AAModels 2024-1

Conception mécanique par l’exemple

L’AAM est membre de la Ligue Belge d’Aéromodélisme, elle-même membre associé de l’Aéro-club Royal de Belgique. L’AAM est membre de l’Association Inter fédérale du Sport Francophone (AISF)

Publicités Jean-François Lothairejf.lothaire@aamodels.be Christophe Vincentcvincent@aamodel.be

Secrétariat général Jean-François Lothaire, Rue des Juifs, 4, 7331 Baudour jf.lothaire@aamodels.be

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César Battaille, le challenge

Le coup de sifflet est maintenant donné. Une belle occasion de concevoir, de construire en équipe et de découvrir le génie des précurseurs de l'aviation.

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AAModelsinfo Trimestriel d’information des membres de l’Association d’Aéromodélisme, ASBL.

Parution en mars, juin, septembre et décembre

Rédaction Michel Van, mvan.helirc@gmail.com, mvan@aamodels.be

Gaston, jeune pilote au RMC du Chaufour

Un jeune garçon, récemment venu à l'aéromodélisme. Il n'hésite pas à partager sa passion et un bel exemple d'un virus qui gagne toute une famille.

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Editeur responsable Christophe Vincent Rachamps 27b6600 Bastogne

Édito

CAO, un exemple de conception mécanique

À l'aide d'un exemple pratique, apprenez à concevoir des pièces techniques, utiles pour vos modèles ou pour tout autre usage..

par Michel Van

Infos & nouvelles

Le challenge "César Battaille" - lancement officiel

L'Expo 2024 - AC Wavre

de Havilland Vampire DH-100

Gaston, jeune pilote au RMC du Chaufour

L'image mystère

EBNM - Le printemps de l'aérodrome

CAO - Conception mécanique par l'exemple

Le Shark XXL de Jhon Delhaye lors de la "Fête du printemps" à l'aérodrome de Namur-Suarlée

La "Flight Experience" de Guy Calendriers et publications

Photo Michel Van

Edito

Scanner le code pour accéder à l'exemplaire en lecture électronique de votre magazine et aux autres publications de votre fédération ou introduisez dans votre navigateur internet : issuu.com/aamodels

Les réserves en eaux souterraines et plus particulièrement les nappes phréatiques sont une richesse de nos régions. Pour une part, elles maintiennent leur niveau grâce aux précipitations régulières et abondantes traversant notre pays. Et, c'est bien vrai, il pleut !

Le printemps est là, peu pressé à démentir le dicton qu'en avril, il ne s'agit pas de se découvrir d'un fil. Mais, qu'importe, nos traditionnelles "Chasses aux œufs" ont marqué l'envol d'une saison au calendrier bien fourni.

Juste avant la covid, une suite d'articles présentait la construction par Guy du De Havilland Vampire. C'est durant cette période que le premier essai s'est déroulé, pas réellement comme prévu. Réparée, cette maquette réaliste vole dans les rencontres et meetings depuis l'année dernière. Voici le dernier épisode.

Avec ce numéro, nous lançons officiellement le "Challenge César Battaille" dont le but vise à faire revivre un pan de l'histoire de l'aviation belge et découvrir le génie des pionniers de cette époque. Une belle occasion aussi d'inciter les projets de groupe au sein des clubs.

Gaston est jeune membre au RMC Chaufour. Du haut de ses onze ans, il sera bientôt breveté. Sa passion a ravivé les souvenirs de Nono, son grand-père, qui pratiquait le vol circulaire et voilà que Thomas, son papa, s'y intéresse aussi.

Sans conteste, construire ou ne pas construire est un choix personnel, mais parfois, l'on souhaite modifier l'une ou l'autre chose sur son modèle ou corriger un phénomène indésirable. Vous découvrirez, qu'à défaut de trouver une solution toute faite, une autre formule est envisageable.

À bientôt sur les terrains et bonne lecture. La rédaction

mon club, ma fédération

Infos & Nouvelles

La rédaction recherche

Un assistant intervieweur (H/F)

Mission

Accompagner la rédaction sur des meetings en vue de faciliter la préparation des reportages.

Sur place, la mission consiste à interviewer les participants tant au sujet des caractéristiques de leurs modèles que de leurs expériences respectives dans le monde de l'aéromodélisme.

Procéder à la rédaction des comptes rendus d'interviews.

Suivre les prises de contact et obtenir les compléments d'information sollicités lors des interviews.

Profil

Sens du contact, disponibilité.

Pratique orale des langues anglaise et néerlandaise, idéalement des notions d'allemand.

Connaissances des techniques de l'aéromodélisme (construction, pilotage : avion, planeur, hélicoptère).

Contexte

Sauf exception, les meetings visités sont repris dans le calendrier général, en Flandre et/ou en Wallonie.

Un maximum de quinze meetings est prévu.

Idéalement, votre domicile est situé à proximité de l'axe autoroutier E42, entre Péruwelz et Le Rœulx.

Vous êtes affilié à l'AAM.

Un ou des contributeurs (H/F)

Mission

À la demande de la rédaction, rédiger des projets de textes. Chaque projet implique la recherche documentaire destinée à étayer le sujet.

Profil

Disponibilité.

Qualifié ou bénéficiant d'une bonne expérience dans un ou plusieurs domaines (technique, pratique, historique, etc.) propres à l'aéromodélisme ou à l'aviation.

Contexte

Vous êtes affilié à l'AAM.

Pour toute information et candidature

Exclusivement par e-mail : mvan@aamodels.be ou mvan.helirc@gmail.com

Le challenge " César Battaille "

Les grandes lignes

Le livre de Pierre Cryns et Olivier Orban, "Les précurseurs de l'aviation belge" paru aux éditions pat.H est l'élément à l'origine de ce projet (cfr AAModels 2023/3 et 4).

Le but du challenge est la reproduction, en modèle réduit, du triplan Battaille, un triplan aux caractéristiques exceptionnelles pour son époque et au "look" très particulier. Le Musée Royal de l'Armée (Hall de l'Aviation) expose l'avion restauré et reconstruit en partie par une équipe de bénévoles de l'AELR ("Les amis du musée de l'Air et de l'Espace - De vrienden van het Lucht en Ruimtevaartmuseum").

L'objectif est également de présenter en vol les modèles qui auront été réalisés, à Basècles, la commune dont César Battaille est originaire, ou plus précisément sur le terrain d'aéromodélisme de l'EAB Thumaide qui jouxte l'ancienne usine Battaille.

Challenge est synonyme de défi, d'épreuve et signifie donc qu'un classement des participants sera établi sur base de la qualité de la reproduction et de la présentation en vol et, bien entendu, des prix seront attribués.

Il est possible de participer individuellement, mais nous aimerions privilégier le travail en groupe de membres d'un même club ou issus de plusieurs clubs. De plus, il n'est pas interdit de faire appel à quiconque peut aider à la réalisation du projet. La seule contrainte est l'affiliation à l'AAM ou à la VML de la personne qui s'engage dans le challenge.

Le timing

Candidatures : l'ouverture des candidatures est maintenant officielle et nous souhaitons qu'elles nous parviennent pour le 31 juillet au plus tard. Bien sûr, il sera toujours possible de prendre le train en marche, toutefois selon le nombre de candidatures reçues à cette date, l'AAM se réserve le droit de poursuivre ou non le challenge.

Épreuves : la date exacte n'est pas encore fixée, mais la période durant laquelle elle se situera est août-septembre 2025. Par ailleurs, en début décembre, nous établirons un "état des lieux" des constructions et, en concertation avec tous les participants, cette période sera confirmée ou pourra éventuellement être revue.

Visite au Musée de l'Aviation à Bruxelles : en septembre, nous programmerons une visite privée au musée, une occasion d'approcher cette machine exceptionnelle et de participer à une petite réception.

Le dossier technique

Il n'existe ni kit, ni plan de cette machine dans le commerce du modèle réduit, mais nous ne vous laisserons pas vous aventurer seuls dans ce projet. Le dossier technique est en cours d'élaboration, il sera communiqué à chaque candidat et actualisé au fur et à mesure de son évolution.

Le dossier comporte de nombreuses photos, des mesures, des schémas et des plans élaborés avec le logiciel Autodesk Fusion sur base d'une machine dont l'envergure avoisinera les trois mètres.

Évidemment, l'envergure n'est pas imposée. Votre modèle pourra être motorisé par un moteur thermique ou électrique et il pourra faire appel à toutes les techniques de construction que vous souhaitez. Il doit juste permettre le vol en extérieur.

Alors, n'hésitez pas à relever le défi ou à nous contacter pour tous renseignements ou précisions (exclusivement via les adresses e-mail ci-dessous).

Merci déjà de votre participation.

Michel Van Communication et publications

mvan@aamodels.be mvan.helirc@gmail.com

À droite, la structure du train d'atterrissage, vue de face. Les prolongements verticaux supportent le mécanisme de pivotement de l'aile supérieure.

Ci-dessous, et à la page suivante, diverses vues de l'avion restauré.

En haut, le tracé d'une nervure. Le profil est commun aux trois ailes. Certaines extrémités sont plus longues (par ex : sur l'aile centrale, au niveau des "ailerons" ) par allongement de structure inférieure de la nervure.

En travers, l'état actuel (fin mars) de l'élaboration des plans du triplan Battaille et l'un des cadre inférieur du fuselage.

Au-dessus, le schéma des renforts du bâti-moteur, du train d'atterrissage et de l'armature soutenant le pivot de l'aile inférieure.

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Les deux photos, ci-dessus côte-à-côte, exposent la structure de la voilure avant son entoilage (collection Pierre Creyns).

Expo 2024 AC Wavre

Organiser l'exposition de l'ACW ne laisse pas de place à l'improvisation. Malgré l'expérience cumulée des quarantedeux éditions précédentes, nous devons toujours être prêts à gérer les surprises qui surgissent inévitablement chaque année.

Le "road book" est clair, il débute par la réservation des salles une année à l’avance suivie par la question du thème de l’exposition. Pour cette édition, la réponse s’est naturellement imposée suite au décès de Daniel Delizée fin avril 2023.

Ce ne sera pas une "Expo Daniel Delizée", plutôt une reconnaissance de ce qu’il a apporté à l’ACW et au petit monde modéliste belge; une section spéciale sera consacrée à ses modèles.

Michel que nous pensions à fond dans le monde de la voiture nous dévoile ses talents de graphiste et de dessinateur et propose de dessiner le portrait stylisé de Daniel que l’on retrouve sur les affiches de l’Expo 2024.

Malgré l'expérience, l'inattendu vous attend au tournant

Vient la création des affiches, elles doivent être prêtes pour le bouclage des différents magazines. Elles sont vérifiées et revérifiées par les membres du comité qui tous les valident : OK pour la publication, OK pour l’impression.

Première surprise, sur l’affiche en néerlandais, l’Expo 2024 est annoncée les 3 et 4 février 2023. Impossible de modifier pour la parution dans le "VML Tijdinden" mais, il faudra réimprimer une partie des affiches.

Début décembre, les réservations pour la bourse d’échange commencent à arriver chez Guy, prenant la relève de Daniel qui assurait cette tâche depuis le début des expositions de l’ACW. Comme d’habitude, le samedi est vite complet, le dimanche se remplit petit à petit.

L'exposition de l'ACW, une magnifique réalisation dont le succès ne se dément pas. Le succès de toute une équipe.

Gestion "on line"

Une exposition n’est intéressante que par ce qui est exposé et, si un appel est lancé pour rassembler un maximum de modèles conçus et/ou construits par Daniel, il nous en faut encore beaucoup d’autres pour émerveiller les visiteurs.

Nous demandons aux exposants d’inscrire à l’avance leur(s) modèle(s) dans le but de faciliter les tâches ultérieures : imaginer le plan de positionnement des modèles dans la salle, dresser la liste des modèles et de leur valeur qui pourra ainsi être transmise à temps à l'assureur. Les formulaires d'inscription en ligne sont une création de Julien qui, actuellement, remanie notre site internet.

Les membres de l’ACW, volontaires pour assumer les diverses tâches d'une telle organisation, s'inscrivent via le même canal en précisant la fonction souhaitée et leurs disponibilités (jour, heure, avant, pendant et après l’Expo).

Plus de brasseur !

La Ville n'a pas renouvelé la concession et l'installation des pompes à bière est hors service; une conséquence de l'après covid. Les bières seront donc servies depuis des bouteilles et nous assumerons le transport et le stockage des boissons pour les deux jours, mais qu’importe, le problème est rapidement réglé.

Lors de la semaine précédant l'ouverture de l'Expo, il reste à s'acquitter des charges locatives (caution, chauffage, nettoyage et assurance) pour enfin, le vendredi midi, prendre possession des salles et faire vivre notre exposition.

La fièvre du vendredi

À 13 h, ouverture des salles. Nous sommes accueillis par Noël, un habitué qui nous fait la surprise de venir exposer un grand modèle tout neuf, à peine si la peinture est sèche. L’avion est beau, il vaut la peine, mais il ne s'était pas annoncé et, en conséquence, non prévu dans le plan de disposition : on l’adapte.

Les équipes disposent les podiums en aluminium destinés aux modèles, les tables de la cafétéria, les tréteaux et tables de la bourse d'échange; un travail lourd, mais rapidement mené.

Ainsi, comme par enchantement, toutefois plutôt grâce au travail de tous, l’exposition prend forme et, le soir du vendredi, elle est prête à accueillir les premiers visiteurs le lendemain matin.

L'espace "Daniel Delizée"

Le Consolidated PBY Catalina, à sa droite, le Grünau Baby, en desous, le Howard DGA-6 Mister Mulligan, en bas, le Funky Chicken et à son arrière-plan, le Silver Yellow.

Place à l'exposition

La section dédiée aux modèles de Daniel Delizée déborde de ses modèles aussi divers que le petit "poulet" volant (Graupner), le Catalina, une magnifique reproduction du grandeur, le superbe Mr. Mulligan et sa dernière création, le Silver Yellow, un modèle équipé pour le remorquage de grands planeurs. Ses grands planeurs étaient disposés sur d'autres tables. Au total, dix-sept modèles conçus, construits ou assemblés par Daniel, un bel hommage. La section générale de l’exposition offre une vue très large de l’aéromodélisme avec plus de quatre-vingts modèles exposés. Le plus petit : le Karaté de 60 cm d’envergure et pesant 230 g, le plus imposant : le Lancaster de Bart Stroobants; d'une envergure de 5,2 m et d'une masse de 32 kg.

Nous ne les citerons pas tous ici, mais soulignons les magnifiques hélicoptères de Francis Paduwat, l’extraordinaire F-16 de Jean-Pierre Zardini et, parmi les modèles originaux, ceux de Bruno Scordo, le Cobra et un genre de ptérodactyle bimoteur.

Comme toujours, tôt le samedi matin, les participants à la bourse d’échange se pressent de garnir leurs tables de ce qu’ils espèrent vendre et les acheteurs se ruent à l'affût de la bonne affaire. Cette intense agitation retombe progressivement, mais le cloître, lieu où se tient la bourse d’échange, reste bien animé toute la journée.

La brocante, un lieu toujours très fréquenté.

Le Waco YMF-5 de Renaud Leclercq

Les visiteurs sont nombreux, souvent des modélistes de longue date, contents de se retrouver et d’échanger leurs souvenirs autour d’un bon verre. Les équipes du bar et de la petite restauration ne chôment pas et tout se déroule sans autre surprise.

Le même scénario se reproduit le dimanche matin, mais un peu plus calmement. Une petite grasse matinée, cela fait quand même du bien.

Le concours

En fin d’après midi, il est temps de procéder à la cotation des modèles, l'étape ultime pour attribuer les prix. Le jury se compose de quatre personnes : deux membres de l’ACW et deux externes. Depuis plusieurs années, Augustin Godet assumait cette mission, mais il nous a hélas quittés en 2023. Du côté francophone, Kristof Fortemps prend sa relève tandis que de celui des néerlandophones, Raphael Krick reste fidèle au poste.

Ce travail d’évaluation récompensera :

Angelo Favaro (aile Horten), Bruno Scordo (Cobra), Bernard de Schaetzen (Morane Saulnier type L), Willy Marchal (Stampe SR7), Wim Reynders (F-16), Jean-François Lothaire (Nieuport 28), Bart Stroobants (Lancaster). Le "Grand Prix de l’ACW" est attribué à Francis Paduwat (hélicoptère Lama).

Rideau !

Puis vient la fin, le moment du démontage et du rangement. En quelques heures, ce qui, durant deux jours, aura été le paradis de l’aéromodélisme redevient une salle vide, sans charme.

Tous, nous rentrons chez nous, fourbus, mais contents, satisfaits d’avoir participé à cette géniale équipée de l’ACW, fiers d'offrir, chaque année, un weekend de rêve au public, aux aéromodélistes de notre pays et d'ailleurs.

Merci à tous, organisateurs ou visiteurs, l'ACW vous donne rendez-vous le week-end des 1er et 2 juin, sur son terrain de Ramillies, pour son interclubs.

Francis Floor

L'annonce des résultats du concours est l'un des moments forts de l'exposition.

Préalablement, chaque modèle est examiné scrupuleusement par les membres du jury.

Avec fierté, Guy pose aux côtés de son chef d’œuvre.

Entre la découpe des premières pièces et l'arrivée sur le terrain de l'ASA Bauffe, quatre années se sont écoulées.

de Havilland Vampire DH-100 L'envolée

Certains s'en souviendront, une suite d'articles à propos du Vampire est parue dans AAModels (en 2019, n° 3 et 4 et 2020 n° 1). Cette suite relate la fabrication du modèle et aborde la technologie des réacteurs. Au terme du troisième "acte", Guy entamait la décoration de son modèle avant de poser définitivement les équipements, de finaliser les réglages mécaniques et de paramétrer l'électronique d'émission et de réception.

Au début de l'année 2020, tout roulait bien, Guy situait le premier vol en mai ou en juin, mais voilà, la covid pointe son nez et enraye toutes les prévisions.

C'est donc en catimini, dès les premiers assouplissements des confinements qui permirent de fréquenter à nouveau, en petit groupe, nos terrains, que les vols d'essai seront tentés.

Le décor

Le camouflage vert et gris est inspiré du camouflage utilisé par la Royal Air Force (RAF) britannique. Les marquages identifient un squadron imaginaire.

Les teintes respectent les normes britanniques et sont disponibles auprès de TailorMadeDecals, une entreprise spécialisée dans les marquages pour un grand nombre de maquettes variées du 1/72 au 1/32 ainsi que pour nos modèles RC.

Ces peintures, de type acrylique mono-composant, se diluent avant l'application au pistolet et, une fois le décor terminé (peinture et marquages), une couche de vernis deux composants protège l'ensemble.

Réussir son camouflage

Si vous êtes familier des avions militaires camouflés, vous remarquerez que les transitions entre les teintes composant le camouflage ne sont jamais nettes. En se fondant l'une dans l'autre, les teintes donnent une transition progressive, aux contours légèrement flous.

Ce résultat est obtenu en délimitant les surfaces à peindre au pistolet ou à l'aérographe avec de petits boudins de polystyrène expansé. Ceux-ci sont disponibles en petits diamètres dans les rayons "isolation" de la majorité des grandes surfaces.

Ensuite, la manière dont vous tiendrez le pistolet par rapport à la surface à peindre (en angle et en distance) permettra cette transition plus ou moins floue. Prévoyez quelques tests pour obtenir le coup de main.

La technique utilisée par Guy pour obtenir une transition floue entre les teintes du camouflage, de simples tubes d'isolation thermique.

Ci-dessous ,les poutres portent les marques d'un squadron fictif.

Pochoirs, vinyle autocollant découpé à la machine et décalcamonies à l'eau sont les ingrédients d'une décoration réaliste.

Cette méthode est semblable à celle connue en carrosserie lorsqu'il s'agit de réaliser une retouche sans repeindre toute une carrosserie, les boudins en polystyrène sont simplement remplacés par des accessoires spécialisés. Le flou est l'astuce pour ne pas remarquer la transition entre les tonalités de la peinture originelle et celle fraîchement posée.

Les marquages et insignes de grande taille sont peints à l'aide de pochoirs préparés sur "plotter" de découpe et les multiples panneaux d'instructions qui ornent les avions militaires utilisent la technique de la décalcomanie à l'eau.

Si vous ne réussissez pas à trouver les décalcomanies adéquates, vous pouvez évidemment contacter la société citée plus avant pour une réalisation sur mesure, ou bien le faire vous-même.

Un simple logiciel de dessin, une imprimante laser ou jet d'encre et le papier "décalcomanie" adéquat

Un compartiment électronique, facilement accessible.

suffisent, ce sera aussi plus avantageux sur le plan financier. Notez que l'usage en impression jet d'encre nécessite l'application d'une légère couche de vernis avant de tremper la décalcomanie dans l'eau.

Les équipements

Chaque gouverne est actionnée par son propre servocommande, soit Savox ou Graupner, d'un couple de 15 à 20 kg/cm.

Un PowerBox Mercury SRS est le point central de l'installation. Deux récepteurs y sont connectés, un Jeti RSAT S-Bus et un Rx7 disposant d'une sortie S-Bus et de sorties traditionnelles ainsi que deux batteries Li-on 2S 2.900 mAh.

La redondance des systèmes est un concept important lors de la mise en œuvre de moyens et grands modèles. Elle n'élimine toutefois pas tous les risques

techniques et la gestion de la sécurité vis-à-vis des biens et des personnes relève de la seule responsabilité du pilote.

Cette redondance touche deux systèmes : l'alimentation électrique et la réception.

Deux batteries alimentent chacune son propre régulateur de tension, le PowerBox surveille en permanence les tensions en sortie des régulateurs et assure la bascule de l'un vers l'autre en cas de défaillance d'un circuit.

Lorsque deux récepteurs sont branchés, le PowerBox surveille la qualité et la puissance des signaux reçus par chaque récepteur et, en cas de perte de signal simultanée sur les deux récepteurs, le mode "failsafe" ou "hold" est enclenché selon votre paramétrisation.

Ce système électronique assume bien d'autres fonctionnalités dont la paramétrisation complète ou se substitue à celle de l'émetteur. Les plus essentielles sont l'assignation des voies et la gestion des servos. Celle-ci permet de régler très finement et individuellement les courses des servos actionnant une même gouverne.

Gyroscope trois axes, télémétrie et GPS sont aussi au service du pilote. Ainsi, il peut utiliser ce dernier pour adapter automatiquement la sensibilité de chaque axe du gyroscope inversement à la vitesse du modèle pour éviter les phénomènes de suroscillation.

N'hésitez pas à transcrire les paramètres essentiels de la configuration de votre émetteur et du PowerBox.

L'opération de câblage est en cours. De l'ordre et de la méthode sont indispensables pour éviter les erreurs et les risques de détériorations par frottement. Remarquez l'usage des petits tubes d'isolation comme gaine de passage pour les câbles.

Des check-lists et fiches techniques sont indispensables pour tout modèle, la mémoire nous joue parfois des tours.

Quand la complexité des paramètres s'accroît, comparer les modifications apportées au fil du temps est très utile.

En route pour le premier vol.

Un premier vol qui faillit être aussi le dernier

En règle générale, les jets à réaction se posent avec leurs volets d'atterrissage baissés pour accroître la portance tout en ajoutant de la traînée et permettre ainsi de réduire leur vitesse d'approche. En effet, aucune hélice n'apporte sa traînée pour les ralentir et, au contraire, la poussée résiduelle du réacteur au ralenti ajoute une difficulté.

La sortie des volets d'atterrissage modifie l'assiette de vol de l'avion et nécessite donc une correction continue sur le manche de la profondeur, d'autant plus forte que le braquage des volets sera important.

Cette correction est généralement confiée à une fonction paramétrée sur l'émetteur (un mixage), son application est donc automatique. Au moment

du premier envol, la paramétrisation de ce mixage est le fruit de l'expérience acquise par le pilote.

Lors de ce premier vol, les essais en altitude ont montré que la sortie des volets provoquait un couple cabreur nettement plus important que prévu et impossible de modifier le paramétrage, la fonction n'était pas alors affectée à un potentiomètre.

Une série d'approches seront menées à différentes vitesses et distances, sans les volets, pour trouver le compromis qui permettra de poser le modèle dans cette configuration.

Pendant ce temps, le carburant s'épuise et le stress s'accroît, il faut poser. L'approche est bonne, la vitesse décroît sensiblement, l'avion semble enfin prêt à se poser.

La fin de la piste est toute proche, Guy sort alors les volets, espérant l'asseoir. L'avion se cabre trop rapide encore. Remise des gaz, mais la réactivité d'un réacteur n'est pas instantanée et l'avion décroche.

Heureusement, les dégâts se limiteront aux poutres de queue. En 2023, la maquette avait retrouvé sa splendeur et se montrait enfin dans les rencontres et meetings.

Depuis cette malencontreuse expérience, Guy a revu sa manière de paramétrer les fonctions du Vampire en définissant notamment des phases de

vol liées à l'usage des volets : décollage, configuration lisse et atterrissage, ajustables éventuellement, indépendamment les unes des autres grâce à un trim électronique.

Le Vampire se révèle être un modèle agréable et facile à piloter. Cependant, comme tous les jets, il demande d'anticiper ses réactions en fonction du temps de latence de son réacteur.

Pour Guy Deccuber, La rédaction

C'était au temps des masques et de la distanciation que le premier vol a été tenté.

Composite RC Gliders

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La gestion de votre compte sur le site internet de votre fédération

Vous le savez, la législation applicable à la pratique de l'aéromodélisme est contraignante et s'applique à tous et, n'oubliez pas, nul n'est censé ignorer la loi...

Comme tout affilié, vous disposez d'un compte auprès de la fédération. Celui-ci reprend votre identification, l'historique de vos affiliations, de vos modèles et de vos brevets. Il est bien entendu que vos données personnelles sont protégées en parfaite conformité aux directives du règlement général sur la protection des données (RGPD).

Le contrôle par les autorités de vos qualifications, de la conformité de vos modèles peut intervenir à tout instant. Il est donc essentiel d'être certain que les

mon

données sont complètes et correctement enregistrées et, si vous ne les imprimez pas, de vérifier que vous pouvez y accéder via votre smartphone. Vous vous éviterez ainsi des tracasseries bien inutiles et des soucis aux dirigeants de votre club.

Votre fiche signalétique comporte votre adresse électronique (e-mail), le seul moyen dont la fédération dispose pour vous contacter ou vous adresser une lettre d'information lorsque l'actualité le justifie. N'hésitez donc pas à vérifier qu'elle est correctement encodée et de la modifier lorsque vous en changez.

Alors rendez-vous sur aamodels.be via le bouton "Connexion".

Gaston est un tout jeune aéromodéliste, il vit dans la Région du Centre à quelques minutes de trajet en voiture du terrain du Royal Model Club du Chaufour (RMCC) à Courcelles.

Le RMCC est l'un des plus anciens clubs de Belgique, son cœur d'activités est multidisciplinaire : drones, avions, planeurs, hélicos mais également crawlers, tanks et camions.

Le cadre s'y prête à merveille : la piste est un ancien aérodrome de la Seconde Guerre mondiale, adossée à un bois où évoluent, à sa lisière, les engins terrestres.

Cette particularité est inscrite dans les gènes du club. Ainsi, dès le départ, dans les années '60, ses membres pratiquaient le navimodélisme, par la suite l'hydravion et même une section "électronique" s'était formée pour construire et maintenir des ensembles de radiocommande.

Seul bémol, la zone de contrôle (CTR) du Brussels South Charleroi Airport restreint le plafond d'évolution à 100 m AGL.

Les activités de la période du 15 août sont de tradition au RMCC; une tradition bien ancrée et bien accueillie dans la région. Le 15 août, est la journée "porte ouverte" et, cette année, les 17 et 18 août, une "découverte de l'aéromodélisme" suivit d'une "initiation en double commande".

Des activités au caractère familial que fréquentent régulièrement, pour le plaisir du spectacle, Patricia et Thomas, les parents de Gaston.

Le virus de l'aéromodélisme attend patiemment son heure

Quoi de plus naturel pour un gamin que d'être entouré de ses copains de classe pour fêter son dixième anniversaire ?

Patricia et Thomas n'hésitent pas longtemps, ils contactent le RMCC : "accepteriez-vous d'accueillir cette fête au sein du club et de permettre à Gaston et ses copains de se retrouver aux commandes d'un aéromodèle ?".

La démarche n'est pas courante et l'attente de la réponse sera courte. Alain, le président du RMCC, et ses membres relèvent le défi, le club dispose de plusieurs avions d'écolage et de moniteurs dévoués.

La fête d'anniversaire se tiendra le 25 juin 2022 et la quinzaine de copains se retrouvent les uns après les autres sur les simulateurs de vol avant de rejoindre les moniteurs. Une expérience que Gaston n'oubliera pas, il la jugera un peu stressante, mais vraiment chouette.

Peu de temps après, Gaston renouvelle l'expérience : le virus venait de mordre. Dans la foulée, il s'affilie au RMCC et entame son apprentissage en fin de saison 2022 sur le matériel du club.

Gaston bénéficie des encouragements et du soutien du club au point qu'au printemps 2023, il hérite du modèle d'un membre, un Classic Sport 40 de Phoenix Model initialement muni d'un moteur thermique. Avec l'aide et les conseils de tous, son avion est maintenant prêt à voler, équipé d'un moteur électrique et d'une nouvelle installation radio.

pour se rendre à chacune d'entre elles, mais la patience est aussi une de ses qualités.

L'examen théorique est en poche depuis l'année dernière, avec un joli score de 8/10. Sa maman Patricia et Alain se sont révélés d'excellents professeurs pour lui expliquer la réglementation.

Bientôt le brevet

Tous et, Eddy en particulier, son moniteur attitré, se plaisent à décrire Gaston comme un garçon calme, méticuleux et précis dans ce qu'il entreprend.

Comme j'ai eu l'occasion de l'observer, il sera bientôt prêt à passer les épreuves pratiques du brevet A. Sa maîtrise des trajectoires est remarquable malgré les conditions atmosphériques peu engageantes de cette fin de mois de mars.

Certainement aurait-il pu déjà décrocher son brevet, mais comme beaucoup de jeunes de son âge, Gaston partage son temps libre entre plusieurs activités, notamment le football et l'athlétisme, et naturellement, il dépend de la disponibilité de ses parents

Gaston et Eddy, son moniteur, préparent l'avion pour une séance d'entraînement.

Ci-dessous, la météo est venteuse, froide cette mi-mars, qu'importe, Gaston est très assidu et attentif aux conseils du moniteur.

Entre générations

L'arrivée de l'avion dans la maison a réveillé les souvenirs de Robert alias "Nono", le grandpère maternel. Coïncidence, à l'époque de la naissance du RMCC il pratiquait le vol circulaire, à Charleroi, derrière le Palais des Beaux-Arts. Il n'en fallait pas d'avantage à Nono et Gaston pour se lancer ensemble dans la construction d'une maquette.

Ce sera un grand classique, un Piper Cub d'une envergure de 1,80 m. Un kit tout bois à assembler de manière traditionnelle, les pièces sont tout simplement prédécoupées au laser. Certainement, l'avis de Nono n'est pas étranger à ce choix.

Voici comment presque tous les mercredis après-midi, ils se retrouveront dans le grenier pour assembler la structure.

Voilà donc un bel exemple de transmission du savoir, Nono renoue avec une ancienne passion et Gaston découvre les techniques de construction. Sur certains points, ce sera aussi une découverte pour Nono, le choix des colles notamment et l'entoilage à l'Oracover bien différent du papier japon et du dope.

La structure de l'avion est aujourd'hui terminée et l'entoilage parfaitement posé, bien tendu et sans pli. Félicitations, ils s'en sont sortis haut la main.

Viendra prochainement l'installation des équipements électroniques et des commandes de vol, mais rien ne presse, Gaston poursuit son apprentissage, le temps d'acquérir l'expérience nécessaire au vol de sa jolie maquette.

Nono et Gaston fiers de montrer l'avancement de leur réalisation.

Gaston et Imelda, sa sœur, la structure du Piper est terminée.

Le partage du savoir

Gaston est aussi un réel ambassadeur de l'aéromodélisme. Récemment, il a présenté un exposé au sujet de ce loisir devant sa classe et depuis, lorsqu'il se rend au terrain, il est régulièrement accompagné de l'un ou l'autre de ses copains.

Son exposé aborde de nombreux points bien documentés et structurés, démontrant, par exemple, l'utilité des modèles réduits au temps des pionniers de l'aviation, énumérant les matériaux et leurs usages ou, encore, expliquant l'intérêt de s'affilier dans un club, les brevets et bien d'autres choses.

Gageons qu'il ne faudra pas longtemps avant de voir Nono, Thomas, Gaston alignés le long de la piste, l'émetteur à la main et encouragés par Patricia et Imelda, la sœur de Gaston.

La rédaction

Devant sa classe, Gaston brosse un très large portrait de sa pasion, l'aéromodélisme.

L'exposé

Voici, in extenso, le texte de l'exposé à propos de l'aéromodélisme. Gaston ne s'est pas privé d'utiliser différents supports visuels pour agrémenter la présentation et mettre en exergue les points essentiels.

Image mystère

La solution du trimestre précédent

Le North American X-15 est l’appareil qui a battu à de nombreuses reprises et qui détient toujours le record de vitesse pour un avion piloté en ayant atteint un maximum de 7 274 km/h ou Mach 6,72.

Au cours des essais on s’est aperçu que l’échauffement aérodynamique, la chaleur produite par le frottement de l’air, posait de vrais problèmes au delà de Mach 5 et que ça mettait en danger l’avion et son pilote.

La solution a été de le recouvrir de différentes épaisseurs d’un produit ablatif à base de poudre d’aluminium qui se présentait sous une couleur rose, et qui devait aider le protéger de la chaleur en brûlant et se décomposant doucement au fil du vol hypersonique.

Comme apparemment le rose ça faisait pas sérieux ils y ont quand même passé une couche de peinture blanche avant le vol qui servait aussi à protéger la couche de protection.

L’image mystère de ce trimestre

Cette fois-ci, pas de proposition, je laisse libre cours à votre imagination, mais la couleur devrait vous guider un peu.

Et malgré cela, une petite idée des dégâts après ce vol.

EBNM

EBNM est l'indicatif attribué par l'OACI (Organisation de l'aviation civile internationale) à l'aérodrome de Namur (Temploux/Suarlée).

En l'espace de quelques années, l'aérodrome de Namur a modernisé la plupart de ses installations, comme le nouveau bâtiment, inauguré en 2021. Il comprend des salles de réunion, la Brasserie de l'Aérodrome, etc. Un "rooftop" (une plateforme couverte en toiture) offre une vue panoramique, un point de vue privilégié pour les "spotters".

Les activités aériennes relèvent essentiellement du domaine de l'aviation générale (tourisme, écolage, vol à voile, parachutisme).

Ce "Printemps de l'Aérodrome" était la troisième édition et célèbrait le 80e anniversaire de l'aérodrome, ses responsables avaient invité l'ACRB (AéroClub Royal de Belgique) et ses fédérations à présenter leurs activités.

En septembre 1944, un Piper Cup de l'armée américaine s'était posé à Temploux, à la recherche d'un site pour la création d'une base aérienne. À peine les opérations militaires terminées, une école de vol à voile prenait la relève.

Cette fête n'est pas un meeting aérien comme nous l'imaginons, mais une invitation à découvrir le monde de l'aviation légère au gré des visites guidées des installations. Bien sûr, ce jour-là, les activités sont plus intenses : démonstrations de parachutisme, de vol à voile, des baptêmes de l'air en avion ou hélicoptère et cerise sur le gâteau, de l'aéromodélisme.

Le printemps de l'aérodrome

Le Shark XXL de Jhon Delhaye, prêt au décollage.

Une délégation de l'AAM participait à cette fête de l'aérodrome et de l'aviation. Vents forts, voire violents, giboulées, grêlons et froid s'étaient aussi invités.

Cela n'a pas découragé le public, nombreux à visiter les installations et à nous rendre visite sous nos tonnelles, les simulateurs n'avaient de répit que durant les averses. Les parachutistes et les vélivolistes sont hélas restés cloués au sol, en revanche un AS 350 B2 Écureuil assurait presque sans arrêt les baptêmes de l'air.

Un créneau horaire d'une demi-heure en début d'après-midi était alloué aux démonstrations d'aéromodélisme. Au programme : un vol de jet, un avion de voltige et une maquette.

Évidemment, ce beau programme a été malmené. À l'heure dite, petit miracle, la météo ouvrait une éclaircie, toutefois avec un vent soutenu. En conséquence, seul le jet prendra son envol.

Un vol tout en souplesse et varié, signé par Jhon Delhaye. Son modèle : un Shark XXL (JMB Jet Luxembourg), un avion d'une envergure de 3,10 m et d'une masse au décollage de 27 kg, propulsé par une turbine Kingtech développant 260 N.

Ce moment de la journée est probablement celui qui a attiré autant de public sur le rooftop. Un moment aussi que les responsables de l'aérodrome ont apprécié.

De notre point de vue, l'expérience est réussie; elle montre également que l'aéromodélisme peut contribuer au succès d'un événement comme le "Printemps de l'Aérodrome".

La rédaction

Le stand de l'AAM, les simulateurs sont toujours un succès garanti.

Un Piper Cub, un rappel aux origines de l'aérodrome

CAO

Vous connaissez certainement les productions en "mousse Elapor" de Multiplex, des modèles de belle conception, faciles à mettre en œuvre et dotés de grandes qualités de vol. Le Gemini est un joli petit biplan apparu au début des années 2000. À ce jour, ce modèle a pris la forme d'une maquette, le Tommy jr.

L'ensemble du bâti moteur est composé d'un couple et de deux longerons en plastique injecté, probablement de l'ABS. Le couple est maintenu par un boulon M3 à l'extrémité de chaque longeron. Quatre autres boulons sont utilisés pour régler l'anticouple et le piqueur moteur, mais ne jouent aucun rôle dans le maintien du couple.

Le modèle n'était pas de prime jeunesse quand il est arrivé en ma possession. La motorisation du kit optionnel "voltige" a pris la place de la version minimale dont il était équipé. Le moteur est un HC 3516-1130, entraînant une hélice APC 11" x 5,5" et géré par un contrôleur 45 A.

Le palier en PC Blend est installé dans l'avion, à droite un prototype, le moteur et le couple avant.

L'avion vole sans soucis, mais à grande puissance, une violente résonance se faisait entendre et incitait à réduire rapidement les gaz.

Malgré l'équilibrage de l'hélice, les contrôles de l'arbre moteur, de ses points de fixation ainsi que de la tenue des longerons du bâti moteur, rien ne changeait et, finalement, l'avion ne quitta plus l'atelier.

Quelle solution adopter pour éliminer le phénomène ?

Dernièrement, Jean-Philippe Hanart, aéromodéliste bien connu pour son savoir-faire en mécanique fine et plus particulièrement dans le domaine des moteurs thermiques multicylindres, m'expliqua que pour résoudre ce phénomène, il a ajouté un point de fixation à l'arrière de chaque moteur de son petit bimoteur Twin-Star, aussi un modèle en mousse.

Ce point de fixation est, en réalité, un palier muni d'un roulement supportant l'arbre moteur, une idée simple et efficace, car quel que soit le nombre de tours des moteurs, le phénomène est éliminé.

La mise en œuvre se résume à façonner le palier et à substituer l'arbre moteur d'origine par une version plus longue, débouchant à l'arrière de la cage tournante.

Selon l'outillage disponible, le palier sera fraisé dans de l'aluminium ou de l'Ertalon, mais du bois dur épais ou du contreplaqué et une mèche plate ou à façonner conviennent.

Réfléchir avant d'agir

Peu importe la matière et la méthode, il faudra positionner le logement du roulement dans l'axe du moteur, compte tenu de l'angle de calage de l'anticouple. Un manque de précision à ce niveau entraînera une contrainte en flexion sur le moteur et le remède risque d'être pire que le mal.

L'adaptation au Gemini

À défaut d'une fraiseuse, la technique de l'impression 3D a été choisie. Le matériau est du filament PC Blend Prusa, un polycarbonate. Celui-ci résiste aux contraintes mécaniques sans se déformer et supporte des températures plus élevées que le PLA ou le PETG.

En l'absence d'une enceinte fermée, l'impression du PC Blend est plus délicate que le PLA ou le PETG. L'usage de la colle sur le plateau chauffant est quasi obligatoire pour éviter le décollement de la pièce en cours d'impression.

Lorsque l'impression est terminée, la pièce doit

doucement refroidir sur le plateau sinon elle risque de se déformer sous l'action des tensions internes dues à un refroidissement trop rapide. Une dernière précaution, pendant l'impression, protégez l'imprimante de tout courant d'air.

Mais, avant d'obtenir la pièce, il faut la dessiner "en volume" pour obtenir le fichier "stl".

Dessiner en volume

Depuis longtemps, je souhaitais utiliser un logiciel de dessin 3D mais, familier de CorelDraw et d'Adobe Illustrator, j'en trouvais l'approche bien compliquée, peu intuitive; à vrai dire, à défaut d'une utilité réelle, la motivation était absente.

L'une des caractéristiques d'un logiciel de dessin 3D est qu'il permet d'aboutir au résultat final au départ soit d'un volume brut (par ex un cube) duquel on retire "de la matière" à l'instar du fraisage d'une pièce de métal, soit d'un simple dessin 2D que l'on transforme en volume ou de la combinaison des deux méthodes.

Parmi les logiciels disponibles sur le marché, c'est d'Autodesk Fusion dont il sera question ci-après.

Son coût annuel est élevé, mais heureusement, une version gratuite réservée à l'usage personnel est disponible avec quelques limitations concernant les processus d'automatisation et les formats de sortie.

Fusion est bien documenté, régulièrement actualisé et de nombreux tutoriels en français et en anglais sont accessibles via internet. Malgré tout, comme toujours, c'est par une pratique très régulière que vous assimilerez les concepts de la CAO et que vous serez à l'aise avec ce genre d'outil.

Bien poser les données du problème

L'élaboration du palier commence par une prise de mesure du logement du moteur et la détermination de l'angle de l'anticouple. Sur le Gémini, il peut évoluer de 2° à 4°. Par défaut, il est fixé à 2° si les boulons de réglage ne sont pas posés ou ne sont pas serrés. À noter que, vu du dessus, le couple sur lequel se fixe le moteur est légèrement décentré par rapport à l'axe du fuselage, mais, peut-être est-ce propre au modèle dont je dispose.

Fusion est un logiciel paramétrique, cela signifie que chaque fois que vous encodez une cote (une dimension ou un angle), il s'agit d'un paramètre qui peut être modifié à tout instant.

Certaines cotes sont répétitives et, dans ce cas, il est intéressant d'utiliser un "paramètre utilisateur" auquel vous attribuerez une dénomination, un type d'unité et une valeur chiffrée (fig. 1).

Des valeurs essentielles pour la conception peuvent aussi être définies de cette manière (cfr tableau cicontre).

À toute modification de la valeur d'un paramètre, la pièce en volume (le solide ou le corps) et votre dessin 2D sous-jacent (l'esquisse ou "sketch" en anglais) s'adaptent automatiquement sans retourner à la "planche à dessin".

Position du couple supportant le moteur

Petit préalable

Le cheminement et les raisonnements présentés ne sont certainement pas la seule manière d'arriver au résultat final et je ne peux que vous inviter à expérimenter d'autres approches.

Modification de la valeur d'un paramètre utilisateur

2

Le côté spectaculaire de ce type de logiciel est la facilité avec laquelle il est possible de visualiser l'impact d'un changement de valeur d'un paramètre. L'exemple ci-dessus modifie la valeur "ANTICOUPLE" de 2° à 8° et, par conséquent, la pièce générée au départ des esquisses est adaptée. Évidemment, cela ne fonctionne que si chaque élément des esquisses sont liés les uns aux autres. Ainsi, le logement du roulement (plan vertical) est lié à la droite matérialisant l'angle de l'anticouple (plan horizontal) (fig. 2 & 3)

La surface de teinte bleue représente le logement réservé au moteur, à l'arrière du couple sur lequel il se fixe.

fig.

fig. 1

fig. 3

Les débuts de la conception

Créer une esquisse ou un solide dans un environnement tridimensionnel implique le choix du plan sur lequel se posera notre feuille à dessin virtuelle.

Dans le cas présent, la vue de dessus (le plan X-Y) est sélectionnée. Elle paraît bien appropriée pour représenter, tout d'abord, l'espace réservé au moteur, le point de sortie avant de l'arbre moteur et l'angle formé par l'anticouple. Commençons donc par le tracé du rectangle (fig. 4).

fonction créer une esquisse

sélection du plan de travail

fig. 4

Premières actions : lancer la fonction "Créer une esquisse" et sélectionner un plan

Axe "x"

fig. 5

fig. 6

L'outil ad'hoc est le rectangle "deux points". Le premier point s'accroche à l'origine du plan de travail (ce n'est pas une obligation, vous pouvez le placer en fonction de vos impératifs) et ensuite, à l'aide des boites de dialogue, le rectangle est dimensionné en sélectionnant successivement pour la longueur et la hauteur, un "paramètre utilisateur" défini au préalable. Le rectangle est positionné sous la ligne d'origine, mais à nouveau, ce n'est pas une obligation, mais cela facilitera la suite de la conception (fig. 5 & 6).

Axe du moteur (anticouple)

Axe du fuselage

Toute cote entre paranthèses est une cote "pilotée", dépendante d'une autre et donc non modifiable directement

Toute cote préfixée "fx" est liée à la valeur d'un paramètre utilisateur

Palier

Cote encodée librement

Contraintes d'horizontalité ou de verticalité

fig. 7

Logement du moteur

Lorsque le rectangle est dimensionné, une ligne est tracée perpendiculairement au côté correspondant à la position du couple-moteur (fig. 7)

Elle matérialise l'axe du fuselage vu du dessus. Toutefois, elle est légèrement décalée à gauche du centre du côté pour tenir compte de la position réelle du couple moteur par rapport au fuselage, raison pour laquelle une cote fixe son point d'origine.

L'axe apparaît en trait pointillé, il s'agit d'un trait de "construction" et sa couleur est noire. Ceci signifie que sa position est liée à une ou plusieurs contraintes (ici, une contrainte de verticalité et la cote) et qu'elle ne peut être ni déplacée ni orientée différemment.

L'axe du moteur, aussi en trait discontinu, est aussi contraint par son point d'origine commun à l'axe du fuselage et la cote angulaire par rapport à celui-ci.

L'attribution d'une dénomination à une esquisse (ou à d'autres élements générés - solide ou plan) s'effectue en "doublecliquant" sur le libellé existant.

N'oubliez pas de nommer votre conception.

Projection verticale de l'axe anticouple

Le trait pointillé horizontal (médiane du rectangle) n'est pas indispensable, il permet de visualiser le point où se situera le logement du roulement. Sa cote est le résultat de l'encodage du paramètre définissant la hauteur de la pièce brute suivi du signe de la division et du diviseur : BRUT-HAUTEUR / 2.

Ci-dessous, les deux esquisses. perpendiculaires l'une par rapport à l'autre. L'axe "x" est commun.

Face avant du palier fig. 8 fig. 9 fig. 10

Les contraintes sont représentées par de petites icônes. Elles ne s'affichent pas toutes, c'est le cas de la contrainte de "coïncidence" qui permet de réunir deux ou plusieurs points ou de forcer une droite (ou une courbe) à traverser un point précis. Passer juste le curseur de la souris pour les faire apparaître.

Pour supprimer une contrainte, sélectionnez l'icône située le long de la droite ou près de son origine et utiliser la touche "Delete".

Finaliser la première esquisse et entamer la suivante.

Cliquez sur le bouton "Terminer l'esquisse". Pour une bonne organisation, idéalement, vous lui attribuerez une dénomination significative en modifiant celle attribuée automatiquement (fig. 8).

Pour entamer le dessin du palier lui-même, nous appelons à nouveau la fonction de création d'une nouvelle esquisse, cette fois sur le plan X-Z et, de la même manière que précédemment, nous traçons un rectangle en partant du point d'origine du plan, au-dessus de la ligne de l'axe "x" (fig. 9)

Le schéma central et celui du bas identifient deux points particuliers : la flèche verte marque le point de référence commun aux axes du fuselage et du moteur, tandis que la flèche rouge et le point rouge marquent le point de liaison entre l'axe moteur du plan horizontal et sa projection sur le plan vertical (fig. 9 & 10).

Plan vertical

Projection verticale de l'axe moteur Axe "x"

Face avant du palier

Plan horizontal

Après le tracé du palier, une ligne de construction est ajoutée pour y positionner ultérieurement le logement du roulement. Le point essentiel est que la position de cette ligne change automatiquement si la valeur de l'angle d'anticouple est modifiée.

Une contrainte de coïncidence est appliquée à la jonction des deux lignes. Toutefois, pour y parvenir, il faut que l'esquisse "Angle anticouple moteur" soit activée dans l'arborescence lorsque nous travaillons sur l'esquisse "Palier"(fig. 11)

Contrainte de coïncidence

Les deux esquisses sont activées (visibles)

Sur l'esquisse "Palier" en cours de travail, nous ne voyons que la position des points présents sur les deux lignes d'axe (fuselage et moteur) sur l'axe "x". Le plus à gauche est celui de l'axe du fuselage, au milieu celui de l'axe moteur et un troisième légèrement plus à droite correspond à l'emplacement de la paroi arrière du palier.

Il s'agit de sélectionner la contrainte de coïncidence dans le bandeau supérieur, de cliquer sur le point inférieur de la ligne verticale que nous venons de tracer et ensuite sur le point situé sur l'axe "x", dans le prolongement de l'axe moteur (le point rouge du schéma). Les deux sont dorénavant unis.

Un peu plus complexe

Les bases de notre palier sont bien définies, la suite consiste à dessiner le logement du roulement.

Un roulement admet un certain angle de déversement (l'angle que forme son moyeu qui ne serait pas parfaitement aligné avec l'arbre moteur) mais, cette tolérance est faible. Le palier sera fixé parallèlement au couple moteur, il faut donc que le roulement soit en décalage oblique pour que son moyeu soit dans l'axe du moteur.

Avant de lancer l'esquisse du logement, nous définissons un "plan d'angle" sur lequel elle prendra forme (fig. 12 & 13)

À gauche, le point de menu à sélectionner pour lancer la fonction de création d'un plan d'angle.

À droite, une boîte de dialogue invite à sélectionner d'abord l'axe par lequel le plan passera; l'axe sélectionné apparaît en "bleu gras". La valeur de l'angle que formera le plan par rapport au plan d'origine de cet axe se réfère au paramètre utilisateur "Anticouple".

Ci-dessus, le plan d'angle. Il apparaît légèrement en oblique par rapport à la face avant du palier.

Pour se rassurer, il suffit de changer l'angle par une valeur absurde ce qui permet de vérifier que le plan est bien lié à l'axe anticouple et bien perpendiculaire à celui-ci (fig. 14)

Projection verticale de l'axe anticouple

fig. 12

fig. 13

fig. 14

Le logement du roulement

Une dernière esquisse avant de lancer la transformation des dessins en volume. Elle est tracée sur le plan d'angle qui vient juste d'être créé (fig. 15).

Avec l'esquisse "Palier" activée, les lignes de construction servent à fixer le centre des deux cercles concentriques à leur intersection. Chaque diamètre est fixé à l'aide des valeurs en paramètre.

Les caractéristiques du roulement F605 ZZ sont : 5 x 14 x 5 mm (diamètre intérieur, diamètre extérieur, épaisseur). Il est muni d'un épaulement de diamètre 16 mm et d'épaisseur 1 mm.

La contrainte de coïncidence amènera de manière certaine chaque centre sur l'axe du moteur et sur la médiane reliant les deux petits côtés du rectangle.

Projection verticale de l'axe anticouple

médiane

Contrainte de concentricité

La position verticale du centre des cercles concentriques pourrait être fixée par le résultat de la cote paramétrée (HAUTEUR_BRUT / 2) au lieu d'utiliser la ligne "médiane" comme point d'encrage.

De même, la fonction décalage peut être utilisée pour tracer le cercle extérieur. Pour dimensionner le décalage, la cote paramétrée est : RLT_COLERETTE - RLT_DIAMETRE. Le résultat de la soustraction étant le décalage.

Projection verticale de l'axe anticouple

Dans l'exemple ci-dessus (fig. 16), le premier cercle est déjà aligné sur la médiane du rectangle, il faut amener le centre sur l'axe de l'anticouple. La contrainte de coïncidence fonctionne en pointant le centre du cercle et l'axe sur lequel il doit se positionner après la sélection de la fonction dans le bandeau des contraintes.

À noter que quel que soit l'endroit où vous cliquez sur la ligne "axe moteur", le cercle ne peut que se déplacer à l'horizontale car, comme précisé ci-avant, il est déjà lié à la médiane.

Une autre technique est de positionner directement le centre du cercle à l'intersection des deux lignes. Sur l'esquisse à droite, la présence des deux icônes de coïncidence confirme la bonne exécution de l'opération.

Au départ de l'esquisse "Palier", l'opération d'extrusion permet d'obtenir un bloc, l'équivalent d'un brut, qu'il faut maintenant "percer" et "fraiser" virtuellement pour atteindre le produit fini (fig. 17)

Face avant du palier fig. 15 fig. 16 fig. 17

Contrainte de coïncidence

Ce bloc peut tout aussi bien être créé dès le départ sous la forme d'un solide avec l'outil "Boite". Dans ce cas, le logiciel génère automatiquement une esquisse correspondant au périmètre de la face visible du solide sur le plan utilisé pour sa création.

Pour ajouter la ligne "axe anticouple" et les cercles, nous pouvons modifier cette esquisse ou en créer

une nouvelle simplement en sélectionnant la face avant du bloc. Il n'existe donc pas qu'une seule méthode pour parvenir au résultat souhaité.

Les extrusions

L'outil "Extrusion" est parmi ceux que l'on utilise le plus couramment pour créer ou modifier un corps (un solide) en retirant ou en ajoutant de la matière. Le raccourci se retient facilement : la touche E.

Partons d'un exemple simple, au départ de deux esquisses semblables à celles du projet. La première étant activée, lancer la fonction d'extrusion ouvre un menu contextuel.

Pour commencer, le périmètre de la forme à extruder est sélectionné, sa surface prend alors une coloration bleue. Elle se transformera en volume dès que la cote d'épaisseur sera introduite (fig. 18).

Le résultat est un "nouveau corps", conformément à l'option du point "Opération" du menu contextuel.

Avec la seconde esquisse et la fonction d'extrusion activées, le cercle est alors sélectionnable. Fusion propose une extrusion vers l'avant du corps existant. Inversons le sens en tirant la flèche vers l'arrière du corps pour obtenir l'opération "Couper". Selon l'amplitude du mouvement ou la valeur de la cote, le perçage de la pièce sera partiel ou complet. Si vous encodez la cote, sa valeur doit être négative pour atteindre le même effet (fig. 19).

À nouveau, ce n'est pas l'unique manière de parvenir au résultat.

fig. 18

fig. 19

En dessous, le corps généré par la première opération. La surface du cercle est sélectionnée pour créer le perçage de part en part de la pièce.

La cote attribuée à l'extrusion est exagérée (le cylindre rouge). Il suffirait de donner le sens de l'extrusion et, au point "Type d'étendue" du menu contextuel, de prendre l'option"Tout".

Cette séquence peut être réalisée, dès le départ, en une seule opération (fig. 20).

fig. 20

Les deux esquisses (le rectangle et le cercle) sont activées et selon la surface sélectionnée, celle du cercle peut être exclue, le perçage est donc directement réalisé. Les deux esquisses étant sur le même plan, le résultat obtenu est correct. Dans le cas du "bloc palier", les cercles correspondant au logement du roulement étant sur un plan oblique par rapport à la face avant, cela nécessite une opération en deux temps.

photo : Michel Van

Revenons au projet du palier dont le corps "brut" s'obtient aisément.

Une des idées relatives au palier est que le perçage pour le roulement, correspondant à celui de sa bague extérieure, traverse de part en part le bloc. Ainsi, il est accessible par l'arrière et permet l'injection par capillarité d'une ou deux gouttes de colle cyano pour assurer son maintien dans le logement.

La matière plastique utilisée pour sa fabrication ne permet pas l'usage de frein-filet dont la polymérisation nécessite que les pièces en contact soient métalliques.

L'opération "Couper" de l'extrusion pour façonner le logement requiert un point d'attention. En effet, son plan est décalé en oblique par rapport à la face avant du palier (fig. 21)

La sélection de la surface du cercle semble être correcte, mais lorsque l'extrusion est validée, l'ouverture vers l'avant n'est pas complète. Ceci est une conséquence de l'angle formé par l'anticouple, une moitié du cercle affleure et dépasse le niveau de la paroi avant tandis que l'autre moité ne l'atteint pas.

Pour éviter cela, prolongeons l'opération "Couper" vers l'avant de quelques millimètres. On utilise donc l'option "Deux côtés" du point "Direction" du menu contextuel (fig. 22)

Il reste maintenant le logement de l'épaulement du roulement à préparer selon le même principe, la profondeur du logement se limitant toutefois à 1,5 mm. La surface à extruder celle du cercle du plus grand diamètre (fig. 23).

La face avant est terminée, la prochaine esquisse est posée sur le côté droit du palier, elle servira à élaborer le point d'attache (fig. 24)

Ci-dessus, l'impact du plan posé sur l'axe moteur si l'on se contente d'une extrusion simple.

Ci-dessous, la manière de procéder pour obtenir un perçage traversant malgré l'angle de décalage. À nouveau, les cotes attribuées aux extrusions sont exagérées (cylindre rouge).

Ci-dessous, à gauche, la finalisation du logement du roulement. À nouveau une extrusion "Direction : Deux côtés".

Le côté droit (vue face avant du palier) est sélectionné pour accueillir la nouvelle esquisse

fig. 21 fig. 22

fig. 23

fig. 24

Contrainte de tangence

Le point de fixation prêt à l'usage

La préparation des points de fixation

Le palier se fixe aux longerons du bâti moteur à l'aide de petits "inserts" M3 en laiton placés à chaud après l'impression 3D.

L'épaisseur nominale du palier est de 10 mm et le bloc est "fraisé" via sa face arrière, donnant une épaisseur de 2 mm pour la face avant et de 1,4 mm pour les parois des quatre côtés.

Le perçage pour l'insert (dia 3,9 mm) est en bordure du palier et nécessite un ajout de matière pour assurer son maintien. C'est le rôle du grand cercle concentrique à celui du perçage (fig. 25)

La paroi de la couronne concentrique sera de 5 mm et son épaisseur de 6 mm, dirigée vers l'intérieur du palier, correspond à la longueur de l'insert.

L'impression se réalise "face avant" sur le plateau pour éviter l'usage de support. Par conséquent, la partie de la patte de fixation dirigée vers intérieur, qui n'est pas en contact avec la paroi avant, ne sera pas supportée sur une longueur d'un peu moins de 5 mm. Cela paraît peu, mais une déformation de la patte de fixation est à craindre.

Ajoutons un prolongement de la patte vers la paroi avant. Pour l'exercice, sa hauteur sera légèrement inférieure au diamètre extérieur de la couronne (fig. 26).

Une modification ultérieure décalera le centre du perçage de 1 mm vers l'arrière.

Esquisse du perçage pour l'insert métallique et du futur ajout de matière représenté par la partie débordant de la face latérale.

Axe de symétrie

Construction du prolongement de la patte de fixation.

Tracez une première ligne distante, dans l'exemple, de 4 mm par rapport à la ligne médiane. La ligne prend son origine au bord avant du palier et se prolonge au moins jusqu'au bord de la circonférence extérieure de la couronne. N'hésitez pas à déborder pour assurer son accrochage au tracé du cercle.

Ensuite, activez la fonction "Symétrie miroir" de la barre d'outils "Créer". Elle permet de reproduire la ligne que vous sélectionnez symétriquement par rapport à une référence que vous préciserez aussi.

Les segments de droites qui débordent dans la circonférence extérieure de la couronne doivent être supprimées pour ne pas interférer par la suite. L'outil "Ajuster" du menu "Modifier" permet cette opération. À noter que les lignes de construction (trait pointillé) n'interfèrent pas avec les tracés en trait plein.

fig. 25 fig. 26 fig. 27

Projection verticale de l'axe anticouple

Axe de l'anticouple (position sur la face arrière)

niveau de la face arrière

Face arrière du palier

Logement débouchant du roulement

Axe de l'anticouple (position sur la face arrière)

Axe du fuselage

Axe de l'anticouple (position sur la face avant)

Le façonnage de la face arrière

Sélectionnons la face arrière du palier pour créer une nouvelle esquisse. La sélection montre que le logement du roulement traverse de part en part le bloc (fig. 28).

Sur le côté gauche, l'esquisse de la patte de fixation que nous venons de quitter. Elle reste visible tant qu'elle est activée dans l'arborescence.

Projection verticale de l'axe anticouple

Référence de l'axe de l'anticouple

Face arrière du palier

Rappel de la position des points essentiels de la conception.

Le plan de coupe après extrusion de la face arrière montre l'orientation oblique de l'intérieur du logement et la relative faiblesse de la paroi au niveau de l'épaulement du roulement.

Le plan de coupe de la pièce finie, les congés éliminent le risque de faiblesse.

En premier, traçons un rectangle décalé de 1,5 mm vers l'intérieur par rapport au périmètre apparaissant en teinte mauve . Ce dernier est le résultat de la projection, sur cette esquisse, du périmètre de la face avant. Cette fonction (le raccourci clavier "P") sera décrite plus avant (fig. 30)

En fixant un trait de construction vertical sur le point marqué d'une flèche rouge, celui-ci est assujetti à l'axe anticouple qui, pour mémoire, pilote le plan oblique du logement du roulement. La ligne médiane est à nouveau tracée et verrouillée avec la cote. Elle pourrait être aussi projetée.

Le plus petit cercle est tracé à l'intersection de la ligne médiane et de l'axe anticouple. En agissant ainsi, il est parallèle à la face arrière comme le cercle concentrique qui formeront ensemble les parois du logement du roulement (fig. 30).

La paroi extérieure du logement sera perpendiculaire à la face avant tandis que sa paroi interne résultant de l'extrusion précédente suit l'angle de l'axe "anticouple" comme le montre la figure ci-contre (fig. 31).

fig. 28

Ceci produit un léger affaiblissement de la paroi, visible sur la coupe transversale du haut (fig. 31), à la jonction du logement, plus particulièrement au niveau de l'épaulement du roulement.

Cette méthode simplifie l'extrusion de la face arrière. Lors de la finalisation du palier, des congés seront créés aux jonctions du logement avec la face avant qui récupéreront ainsi l'épaisseur perdue dans l'extrusion à laquelle nous allons procéder (coupe transversale du bas fig. 31)

L'extrusion (option "Couper") équivaut au fraisage de la pièce brute, elle diffère peu de celles déjà pratiquées précédemment.

Seules les deux surfaces en bleu sont à sélectionner et l'extrusion ne traverse pas la pièce. Elle s'arrête à 2 mm de la face avant (fig. 32).

À noter que même si le périmètre du rectangle inscrit est complet (il traverse le cercle), la sélection se limite à la surface du périmètre fermé pointé par le curseur de la souris. En maintenant la touche "Shift" du clavier, une sélection multiple est possible.

Cette étape est maintenant terminée.

La fonction "Projection" en cours de réalisation, chaque élément sélectionné se reporte sur le plan de la nouvelle esquisse. En cas d'erreur, il suffit de cliquer à nouveau sur l'élément sélectionné par erreur.

Les projections et la finalisation des pattes de fixation

L a projection est la fonction qui permet de reporter des éléments d'une esquisse ou d'un corps vers une autre esquisse.

Dans ce projet, nous allons projeter l'esquisse de la patte de fixation déjà présente sur le côté droit du palier (vue de la face avant) sur l'esquisse placée à l'opposé. Pour faciliter l'action, le corps du palier est rendu invisible (fig. 34).

La touche "P" lance la fonction, il suffit alors de sélectionner successivement les droites ou les courbes qui nous intéressent. Chaque élément "cliqué" s'affiche d'abord en rouge sur le plan projeté et en violet lors de la sélection suivante.

Avec l'option "Lien de projection" activée, toute modification de la géométrie originale se reporte automatiquement sur la géométrie projetée.

À gauche, sélection de la face pour poser l'esquisse de la patte gauche (vue de la face avant), l'esquisse du côté droit est visible et servira pour la projection (fig. 33).

Au-dessus, l'opération d'extrusion est lancée et requiert une sélection multiple pour composer la géométrie de la patte (fig. 35).

fig. 32 fig. 33

fig. 34

fig. 35

De haut en bas, le perçage du logement des inserts (fig. 37), l'extrusion de la seconde patte de fixation (fig. 38) et la formation du plan incliné (fig. 39) destiné à réduire l'encombrement du palier.

En préparation, l'extrusion de la première patte de fixation. Sa longueur est conditionnée par celle de l'insert métallique.

Les seuls points d'attention sont le type d'opération et la sélection des multiples surfaces.

Passons à l'extrusion des pattes de fixation, mais attention, celles-ci doivent être jointes au corps du palier déjà existant. Il faut donc forcer l'option "Joindre" dans la boite de dialogue (fig. 36).

Nous en profitons aussi pour percer les emplacements des inserts métalliques de part en part du palier. Cette manœuvre entraîne aussi le perçage du logement du roulement, ce qui est sans réelle utilité, sauf voir l'usage d'un autre outil par après (fig. 37).

L'arête supérieure du palier est abattue à l'aide du petit triangle formé par l'intersection de la forme trapézoïdale et du coin du rectangle. Ce plan incliné facilitera l'insertion et le retrait de la batterie de son compartiment (fig. 39).

Un peu de cosmétique et la finalisation du palier

Le perçage de part en part de l'emplacement des inserts donne au niveau du logement du roulement une découpe en forme de "C" que nous allons transformer en demi trou oblong, une occasion d'utiliser l'outil "Rainure" du menu "Créer" ainsi que la création d'un plan tangent à une surface cylindrique (fig. 40).

Ci-dessus, à gauche, la forme du perçage obtenue lors de l'extrusion et à droite, le plan tangent (jaune transparent) au cylindre du logement du roulement et l'esquisse de la rainure utilisée pour abattre les arêtes.

fig. 36

fig. 37

fig. 38

fig. 39

fig. 40

fig. 41

fig. 43

fig. 42

À gauche, l'esquisse de la rainure est terminée. Pour la projection, le corps est rendu non visible. À droite, l'extrusion "Couper".

En mécanique, une rainure est une forme creusée dans le sens longitudinal d'un axe pour y loger une clavette. Cette dernière permet, par exemple, dans notre domaine, la liaison entre le vilebrequin d'un moteur et le plateau d'hélice.

Sur le plan tangent, nous projetons d'abord le cercle du perçage et son centre au départ de l'esquisse de la patte de fixation (la projection du centre suffirait).

Avec l'outil "Rainure par centre à centre" du menu "Créer", le premier point est fixé sur le centre projeté et le second, d'un mouvement de la souris à l'horizontale, un peu plus loin. La hauteur de la rainure sera au moins égale au diamètre du perçage, rien de critique à ce niveau. L'extrusion suit dans la foulée (fig. 41 & 42).

La conception du palier est maintenant terminée, mais avant de l'imprimer, nous allons éliminer certaines arêtes et ajouter des congés.

Chanfreins et congés

Dans notre cas, le rôle du chanfrein est de faciliter l'insertion du roulement et des inserts métalliques.

Coupe du palier

La pièce est présentée dans la position qu'elle occupera sur le plateau de l'imprimante.

Subsidiairement, le chanfrein de l'arête (la flèche rouge), supprime le risque que représente un porteà-faux en impression 3D (fig. 43)

Le roulement est muni d'une collerette qui s’appuie sur la surface issue de la différence entre les deux diamètres. Cette surface est à angle vif par rapport à la paroi verticale, il n'y a donc aucune transition

progressive pour la soutenir comme dans le cas du perçage de l'insert métallique (flèche verte) (fig. 43)

Le chanfrein de 0,4 mm laisse suffisamment de matière pour l'appui de la collerette.

fig. 44

L'outil "Chanfrein" se lance en cliquant l'icône du menu "Modifier"

Lorsqu'il est actif, il suffit de cliquer sur l'arête à chanfreiner et de donner la valeur du chanfrein soit par encodage direct de la valeur ou en se référant à un paramètre (fig. 44).

Il est possible de sélectionner plusieurs arêtes partageant la même valeur de chanfrein (le petit signe "+" de la boite de dialogue ou "x" pour supprimer une erreur de sélection) en faisant "orbiter" le corps si celles-ci ne sont pas toutes visibles.

Quant aux congés, l'exemple le plus "naturel" dans notre domaine est le karman. Son utilité est d'ordre aérodynamique et vise à réduire la traînée induite par l'écoulement de l'air au niveau des jonctions de l'aile et de l'empennage avec le fuselage. Si elles ne sont pas suffisamment profilées, des tourbillons peuvent se produire et perturber l'écoulement de l'air.

En mécanique, un congé réduit la concentration de contraintes présentes aux angles vifs en répartissant la charge sur une surface plus importante.

L'usage de la fonction est analogue à celle du chanfrein.

À nouveau, il est possible de sélectionner plusieurs arêtes partageant la même valeur de congé (le petit signe "+" de la boite de dialogue ou "x" pour supprimer une erreur de sélection) en faisant "orbiter" le corps si celles-ci ne sont pas toutes visibles (fig. 46).

Dans le cas d'une sélection multiple, l'effet escompté n'est pas toujours celui souhaité.

Ainsi, dans l'exemple, créer préalablement le congé "logement/paroi avant" et ensuite sélectionner l'arête de la la jonction "paroi supérieure/paroi avant" tiendra compte de l'arête en arc de cercle que forme le premier congé avec la paroi supérieure. Le résultat sera meilleur (fig. 47).

La mise en œuvre

Le fichier STL est généré par Fusion (menu "Enregistrer/Impression 3D") et traité dans un "slicer" (un logiciel de tranchage en couche) pour obtenir le G-Code nécessaire à l'imprimante.

Le taux de remplissage est réglé à 100 % et la hauteur des couches est de 0,2 mm. Le slicer annonce un temps d'impression de 32 minutes, ce dernier critère dépend de la vitesse d'impression acceptable par l'imprimante.

L'insertion du roulement demande juste l'usage d'un forêt étagé pour dresser l'alésage du logement

.L'impression en FDM (Fused Deposition Modeling ou dépôt de fil fondu) n'a pas la précision d'un usinage. Utilisez le forêt à la main.

Le placement dans le fuselage est sans histoire, il faut toutefois vérifier que l'alignement avec l'arbre

Coupes du palier

À gauche, le congé assure la jonction progressive entre la face avant et les faces supérieures et inférieures.

À droite, le même effet concernant le moyeu et sa jonction avec la face avant.

L'outil "Congé" se lance en cliquant l'icône du menu "Modifier"

Le jeu consiste à sélectionner l'arête de la jonction à munir d'un congé et de donner la valeur du rayon du congé soit par encodage direct de la valeur ou en se référant aux paramètres..

du moteur ne se fasse pas en force, ce qui serait, à priori, le signe d'un angle d'anticouple ne correspondant pas à celui du modèle.

Les essais de positionnement sont aussi le moment de pointer les perçages à réaliser dans les longerons du bâti-moteur. L'exécution de ceux-ci s'est révélée délicate vue l'étroitesse du bâti (51 mm) et l'impossibilité de trouver une perceuse d'angle adéquate, la précision devenait toute relative.

Comme le montre la photo d'introduction de l'article, l'option des pattes munies d'un insert fileté a été abandonnée et remplacée par de simples pattes percées en fonction des avant-trous déjà réalisés.

La rédaction

fig. 45

fig. 46

fig. 47

Engine powered Planes

Gliders Helicopters Jets

Gas- and Electric Engines Turbines Electronics & Equipment for RC Models

Opening hours: 9. (Sunday 9.00 am to 5. Airshow! Saturday Night-Party

La Flight-Experience de Guy

Ce samedi 20 janvier, comme prévu, je rejoins Michel à Nivelles pour profiter du vol en simulateur F-14 gagné pour ma participation au concours proposé par Flight Experience aux lecteurs d'AAModels.

Les présentations faites, nous commençons par le briefing avec Ketty qui sera mon commandant de bord et mentor.

Nous passons en revue les caractéristiques principales du Grumman F-14 Tomcat, un avion de chasse embarquée de l'US Navy, ses commandes, ses instruments de bord et ses systèmes d'armement, etc.

Guy satisfait de son expérience et surtout prêt à recommencer.

Un briefing très fouillé, dense en informations techniques et tactiques

Viens la présentation de la mission prévue : vol dans la zone de protection du porte-avions et reconnaissance au sol d'une zone située à l'est de la mer Noire (sous contrôle des É tats-Unis, il y a quelque temps déjà).

L'embarquement

D'abord, la séance d'habillage. Vu les conditions météo détestables des jours précédents, je suis toujours chaussé de mes godasses d'hiver : il faut les retirer pour ne pas abîmer la combinaison de vol et il faudra recommencer en fin de séance. Ouille, ouille ! Et, je ne vous parle pas de la veste de survie, au cas où nous devrions nous éjecter.

Enfin l'embarquement, c'est bien pour cela que nous sommes venus. Pas évident de monter le cockpit sans abîmer l'arceau, je n'ai plus la souplesse d'il y a bien longtemps.

Revue des instruments. Leurs emplacements sur le tableau de bord n'ont absolument rien de classique et c'est un peu déroutant.

Ketty décline la check-list, teste les commandes, démarre les moteurs et surveille les instruments.

Les instructeurs connaissent le métier de pilote de chasse, ce sont d'anciens pilotes militaires.

Le briefing est un véritable cours où un grand nombre de notions sont bien sûr survolées rapidement mais, elles permettent d'apprécier et de comprendre la mission à laquelle vous prenez part.

Nous sommes prêts, le personnel du pont d'envol au poste de catapultage acquiesce.

Le catapultage et le plongeon

À l'annonce "plein gaz", du commandant de bord, par réflexe, je pousse les manettes "full throttle" et, quelques instants plus tard, je me rappelle que je ne suis pas censé avoir les commandes. Je ramène les manettes plein réduit et je repose les mains sur les genoux.

Trop tard. Les commandes du simulateur ne sont pas jumelées mécaniquement et, en mettant les gaz, j'étais réellement aux commandes et voilà que je réduis tout juste après le catapultage, éjection !

Nous n'avons même pas fini à la flotte, le programme nous en a fait grâce. Retour au point de départ non sans avoir reçu les félicitations du jury.

En route pour la mission

Nouveau catapultage suivi, illico, d'une montée à 10.000 m, contact avec l'AWACS de service et notre ailier (Maverick bien entendu) nous rejoint.

Nous volons plein est, nous apercevons maintenant le sol. Les gardiens volants nous envoient contrôler deux spots qui arrivent face à nous. Une manœuvre nous amène sur leurs arrières.

La Flight-Experience de Guy

Ce sont deux Mig, nous nous en approchons sans les dépasser. Ketty passe alternativement sur leurs côtés gauche et droit, mais sans réaction des deux intrus; ils ne nous accordent même pas un regard. Nous passons en dessous pour examiner leur armement. Rien d'alarmant, ils n'ont pas l'air très agressifs, nous continuons à les suivre en direction de l'ouest. L'AWACS nous envoie deux avions en appui pour nous aider en cas d'agression.

Soudain, les Mig virent à droite et semblent prendre le cap retour, mais ils continuent leur virage et se dirigent à présent vers le porte-avions. Nous enclenchons la post-combustion en appelant sur les fréquences usuelles, toutefois sans réaction. La situation est dangereuse.

Nous rattrapons le premier et deux salves de canon ont raison de lui, son ailier persiste, il est aussi vite neutralisé. La menace est éliminée.

Simulation, mais réalisme avant-tout

La mission reprend son cours. Nous atteignons la zone assignée pour observer tout mouvement suspect de troupes ou de toute autre menace. Pour éviter d'être repéré, nous volons très bas, au point qu'à certains moments l'alarme "moins de 500 pieds" retenti.

La tactique pour passer les collines sans se faire repérer : garder la hauteur par rapport au sol et en

L'instructeur enfile son casque de réalité virtuelle, la mission va bientôt commencer.

arrivant au sommet, passage sur le dos, tirer sur le manche et, de l'autre côté du sommet, remise à plat par un demi-tonneau. Cela secoue les tripes !

Du doigté pour maîtriser un chasseur

Ketty me laisse les commandes pour rejoindre la mer Noire. Au premier virage, je mets beaucoup trop de manche et je réagis aussi fort dans l'autre sens, même cinéma. Je lâche le manche qui se remet au neutre et je recommence tout doucement. Des mouvements de quelques millimètres au stick et cela va beaucoup mieux. Quelles sensations !

Nous atteignons la mer et Ketty reprend les commandes en vue du retour et de l'appontage, non sans faire un passage au ras du deck façon TOP GUN.

Un appontage nickel, accrochage du troisième brin et remise plein gaz au cas où... Le câble nous arrête et nous dégageons le pont pour notre ailier Maverick. J'admire son appontage et puis, c'est terminé pour aujourd'hui.

Il y aura une prochaine fois, c'est certain. Peut-être sur le simulateur F-16 de Flight Experience.

Une seule recommandation, offrez, offrez-vous ou faites-vous offrir cette séance inoubliable; j'espère que mon épouse s'en souviendra.

Guy Dessauvages AD2109

Le premier catapultage.

Au grand dam de son instructeur, Guy qui avait pris les commandes vient juste de couper les gaz.

Dans quelques instants, ils s'éjecteront. L'avion étant virtuel, la note ne sera pas trop salée.

La manière de franchir efficacement et rapidement la crête d'un relief en conservant la vue du sol.

En tant que spectateur, vous pouvez suivre tous les vols sur le grand écran installé au-dessus du cockpit de F14 Tomcat et si, comme Guy, vous étiez à bord, il sert aussi au debriefing pour revivre votre mission sous la forme d'une analyse shématique.

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Daniel Delizée, la maitrise des techniques et du bruit

Durant sa "carrière" de modéliste, Daniel Delizée a toujours prêté une attention particulière à faire évoluer de beaux modèles, fort bien construits et les plus réalistes possibles.

Lors d'une bourse d'échange de l'ACW, une personne intéressée par un planeur de Daniel me demanda si le fuselage était en fibre gelcoaté. Surpris par la question, je n'ai pu que lui répondre qu'il était construit de manière traditionnelle, en balsa et contreplaqué recouvert d'un film d'Oracover bleu métallisé. Là, il me répond qu'il n'avait jamais vu un film de recouvrement aussi bien posé. Il avait raison, car c'était une des techniques dans lesquelles Daniel excellait (photo en page précédente)

L'art de la transmission du savoir

Jamais avare de conseils, Daniel passait beaucoup de temps à transmettre son savoir aux jeunes et moins jeunes. Au sein de l'ACW, quiconque n'entrevoyait pas de solution à son problème s'adressait à lui et, chaque fois, il venait avec des propositions pertinentes, pas toujours simples à mettre en œuvre mais, si vous n'y arriviez pas, il le faisait pour vous.

Son métier de prothésiste dentaire l'amenait à maîtriser bien d'autres techniques : le moulage de grandes ou petites pièces, le tournage, la brasure et la soudure de divers métaux. Toutes venaient à point pour satisfaire son intérêt pour la mécanique, tout particulièrement nos moteurs quatre temps.

En 1984, Pierre Delfeld, la personne de référence pour le test de moteurs de l'époque, écrivait dans le n° 534 de la revue MRA son appréciation au sujet d'une amélioration proposée par Daniel. Ceci n'est qu'un exemple de l'habileté de Daniel et de la qualité de son travail. (cfr la reproduction de l'article dans la colonne de droite)

Réduire le bruit à tout prix

Pour y parvenir, il commençait par tester au banc le moteur en rejetant d'office les pots d'échappement du style "Pitts" ou les autres pots bruyants fournis d'origine. S'il ne trouvait pas dans le commerce le pot ou le résonateur qui convenait, il en fabriquait un adapté au modèle d'un volume de deux à trois fois la cylindrée du moteur et comportant plusieurs baffles pour amortir le bruit des explosions.

Réduire le bruit va de pair avec l'utilisation d'une hélice adaptée : trop petite, le moteur monte dans les tours et hurle, trop grande, elle risque de trop le charger et il chauffera.

Daniel disposait d'une collection incroyable d'hélices de 16" à 26" déclinées dans une multitude de pas, ainsi, il sélectionnait celle qui donne le meilleur rapport traction/vitesse/bruit. Tout cela étant parfaitement documenté sur la fiche accompagnant chaque modèle.

Daniel, champion du recyclage : combien d'aérosols n'a-t-il pas récupéré pour les convertir en second pot installé dans le prolongement de celui d'origine ? À maintes reprises, cela s'avérait être une solution efficace et peu coûteuse pour réduire considérablement le niveau sonore et le timbre du pot d'origine.

Dans les pots sur mesure, il a encore dans ses derniers mois réalisé un pot complexe pour un moteur trois cylindres, un travail de précision qui a nécessité la création de gabarits et de multiples essayages et retouches pour obtenir un résultat impeccable.

La

La réduction de bruit ne se limite pas à une question de pot d'échappement ou d'hélice, la cellule du modèle agit parfois comme une caisse de résonance qui amplifie le son produit par les vibrations du moteur. Pour contrer ce phénomène, il disposait des plaques de mousse acoustique dans le modèle, à des endroits comme le capot et les flancs arrière du fuselage.

Autant de recettes pour réduire le bruit qu'il partageait avec tous. Ainsi, par exemple, un Big Lift construit conformément aux instructions et équipé d'un moteur à essence d'une cylindrée de 55 cm 3 avait été mesuré à 92 dB, bien trop bruyant pour voler.

Son propriétaire suivra les conseils de Daniel. L'usage d'une hélice tripale (une bipale de plus grand diamètre ne laisse pas de garde au sol suffisante), le remplacement du pot standard par un véritable pot d'échappement et, enfin, la mousse acoustique appliquée partout où une résonance se produisait. En finale, le niveau sonore affiche 84 dB soit un gain de 8 dB et le modèle respecte les normes de bruit tout en produisant un son plus agréable.

Certes, cela nécessite un investissement en temps et en argent, mais le jeu en vaut la chandelle.

Le Silver Yellow

Prenons un autre exemple concret, le Silver Yellow, le dernier modèle conçu et réalisé par Daniel, un avion de loisir et de remorquage : envergure 2,55 m, masse 9,72 kg, moteur DLE bicylindre 60 cm 3

Le modèle est robuste, de bonne taille et il met en évidence toute l'expérience de Daniel; le choix du moteur déjà, un bicylindre, réduit sérieusement les vibrations, mais d'autres aménagements en font un modèle d'une sonorité peu dérangeante.

Le design du capot optimise le refroidissement des cylindres. Conçu en deux parties, il utilise pour sa fabrication, la fibre de verre et l'époxy avec des renforts en carbone. Son épaisseur de ses parois est importante (2 à 4 mm) pour éviter les vibrations et résonances.

La partie supérieure est doublée d'une épaisseur de mousse de 5 mm. L'alignement des deux parties est assuré par des pions en aluminium et la fermeture par des clips en acier ressort.

Emplacement de la douille dans laquelle s'engage le pion pour l'alignement des deux parties du capot.

Canalisation de l'air sur les cylindres

Doublure du capot en mousse d'une épaisseur de 5 mm

Ci-dessus, le compartiment réservoir, parfaitement ordonné.

À droite, l'arrière du fuselage et le compartiment des équipements électroniques et de réception.

Chaque emplacement est soigneusement capitonné de mousse alvéolaire.

Le capot du compartiment dédié au réservoir, à l'allumage électronique du moteur et son servo de gaz est solidement tenu par quatre aimants. Il est doublé de mousse acoustique ainsi que les flancs de ce compartiment.

Le compartiment radio renferme une double alimentation, un récepteur Multiplex RX16-DR Master et un multigyro Multiplex. Tout ceci pour répondre aux exigences de la catégorie 2 pour assurer la sécurité du modèle et des personnes sur le terrain. À nouveau, pour minimiser les nuisances sonores, le compartiment est garni de mousse acoustique.

Toute la partie arrière de l'avion est tapissée de la même mousse acoustique pour viser le même effet.

Faire flèche de tout bois

Surprise, ce ne sont ni des résonateurs ni des silencieux d'échappement, mais bien des bouteilles en aluminium d'assez grande capacité, provenant d'une série spéciale d'un producteur de bière.

Elles sont évidemment adaptées : l'ajout de chicanes à l'intérieur réduisant le bruit des gaz en les forçant à parcourir un trajet plus complexe tout en les ralentissant, l'ajout d'un tube soudé au goulot pour la liaison avec les bagues en téflon des pipes d'échappement, la soudure à l'arrière de pattes pour les fixer à la cellule au moyen de petits silentblocs et, enfin, les tubulures de sortie des gaz.

La seconde vie des bouteilles de bière en aluminium.

La maîtrise du bruit

Les bouteilles de bière en aluminium ont été prolongées d'un tube pour permettre d'augmenter le parcours de la détente des gaz d'échappement.

Ce que nous faisons trop rarement : établir des synthèses reprenant les caractéristiques de nos modèles et énumérant les paramètres de gestion de l'ensemble émission-récpetion.

Un autre modèle similaire au Silver Yellow, muni d'un monocylindre et d'un échappement en deux parties.

La première est le pot d'échappement que l'on aperçoit dans le capot et la seconde est un aérosol reconverti.

Vous noterez le sens pratique de l'installation, les silencieux sont installés dans une gorge ouverte, alimentée en air via la sortie du capot. Ceci garanti une bonne circulation de l'air et un accès facile pour la maintenance.

De la méthode avant-tout

Les fameuses fiches techniques établies pour chaque modèle par Daniel. On y relève que le bruit est bien maîtrisé. Avec l'hélice tripale, le niveau sonore est de 82,5 dB, un beau résultat pour un modèle de cette taille.

Francis Floor

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Groenstraat13-3700Tongeren 012230952-0478385547 troisF3G-Planeurs épreuves 11-12mai PlassenburgPokal-ColmarKulmbach(GER) PfaffenheimElasseETrophy(FRA) SummerF3GCup-Ivancice(CZE) SoaringCriteAmpererium-Anthisnes(BEL) SalmdorfFlyerCup(GER) PauletteHalleux 1932LennekeMarelaan36/131 SintStevensWoluwe 027211301/0496593608Directeurphalleux@skynet.be GenevièvesportifAAM Awouters 4347RueDerrièrelesHaies18Fexhe-le-Haut-Clocher 0478284877 genevieve.awouters@gmail.comnonSportdirecteurVML attribué

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30 Interclubs-AMCAComines F3K-RHPAHaneffe F4C-AlbatrosClubGerpinnes F5J-LesAiglonsHamme-Mille KempenseModelclub(18)-Zwevertreffen

MAM-PiperCupHolidayFly-inmetknuffelvliegenenkofferbakverkoop

Enrouge,compétitionLBA-Inred,LBAcompetition-Inrood,LBAcompetitie

F4C-MaquettesR/C28avril Tilburg(NED) 16juin CRPALAnthisnes 30juin AlbatrosGerpinnes

555 28avril MCTFLonguevillee 5mai SOSLModave 2juin EaglesDendermonde 7juillet RHPAHaneffe 14juillet HMCBBastogne 25août AviationClubLier 8sept SOSLModave StefaanCoordinateurDeHauwere Eerdegemstraat24-9310Baardegem 0475958002 Directeurstefdeha@skynet.be Pierre-LouissportifAAM Burtin Ruedesprés9-5364Schaltin 0472489838 burtin.pl@gmail.comBartSportdirecteurVML Mariën 2235BruggeneindseHeivelden10 Hulshout 0494890040 bart.marien4@telenet.be LBA2024nationalewedstrijdkalender ensectieleiders

Wijngaardweg2-3150Haacht 0484157104 willy.verschoren@scarlet.be

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F5J-Electrodurée7avril AMCEEnghien 21avril MACHHerentals 16mai DeCondorsBrecht 2juin CRPALAnthisnes 30juin AiglonsHamme-Mille 1sept MAMWezeren 15sept KMCMeerhout RudyCoordinateurVanCauwenberg Markplein9-3400Landen 0475422283 Directeurcoordf5j@belairmodels.be sportifAAM RudyVanCauwenberg Markplein9-3400Landen 0475422283 coordf5j@belairmodels.beChrisSportdirecteurVML Gyssens Rustoordstraat20-9300Aalst 0476934400 chris.gyssens@telenet.be

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