Un chef, Ferdinand Foch. 1930.

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mais alors dans l'espoir, enfin entrevu, de la Victoire totale. A Doullens, quelques mois plus tôt, la France haletait d'angoisse : à Sarcus, aujourd'hui, au château de Bombon, elle respire largement au vent de l'espérance. Accompagné de M. Clemenceau, M. Poincaré, après quelques mots empreints du souffle patriotique le plus chaud, remit l'insigne étoilé au nÓuveau dignitaire, devant une compagnie d'infanterie rendant les honneurs. Pour témoins de cette scène, l'Etat-Major présent à Bombon et les missions étrangères représentant les Armées alliées.

En recevant le bâton qui porte les mots : « Terror belli, decus pacis », le nouveau Maréchal éprouva, à coup sûr, dans l'intime de son Poincaré fut bref, mais après avoir loué la haute égalité d'âme qui « le garde aussi calme dans la victoire que ferme dans le danger », il félicita dans le nouveau Maréchal « l'ancien professeur de l'Ecole de Guerre qui a été l'éducateur de tant de chefs distingués et le créateur d'une doctrine militaire qui avait enfanté déjà toute une série de victoires », 1. Le discours de M.


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