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Ambitions

CORPORATION AU BÉNÉFICE DU DÉVELOPPEMENT

Rêves décadents

Deux sœurs rêvaient de travailler ensemble. Elles partagent aujourd’hui leur passion pour un délicieux chocolat artisanal

la communauté s’unit en cas

de crise

Souvenir des incendies de forêt du comté de Shelburne

Comme un patron

Un jeune entrepreneur passionné mène Blacktop Traffic Service au succès Made with Local remporte le prix de distinction des entreprises de l'Atlantique

De la ruche à la table

Un jeune couple espère renforcer la collectivité grâce à des produits alimentaires innovants et à un miel sans pareil

COMMUNAUTAIRE
UNE PUBLICATION DE L’ASSOCIATION ATLANTIQUE DES CBDC
Ryan Robicheau, Blacktop Traffic Service
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Ambitions

NOUS LAISSONS NOS CLIENTS RACONTER NOTRE HISTOIRE

Qui nous sommes

Les Corporations au bénéfice du développement communautaire (CBDC) sont des organisations à but non lucratif (situées dans les régions rurales du Canada atlantique) qui fournissent une aide financière aux entrepreneurs. Les services offerts comprennent l'aide financière, les investissements en capital, la formation, les conseils et les services consultatifs.

Nous travaillons en collaboration avec tous les niveaux de gouvernement et le secteur privé pour répondre aux besoins des petites entreprises. Les CBDC font partie d'un réseau plus vaste de 41 CBDC au Canada atlantique et de 267 sociétés à travers le pays - toutes dédiées à répondre aux besoins de financement et de conseil des petites et moyennes entreprises. Chaque CBDC a des limites géographiques. Les CBDC fonctionnent dans le cadre du Programme de développement des collectivités.

CBDCs nous assistons à la création de petites et moyennes entreprises ainsi qu'à l'expansion et à la modernisation d'entreprises déjà existantes en fournissant aux entrepreneurs des services financiers et techniques.

• De l'aide financière est disponible sous forme de prêts, prêts garantis, équité financière pour les entreprises existantes ainsi que pour les entrepreneurs qui désirent démarrer leur nouvelle entreprise.

• Des services de consultation et de conseils sont disponibles pour les petites et moyennes entreprises et font partie de notre mandat. Nous aidons les entreprises à réussir et c'est pour cette raison que notre principale priorité est d'agir à titre de conseiller.

• Nous offrons aux individus, propriétaires et gérants de petites et moyennes entreprises de la formation dans le développement et la création d'entreprises, dans la plupart de nos bureaux des CBDC.

• Notre aide technique comprend l'orientation et la formation aussi bien que la recommandation de nos clients à d'autres établissements de prêts ou agences régulatrices.

Nous sommes des organisations communautaires à but non lucratif dirigées par des bénévoles issus du monde des affaires local qui croient fermement à l'amélioration de la viabilité économique de leurs communautés.

cbdc.ca | 1.888.303.2232

CONTENU

QUI NOUS SOMMES

Association atlantique des CBDC

Made with Local remporte le prix de distinction des entreprises de l'Atlantique

NOUVELLE-ÉCOSSE

La communauté s’unit en cas de crise

Souvenir des incendies de forêt du comté de Shelburne

Comme un patron

Blacktop Traffic Service

Du sous-sol à la barrique Schoolhouse Brewery

TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR

La 26e cérémonie annuelle de remise des prix provinciaux récompense l’excellence entrepreneuriale des jeunes

De la ruche à la table

Pollen Nation Farm

Une Saveur de Paradis

CakeyHand Dessert Factory

L’ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD

Promouvoir un partenariat touristique

Rêves décadents

Jane & Sue Chocolate

Flotter et prospérer

Nellie’s Landing Marina Inc.

NOUVEAU-BRUNSWICK

Révolutionner le leadership dans un contexte de décroissanc

Prise en charge des soins dentaires sur la route

Hygiène Dentaire Mobile Aniso

Une aventure entrepreneuriale en famille

Motel & Camping Colibri

CE QUE NOUS FAISONS 03 04 06 08 12 18 20 26 30 32 36 40 42 46 50 Ambitions | 03

Made with Local remporte le prix de distinction des entreprises de l'Atlantique

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Photographie et article par Adam Hodnett Association atlantique des CBDC Sheena Russell, CEO Made with Local

Chaque année, l’Association atlantique des Corporations au bénéfice du développement communautaire sélectionne une CBDC des quatre provinces de l’Atlantique qui est un exemple d’excellence, “ sans exception “. En 2023, Made with Local a reçu le Prix de distinction des entreprises de l’Atlantique.

Les collations que l’on trouve sur les tablettes des épiceries sont souvent remplies d’ingrédients dont on n’a jamais entendu parler, provenant de sources que l’on ne comprend pas et d’entreprises situées dans des endroits que l’on ne visitera jamais. Une marque néo-écossaise en plein essor est en train de changer les choses tout en se frayant un chemin à travers le monde.

inestimable pour une nouvelle fondatrice. »

C’est en 2014 que Sheena s’est associée pour la première fois à une boulangerie sous contrat. Elle a commencé à prendre part aux activités du Flower Cart Group, une entreprise sociale qui offre un emploi et une formation à des adultes considérés comme ayant un handicap intellectuel.

« Nous avons ainsi pu rester fidèles à nos valeurs, à savoir collaborer avec les agriculteurs et les producteurs de denrées alimentaires locaux pour l’approvisionnement de nos ingrédients, mais aussi d’avoir une incidence encore plus grande en employant des adultes qui se heurtent à ces obstacles”, a déclaré Sheena. Nous avons ainsi commencé à nous affirmer en tant que marque réellement orientée vers la réalisation d’un objectif. »

SHEENA RUSSELL, CEO OF MADE WITH LOCAL »
Nous sommes obsédés par l’idée d’apporter au monde des ingrédients qui ont une histoire très riche et un impact sur leur communauté, dans le plus délicieux petit emballage possible.

« Nous sommes des gens ici à “Made with Local”, dans notre région, qui se sont vraiment engagés à faire de la nourriture différemment et à élever la barre en matière de collation durable, affirme Sheena Russel, la fondatrice et directrice générale de Made with Local.

L’entreprise a récemment emménagé dans sa propre usine de fabrication à Windsor, en Nouvelle-Écosse, dans la vallée de l’Annapolis, une région très agricole. C’est un grand changement par rapport aux débuts, lorsque Sheena fabriquait les barres après les heures de travail dans le café d’un ami et les vendait sur les marchés de Halifax et de Dartmouth, tout en travaillant à plein temps.

C’est lorsque Sheena attendait son premier enfant qu’elle a réalisé que « quelque chose devait changer ». Les marchés fermiers lui avaient pourtant été bénéfiques. Elle pense qu’il n’y a pas de meilleur moyen de lancer une marque de produits alimentaires.

« [Vous êtes] en face de vos meilleurs clients. Vous recueillez constamment leurs commentaires. Vous entendez constamment dire comment ils réagissent aux nouvelles saveurs, à vos prix et aux modifications apportées aux recettes, dit-elle. Vous obtenez d’eux un commentaire instantané, ce qui, à mon avis, est

C’est alors qu’elle a reçu un appel téléphonique. Les propriétaires d’un immeuble dont elle avait toujours su qu’il serait parfait cherchaient à prendre leur retraite, et ils se demandaient si elle était intéressée. Bien que l’emplacement à Windsor soit parfait - la plupart de ses fournisseurs se trouvant à proximité - il s’agissait tout de même d’un grand pas en avant.

Mais l’entreprise était prête. Grâce à l’expérience acquise et à la croissance continue, le dossier était solide. Il semblait que l’investissement dans la fabrication augmenterait probablement la rentabilité de l’entreprise, sans compter qu’il permettrait un contrôle total de l’activité.

En accord avec le cœur de l’entreprise, Mme Russell voulait s’assurer que tous ses partenaires étaient « alignés sur la valeur ». Cela inclut les prêteurs. La mission de la CBDC, qui consiste à renforcer les communautés en soutenant les entreprises rurales, correspondait parfaitement à ses attentes.

« La CBDC a été un partenaire extraordinaire qui a su s’adapter à la vision de l’entreprise”, souligne Sheena. Les représentants de la CBDC envisagent littéralement d’investir dans la marque, ce qui tend à créer un niveau de connexion, de confiance et de transparence supérieur à celui que nous aurions, par exemple, dans le cadre d’un simple prêt »

« Nous sommes très reconnaissants qu’ils fassent partie de l’histoire. »

Grâce au nouveau contrôle qu’offre le nouveau site de production et à la formidable équipe d’employés et de partenaires que Mme Russell a pu réunir, elle peut désormais développer l’entreprise comme elle ne l’aurait jamais imaginé auparavant.

« Nous pouvons dire oui à bien d’autres choses, fait valoir Mme Russell. Nous pouvons dire oui à l’envoi de 6000 barres au Festival de Cannes avec Tik Tok. Nous pouvons dire oui à des saveurs festives et à des lancements saisonniers. Il y a beaucoup plus d’occasions à saisir et nous pouvons rêver plus grand. »

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la communauté s’unit en cas

de crise

Nouvelle-Écosse
Photo de l’incendie avec l’aimable autorisation du ministère des ressources naturelles et des énergies renouvelables Article par Meg Stewart
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« Il est difficile de traverser nos villages en voyant les rappels constants du ravage causé par le feu de forêt, déclare Penny Smith, directrice de l'Unité de surveillance. Il faut du temps pour reconstruire, mais le soutien à nos familles, nos amis et nos voisins est inébranlable. »

À la fin du mois de mai, des incendies de forêt ont ravagé le comté de Shelburne, brûlant environ 23 379 hectares de terres. En conséquence, environ 50 % du comté de Shelburne a été évacué, soit environ 6 700 personnes. On a déclaré l'état d'urgence et 60 maisons sont parties en fumée. Beaucoup d'autres ont subi de graves dommages.

Outre les services d'incendie locaux, 67 services d'incendie ont été appelés à se relayer pour aider à maîtriser les flammes. Des bombardiers d'eau venus de Terre-Neuve et des États-Unis ont également été appelés à la rescousse.

Heidi Wagner, directrice générale de la CBDC Shelburne et conseillère municipale, savait qu'elle devait faire tout ce qui était en son pouvoir pour aider sa région. La petite mais puissante équipe du bureau de la CBDC à Shelburne a fermé ses portes pour aller dans la collectivité et aider les personnes dans le besoin.

« Lorsque l'appel a été lancé – nous ne sommes qu'une petite équipe de trois personnes – nous avons décidé d'apporter notre aide, notamment en cuisinant les repas, en servant les petits déjeuners, en préparant les aliments et les paniers-repas.

« La moitié des entreprises de Shelburne ont fermé leurs portes, soupire Heidi. Des appels de soutien sont parvenus à la CBDC. Les gens voulaient savoir quels étaient les besoins, qu'il s'agisse de dons ou de bénévoles. Nous faisions des allers-retours, vérifiant les téléphones du bureau régulièrement pour assurer notre disponibilité aux clients et clientes. Nous avons fait cela pendant environ 11 jours. »

Le 26 juillet, le plus grand incendie de forêt de l'histoire de la Nouvelle Écosse a été déclaré officiellement éteint et les équipes de pompiers sont rentrées chez elles.

« Au début, j'ai vu la fumée s'échapper du 103, se souvient Mike Shand, coordinateur du bureau de gestion des urgences (Emergency Management Office, EMO). Peu après, nous avons reçu un appel d'aide mutuelle. C'est à ce moment-là que nous avons pris conscience de l'ampleur de la situation... Elle s'est développée incroyablement vite en 24 heures. Je n'ai jamais rien vu de tel. »

Si l'intensité et la durée des incendies ont provoqué une onde de choc au sein de la communauté, un autre élément a surpris pendant la crise.

« C'était très impressionnant", déclare la coordonnatrice d’urgence, Penny Smith. Le niveau d'amour et de soutien était assez incroyable. »

Face à une situation d'urgence dévastatrice qui a poussé de nombreuses personnes à quitter leur maison et leur entreprise, le comté de Shelburne et les communautés environnantes se sont rapidement mobilisés pour faire du bénévolat et des dons. Elles ont aussi veillé à ce que les personnes déplacées aient un endroit où loger et trois repas par jour.

« La population s'est vraiment mobilisée, se souvient Heidi. En 24 heures, nous étions opérationnels. Nous avons livré plus de 300 repas par jour. Tout était basé sur les dons et toujours de bons et copieux repas, comme des galettes de poisson ou des ragoûts. Nous avons même reçu des dons de 3 000 dollars sous forme de cartes-cadeaux pour acheter de la nourriture! Un centre de distribution de repas a été installé au centre communautaire de Birchtown et un groupe de bénévoles s'est rassemblé à 7 heures du matin et est resté jusqu'à 21 heures. »

Mike a été époustouflé par le niveau de soutien que le comté de Shelburne a reçu pendant cette période. « Le nombre de bénévoles qui sont venus était incroyable - de la Croix Rouge à tous les habitants de la région, dit-il. Un homme est venu du Cap Breton avec une camionnette remplie d'eau. Des gens de partout, des gens ordinaires, ont apporté leur aide. »

Les bénévoles du centre communautaire ont servi des repas aux habitants déplacés, ainsi qu'aux pompiers et aux premiers intervenants qui travaillent sans relâche pour éteindre les incendies. L'entreprise Cooke Aquaculture a également apporté sa contribution en faisant don de fruits de mer pour nourrir les personnes dans le besoin, tout comme la société Clearwater Seafoods.

Au lendemain des incendies de Shelburne, lorsque la fumée s'est dissipée et que les cendres se sont déposées, c'est l'esprit de résilience de la communauté et le soutien inébranlable d'organisations telles que la CBDC qui ont servi de phare d'espoir, éclairant le chemin vers le rétablissement et le renouveau.

1 Agent Brian Green et la DG la CBDC de Shelburne, Heidi Wagner. 2 Kim Walker, Heidi Wagner (CBDC), Warden Penny Smith (MDOS), Mark Townsend (APECA), Leah Weir, Laura Torak, Larry Walker ont préparé et servi 300 repas par jour là où le feu faisait rage. 3 Alden Stephens (Clearwater Seafoods), Mark Townsend (APECA), Heidi Wagner (CBDC), et Errol Wagner (Clearwater Seafoods). 4 Birchtown Community Centre volunteers.

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Comme un patron

Un jeune entrepreneur passionné mène Blacktop Traffic Service au succès

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PROFIL | Nouvelle-Écosse
Photographie par Lyndsay Doyle Article par Meg Stewart
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Ryan Robicheau, Blacktop Traffic Service

Comme un patron

Ryan Robicheau, 26 ans, travaille depuis aussi longtemps qu’il s’en souvienne.

« Lorsque j’avais 7, 8 ou 9 ans, je travaillais dans l’élevage de visons de mon grand père, explique-t-il. Je les nourrissais, je m’occupais d’eux, je leur donnais de l’eau. Je travaillais le week end et je recevais un chèque de 25 dollars. Je perdais la tête. J’allais au magasin acheter une poutine, un hamburger et une boisson, et le chèque s’envolait. »

Depuis qu’il travaille dans l’élevage de visons - qui comptait autrefois jusqu’à 30 000 bêtes - Ryan a l’esprit d’entreprise de son grand père. Le 17 février 2017 a été son premier jour en tant que contrôleur de la circulation routière (TCP). Après s’être rapidement familiarisé avec l’activité, il a été affecté à un rôle de gestion. Ayant fait ses armes auprès d’organisations telles que Safety First et Dexter’s, le temps était venu pour Ryan de voler de ses propres ailes et de constituer des équipes sous la bannière de Blacktop Traffic Service.

Situé sur l’autoroute 1 à Marshalltown, Blacktop offre des services de contrôle de la circulation dans le sud-ouest de la Nouvelle Écosse. Elle offre ses services à Windsor, Lunenburg et Yarmouth, et envoie parfois des équipes jusqu’au Cap Breton. L’équipe est actuellement composée de 35 membres et elle est toujours en mouvement.

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PROFIL | Blacktop Traffic Service

« Ils étaient toujours dans ma ligne de mire », dit Ryan en parlant de sa démarche auprès de la CBDC Digby Clare pour obtenir de l’aide dans le démarrage de sa propre entreprise. Par coïncidence, son agent de développement s’appelle aussi Ryan Robicheau. « Mon premier prêt était de 20 000 $. Ryan est fantastique. La CBDC m’a aidé tout au long des cours, à chaque étape. Le personnel a répondu rapidement et a toujours été d’une grande aide. »

Officiellement ouvert en 2022, Blacktop a connu une demande sans précédent pour ses services en peu de temps. « Posséder ma propre entreprise est une bonne chose, car j’ai toujours quelque chose à faire, explique Ryan. J’aimerais pouvoir acheter un huitième jour, parce qu’il n’y a pas assez de jours dans la semaine. Il n’y a tout simplement pas assez de temps. »

Outre la gestion de Blacktop Traffic Service, Ryan est également bénévole au sein du service d’incendie de Plympton et Gilbert’s Cove, situé sur la route 101 à Plympton. Il travaille en tant que capitaine et premier intervenant médical.

« La caserne de pompiers, c’est bien. J’y vais une ou deux fois par semaine, explique-t-il. Je suis actif depuis 2012, j’aide les Services d’urgences de santé et je suis un opérateur de pompe certifié par l’école des pompiers, classe 3. Je peux opérer tous les camions. »

Il est peut-être toujours occupé, mais Ryan n’hésite pas à souligner qu’il n’a pas bâti son entreprise seul. En plus de collaborer avec la CBDC, Nova Scotia Works à Digby l’a également aidé. Ses parents et son grand-père l’ont beaucoup aidé à voler de ses propres ailes, et sa femme Allyson a joué un rôle essentiel dans l’élaboration d’un plan d’affaires pour Blacktop.

« Vous n’imaginez pas la patience et l’intelligence dont elle fait preuve, déclare Ryan, admiratif de sa conjointe depuis plus de dix ans. Avec son aide, nous avons rédigé un plan d’affaires de sept pages en trois jours. »

RYAN ROBICHEAU, BLACKTOP TRAFFIC SERVICE »
En fait, j’aimerais pouvoir acheter un huitième jour, parce qu’il n’y a pas assez de jours dans la semaine.

Il est également reconnaissant envers son équipe - les équipes qui supervisent la construction des routes à toute heure du jour et tous les jours de la semaine.

« Les gens m’envoient des messages pour me dire que c’est le meilleur travail qu’ils aient jamais eu, explique Ryan, la voix légèrement fêlée. Je ne peux même pas décrire le sentiment que je ressens en lisant cela. Cela va très loin. »

Des projets ambitieux sont en cours pour l’avenir. Blacktop proposera des services automobiles par le biais d’un petit atelier d’entretien au cours de l’année prochaine. Ryan souhaite également proposer des formations et des cours sur la sécurité sur le site. Il aimerait avoir 100 camions sur la route d’ici 10 ans.

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12 | Ambitions PROFIL | Nouvelle-Écosse
Cam Hartley, Schoolhouse Brewery

Du sous-sol à la barrique

De la brasserie de sous-sol à un système de 12 barils La brasserie Schoolhouse fête ses 10 ans d’activité dans le secteur de la bière

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Photographie par Lyndsay Doyle Article par Meg Stewart
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Du sous-sol à la barrique

Située sur la rue Water à Windsor, la brasserie Schoolhouse est à la fois une destination touristique et un lieu de rencontre populaire pour les gens du coin. Avec une équipe de 14 personnes et un brasseur en chef, Leigh Davison, qui est là depuis le début, la brasserie produit actuellement cinq bières principales, quelques bières saisonnières en rotation, ainsi qu’une eau de Seltz alcoolisée sans gluten. On peut déguster les boissons sur place, dans le resto-bar, ou se rendre à la boutique des brasseurs pour ramener des bières à la maison.

La brasserie Schoolhouse a connu des débuts modestes, avec Cam Hartley, un professeur d’éducation technologique qui aimait brasser de la bière le week-end. Le nom de l’entreprise a été enregistré en 2008, mais le lancement officiel date d’avril 2014. À la fin de l’année 2016, l’artisan brassicole s’est retrouvé à la croisée des chemins.

« Nous avons été la plus petite brasserie de production de la Nouvelle-Écosse pendant trois ans. C’était un peu ridicule de s’accrocher à un établissement si discret, car ce n’était tout simplement pas viable! » dit Cam Hartley en riant.

« Je travaillais à plein temps comme enseignant et je brassais le week-end”, se souvient-il. Le concept était bon, mais pour l’amener à un niveau commercial durable, il aurait fallu que je quitte un emploi très stable du secteur public, qui donnait droit à une pension de retraite. J’avais une décision à prendre : accepter ou non le risque. C’est ce que j’ai fait. »

Le pari a été payant; Schoolhouse aura bientôt 10 ans d’existence. Ses bières remportent des prix nationaux et sa bien nommée Vice Principal IPA se trouve sur les tablettes de près de 50 points de vente de la Société des alcools de la Nouvelle Écosse (NSLC) dans toute la province. La brasserie adapte constamment ses bières de base afin de les rendre encore meilleures.

« Nous vendons deux fois plus de bière ici que dans plus de 40 magasins de la Société des alcools, explique Hartley. C’est un témoignage du soutien de la population que nous avons ici. »

À l’origine, c’était une brasserie de production, car l’entrepreneur n’avait pas d’expérience dans le secteur de l’alimentation et des boissons. À présent, Schoolhouse exploite également un restaurant prospère sur le site. « Je n’aurais jamais pensé que je dirigerais un jour une salle de dégustation ou un restaurant », ajoute le propriétaire.

suite à la page 16

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PRO

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Dans les premiers temps du brassage de la bière, il s’est adressé à la CBDC pour obtenir un soutien financier et des conseils d’affaires.

« J’ai obtenu un prêt de la CBDC très tôt, ce qui m’a permis d’acheter le mini-bus à bière, explique-t-il. Je l’ai toujours, il est dans le garage. La CBDC m’a aussi aidé à faire de la consultation et à normaliser les procédures de la salle. J’ai aussi suivi des cours de commerce et de comptabilité. »

Aujourd’hui, Hartley fait le nécessaire pour assurer le bon fonctionnement de l’entreprise, à savoir les livraisons dans la camionnette, la plomberie, les travaux de réparation divers et la supervision de l’équipe de responsables. « Mon rôle consiste à m’assurer qu’ils disposent de tout ce dont ils ont besoin pour faire du bon travail, explique-t-il. J’aime les gens; j’ai des responsables extraordinaires. »

Il est actuellement à la recherche d’un deuxième emplacement pour Schoolhouse, mais il se garde bien de donner des détails. Cependant, comme il a été ambulancier pendant 10 ans et professeur d’éducation technologique à plein temps pendant six ans, il est convaincu d’avoir trouvé sa voie.

« Je pensais que je travaillerais avec de la bière, mais en réalité, je travaille avec des gens, remarque-t-il. C’est ce qui est magique : je travaille avec les gens de chez nous, dans ma ville. »

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FIL | Schoolhouse Brewery

Nous vendons deux fois plus de bière ici que dans plus de 40 magasins de la Société des alcools, explique Hartley. C’est un témoignage du soutien de la population que nous avons ici.

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CAM HARTLEY, SCHOOLHOUSE BREWERY

Terre-Neuve-et-Labrador

La 26e cérémonie annuelle de remise des prix provinciaux récompense

l’excellence entrepreneuriale des jeunes

Le programme Jeunes entrepreneurs de Terre-Neuve-et-Labrador organise son plus grand événement de l’année, qui récompense les réalisations du jeune entrepreneuriat.

Depuis plus de 25 ans, les Corporations au bénéfice du développement communautaire (CBDC) de TerreNeuve-et-Labrador aident des milliers de jeunes à se lancer dans les affaires grâce à leur programme Jeunes entrepreneurs.

Jeunes entrepreneurs, un programme d’été de 16 semaines, est conçu pour encourager et inspirer les jeunes de la province (jusqu’à 29 ans) en leur fournissant les outils, les ressources et le mentorat nécessaires pour transformer leurs idées créatives en entreprises florissantes. L’objectif est d’aider la prochaine génération de chefs d’entreprise à relever les défis de l’entrepreneuriat et à réaliser leur plein potentiel.

Le 22 août 2023, le programme Jeunes entrepreneurs présentait sa 26e cérémonie annuelle de remise des prix provinciaux au marché fermier de St. John. Les prix sont une célébration de l’excellence entrepreneuriale, de l’innovation chez les jeunes et du sens aigu des affaires. Des entrepreneurs exceptionnels qui ont fait preuve de réalisations remarquables ont été reconnus tout au long de l’après-midi dans les domaines du service à la clientèle, du marketing, des arts et du tourisme, de la gestion financière, de l’impact sur la collectivité, de

l’innovation et du leadership. L’événement comprenait la remise des prix et une exposition de petites entreprises où les lauréats et lauréates ont pu présenter leurs produits et services aux personnes présentes. Environ 120 personnes ont assisté à la cérémonie de remise des prix, dont le premier ministre Furey, qui a présenté les vœux de la province.

Au cours de ses 31 années d’existence, Jeunes entrepreneurs a aidé 7,982 nouvelles personnes d’affaires à lancer 4 891 établissements en leur apportant des conseils sur le développement de concepts, la planification d’entreprise, l’orientation marketing et des conseils financiers.

HONORABLE DR ANDREW FUREY, PREMIER MINISTRE DE TERRE NEUVE ET LABRADOR

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Cette année, onze prix ont été décernés dans les catégories suivantes : Entreprise de l’année, excellence en marketing, Excellence dans les arts et le tourisme, Pionnier de l’année, Entreprise remarquable (17 ans et moins), Excellence dans le service à la clientèle, Excellence en gestion financière, Impact communautaire ainsi que le prix de la vedette en coordination et le prix du mentor de l’année.

Impact communautaire, parrainé par le marché fermier de St. John’s : Jayden Reid – J.R.s Cupcakes, participant de la CBDC Central

Excellence en gestion financière, parrainé par la Newfoundland & Labrador Credit Union : Preston Clarke – Precision Ground Care, participant de la CBDC Celtic

Pionnier de l’année, parrainé par iDesign Ltd : Charlotte Fillier – Charlotte’s Critter Care, participante de la CBDC Nortip

Excellence en marketing, parrainé par Islandwide Promotions : Samantha Thorne, Heart + Home Design Co., participante de la CBDC Celtic

Excellence dans les arts et le tourisme, parrainée par Hospitality Newfoundland & Labrador : Kosuke Toba – Ugly Stix, participant de la CBDC Humber

Excellence dans le service à la clientèle, parrainé par le restaurant Jungle Jims Eatery : Emily Coombs – The Nail Room, participante de la CBDC Emerald

Entreprise remarquable (17 ans et moins), parrainé par Newfoundland Power : Emma et Katie Foss – Emma & Katie’s Candy Shop, participantes de la CBDC Cabot

Entreprise de l’année, parrainée par la CBDC : Abrahim Derradjii Aouat – Shoreside Soaporium, participant d’Empower, le centre de ressources pour les personnes ayant un handicap

Mentor de l’année, parrainé par MusicNL : Krysta Carroll, mentore à la CBDC Central

Vedette en coordination : Caleb Mercer, coordonnateur à la CBDC Trinity Conception

Bien que le programme Jeunes entrepreneurs des CBDC soit principalement un programme d’été, les entreprises soutenues se transforment souvent en projets à l’année, menant à un travail autonome fructueux. Au fur et à mesure que ces personnes mûrissent après le programme, cherchent à développer leur entreprise ou ont besoin d’un soutien continu au-delà de la saison estivale, elles peuvent compter sur l’aide des 15 CBDC de Terre Neuve et Labrador pour leur fournir le soutien nécessaire afin de les aider à s’épanouir.

L’éducation est la clé qui permet de libérer le pouvoir des rêves, Youth Ventures offre une occasion unique à la prochaine génération d’entrepreneurs de notre province de rêver grand, d’exercer sa créativité, de développer une idée et de l’explorer en tant qu’opportunité d’affaires. Félicitations aux jeunes entrepreneurs de 2023, qui nous inspirent par leur réussite aujourd’hui et nous laissent impatients de voir les succès à venir lorsqu’ils créeront de nouvelles entreprises. Nous sommes impatients de voir les succès à venir, alors qu’ils créent des emplois et contribuent à bâtir une nouvelle économie à Terre-Neuve-et-Labrador.

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HONORABLE DR ANDREW FUREY, PREMIER MINISTRE DE TERRE NEUVE ET LABRADOR
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Terre-Neuve-et-Labrador
PROFIL |
Amanda Oake Pollen Nation Farm / The Beestro

De la ruche à la table

Un jeune couple espère renforcer la collectivité grâce à des produits alimentaires innovants et à un miel sans pareil

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Photographie et article par Adam Hodnett

De la ruche à la table

Munie d’une combinaison intégrale, d’un masque et d’une cartouche fumigène, Amanda Oake sort par la porte arrière de son Cafe and The Beestro et emprunte un chemin de terre menant à des boîtes d’abeilles situées derrière une clôture électrique.

Des flux constants d’abeilles entrent et sortent, tandis qu’Amanda ouvre la caisse et en sort des panneaux recouverts de nids d’abeilles qui dégoulinent de miel brut.

Il arrive que les faux bourdons nous rencontrent face à face. Ils essaient de déterminer si nous représentons un danger pour la ruche ou non. Amanda est calme, douce et réfléchie lorsqu’elle retire les cadres de bois des boîtes pour exposer le fonctionnement interne de la ruche. Elle cherche les reines pour s’assurer qu’elles se développent bien.

Ces abeilles passent l’été à récolter du pollen et à créer un mélange particulier de saveurs directement à partir de la forêt. Les ruches ne sont moissonnées qu’une fois par an, afin de préserver ce profil de saveur distinct et de s’en servir et de le vendre sous forme de miel brut, non pasteurisé et sans antibiotiques.

En même temps, ces abeilles remplissent une fonction fondamentale pour la forêt. Elles permettent directement aux plantes voisines de prospérer. À l’instar des abeilles, Amanada et Nathan souhaitent que leur entreprise, Pollen Nation Farm, agisse de la même manière pour les communautés environnantes.

« Personne ne viendra à Terre-Neuve pour un seul bon restaurant, fait valoir Amanda. Ils viendront pour une pléthore de restaurants. Ils vont vivre une expérience culinaire. Ils viendront et pourront en même temps apprendre à connaître les abeilles. Et si nous réussissons, d’autres personnes réussiront. »

Pollen Nation est née de la volonté de mettre à profit l’expérience de Nathan Hornidge en tant que chef cuisinier du Sceau rouge, travaillant dans tout le pays, ainsi que l’intérêt croissant d’Amanda pour les abeilles, sa formation en biologie et son amour pour la région où elle a grandi.

« Notre idée était de prendre les compétences de Nathan, ses compétences culinaires, et nous voulions créer un sentiment de communauté dans la vallée et rassembler les gens de différentes manières, souligne Amanda. La création de leur festival d’été,

22 | Ambitions PROFIL | Pollen Nation Farm

A Bee Collab ou A.B.C., est un bon exemple de l’approche du couple. Ce festival propose pendant plusieurs jours de la nourriture, de la musique, de l’art et des activités éducatives dans la vallée d’Humber.

« Ce que nous essayons de faire, c’est de nous intégrer davantage dans la population et d’apporter des éléments éducatifs, de nouveaux produits et de nouvelles façons d’aborder l’alimentation, indique Nathan. Notre mission est d’apporter une partie de ces éléments au public, de le sensibiliser davantage et, en même temps, de faire participer les abeilles autant que possible. »

Les abeilles de Terre Neuve et Labrador sont uniques au monde. La province est l’un des deux seuls endroits où il n’y a pas d’acariens varroa. Ces acariens sont considérés comme l’un des ravageurs les plus nuisibles pour les abeilles mellifères et peuvent provoquer l’effondrement de colonies entières.

Mais les parasites ne sont pas le seul danger qui guette les abeilles.

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Encart: Nathan Hornidge, Pollen Nation Farm; Marvella Wells, CBDC Humber

Suite de la page 23

« L’année dernière, je n’ai vu aucun signe de la présence des hiboux et des renards, et je pense que les musaraignes n’ont pas été contrôlées, estime Amanda. Nous en avons eu quelques-unes dans les ruches. »

Les rongeurs ont rongé les boîtes en bois et détruit une grande partie des ruches.

« Nous avons beaucoup pleuré, témoigne Amanda. C’est un travail difficile, il fait chaud, c’est éreintant et c’est tout cela à la fois. Et puis, voir tout cela disparaître, c’était dévastateur. »

Amanda pense que la catastrophe a retardé leur plan d’entreprise de cinq ans. Il ne s’agissait pas seulement de perdre une année de produits. Il fallait établir de nouvelles ruches et acheter des colonies de

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nucléus pour commencer à réparer les dégâts. Dès qu’Amanda a réalisé l’étendue des dommages, elle a appelé le bureau de la CBDC Humber. La CBDC les avait aidés à démarrer leur entreprise. Ils avaient déjà été étonnés du niveau de soutien qu’ils recevaient et de compréhension de leur concept alors qu’ils étaient nerveux à l’idée d’impliquer d’autres personnes qui pourraient ne pas penser comme eux.

« Il y avait un niveau de confiance que je ne m’attendais pas à trouver dans une institution ou une organisation financière », souligne Amanda.

Mais Amanda était encore nerveuse. Elle ne savait pas si les gens de la CBDC se montreraient toujours aussi compréhensifs à l’égard des changements de plans, maintenant que tous les documents étaient signés et que l’entreprise était opérationnelle depuis un certain temps.

« J’ai immédiatement contacté Marvella, qui est venue me voir. Nous avons discuté et elle m’a dit : “Écoute, on va s’en sortir”, raconte Amanda. J’ai senti qu’il y avait de la confiance, de la sympathie, de l’empathie et du soutien. »

Amanda ne sait plus pourquoi elle a hésité à appeler.

« L’attitude toute naturelle et la relation qui s’est établie avec la CBDC sont très réconfortantes”, ajoute Nathan. Ils nous soutiennent ».

Les revers et les changements soudains font partie de la réalité des chefs d’entreprise. Pour Amanda et Nathan, ils servent également à rappeler les raisons pour lesquelles ils ont finalement décidé de se lancer dans leur entreprise. En pleine pandémie de COVID-19, lorsqu’Amanda a décidé de quitter la stabilité de son emploi d’infirmière pour poursuivre son rêve, elle a eu une prise de conscience.

« Tout peut basculer très vite, souligne-t-elle. Alors pourquoi perdre mon temps à faire quelque chose qui n’est pas fait pour moi? »

L’attitude toute naturelle et la relation qui s’est établie avec la CBDC sont très réconfortantes ... Ils nous soutiennent.

NATHAN HORNIDGE POLLEN NATION FARM

PROFIL | Pollen Nation Farm Ambitions | 25 »

Une saveur de Paradis

La pâtisserie unique en son genre CakeyHand continue de prospérer grâce au soutien des petites entreprises de la CBDC Cabot

26| Ambitions PROFIL | Terre-Neuve-et-Labrador
Photographie par Rugged Rock Media Article par Rachelle White

La CBDC nous a aidés à acheter l’équipement, qui arrivera bientôt, et nous sommes impatients de le lancer dans la province en tant que premier distributeur de gâteaux ...

Ambitions | 27 »
ANNA PAYTYAN CAKEYHAND DESSERT FACTORY

Une saveur de Paradis

Passionnée de cuisson, la pâtisserie unique en son genre CakeyHand Dessert Factory (CakeyHand) continue de se développer à Paradise, à Terre-Neuve-etLabrador, en proposant des gâteaux de qualité sur commande pour toute une série d’occasions, notamment les mariages, les anniversaires, les remises de diplômes et bien d’autres choses encore.

L’idée de CakeyHand a été inspirée par la passion d’Anna Paytyan pour la cuisine arménienne. Paytyan a quitté l’Arménie pour s’installer à St. John’s, à Terre-Neuve, afin de rejoindre son mari Suren Margaryan, qui terminait ses études. Ensemble, ils ont ouvert CakeyHand en octobre 2019.

28| Ambitions PROFIL | CakeyHand
Anna Paytyan CakeyHand Dessert Factory

Ce qui a commencé comme un commerce au marché des fermiers de St. John’s est rapidement devenu quelque chose de plus en raison de la popularité des gâteaux proposés. En effet, ceux-ci font moins appel à la traditionnelle crème au beurre, mais offrent une combinaison de douceur et d’épices qui incite la clientèle à en redemander.

« J’ai toujours aimé faire de la pâtisserie et j’en faisais pour mes amis et ma famille en Arménie. »

« J’ai toujours aimé faire de la pâtisserie et j’en faisais pour mes amis et ma famille en Arménie, explique Mme Paytyan. À mon arrivée à Terre-Neuve, j’ai commencé à prendre des commandes comme activité secondaire, une activité qui s’est progressivement transformée en emploi à temps plein et en entreprise. »

Leurs premières offres au marché se sont vendues et, à partir de là, l’entreprise s’est développée, ouvrant une boutique traditionnelle en août 2022. Aujourd’hui, l’entreprise propose un service de commande en ligne sur son site Web, où les clients peuvent voir des échantillons de gâteaux, consulter les options de restauration pour les événements et passer des commandes personnalisées en ligne.

« Nous sommes la seule pâtisserie qui propose à la fois des gâteaux et des desserts individuels, des gâteaux entiers, des gâteaux personnalisés et des services de traiteur pour les mariages et les événements d’entreprise. Nous sommes une entreprise à part entière qui couvre toutes sortes d’occasions », indique Mme Paytyan.

Paytyan envisage d’élargir encore l’offre de produits de CakeyHands en proposant des gâteaux de styles différents, inspirés d’autres pays.

Grâce au soutien de la CBDC Cabot et de son programme de prêt Kick$tart, CakeyHand a été en mesure d’étendre ses activités et d’offrir à sa clientèle d’autres façons novatrices de savourer ses gâteaux de qualité.

Le prêt Kick$tart est un prêt à faible taux d’intérêt pouvant aller jusqu’à 10 000 dollars pour les jeunes entrepreneurs de moins de 35 ans de Terre Neuve et Labrador, qui les aide à démarrer sans avoir à supporter le poids d’un taux d’intérêt élevé.

Grâce au prêt Kick$tart, CakeyHand lance un nouveau modèle d’entreprise, un distributeur automatique de gâteaux pour offrir des gâteaux sur le pouce aux clients. Ce sera le premier distributeur automatique de gâteaux à Terre Neuve et Labrador.

« La CBDC nous a aidés à acheter l’équipement, qui arrivera bientôt, et nous sommes impatients de lancer nos produits dans la province en tant que premier distributeur automatique de gâteaux », indique Mme Paytyan.

En tant que chef d’entreprise, Mme Paytyan affirme que ce qu’elle préfère, c’est la liberté de prendre les meilleures décisions pour ellemême et pour son entreprise.

« Nous sommes propriétaires de notre temps et, bien que nous travaillions beaucoup plus et pendant de plus longues heures que les employés ordinaires, nous apprécions énormément ce travail parce que nous travaillons pour nous-mêmes et que nous n’avons pas à suivre les instructions de quelqu’un d’autre », dit-elle.

Ambitions | 29

l’Île-du-Prince-Édouard

Promouvoir un partenariat touristique

Alors que la pandémie de la Covid 19 frappait le monde entier, les petites entreprises luttaient pour survivre. Pendant trois ans, Tourisme Î. P. É. et les CBDC de l’Îledu-Prince-Édouard se sont unis pour administrer des programmes offrant une aide financière essentielle.

Qui aurait pu imaginer un monde fermé à cause d’une pandémie?

Comme l’Île-du-Prince-Édouard est une île, elle a pu, avec beaucoup de chance, restreindre l’accès à son territoire afin de contrôler l’afflux de la maladie de la COVID 19.

Lorsque le confinement a commencé, les autorités ont dit qu’il ne durerait que quelques semaines. Les semaines sont devenues des mois, puis des années, et les habitants de l’île en ressentent encore les effets.

Les chefs d’entreprise de l’île dépendent fortement de la courte saison touristique estivale pour gagner assez d’argent pour passer à la saison suivante. Avec la fermeture totale de l’île et du monde entier pendant la première année, de nombreuses entreprises ont eu du mal à survivre.

Au cours de la deuxième année, l’accès aux activités touristiques insulaires a été fortement restreint et les opérateurs ont dû apporter des changements coûteux pour respecter les protocoles de protection contre la

COVID 19, et transformer leurs activités, ce qui leur a occasionné beaucoup de stress.

Sans perdre de temps, le ministère de la Croissance économique, du Tourisme et de la Culture a présenté le 6 avril 2021un programme d’aide à cette industrie durement touchée.

La « Tourism Activation Grant » (subvention d’activation touristique), plus connue sous le nom de « TAG », est mise au point. Tourisme Î. P. É. fait appel aux trois Corporations au bénéfice du développement communautaire de l’île (CBDC Central PEI., CBDC PEI East. et CBDC Western PEI) pour leur partenariat et leur savoirfaire afin d’administrer le programme.

« Ces programmes ont permis de sauver les entreprises touristiques de l’Île du Prince Édouard, déclare Claus Schmidt, directeur général de la CBDC Central PEI. Sans ce type de programmes, de nombreuses entreprises auraient dû fermer définitivement leurs portes, ce qui aurait eu un effet dévastateur sur l’économie de l’île. »

Le programme TAG a fourni aux entreprises touristiques une contribution financière non remboursable pour les dépenses admissibles afin de les aider à couvrir les coûts d’investissement et d’entretien liés à l’ouverture de la saison 2021. Ce programme vise à soutenir les investissements qui aideront les entreprises touristiques

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à s’adapter à une nouvelle normalité et à se positionner favorablement pour tirer parti de la reprise économique après la COVID 19.

La première année, le programme TAG a permis d’injecter environ trois millions de dollars dans l’industrie, qui en avait grandement besoin. Les effets de la COVID 19 ont duré plus longtemps que prévu et, par conséquent, une deuxième année du programme TAG a été lancée, apportant un soutien financier supplémentaire d’environ 1,5 million de dollars. Les propriétaires d’entreprises devaient répondre à des critères précis pour avoir obtenir du financement.

Plus de 285 entreprises ont pu bénéficier de cet apport de fonds dont elles avaient grand besoin.

« Nous avons eu recours à la subvention TAG pour effectuer les travaux d’entretien nécessaires dans nos chalets, mettre en œuvre les exigences de la COVID 19 et installer une buanderie afin d’offrir à notre clientèle un service complet », explique Monique Geurts, de Victoria Cottages.

En 2023, le programme d’extension saisonnière du tourisme (Tourism Seasonal Extension Program, TSEP) a été lancé. Il s’agit d’un programme de contribution financière non remboursable offert par le gouvernement de l’île et administré dans le cadre d’un partenariat entre Tourisme Î. P. É. et les trois CBDC de l’île.

C’est un programme de 1,5 million de dollars destiné à soutenir les investissements en capital afin d’aider les entreprises touristiques admissibles à opérer sur plusieurs saisons et à stimuler l’activité économique dans toute l’île pendant les périodes de faible demande. À ce jour, plus de soixante quinze entreprises ont été retenues comme bénéficiaires.

Schmidt ajoute fièrement que « les CBDC peuvent s’enorgueillir d’avoir participé à ce processus dès le premier jour! Nous sommes très satisfaits de voir à quel point les personnes d’affaires de l’île sont fortes et positives! Elles trouvent la résilience et le courage nécessaires pour adapter leurs activités à la nouvelle normalité ».

« Bien que la pandémie ait été difficile pour tout le monde, elle nous a donné une perspective nouvelle et l’occasion d’envisager des façons nouvelles ou différentes de faire des affaires », soutient le ministre de la Pêche, du Tourisme, des Sports et de la Culture, Cory Deagle.

Nos opérateurs, l’industrie et le gouvernement ont collaboré pour faire en sorte que le produit touristique de l’Île-duPrince-Édouard puisse rebondir. Et c’est ce qui est arrivée. Hier comme aujourd’hui, les CBDC jouent un rôle important dans la réussite des programmes touristiques.

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Photographie avec l’aimable autorisation de Tourisme Î.-P.-É Article par Julia Smith, CBDC Central PEI
»

Rêves décadents

Deux sœurs rêvaient de travailler ensemble.

Elles partagent aujourd’hui leur passion pour un délicieux chocolat artisanal.

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PROFIL | l’Île-du-Prince-Édouard
Photographie par Lyndsay Doyle Article par Julia Smith
Ambitions | 33
Jane Woodley, Sue Humby Jane & Sue Chocolate

Rêves décadents

Les sœurs Jane Woodley et Sue Humby ont toujours rêvé de créer ensemble une entreprise qui leur permettrait de mettre en valeur leur amour de la bonne chère. Aujourd’hui, elles fabriquent d’exquis bonbons de chocolat, des barres et des confiseries.

Originaire de l’Ontario, Sue a eu un restaurant et un salon de thé à Hamilton (Ontario) et Jane y a travaillé pendant un certain temps.

Sue a traversé le pays et s’est installée à l’Île-du-PrinceÉdouard. Des années plus tard, Jane a finalement déménagé dans l’Est. Elles pouvaient désormais se lancer dans une entreprise commune.

À l’origine, l’entreprise Jane & Sue était spécialisée dans les pâtisseries et les pains, avec un peu d’artisanat chocolaté. Lorsque Jane a développé une intolérance au gluten, elles ont réorienté leur activité et Jane & Sue Chocolate est née. Elles ont ouvert en 2020.

Elles sont aujourd’hui des entrepreneures de l’île qui exploitent Jane & Sue Chocolate depuis leur sympathique magasin rural de Stanley Bridge, à l’Île-duPrince-Édouard.

Sue est diplômée du programme de pâtisserie de l’Institut culinaire du Canada (The Culinary Institute of

Canada) et brille dans l’art de présenter les chocolats. Jane est la spécialiste des saveurs.

Ensemble, elles ont créé une nourriture étonnante et décadente qui est aussi luxueuse à regarder qu’à goûter.

Leur magasin-atelier offre une expérience unique et visuellement attrayante à chaque client. D’un design moderne, le commerce met en valeur leurs merveilleuses créations. Il est ouvert au public toute l’année pour accueillir la clientèle fidèle de toute l’île qui savoure le goût de leurs bonbons et barres de chocolat peints à la main et d’autres produits assortis.

Leurs créations se trouvent désormais dans certains magasins de l’Île du Prince Édouard, ce qui permet à un plus grand nombre de consommateurs d’avoir accès à leurs confiseries artisanales uniques et de les savourer sans avoir à se rendre à Stanley Bridge. Ainsi, peu importe où vous vous trouvez à l’Île du Prince Édouard, vous pourrez savourer ces gâteries artisanales et vous délecter de votre « dose de chocolat ».’

Les sœurs s’efforcent de créer des produits selon des critères éthiques, dont beaucoup sont biologiques, issus du commerce équitable ou font partie du programme de traçabilité du cacao. Elles emploient des ingrédients

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PROFIL | Jane & Sue Chocolate

locaux et biologiques et le chocolat qu’elles achètent soutient les producteurs de cacao.

Elles se penchent sur de nouvelles recettes pour servir les personnes végétaliennes et celles qui ne consomment pas de produits laitiers. « Il y a toujours de nouvelles choses à apprendre et à faire », souligne Jane.

Les deux sœurs adorent préparer des plats traditionnels réconfortants, comme leurs appétissants caramels salés. L’un de leurs produits les plus vendus, les tasses au beurre de cacahuète, est une idée de Jane.

Les sœurs ont assisté à des événements de formation à l’entrepreneuriat et à des conférences inspirantes par l’intermédiaire de la CBDC Central PEI. Elles ont appris d’autres chefs d’entreprise que la voie du succès passe par une perspective forte et claire, tout en maintenant l’intégrité et l’essence du produit à un niveau élevé. Des normes qu’elles ont dépassées.

Leur touche magique pour créer des motifs individuels et étonnants sur chaque chocolat a permis de réaliser des boîtes d’œuvres d’art délicieuses. Pour tout amateur de chocolat, c’est une destination à ne pas manquer.

Selon Jane et Sue, « la CBDC a toujours été très accessible et nous a accordé un prêt à la petite entreprise alors que nous venions juste de commencer. Elle nous a également offert du soutien et de la formation en cours de route, ce qui a été extrêmement utile. Nous n’hésiterions pas à recommander la CBDC, car elle dispose de nombreuses ressources pour aider les petites entreprises de l’Île du Prince Édouard ».

L’art et l’originalité sont très importants pour nous. La chocolaterie nous offre la possibilité de créer de nouvelles saveurs, de repousser nos limites et de créer des œuvres d’art décadentes.

JANE & SUE CHOCOLATE
Ambitions | 35 »

Flotter et

prospérer

des logements flottants uniques invitent les touristes à ancrer leurs vacances dans un coin magnifique, mais souvent méconnu, de l’Île du Prince Édouard

Photographie et article par Adam Hodnett
36| Ambitions
FIL | l’Île-du-Prince-Édouard
Encart: Helen Antle, CBDC PEI East; Cal Fraser, Nellie's Landing Marina Inc.
PRO
Ambitions | 37

flotter et prospérer

« Vous arrivez ou vous partez? » lance Cal Fraser aux gens qui se trouvent sur la berge surplombant son petit quai. Outre les bateaux saisonniers se trouvent deux caravanes flottantes et quatre grands tonneaux en bois qui flottent le long de la passerelle.

« Si je ne suis pas occupé, je suis toujours heureux de leur faire visiter les lieux, confie-t-il. Car tout le monde est très curieux. »

Lorsqu’un client se présente, il s’assure de lui montrer le salon, le bar tiki et le réfrigérateur, les trois salles de bains et les douches, la cuisine extérieure et les tables. Puis il s’enquiert de ses projets.

Parfois, les gens ont leurs propres projets. Mais il arrive aussi que Cal transmette sa connaissance du terrain.

« Je veux avant tout les inciter à rester dans la région », fait-il savoir.

Idéalement, il aimerait que les gens déballent leurs affaires et ne remontent pas dans leur voiture pendant toute la durée de leur séjour. Il préférerait qu’ils louent l’un de ses vélos électriques, qu’ils téléchargent l’un de ses guides touristiques et qu’ils partent à la découverte d’une plage plus isolée, d’un joli sentier, d’un phare, d’un vignoble ou d’une cidrerie, puis qu’ils reviennent et se rendent dans l’un des restaurants des environs.

« Nous essayons de promouvoir tout le monde ici, affirme-t-il. Il y a beaucoup de gens qui ont travaillé dur pour créer des commerces, et j’aime essayer de les faire tourner les uns vers les autres. » Cal a grandi dans la région et a toujours su qu’elle était magnifique. Il a quitté les lieux pendant une

courte période, mais il est revenu et a travaillé comme pêcheur avec son frère.

« J’ai toujours été fier de dire que je venais d’ici, souligne-t-il. Je pensais que la ville avait beaucoup de potentiel et qu’elle accueillait beaucoup de touristes, mais les gens ne restaient pas longtemps. »

C’est un très petit village. Il est beau et il a des choses à offrir...
CAL FRASER, NELLIE’S LANDING MARINA INC.

Les gens s’arrêtaient et prenaient des photos pour montrer la petite ville pittoresque qu’ils avaient traversée, une fois rentrés chez eux. Mais ils poursuivaient toujours leur route.

« [Murray Harbour] avait juste besoin d’offrir une petite raison de rester », soutient Cal.

C’est Jen Smith, la conjointe de Cal, qui a eu la première l’idée des AirBnB flottants. Le couple avait déjà acheté une marina privée, puis il a vu des caravanes flottantes à vendre sur Kijiji. Jen a pensé que cela pourrait fonctionner. Cal a ri, mais il s’est dit que cela valait la peine d’essayer.

38 | Ambitions PROFIL | Nellie’s Landing Marina Inc.
»

« Après cette idée, je pense que nous avons fait quelques recherches, indique-t-il. Il n’y en avait pas sur l’Île-du-Prince-Édouard, c’est certain. »

Les propriétaires initiaux des barils flottants ont été poussés hors de la ville par de nouveaux règlements dans leur maison de l’Ontario qui limitaient les propriétés à une seule location AirBnB. Ils ont finalement décidé de quitter le pays. Mais ils avaient connu un grand succès au Canada, et personne ne voyait pourquoi cela ne fonctionnerait pas aussi bien à l’Île du Prince Édouard.

Cal et Jen ont fini par acheter deux caravanes flottantes et les quatre « tonneaux à vin » aux mêmes personnes.

Ajouter des locations à la propriété signifiait accueillir plus de voitures, ce qui impliquait de déplacer le parc de stationnement, d’ajouter une nouvelle rampe d’accès au quai, puis de nouvelles toilettes et douches, ainsi que des espaces pour que les gens puissent s’amuser.

« Nous avions besoin d’une aide supplémentaire pour concrétiser notre vision", explique Cal. "Nous aurions pu, vous savez, ramasser et économiser de l’argent, mais il nous aurait probablement fallu deux ou trois ans pour en arriver là. »

Le couple avait une idée en tête, mais la source de revenus n’était pas encore établie. Il ne pouvait imaginer qu’une banque traditionnelle lui prêterait

l’argent dont il avait besoin.

« Nous sommes allés voir la CBDC [la Corporation au bénéfice du développement communautaire], nous lui avons fait part de notre idée et lui avons montré notre plan d’affaires et tout le reste, raconte Cal. La CBDC nous a dit :« Oui, ça va marcher… »

Cal a apprécié la relation établie avec la représentante de la CBDC et a senti que son enthousiasme a aidé à faire avancer le projet et à obtenir l'approbation du conseil d'administration de la CBDC PEI East locale. L'information sur les différents programmes de financement et de formation a été précieuse, mais l'aide apportée pour l’étude de marché a vraiment renforcé la validité de l'idée. Il y avait un manque évident d'hébergement nocturne dans la région.

« Il y avait beaucoup de locations à la semaine, mais certaines personnes ne cherchaient pas à louer à la semaine. Beaucoup de gens ne veulent qu’un ou deux jours, explique Cal. C’est un très petit village. Il est beau et il a des choses à offrir, mais peut-être pas assez pour un séjour d’une semaine. »

Ils ont reçu beaucoup de touristes, leurs chambres étant réservées à près de 90 % en juillet et en août, alors qu’ils n’en sont qu’à leur deuxième saison de location. Mais ils ont été surpris de constater que les habitants de l’île eux-mêmes, venus d’autres régions de la province, leur apportaient un flux régulier de recettes. Il n’est apparemment pas nécessaire de venir de loin pour reconnaître la beauté de la région et les avantages d’un week-end de détente dans une localité idyllique.

« Ils sautent dans la voiture, font quelques heures de route et adorent cet endroit, raconte Cal. Je pense que c’est magnifique. »

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Révolutionner le leadership dans un contexte de décroissance

Nouveau-Brunswick
40| Ambitions
Photographie par La Cave Media Article par Jean-François Sonier Michel Guitard, Directeur général de la CBDC Restigouche

Comment rassembler les bonnes personnes de manière constructive autour de solutions durables? Michel Guitard, directeur général de la CBDC Restigouche, au Nouveau-Brunswick, n’est certainement pas un leader comme les autres. Et son profil ne manquera pas de vous surprendre.

Avant de dévoiler qui est Michel, exactement, voyez d’abord en quoi la CBDC Restigouche se distingue à l’échelle de l’Atlantique voire du pays. Lors du dernier exercice, 7,3 millions de dollars ont été déboursés dans le cadre des programmes réguliers de prêts, et le personnel gère actuellement plus de 300 prêts. Qui plus est, avec sa gamme de produits et services tant au sein du milieu des affaires que du communautaire, cette CBDC génère près de 150 emplois, dont une cinquantaine d’employé.e.s qui sont relié.e.s directement à leur système de paie. Avec une population totale de 31 000 habitants, comment cette région, qui est la plus au nord du Nouveau-Brunswick, peut-elle afficher des résultats aussi impressionnants?

Revenons maintenant à Michel. N’allez surtout pas croire que la CBDC Restigouche ne soit l’œuvre que d’une seule personne. « Une collaboration réussie permet de résoudre les enjeux présents et futurs. C’est la nouvelle forme de leadership, c’est-à-dire que la façon dont les décisions sont prises importe autant que ce dont nous décidons ensemble, de dire Michel. Rétrospectivement, comme pour la plupart des régions du NouveauBrunswick, gérer la décroissance a posé un défi de taille sur plusieurs décennies, mais un horizon plus lumineux est enfin perceptible. »

créées localement sont tout à fait viables et sont la source d’une grande richesse pour toute une population ».

Quiconque doute aujourd’hui de la capacité des collectivités rurales du Nouveau-Brunswick de se relever n’a qu’à bien se tenir. « Relancer nos régions ne se fera pas du jour au lendemain, et nous sommes conscients des efforts à fournir. La réforme de la gouvernance locale, avec les commissions de services régionaux, permet de mieux mobiliser les forces de notre région. L’accueil des nouveaux arrivants, les problématiques reliées au logement, ou tout le zonage qui doit être révisé pour répondre au contexte actuel sont autant d’exemples d’actions pour lesquels la communauté s’est mobilisée pour trouver les meilleures solutions », d’affirmer Michel, qui insiste pour mettre l’accent sur l’avenir et le positif.

Si l’industrie forestière est encore importante, c’est parce qu’elle a réussi à se réinventer avec de plus petits joueurs. Lors du dernier exercice, 1,5 million de dollars ont été déboursés pour des projets à plus petite échelle et qui génèrent des emplois de qualité dans cette industrie. L’industrie du sirop d’érable, qui est en pleine expansion, vient aussi diversifier le développement de la région avec des entrepreneurs du Nouveau-Brunswick. Seulement avec son service de prêts aux petites entreprises, la CBDC Restigouche a battu un record durant le dernier exercice avec 362 emplois créés et maintenus pour le grand Restigouche. L’impact de l’entrepreneuriat sur l’employabilité est un fait incontestable pour l’essor des collectivités rurales.

Une collaboration réussie permet de résoudre les enjeux présents et futurs. C’est la nouvelle forme de leadership ...
MICHEL GUITARD, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA CBDC RESTIGOUCHE

Au cours des dernières années, cette région ressource souvent associée à la foresterie a connu le départ de plusieurs géants, créant un grand débalancement économique. Maintenant, une économie beaucoup plus solide est en train de se bâtir autour de petites entreprises. Sachant que les institutions financières traditionnelles sont de plus en plus réticentes à supporter nombre de projets, Michel de mâche pas ses mots : « La CBDC Restigouche peut confirmer que ces entreprises

Composer avec la décroissance d’une région nécessite certainement un nouveau type de leadership. La CBDC Restigouche tisse des liens avec un grand nombre d’organisations tant au Nouveau-Brunswick qu’à travers le Canada. Tout récemment, une équipe de la CBDC était dépêchée au Manitoba et en Alberta sans que Michel lui-même y assiste. Pareillement, une équipe a été montée pour développer une expertise dans la soumission de propositions auprès du gouvernement fédéral afin d’accueillir des projets nationaux. La région du Restigouche étant l’une des plus bilingues de la province, cette forte cohésion sociale en fait une région des plus prometteuses au pays. Cette diversité est aussi renforcée par l’inclusion d’un siège dédié à la première nation Ugpi’Gnjig (Eel River Bar) au conseil d’administration de la CBDC Restigouche.

« Le changement est palpable et je ne suis certainement pas le seul à l’observer. Nous avons un leadership moderne, et une volonté de réussir que personne ne peut nous enlever », de déclarer fièrement Michel Guitard.

Ambitions | 41 »

Prise en charge des soins dentaires

sur la route

Annie St-Amand rend l’hygiène dentaire plus accessible grâce à un service mobile qui dessert sa communauté rurale du nord du Nouveau-Brunswick.

PROFIL | Nouveau-Brunswick
42 | Ambitions
Photographie par Karina Thériault Article par Jean-François Sonier
Ambitions | 43
Annie St-Amand, Hygiène dentaire mobile Aniso

Prise en charge des soins dentaires sur la route

Autrefois, l’hygiéniste dentaire pratiquait exclusivement dans les cabinets de dentiste ou dans les centres hospitaliers. Maintenant, l’hygiéniste dentaire peut, au Nouveau-Brunswick, travailler à son propre compte.

Dans la région du nord-ouest du Nouveau-Brunswick, Annie St-Amand, propriétaire d’Hygiène dentaire mobile Aniso, est la première entrepreneure de sa région à offrir des services professionnels de nettoyage et de blanchissement. Elle opère dans des locaux réservés à Edmundston et Grand-Sault, ainsi qu’à domicile, chez le client. « Depuis la pandémie, je remarque que l’accès aux soins dentaires s’est complexifié, se confiet-elle. Certaines personnes peuvent aussi avoir de la difficulté à se rendre chez le dentiste ». C’est pourquoi elle a décidé de faciliter l’accès aux soins dentaires en se déplaçant chez ses clients avec tout ce qu’on peut retrouver dans une clinique.

Souvent, le client développe un lien de proximité avec son hygiéniste dentaire voire une relation de confiance. Pour cause, tout le monde n’aime pas toujours aller chez le dentiste. « Avant d’être à mon compte, je m’apercevais que le client venait au cabinet pour me voir moi spécifiquement, alors que ma relation professionnelle ne m’offrait pas tout à fait le contrôle nécessaire à ce niveau, dit-elle. À présent, en étant autonome, je peux bâtir ma propre clientèle, tout en développant des partenariats avec des dentistes. »

Au Nouveau-Brunswick, l’accessibilité aux soins dentaires est un sujet très sensible. L’entreprise d’Annie St-Amand permet d’accélérer les suivis dentaires alors que l’assistance directe du dentiste n’est pas nécessaire.

Elle développe aussi des partenariats avec les centres hospitaliers pour des services à domicile. Sinon, pour des familles qui n’ont pas les moyens de se payer des soins dentaires, Annie offre, chaque année, des soins dentaires gratuits grâce à Gift from the Heart, un mouvement canadien avec des dentistes et hygiénistes

FIL | Hygiène dentaire mobile Aniso
PRO
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dentaires bénévoles. « Avec l’inflation et la pénurie dans nos collectivités rurales, il faudra faire beaucoup plus pour combler les besoins », dit-elle.

Hygiène dentaire mobile Aniso a un impact positif direct sur la région du nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Annie St-Amand fait partie de ces entrepreneures qui croient au développement social en agissant localement. Et la CBDC Madawaska fait certainement partie de l’équation. « J’ai pu accéder à un service de coaching pour le développement de mes médias sociaux et bâtir ma clientèle, dit-elle. Mon entreprise va sûrement nécessiter encore du soutien à mesure que j’avance. »

Maintenant, en étant indépendante, je peux construire ma propre clientèle, tout en développant des partenariats avec des dentistes.
ANNIE ST-AMAND, HYGIÈNE DENTAIRE MOBILE ANISO

L’entrepreneuriat se modernise et n’a plus tout à fait la même vocation qu’avant. « Étant mère de deux jeunes enfants, je vise beaucoup un équilibre travail famille. Travailler à mon compte me permet d’être flexible dans mes choix professionnels, dit-elle. J’aimerais éventuellement m’associer avec une autre personne professionnelle. » En discutant avec Annie St-Amand, on devine vite que la collaboration n’est pas qu’un vœu pieux pour se donner bonne conscience : « J’aimerais développer plus de partenariat avec d’autres professionnels de la santé pour le mieux-être de ma clientèle et pour rendre les soins encore plus accessibles aux gens de ma région. De nos jours, rares sont les personnes qui peuvent encore travailler en silo. L’avenir de nos communautés rurales repose sur l’entraide ».

Ambitions | 45
»

Une aventure entrepreneuriale et

familiale

La relève d’entreprise : une stratégie orientée vers l’avenir

Photographie par Isjaki Studio
PROFIL | Nouveau-Brunswick 46 | Ambitions
Article par Jean-François Sonier
Ambitions | 47

À quoi faut-il s’attendre pour se lancer en affaires ? Une chose est sûre : les temps ont changé et on ne se lance plus en affaires de la même manière qu’on le faisait avant. Lise Thériault, une femme entrepreneure de la Péninsule acadienne, au Nouveau-Brunswick, sait comment miser sur les ressources existantes dans sa communauté.

Son parcours est atypique. Après un baccalauréat en éducation, une maîtrise en administration des affaires, et 18 années au service d’une institution financière, Lise désire être plus autonome. Avant de quitter son emploi, elle décide d’investir dans l’immobilier. Après environ trois ans à tâter le terrain de l’entrepreneuriat, elle réalise que la Péninsule acadienne offre plein d’opportunités. En 2015, elle se fait approcher pour l’acquisition du Motel & Camping Colibri, et y voit une occasion d’affaires extraordinaire. C’est alors qu’elle se consacre à 100% aux affaires. Une belle et grande aventure commence enfin pour de bon.

Aujourd’hui, un deuxième terrain de camping est annexé avec le Camping Colibri sur Mer, une nouvelle marque se développe autour de la Microbrasserie Nectar, et un nouveau Beer Garden accueille des spectacles. En plus de créer une bière locale, Lise collabore avec plusieurs producteurs et artisans locaux pour la microbrasserie et la boutique touristique de l’établissement.

Avant d’acquérir son entreprise, Lise avait des connaissances en finances et en gestion des ressources humaines. Mais c’est grâce à son conjoint, Marco Plourde, qui est propriétaire minoritaire, que Lise a pu combler une bonne partie de l’expertise en marketing. « Avec le soutien du programme de services-conseils aux petites entreprises de la CBDC Péninsule acadienne, moi et mon conjoint avons pu développer une meilleure stratégie de mise en marché et développer davantage notre clientèle », dit-elle.

Lise a grandi dans une famille d’entrepreneurs et, au fond d’elle-même, elle a toujours voulu renouer avec ce style de vie. Sa passion est même contagieuse. Avec deux enfants dans

la jeune vingtaine, toute la famille contribue à cette aventure entrepreneuriale. Même le troisième enfant, en début de l’adolescence, participe à cette réussite. « Travailler avec le monde de notre communauté, collaborer avec les fournisseurs d’ici, et créer un projet 100% local est une source de fierté pour toute notre famille, dit-elle. Notre famille donne une nouvelle vie a une entreprise qui existait déjà, et nous sommes orientés vers l’avenir avec toutes les nouveautés que nous offrons à notre clientèle. »

Notre famille donne une nouvelle vie a une entreprise qui existait déjà, et nous sommes orientés vers l’avenir avec toutes les nouveautés que nous offrons à notre clientèle.
LISE THÉRIAULT, MOTEL & CAMPING COLIBRI

Avoir la fibre entrepreneuriale, pour Lise, c’est de pouvoir mesurer les résultats. « Je détermine mes buts et mes objectifs. C’est très réjouissant de pouvoir mesurer la satisfaction des clients et de pouvoir contribuer concrètement à l’économie de la Péninsule acadienne, dit-elle. Je ne travaille jamais seule. Se lancer en affaires doit inclure beaucoup de monde de la collectivité pour te soutenir. »

Le monde doit se réjouir que les petites entreprises de chez nous existent.

« Maintenant que je suis en affaires, je suis constamment émerveillée par tous les petits succès que j’observe chez les autres, toutes les bonnes idées à renforcer, tout ce qui vaut la peine d’encourager pour que notre communauté soit encore plus fière d’ellemême », conclut Lise Thériault.

48 | Ambitions PROFIL | Motel & Camping Colibri
»
Ambitions | 49

Ce que nous faisons

En tant que corporations au bénéfice du développement communautaire (CBDC), notre objectif est d’aider à stimuler la création d’emplois dans le secteur privé des régions rurales du Canada atlantique en vue de bâtir des collectivités résilientes. Les CBDC de tout le Canada atlantique collaborent à la création de petites et moyennes entreprises ainsi qu’à l’expansion et à la modernisation des entreprises existantes.

Ce que nous offrons aux entrepreneurs :

Prêt commercial CBDC

Le prêt commercial des CBDC est conçu pour aider les entrepreneurs à obtenir du financement pour leur entreprise, lorsqu’ils n’ont pas accès à des sources traditionnelles de financement. Le prêt peut servir aux étapes clés du cycle de vie d’une entreprise, telles que la création l’acquisition ou la planification de la relève.

Prêt pour nouvel entrepreneur CBDC

Un financement ciblé pour ceux qui deviennent entrepreneurs pour la première fois ou qui font l’acquisition d’une nouvelle entreprise.

Prêt pour jeune entrepreneur CBDC

Des solutions d’affaires adaptées pour les jeunes entrepreneurs de 18 à 34 ans qui souhaitent se lancer en affaires, agrandir ou moderniser leur entreprise et qui ont besoin de fonds de démarrage pour que l’entreprise puisse aller de l’avant.

Prêt pour entreprise sociale CBDC

Un financement adapté, conçu pour aider les entreprises sociales au sein des collectivités rurales du Canada atlantique.

Prêt d’innovation CBDC

Le prêt qui aide au développement de l’économie fondée sur le savoir par l’adoption et la commercialisation de technologies par les entreprises rurales.

Programme d’Aide au travail indépendant**

Le programme d’Aide au travail indépendant (ATI) est un catalyseur précieux pour aider les nouveaux entrepreneurs à réaliser leur objectif de devenir chef d’entreprise en leur offrant un soutien financier et un encadrement lors des étapes de planification et de démarrage de leur entreprise.

Conseils aux entreprises

Un service offert sous forme de conseils aux nouveaux entrepreneurs et aux entrepreneurs établis du Canada atlantique.

Programme de services-conseils aux entrepreneurs (SCE) *

Un programme dans le cadre duquel les CBDC offrent des services-conseils aux petites et moyennes entreprises et aux organismes sans but lucratif de la région de l’Atlantique. Les clients des CBDC, nouveaux et existants, peuvent ainsi recevoir de l’aide tant financière que technique par l’entremise d’experts- conseils qui peuvent les soutenir à divers égards.

Formation axée sur les compétences

Formation sur mesure axée sur les compétences dans des domaines spécialisés tels que le développement du marché, la comptabilité, les études de faisabilité, et l’analyse de valeur et de rentabilité.

FFE – Fonds de formation entrepreneurialeComment

Le Fonds de formation entrepreneuriale peut prendre en charge jusqu’à 90 % des coûts liés à la formation sur les compétences en matière de gestion d’entreprise (les taux varient selon les CBDC). Les clients doivent payer au moins 10 % du coût de la formation, dans des conditions normales.

*Les programmes et les services des CBDC varient en fonction des régions.

D'autres programmes sont offerts dans certaines localités. Visitez cbdc.ca et cliquez sur " trouver ma CBDC " pour vous assurer d'obtenir des renseignements sur les programmes propres à votre région.

Note: **L’ATI est financée par le gouvernement du Canada par le biais d’ententes relatives au marché du travail entre les gouvernements fédéral et provincial. Les programmes et les services des CBDC peuvent varier d’une région à l’autre.

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Les grands résultats exigent de grandes Ambitions.

« Ambitions » est une publication de l’Association atlantique des CBDC destinée à promouvoir et à célébrer les petites entreprises et la réussite entrepreneuriale dans les collectivités que nous servons.

Bien que tout ait été fait pour assurer l’exactitude de l’information présentée, le diffuseur ne peut pas être tenu responsable de toute erreur ou omission pouvant survenir.

© 2024 Association atlantique des CBDC. Tous droits réservés.

À l’attention de : Helen Michel Assistante de programmes pour le marketing et les communications Association atlantique des CBDC 459, rue Murray, bureau 200 Mulgrave (N.-É.) B0E 2G0

902.747.2232, poste 205

Ambitions | 51
Helen Antle Agent de prêts au développement des entreprises CBDC PEI East

Merci à nos partenaires du gouvernement du Canada à l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA), qui collaborent avec nous pour appuyer les petites entreprises et les entrepreneurs aspirants. Ensemble, nous continuerons à bâtir une économie plus forte dans le Canada atlantique, en favorisant la création d’emplois et en renforçant nos communautés rurales.

merci

Pour visualiser Ambitions en format flipbook, visitez: cbdc.ca/Ambitions

visitez cbdcambitions.ca conçu pour être lu sur des appareils mobiles.

Ambitions

Decadent dreams

Two sisters share their passion for delicious artisan chocolate

Like a boss

Young entrepreneur leads Blacktop Traffic Service to success

Community comes together

in a crisis

Shelburne County wildfires remembered

Made with Local Atlantic Business Award of Distinction winner

From hive to table

How a young couple hopes to strenghten a community with innovative food, and unique honey

DEVELOPMENT CORPORATION
COMMUNITY BUSINESS
A PUBLICATION OF THE ATLANTIC ASSOCIATION OF CBDCS
02 | Ambitions

Ambitions

Who we are

Community Business Development Corporations (CBDCs) are not-for-profit organizations (located throughout rural Atlantic Canada) that provide financial assistance to entrepreneurs. Services include financial assistance, equity investments, training, counselling, and advisory services.

We work in cooperation with all levels of government and the private sector to meet the needs of small business. CBDCs are part of a larger network of 41 CBDCs in Atlantic Canada and 267 corporations across the country - all dedicated to meeting the financing and advisory needs of small and medium-sized businesses. Each CBDC has geographic boundaries. CBDCs operate under the Community Futures Program.

CBDCs assist in the creation of small businesses and in the expansion and modernization of existing businesses by providing support in the following areas:

• Financial assistance to a maximum of $150,000 is available in the form of loans, loan guarantees, and equity financing to existing and aspiring entrepreneurs. In extraordinary situations financial assistance to a maximum of $300,000 can be offered to qualifying entrepreneurs.

• Business counselling and advice is available to small businesses and, as such, we give high priority to the advisory and business counselling role of our mandate.

• Entrepreneurship development and training is available in many of our offices for individuals and small business owners/managers.

• Technical assistance usually takes the form of guidance and coaching, and sometimes advocating on behalf of the client to other lending establishments or regulatory agencies. We can also assist in such areas as marketing and business plan development, and in many instances act as a navigator for the entrepreneur.

We are not-for-profit community-based organizations run by volunteers from the local business community who firmly believe in improving the economic viability of their communities.

cbdc.ca | 1.888.303.2232

CONTENTS

WHO WE ARE

Atlantic Association of CBDC

Atlantic Business Award of Distinction winner, Made with Local

NOVA SCOTIA

Communities come together in a crisis

Shelburne County wildfires remembered

Like a boss

Blacktop Traffic Service

From basement to barrels Schoolhouse Brewery

NEWFOUNDLAND & LABRADOR

26th Annual Provincial Awards celebrates Youth entrepreneurial excellence

From hive to table

Pollen Nation Farm

Baked in Paradise

CakeyHand Dessert Factory

PRINCE EDWARD ISLAND

Fostering a tourism partnership

Decadent dreams

Jane & Sue Chocolate

Float and flourish

Nellie’s Landing

NEW BRUNSWICK

Modernizing leadership as economic growth slows down

Taking dental care on the road

Hygiène dentaire mobile Aniso

A family entrepreneurial adventure

WE LET OUR CLIENTS TELL OUR STORY
WE DO 03 04 06 08 12 18 20 26 30 32 36 40 42 46 50 Ambitions | 03
Motel & Camping Colibri WHAT

Community-minded Made with Local wins the Atlantic Business Award of Distinction

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Photography and article by Adam Hodnett Atlantic
Association of CBDCs
Sheena Russell CEO, Made with Local

Each year the Atlantic Association of Community Business Development Corporations selects a CBDC business from the four Atlantic provinces that is an example of excellence, ‘bar none’. In 2023, Made with Local was the recipient of the Atlantic Business Award of Distinction.

Snacks on grocery store shelves are often filled with ingredients you’ve never heard of, sourced in ways you don’t understand, by companies in places you’ll never visit. A growing Nova Scotia brand is changing that and finding its way around the world at the same time.

Flower Cart Group, a social enterprise that provides employment and training for adults considered to have an intellectual disability.

“It’s a really beautiful program that allowed us to stay true to our values of working with local farmers and food producers to source our ingredients, but then build even more impact by employing adults with these barriers,” Sheena said. “That was the beginning of really entrenching ourselves as a really purpose driven brand.” But things change as a company grows. “Production could never keep up to the demands of the company. The company was growing faster than we could make enough bars,” Sheena said.

SHEENA RUSSELL, CEO OF MADE WITH LOCAL “
We are obsessed with bringing ingredients that have a really rich story and impact in their community to the world in the most delicious little package possible.

“We are committed to doing food differently and raising the bar on sustainable snacking” said Sheena Russell, the founder and CEO of Made with Local.

The company recently moved into its own manufacturing facility in Windsor, Nova Scotia, in the agriculturally rich Annapolis Valley. It’s a big change from the early days when Sheena would make the bars after hours in a friend’s cafe and sell them at the farmer’s markets in Halifax and Dartmouth, while working a full-time job.

Sheena realized “something had to change.” The farmer’s markets had been good to her though. She believes there’s no better way to launch a food brand. “[You are] across the table from your best customers, constantly collecting their feedback, constantly hearing how they’re responding to new flavours, your pricing, and tweaks to recipes,” she said. “You just get this instant feedback from them that I think is just invaluable as a new founder.”

It was 2014 when Sheena first partnered with a contract bakery. She began working with the

Then, she received a phone call. The owners of a building she had always known would be perfect were looking to retire, and they were wondering if she was interested, perfect as the location in Windsor was — with many of her suppliers located nearby — it was still a big leap.

The business was ready though. With the experience, and continued growth, the business case was solid. It was looking like investing into manufacturing would even increase the profitability of the company, not to mention supply complete control.

In keeping with the heart of the business, Russell wanted to make sure all her partners are “value aligned.” This includes lenders. The CBDC’s mission of strengthening communities by supporting rural businesses certainly fit the bill.

“CBDC Hants-Kings was an amazing partner to come on board and really see the vision,” Sheena said. “They’re coming on board and looking at this in terms of quite literally investing in the brand and that tends to have a different level of connection and trust and transparency above and beyond what we would even have, you know, on a simple loan, for example.”

“We’re so grateful to have them as part of the story.”

With the new control the new manufacturing facility provides, and the wonderful team of employees and partners Russell was able to bring together, she can now grow the business in ways she would have never dreamed before. “We can just say yes to so much more,” Russell said. “We can say yes to sending six thousand bars to the Cannes Film Festival with Tik Tok. We can say yes to festive flavours and seasonal launches. There is just so many more opportunities that we can take advantage of and so many ways that we can dream bigger.”

Ambitions | 05

Nova Scotia

in a crisis

Shelburne County wildfires remembered

Fire photo courtesy of Nova Scotia Department of Natural Resources and Renewables
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Article by Meg Stewart Community comes together

”It’s difficult to drive through our communities, seeing constant reminders of the devastation from the wildfire,” Warden Penny Smith says. “While it takes time to rebuild, the support for our families, friends and neighbours is unwavering.”

At the end of May, wildfires swept through Shelburne County, burning about 23,379 hectares of land. As a result, about 50 per cent of Shelburne County was evacuated – approximately 6,700 people. A state of emergency was declared and 60 homes were lost in the fires, with many more sustaining serious damage.

Beyond local fire departments, 67 fire departments were called in to take shifts to help control the blaze. Water bombers from Newfoundland and the United States were brought in to help out as well.

Heidi Wagner, Executive Director of CBDC Shelburne and a local municipal councillor, knew she had to do everything in her power to help her community. The small but mighty team at the CBDC office in Shelburne closed their doors to go out into their community and help those in need.

“When the call came out – we’re only a small staff of three – we decided that we could help, by going to assist in making the meals, serving the breakfasts, preparing foods, getting lunch boxes made, that sort of thing.

“Half the businesses in Shelburne shut down,” Heidi sighs. “Support calls came in to the CBDC – people were asking if anything was needed – donations, volunteers. We’d go back and forth, checking the office phones every few hours to make sure we were available if our clients needed us. We did that for about 11 days.”

On July 26th, the largest wildfire in Nova Scotia’s history was declared officially out and fire department crews returned home.

“Initially, I’d seen the smoke come up off the 103,” EMO Coordinator Mike Shand remembers. “Shortly thereafter, we got a mutual aid call. That’s when we realized the scope of what this was … it grew incredibly fast in 24 hours. I’ve never seen anything like this.”

While the intensity and duration of the fires sent shockwaves through the community, there was something else that came as a surprise during the crisis.

“It was quite overwhelming,” Warden Penny Smith says. “The level of love and support was pretty amazing.”

In the face of a devastating emergency that drove many from their homes and businesses, Shelburne County and surrounding communities quickly rallied to volunteer, donate and ensure displaced folks had places to stay and three square meals a day.

“The community really came together,” Heidi recalls. “Within 24 hours, we were up and running. We delivered more than 300 meals a day. It was all donation driven – and always good, hearty meals –fish cakes, stews. We even got donations of $3,000 in gift cards to buy food!” A meal distribution centre was set up at the Birchtown Community Centre and a group of volunteers gathered at 7am and stayed until 9pm.

Mike was blown away by the level of support Shelburne County received during that time. “The volume of volunteers that came in was unbelievable - from Red Cross to the surrounding community,” he says. “A guy drove down from Cape Breton with a van load of water. People from everywhere - just regular people - were helping out.”

Volunteers at the community centre served meals to displaced locals, as well as firefighters and first responders working tirelessly to put out the fires. Cooke Aquaculture also pitched in, donating seafood to feed those in need along with Clearwater Seafoods.

In the aftermath of the Shelburne wildfires, as the smoke cleared and the ashes settled, it was the resilient spirit of community and the unwavering support of organizations like CBDC that served as the beacon of hope, illuminating the path towards recovery and renewal.

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Ambitions | 07
Officer Brian Green and Shelburne CBDC ED Heidi Wagner. 2 Kim Walker, Heidi Wagner (CBDC), Warden Penny Smith (MDOS), Mark Townsend (ACOA), Leah Weir, Laura Torak, Larry Walker. 3 Alden Stephens (Clearwater Seafoods), Mark Townsend (ACOA), Heidi Wagner (CBDC), and Errol Wagner (Clearwater Seafoods). 4 Birchtown Community Centre volunteers prepared and served over 300 meals per day to the front line fire fighters and emergency services from many detachments throughout Nova Scotia.

Passionate young entrepreneur leads Blacktop Traffic Service to success

08 | Ambitions
Photography by Lyndsay Doyle
PROFILE | Nova Scotia Like a boss
Article by Meg Stewart
Ambitions | 09
Ryan Robicheau, Blacktop Traffic Service

Like a boss

Ryan Robicheau, 26, has been working for just about as long as he can remember.

“When I was 7, 8, 9 years old, I used to work on my grandfather’s mink ranch,” he explains. “I’d feed them, take care of them, give them water. I used to work weekends and get a $25 cheque. I was fit to be tied. I’d go down to the store and buy a poutine, a burger and a drink and it would be gone.”

Since working on the mink ranch – which once held up to 30,000 animals – Ryan had his grandfather’s entrepreneurial spirit. February 17th, 2017 was his first day as a traffic control person (TCP). After getting the hang of the job fairly quickly, he was placed in a management role. After working for organizations like Safety First and Dexter’s, it was time for Ryan to strike out on his own and build crews under the banner of Blacktop Traffic Service.

Located on Highway 1 in Marshalltown, Blacktop provides traffic control services to Southwest Nova Scotia. They offer their services in Windsor and Lunenburg to Yarmouth, sometimes sending crews up to Cape Breton. The team is currently comprised of 35 members and they’re always on the go.

10 | Ambitions
PROFILE | Blacktop Traffic Service

“They were always in my line of sight,” Ryan says of approaching CBDC DigbyClare for help starting his own business. Coincidentally, his development officer is also named Ryan Robicheau. “My first loan was for $20,000. Ryan is fantastic. CBDC helped me through courses, every step of the way. They were quick to respond and always so helpful.”

Officially opening in 2022, Blacktop has seen an unprecedented amount of demand for their services in a short period of time. “Owning my own business is good because I always have something to do,” Ryan says. “I actually wish I could buy an eighth day, because there aren’t enough days in the week. There’s just not enough time.”

In addition to running Blacktop Traffic Service, Ryan also volunteers with the Plympton and Gilbert’s Cove Fire Department, located on Highway 101 in Plympton. He works as a captain and medical first responder.

“The fire hall is good, I’m down once or twice a week,” he explains. “I’ve been involved since 2012, assisting with EHS and as a certified pump operator through the fire school, class 3 - I can run all the trucks.”

He may always be busy, but Ryan is quick to point out that he didn’t build this business alone. In addition to collaborating with CBDC, Nova Scotia Works in Digby also assisted him. His parents and grandfather were very supportive of him striking out on his own, and his wife Allyson played an integral role in building a business plan for Blacktop.

“You wouldn’t believe her patience and intelligence,” Ryan says admiringly of his partner of more than 10 years. “With her help, we had a 7-page business plan done in three days.”

He is also grateful for his team – the crews that oversee road construction at all hours of the day and all days of the week.

I actually wish I could buy an eighth day, because there aren’t enough days in the week
RYAN ROBICHEAU, OWNER, BLACKTOP TRAFFIC SERVICE

“People text me, saying this is the best job they’ve ever had,” Ryan says, his voice cracking a little. “I can’t even describe the feeling that I get from reading that. It goes a long way.”

There are ambitious plans for the future underway. Blacktop will offer automotive services through a small maintenance shop within the next year. Ryan is aiming to provide safety training and courses onsite as well. He’d like to have 100 trucks on the road within the next 10 years.

Ambitions | 11
12 | Ambitions PROFILE | Nova
Scotia
Cam Hartley, Schoolhouse Brewery

From basement to barrel

From

basement brewing to a 12 barrel system, Schoolhouse Brewery approaches 10 years in the business of beer

Ambitions | 13
Photography by Lyndsay Doyle Article by Meg Stewart
14 | Ambitions

From basement to barrel

Located on Water Street in Windsor, Schoolhouse Brewery is both a tourist destination and a popular gathering place for locals.

With a staff of 14 and Head Brewer, Leigh Davison, who’s been there since the start, they currently produce five core beers, a few rotating seasonals as well as a gluten-free hard seltzer. You can sample the beverages on site in their taproom and restaurant – or visit their brewtique to bring brews home.

Schoolhouse had humble beginnings, starting with Cam Hartley, a tech ed teacher who loved to brew beer on the weekends. While the business name was registered back in 2008, it officially launched in April of 2014. By the end of 2016, Cam found himself at a crossroads.

“We were the smallest production brewery in Nova Scotia for three years – kind of a ridiculous handle to hang onto – that just means you have a totally unsustainable size!” Cam laughs.

“I was working full-time as a teacher, brewing on weekends,” he recalls. “The concept was good but to take it to a sustainable business level … that would require me letting go of a very secure, pensionable government job. I had to make the call – do I take all this risk? So that’s what I did.”

The gamble paid off – Schoolhouse is fast approaching 10 years in business. Their beers are winning national awards and their aptly named Vice Principal IPA is available on the shelves of almost 50 NSLC outlets across the province. They are constantly tweaking their core offerings to make their beers even better.

“We sell double the amount of beer here than we do in 40+ NSLC stores,” Cam says. “It’s a testament to the community support we have here.”

Originally a production brewery because Cam had no prior experience in the food and beverage industry, Schoolhouse now runs a successful restaurant on site as well. “I never thought I’d be running a taproom or restaurants,” Cam muses.

In the early days of brewing beer, Cam connected with CBDC – for financial support and business consulting.

Continued on page 16

Ambitions | 15

Continued from page 15

“I got a CBDC loan early on, which helped me purchase the mini beer bus,” he explains. “I‘ve got it still, it’s in the garage. CBDC also helped with consulting - standardizing front of house procedures. I took business and accounting courses, too.”

Today, Cam does what is required to keep the business running smoothly, including deliveries in the van, plumbing, miscellaneous repair work and supervising the team of managers.

“My role is making sure they have everything they need to do a great job,” he says. “I love the people – I’ve got amazing managers.”

Cam is currently looking into a second location for Schoolhouse, but is playing his cards close to the chest when it comes to details. But as someone who was a paramedic for 10 years and a full-time tech ed teacher for six, Cam is confident he has found his calling.

“I thought I’d be working with beer but the reality is that I’m working with people,” Cam muses.

“That’s the magic of it – I’m working with the community – in the town I live in.”

16 | Ambitions PROFILE | Schoolhouse Brewery

We sell double the amount of beer here than we do in 40+ NSLC stores

... It’s a testament to the community support we have here.

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CAM HARTLEY, OWNER, SCHOOLHOUSE BREWERY

Newfoundland & Labrador

26th Annual Provincial Awards celebrates Youth entrepreneurial excellence

Youth Ventures Newfoundland & Labrador hosts its biggest event of the year to recognize the achievements of youth entrepreneurs.

For more than 25 years, the Community Business Development Corporations (CBDCs) in Newfoundland and Labrador have helped thousands of young people get started in business through its Youth Ventures program.

Youth Ventures, a 16-week summer program, is designed to encourage and inspire the province’s youth (up to 29 years of age) by providing the tools, resources, and mentorship necessary to turn their creative ideas into thriving businesses. The aim is to help empower the next generation of business leaders to navigate the challenges of entrepreneurship and realize their full potential.

On August 22, 2023, Youth Ventures celebrated its 26th Annual Provincial Awards at the St. John’s Farmers Market. The Awards is a celebration of entrepreneurial excellence, youth innovation and strong business acumen where outstanding entrepreneurs who have demonstrated tremendous achievements were recognized through the afternoon in the areas of customer service, marketing, arts & tourism, financial management, community impact, innovation, and leadership.

The event featured the presentation of the awards and a small business showcase where the award winners could display their products and services to attendees. Approximately 120 people attended the Awards event including the Honourable Dr. Andrew Furey, Premier of Newfoundland and Labrador, who brought greetings on behalf of the province.

In its 31 years of operation, Youth Ventures has helped 7,982 budding entrepreneurs start 4,891 businesses by providing advice on idea development, business planning, marketing direction and financial advice.
HONOURABLE DR. ANDREW FUREY, PREMIER OF NEWFOUNDLAND AND LABRADOR
18 | Ambitions

This year, ten awards were given out in the following award categories:

Venture of the Year, Excellence in Marketing, Excellence in Arts & Tourism, Trailblazer of the Year, Outstanding Venture (17 & under), Excellence in Customer Service, Excellence in Financial Management, Community Impact as well as a Star Coordinator and Mentor of the Year award.

Community Impact, sponsored by the St. John’s Farmers’ Market: Jayden Reid – J.R.s Cupcakes, participant of CBDC Central

Excellence in Financial Management, sponsored by the Newfoundland & Labrador Credit Union: Preston Clarke – Precision Ground Care, participant of CBDC Celtic

Trailblazer of the Year, sponsored by iDesign Ltd.: Charlotte Fillier – Charlotte’s Critter Care, participant of CBDC Nortip

Excellence in Marketing, sponsored by Islandwide Promotions: Samantha Thorne – Heart + Home Design Co., participant of CBDC Celtic

Excellence in Arts & Tourism, sponsored by Hospitality Newfoundland & Labrador: Kosuke Toba – Ugly Stix, participant of CBDC Humber

Excellence in Customer Service, sponsored by Jungle Jims Eatery: Emily Coombs – The Nail Room, participant of CBDC Emerald

Outstanding Venture (17 years & under), sponsored by Newfoundland Power: Emma and Katie Foss – Emma & Katie’s Candy Shop, participant of CBDC Cabot

Venture of the Year, sponsored by CBDC: Abrahim Derradjii-Aouat – Shoreside Soaporium, participant of Empower, the Disability Resource Center

Mentor of the Year, sponsored by MusicNL: Krysta Carroll, Mentor at CBDC Central

Star Coordinator: Caleb Mercer, Coordinator at CBDC Trinity Conception

Although CBDC’s Youth Ventures program primarily operates as a summer program, the businesses supported frequently transition into year-round endeavours, leading to successful self-employment. As these individuals mature beyond the program, seek business expansion, or need ongoing support beyond the summer season, they can rely on the assistance of the 15 CBDCs in Newfoundland and Labrador to provide the necessary support to help them thrive.

Education is the key to unlocking the power of dreams, Youth Ventures provides a unique opportunity for the next generation of our province’s entrepreneurs to dream big, exercise creativity, develop an idea and explore it as a business opportunity. Congratulations to the young entrepreneurs of 2023, who inspire us with their success today, and leave us anxious to see what success is yet to come as they create jobs and help build a new economy in Newfoundland and Labrador.

Ambitions |19
HONOURABLE DR. ANDREW FUREY, PREMIER OF NEWFOUNDLAND AND LABRADOR
20 | Ambitions
PROFILE | Newfoundland & Labrador
Amanda Oake Pollen Nation Farm / The Beestro

From hiveto table

How a young couple hopes to strengthen the community with innovative food, and unique honey

Ambitions | 21
Photography and Article by Adam Hodnett

From hive to table

With a full body suit and face mask, and a smoking canister at her side, Amanda Oake steps out the backdoor of her Cafe and The Beestro, and walks down the dirt path, to the boxes of honeybees behind an electric fence.

Constant streams of bees move in and out, as Amanda opens the crate, and pulls out honeycombcovered panels that drip with raw honey.

Occasionally, drone bees meet us face to face. They are trying to figure out if we are a danger to the hive or not. Amanda is calm, gentle, and deliberate, as she pries the wooden frames from the boxes, to expose the inner workings of the hive. She is looking for the queens, to make sure they are thriving.

These bees spend the summer gathering pollen and creating a unique blend of flavours directly from the forest. The hives are only harvested once a year, to preserve this distinct flavour profile and to be used and sold as raw, unpasteurized, antibiotic-free honey.

At the same time, these bees are serving a foundational function for the forest. They directly allow the neighbouring plants to flourish. Just like the honeybees, Amanda and Nathan intend for their business, Pollen Nation Farm, to act the same way for their surrounding communities.

“Nobody is going to come to Newfoundland for one good restaurant,” Amanda said. “They’re going to come for a plethora. They are going to have a food experience. They are going to come and be able to learn about bees in the process. And if we’re successful, other people will be successful.”

Pollen Nation started by wanting to make use of Nathan Hornidge’s experience as a Red Seal chef, working around the country and Amanda’s growing interest in honeybees, her background in biology, and her love for the area she grew up in.

“Our whole vision was to take Nathan’s skill set, his culinary skill set, and we wanted to create this sense of community in the valley and bring people together in different ways,” Amanda said.

22 | Ambitions PROFILE | Pollen Nation Farm

One big example of the couple’s approach is the creation of their summer festival, “A Bee Collab,” or “A.B.C.” The festival is several days of food, music, art, and education from the Humber valley.

“What we’re trying to do is integrate into the community more and bring educational elements and new products and new ways of approaching food,” Nathan said. “It’s our mission to bring some of that to the public, bring more awareness, and at the same time involve the bees as much as we can.”

Newfoundland-Labrador honeybees are unique in the world. The province is one of only two places where there aren’t varroa mites. These mites are considered one of the most damaging honeybee pests and can cause entire colonies to collapse. But parasites are not the only danger lurking for honeybees.

Continued on page 24

Ambitions | 23
Inset: Nathan Hornidge, Pollen Nation Farm; Marvella Wells, CBDC Humber

Continued from page 23

“Last year, the owls and the foxes, I haven’t seen any sign of them, and I think the shrews kind of went unchecked,” Amanda said. “We got some of those in the hives.”

The rodents chewed into the wooden boxes and destroyed a large portion of the hives.

“We cried a lot,” Amanda said. “It is a hard job and it’s hot and it’s backbreaking and it’s all those things. And then just to see it all disappear, it was devastating.”

Amanda believes the disaster set their business plan back by 5 years. It was not just a matter of losing a year’s worth of product. It meant needing to establish new hives. They would need to buy nucleus colonies to even begin fixing the damage.

24 | Ambitions

As soon as Amanda realized the extent of the damage, she called the CBDC Humber office. CBDC had helped them start their business in the first place. They had already been surprised by the level of support and understanding for their idea when they were nervous about involving other people who might not share their vision.

“There was a level of trust which I didn’t expect to find in a financial institution or organization,” Amanda said.

But Amanda was still nervous. She did not know if they would still be so understanding about changes to the plans, now that all the papers had been signed, and the business had been operational for some time.

“I reached out to Marvella right away and she came up, we had a chat and she said, ‘look, we’re going to get through this,’” Amanda said. “I felt like there was a level of trust and sympathy and empathy and support.”

Amanda now does not know why she ever hesitated to call.

“The familiarity and the kind of relationship that was easily built with the CBDC has been one that’s very comforting,” Nathan said, “They go to bat for us.”

Setbacks and sudden changes are just the reality for business owners. And for Amanda and Nathan, they also serve as a reminder for why they finally decided to jump into their business in the first place. When Amanda was deciding whether to leave the stability of her nursing job to pursue her dream, in the middle of the COVID-19 pandemic, she had a realization.

“Everything could go sideways really quick,” she said. “So, why am I wasting my time doing something that’s not meant for me?”

The familiarity and the kind of relationship that was easily built with the CBDC has been one that’s very comforting ... They go to bat for us.
“ PROFILE | Pollen Nation Ambitions | 25
NATHAN HORNIDGE POLLEN NATION FARM

Baked in Paradise

One-of-a-kind cake shop CakeyHand continues to thrive with CBDC Cabot small business support

26| Ambitions PROFILE | Newfoundland & Labrador
Photography by Rugged Rock Media Article by Rachelle White

CBDC helped us purchase the equipment, which will arrive soon, and we are excited to launch it in the province as the first cake vending machine ...

Ambitions | 27

Baked in Paradise

With a passion for baking, the one-of-a-kind cake shop, CakeyHand Dessert Factory (CakeyHand), continues to grow in Paradise, N.L, offering quality special-order cakes for a variety of occasions including weddings, birthdays, graduations and more.

The idea for CakeyHand was inspired by Anna Paytyan’s passion for Armenian cuisine. Paytyan moved from Armenia to St. John’s, N.L., to be with her husband Suren Margaryan, who was finishing his studies. Together they opened CakeyHand in October 2019.

28| Ambitions PROFILE | CakeyHand
Anna Paytyan CakeyHand Dessert Factory

What started as a vendor at the St. John’s Farmers’ Market, soon became something more due to their cake’s popularity. The cakes rely less on the traditional buttercream but provide a combination of sweetness and spice that keeps their customers coming back for more.

“I always loved to bake and would do so for friends and family back in Armenia.”
- ANNA PAYTYAN

“I always loved to bake and would do so for friends and family back in Armenia,” Paytyan said. “When I arrived in Newfoundland, I started taking orders as a side hustle, which gradually turned into a full-time job and a business.”

Their first offerings at the market sold out and from there, the business grew, opening a brick-and-mortar shop in August 2022. They now offer e-commerce pick-up through their website; where customers can view samples of cakes, browse event catering options, and make custom orders online.

“We are the only cake shop/bakery that offers both individual pieces of cakes and desserts, whole cakes, customized cakes, and catering to weddings and corporate events. We’re a fully featured business covering all sorts of occasions” says Paytyan.

Paytyan is making plans to expand CakeyHands product offerings even further by providing cakes in different styles, inspired by other countries.

With support from CBDC Cabot and their Kick$tart Loan program, CakeyHand was able to expand their business and offer other innovative ways for customers to enjoy their quality cakes.

The Kick$tart Loan is a low-interest loan of up to $10,000 for entrepreneurs under the age of 35 in Newfoundland and Labrador, which helps young entrepreneurs get started without the burden of a high interest rate.

With the Kick$tart Loan, CakeyHand is launching a new business model, a cake vending machine to offer cakes on-thego for customers. This will be the first cake vending machine in Newfoundland and Labrador.

“CBDC helped us purchase the equipment, which will arrive soon, and we are excited to launch it in the province as the first cake vending machine,” Paytyan said.

As a business owner, Paytyan said her favourite part is having the freedom to make the best decisions for herself and her company.

“We own our own time, and while we work much more and longer hours than regular 9-to-5 employees, we enjoy it incredibly because we work for ourselves and don’t have to follow anyone else’s instructions,” she said.

Ambitions | 29

Prince Edward Island

Fostering a tourism partnership

As the Covid-19 pandemic gripped the world, small businesses struggled to survive. For three years Tourism PEI and the CBDCs of PEI banded together to administer programs offering critical financial relief.

Who would have ever imagined a world shut down due to a pandemic? As an Island, Prince Edward Island (PEI) was extremely fortunate to be able to restrict access to help control the influx of the COVID-19 disease.

When the lock-down first started, and officials said it would only be for a few weeks? That soon turned into months, then years, Islanders are still feeling the effects.

PEI business owners strongly rely on the short, summer tourism season to make enough money to carry them through to the next season; so, when PEI and the world completely shut down for the first year, many businesses were barely able to survive.

Year two consisted of majorly restricted access to PEI tourism operations with operators having to implement expensive changes to meet the COVID-19 protection protocols, and/or to pivot their business which added a new and extreme level of stress.

April 6, 2021, the Department of Economic Growth, Tourism and Culture quickly came to the table with a program to help this devastatingly, hard hit industry.

The “Tourism Activation Grant”, more commonly known as “TAG” was developed. Tourism PEI reached out to the three Island Community Business Development Corporations, (CBDC Central PEI, CBDC PEI East and CBDC Western PEI) for their partnership and expertise to administer the program.

“These types of programs have been a saving grace for PEI tourism businesses”, said Claus Schmidt, Executive Director of CBDC Central PEI. “Without these types of programs, many businesses would have had to close their doors permanently which would have been devastating to the Island economy.”

The TAG program provided tourism businesses with a non-repayable financial contribution toward eligible expenses to assist with capital and/or maintenance costs associated with opening for the 2021 season. This program was designed to support investments that would help tourism businesses adapt to a new normal and be best positioned to capitalize on economic recovery post COVID-19.

30 | Ambitions

The first year the TAG program was able to inject approximately three million dollars into the muchneeded industry. The COVID-19 effects lasted longer than anyone thought they would and as a result, a second year of the TAG program rolled out providing approximately 1.5 million additional dollars in financial support. Business owners were required to meet specific guidelines to access the funding.

Over 285 businesses were able to receive this much needed cash infusion.

“We used the TAG grant to complete the needed maintenance on our cottages, implementation of the COVID-19 requirements and to install laundry room facilities so that we could offer our guests a full-service experience,” said Monique Geurts, Victoria Cottages.

In 2023, The Tourism Seasonal Extension Program, “TSEP” was released. It is a non-repayable financial contribution program provided by the Government of PEI, administered through a partnership between Tourism PEI and the three PEI CBDC’s.

It is a 1.5 million dollar program intended to support capital investments to assist eligible tourism businesses to remain open on a multi-season basis and drive economic activity across PEI in historically lower-demand periods. To date, over seventy-five businesses received approval for assistance.

Schmidt proudly states that “CBDC’s are proud to have been a part of this process from day one! It gives us such great satisfaction to see how strong and positive our Island entrepreneurs are! They are so resilient and brave to pivot their businesses to meet the new normal.”

“While the pandemic was hard on everyone, it has given us the opportunity, and perspective, to look at new or alternate ways of doing business,” said Minister of Fisheries, Tourism, Sport, and Culture Cory Deagle.

Our operators, industry and government worked together to ensure that Prince Edward Island’s tourism product could – and did – rebound. CBDCs played and will continue to play an important part in the successful delivery of tourism programming.
CORY DEAGLE, MINISTER OF FISHERIES, TOURISM, SPORT AND CULTURE
Ambitions | 31
Photography courtesy of Tourism PEI Article by Julia Smith, CBDC Central PEI

Decadent dreams

Two sisters dreamed of working together, now they share their passion for delicious artisan chocolate

32 | Ambitions
PROFILE | Prince Edward Island
Photography by Lyndsay Doyle Article by Julia Smith
Ambitions | 33
Jane Woodley, Sue Humby Jane & Sue Chocolate

Decadent dreams

Sisters, Jane Woodley and Sue Humby always dreamed of having a business together that allowed them to showcase their love of good food. Today they craft exquisite chocolate bonbons, bars and confectionery.

Originally from Ontario, Sue once had a restaurant and tearoom in Hamilton, Ontario and Jane worked there for a period of time.

Sue moved across the country and set down roots in PEI, years later Jane finally made the move east. They could now set their sights on a joint venture.

Sue and Jane’s original business specialized in pastries and breads, with a little chocolate crafting alongside. When Jane developed a gluten intolerance, they pivoted their focus and Jane & Sue Chocolate was born, they opened in 2020.

They are now Island entrepreneurs operating Jane & Sue Chocolate from their charming rural storefront location in Stanley Bridge, Prince Edward Island (PEI).

Sue graduated from the Culinary Institute of Canada’s Pastry Arts program and is the brilliant mind behind the chocolate presentation. Jane is the flavor expert.

Together, they have created an amazing, decadent food that is as luxurious to look at as it is to taste.

Their studio store offers a unique and visually appealing experience to every customer. With a modern design, the store highlights their wonderful creations. They are open to the public year-round to accommodate the loyal customers from across the Island who savor the taste of their hand-painted chocolate bonbons, bars, and other assorted products.

Their creations are now available in select stores across PEI, allowing more customers to access and enjoy their one-of-a-kind handcrafted confections without a drive to Stanley Bridge. This ensures that no matter where you are on PEI you will be able to enjoy these artisanal treats and revel in your ‘chocolate fix.’

The sisters strive to create products that are ethically sourced, many of which are organic, fair trade or part of the Cacao-Trace Sustainable Cocoa program. They use local and organic ingredients and the chocolate that they purchase supports the cacao farmers.

34 | Ambitions
PROFILE
| Jane & Sue Chocolate

They are delving into new recipes that will serve vegan and dairy free clients. “There is always more to learn and do,” said Jane.

The sisters love to make traditional comfort foods, like their mouth-watering Salted Caramels, and one of their top selling products, the Peanut Butter Cups, were Jane’s idea.

The sisters have attended entrepreneurial training events and inspirational talks through CBDC Central PEI. They have learned from other business leaders that the way to success is to have a strong, unclouded vision while keeping the integrity and essence of the product at high standards. Which they have exceeded.

Their magical touch at creating individual, stunning designs on each chocolate has created boxes of delicious artwork. For any chocolate connoisseur this is a must visit destination.

Jane and Sue shared that “CBDC has always been very approachable and provided us with a small business loan when we were just getting started. They have also offered support and education along the way, which has been extremely helpful. We would not hesitate to recommend CBDC as they have so many resources to help small businesses in Prince Edward Island.”

Artistry and originality are incredibly important to us. Chocolate-making affords us creativity to conjure up new flavours, push our boundaries, and craft works of decadent art.
JANE & SUE CHOCOLATE
Ambitions | 35

Float and flourish

Unique floating accommodations invite tourists to anchor their vacation in a beautiful, but often overlooked, corner of P.E.I.

36| Ambitions PROFILE | Prince Edward Island
Photography and article by Adam Hodnett Inset: Helen Antle, CBDC PEI East; Cal Fraser, Nellie’s Landing Marina Inc.
Ambitions | 37

Float and flourish

“Checking in, or checking it out?” Cal calls out to people up on the bank overlooking his small dock. Along with the seasonal boats, there are two houseboats, and four large wooden barrels floating along the walkway.

“If I’m not busy, I’m always happy to give them a tour and show them around,” he said. “Because everybody is very curious.”

When a customer shows up, Cal Fraser makes sure to show them the lounge area, the tiki bar and fridge, the three bathrooms and showers, the outdoor kitchen and tables. And then he finds out what their plans are.

Sometimes, people have plans of their own. But sometimes, Cal can share his home-court knowledge.

“My main goal is to get them to just stay in the area,” he said.

Ideally, he would love people to unpack their things and not get back in their car for their whole stay. He’d prefer if they rented one of his e-bikes, downloaded one of his tour guides, and went off to a more secluded beach, or a nice trail, or the lighthouse, or the winery, or the cidery, and then come back and go to one of the nearby restaurants.

“We try to promote everybody here,” Cal said. “There’s a lot of people that worked hard to establish businesses, and I like to try to run off each other.”

Cal grew up in the area, and always knew it was beautiful. He went away for a short while, but came back and worked as a fisherman with his brother.

“I was always proud to say I was from here,” he said. “I thought it had a lot of potential and I think it had a lot of tourist traffic, you know, but people just didn’t ... stay long.”

This is a small little village. It’s beautiful and it has things to offer ...
CAL FRASER, NELLIE’S LANDING MARINA INC.

People would stop and take pictures to show off the picturesque little town they drove through, when they got back home. But they would always continue on.

“[Murray Harbour] just needed a little reason to stay,” Cal said.

Cal’s partner, Jen Smith, first had the idea of floating AirBnB’s. They had already bought the business as a private marina, Nellie’s Landing Marina Inc., and then

38 | Ambitions PROFILE | Nellie’s Landing Marina Inc.

they saw houseboats for sale on Kijiji. Jen thought it could work. Cal laughed, but thought it was worth a try.

“After that idea, I think we did a little bit of research,” Cal said. “There wasn’t any on P.E.I., for sure.”

The original owners of the floating barrels were pushed out of town by new bylaws in their Ontario home that limited properties to a single AirBnB rental. They eventually decided to move out of the country entirely. But they had had great success in Canada, and no one saw any reason why it wouldn’t work just as well in P.E.I.

Cal and Jen ended up buying two houseboats and the four “wine barrels” from the same people.

Adding rentals to the property meant accommodating more cars, which meant moving the parking lot, which meant adding a new ramp to the dock, and then new washrooms and showers, and spaces for people to enjoy themselves.

“We needed the extra help to get our vision going,” Cal said. “We could have, you know, picked away and saved money and saved money, but it probably would have taken two or three years to get it to this state.”

The couple had the vision, but the revenue stream wasn’t proven yet. They couldn’t imagine a traditional bank loaning them the money they needed.

“We went to CBDC (Community Business Development Corporation), and told them our idea and showed them our business plan and everything,” Cal said.

Cal appreciated the rapport established with the CBDC rep, and felt her excitement helped progress the project and get approval from the local CBDC PEI East board of directors. The information about different funding and training programs was valuable, but some of the help for market research really solidified the validity of the idea. There was a clear lack of nightly accommodations in the area.

“There was a lot of weekly rentals, but some people weren’t looking for weekly. A lot of people just want one or two days,” Cal said. “This is a small little village. It’s beautiful and it has things to offer, but maybe not enough for a week’s stay for people.”

They’ve been getting a lot of tourists, with their July and August booked at nearly 90% capacity, in only their second season of renting. But they were surprised to find out that Islanders themselves, from other parts of the province, were providing a steady stream of business. You apparently don’t need to be from far away to recognize the beauty of the area, and the benefits of a relaxing weekend in an idyllic community.

“They just jump in the car and it’s a couple of hours drive and they love it here,” Cal said. “I think it’s beautiful.

Ambitions | 39

Modernizing leadership as economic growth slows down

New Brunswick
Photography by La Cave Media
40| Ambitions
Article by Jean-François Sonier

How do you bring the right people together constructively around sustainable solutions?

Michel Guitard, Executive Director of CBDC Restigouche in New Brunswick, is certainly no ordinary leader. And his profile is sure to surprise you.

Before we reveal exactly who Michel is, let’s take a look at what makes CBDC Restigouche stand out from the rest of the Atlantic and even the country. Last fiscal year, $7.3 million was disbursed through regular loan programs, and staff are currently managing over 300 loans. What’s more, with its range of business and community products and services, this CBDC generates nearly 150 jobs, including some 50 employees who are directly linked to their payroll system. With a total population of 31,000, how can New Brunswick’s northernmost region showcase such impressive results?

Let’s get back to Michel. Please don’t think that CBDC Restigouche is the work of just one person. “Successful collaboration solves present and future challenges. It’s the new form of leadership, meaning that how decisions are made matters as much as what we decide together,” says Michel. “When we look back, as for most of New Brunswick, managing economic slowdown has been a daunting challenge over several decades, but there is fortunately a brighter horizon ahead.”

Successful collaboration solves present and future challenges. It’s the new form of leadership ...
MICHEL GUITARD, EXECUTIVE DIRECTOR CBDC RESTIGOUCHE

In recent years, this resource region often associated with forestry has seen the departure of several large companies, creating a major economic imbalance. Now, a much stronger economy is being built around small businesses. Knowing that traditional financial institutions are

increasingly reluctant to support many projects, Michel won’t mince his words: “CBDC Restigouche can confirm that these locally created businesses are entirely viable and bring great wealth for an entire population.”

Anyone who doubts the ability of New Brunswick’s rural communities to get back on their feet would be well advised. “Revitalizing our regions won’t happen overnight, and we’re well aware of the efforts required. The Local Governance Reform, with the creation of Regional Service Commissions, will enable us to better engage people with our strengths. Welcoming newcomers, addressing housing issues, and revising zoning to the current context are all examples of actions for which the community has joined together to find the best solutions,” says Michel, who insists on focusing on the future and the positive.

If the forestry industry is still important, it’s because it has managed to reinvent itself with smaller business projects. Last year, $1.5 million was disbursed for smaller-scale projects that generate quality jobs in the industry. The booming maple syrup industry is also diversifying the region’s development with New Brunswick entrepreneurs. With its small business loan service alone, CBDC Restigouche hit a new record last year, creating and maintaining 362 jobs in Greater Restigouche. The impact of entrepreneurship on employability is an indisputable fact for the development of rural communities.

Dealing with regional decline certainly requires a new kind of leadership. CBDC Restigouche is creating bonds with a large number of organizations both in New Brunswick and across Canada. Recently, a CBDC team was dispatched to Manitoba and Alberta without Michel himself being present. Similarly, a team has been set up to develop expertise in submitting proposals to the federal government to host national projects. As one of the most bilingual regions in the province, Restigouche’s strong social cohesion makes it a highly promising region in the country. This diversity is also strengthened by the inclusion of a dedicated seat for the Ugpi’Gnjig (Eel River Bar) First Nation on the CBDC Restigouche Board of Directors.

“Change is palpable, and I’m certainly not alone in observing it. We have modern leadership, and a will to succeed that no one can take away from us,” proudly declares Michel Guitard.

Ambitions | 41

Taking dental care on the road

Annie St-Amand is making dental hygiene more accessible with a mobile service that serves her rural community in northern New Brunswick.

PROFILE | New Brunswick
42 | Ambitions
Photography by Karina Thériault Article by Jean-François Sonier
Ambitions | 43
Annie St-Amand, Hygiène dentaire mobile Aniso

Taking dental care on the road

In the past, dental hygienists practiced exclusively in dentists’ offices or hospitals. Now, in New Brunswick, dental hygienists can be self-employed.

In northwestern New Brunswick, Annie St-Amand, owner of Hygiène dentaire mobile Aniso, is the first entrepreneur in her region to offer professional cleaning and whitening services. She operates from dedicated premises in Edmundston and Grand Falls, as well as at the customer’s home.

“Since the pandemic, I’ve noticed that access to dental care has become more complex,” she confides. “Some people may also have difficulty getting to the dentist.” That’s why she decided to facilitate access to dental care by going to her customers’ homes with everything you would find in a clinic.

Clients often develop a close bond with their dental hygienist, even a relationship of trust. Not everyone likes going to the dentist.

“Before I became self-employed, I found that the client would come to the office to see me specifically, whereas my professional relationship didn’t quite give me the control I needed at that level,” she says. “Now, by being independent, I can build up my own clientele, while developing partnerships with dentists.”

In New Brunswick, accessibility to dental care is a very sensitive topic. Annie St-Amand’s business speeds up dental follow-ups when direct assistance from the dentist is not required. She is also developing partnerships with hospitals for home services.

Otherwise, for families who cannot afford dental care, Annie offers free dental care every year through Gift from the Heart, a Canadian movement with volunteer dentists and dental hygienists. “With inflation and shortages in our rural communities, much more needs to be done,” she says.

PROFILE | Hygiène dentaire mobile Aniso
44 | Ambitions

Hygiène dentaire mobile Aniso is having a direct positive impact on the region of northwestern New Brunswick.

Annie St-Amand is one of those entrepreneurs who believes in social development through local action. CBDC Madawaska should certainly be brought into the equation. “I was able to access a coaching service to develop my social media and build my client base,” she says. “I’m sure my business will need more support as I move forward.”

Entrepreneurship is becoming more modern and not quite the same as it used to be. “As a mother of two young children, I’m very much focused on balancing work and family. Being self-employed allows me to be flexible in my professional choices,” she says. “Eventually, I’d like to partner up with another professional.”

Now, by being independent, I can build my own clientele, while developing partnerships with dentists.
ANNIE ST-AMAND, HYGIÈNE DENTAIRE MOBILE ANISO

In conversation with Annie St-Amand, it soon becomes clear that collaboration is more than just wishful thinking: “I’d like to develop more partnerships with other healthcare professionals for the well-being of my clients, and to make care even more accessible to people in my region. These days, few people can still work in silos. The future of our rural communities lies in helping each other.”

Ambitions | 45

An entrepreneurial family

adventure

Business succession: a forward-looking strategy

Photography by Isjaki Studio
PROFILE | New Brunswick 46 | Ambitions
Article by Jean-François Sonier
Ambitions | 47

What should you expect when starting your own business? One thing’s for sure: times have changed, and going into business is no longer the same as it used to be. Lise Thériault, a woman entrepreneur from New Brunswick’s Acadian Peninsula, knows how to capitalize on existing resources in her community.

Her background is atypical. After a bachelor’s degree in Education, a master’s degree in Business Administration and 18 years working for a financial institution, Lise wanted to be more independent. Before quitting her job, she decided to invest in real estate. After about three years of exploring entrepreneurship, she realized that the Acadian Peninsula offered a wealth of opportunities. In 2015, she was approached to acquire the Motel & Camping Colibri, and saw it as an extraordinary business path. That’s when she dedicated herself 100% to the business. A great journey finally begins in earnest.

Today, a second campground has been annexed with Camping Colibri sur Mer, a new brand is developing around the Nectar Microbrewery, and a new Beer Garden is hosting shows. In addition to creating a local beer, Lise collaborates with several local producers and artisans for the microbrewery and the establishment’s tourist boutique.

Before acquiring her business, Lise had a background in finance and human resources management. But it was thanks to her spouse, Marco Plourde, who is a minority owner, that Lise was able to fill in much of the marketing expertise. “With the support of the CBDC Péninsule acadienne’s Consultant Advisory Services program, my partner and I were able to develop a better marketing strategy and further develop our customer base,” she says.

Lise grew up in a family of entrepreneurs and, deep down, she’s always wanted to reconnect with that lifestyle. Her passion is contagious. With two children in their early twenties, the whole family contributes to this entrepreneurial venture. Even the third

child, in his early teens, is part of this success story. “Working with people in our community, collaborating with local suppliers, and creating a 100% local project is a source of pride for our whole family,” she says. “Our family is giving new life to a business that already existed, and we’re looking to the future with all the new things we’re offering our customers.”

Our family is giving new life to a business that already existed, and we’re looking to the future with all the new things we’re offering our customers.
LISE THÉRIAULT, MOTEL & CAMPING COLIBRI

For Lise, being entrepreneurial means being able to measure results. “I set my goals and objectives. It’s very satisfying to be able to measure customer satisfaction and make a concrete contribution to the economy of the Acadian Peninsula,” she says. “I never work alone. Going into business has to include a lot of people from the community to support you.”

People should be excited that our small businesses exist. “Now that I’m in business, I’m constantly amazed by all the small successes I see in others, all the good ideas that need to be supported, all the things worth encouraging to make our community even prouder of itself,” concludes Lise Thériault.

48 | Ambitions PROFILE | Motel & Camping Colibri
Ambitions | 49

What we do

As Community Business Development Corporations (CBDC), our objective is to help build stronger communities in Atlantic Canada by stimulating private sector employment in our rural areas. CBDCs work throughout rural Atlantic Canada in the creation, expansion and modernization of small and medium sized businesses.

What We Offer Entrepreneurs:

CBDC General Business Loan

The CBDC General Business Loan is designed to assist entrepreneurs to obtain financing for their business, when traditional avenues of financing are not available. It can be used for key events in the business life cycle such as business creation, purchase, and business succession planning.

CBDC First-Time Entrepreneur Loan

Targeted financing for those first-time entrepreneurs starting or purchasing their very first business.

CBDC Youth Loan

Tailored business solutions for young entrepreneurs ages 18-34 interested in starting, expanding or modernizing projects that require financing to get the business moving.

CBDC Social Enterprise Loan

Tailored financing designed to assist social enterprises in rural based communities in Atlantic Canada.

CBDC Innovation Loan

To assist in the development of the knowledge-based economy in the adoption and commercialization of technology by rural businesses.

Self-Employment Benefit (SE) Program**

The SE Program often provides a much needed catalyst for new entrepreneurs, helping them to realize their goal of becoming a business owner by providing them with financial and coaching support during the planning and start-up phases of their business.

Business Counselling

Business counselling in the form of advice to new and established entrepreneurs throughout Atlantic Canada.

Consultant Advisory Services (CAS)*

Gives CBDCs the ability to offer consultant advisory services to small and medium-sized businesses and not-for-profit organizations throughout the Atlantic region. New and existing clients of CBDCs will be able to access technical and financial assistance by engaging consultants to assist them with various issues.

Skills Training

Tailored skills training in special areas such as market development, bookkeeping, feasibility studies and business analysis.

Entrepreneurial Training Fund (ETF)

The Entrepreneurial Training Fund can provide up to 90% of the cost relating to business management skills training, with rates varying by CBDC. Clients are responsible for paying at least 10% of the cost of the training, under normal conditions.

*Programs

and services delivered by CBDCs may vary by region.

Additional programs are available in select locations. Visit cbdc.ca and click on ‘find my CBDC’ to ensure you have program information specific to your location.

Note: **SE is funded by the government of Canada through the Canada-Provincial Governments Labor Market Agreements. Self employment programs vary by region and are not offered in all locations.

50 | Ambitions

Big results require big Ambitions.

Ambitions is a publication of the Atlantic Association of CBDCs intended to promote and celebrate the small business and entrepreneurial success in the communities we serve.

While every effort has been made to ensure accuracy, the publisher cannot be held responsible for any errors or omissions that may occur.

© 2024 Atlantic Association of CBDCs. All rights reserved.

Attn: Helen Michel Program Assistant, Marketing & Communications Atlantic Association of CBDCs

459 Murray St., Suite 200 Mulgrave, NS B0E 2G0

902.747.2232 x205

Ambitions | 51
- Heraclitus
Helen Antle Business Development Loans Officer CBDC PEI East

Thank you to our Government of Canada partners at the Atlantic Canada Opportunities Agency (ACOA), who collaborate with us to support small businesses and aspiring entrepreneurs. Together, we will continue to build a stronger Atlantic Canadian economy, fostering job growth and strengthening our rural communities.

To view Ambitions in flipbook format visit: cbdc.ca/Ambitions visit cbdcambitions.ca designed to read on mobile devices.
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