉRO

Des portraits

Curieux, décalés, impertinents humanistes, engagés…

De la cheffe d’orchestre

Uèle Lamore à l’astrophysicien

Matthieu Gounelle, en passant par les têtes d’affiche du cinéma.

Des invitations au voyage et au pas de côté

Au-delà de la destination, la nature du cheminement et son mode de transport constituent l’élément central qui détermine le choix des sujets. La traversée de Paris en bus, la pêche aux oursins au large de Los Angeles, Kyoto à pied, les champs de lavande de Provence en hiver, Minorque de nuit…

Des adresses d’initiés

Du disquaire au cabinet de curiosité, de la librairie impossible aux meilleures pâtisseries, un carnet d’adresses généreux, ficelé par des auteurs exigeants, experts en leur domaine.

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LA RÉDACTION

Fondatrice & directrice de la rédaction :

Aude Revier

Journaliste de mode et auteur, elle a longtemps dirigé

Air France Magazine, aux éditions

Gallimard, avant de reprendre sa route pour différents titres, dont le Journal du Dimanche et les City Guides Louis Vuitton.

Direction artistique :

FUNNY BONES

Studio de direction artistique, de consulting et de design graphique basé à Paris.

Funny Bones conçoit des livres, des magazines, des identités de marque, des logos, des typographies, des sites internet, de la signalétique… avec passion et précision.

Contributeurs

du 1 er numéro (liste non exhaustive ) :

EAN : 9782959589003

DIMENSIONS : 145 × 205MM FERMÉ

NOMBRE DE PAGES : 160+4

(HORS TRADUCTION)

RELIURE Dos carré collé cousu couverture à double rabat

PRIX TTC : 19 €

SORTIE LIBRAIRIES : Janvier 2025

Qu’elle parte dans un ranch en Alberta ou embarque pour une bringue tahitienne jusqu’au milieu de la nuit, sa besace revient toujours pleine de curiosités, d’herbiers improvisés et de Polaroid.

Boris Bergmann (écrivain), Christophe Conte (journaliste musique), Doris Daley (poétesse cowboy), Lea Desandre (cantatrice), Jean-Claude Ellena (parfumeur), Sophie Fontanel (journaliste de mode), Frankie & Nikki (photographes), Rabih Kayrouz (couturier), Pierre Léonforte (journaliste, cofondateur du City Guide Louis Vuitton), Julien Oppenheim (photographe), Charlotte Robin (photographe), Rose SchlossbergKennedy (cinéaste), François Simon (critique gastronomique et écrivain), Natacha Wolinski (critique d’art)…

Les routes de la liberté

Le libéralisme de nos sociétés contemporaines serait-il en train de tuer nos libertés individuelles et collectives ? À partir d’une exploration des paradoxes du libéralisme, Joseph E. Stiglitz, lauréat du prix Nobel d'économie, fournit les outils de compréhension des enjeux économiques contemporains et de leurs répercussions sociales et politiques.

Avec Les Routes de la liberté, Joseph E. Stiglitz explore le concept de liberté et son rôle essentiel dans notre société contemporaine. L'auteur examine en profondeur les principes du néolibéralisme, incarnés par des figures comme Friedrich Hayek et Milton Friedman, et les confronte aux réalités économiques actuelles. Loin de favoriser la prospérité générale, les marchés prétendument “libres” et non régulés, exacerbent les inégalités et concentrent la richesse entre les mains d'une élite minoritaire. Cette critique rigoureuse des dogmes économiques contemporains ouvre la voie à une réflexion sur les mécanismes de la liberté dans nos sociétés.

En complément au champ de l'économie, l'auteur se penche sur les implications sociales et juridiques de la liberté. Il montre comment les droits de propriété intellectuelle, l'éducation et les médias sont façonnés par les idéologies néolibérales, limitant ainsi les libertés individuelles et collectives. Un essai indispensable qui ouvre de nouveaux horizons critiques et encourage à repenser les fondements de notre monde moderne.

Couverture provisoire

Parution : janvier 2025

ISBN : 979-10-209-2347-9

Prix provisoire : 22 euros

Points forts

Joseph E. Stiglitz : penseur indispensable de notre époque.

Un essai d’une actualité brûlante.

Un auteur phare du catalogue LLL : Le Triomphe de la cupidité, Le Prix de l’inégalité, Peuple, pouvoir et profit et La Grande fracture.

Un plan média d’envergure accompagnera la sortie du livre avec la venue de l’auteur en France.

Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, a été économiste en chef de la Banque mondiale. Figure incontournable de la pensée économique, il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels Le Prix de l'inégalité et Le Triomphe de la cupidité, disponibles aux éditions Les Liens qui libèrent.

Traduit de l’anglais par JohanFrédérik Hel Guedj

Bart Brandsma LA SOCIÉTÉ POLARISÉE

Des extrêmes et du moyen de s’en sortir

Le premier guide de dépolarisation. L’enjeu : une société où chacun écoute l’autre.

LE LIVRE

Le maître mot aujourd’hui, c’est la polarisation, les extrêmes ; et l’objectif, c’est la dépolarisation, l’apaisement. Ce n’est pas que la polarisation soit à bannir ; au contraire, elle fait partie du jeu démocratique ; mais à certains moments elle échappe à tout contrôle, et c’est alors que la politique devient impossible : eux contre nous, nous contre eux, et rien d’autre ; nous en sommes là, un peu partout dans le monde

L’AUTEUR

– en France aussi. Bart Brandsma, philosophe néerlandais, a conçu un petit manuel de dépolarisation, dans lequel il explique d’abord comment fonctionne ce phénomène irrationnel très différent du conflit, puis quels sont les principaux « personnages » de la polarisation, et enfin comment échapper à cette dynamique lorsqu’elle devient toxique.

POINTS FORTS

• Un livre dans la lignée non-violente de Comment faire tomber un dictateur, de Srdja Popovic (23 000 ex. et cette année déjà 2600 réassorts en 9 mois).

• « Le » problème de la France aujourd’hui.

• L’auteur parle français et sera là pour la sortie.

• Un papier dans Philosophie Magazine au printemps : https://www.philomag.com/articles/ vous-avez-dit-polarisation-quen-dit-linventeur-du-concept

8 janvier 2025

14  ×  20,5 cm

150 pages 18,00 €

ISBN :

Bart Brandsma, philosophe et consultant, se consacre à l’étude de la polarisation depuis de longues années. Il anime des ateliers et intervient un peu partout dans le monde où la question des extrêmes doit être traitée.

ris ba

PARIS-BABEL

Histoire linguistique d’une ville-monde

Gilles Siouffi

Plus qu’ailleurs en France, c’est à Paris qu’au fil des siècles s’est construit le français normé et admis que nous connaissons, langue littéraire aussi bien qu’administrative, juridique et politique. Pourtant, la palette des langues qui y sont parlées depuis deux mille ans est autrement diverse. C’est cette riche histoire que Gilles Siouffi entreprend de raconter dans cet ouvrage passionnant.

Depuis les Parisii jusqu’aux Jeux olympiques de 2024, Paris aura connu une histoire linguis‑ tique singulière, et à tout le moins paradoxale. Cette ville a été, depuis le Moyen Âge, la princi‑ pale promotrice de la variété de français qui a fini par s’imposer, du français couché à l’écrit par les grands écrivains, la ville de l’Académie française et du Journal officiel. Or, la palette des lan‑ gues qui y ont été parlées en deux mille ans dépasse sans conteste ce que voudrait nous enseigner une histoire seulement politique de la langue française, surtout attachée à la représenter comme naissant du latin, entrant ensuite en concurrence avec lui dans ses usages lettrés, éliminant pro‑ gressivement les autres parlers, se standardisant aux xviie et xviiie siècles avant de se diffuser –langue sûre d’elle‑même – dans ce qu’on appelle non sans fierté la “francophonie”. C’est négliger toutes les langues autres que le français qui ont pu être pratiquées à Paris au cours de son his toire, et qui font le sujet de ce livre. Celles‑ci ont été beaucoup plus nombreuses qu’on ne l’imagine, et ce dès l’origine. Le latin y a longtemps occupé une place importante – plus qu’ailleurs même, attendu que Paris était une ville lettrée. Celles qu’on appelle aujourd’hui les “langues régionales” y étaient également pré‑ sentes. Encore au xviiie siècle, on pouvait entendre à Paris du gascon, du picard ; au xixe siècle, du breton. D’autres langues ont pris la suite, langues d’immigration, langues d’échanges, lan‑ gues de passage ou destinées à s’implanter. Que le français soit une langue ne fait aujourd’hui de doute pour personne. Mais dès qu’on se penche sur l’histoire linguistique d’un lieu précis comme une ville, les choses sont plus com plexes. Ce qui a été parlé à Paris dans son histoire a‑t‑il toujours été une langue ? D’une part, le français n’y a pas été seul, d’autre part, ce français même y a connu bien des modifications, au point qu’on s’est régulièrement demandé s’il n’y avait pas un français de Paris, un parisien, un

Repères

Points forts

• Première étude grand public sur les origines et les apports des langues parlées à Paris entre le iiie siècle et aujourd’hui.

• L’ouvrage est enrichi d’une bibliographie, d’un index des langues, dialectes et parlers (plus de 150 occurrences) et d’un index des gentilés (plus de 160 occurrences).

• Par l’auteur principal d’Histoire de la phrase française (Actes Sud-Imprimerie nationale, 2020), ouvrage récompensé par le prix Honoré Chavet de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.

parigot. C’est que les usagers “bricolent” en permanence pour communiquer. On ne parle pas une langue : on la manipule. À cet égard, parce que Paris a de tout temps vu se mêler populations anciennes et récentes, se fabriquer de nouveaux milieux sociaux, se tisser des échanges nationaux et internationaux, il a constitué un laboratoire passionnant de toutes sortes de manipulations sur la langue, et concentre aujourd’hui la plus grande palette d’usages linguistiques de France.

Il a été identifié que certaines des langues recensées comme étant le plus “en danger” au monde, autrement dit ayant le moins de locuteurs, ne se trouvaient presque plus… qu’à New York. Si la recherche n’a pas encore été faite à Paris, il est fort probable que ce soit aussi le cas. Une métro‑ pole ne gagne son titre qu’à la hauteur de sa diversité. Mais il est à parier également que Paris – au sens large –, comme il a su inventer le “jargon de l’argot”, le “javanais”, le langage de la “téci” et la préciosité, jouera un rôle décisif dans l’inven tion de nouvelles formes langagières que nous ne pouvons même pas imaginer.

Gilles Siouffi est professeur en langue française à la faculté des lettres de Sorbonne Université. Parmi ses nombreux ouvrages : Histoire de la phrase française (Actes Sud Imprimerie nationale, 2020), Mille ans de langue française : histoire d’une passion avec Alain Rey (Perrin, 2007) ; Le Génie de la langue française (Honoré Champion, 2010).

provisoire - Diffusion

4. Le xviie siècle ................................................................... 93

Au bon caquet des charlatans 93

Premiers salons .......................................................................... 97

Le parler de la truche.................................................................. 99

Une France italienne ? 103

À l’ère du “bon usage” 106

De la ruelle à la rue.................................................................... 107

Nouveaux visiteurs .................................................................... 113

5. Le xviiie siècle .................................................................. 117

Éloge des langues modernes 117

Tout pour le français.................................................................. 122

Si on allait aux “Italiens” ? ......................................................... 123

Paris à la mode anglaise 125

Une ville “cosmopolite” ? 129

Parler de Chaillot, parler de Montmartre… .............................. 134

Un sens nouveau du “populaire”................................................ 136

Paris plus que jamais au centre ? 146

6. Le xixe siècle 155

Un Corse à Paris ........................................................................ 155

Une capitale tentaculaire ........................................................... 161

La comédie sociale et son langage .............................................. 163

Le français comme il faut 174

À l’heure du parigot................................................................... 179

Dandys et autres fashionables .................................................... 190

Savoyards, Auvergnats, Bretons, Provençaux… 194

Paris creuset des langues européennes 202

De la colonisation au “village nègre”.......................................... 210

7. Les xxe et xxie siècles ........................................................ 215

De la bohème aux Montparnos ................................................. 216

Le grand atelier parisien 221

La mondialisation par la guerre ................................................. 225

Une langue en exil : l’arménien ................................................. 230

Le nouveau Paris russe 232

“Paris cœur de la race noire” 237

Le français en “crise” ? ............................................................... 239

L’argot des fortifs ....................................................................... 243

À l’heure de l’internationalisme ................................................. 247

Paris est une fête 249

Dépression et immigration 253

Paris à l’heure allemande............................................................ 256

Paris libéré une nouvelle heure américaine ? ............................ 260

La disparition du “parisien” ? 266

De l’argot au verlan 273

Paris kreyol ................................................................................. 275

De nouvelles immigrations venues d’Europe ............................. 277

L’émergence du Maghreb et de l’Afrique 280

Chinatown sur Seine................................................................. 288

La grande “métisserie” ............................................................... 289

Le romani, langue sans territoire 292

Cosmopolitisme culturel 294

La dynamique touristique.......................................................... 300

Paris contre le globish ?.............................................................. 304 Wesh wesh 310

Mini‑Babels, maxi‑Babel ........................................................... 315

329 Index des langues .................................................................... 349 Index des gentilés .................................................................... 355

Remerciements ........................................................................ 361

Traduit de l’italien par Marc Lesage.

Une enfant italienne dans une prison japonaise (1943-1945)

Quand une grande dame des lettres italiennes livre d’émouvants souvenirs, quatrevingts ans après les faits : un témoignage sur l’enfance confisquée par la guerre ; une expérience qui est pour beaucoup dans la vocation de cette écrivaine engagée.

LE LIVRE

9 janvier 2025

14  ×  20,5 cm

208 pages 21,00 €

ISBN :

En 1938, Dacia Maraini n’a que deux ans lorsqu’elle quitte l’Italie pour le Japon avec ses parents. Son père (Fulco) est ethnologue, sa mère (Topazia) est peintre, deux autres filles naissent et toutes baignent dans la langue et la culture nippones. Mais à l’automne 1943, alors que Dacia va avoir sept ans, la famille est incarcérée à Nagoya avec quelques compatriotes adultes : tel est le sort réservé aux expatriés italiens ayant refusé de prêter allégeance à la nouvelle « république » mussolinienne de Salò. Les geôliers de leur prison improvisée

L’AUTRICE

(un vestiaire de court de tennis) détournent leur nourriture et les transforment en « savants de la faim », comme dit Fulco. Une faim qu’on tente de tromper en mangeant de la terre et en se nourrissant de souvenirs littéraires, faute de livres. Jusqu’au jour où le père de Dacia applique le code d’honneur des samouraïs : il se tranche un doigt devant un gardien en train de l’insulter. Il fait ainsi de son adversaire un débiteur et reçoit en retour une chèvre dont le lait sauvera les captifs. À commencer par les enfants.

POINTS FORTS

• Une figure majeure du monde littéraire italien, compagne d’Alberto Moravia durant vingt ans, grande amie de Maria Callas et de Pasolini, avec qui elle a écrit le scénario des Mille et Une Nuits.

• La Vie silencieuse de Marianna Ucrìa a connu un succès colossal en Italie : 1 million d’exemplaires. Traduit chez Robert Laffont. Adapté à l’écran avec E. Laborit, P. Noiret et B. Giraudeau.

• Un texte fort qui rend accessible à tous types de lecteurs (jeunes y compris) des thématiques liées aux guerres : la captivité et la faim, mais aussi le salut par la littérature dans l’esprit de Proust contre la déchéance, de Jozef Czapski (12 500 ex., Noir sur Blanc puis Libretto, 2011-2012).

Dacia Maraini se dit « multiethnique » et surtout « plurielle ». Car elle a écrit des romans, des essais, des pièces de théâtre, des poèmes et des scénarios. Le style de celle qui, enfant, aimait réciter des haïkus en japonais est d’une poignante sobriété. Cela vaut pour le présent livre comme pour son roman le plus célèbre, La Vie silencieuse de Marianna Ucrìa (1992), consacré à une ancêtre aristocrate, sourde et muette dans la Sicile du xviiie siècle.

Itziar Ziga

L’HEUREUSE ET VIOLENTE VIE DE MARIBEL ZIGA

Couverture provisoire

Traduit de l’espagnol par Aude de Bernis

96 pages / 140 x 205 mm

15 euros ttc

ISBN 978-2-36624-983-5

« Aucune femme ne décide d’être maltraitée, mais tout est fait pour que ça nous coûte affreusement, jusqu’à la vie, pour cesser de l’être. Pourquoi une fille comme ma mère, si intelligente, si drôle, si brillante, si pétillante, si fascinante, si bien entourée, si aimée, si amoureuse, si bonne vivante, si fantastique, si lumineuse, at-elle dû supporter tout ça ? »

Après le succès de Devenir chienne, Itziar Ziga renoue avec son incomparable style iconoclaste et nous offre un nouveau texte puissant, toujours à la frontière entre l’essai et le récit autobiographique. Cette fois-ci, Ziga nous raconte son enfance dans un milieu populaire et les violences conjugales subies par sa mère. Né d’un véritable déchirement, ce livre, Itziar Ziga l’a aussi écrit à partir de sa classe sociale. Et si elle brosse le portrait de sa mère, c’est tout autant pour lui rendre justice que pour rendre hommage à sa joie de vivre, à ses ressources infinies pour réussir envers et contre tout à profiter de la vie, à protéger ses deux filles et à les élever dans le goût de l’amour. Un journal intime pour tenter de se réconcilier avec le passé, en même temps qu’un exercice de guérison collective. La déesse punk est de retour !

L’AUTRICE

Née en 1974 dans un quartier populaire d’Errenteria (Pays basque), elle déménage à Barcelone après ses études de journalisme. Elle y enchaîne les emplois précaires, milite au sein du Front de libération gay de Catalogne, participe à diverses revues féministes ( Andra, Paroles de queer, etc.) et au collectif Post-Op, groupe d’activistes queer et postporn. Depuis Devenir chienne, paru en 2009 chez Melusina, elle a publié six autres ouvrages : Un zulo propio (2010), El género desordenado (2010), Glamur i resistència (2011), Sexual Herria (2011), Malditas (2014) et La feliz y violenta vida de Maribel Ziga (2020), déjà traduit en italien, français et portugais.

À propos de Devenir chienne :

« Un essai coup de poing, accessible, percutant et enthousiasmant. »

Librairie La Régulière

« Pour tou·te·s celleux qui n’ont pas encore eu la chance de croiser Itziar Ziga sur leur chemin, ce livre leur donnera un aperçu de la veine la plus lycanthrope de l’activisme féministe contemporain. Et mordu·e·s par ses mots, peut-être que vous aussi deviendrez chiennes. »

Virginie Despentes et Paul B. Preciado

• Après le succès de Devenir chienne (près de 6000 exemplaires vendus, toutes éditions confondues), Itziar Ziga revient en France avec un texte aussi percutant et jouissif, à la fois récit intime et récit collectif, exactement comme le précédent.

• Un livre poignant sur les violences conjugales, mais qui raconte aussi la soif de vivre et le pouvoir collectif des femmes.

• Un livre d’une infinie tendresse sur les relations mères-filles.

La Condition planétaire

Frédéric Neyrat

Peut-onsepréoccuperdelaTerreetdesravagesdel’Anthropocènetoutenempruntant un cheminement cosmologique ? Un essai fondamental et révolutionnaire qui renouvellenotreregardsurl’écologie.

Couverture provisoire

Parution : janvier 2025

ISBN : 979-10-209-2308-0

Prix provisoire : 20 euros

Pour Frédéric Neyrat, cela ne fait aucun doute : réduire l’écologie à la Terre, c’est oublierquecettedernières’insèredansunensembleplusvaste,celuiducosmos.

Avec La Condition planétaire, Frédéric Neyrat propose une nouvelle voie pour penser l’écologie, affranchie de tout dogmatisme, et élabore une théorie d’une grande nouveauté. La compréhension de l’interdépendance entre la Terre et le cosmos est une manière d’explorer les contours d’un régime épistémologique à réinventer,quineselimitepasuniquementauterrestre,etdetoucherainsidudoigt une utopie transformatrice. Cet ouvrage essentiel est un appel à une prise de conscience collective, une quête métaphysique pour appréhender notre place dans l’univers et embrasser une compréhension holistique de notre existence sur Terre, toujoursreliéeàunailleurscéleste.

Point forts

Toute question écologique est une question céleste : une approche inédite et subversive pour repenser les fondements de l’écologie.

Frédéric Neyrat : un penseur essentiel de l’écologie politique.

Frédéric Neyrat est philosophe, professeur associé dans le Départementd’Anglaisdel’Université Wisconsin-Madison (États-Unis). Il anime la plateforme électronique Alienocene et a récemment publié L’AngeNoirdel’Histoire (éditionsMF, 2021), Literature and Materialisms (Routledge, 2020), La Part inconstructibledelaTerre (Seuil,2016) et Le Cosmos de Walter Benjamin (Kimé,2022).

Lilian Mathieu est sociologue, directeur de recherche CNRS au Centre Max Weber (ENS de Lyon). Auteur depuis plus de trois décennies de nombreux ouvrages sur les différentes faceQes de la prosRtuRon, il est aussi un spécialiste des mouvements sociaux. Il a notamment publié chez Textuel Pros%tu%on, quel est le problème? (2014) et Columbo, la lu5e des classes ce soir à la télé (2013).

LES PROSITUÉES ET LEURS BIENFAITEURS

Trente ans d’enquête sur l’univers de la pros3tu3on

Alors que les pros+tuées ont été traitées pendant des siècles comme des « femmes de mauvaise vie », dédiées au vice et à l’immoralité, le tournant des XXe et XXIe siècles a assisté à un renversement complet du regard porté sur elles. Plutôt que d’être s+gma+sées et soumises à un étroit contrôle, les pros+tuées sont désormais avant tout considérées comme des vic+mes qu’il importe de secourir.

Pourtant, objets de toutes les aEen+ons, ce sont rarement les premières concernées que l’on entend sur le sujet. Leurs voix sont couvertes par celles de leurs « bienfaiteurs » : travailleurs

sociaux, militants, policiers, magistrats, poli+ciens ou intellectuels. Ceux-ci appar+ennent aux frac+ons intégrées de notre société, et es+ment savoir mieux que les pros+tuées ellesmêmes ce qui est bon pour elles. Les pros+tuées, au contraire, sont dans leur écrasante majorité issues des couches sociales défavorisées et peinent à définir les voies de leur émancipa+on. Fruit de trois décennies d’enquêtes, fondé sur d’innombrables entre+ens, archives et observa+ons de terrain, ce livre du sociologue Lilian Mathieu offre une compréhension inédite et lumineuse de l’univers pros+tu+onnel.

• Un ouvrage de référence, qui concentre toute la réflexion cri<que du meilleur spécialiste du sujet.

• Une analyse fine et argumentée des évolu<ons du monde de la pros<tu<on et des controverses qui l’entourent.

• Une enquête exhaus<ve sur l’ensemble des acteurs de la pros<tu<on : pros<tuées, clients et proxénètes, mais aussi militants, policiers, travailleurs sociaux ou encore poli<ciens.

13 x 19,8, broché 400 pages, 24€ 9782386290510

15 janvier 2025

• Société

Sommaire

Introduction. Les avatars d’une interdépendance

Chapitre 1. L’espace de la prostitution

Chapitre 2. La place de la violence dans le monde de la prostitution

Chapitre 3. La prostitution, zone de vulnérabilité sociale

Chapitre 4. Genèse et logiques des politiques de prostitution en France

Chapitre 5. Des monstres ordinaires.

La construction du problème public des clients de la prostitution

Chapitre 6. Le proxénète, cible mouvante des politiques de prostitution

Chapitre 7. La traite des êtres humains, de la légende urbaine à la politique publique

Conclusion. Vers une comparaison internationale des effets pervers

Bibliographie

Tableau noir. Une histoire politique de la violence à l’école (tp)

Harcèlement, LGBTphobie, haine en ligne, discrimination... LA grande enquête sur une institution en danger.

Conflits, découragement du personnel, souffrance des élèves... L’école française est en crise. Spécialiste reconnu des problèmes de violence et de harcèlement en milieu scolaire, Eric Debarbieux ouvre plus de quarante années d’archives et de réflexion pour tenter de comprendre comment « on en est arrivé là ».

Sans concession, et sans langue de bois, il montre la responsabilité majeure des politiques publiques incohérentes, peu ou pas suivies, reposant trop souvent sur des incantations inopérantes, des croyances au programme miracle.

Livre de mémoire, il est aussi un livre de combat qui dénonce simplismes et effets d’annonce joints à un mode de gouvernance obsolète. Le dépassement – ou plus modestement la stabilisation – de cette « violence » ne se fera pas sans douleur, sans une profonde remise en question de notre être-adulte comme de nos institutions dans un monde où la géopolitique interfère de plus en plus avec le milieu scolaire.

Parution : janvier 2025

ISBN : 979-10-209-2307-3

Prix provisoire : 20 euros

L’école : un sujet politique et social majeur.

La violence à l’école envisagée à partir d’une approche inédite : celle de l’histoire politique.

Par le spécialiste français de la violence en milieu scolaire.

Après avoir été éducateur, puis instituteur spécialisé, Eric Debarbieux est devenu l’un des spécialistes les plus reconnus des questions de violence en milieu scolaire en France. Professeur émérite à l’université Paris-Est-Créteil et ancien délégué ministériel à la prévention de la violence en milieu scolaire, il est notamment l’auteur de Netirezpassurl’école (Armand Collin, 2017).

Nina Fasciaux

MAL ENTENDUS

Les Français, les médias et la démocratie

Les médias savent-ils rendre compte du monde ? Quelle est leur part de responsabilité dans la polarisation du débat national ? Comment apaiser ce dernier ?

LE LIVRE

La défiance à l’égard des journalistes est de plus en plus flagrante, et la polarisation des opinions de plus en plus la règle. L’information divise, plus que jamais, là où elle devrait offrir des clefs de compréhension du monde et donc aider au vivre-ensemble : comment en est-on arrivé là ? A-t-on le journalisme qu’on mérite, ou bien le journalisme est-il délétère pour la société ?

8 janvier 2024

14  ×  20,5 cm

256 pages 20,00 €

ISBN :

En interrogeant les pratiques actuelles du journalisme et leurs conséquences sur l’état du monde et des mentalités, Nina Fasciaux propose une lecture critique et éthique du journalisme et délivre un véritable manifeste

L’AUTRICE

de l’information qui dépasse de très loin les stricts contours de la profession pour nous donner à voir l’étendue des dégâts d’un monde polarisé par la disparition de la pratique de l’écoute. En creux se dévoile le mal qui ronge le monde contemporain : le rejet pur et simple de l’autre qui menace notre démocratie. Et son antidote : la restauration de la confiance, dans la relation du journaliste à son sujet comme dans celle des consommateurs de l’information aux journalistes, et la refondation de l’écoute sincère.

POINTS FORTS

• Montée du complotisme et polarisation des opinions qui déchirent la société française : la crise du journalisme est cruciale.

• La question primordiale de l’information : comment l’information façonne notre rapport au monde : la réformer peut être un levier puissant pour l’avenir.

• Eloge de l’écoute : une invitation à écouter sincèrement le monde et les autres, qui vaut pour tout le monde au quotidien.

• Nina Fasciaux, journaliste spécialisée et formatrice : un regard subtil et précieux sur la pratique journalistique en partenariat avec Destin Commun, un laboratoire d’idées influent qui entend lutter contre la polarisation de la société.

MOTS-CLEFS

• Médias ; Journalisme ; Démocratie ; Complotisme ; Polarisation ; Arcom ; Politique ; Société ; Français ; Opinion ; Ecoute ; Polarisation

Nina Fasciaux est journaliste de profession. Ses cinq années d’exercice en Russie l’ont amenée à questionner nos perceptions, notamment en tant que professionnelle des médias. Au contact de Jean Malaurie, elle élabore depuis plusieurs années une réflexion anthropologique autour du métier de journaliste. Depuis 2016, elle travaille pour l’organisation américaine Solutions Journalism Network et forme notamment les journalistes à intégrer des techniques de médiation de conflit dans la couverture des sujets polarisants. Mal entendus est son premier essai.

Pauline Rochart CEUX QUI REVIENNENT

15 janvier 2025

14  ×  20,5 cm

256 pages 20,00 €

ISBN :

Quitter Paris pour retourner vivre dans son territoire d’origine

Qu’est-ce que ça veut dire : être de quelque part ? Pourquoi certains Français font-ils, de plus en plus, le choix du retour dans leurs terres ? Que cela dit-il de nous, Français ?

LE LIVRE

Pauline Rochart est née dans le Nord-Pasde-Calais. Après avoir passé dix ans à Paris pour lancer sa carrière, elle a fait le choix de rentrer s’installer à Dunkerque avec son mari et ses deux filles.

À la lumière de lectures sociologiques et de nombreux témoignages d’autres « revenants », elle analyse les raisons qui amènent de plus en plus de gens à faire le choix du retour, décortique les différences de mode de vie entre Paris et « la province », les difficultés rencontrées par ceux qui reviennent, la manière dont ils sont perçus par ceux qui sont restés…

L’AUTRICE

Rapport au travail, besoin de famille, rapport au « chez soi », sentiment d’appartenance à un territoire : c’est l’occasion d’une réflexion sur le retour aux sources et sur nos modes de vie, à l’heure où les oppositions fondent notre rapport aux autres : Parisiens vs provinciaux, riches vs pauvres, CSP+ vs Bac-, étrangers vs Français. Avec un espoir : à l’heure où une polarisation massive fracture la société, ceux qui reviennent ne seraient-ils pas les plus à même de penser ce qui nous lie plutôt que ce qui nous oppose ?

POINTS FORTS

• La relation Paris/Province, vue sous l’angle du retour sous toutes ces facettes : rapport au travail, rapport au chez-soi, rapport aux autres, etc.

• Le retour aux sources : une problématique sociologique et intime, permettant un traitement hybride, entre essai et réflexion personnelle.

• Ces Français qui retournent dans leur terroir d’origine après un passage plus ou moins long à Paris : des passeurs dans une société française toujours plus polarisée : Paris vs Province, CSP+ vs bac-, riches vs pauvres, etc.

• Entre Benoît Coquart (Ceux qui restent, 25 000 ex GFK) et Camille Baronnet (journaliste au Monde), une écriture vivante et une analyse sociologique qui fait mouche.

MOTS-CLEFS

• Territoire ; Région ; Retour ; Déménagement ; Installation ; Changement ; Paris ; Province ; Partir ; Revenir ; Origine ; Terroir ; Travail ; Famille ; Sociologie

QUELQUES CHIFFRES

• Benoît Coquard : Ceux qui restent : Faire sa vie dans les campagnes en déclin, 2019/2022, La Découverte : 25 000 ex GFK

Après des études de lettres et sciences sociales et l’obtention de son diplôme de l’EDHEC Business School, Pauline Rochart décide de se consacrer plus précisément à l’étude des organisations et des relations humaines au travail. Pendant six ans, elle pratique le métier de facilitatrice en intelligence collective en cabinet de conseil, avant de se lancer en freelance en 2019 afin d’expérimenter, à son échelle, les mutations du travail. Aujourd’hui, elle est tour à tour consultante, formatrice ou encore pigiste pour divers médias.

LA MARCHE AUX ÉTOILES

En quête de ciels sauvages

Olivier Bleys

LA MARCHE

AUX ÉTOILES

en quête de ciels sauvages

e ciel est le grand oublié de notre pensée de la nature. Parce qu’elle est à la périphérie de nos consciences, on néglige presque toujours cette moitié du monde visible qui s’étend au-dessus de nos têtes. Or le ciel est la source de toute poésie, l’origine féconde de nos plus grands rêves. Se confronter à une nuit profondément noire et constellée d’étoiles est malheureusement devenu une expérience de plus en plus rare. Pour chercher un ciel pur et exempt de pollutions (chimique, lumineuse, prolifération de satellites et de débris divers), le romancier Olivier Bleys a traversé les espaces les plus sauvages de l’Ouest américain et parcouru les hautes crêtes de la Sierra Nevada. La Californie est une terre d’élection pour l’astronomie et l’aventure spatiale, et un pays en pointe dans la création de “réserves de ciel noir”. Mais c’est également l’un des lieux où ce trésor naturel est le plus menacé. La Californie est à la fois l’épicentre des menaces qui pèsent aujourd’hui sur le ciel noir et l’un des territoires qui œuvre le plus activement pour sa préservation. Le péril et le salut s’y conjuguent.

La Marche aux étoiles est le récit très personnel – et fondé scientifiquement – de cette randonnée américaine solitaire en quête d’un ciel en voie de disparition.

Olivier Bleys a publié plus d’une trentaine d’ouvrages (romans, essais, récits de voyage, bandes dessinées), traduits en onze langues.

Membre de la Société des explorateurs français, il a conclu en 2019 une traversée de l’Europe à pied. Il vit et travaille à côté de Toulouse.

Son site : https://olivierbleys.com.

LE CIEL, UNE ESPÈCE EN VOIE DE DISPARITION

Repères

Points forts

• Auteur de plus d’une trentaine d’ouvrages, romans, essais, récits de voyage et bandes dessinées.

• Olivier Bleys est traduit en onze langues et a reçu seize prix littéraires dont deux prix de l’Académie française et le Grand Prix du Roman de la SGDL.

Actualité

• Il sera le 30 janvier en lancement à la Société des Explorateurs Français à Paris 6.

Mots clés

• Nature / nuit / étoiles / astronomie / marche / randonnée / aventure en solitaire / lune / soleil / galaxies / univers / observatoire astronomique

UNE SEULE SANTÉ

Enquête sur les sols épuisés où nos maladies prennent racine

Pierre Weill

En 1995, Pierre Weill, alors jeune ingénieur, rend visite à un ami éleveur. Une grande partie de ses vaches nourries au soja et maïs d’importation développent des maladies inflammatoires en série : mammites, métrites, boiteries… Ensemble, ils font le constat que ces inflammations disparaissent chaque année au même moment : au printemps, lorsque les vaches se nourrissent d’herbe fraîche du pré d’à côté. C’est le début de recherches qui dureront toute une vie pour comprendre l’impact des carences animales et de la destruction des sols sur la santé humaine.

Ce livre est le fruit des nombreuses études menées depuis ce jour, et aujourd’hui consacrées par la recherche académique et le milieu médical. Écrit dans une langue simple et enthousiaste, portée par la conviction sans faille de son auteur, ce texte veut sortir du milieu académique des conclusions qui sont de santé publique, et qu’une partie de l’industrie agroalimentaire continue à passer sous silence.

Ingénieur agronome, Pierre Weill vit et travaille à côté de Rennes.

Il a été jusqu’à 2024 le coprésident de Bleu-Blanc-Cœur. Il travaille depuis vingt ans sur le lien entre production agricole, environnement et santé. Il a participé à plusieurs études cliniques consacrées aux effets de l’environnement sur la santé humaine. Il est aussi l’auteur de plusieurs livres de vulgarisation à succès, dont Tous gros demain ? (Plon, 2007) et Mon assiette, ma santé, ma planète (Plon, 2010).

L’ENQUÊTE D’UNE VIE

Repères

Points forts

• Auteur d’un livre à succès : Tous gros demain ? (12 000 exemplaires vendus).

• Approche de la nutrition proche de celle d’Anthony Berthou, et voix qui porte dans le monde de la recherche.

• Co-fondateur de l’association Bleu-Blanc-Cœur soutenue par 28 000 citoyens.

Actualité

• Invité au festival de Gastronomie de Périgueux par Thierry Marx en novembre 2024 (avant la sortie du livre en librairie).

Mots clés

• Nutrition / sol / enquête / agronomie / maïs / soja / élevage / recherche / maladies de civilisation

MANGER DU POISSON ?

Claire Sejournet

Illustrations Le Cil vert

Nous avons tous en tête des images épouvantables d’animaux parqués et maltraités dans des élevages intensifs et avons conscience de l’impact écologique de cette activité. Il en va très différemment des poissons, que nous ne voyons pas dans leur milieu naturel. Nous les imaginons simplement libres de nager dans l’océan, en bancs. Mais cette image idyllique est loin de refléter la réalité.

D’où viennent les poissons que nous consommons ? Quel est l’impact de la pêche sur les populations de poissons et les écosystèmes marins ? Les consommateurs connaissent mal le monde de la pêche et ses réalités. Le terme de “surpêche” reste conceptuel. Pourtant, ses effets sont bien réels, et dévastateurs. Il est temps d’ouvrir les yeux sur cette activité et ses conséquences, de poser un autre regard sur la mer et les espèces qu’elle abrite et de changer nos habitudes pour que les océans, qui sont un bien commun de l’humanité, restent un espace vivant et riche de biodiversité.

Ancienne journaliste, Claire Sejournet s’intéresse aux solutions pour consommer de façon éthique, durable et écologique. Dans la collection “Je passe à l’acte”, elle a signé S’habiller mieux en achetant moins (2022), Mettre de l’éthique dans ses cosmétiques (2020) et Brasser sa bière (avec Charlotte et Alexis Champoiseau, 2021), illustrés par Emmanuelle Teyras. Elle vit et travaille à Paris.

Dessinateur de bandes dessinées, Le Cil Vert travaille pour des magazines engagés et pour des ong. Son ouvrage autobiographique, Un faux boulot (Delcourt, 2015), a reçu le prix des Valeurs humaines au festival d’Angoulême en 2016. Il a illustré quatre autres titres de la collection “Je passe à l'acte”. Il vit et travaille à Nantes.

Repères

Points forts

• Ce titre est le pendant poisson de Manger moins (et mieux) de viande, de Gilles Daveau (2017) : 7 300 exemplaires vendus.

• Peu de titres existent sur ce sujet.

• Malgré la situation difficile et l’état avancé de la dégradation des océans, le livre essaie de rester optimiste quant à l’avenir de la planète bleue.

Liens avec le fond

• Du bon sens dans notre assiette (Anthony Berthou, 2023), Pour une révolution dans la mer. De la surpêche à la résilience (Didier Gascuel, 2019), Océan plastique, enquête sur une pollution globale (Nelly Pons, 2020), Au nom des requins (François Sarano, 2022), S’il te plaît, dessine-moi un cachalot (Pome Bernos et François Sarano, 2023).

Actualité

• Plusieurs ong se mobilisent sur ces enjeux, notamment Bloom, qui nous a beaucoup inspirés, de même que Vipulan Puvaneswaran et Bella Lack dans le film Animal de Cyril Dion.

Mots clés

• Surpêche / alimentation / poisson / océans / pêche artisanale / consommation responsable / circuits courts

Visuel provisoire - Diffusion Actes

sébastien

Mabile JUSTICE

CLIMATIQUE

POUR

UNE NOUVELLE LUTTE

DES CLASSES

JUSTICE CLIMATIQUE !

Manifeste pour une nouvelle lutte des classes

Sébastien Mabile

Le Giec travaille sans relâche depuis trente ans ; les cop se succèdent, régulièrement, chaque année ; le seuil d’un réchauffement global de 1,5 °C à ne pas dépasser fait consensus –pourtant, nous fonçons toujours vers la catastrophe. C’est avec les armes du droit et de la justice équitable pour toutes et tous que l’auteur s’empare de ce paradoxe dont la résolution est cruciale pour l’avenir de l’humanité.

Dans un langage extrêmement clair et accessible à tous, Sébastien Mabile revient aux fondamentaux, décortique les résultats scientifiques et explique : ce seuil de 1,5 °C à ne pas dépasser équivaut à une quantité très précise de gaz à effet de serre à émettre dans l’atmosphère par l’ensemble des humains, à l’échelle du globe, dans les années à venir. C’est là que l’idée de justice apparaît et qu’en avocat de l’environnement et des victimes des injustices environnementales,

Sébastien Mabile pose la seule question qui vaille désormais : comment souhaitons-nous répartir cette quantité de ges ? En tout état de cause, les ultrariches s’accaparent actuellement la plus grosse part du gâteau… au détriment du reste de l’humanité.

Sébastien Mabile vit et travaille à côté d’Arles. Il est docteur en droit et avocat au barreau de Paris. Pratiquant depuis 25 ans le droit de l’environnement, il est notamment l’avocat d’une coalition d’associations et de collectivités attaquant TotalEnergies pour son inaction climatique, ou des associations représentatives des peuples autochtones de l’Amazonie pour lutter contre la déforestation. Sébastien a enseigné le droit de l’environnement à Sciences Po Paris pendant 10 ans et continue de l’enseigner à l’Université d’Aix Marseille et à l’Université catholique de Lille.

Repères

Mots clés

• Réchauffement climatique / inégalités environnementales / droit / justice / crédit carbone / gaz à effet de serre

Visuel provisoire - Diffusion

FREEDOM FARMERS

Résistances

agriculturelles noires aux États-Unis

Couverture provisoire

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Olivier Zuretti

Préface de Flaminia Paddeu

224 pages / 140 x 205 mm 24 euros TTC ISBN 978-2-36624-969-9

Fruit de nombreuses années de recherche, mais aussi d’une longue expérience dans l’associatif, ce livre retrace l’histoire des organisations noires grassroots (citoyennes et locales) engagées dans le développement de systèmes alimentaires communautaires soutenables. Ces initiatives cherchaient – et cherchent encore – non seulement à répondre aux problèmes de sous-alimentation, mais aussi à lutter contre l’accès inégal à l’alimentation. Divisé en deux grandes parties, le récit que nous en fait Monica M. White est construit de manière chronologique. Le livre commence après la fin de l’esclavage, alors que de nombreuxses Noir·es du Sud migrent dans le Nord pour aller s’embaucher en usine. Mais certain·es restent et tentent de vivre comme travailleureuses agricoles, dans des conditions extrêmement difficiles et dans un contexte raciste et ultraviolent. Trois grands intellectuels Noirs les aideront à accéder à l’éducation, à identifier les semences et les techniques qui permettront aux fermièr·es de sortir de la pauvreté, et à s’organiser : Booker T. Washington, George Washington Carver et W.E.B. Du Bois. La seconde partie nous emmène en pleine période des lois Jim Crow et des luttes pour les droits civiques, nous narrant dans le détail l’aventure de trois expériences coopératives Noires.

Un livre d’histoire et d’histoires tout à fait passionnant, et qui partage des expériences édifiantes pour des questionnements très contemporains. Une préface éclairante de Flaminia Paddeu, géographe, permet de faire le lien avec la situation en France.

L’AUTRICE

Professeure-chercheuse en études environnementales à l’université du Wisconsin, à Madison, Monica M. White est aussi présidente du conseil d’administration du Detroit Black Community Food Security Network (DBCFSN). Elle concentre ses recherches sur les organisations noires grassroots (citoyennes et locales) et leur histoire. En parallèle de son travail universitaire, elle dirige le HBCU Project, visant à faciliter le développement de centres d’agroécologie dans les universités étasuniennes historiquement noires.

LA PRÉFACIÈRE

Flaminia Paddeu, géographe, est maîtresse de conférences à l’université Sorbonne Paris Nord, chercheuse au laboratoire Pléiade, et membre junior de l’Institut universitaire de France. Ses recherches portent sur les enjeux sociospatiaux de l’écologie par le bas (agriculture urbaine, glanage, cueillette) dans les métropoles. Elle dispose d’une expérience d’enquête ethnographique sur les pratiques écologiques et de subsistance et leurs espaces associés dans les quartiers populaires en France (Grand Paris, Marseille) et aux États-Unis (Détroit, New York). Elle est membre fondatrice de la revue Urbanités. Elle a publié Sous les pavés, la terre. Agricultures urbaines et résistances dans les métropoles (Seuil, 2021).

•Un livre important qui vient combler de nombreuses lacunes historiques, s’agissant de l’histoire des Noirs et du racisme aux États-Unis.

•Une analyse fine des rapports entre justice sociale et agriculture, qui donne aussi des clés pour penser de nouvelles actions collectives.

•Un livre qui fait écho aux interrogations actuelles en France sur la justice alimentaire et l’agriculture urbaine.

« Un ouvrage qui arrive à point nommé et qui démontre de façon convaincante le pouvoir de la résistance agriculturelle des communautés africaines-américaines. »

Journal of African American History

« Monica White nous révèle des documents historiques importants et nous montre ce que nous avons su mais parfois oublié : que la terre à la fois nous nourrit et nous libère. »

Dara Cooper, de la National Black Food and Justice Alliance

QUAND VIENDRA LE PRINTEMPS

Sophie Nauleau

« Je compulsais les états civils inventés par Pessoa afin que mon parcours ne revienne pas trop sur ses pas. Exaltante échappée littéraire. Je listais les patronymes, leurs domiciles et lieux de naissance. J’étais en train de tracer mon itinéraire de traverse à la poursuite de ces êtres qui n’avaient jamais existé lorsque le réel me rattrapa. À force de scruter les hétéronymes imaginaires, j’en vins soudain, par amusement, aux vrais homonymes miens. Jusqu’au plus ancien recensé, bouleversant de brièveté et de jeunesse : Sophie Nauleau (1804-1815).

Aussitôt me sentis faussaire et redevable. Prise à mon propre jeu. »

Bien qu’emprunté au grand poète portugais Fernando Pessoa, qui s’inventa en secret des dizaines d’autres lui-même, ce titre n’est pas une métaphore, ni un vœu pieux. Le printemps est à prendre au pied de la lettre, au sens premier, astronomique et étymologique du terme, à savoir la toute première saison de l’année.

Bien sûr j’y entends la voix de Colette Magny chantant l’alchimie rimbaldienne – Qu’il vienne, qu’il vienne, / Le temps dont on s’éprenne – ou encore Barbara au loin – Dis, quand reviendras-tu ? Cependant les poètes ont déserté ce livre, laissant le champ libre à un ailleurs autre, tout à la fois fervent, tragique, imprévisible.

D’une virée qui devait me mener du côté de Lisbonne dans les pas de Pessoa, nous voici donc en plein marais poitevin. Parce que le printemps, qui n’en fait qu’à sa tête, n’a pas toujours été synonyme de renaissance ni de douceur. Certes, le soleil allonge les jours, fait grimper le thermomètre et s’entrouvrir les fleurs, mais parfois aussi, en certaines contrées meurtries, voit mourir plus de cœurs innocents que prévu. Ainsi le trouble de la guerre de Vendée advint entre ces pages, sans crier gare, non pour raison de famille, ni même en mémoire d’un soldat oublié, mais au nom d’une inconnue fillette.

Née en 1977 à Toulouse, Sophie Nauleau est écrivain et cavalière. Après La Voie de l’écuyer, J’attends un poulain, La Poésie à l’épreuve de soi, Espère en ton courage, Ce qu’il faut de désir, S’il en est encore temps, Des frontières et des jours, Mais de grâce écoutez, ce titre est le neuvième publié chez Actes Sud. Elle vit entre Paris et Bonnieux (84) ou elle vient de créer, avec André Velter, les Éditions Hardies.

Repères

Points forts

• S’il en est encore temps (Actes Sud, 2022) : 2 578 exemplaires vendus ; Espère en ton courage (Actes Sud, 2020) : 2 818 exemplaires vendus ; Ce qu’il faut de désir (Actes Sud, 2021) : 2 324 exemplaires vendus.

Actualité

• Sophie Nauleau vient de créer, avec André Velter, les Éditions Hardies diffusées par Actes Sud diffusion. Leur premier titre Kali Yuga - Échappée annuelle de création & survie, Cycle 1, sort en librairie le 22 janvier.

La littérature du Nouvel Empire

Michel Dessoudeix

Ce cinquième tome des Lettres égyptiennes explore la littérature du Nouvel Empire (15391069 av. J.-C), l’époque glorieuse des Thoutmôsis, des Amenhotep, des Ramsès… Il présente l’ensemble des textes littéraires fondamentaux de l’époque ramesside, ouvrant une perspective intime sur la société égyptienne. Ces écrits offrent une fenêtre sur les pensées, les émotions et les expériences de ceux qui les ont rédigés et de ceux à qui ils s’adressent. Pour rendre plus vivantes encore ces voix anciennes, ils sont présentés à la fois en hiéroglyphique et sous leur forme originale, en hiératique, ce qui permettra au lecteur de s’immerger dans la structure même de cette écriture et de saisir une vision plus authentique de la création des scribes ramessides. Comme habituellement, chaque texte est accompagné de sa translittération, de notes grammaticales ou épigraphiques, d’encarts thématiques et d’un lexique intégral du vocabulaire usité. Ainsi, cet ouvrage, qui s’adresse aussi bien aux universitaires qu’aux amateurs, est à la fois un livre d’histoire, un livre d’exercices épigraphiques, une grammaire, un lexique, un livre de découverte de la civilisation pharaonique.

Scientifique de formation, Michel Dessoudeix étudie l’égyptologie depuis plus de trente-cinq ans et axe son travail sur la chronologie pharaonique et l’étude des sources épigraphiques. Il est l’auteur de la série des Lettres égyptiennes et de la Chronique de l’Égypte ancienne (Actes Sud, 2008).

ÉCRIRE ET LIRE À L’ÉPOQUE RAMESSIDE

Repères

Points forts

• Une façon originale et intéressante de se plonger dans la vie quotidienne et les réflexions des anciens Égyptiens.

• Une étude sur la littérature d’une période illustre de l’Égypte antique, le Nouvel Empire.

• Le cinquième ouvrage d’une série qui s’est installée comme la référence majeure des spécialistes du sujet.

Actualité

• Cet ouvrage est le cinquième tome d’une série qui constitue à présent la référence absolue en matière de littérature égyptienne.

Mots clés

• Égypte / archéologie / épigraphie / Antiquité / littérature / écriture hiéroglyphique / hiératique

Stéphane Gendron

Noms de lieux en France

Origine et toponymie

NOMS DE LIEUX EN FRANCE

Origine et toponymie

Stéphane Gendron

Les noms de lieux ont une origine, une signification, une histoire que la toponymie a pour but d’expliciter. Ils sont les témoins linguistiques des relations entre l’homme et son milieu, retraçant par exemple ses efforts incessants pour maîtriser la nature, développer les industries locales, favoriser les échanges. Les noms de lieux sont également les vestiges de pratiques culturelles et ont parfois conservé le souvenir de populations occupant un territoire, d’un propriétaire de domaine, voire d’un fondateur de cité.

Inscrits dans le temps, les noms de villes et de villages, de régions, de montagnes et de rivières se sont inscrits dans des contextes linguistiques et géographiques divers (gaulois, gallo-romain, germanique, langues régionales…). Nos cartes actuelles, riches de ces superpositions, deviennent des livres d’histoire à découvrir, à parcourir.

C’est le mode d’emploi de la toponymie que nous propose cet ouvrage, une porte d’entrée dans le trésor foisonnant et fascinant des noms de lieux.

Stéphane Gendron est spécialiste de toponymie, président de la société française d’Onomastique (Archives nationales, Paris). Dans ses publications, il s'attache à faire connaître ce versant de ce patrimoine que sont les noms de lieux de nos régions. Il a reçu le prix de linguistique Albert Dauzat en 2020.

Repères

POURQUOI VOTRE VILLAGE

S’APPELLE-T-IL AINSI ?

Points forts

• Une étude complète, diverse et passionnante sur les noms des lieux qui nous entourent, avec des exemples puisés dans toutes les régions de France métropolitaine.

• Une porte d’entrée sur de nombreuses disciplines : archéologie, sociologie, ethnologie, littérature.

• Un auteur historique d’Errance & Picard et l’un des plus grands spécialistes du domaine.

• L’auteur a reçu le prix de linguistique Albert Dauzat en 2020.

Mots clés

• Linguistique / toponymie / archéologie / géographie / patrimoine

Camille Leboulanger, auteur de sept romans dont Eutopia (Argyll, 2022) et Ru (l’Atalante 2021) invesGt ici un nouveau registre d’écriture : dans ce texte porté à 95% par la documentaGon factuelle et historique, c’est porté par son imaginaGon qu’il reconsGtue certaines scènes permeNant de dérouler l’ouvrage sur le mode du récit.

Camille Leboulanger

Vous connaissez son nom, mais avez-vous déjà entendu son prénom?

Consacré à Jenny Marx, épouse du philosophe et économiste

Karl Marx, il est difficile de catégoriser cet ouvrage : « roman historique », « biographie » ? BâE sur un solide travail de documentaEon, notamment l’abondante correspondance entre les deux époux et les nombreux témoignages de l’époque, Camille Leboulanger y resEtue toute la place de Jenny dans la vie et l’œuvre de Karl, sans toutefois chercher à l'héroïser ou à en faire une figure de martyre. Issue de l'aristocraEe libérale prussienne, élevée dans une ville et une famille où l'influence française des Lumières était forte, ceSe femme a fait le choix résolu du déclassement et du dénuement matériel, par amour certes, mais surtout par engagement et par convicEon poliEque.

L’auteur du Capital apparaît alors non pas comme un génie isolé, mais au contraire comme le point focal d'un "intellectuel collecEf " dépendant de son entourage direct en majorité féminin (son épouse donc et ses trois filles ) non seulement pour assurer sa reproducEon matérielle mais également pour mener à bien et interroger son travail intellectuel, liSéraire et philosophique.

Jenny Marx est révélée comme l'alliée la plus proche et l’égale intellectuelle de son époux. Elle est pourtant restée dans l'ombre de ceSe figure patriarcale, ombre projetée sur elle comme sur les travaux poliEques et intellectuels de ses filles Jenny, Laura et Eleanor.

• D’une grande rigueur historiographique, fondé sur un travail d’archives, ceCe biographie se dévore comme un roman d’aventure .

• Un récit haletant qui nous plonge dans le quoFdien de la famille Marx, leurs déboires personnels et leurs épopées poliFques; ou quand la peFte histoire rencontre la grande !

• La figure fascinante de Jenny Marx est ici redécouverte à l’aune des développements les plus récents de la pensée féministe, que Camille Leboulanger intègre à son récit.

13 x 19,8, broché 392 pages, 24€ 9782386290589

26 février 2025

• Histoire

• Biographie

• Récit

Arnaud Saint-Martin LES ASTROCAPITALISTES

Conquérir, coloniser, exploiter

D’Elon Musk à Jeff Bezos, comment la course aux profits a pris le pas sur la course à l’espace.

LE LIVRE

Colonisation de Mars, exploitation minière d’astéroïdes, tourisme spatiale, guerre interstellaire : quand vient le temps de parler de l’aventure spatiale, la machine à fantasmes s’emballe. L’espace n’a jamais semblé aussi poche… du moins pour un petit nombre de milliardaires. Là, à porter de main, un nouveau marché à conquérir : le New Space.

Derrière cette appellation, rêves et promesses

L’AUTEUR

5 février 2025

14  ×  20,5 cm

200 pages 20,00 €

ISBN :

se financent aujourd’hui à coup de milliards, par des fonds publics comme privés. Dans cette enquête sur les moteurs et fantasmes de l’astrocapitalisme, se dessine une industrie ayant tourné le dos, après la chute de l’URSS, à l’idéal du progrès scientifique et technologique pour se concentrer sur celui du capital et quelques entreprises privée comme Blue Origin, Virgin Galactic ou encore SpaceX.

POINTS FORTS

• Arnaud Saint-Martin est LE spécialiste en France de l’astronautique, très actif sur les réseaux sociaux et disposant d’un large réseau dans les médias et auprès des professionnels.

• Un chapitre dédié à l’espace made in France.

• Un positionnement critique et souvent polémique : les vols habités n’ont aucune utilité, aller sur Mars est une fiction totale, la nullité de la nouvelle science faite dans l’espace, etc.

• Derrière la critique d’une industrie guidée par le néolibéralisme, l’auteur dessine les contours d’une nouvelle politique spatiale durable.

• Un essai qui s’adresse à tous les space enthousiats (plus de 75 000 personnes ont regarder le décollage d’Arianne 6 en direct) et à tous ceux qui s’interrogent sur les impacts de cette industrie.

ACTUALITÉ

• Février : le retour prévu des astronautes coincés dans la station spatiale internationale.

• 2025 sera riche en événements spatiaux : retour sur la Lune avec la mission Artemis III, lancement de Starship de SpaceX, projet d’envoyer un alunisseur par Blue Origin, etc.

QUELQUES CHIFFRES

• Son Histoire de la conquête spatiale (La Fabrique) s’est vendue à 2 400 ex.

Arnaud Saint-Martin est sociologue, chargé de recherche au CNRS et à l’EHESS. Ses travaux portent sur l’histoire des sciences et des techniques, ainsi que l’étude des transformations de l’astronautique, de la Guerre froide à l’avènement du New Space. Il a notamment co-écrit, avec Irénée Régnauld, Une histoire de la conquête spatiale. Des fusées nazis aux astrocapitalistes du New Space (La Fabrique, 2023). Il a été élu député LFI/NFP de la 1re circonscription de Seine-et-Marne.

ÉGALEMENT

LA POLICE CONTRE LA DÉMOCRATIE

POLITIQUES DE LA BRAV-M

Lucas Lévy-Lajeunesse

Ordre policier contre état de droit

Visée aujourd’hui par plusieurs enquêtes judiciaires pour des actes de violence sur des manifestants, la BRAV-M, Brigade de Répression de l’Ac@on Violente Motorisée, a été spécialement créée début 2019 pour réprimer le mouvement des gilets jaunes et mener des interpella@ons dans les manifesta@ons. Ces binômes à moto sont les descendants des sinistres « pelotons de vol@geurs » cons@tués en 1968, et dissous en 1986, après la mort de Malik Oussekine sous les coups de trois policiers lors de manifesta@ons étudiante contre la loi Devaquet.

Professeur de philosophie né en 1990, Lucas Lévy-Lajeunesse est membre de l’Observatoire parisien des libertés publiques, créé pour documenter les praGques de mainGen de l’ordre par la Ligue des droits de l’Homme et le Syndicat des avocats de France. Il couvre à ce Gtre les opéraGons de police à Paris et Calais depuis cinq ans, et organise des formaGons à l’observaGon des praGques policières au sein de la LDH.

Si Lucas Levy-Lajeunesse met à profit son expérience associa@ve d’observateur des pra@ques policières pour livrer ici une enquête très documentée sur la BRAV-M, il va plus loin dans l’analyse de l’évolu@on des doctrines en ma@ère de police des manifesta@ons en France, conçues pour criminaliser symboliquement le fait de manifester. Il démontre comment les violences policières - tolérées voire admises et encouragées par la hiérarchie - sont excep@onnellement couvertes par des lois opportunes. Incarna@on d’une police ayant pour mission de neutraliser la démocra@e en entravant la liberté de manifester, les pra@ques de la BRAV-M cons@tuent une accéléra@on inédite de la logique répressive. Par le spectacle de ses violences et la peur qu’elles suscitent, elles produisent en outre un effet dissuasif. La BRAV-M vient porter dans la rue le message selon lequel la poli@que doit rester l’affaire des gouvernants.

• Une alerte contre un disposi;f répressif fondamentalement an;-démocra;que.

• Un plaidoyer pour la sauvegarde de la liberté de manifester, et un essai sur l’espace public en démocra;e.

• Un rapport de l’Observatoire parisien des libertés publiques note en 2023 : « La BRAV-M a développé un style qui puise dans les répertoires de la chasse, du film d’ac;on, du virilisme et de l’in;mida;on. »

13 x 19,8, broché 392 pages, 24€

9782386290503

5 février 2025

• Société

LE GRAND ÉPUISEMENT

Sans doute le plus narratif des écrits de Nelly Pons, ce texte de non-fiction questionne notre rapport au travail en partant du récit dépouillé du burn-out que l’autrice a vécu dans sa chair.

On suit les étapes qui ont progressivement rendu le quotidien invivable, les signes avant-coureurs jusqu’à plonger dans l’œil du cyclone avec l’autrice : froideur médicale, dédales médicamenteux, sentiments d’impuissance et journées muettes. Petit à petit, le lien se tisse entre les épuisements dont nous sommes les acteurs et les victimes : écologiques, économiques, psychologiques.

Mais au bout d’un moment, la vie revient et l’énergie aussi. On découvre en même temps que la narratrice une autre façon de vivre, en partant des signaux que nous envoient nos organismes, plutôt qu’en considérant qu’ils ont besoin d’être recalibrés.

La langue est simple, directe, et elle s’aventure sur des territoires de vulnérabilité dans lesquels on la suit avec d’autant plus de facilité que le texte n’est pas larmoyant.

Dans notre contexte d’inflation des troubles psychologiques et des pathologies du travail (+25 % de cas d’anxiété et dépression entre 2015 et 2023), c’est un ouvrage salutaire.

Née sur un domaine agricole, Nelly Pons a toujours été sensible à son environnement. Diplômée d’un double cursus scientifique et culturel, son parcours est fait de chemins multiples alliant création (danse, écriture, son…) et engagement (journalisme, événementiel, agroécologie…). Elle a notamment signé les titres Océan plastique (2020), Débuter son potager en permaculture et Choisir de ralentir (illustrations de Pome Bernos, 2017). Elle a aussi collaboré aux ouvrages Animal de Cyril Dion (2021) et Vers la sobriété heureuse de Pierre Rabhi (2010). Ses écrits s’inscrivent dans le prolongement de son engagement pour le vivant et proposent une transformation de notre rapport au monde. Elle vit et travaille en Ardèche.

RÉCIT D’UN ÉPUISEMENT INTIME ET COLLECTIF

Repères

Points forts

• Autrice de livres à succès du catalogue : Choisir de ralentir (Actes Sud, 2017) : 13 400 exemplaires vendus, et Débuter son potager en permaculture (Actes Sud, 2017) : 54 000 exemplaires vendus.

Actualités

• Invitée à l’Unesco pour l’Université de la terre en mars 2025.

• Adaptation en pièce de théâtre en cours.

Mots clés

• Récit / burn-out / épuisement / écologie / capitalisme / travail / enquête / ralentir / intime / sociétal

février 2025 - NELLY PONS - Le Grand Épuisement

Penser et écrire le burn-out (ou l’épuisement) pour panser l’avenir.

ÉVÉNEMENTS

• Nelly Pons est une bonne interlocutrice pour les médias, le sujet s’il prend bien peut rapidement donner lieu à un nombre important d’interviews. Nelly s’exprime de manière très claire et pédagogique.

COMMUNICATION PRESSE, TV & RADIO

INSERTIONS PUBLICITAIRES

Presse féminine : Elle – Madame Figaro – Marie France – Version Femina

Presse générale (pages société) : Le Nouvel Obs – Télérama – Libération – La Croix

Presse santé et psycho : Santé magazine – Top santé – Bien-être & santé – Alternative santé –

Plantes & santé – Psychologies magazine – Psychologie positive

Presse environnement/transition : We Demain – Happinez – Respire – Vert – Socialter

Divers : Yoga magazine – Pleine vie – presse mutualiste et syndicale

Radios : France Inter (Grand bien vous fasse !, La Terre au carré) – Europe 1 – France Bleu – France Info –

RFI + Radio suisse romande

TV : Bel et bien (France 2) – Télématin (France 2)

PQR : La Provence – Le Dauphiné – Ouest France

Un voyage de 40 000 ans aux origines de la conscience

Charles Foster

Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Marie-Hélène Ray

Charles Foster

nous humains les

un voyage de 40000 ans aux origines de la conscience

Quel genre de créature est un humain ? Si nous ne savons pas ce que nous sommes, comment pouvons-nous savoir comment agir ? C’est le point de départ d’une nouvelle aventure intellectuelle de Charles Foster qui nous invite à un voyage de 40 000 ans aux origines de la conscience. Il part en quête des raisons et des conditions d’émergence de la conscience moderne, quelque part au Paléolithique supérieur, ses caractéristiques, ses atouts et ses faiblesses.

Aux antipodes de l’essai aride et austère, le texte de Charles Foster, pétri d’un humour parfois ravageur, typiquement britannique, se distingue par sa qualité littéraire, sa profonde dimension philosophique et existentielle. C’est le récit incarné d’une réflexion pour laquelle l’auteur n’a pas hésité à se mettre dans la peau d’un chasseur-cueilleur de la Préhistoire ou dans celle d’un des premiers paysans britanniques de l’Antiquité.

Être un humain est un texte important qui interroge ce qui fonde véritablement notre commune humanité et son histoire, son évolution au cours du temps. Une prise de conscience salutaire en ce xxie siècle de plus en plus tourmenté et confus.

Vétérinaire et professeur de droit à l’université d’Oxford, Charles Foster est connu du grand public pour son talent à explorer avec verve et un enthousiasme communicatif des champs de connaissance plutôt abstraits comme, dans ce livre, l’émergence de la conscience humaine moderne.

Publié au Royaume-Uni en 2017 chez Picador, Being a Beast est rapidement devenu un best-seller international et a figuré sur les listes de nombreux prix littéraires. Il a été publié en France chez JC Lattès puis par le Livre de poche (Dans la peau d’une bête) et a obtenu le prix

30 000 millions d’amis, vendu à plus de 6 000 exemplaires. https://charlesfoster/co/uk.

Repères

Points forts

• Dans la peau d’une bête a été dans la liste des best-sellers du New York Times, a été nommé pour de nombreux prix littéraires et a obtenu en France le prix 30 millions d’amis en 2018.

• Une excellente traduction de Marie-Hélène Ray.

• Trois illustrations à la plume de Geoff Taylor.

Mots clés

• Anthropologie / humanité / conscience / aventure personnelle

Citations

• “Être un humain est à la fois un traité savant et une sorte de journalisme visionnaire ; il rend compte des confins de notre conscience exiguë...” (The Atlantic) UNE EXPÉRIENCE IMMERSIVE

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Geoff Taylor
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Geoff Taylor
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Geoff Taylor

Sam Bourcier

LE POULS DE L’ARCHIVE

C’est

en nous qu’il bat

Couverture provisoire

192 pages / 140 x 205 mm 19 euros TTC

ISBN 978-2-36624-971-2

Depuis plusieurs années, Sam Bourcier, un des théoriciens queers français contemporains les plus importants, participe au Collectif archives LGBTQI+ créé par Act Up-Paris en 2017 qui œuvre à l’ouverture d’un centre d’archives autonome et communautaire à Paris, comme cela a été fait à Bologne, Berlin ou San Francisco depuis des années. S’interrogeant sur les pratiques archivales institutionnelles qui enferment et dévitalisent les archives des minorités sexuelles et exposant les blocages spécifiques à la France, il offre une réflexion stimulante sur la nécessité d’une pratique vivante des archives pour les personnes minoritaires et notamment LGBTQUI+.

En s’appuyant sur de nombreux exemples de rapports vivifiants aux archives, qu’ils soient historiques ou contemporains, l’auteur rend perceptible l’importance de la fréquentation de l’archive. À une époque où l’influence de l’extrême droite ne cesse de croître, ce texte prône la propagation d’une lutte contre les discriminations qui repose sur l’affirmation culturelle et l’empowerment en pointant le rôle politique central que peut jouer l’archive à cet égard.

L’AUTEUR

Activiste et théoricien queer et transféministe, Sam Bourcier enseigne à l’université de Lille. Il a également enseigné à l’EHESS à Paris, à l’université de New York, de Santa Catarina et de Salvador (Brésil), de Guadalajara (Mexique) et de Concordia (Montréal). En créant le premier collectif queer, « Le Zoo », en 1996, il a introduit la théorie queer et la théorie du genre (Butler, De Lauretis, Sedgwick, Rubin) en France. Il a traduit Paul B. Preciado, Monique Wittig et Teresa de Lauretis. Il est l’auteur d’une trilogie sur les théories, les cultures et les politiques queer (Queer Zones 1, 2 et 3), de Comprendre le féminisme, avec Alice Moliner, et, aux éditions Cambourakis, de Homo Inc.orporated. Le triangle et la licorne qui pète

• deuxième livre de Sam Bourcier dans la collection « Sorcières » après Homo Inc.orporated. Le triangle et la licorne qui pète, vendu à plus de 3000 exemplaires.

• œuvrant avec le Collectif archives LGBTQI+ pour l’ouverture d’un centre d’archives autonome et communautaire à Paris, Sam Bourcier souligne l’importance de l’existence et du recours aux archives pour les personnes minoritaires.

• un livre-manifeste précieux dans un contexte où la pensée de l’extrême droite ne cesse de se déployer, qui rappelle l’importance de l’archive dans la lutte contre les discriminations.

Les Reines Pédauques

PETIT GUIDE D’ÉMANCIPATION FÉMINISTE CARNAVALESQUE

Couverture provisoire

128 pages / 140 x 205 mm

16 euros TTC

ISBN 978-2-36624-970-5

Alors qu’un regain d’intérêt pour les formes traditionnelles de danses et de musiques pratiquées de manière transgénérationnelle se manifeste depuis quelques années, les autrices, musiciennes, universitaires, spécialistes et pratiquantes du carnaval, interrogent la place des femmes dans les carnavals contemporains en France hexagonale et ultramarine, que ce soit dans les villes ou dans les espaces ruraux. Car comment s’emparer des pratiques traditionnelles sans en conserver les éléments les plus patriarcaux ? Comment rendre inclusif un répertoire carnavalesque qui s’est longtemps construit sur une distribution genrée des rôles ? Comment faire la fête, exercer l’art de la provocation, jouer avec les masques et les identités sans sexisme ? Sur un ton humoristique, rabelaisien et décalé, les autrices nous invitent à les rejoindre et à inventer nos propres masques et pratiques carnavalesques déjantées et politiques Car le Carnaval participe d’une histoire constituée de sursauts, d’éternels retours et de transformation constante des patrimoines traditionnels.

Les Reines Pédauques avancent masquées. Elles pratiquent et étudient les carnavals depuis plusieurs années. On les a vues en Bretagne, au Brésil, à Dunkerque, dans un carnaval sauvage à Montpellier ou à la Plaine à Marseille. Elles connaissent par cœur l’art du masque, aussi vous sera-t-il difficile de les reconnaître. Elles observent et s’interrogent, jouent de la musique et chantent à tue-tête. Elles sauront vous initier pour que vous puissiez toutes et tous rejoindre la fête des fols.

• Face au regain d’intérêt pour le carnaval, les autrices interrogent cette pratique pour la débarrasser de ses stéréotypes genrés et inviter à une nouvelle pratique festive et décalée.

• Des questionnements ultracontemporains qui convoquent les notions d’appropriation culturelle, de consentement et de stéréotypes de genre.

• Un ouvrage qui œuvre à la mise en place de liens transgénérationnels, cherchant de nouvelles manières de faire commun tout en puisant dans des patrimoines de traditions revisitées.

Décivilisation. Les nouvelles logiques de l'emprise

De quoi la “décivilisation” est-elle le nom ? À partir d’une exploration des nouvelles logiques de l’emprise, Roland Gori invite à une réhabilitation des mots et des idées grâce à la reconquête de notre humanité confisquée.

À la destruction du dialogue démocratique répond la levée des inhibitions pulsionnelles conduisant le pouvoir à évoquer des processus de “décivilisation”. Encore faudrait-il s’entendre sur le sens de ce concept de l’anthropologue Norbert Elias, et éviter bien des contresens. Pour Roland Gori, la “décivilisation” doit être appréhendée à partir d’une lecture critique du langage qui replace la puissance de l’imaginaire des langues au cœur de l’invention démocratique. Aujourd’hui ces fonctions symboliques se trouvent dégradées par les industries du mensonge, des fake news, de la publicité, de la propagande et de la communication... Ces perversions politiques du langage font prévaloir la force, le cynisme et la jouissance du néant sur le désir de vivre et d’aimer. Il est désormais urgent d’apprendre à nous défaire de leur emprise sociale et psychologique en donnant une nouvelle forme à notre humanité.

Couverture provisoire Points forts

Parution : février 2025

ISBN : 979-10-209-2305-9

Prix provisoire : 22 euros

Une analyse lucide et informée du monde contemporain par l’une des figures incontournables de la psychanalyse.

Un éloge réparateur et humaniste de la création envisagée en tant que lutte sociale et politique pour l’émancipation des êtres humains.

Par l’auteur de La Fabrique des imposteurs : 9 000 exemplaires vendus (LLL, 2013).

Roland Gori est professeur honoraire de psychopathologie à Aix-MarseilleUniversité, psychanalyste membre de “Espace Analytique”, Président de l’association “L’Appel des appels”. Essayiste, il a publié plus d’une vingtaine d’ouvrages dont La Fabrique de nos servitudes (LLL, 2022), Et si l’effondrement avait déjà eu lieu (LLL, 2020) ou encore La Fabrique des imposteurs (LLL, 2013)

Laurence Rosier LA RIPOSTE

Femmes, discours et violences verbales

Une analyse sociolinguistique de la violence verbale faite aux femmes et de la riposte jouissive que ces dernières lui réservent.

LE LIVRE

26 février 2025

14  ×  20,5 cm

256 pages 21,00 €

ISBN :

Automne 2017 : déflagration #metoo. Comme chaque fois qu’un progrès arrive, le backlash ne se fait pas attendre : janvier 2018, des femmes signent La tribune des 100, revendiquant le droit d’être importunées et dénonçant le puritanisme ; les violences verbales et physiques, les harcèlement et les raids de haine numérique à l’égard des femmes qui s’expriment publiquement augmentent ; les féminicides aux chiffres glaçants sont révélés quotidiennement ; le sexisme ordinaire, revendiqué comme appartenant à la culture nationale, s’étale dans une presse mainstream.

Oui, mais les femmes ripostent : des femmes chantent et jurent, récitent des poèmes et publient des livres bouleversant l’ordre littéraire, font des collages de rue et révèlent l’inceste, des actrices se cassent et des femmes font grève, dansent, hurlent, légifèrent, s’entraînent, battent des records, se retirent du monde, font des alliances inédites, portent plainte, etc. Cet ouvrage retrace le récit d’une libération au crible du langage, des mots et des discours qui (re)construisent et agissent, car la langue n’a pas peur du réel : elle le constitue et le modifie.

L’AUTRICE

Laurence Rosier est professeure de linguistique, d’analyse du discours et de didactique du français à l’Université libre de Bruxelles (ULB). Féministe engagée, elle travaille depuis 30 ans sur les insultes faites aux femmes et sur le pouvoir performatif de la langue.

POINTS FORTS

• L’insulte faite aux femmes, un sujet encore et toujours d’actualité, bien peu traité sur le plan sociolinguistique.

• Une théorie de la réponse des femmes à la violence dans un contexte antiprogressiste de plus en plus affirmé dans la société française.

• Le pouvoir de la langue à constituer le réel, et comment les femmes s’en emparent de manière inédite.

• Laurence Rosier, une universitaire belge aux travaux d’avantgarde injustement méconnus en France.

MOTS-CLEFS

• Insulte ; Féminisme ; Violence ; Linguistique ; Femme ; Violences faites aux femmes ; Homme ; Patriarcat ; MeToo ; Backlash ; Société

QUELQUES CHIFFRES

• Rose Lamy, Défaire le discours sexiste dans les médias, Lattès/ Points, 2021/2022 : 30 000 ex GFK.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Pauline Tardieu-Collinet, Louise Cabannes et Leslie Talaga

bell hooks REGARDS NOIRS (TP)

Se défaire des représentations haineuses

Nous sommes toujours bombardés d’images profondément négatives de la noirité, des images qui agressent le psychisme. Toute la culture populaire en témoigne. Ce livre est un appel à la vigilance critique.

LE LIVRE

Un des très grands livres de bell hooks (titre original : Black Looks), composé de douze essais devenus des classiques, dont « Eating the other : désire and resistance », « Selling hot pussy : representations of black female sexuality in the cultural marketplace », « The oppositional gaze : black female spectators ». Parmi les thèmes abordés : la sexualité noire, la marchandisation de la culture et de l’histoire noires, la masculinité, ainsi que les expériences des personnes de couleur dans un patriarcat capitaliste fondé sur le suprémacisme blanc.

POINTS FORTS

• Une critique tranchante des représentations culturelles dégradantes intériorisées et reprises et véhiculées par les stars noires, par exemple Tyler Perry et Beyoncé. Un appel à la vigilance critique.

• En cohérence avec son catalogue consacré aux rapports de domination et avec sa ligne intersectionnelle et afroféministe, Payot s’est engagé, sur le même principe que pour Hannah Arendt, dans une vaste programme de publication des ouvrages de bell hooks, aussi bien en poche qu’en grand format. En février, 4 titres auront déjà été publiés.

19 février 2025

14  ×  20,5 cm

350 pages 23,00 €

ISBN :

Estelle Ferrarese

UNE PHILOSOPHIE DES SANGLOTS

Quand notre corps nous renvoie à notre plus profonde impuissance. La première philosophie du sanglot.

LE LIVRE

Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur les larmes. Mais étrangement rien sur les sanglots. Ceux-ci sont une attaque du corps contre toutes les facultés (la parole, la pensée, la station debout) qui font de nous des sujets. Ils surviennent en général dans une situation d’impuissance (deuil, rupture, etc.), et le corps la redouble en nous neutralisant. Ce faisant, ils nous obligent à la regarder en face, cette impuissance, et la vanité de notre être sujet. Les corps qui sanglotent sont

L’AUTRICE

donc des corps auxquels a été conféré d’office un statut de sujet qui est en même temps empêché, provisoire, conditionnel, sous probation. Alors parfois, le diaphragme se soulève, nous amenant tout à la fois à embrasser cette impuissance et à protester contre elle. Il crée, pour quelques instants, un autre rapport au temps, aux autres et au monde qui est le ressort d’une présence vive à soi.

POINTS FORTS

• Un essai sur notre impuissance : quand même notre corps dit stop.

• Une approche féministe sur cette expérience trop souvent assimilée à de la faiblesse et de la sensiblerie féminines.

• Comporte une partie sur la stylisation (artistique, littéraire, philosophique) de la mélancolie masculine par opposition à l’absence de représentations des sanglots féminins.

12 février 2025

12  ×  19,5 cm

300 pages 19,00 €

ISBN :

Estelle Ferrarese est professeure de philosophie à l’université de Picardie et membre de l’Institut universitaire de France. Spécialiste de l’École de Francfort, elle a publié Le marché de la vertu. Critique de la consommation éthique, Vrin, 2023, et La fragilité du souci des autres. Adorno et le care, ENS Éditions 2018.

ÉGALEMENT

Comment tenir ?

Frustration Magazine

Couverture provisoire

Parution : février 2025

ISBN : 979-10-209-2306-6

Prix provisoire : 17,9 euros

Après le succès du premier numéro, le mook Frustration revient avec “Comment tenir ?” pour ouvrir de nouveaux horizons de pensée et d’action avec Olivier Besancenot, Camille Etienne, Rokhaya Diallo, Mathilde Larrère et Fatima Ouassak et bien d’autres.

À travers cette nouvelle édition, Frustration Magazine revient avec des enquêtes, des portraits, des analyses qui nous fournissent des outils pour continuer à espérer en dépit du climat politique préoccupant. Il est nécessaire de penser hors des limites imposées du débat, de se réapproprier l’histoire de la lutte pour ouvrir l’avenir des possibles. En donnant la parole à des personnalités reconnues du combat, ce mook met de la clarté dans la confusion actuelle. Il nous rend solidaires de nos ami.es et ennemi.es de nos ennemi.es. Nous ne sommes pas seul.es avec nos indignations : en prendre conscience est le préalable indispensable à toute lutte. L'histoire n'est pas finie : les “classes moyennes” ne sont pas son dernier mot. Elle continue de s'écrire dans des sociétés menacées par des régressions de tout ordre. La frustration doit devenir l’énergie du progrès.

Points forts

Frustration : un média indépendant devenu incontournable (suivi par plus de 25 000 followers sur Instagram).

“Comment tenir ?” : un sujet d’une actualité brûlante.

Le succès du premier numéro : 5 000 exemplaires vendus.

Fondé en 2013, le magazine

Frustration s'est donné pour objectif de documenter les mécanismes de la guerre des classes, du racisme systémique et de la domination masculine pour mieux les combattre. Il prône une société sans classes, en toute indépendance financière.

SOMMAIRE

Grand entretien (Olivier Besancenot)

Article sur les restaurateurs (Nicolas Framont)

“Dans l’enfer des cours d’EPS” (Nicolas Framont)

La France est une dictature bourgeoise (Rob Grams & Nicolas Framont)

Article sur la santé mentale (Nicolas Framont)

“La peur du wokisme” (Guillaume Etievant)

“Travailler sans patrons” (Nicolas Framont & Guillaume Etievant)

Top 10 des films historiques (Rob Grams)

“Les films anti-male gaze” (Farton Bink)

On a vu

On a lu

On a joué

Test - Quel chef toxique avez-vous ? (Nicolas Framont)

Mots croisés

Mots fléchés

DOSSIER COMMENT TENIR ? (liste confirmée)

Contribution Rokhaya Diallo

Contribution Olivier Besancenot

Contribution Priscillia Ludosky

Contribution Mathilde Larrere

Contribution Corinne Morel Darleux

Contribution Camille Etienne

Contribution Tal Madesta

“Transpirer le capitalisme à grosses gouttes” (Camille Lizop)

Autres autrices et auteurs d’articles envisagés : Juliette Collet, Clément Sénéchal, Maxime

CHRONIQUES D’UNE VIE À L’ENVERS

Une nuit avec les chauves-souris

Sébastien Cazes et Laurent Tillon

Ambitieuse par son ton décalé, son parti pris graphique original et ses caractéristiques techniques hors norme, la collection “Mondes graphiques” s’ouvre, avec ce titre, au monde méconnu et fascinant des chauves-souris.

Les chauves-souris s’activent la nuit, quand on ne peut les voir ; elles dorment le jour au fond des grottes, où nous ne pouvons les suivre ; elles développent un langage ultrasonique inaudible pour nos oreilles et, enfin, réalisent des vols acrobatiques que même les caméras les plus perfectionnées ont bien du mal à suivre. Tout cela en fait des animaux extrêmement compliqués à étudier… et d’autant plus passionnants. C’est le quotidien du chiroptérologue Laurent Tillon. L’illustrateur Sébastien Cazes a pris le parti de décentrer le regard du lecteur en mettant en scène une chauve-souris s’amusant à observer deux scientifiques qui s’interrogent sur leur compte. Une mise en abyme pleine de tendresse et d’humour permettant de découvrir des pans entiers de leurs vies quotidiennes. L’humour omniprésent, la narration décentrée, le trait délicat à la plume et aux crayons de couleur, alliant la poésie à la finesse et à la précision scientifiques, permettent de mettre ce livre entre toutes les mains, de 7 à 77 ans.

Diplômé des Beaux-Arts d’Angoulême, Sébastien Cazes réalise de nombreuses affiches pour le théâtre, la danse et le cirque. Il produit plusieurs livres d’artiste et travaille également pour le cinéma d’animation. Par ailleurs, c’est un naturaliste chevronné et cette passion d’enfance lui permet de rejoindre Laurent Tillon sur la piste des chauves-souris. Il vit et travaille dans les Hautes Pyrénées. https://cargocollective.com/sebcazesillustration.

Ingénieur forestier à l’Office national des forêts et spécialiste des chauves-souris, Laurent Tillon a déjà publié, dans la collection “Mondes sauvages”, Être un chêne et Les Fantômes de la nuit. Il vit et travaille à Paris.

À LA RECHERCHE DES FANTÔMES DE LA NUIT

Repères

Points forts

• Un parti pris original, à la fois humoristique et savant, qui met en scène l’un des auteurs, Laurent Tillon, croqué par son co-auteur.

• L’un des narrateurs est la chauve-souris JeanPierre qui accompagne l’humain lecteur avec toute la pédagogie et la bienveillance dont il est capable.

• Laurent Tillon, un auteur phare de la collection “Mondes sauvages” : Être un chêne : près de 50 000 exemplaires vendus (grand format et Babel), Les Fantômes de la nuit : près de 8 000 exemplaires vendus (grand format).

• Cette bande dessinée est à mettre en lien avec Les Fantômes de la nuit, dont elle est le prolongement graphique naturel.

Mots clés

• Nature / nuit / étoiles / astronomie / marche / randonnée / aventure en solitaire / lune / soleil / galaxies / univers / observatoire astronomique

DES MÊMES AUTEURS

Seb Cazes

LE DRESSEUR DE CHEVREUILS AMBIDEXTRES Arrache-toi un œil, 2010.

THE LOST HOTEL, VIDE COCAGNE 2011.

CHUT… ET AUTRES TUMULTES Le Moule-à-gaufres, 2012.

SANDWICH LIEBE DISH Vide Cocagne, 2013.

LE CONCIERGE, SCÉNARIO TAREK Le Moule-à-gaufres, 2013.

UPOMÓC SDL des Balkans, 2014

HISTOIRES DE MONTAGNES Alain Beaulet éditeur, 2014.

DESSINS BOTANIQUES DES PYRÉNÉES (CARNETS 2017-2023) tome 1, 3 Sup éditions, 2023.

Laurent Tillon

ET SI ON ÉCOUTAIT LA NATURE Payot, 2018. ÊTRE UN CHÊNE “Mondes sauvages”, Actes Sud, 2021 ; Babel no 1869.

LES FANTÔMES DE LA NUIT, “Mondes sauvages”, Actes Sud, 2023.

SEB CAZES LAURENT TILLON

CHRONIQUES

D’UNE VIE À L’ENVERS UNE NUIT AVEC LES CHAUVES-SOURIS

© ACTES SUD 2025

ISBN 978-2-330-XXXXX-X www.actes-sud.fr

murin de Bechstein (un peu excité, tout de même), et tant d’autres pour leur patience face à mes nombreuses questions me conduisant à les manipuler malgré eux, questions parfois restées sans réponse d’ailleurs (je m’accorde le droit de poursuivre certaines manipulations du coup). Avec une mention particulière pour JP le petit rhinolophe, qui représente vraiment toutes ces chauves-souris qui m’ont souvent donné l’impression d’inverser le processus d’observation, entre elles et nous les humains.

Laurent

POUR EN SAVOIR PLUS

Pour les chauves-souris qui ont un souci avec des humains qui ne veulent pas cohabiter (et donc qui préfèrent les moustiques !), vous pouvez consulter le site https://www.sfepm.org/sos-chauvessouris.html

Pour les humains qui souhaitent en savoir plus, quelques encyclopédies

– Arthur L. et Lemaire M., Les Chauves-Souris de France Belgique, Luxembourg et Suisse, 3 édition, Muséum national d’histoire naturelle, Biotope, 2021.

– Dietz C., von Helversen O. et Nill D., L’Encyclopédie des chauves-souris d’Europe et d’Afrique du Nord. Biologie, caractéristiques, protection Delachaux et Niestlé, 2009.

– Dietz C. et Kiefer A., Chauves-souris d’Europe. Connaître, identifier, protéger Delachaux & Niestlé, 2021.

LES FANTÔMES DE LA NUIT

DES CHAUVES-SOURIS ET DES HOMMES

Parmi les mille et un êtres auxquels le chêne est lié – arbre de cœur de Laurent Tillon –, il en est un particulièrement cher à l’auteur : la chauve-souris. Ou plutôt les chauves-souris car il en existe plusieurs dizaines d’espèces en France (record européen) et plusieurs centaines dans le monde. L’auteur revient à travers ce livre à ses premières amours : les chauves-souris forestières, qu’il étudie depuis les années 1990.

La forêt, la nuit : l’occasion de solliciter d’autres sens que la vision et de découvrir une facette méconnue de cet écosystème qui pourrait nous paraître si familier de prime abord. Laurent Tillon n’a pas son pareil pour recréer en quelques lignes des ambiances forestières puissantes et immersives. Il nous emmène sur le terrain de ses recherches, en haut des arbres ou dans les grottes, en France comme sous les tropiques.

On découvre que les chauves-souris sont les plus grosses consommatrices d’insectes nocturnes – les meilleures ennemies des moustiques ! On s’émerveille devant leurs incroyables capacités de vol et la précision de leur système d’écholocation, même dans le noir le plus profond, devant les secrets de leur exceptionnelle longévité et de leur résistance aux virus. On est captivé par leur vie sociale riche et solidaire, et l’on s’amuse à les voir déjouer avec une aisance confondante les tentatives de l’auteur pour les étudier, le narguant à voler juste sous son nez tout en restant insaisissables. Et cette étrange sensation où les rôles semblent s’inverser, où l’homme a la très nette impression que ce sont elles qui l’étudient : l’observateur observé…

Comment pouvons-nous cohabiter de manière plus apaisée avec les chauves-souris ? Un voyage passionnant dans un univers fascinant, à la fois si proche et si étrange…

REMISE EN VENTE À L’OCCASION DE LA PARUTION DE CHRONIQUES D’UNE VIE À L’ENVERS

POINTS FORTS

• Dans cet opus, l’exploration du monde fascinant des chauves-souris, une somme captivante de connaissances et d’observations, des ambiances immersives, un récit naturaliste empreint d’humour et d’empathie.

• Les Fantômes de la nuit : 7 600 exemplaires vendus.

• Du même auteur : Être un chêne (Actes Sud, 2021 + Babel, 2023), 50 000 exemplaires vendus.

L’AUTEUR

Laurent Tillon est responsable biodiversité de l’O ce national des forêts (onf), en charge des inventaires faunistiques, notamment des mammifères (en particulier les chauves-souris, dont il est spécialiste) et des batraciens. Il vit au coeur de la forêt de Rambouillet, qui lui a inspiré son dernier essai, Être un chêne (Actes Sud, 2021), véritable best-seller de la collection “Mondes sauvages”.

POME BERNOS & FRANÇOIS SARANO S’IL TE PLAÎT, DESSINE-MOI UN CACHALOT

L’illustratrice Pome Bernos n’a jamais vu de cachalot de ses propres yeux, mais elle est fascinée par les aventures océanographiques de François Sarano. Équipée de sa seule boîte de crayons de couleur, elle s’est mise en tête d’interroger le célèbre océanographe, plongeur et auteur pour tout savoir de la vie intime de ces énormes, mais placides, cétacés.

Ce livre est le récit de leur rencontre et de leurs échanges, raconté avec toute la fraîcheur inimitable et le style faussement naïf de l’illustratrice. Pome commence par apprendre à dessiner un cachalot puis, au gré des innombrables questions qui la taraudent, nous pénétrons dans l’intimité de la vie sociale d’une famille de géants des mers et découvrons en parallèle les coulisses de la recherche scienti que.

Avec humour et tendresse, mêlés de nombreuses références littéraires et cinématographiques, ce livre réussit le tour de force de nous faire comprendre des faits scienti ques parfois complexes avec légèreté.

REMISE EN VENTE À L’OCCASION DE LA PARUTION DE CHRONIQUES D’UNEVIE À L’ENVERS

POINTS FORTS

• Un ouvrage deux fois primé en 2024 : Prix Compagnie des Pêches et Prix Goût des sciences.

• 4000 exemplaires déjà vendus.

• Par François Sarano : Le retour de Moby Dick (2017) + Babel (2022) : 11 600 ex. vendus ; Au nom des requins (2022) : 13 600 ex. vendus.

• “Mondes graphiques”, une collection d’essais graphiques : parution simultanée de Chroniques d’une vie à l’envers de Laurent Tillon.

LES AUTEURS

Pome Bernos est autrice de bandes dessinées, illustratrice et graphiste, actuellement installée à Tokyo. Elle a publié deux ouvrages et illustré quatre titres de la collection “Je passe à l’acte” chez Actes Sud, dont elle est l’une des contributrices phares. Océanographe réputé, compagnon de route du commandant Cousteau puis du cinéaste Jacques Perrin, François Sarano s’est fait une spécialité de plonger avec les plus gros et les plus mal-aimés des animaux marins : cachalots et requins. Il leur a consacré deux essais publiés chez Actes Sud : Le Retour de Moby Dick (2017) et Au nom des requins (2022).

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