DÉCORATION
IMPRESSION 3D
LES SOLS PERSONNALISÉS : UN NOUVEAU TERRAIN DE JEU
L’IMPRESSION 3D GRAND FORMAT : UNE RÉVOLUTION POUR LE RETAIL DESIGN
PACKAGING : LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE
ÉDITORIAL
Le packaging fait sa révolution (numérique) Il est connecté. Il est personnalisé. Il fait le buzz, dans les rayons et sur internet. Il devient le terrain de jeu d’une multitude de marques. Lui, c’est le packaging ! Fini l’emballage « à la papa », terminé le contenant imprimé à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires identiques. Aujourd’hui, le packaging fait partie intégrante de la stratégie marketing des marques, notamment de celles pour qui le produit est le seul contact physique avec leurs clients. Alors on le soigne : éditions limitées, séries évènementielles, opérations de co-branding, personnalisation de masse… Le packaging prend un coup de jeune ! Au cœur de cette révolution, une technologie d’impression : l’impression numérique. Là où les process traditionnels demandent des minimums de commandes très importants pour amortir les frais lourds inhérents aux technologies comme l’offset, l’héliographie ou la flexographie (changement des plaques, calage des machines), l’impression numérique supprime toutes ces contraintes. Et permet donc de démocratiser l’accès au packaging. Vecteur de l’image de marque, outil de communication, arme commerciale : grâce à l’impression numérique, le packaging (re)devient incontournable. D’ailleurs, le marché de l’impression numérique pour l’emballage devrait quasiment doubler d’ici 2022, pour atteindre les 23,2 milliards de dollars. Un marché tiré par l’arrivée de nouveaux équipements, qui permettent d’imprimer sur de nouveaux supports, comme le carton ondulé ou les emballages souples, élargissant encore un peu plus le champ des possibles en matière de créativité. Ces informations, et bien d’autres, sont à retrouver dans notre dossier spécial consacré au packaging, mais également sur le salon Print In Progress - Showroom des Industries Créatives, dont nous sommes partenaires et qui consacre l’un de ses quatre hubs (pack, déco, com, retail) à ce secteur. D’ailleurs, en tant que lecteur d'IC LE MAG, vous êtes notre invité (pré-enregistrez vous sur le site www.printinprogress.fr avec le code invitation INVICPNP18). En attendant de nous rencontrer, les 10 et 11 octobre prochains sur le Showroom des Industries Créatives, je vous souhaite une bonne lecture ! Florent Zucca, Rédacteur en chef Retrouvez aussi IC LE MAG / Industries Créatives sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn) et sur notre nouveau site www.lemag-ic.fr
ÉDITION : 656 Editions, 1 place Tobie Robatel, BP 1072, 69202 Lyon Cedex 01 - Tél. +33 (0)4 78 30 41 73 - Fax. +33 (0)4 78 30 41 79 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION :
Nathalie Grosdidier DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Guillaume Abou, g-abou@656editions.net RÉDACTEUR EN CHEF : Florent Zucca, 04 78 30 35 06, florent@656editions.net MARKETING ET PARTENARIATS : Aurélie Lamandé, aurelie.lamande@656editions.net ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Cécile Jarry, Florent Zucca, Chantal Delgado DIRECTION ARTISTIQUE ET RÉALISATION : François Jaillet PUBLICITÉS : Maxime Huard, maxime.huard@656editions.net, 04 78 30 35 48 ABONNEMENT : florent@656editions.net PRIX AU NUMÉRO : 25 euros TARIF ABONNEMENT pour 1 an (4 numéros) : 80 euros IMPRESSION ET ROUTAGE : Jouve S.A., 11 boulevard de Sébastopol, 75001 Paris N°ISSN : 2552-5573 DÉPÔT LÉGAL : à parution COMMISSION PARITAIRE : en cours Conformément à la loi du 11/03/57, toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans IC le Mag est interdite sans accord de la société d’édition.
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1| ÉDITORIAL
« Le packaging fait sa révolution (numérique) » Par Florent ZUCCA, rédacteur en chef.
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#7 JUIN 2018 10|
GRAND TÉMOIN
Antoine TESQUIER-TEDESCHI, Brand manager de LTU Tech et de l’application de packaging connecté MyPack.
IDÉES À SUIVRE Un trimestre à travers l’œil d’IC LE MAG.
© Rosapark
22| DOSSIER
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PACKAGING :
LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE
En couverture : Panneaux de toiles en simili cuir Stamskin de la marque française Serge Ferrari, spécialiste des matériaux composites souples pour l’architecture et l’ameublement, mis en scène par les designers Gaëlle Gabillet et Stéphane Villard, du collectif GGSV, lors de l’édition 2018 de la Milan Design Week. © Serge Ferrari
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #7 JUIN 2018
Aujourd’hui, 80 % des marques présentes en linéaires ne communiquent que grâce à leur packaging. Les enjeux sont donc énormes. Plus que jamais, l’emballage doit se distinguer, capter l’attention du consommateur et, bien sûr, susciter son désir. De la boîte carton à l'étiquette, dans les rayons physiques ou sur les sites de e-commerce, l'emballage personnalisé gagne du terrain. Une tendance qui résulte d’une demande des consommateurs, d’une prise de conscience des marques et des progrès de l’impression numérique et des technologies digitales, qui offrent tout un panel de solutions. Personnalisation de masse, éditions limitées, emballages connectés : le packaging se réinvente. Et les retours sur investissement sur font sentir.
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EN VUE Grâce à l’impression numérique textile, Richard Quinn séduit la couronne britannique.
L’ÉVÉNEMENT Print In Progress Showroom des Industries Créatives crée un écosystème.
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VIII
Dans ce cahier spécial, en fin de magazine, vous trouverez les toutes dernières actualités des imprimeurs et professionnels de la communication visuelle, ainsi que leurs coordonnées. Retrouvez-les ensuite sur l’annuaire online IC, l’outil de mise en relation des prestataires de services et donneurs d’ordres. www.annuaire-ic.com
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52| IMPRESSION 3D
Impression 3D grand format : la nouvelle révolution du retail design
58| DIGITAL MÉDIA
→ Communication extérieure Interview d’Emmanuel POTTIER, directeur général adjoint de Clear Channel France
→ Commerce connecté Rencontre avec Henri FOUCAUD, Pdg de la start-up Hapticmedia
64| GRAND ANGLE Décoration : Les sols personnalisés, nouveau terrain de jeu
74| WEB-TO-PRINT
À chaque besoin sa solution focus sur trois plateformes d’impression en ligne spécialisées
GRAND TÉMOIN
ANTOINE TESQUIER-TEDESCHI Co-fondateur et brand manager de MyPack / Brand manager de LTU Tech
" LE PACKAGING CONNECTÉ : UN MÉDIA DONT LES MARQUES DOIVENT SE SAISIR "
© MyPack
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IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #7 JUIN 2018
GRAND TÉMOIN
L’application MyPack qui, hier, proposait aux marques de connecter leurs packagings pour des opérations marketing ou de communication, fait évoluer son modèle. La start-up ambitionne de devenir un véritable média, au service des marques et des consommateurs. Explications avec son dirigeant, Antoine TESQUIER-TEDESCHI. Propos recueillis par Cécile Jarry
IC LE MAG : Il y a un an, Danone Waters choisissait MyPack pour rendre ses bouteilles interactives. Aujourd’hui, tous les produits du groupe Danone le sont d’office, grâce à la nouvelle version de votre application. Et sans que Danone y soit pour quoi que ce soit d’ailleurs. Comment est-ce possible ? Antoine Tesquier-Tedeschi : On entend souvent dire : « Demain, tous les packagings seront connectés ». Sous-entendu, beaucoup de chemin reste encore à parcourir pour que toutes les marques puissent proposer cette expérience à leurs consommateurs. Ce que nous disons, nous, c’est que demain, c’est aujourd’hui ! La technologie que nous avons développée, qui repose sur de la reconnaissance d’images, permet de faire de l’IoT (Internet of Things, l’internet des objets) une réalité tangible. Début mai, nous avons lancé la nouvelle version de notre application MyPack, grâce à laquelle nous avons pu connecter une grande partie des produits présents dans les rayons alimentaires et cosmétiques des magasins. Les beaux projets que nous avons montés avec des groupes comme Danone ou Orange, mais aussi avec des marques plus confidentielles comme le whisky breton Naguelann, nous ont permis de démontrer la pertinence de ce média pour une marque. Les expériences clients qui ont été proposées étaient toutes différentes et toutes très intéressantes, mais force est de constater qu’elles sont restées assez limitées en termes de déploiement. Aujourd’hui, nous passons à la vitesse supérieure.
Vous avez donc connecté tous ces packagings sans demander l’aval des marques concernées. Pour donner accès à quel contenu ? Nous avons décidé de faire de MyPack un média dont le leitmotiv est « d’aider les consommateurs à mieux choisir leurs produits et les marques à mieux les concevoir ». Nous sommes tous des consommateurs et nous nous posons régulièrement la question de la qualité de que nous mangeons ou de ce que nous mettons sur notre peau ou celle de nos enfants. Dans une étude Mintel publiée en 2018, 30 % des Français seulement déclarent avoir confiance en la sécurité alimentaire des produits qu’ils consomment. Notre application va leur permettre d’en savoir plus sur ce qu’ils achètent. Comment ? En scannant tout simplement le produit ou son code-barres.
BIO
Antoine TESQUIER-TEDESCHI a créé, il y a trois ans, l’application MyPack, qui permet de connecter et d’enrichir des packagings. Dès sa première année d’exercice, il réussit à convaincre de grands groupes comme Orange ou Danone que l’avenir appartient au pack connecté. En décembre dernier, MyPack a fusionné avec LTU Tech, l’agence de reconnaissance et d’intelligence visuelle qui a développé l’application. Dotée d’une plateforme de gestion de métadonnées et d’une brique technologique spécialisée dans la reconnaissance d’images, LTU Tech utilise MyPack pour démocratiser l’usage de sa technologie, qu’elle déploie désormais auprès d’autres industries.
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GRAND TÉMOIN
" CE QUE JE PROPOSE AUX MARQUES, C’EST DE SE SAISIR DU PACKAGING CONNECTÉ POUR INITIER UNE NOUVELLE FORME DE CONVERSATION AVEC LEURS CONSOMMATEURS " © MyPack
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" LE PACKAGING CONNECTÉ : UN MÉDIA DONT LES MARQUES DOIVENT SE SAISIR "
L’application affiche alors la fiche descriptive du produit, avec la liste de ses ingrédients, les allergènes qu’il contient, ses certifications, les additifs présents avec leur degré de dangerosité et des instructions de recyclage. Nous relayons aussi les alertes sanitaires qui sont régulièrement émises par la DGCCRF.
interdiction, nous nous basons sur les recommandations sanitaires et les rapports d’experts validés par les autorités. Nous nous refusons à être des lanceurs d’alerte.
D’où viennent toutes les informations que vous communiquez ?
Votre credo est « d’aider les consommateurs à mieux choisir leurs produits et les marques à mieux les concevoir ». Nous comprenons bien la première partie de la promesse. Qu’en est-il de la deuxième ?
De bases de données publiques, dont nous sommes en train d’automatiser le traitement afin de tendre à l’exhaustivité. Nous nous sommes également rapprochés de l’organisation mondiale GS1, spécialisée dans l’identification des produits. Concernant le degré de dangerosité de certains additifs présents dans notre alimentation, comme l’E171, qui va bientôt faire l’objet d’une
Un consommateur mieux informé va forcément consommer différemment. Quand vous dites à de jeunes parents que le produit qu’ils s’apprêtent à acheter pour nourrir leur bébé contient un additif dangereux pour sa santé, cela a un impact direct sur leur façon de consommer. Notre application prévoit l’analyse de ce type de comportement, avec la mise en place, dans les semaines qui viennent,
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GRAND TÉMOIN
MYPACK DEVIENT UN MÉDIA, DONT LE LEITMOTIV EST « D’AIDER LES CONSOMMATEURS À MIEUX CHOISIR LEURS PRODUITS ET LES MARQUES À MIEUX LES CONCEVOIR ». EN SCANNANT LE PRODUIT OU SON CODEBARRES, L’UTILISATEUR OBTIENT LA FICHE DESCRIPTIVE DU PRODUIT, AVEC LA LISTE DE SES INGRÉDIENTS, LES ALLERGÈNES QU’IL CONTIENT, SES CERTIFICATIONS, LES ADDITIFS PRÉSENTS AVEC LEUR DEGRÉ DE DANGEROSITÉ ET DES INSTRUCTIONS DE RECYCLAGE. LES MARQUES ONT ÉGALEMENT LA POSSIBILITÉ DE DIFFUSER DES CONTENUS SPÉCIFIQUES POUR CHAQUE PRODUIT.
d’un système de notation par les consommateurs. Ce système nous permettra de faire des mesures et de nous retourner ensuite vers les marques pour leur faire un retour rapide sur le comportement des consommateurs vis-à-vis de leurs produits. Notre idée est de faire émerger ainsi des grandes tendances de consommation et de permettre aux marques de prendre la température de leur marché en temps réel. Les données seront anonymes et agglomérées, afin de respecter les préconisations de la nouvelle loi concernant la gestion des données. Les industriels à qui nous avons déjà présenté cette solution se sont montrés très intéressés par notre approche. Beaucoup de grands groupes réfléchissent aujourd’hui à améliorer la composition de leurs produits ou à faire évoluer leurs packagings pour qu’ils soient plus facilement recyclables. Récemment, la marque Timotei, du groupe Unilever, a ainsi annoncé
qu’elle retirait tous les colorants, silicones et autres sulfates superflus des formules de ses shampoings pour répondre aux attentes de ses consommateurs. Dans quelles mesures les marques vont-elles avoir leur mot à dire ? Concernant les informations descriptives de leurs produits, sauf erreur de notre part, elles n’ont pas la possibilité d’intervenir. Nous sommes en quelque sorte un Wikipédia des produits, nous ne faisons que relayer et rendre plus lisibles des informations publiques. En revanche, chaque marque a bien sûr la possibilité de diffuser des contenus spécifiques sur sa fiche produit. La marque Clarins, par exemple, a décidé de jouer le jeu et diffuse actuellement un tutoriel sur la fiche de son produit « Double Sérum ». Aujourd’hui, je ne cherche plus à convaincre telle ou telle marque de la nécessité d’avoir un packaging connecté, puisqu’il le sera d’office. La question ne se pose plus, puisque la barrière technique n’existe plus. En revanche, ce que je propose aux marques, c’est de se saisir de ce média pour initier une nouvelle forme de conversation avec leurs consommateurs. On parle ici de transparence, d’engagement de marque et de promotion contextualisée autour des actualités des produits. L’idée est de faire de MyPack un média de confiance.
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IDÉES À SUIVRE UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.
SERGE FERRARI HABILLE MILAN
© Serge Ferrari
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La marque française Serge Ferrari conçoit depuis 40 ans des matériaux composites souples destinés, entre autres, à l’architecture et à l’ameublement. Ses gammes ont déjà séduit un grand nombre de designers et fabricants : Fermob, Cinna, Ligne Roset, Airborne, Lafuma, Tribu, Maiori, Matière Grise, Tectona, Ego Pari, etc. Pour l’édition 2018 de la Milan Design Week, au mois d’avril dernier, la marque a décidé de faire appel aux designers Gaëlle Gabillet et Stéphane Villard, du collectif GGSV, pour mettre en scène sa gamme de toiles en simili cuir Stamskin, conçue pour l’habillage de mobilier. Auteur d’une installation remarquée pour le Centre Pompidou et d’un tapis pour la nouvelle collection Disco Gufram, le duo de designers a investi pour ce projet une galerie du quartier de l’hyper-centre de Milan, avec des panneaux de tissu Stamskin habillés de leurs dessins colorés d’inspiration architecturale, revisitant les ponts italiens. Une installation immersive, baptisée Palazzo Stamskin, qui a marqué les designers du monde entier qui sont venus la visiter.
L’entreprise de location de véhicules Sixt a investi, en début d’année, les espaces publicitaires des passerelles intérieures et extérieures d’accès aux avions des dix plus grands aéroports de province français, pour les deux prochaines années. Pour sa première campagne, sur les mois de février et mars, le loueur a déployé un impressionnant dispositif d’affichage monumental, en contextualisant ses slogans en fonction des villes et régions concernées (Nice, Lyon, Toulouse, Marseille, Bordeaux, Montpellier, Lille, Toulon, Strasbourg et Biarritz). « Nice to meet you », « A la conquête de Mars’ », « You Lille be back » ou encore « Avec Sixt, passez en mode Super-Hérault » : élaborée par l’agence BETC et réalisée par la société Fruiteo (94), la campagne a décliné 10 messages accrocheurs, différents pour chaque aéroport. Sixt, dont l’objectif numéro un est d’augmenter la notoriété de sa marque, a réussi sa mission.
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #7 JUIN 2018
© Sixt
SIXT : UNE CAMPAGNE MONUMENTALE ET CONTEXTUALISÉE
© Coca-Cola
COCA-COLA EMBOUTEILLE LES QUARTIERS DE PARIS Avis aux fans de la plus célèbre des boissons gazeuses : Coca-Cola sort une nouvelle édition collector, qui met à l’honneur 10 quartiers de Paris. Pour mener à bien cette opération, Coca-Cola s’est associée au site MyLittleParis et à son illustratrice Kanako. Le résultat ? Une série limitée de 10 bouteilles personnalisées aux couleurs de 10 quartiers iconiques de la ville lumière : Batignolles, Belleville, La Motte-Picquet, Opéra, Montparnasse, Montmartre, Pigalle, Quartier Latin, Saint-Germain et République. On y retrouve des dessins et des jeux de mots qui vont évoquer aux Parisiens leur quartier tel qu’ils le connaissent et le vivent : un bâtiment iconique, le restaurant d’en bas, l’artiste de rue, l’expression du quartier, etc. Les premières bouteilles sont à découvrir depuis fin mai chez Monoprix. Pour les collectionneurs, un coffret « Carrousel » en édition limitée contenant les 10 bouteilles est également disponible depuis début juin dans le nouveau concept store parisien « Nous » et sur le Coca-Cola Store.
IDÉES À SUIVRE UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.
NIKE
SUR LES TRACES D’HERMÈS
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Pour Nike, l’impression 3D n’est plus un mythe. Grâce
© Nike
à son nouveau procédé d’impression Flyprint, le géant américain vient d’annoncer qu’il est désormais en mesure d’imprimer l’empeigne de ses chaussures, autrement dit leur partie supérieure. Le procédé associe l’analyse de données à la technologie Solid Deposit Modelisation (SDM) qui permet de dérouler et de fondre des filaments de polyuréthane thermoplastique (TPU) pour in fine obtenir la forme désirée. Le résultat : des chaussures sans couture et sur-mesure, produites en un temps record. Plus légères aussi car sans colle, elles ont déjà séduit Eliud Kipchoge, le marathonien le plus rapide du monde. L’athlète vient de remporter le marathon de Londres. À ses pieds : une paire de Nike Zoom Vaporfly Elite fabriquées en 3D.
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IDÉES À SUIVRE
MAGIK BOOK : LE CATALOGUE DU XXIe SIÈCLE 12 I
La start-up portugaise Magik Book vient de dévoiler le premier catalogue papier intelligent, qui permet de synchroniser intuitivement chacune de ses pages à des contenus digitaux dédiés sur tablette ou smartphone. En effet, la couverture du Magik Book a été dessinée de manière à servir de support intégré pour smartphones et tablettes. Et le catalogue physique s’accompagne d’une application, qui permet à la marque de diffuser du contenu (vidéos, photos, sons, informations, offres commerciales, etc.) personnalisé en fonction de chaque page. Ainsi, l’utilisateur obtient sur écran du contenu additionnel adapté, simplement en tournant la page de son catalogue physique. La start-up s’appuie sur une technologie brevetée baptisée advanced magnetic field, qui utilise les capteurs des smartphones et tablettes pour se « connecter » aux pages du catalogue sans avoir à recourir à un chargeur, des piles ou un appareillage Bluetooth.
TRÈS CHÈRES DATAS
Au-delà de l’expérience client, le start-up transforme le catalogue physique en une extension du magasin ou du site web marchand de la marque, puisqu’une option de l’application permet aux utilisateurs d’acheter à partir du Magik Book. Une application qui permet également aux marques de recueillir des données stratégiques sur l’utilisation de leurs catalogues « papier », ce qui était jusqu’ici impossible avec les catalogues traditionnels. Si Magik Book a naturellement ciblé les grandes marques internationales dans un premier temps, la start-up souhaite également s’adresser aux PME. L’entreprise va ainsi lancer une plateforme web qui permettra à n’importe quelle marque de personnaliser en ligne le Magik Book physique et les contenus digitaux associés à chaque page.
EN BREF
FLEURUS ÉDITIONS LANCE UNE COLLECTION CONNECTÉE
Survoler le volcan hawaïen Kilauea ou le château de Bonaguil en feuilletant les pages d’un livre. C’est l’expérience que propose Fleurus Éditions avec sa nouvelle collection connectée « Voir avec un drone ». Grâce à l’application de réalité augmentée SnapPress, les enfants accèdent à du contenu enrichi (vidéos prises par un drone, jeux, interviews) en scannant leur livre. Une bonne manière de réinventer les éditions jeunesse.
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© Magik Book
UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.
L'INFOGRAPHIE
STOP AU PRINT BASHING
Selon une étude sur l’usage des supports imprimés aux Etats-Unis, réalisée par l’institut de sondage PSB pour le compte de FedEx Office;
70 %
LES AMÉRICAINS IMPRIMENT PLUS
DES AMÉRICAINS DÉCLARENT AVOIR FAIT APPEL À DES SERVICES D’IMPRESSION PROFESSIONNELS À DES NIVEAUX ÉQUIVALENTS OU SUPÉRIEURS À L’AN PASSÉ.
50 %
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85 %
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IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #7 JUIN 2018
DES MILLENIALS (18-34 ANS) DÉCLARENT SOLLICITER DES SERVICES D’IMPRESSION PROFESSIONNELS AU MOINS UNE FOIS PAR MOIS.
LE PRINT, GAGE DE QUALITÉ
DES SONDÉS PENSENT QUE LA QUALITÉ D’UN SUPPORT IMPRIMÉ EST RÉVÉLATRICE DE LA QUALITÉ DES SERVICES D’UNE ENTREPRISE.
DIRIGEANTS DE PME SUR 5
ESTIMENT QUE LES DOCUMENTS OU SUPPORTS IMPRIMÉS LES AIDENT À SE DÉMARQUER DE LA CONCURRENCE.
LES MILLENIALS AIMENT LE PAPIER
9
CONSOMMATEURS SUR 10
ESTIMENT QU’IL Y AURA TOUJOURS BESOIN DE SUPPORTS IMPRIMÉS.
LE BUSINESS DE LA
PERSONNALISATION Selon une étude du cabinet de conseil
Accenture Strategy,
44 %
DES CONSOMMATEURS FRANÇAIS REPRÉSENTANT
102
MILLIARDS D’EUROS
sont passés à la concurrence l’an dernier, car l’expérience d’achat qu’ils ont vécu n’était pas suffisamment personnalisée. D’ailleurs, 66 % des sondés se disent davantage susceptibles de consommer auprès d’entreprises qui personnalisent l’expérience client.
RETOUR SUR INVESTISSEMENT
50 %
C’est la part de chiffre d’affaires à l’export que l’entreprise française
NAMAKI COSMETICS
envisage de réaliser en 2020, grâce à ses packagings imprimés en numérique et personnalisés en fonction du pays de destination. Or, depuis cinq ans et le lancement de ses premiers produits, imprimés en grande série en offset, le chiffre d’affaires international de la société n’a jamais dépassé les 20 %. CQFD.
EN VUE
TEXTILE
GRÂCE À
L’IMPRESSION
NUMÉRIQUE,
RICHARD
QUINN
SÉDUIT LA COURONNE
BRITANNIQUE QUI EST-CE ?
TECHNIQUE
La sublimation est une technique
d’impression sur textiles polyester, ou supports base polyester, réalisée grâce à un procédé chimique utilisant des encres sensibles à la chaleur. Ces encres base eau se transforment en gaz sous l’effet de la chaleur et teintent la matière. Le tissu conserve ses caractéristiques et l’impression « teintée masse » est très résistante. © Epson
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Jeune créateur anglais de 28 ans, diplômé de la célèbre école de mode londonienne Central Saint Martins, Richard Quinn remporte, en 2017, le concours international H&M Design Award, doté de 50 000 euros. Une somme que le designer a réinvesti entièrement dans la création de son propre studio de production textile, qu’il équipe en matériel de sérigraphie et surtout en machines d’impression numérique par sublimation, grâce à un partenariat noué avec le fabricant Epson.
IC LE MAG / INDUSTRIES CERÉATIVES #7 JUIN 2018
EN VUE
Richard QUINN était notre invité sur la première édition du salon
PRINT IN PROGRESS – SHOWROOM DES INDUSTRIES CRÉATIVES, en octobre 2017. Retrouvez la vidéo de son intervention ici : https://bit.ly/2JdDK4k
POURQUOI PARLE-T-ON DE LUI ?
L’image a fait le tour du monde. Le 20 février dernier, la reine d’Angleterre Elisabeth II s’est assise au premier rang d’un défilé de mode pour la toute première fois de sa vie, pendant la fashion week londonienne : celui de Richard Quinn. Pourquoi lui ? La reine est venue lui remettre le tout premier « Prix Queen Elizabeth II pour le design britannique », imaginé par le British Fashion Council et destiné à récompenser chaque année un jeune designer d’outre-Manche.
COMMENT BOUSCULE-T-IL LE BUSINESS MODÈLE DE LA MODE ?
En s’équipant de machines numériques, Richard Quinn relocalise la production textile, crée des produits sur-mesure, réagit très rapidement aux demandes du marché et garde le contrôle sur la qualité du produit fini. « L’impression numérique me donne une grande liberté créative et me permet d’appliquer mes designs sur des produits complets. Grâce à la sublimation, il est facile de créer des produits et d’imprimer sur les coutures, même à l’intérieur de pièces comme des gants », explique le créateur. Résultat : des designs exclusifs et des modèles conçus et réalisés en interne, comme la quasi totalité de sa collection automne-hiver 2018-2019. Et surtout un time-to-market extrêmement court, qui permet à Richard Quinn de livrer rapidement en produits exclusifs d’importants distributeurs, comme la plateforme web britannique de produits de luxe Matchesfashion. Désormais, le créateur va encore plus loin, puisque qu’il propose ses services d’impression à de jeunes designers en devenir, mais aussi et surtout à des grandes marques de luxe comme Burberry, JW Anderson ou Ports 1961. Un business modèle détonnant.
UN CHIFFRE Grâce à ses machines de sublimation,
RICHARD QUINN A RÉALISÉ SA DERNIÈRE COLLECTION EN SEULEMENT 6 SEMAINES. Des délais plus proches des standards de la fast fashion, où les collections sont produites et livrées, en moyenne, en 3 semaines, que de ceux de la haute-couture.
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LE SHOWROOM DES
INDUSTRIES CRÉATIVES CRÉE UN ÉCOSYSTÈME © Arnaud Brassac
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Pour sa 2 e édition, placée sous la direction artistique du designer Julien Sappa, Print In Progress – Showroom des Industries Créatives affirme encore plus son positionnement de « salon nouvelle génération », avec son format original et son riche programme de contenu, élaboré en partenariat avec votre magazine IC LE MAG. Informations, échanges et business sont au menu de l’événement, qui crée la rencontre entre les fabricants de matériels d’impression et de supports digitaux, les créatifs, les marques, et les professionnels des arts graphiques et de la communication visuelle. Un véritable écosystème, qui se réunira les 10 et 11 octobre prochains au Paris Event Center, Porte de la Villette.
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #7 JUIN 2018
SUR LA MAIN STAGE DE NOMBREUX SPEAKERS SE SUCCÉDERONT SUR LA SCÈNE PRINCIPALE DU SALON. VENEZ ÉCOUTER LEURS TÉMOIGNAGES ET PROFITER DE LEUR EXPERTISE.
ISABELLE MUSNIK Fondatrice et directrice générale d’INfluencia, la revue des influences, de la communication, du marketing, des médias et de l'innovation.
ÉVÉNEMENT
VOUS ÊTES
NOTRE INVITÉ !
S
Pré-enregistrez
vous sur le site ur Print In Progress - Showroom des Industries Créawww.printinprogress.fr tives, le designer discute avec l’imprimeur, le créateur avec le code invitation échange avec le constructeur, l’industriel négocie avec INVICPNP18. le distributeur… Une marque pourra réfléchir à son projet de personnalisation, en écoutant les retours d’expérience de grands noms des secteurs du packaging, de la décoration, du retail et de la communication, en piochant de bonnes idées sur les quatre hubs de tendances et de découverte, ou encore en rencontrant ses homologues autour des business bars du salon. Pour cette deuxième édition, Print In Progress est à la fois un showroom des industries créatives, avec la présence des leaders de l’industrie et des plus grands prestataires français, mais aussi un salon qui, dans un espace « 100 % tech » dédié à l’équipement de matériel et aux supports, favorise les échanges entre les industriels et les interlocuteurs les plus adaptés à leurs problématiques techniques et de services. L’an dernier, de nombreux intervenants de haut vol se sont succédés sur la scène principale du salon. Pour cette deuxième édition, le salon maintient ses ambitions et promet un programme volontairement transversal. Tous les métiers de la création seront ainsi présents : designers, architectes, scénographes, merchandisers, graphistes, publicitaires... Tous viendront porter un regard neuf sur leurs métiers et sur l’évolution de leurs marchés. Véritables épines dorsales du salon, les quatre hubs de Print In Progress, dédiés aux secteurs clés du packaging, de la décoration, du retail et de la communication, accueilleront des mises en scène étonnantes, réalisées par des partenaires du salon. Chaque projet y sera décrypté, pour aider le visiteur à comprendre les enjeux en présence, qu’ils soient techniques ou stratégiques. Par ailleurs, les conférences organisées sur les hubs, qui avaient rencontré un franc succès l’an passé, sont reconduites, avec plusieurs rendez-vous par jour. Partenaire de l’évènement, votre magazine IC LE MAG sera également présent sur chaque hub, via son observatoire « L’Œil d’IC », qui décryptera les derniers courants et les dernières innovations en termes de personnalisation.
ANTOINE TESQUIER-TEDESCHI Brand Manager de LTU Technologies, co-fondateur et brand manager de l’application de packaging connecté MyPack.
AUDREY BARBIER-LITVAK Directrice générale France & Europe du Sud du spécialiste du co-working Wework.
LAETITIA FAURE Fondatrice du bureau de tendances en communication Urban Sublime, spécialiste des innovations dans les secteurs du retail, du digital et de la relation client.
DELPHINE BEER-GABEL Directrice « New Business » du groupe Klépierre, leader européen de l’immobilier de centres commerciaux.
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ÉVÉNEMENT
LE SHOWROOM DES INDUSTRIES CRÉATIVES CRÉE UN ÉCOSYSTÈME
LE CHAÎNON MANQUANT S 20 I
ur Print In Progress Showroom des Industries Créatives, nous sommes convaincus que les grandes idées ne sont plus l’apanage des seuls créatifs, mais qu’elles sont le fruit d’échanges riches entre une marque, son agence et ses prestataires. Parce que rien n’est figé dans le marbre, que l’innovation dans le domaine des industries créatives est permanente, rapide, transversale et donc parfois difficile à saisir, et parce les créatifs cherchent tous les moyens de se distinguer, nous sommes persuadés que l’avenir appartient à ce dialogue, sur un même pied d’égalité, entre toutes les parties prenantes d’un projet. Personnalisation, segmentation, réalité augmentée, gestion des données variables, nouveaux supports, encres fonctionnelles… Face à l’immensité des développements technologiques, au milieu d’un flux d’innovations toujours plus dense, il est beaucoup plus complexe qu’avant d’obtenir la bonne information au bon moment, d’imaginer l’utilisation de telle nouvelle application ou tel nouveau support personnalisable, son coût, etc. De leur côté, les prestataires, challengés en permanence, se réinventent totalement, en inté-
Par Guillaume ABOU directeur de Print In Progress Showroom des Industries Créatives
grant de nouveaux savoir-faire, en développant de nouvelles applications et de nouveaux services. Ils font évoluer leur ADN, de telle sorte qu’il semble impossible de les appeler encore « imprimeurs », tant le mot semble réducteur face à l’étendue de leurs compétences.
réinventés, un fossé existe encore. C’est ce « gap » que se propose de combler Print In Progress - Showroom des Industries Créatives. Sa mission : être un passeur entre les créatifs et les maîtres d’œuvre, de manière à ce que ces deux mondes se comprennent mieux.
Ces « architectes de solutions » sont aujourd’hui source d’idées pour les créatifs et sont à même de mettre en œuvre des projets extrêmement complexes, de mixer du digital avec du print, d’apporter des solutions d’hyper personnalisation, de faire vivre de nouvelles expériences… Leur place doit être au plus près de leur client, dès le début de l’expression du besoin, lorsque la page est encore blanche. Comment imaginer un déploiement de pop-up stores si le service marketing ne maîtrise pas les sujets de rendu, de faisabilité et de budget ? Comment un designer peut-il proposer à une entreprise de personnaliser ses locaux s’il ne maîtrise pas parfaitement ce qu’il se fait en covering mural et en mobilier ?
Venir sur Print In Progress Showroom des Industries, c’est vivre une nouvelle expérience, plonger dans le concret de réalisations innovantes, en découvrir le making of, être en contact avec les grands fabricants qui développent des équipements et des supports personnalisables, comprendre les enjeux technologiques pour mieux les intégrer dans ses projets, fertiliser son imagination avec des remontées d’expériences via des talks, conférences et visites guidées… C’est entrer dans les usines pour mieux comprendre le potentiel des nouvelles technologies d’impression et du digital. C’est comprendre comment on passe de la réflexion à l’application, de l’idée à sa concrétisation.
Nou s croyons fermement que l’avenir appartient à cet écosystème. Du chemin reste néanmoins à parcourir. Entre les nouveaux besoins des marques et créatifs et ces imprimeurs
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #7 JUIN 2018
Courant juin, le programme sera en place. D’ici là, restez connectés à notre communauté et retrouvez toute l’innovation de notre secteur via votre magazine partenaire IC LE MAG, son site et ses newsletters.
DOSSIER
© Coca-Cola
Pour sa toute nouvelle édition collector, qui met à l’honneur 10 quartiers de Paris, COCA-COLA s’est associée au site MyLittleParis et à son illustratrice Kanako. Le résultat ? Une série limitée de 10 bouteilles personnalisées aux couleurs de 10 quartiers iconiques de la capitale. Depuis fin mai, les bouteilles se démarquent dans les rayons de l’enseigne MONOPRIX.
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DOSSIER
PACKAPACKAGING :: GING LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE Aujourd’hui, 80 % des marques présentes en linéaires ne communiquent que grâce à leur packaging. Les enjeux sont donc énormes. Aujourd’hui plus que jamais, l’emballage doit se distinguer, capter l’attention du consommateur et, bien sûr, susciter son désir. De la boîte carton à l'étiquette, dans les rayons physiques ou sur les sites de e-commerce, l'emballage personnalisé gagne du terrain. Une tendance qui résulte d’une demande des consommateurs, d’une prise de conscience des marques et des progrès de l’impression numérique et des technologies digitales, qui offrent tout un panel de solutions. Personnalisation de masse, éditions limitées, emballages connectés : le packaging se réinvente. Et les retours sur investissement sur font sentir.
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DOSSIER
D D
ites le… avec Nutella. Pour fêter son cinquantième anniversaire, la célèbre marque de pâte à tartiner a mis les petits « pots » dans les grands en lançant, mi-avril, une campagne de personnalisation « on demand », qui s’étend jusqu'au 15 juillet. Le principe est simple : certains pots commercialisés sont porteurs de l'offre « Mon Nutella : étiquettes personnalisées offertes » et dotés d'un autocollant avec un code unique, qui permet aux clients de commander sur internet deux étiquettes personnalisables. Au choix : 51 visuels différents et un texte à saisir (sélection de 38 000 prénoms ou mots de 14 caractères maximum). Une fois la commande validée, les étiquettes personnalisées arrivent sous huit semaines environ. Mais pourquoi la marque du groupe italien Ferrero, leader incontesté du secteur des pâtes à tartiner avec 77,3 % de parts de marché, va-t-elle toujours plus loin dans sa stratégie de personnalisation ? D’abord parce que les progrès des technologies d’impression numérique permettent ce type d’opération de personnalisation de masse, à des coûts raisonnables. Des opérations qui contribuent à la montée en gamme de la grande consommation et qui offrent à Nutella l’image d’une marque innovante, sur un secteur qui ne l’est pas forcément. Enfin, parce que la fin du commerce de masse standardisé est bien engagée ! « Omnicanalité, drive-in, casiers de retrait ou encore “shop & go” sont des alternatives aux parcours d’achat types qui se multiplient, grâce aux nouvelles technologies, aux objets connectés, à la data », décrit Christophe Chaptal de Chanteloup, directeur général de l’Association pour la Promotion de la Création Industrielle (APCI).
Historiquement, c’est le monde de l’ÉTIQUETTE qui s’est emparé en premier de l’impression numérique, il y a une petite dizaine d’années. Aujourd’hui, 15 % des volumes d’étiquettes imprimées le sont en numérique. Et aujourd’hui, des machines numériques permettent aussi de faire de l’ennoblissement. « Avant, quand on voulait faire une dorure qui variait sur un prénom, c’était compliqué, voire impossible. Aujourd’hui, on sait le faire, en ligne, avec de l’impression numérique et de l’ennoblissement numérique », explique Patrice Bernou, business development manager chez HP France.
« La personnalisation joue un rôle d'animation du rayon », Christophe CHAPTAL DE CHANTELOUP, directeur général de l’APCI
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DOSSIER PACKAGING :
© Nutella
LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE
PERSONNALISATION « ON DEMAND » POUR LA NOUVELLE OPÉRATION DE NUTELLA. LES POTS DOTÉS D'UN AUTOCOLLANT AVEC UN CODE UNIQUE PERMETTENT AUX CLIENTS DE COMMANDER SUR INTERNET DEUX ÉTIQUETTES PERSONNALISABLES, LIVRÉES SOUS HUIT SEMAINES ENVIRON.
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DOSSIER PACKAGING :
© Rosapark
LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE
En clair, chaque client décide librement de son parcours d’achat. Avec, de plus en plus, une attente de produits et services exclusifs, personnalisés. Plusieurs marques surfent sur cette tendance, à l'instar de Nutella. On peut citer Coca-Cola, Evian ou encore Monoprix. Cette dernière est même passée maître dans l’art du packaging décalé, qui fait parler. Pour la Saint-Valentin, l'enseigne avait dédié un espace, dans ses rayons, aux « Pack 06 » : des emballages ressemblant aux packagings Monoprix classiques, qui ne contenaient pas de produits de consommation, mais possédaient, sur le bas du paquet, un espace sur lequel les clients pouvaient inscrire leur numéro de téléphone. Ensuite, les clients les plus audacieux n’avaient plus qu'à déposer discrètement l’emballage dans le caddie de la personne convoitée, et le tour était joué. « La personnalisation joue ici un rôle d'animation du rayon, explique Christophe Chaptal de Chanteloup. Mais elle devient aussi un atout économique : elle permet d'adopter une offre différenciée, par canal, avec un prix spécifique ».
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Le packaging carton est également en pleine révolution numérique. « Plus personne n’est en mesure de distinguer un étui imprimé sur une presse offset d’un étui imprimé sur une presse numérique digne de ce nom », assume Frédéric Corbo, Pdg de la société FP Mercure. L’imprimeur va même plus loin : « Aujourd’hui, c’est un non sens d’imprimer 50 000 boîtes, de les mettre en stock et de refaire la même chose l’année suivante. Moi, je suis capable de livrer 5000 boîtes tous les mois, et 5000 boîtes qui peuvent être toutes les mêmes ou toutes différentes ».
DOSSIER PACKAGING :
LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE
NO LIMIT POUR LES SÉRIES LIMITÉES
Dans l’emballage flexible, l’impression numérique ne représente encore que 1 % des volumes. « Dans le flexible, on est dans la situation de l’étiquette il y a dix ans. Sur ce segment en revanche, on vient occuper une place que ni la flexographie, ni l’héliographie ne savent faire en volumétrie, pour des raisons de coûts de calage », estime Patrice Bernou. Certains impriment même de gros volumes sur du flexible et préfèrent rester en numérique que de repasser en conventionnel, pour garder de la souplesse et les possibilités de personnalisation.
© Uglies
En matière de packaging personnalisé, les séries collector ont le vent en poupe. Les éditions spéciales et autres habillages événementiels se multiplient, offrant aux marques la possibilité de faire preuve de créativité. L’éphémère est un moyen de se libérer de l’uniformité. Certaines grandes marques utilisent la série limitée de manière intensive pour redonner à leurs clients un sentiment de rareté et répondre à leur besoin d’unicité. « Le packaging devient dès lors un outil de proximité avec le consommateur », confie le dirigeant de l’APCI. Les éditions limitées servent aussi à offrir une visibilité supplémentaire aux marques qui souhaitent booster leurs parts de marché durant un événement ponctuel. Illustration avec Unilever. Le groupe a récemment fait appel à l’agence londonienne de brand design PB Creative pour concevoir un packaging en édition limitée pour sa marque de déodorants Rexona. A l’approche de la Coupe du monde de football, qui se déroule du 14 juin au 15 juillet en Russie, les produits masculins de la marque (aérosols, spray compressé, stick et rollon) affichent des emballages aux couleurs des
maillots d’une dizaine d’équipes nationales. En plus de l’image, les éléments déjà présents sur l’emballage ont été adaptés pour prendre une connotation sportive. C’est notamment le cas de la mention « 48H protection », qui se décline dans la typographie des flocages utilisés sur les maillots de chaque pays. Ces opérations de personnalisation ont pour objectif de faire parler le plus possible de la marque. Après avoir été rythmées, durant des décennies, par des lancements de produits de masse généralistes et planifiés dans le temps, les activités marketing sont en train de basculer vers un modèle en continu, dit « always on ». Et les réseaux sociaux, réactifs et créatifs, deviennent les médias de référence, car ils permettent d’activer l’adhésion des consommateurs : plus une publication est créative et s’inscrit dans une temporalité, plus les utilisateurs la relaient et la partagent. « Dès lors, on peut dire que le packaging qui “supporte la créativité de la marque” devient lui même réseau de communication », ajoute Christophe Chaptal de Chanteloup.
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DOSSIER LEADER EUROPÉEN DE LA DISTRIBUTION D'EMBALLAGES AUX PROFESSIONNELS, LE GROUPE RAJA TRAVAILLE BEAUCOUP AVEC LES ACTEURS DU E-COMMERCE, POUR LA PERSONNALISATION DE LEURS BOÎTES.
L'UNBOXING, OPPORTUNITÉ MARKETING Une autre tendance attise aussi ce phénomène : l’unboxing (littéralement, l’ouverture de boîte). Il s’agit de vidéos, généralement publiées sur Youtube, dans lesquelles des personnes se filment en train de déballer des produits qu'elles viennent d'acheter. La popularité de ces vidéos a suscité l'intérêt des marques et des distributeurs, qui les utilisent désormais comme outil marketing. Une démarche particulièrement important pour les pure players, comme l'explique Danièle Kapel-Marcovici, Pdg du groupe Raja, leader européen de la distribution d'emballages aux professionnels (561 millions d’euros de chiffre d’affaires), dont plus de 40 % des commandes passent par le web : « Il est plus difficile d'imposer son identité de marque en tant
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qu'e-commerçant, puisque l’on ne dispose pas de présence physique. La personnalisation des emballages se révèle donc un vecteur puissant pour marquer les esprits et se démarquer de la concurrence ». Que ce soit pour expédier des produits ou vendre des box par abonnement, il devient essentiel d’accroître son image de marque à travers l’emballage. « Dans cette optique, nous disposons de plus de 400 combinaisons de sacs personnalisés, pour valoriser la marque et les produits de nos clients. Pour les rubans adhésifs sur-mesure, nous offrons plus de 155 combinaisons de matières, de couleurs et de formats », détaille la dirigeante. Tout doit ainsi concourir à magnifier l'expérience client, afin de fidéliser, mais aussi d’attirer. Ce que souligne Martin Gunther, cofondateur et directeur général du caviste dématérialisé KOL (1 million d’euros de chiffre d’affaires en 2017) : « Ces contenus unboxing se révèlent très intéressants pour nous, car ils cristallisent l’attention des futurs clients. C'est pourquoi nous personnalisons nos packagings.
DOSSIER PACKAGING :
© Raja
LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE
Le carton ondulé se soumet lui aussi à la révolution numérique. « Sur le carton ondulé, il y a deux grands marchés très différents. Soit on imprime sur une plaque de carton, soit on imprime une feuille de papier que l’on va ensuite contre-coller sur du carton. Le marché du carton ondulé, grâce à à l’e-commerce, est un marché en pleine explosion, car tout ce que l’on commande en ligne doit être emballé pour être livré, analyse Patrice Bernou. Sur ce marché, le numérique démarre. Nous sommes dans une phase pionnière, puisque les technologies sont relativement récentes, depuis 2015 seulement. On connaît notamment une vraie révolution, avec le passage du jet d’encre UV traditionnel au jet d’encre aqueux, plus respectueux sur le plan environnemental ».
Nous avons même recruté un graphiste pour maîtriser ce sujet en interne. C'est important dans notre modèle, qui promeut la livraison en 30 minutes sur Paris. Il s'agit bien souvent d'achats d'impulsion, alors autant miser sur l'expérience plaisir ». Ici, la personnalisation permet de prolonger l’expérience produit au-delà de son contexte d’utilisation. En clair, elle investit le quotidien du client.
EN CHIFFRES
30 % 20 %
c’est la hausse moyenne des ventes d’un produit qui bénéficie d’un packaging personnalisé.
ce que les consommateurs sont prêts à payer en plus pour un produit personnalisé.
DU PACKAGING PERSONNALISÉ AU PACKAGING CONNECTÉ « L’utilisation des nouvelles technologies pour créer de véritables services non marchands a beaucoup d’avenir », reconnaît Olivier Démétriadis, directeur commercial de la société Digital Packaging, qui a développé une plateforme qui transforme le packaging en interface digitale où les marques peuvent partager des informations pertinentes et du contenu ciblé. « Pour cela, il leur suffit de lister les visuels de leurs produits sur la base de données MyPackConnect et d'y associer le contenu souhaité. Pas de réimpression nécessaire, pas de QR code. Tout passe par la reconnaissance d'image », témoigne-t-il. Exemple avec Danone. « En Indonésie, nous avons réalisé pour Danone une campagne de personnalisation basée sur les réseaux sociaux, qui utilisait un filtre Snapchat. Et une autre, au Danemark, où il s'agissait de promouvoir un pack collector. Ces exemples montrent à quel point il est facile, en passant par une plateforme, de mener plusieurs campagnes personnalisées complètement différentes en même temps, dans plusieurs pays ». C'est l'avantage du digital. « Mais pour obtenir un retour sur investissement, il faut communiquer sur le dispositif, assure Olivier Démétriadis. Si on lance une campagne de personnalisation sur le web sans communication, les retours oscillent entre 2 et 3 %. Avec une communication associée, le taux d'engagement, dépasse les 13 % ». Le packaging ne se suffit pas.
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DOSSIER PACKAGING :
LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE
Ce « tout connecté » va-t-il convaincre les Mais la tendance au packaging connecté est bel marques de se doter d'outils pour pouvoir gérer et bien en train d'émerger. Même un accessoire elles-mêmes leurs packagings personnalisés ? tel que le ruban devient connecté. « Nous avons « Ce n'est pas mon sentiment, affirme Olivier lancé une gamme de rubans connectés en février, Démétriadis. J'ai plutôt l'impression que ce sont confie Franck Ferrua, directeur marketing chez les distributeurs qui s'équipent de machines, Satab, leader européen du marché du textile étroit, qu'ils installent sur leurs lieux de vente pour avec un savoir-faire mêlant tissage et impression. offrir des services de personnalisation à Il offre, dans le domaine du packaging, la possileurs clients. Comme Décathlon, Carrefour, bilité d’utiliser des rubans en “mode 2.0”. Cette Leclerc, Nike ou Adidas ». Les études vont nouvelle génération de rubans peut, soit conduire dans son sens. Une enquête publiée de l’énergie et intégrer des LEDs, soit connecter récemment par la National Retail Federation l’emballage à un smartphone pour permettre la américaine et l'IBM Institute for Business diffusion d'un message ». Une innovation qui se Value affirme que 48 % des jeunes issus de prête particulièrement bien aux produits de luxe. la génération Z (15-25 ans) aimeraient avoir « La plupart du temps, le cahier des charges des l'opportunité de customiser eux-mêmes leurs marques porte sur la nécessité de renforcer leurs achats. Et 42 % d'entre eux liens avec les clients. Or, le souhaiteraient contribuer ruban est lui même un lien, ce « Pour obtenir un retour au design du produit et qui explique pourquoi il a son se le faire imprimer à importance dans la personsur investissement, il faut nalisation et la montée en communiquer sur le dispositif », l'aide d'un outil en 3D. CQFD. gamme du packaging ». Chantal Delgado
© Satab
Olivier DÉMÉTRIADIS, directeur commercial de Digital Packaging
SPÉCIALISTE DE LA RUBANNERIE, NOTAMMENT POUR LE PACKAGING, LE GROUPE FRANÇAIS SATAB PROPOSE DÉSORMAIS AUX GRANDES MAISONS DU LUXE DES RUBANS CONNECTÉS.
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DOSSIER PACKAGING :
LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE
EYE EYE
LE ROI* DU PACKAGING Dans les points de vente physiques ou sur internet, les solutions de eye tracking permettent aux marques de mesurer in situ la pertinence de leurs packagings, afin de les adapter en cas de besoin. Avec des résultats parfois spectaculaires.
T
racking is reavealing ! « L'œil analyse sans cesse son environnement, prend des informations. Les zones regardées n'ont rien d'aléatoires, mais correspondent à des zones d'intérêt fixées par le cerveau. La méthode du eye tracking, ou oculométrie, issue de l'ophtalmologie et des sciences cognitives, permet d'en rendre compte, décrit Antoine Luu, directeur des ventes de Tobii, leader mondial des solutions de eye tracking. Dans le secteur du retail, il s’agit de détecter les zones chaudes qui captent le mieux l'attention des consommateurs, pour faire évoluer ou améliorer le packaging d'un produit ». Exemple avec Bonduelle, qui a étudié de cette manière l'impact du packaging de sa « salade prête à l'emploi ». Les consommateurs devaient regarder l'ensemble du paquet. La carte de chaleur, générée par le logiciel Tobii Studio, a montré que la marque était rarement vue et que le consommateur avait besoin de parcourir l'ensemble du paquet pour trouver l'information nécessaire. Bonduelle modifie alors son design et, au deuxième test, les choses changent. Le regard du consommateur est guidé efficacement par la nouvelle forme en entonnoir de l'emballage. La
marque et les informations du produit apparaissent mieux et plus rapidement aux yeux des clients : 44 % des participants ont « regardé » la marque sur la nouvelle version, contre 28 % sur le premier pack. Résultat : les ventes ont progressé de 15 % avec le nouvel emballage.
ENJEU DE PERFORMANCE Une technologie qui fonctionne également pour les sites e-commerce, où le eye tracking permet d'identifier, sur les fiches produits ou dans un parcours d'achat, les emplacements sur lesquels les informations décisives devront être positionnées. Deux types d'équipements peuvent être utilisés pour délivrer un parcours dit « chronographié » : les lunettes (Pro Glasses), dans le cadre d'un usage en mouvement, dans un point de vente par exemple, ou bien des capteurs fixes (Pro X3), à positionner sous un écran ou un vidéoprojecteur par exemple. À cela s’ajoute différents capteurs, positionnés au niveau du doigt, qui permettent de corréler la variation des micro-sudations aux notions d’émotion et d'engagement. « Nous arrivons aujourd'hui à mesurer la cause (visuelle), c'est-à-dire le produit, et à évaluer, via la peau, la notion d'intention », explique Antoine Luu. Ce qui permet d'établir, après recueil et traitement des données, une réelle compréhension du shopper, de son expérience le long de son acte d'achat et de consommation, et de mesurer la pertinence du pack, mais aussi de la PLV, du merchandising… Un enjeu majeur pour la performance des marques. Chantal Delgado
*RETOUR SUR INVESTISSEMENT
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15 %
C’est la hausse des ventes de la « salade prête à l’emploi » de Bonduelle depuis l’instauration du nouveau packaging. Un nouveau pack élaboré suite à une étude de eye tracking qui montrait le peu d’impact de l’emballage original auprès des consommateurs.
© Tobii
TRACKING :: TRACKING
DOSSIER PACKAGING :
" L’ÉVOLUTION DE L’EMBALLAGE SE JOUE AUTOUR DU CONNECTÉ " Impression numérique, packaging connecté, identité de marque, e-commerce : rencontre avec Benoît de LAVARÈNE, directeur général de l’agence de branding et packaging Team Créatif. IC LE MAG : Comment travaillez-vous la personnalisation de l'emballage ? Benoît de Lavarène : Nous partons de la stratégie, que nous déroulons sur cinq étapes bien identifiées. Il faut d'abord donner du sens à l'idée créative du pack. Cela se traduit par des propositions de design. Le « key visual » va ensuite aider à donner de l'impact et à théâtraliser le produit, qui peut être lié à une promotion, à un événement festif… S'ensuit le « brand visual system » : un template identitaire dans lequel l'agence publicitaire va créer son message pour que le consommateur reconnaisse la marque. Place ensuite à la création des signes de marque « out of pack » (leaflet, digital, réseaux sociaux). Et enfin, le « structural design » : c'est la capacité des marques à réinventer les formes, comme la bouteille 1 litre de Volvic, qui devient le socle de toute la gamme. Quelles technologies d'impression utilisez-vous ? Nous avons une plateforme graphique, baptisée Diadem, qui rend le design imprimable en HD, avec l'exécution des logotypes, la retouche d'image… Nous travaillons sur de la photogravure, mais également avec des imprimeurs numériques pour les petites séries et les éditions limitées. Il y a une vraie tendance aux courtes séries d'impression, ce qui peut permettre une meilleure gestion des stocks. Comment voyez vous le packaging de demain ? Il est lié à l'évolution des technologies et des besoins des clients. En devenant connecté, il va s'inscrire dans ces nouveaux modes de communication et de consommation. Nous en sommes convaincus et c'est pourquoi nous nous sommes dotés d'une agence de production digitale,
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Superdev. La clé de l’évolution de l’emballage se joue autour du connecté, qui permet l’ultrapersonnalisation et une segmentation au plus près des attentes des consommateurs, pour in fine, démultiplier les ventes. Vous avez récemment retravaillé deux packagings des marques Boursin et Alter Eco. Quelles sont les retombées ? Pour Boursin, nous avons réinventé le packaging “plaisir” en jouant sur la forme en corolle de l'emballage et en magnifiant les visuels. A la clé : une hausse de 7 % de ventes sur les produits « cœur d’activité » et de 26,7 % sur les roulés apéritifs. En ce qui concerne la marque de commerce équitable Alter Eco, le chiffre d’affaires a grimpé de 15 % après la relance des produits en avril, avec les nouveaux packagings. Et la marque se développe déjà sur de nouvelles catégories. En quoi le e-commerce va-t-il influer sur le développement de la personnalisation ? Online, la marque doit s'exprimer sur une surface de 3 à 4 cm2. Dans ces conditions, l'enjeu d'identification est très fort. L'e-commerce, le drive… poussent à la personnalisation et au choix des signes distinctifs. Il est nécessaire d'avoir un joli pack, représentant clairement l'ADN de la marque, et brandé, racontant une histoire. La prochaine étape de personnalisation réside dans le pack de livraison. Par exemple, pour un pack de croquettes : l'emballage se transforme-t-il en niche pour le chien ? Ce sont de nouvelles opportunités pour séduire le consommateur.D'ailleurs, et c'est nouveau, certaines d'entre-elles viennent nous voir uniquement pour des stratégies de personnalisation pour l'e-commerce. Propos recueillis par Chantal Delgado
© Team Créatif
LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE
DOSSIER REGARD D’EXPERT
XAVIER NORCIA SALES & MARKETING DIRECTOR, DS SMITH PACKAGING CONSUMER
Plus que jamais, les retailers et les marques doivent fidéliser et impressionner leurs clients avant, pendant et après l’acte d’achat. Dans ce cadre, l’emballage personnalisé a un rôle fondamental à jouer, notamment pour les acteurs du e-commerce. Les explications de Xavier NORCIA, Sales & Marketing Director (France et Espagne) chez DS Smith Packaging Consumer, l’un des leaders mondiaux de la fabrication d’emballages en carton ondulé. Propos recueillis par Chantal Delgado
«"L’EMBALLAGE L’EMBALLAGE PERSONNALISÉ PERSONNALISÉ ::
© DS Smith
FACTEUR CLÉ POUR L’ACHAT EN LIGNE "
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DOSSIER PACKAGING :
LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE
IC LE MAG : Quel regard portez-vous sur la personnalisation des emballages ? Xavier Norcia : Beaucoup en parlent, peu en font. C’est encore plus vrai dans notre domaine d’activité principal, l’emballage secondaire (emballage de regroupement de produits, dont la fonction est essentiellement logistique, ndlr). Pour changer le secondaire, il faut déjà modifier le primaire (le packaging, ndlr). Nous n’y sommes pas encore. Pourtant, les machines d’impression numériques, existent. Mais le coût reste prohibitif pour des grandes séries. Or, sur un marché industriel, les petites séries représentent déjà de forts volumes. Le constat est identique pour les machines de finition capables de proposer des exemplaires uniques. Quant à la découpe « unique », elle n’existe pour le moment que pour le prototypage. En revanche, la personnalisation de masse se démocratise. Les clients veulent moins de stocks et lancent donc des séries plus petites. Le temps du lancement unique pléthorique est révolu : aujourd’hui, les marques multiplient les références intermédiaires et les séries limitées. Cela répond aussi à une tendance : les consommateurs sont friands de nouveautés et, avec des collections uniques, ils ont l’impression que la marque s’adresse spécifiquement à eux, à un moment précis.
petites unités, pour faciliter la prise de décision du client. En parallèle, nos spécialistes en design structurel prennent le relais, en travaillant sur la partie volumique (forme, avec ou sans fenêtre, principe d’ouverture, etc.). C’est ce travail d’équipe qui nous permet de revendiquer notre rôle de créateur d’impressions personnalisées et de packaging sur-mesure de masse. L’emballage personnalisé est-il encore plus stratégique pour les acteurs du e-commerce ?
Comment le groupe DS Smith s’est-il adapté à cette tendance ?
L’emballage est un facteur clé pour l’achat en ligne. Il y a deux ans, Nespresso annonçait vouloir réenchanter l’expérience client pour ses expéditions e-commerce, en offrant une expérience en ligne en phase avec celle de ses boutiques haut de gamme. Pendant un an, nous avons travaillé ensemble le sujet. D’abord pour rationaliser la gamme des emballages secondaires, ensuite pour délivrer un produit monomatériau 100 % carton, enfin pour que cet emballage ait une seconde vie (réutilisation en boîte à chaussure, à jouets…). Le tout grâce à des impressions et du pré-coupage spécifiques. Il s’agit bien de personnalisation de masse, car nous continuons à produire des millions d’exemplaires. Et cette technique fonctionne. Selon notre enquête interne sur les tendances d’achat, plus de la moitié des clients ayant acheté en ligne commanderaient à nouveau si les produits sont dans un emballage personnalisé. CQFD.
Nous avons complété notre parc de machines offset - jusqu’ici composé d’équipements favorisant les gros consommateurs d’emballages - d’une presse offset Heidelberg au format plus petit, qui offre de nouvelles possibilités d’impression. Nous avons également créé, au sein de notre usine de Rochechouart, un « Design Center » d’une trentaine de collaborateurs, pour co-concevoir les packagings avec nos clients. C’est d’abord notre service « Creativ’Print » qui intervient, sur la base des éléments graphiques de la marque et de ses intentions artistiques, pour magnifier le décor, donner de la main et de l’éclat, avec des techniques d’impression. Puis, notre atelier « Impression Première » va prototyper en
« Plus de la moitié des clients ayant acheté en ligne commanderaient à nouveau si les produits sont dans un emballage personnalisé »
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DOSSIER LES DESIGNS DES 99 FOURREAUX ONT ÉTÉ CRÉÉS À PARTIR DU LOGICIEL SMARTSTREAM MOSAIC DU GROUPE HP, QUI PERMET, À PARTIR D’UN VISUEL UNIQUE, DE DÉCLINER DES CENTAINES, VOIRE DES MILLIERS DE VERSIONS DIFFÉRENTES.
LA BELLE OPÉRATION DE
MR
CARTONNAGE CARTONNAGE NUMÉRIQUE NUMÉRIQUE Plutôt qu’une simple carte de vœux, la société MR Cartonnage Numérique a préféré, cette année, envoyer 99 bouteilles de champagne personnalisées et connectées à ses meilleurs clients. Parce que la personnalisation, tout le monde en parle, mais rares sont encore ceux à oser franchir le pas, elle a décidé de se frotter elle-même à l’exercice pour mieux comprendre tous les enjeux techniques de telles opérations, mais aussi évangéliser le marché. Making of. Cécile Jarry
LA PROBLÉMATIQUE L’imprimeur MR Cartonnage Numérique souhaitait revisiter le très classique exercice des vœux de nouvelle année aux clients, sans passer par les traditionnels chocolats ou cartes imprimées, tout en réalisant une opération de communication innovante.
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LA RÉPONSE
99 bouteilles de champagne livrées dans 99 fourreaux imprimés en numérique, personnalisés et connectés. En scannant le fourreau avec l’application MyPack, les clients avaient accès à une vidéo dans laquelle le Pdg de MR Cartonnage s’adressait personnellement à chacun.
LE Roi
Un vrai bénéfice en termes d’image. L’opération a suscité un engouement chez les clients, pour qui l’expérience a généré un fort engagement auprès de leur preststaire. MR Cartonnage a prouvé son savoir-faire et transformé un exercice obligé en opération de communication originale.
DOSSIER PACKAGING :
LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE
© MR Cartonnage Numérique
TECHNIQUE
MR Cartonnage Numérique est équipé d’une presse HP INDIGO 30 000, qui lui a permis de réaliser facilement ses 99 exemplaires uniques. Développées par le groupe américain HP, les presses de la gamme INDIGO utilisent la technologie propriétaire d'électrophotographie à encre liquide (LEP), qui rivalise avec la qualité de l’offset et de la flexographie. Ensuite, pour créer ses images unitaires, MR Cartonnage a utilisé le logiciel SMARTSTREAM MOSAIC, également développé par HP et qui permet, à partir d’un visuel unique, de décliner des centaines, voire des milliers de versions différentes. C’est ce même logiciel qui a été utilisé pour la dernière campagne de personnalisation de Nutella, qui avait vu l’édition de 2,6 millions de pots uniques.
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© MR Cartonnage Numérique
DOSSIER
LA PRODUCTION DES VIDÉOS PERSONNALISÉES A ÉTÉ CONFIÉE À L’AGENCE DE COMMUNICATION MALICE ET L’ENRICHISSEMENT DES FOURREAUX A ÉTÉ RÉALISÉE PAR L’APPLICATION MYPACK.
SEPTEMBRE 2017 :
L’IDÉE
Chaque année, au moment des vœux, MR Cartonnage Numérique rivalise d’attentions pour ses clients. Chocolats, champagnes, belles cartes... Des grands classiques qui font toujours extrêmement plaisir, mais qui, à la longue, manquent peut-être un peu d’originalité. C’est la raison pour laquelle la jeune PME d’Ile-de-France (95) a souhaité revisiter l’exercice pour fêter 2018. Comment ? En faisant de ce passage obligé une opération de communication innovante, dans l’air du temps. Le projet est défini. Ce sera une bouteille de champagne livrée dans un fourreau personnalisé et connecté. Une liste précise de 99 clients est établie pour participer à cette opération spéciale.
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OCTOBRE 2017 :
LE CHOIX DES PARTENAIRES
Qui dit support connecté, dit contenu à proposer. Après réflexion, l’idée est de proposer aux heureux récipiendaires de la bouteille d’avoir accès une vidéo qui leur est personnellement destinée et dans laquelle le dirigeant de MR Cartonnage Numérique, Jonathan Mihy, et le contact de la marque au sein de l’entreprise, leur souhaitent une excellente année, tout en leur présentant bien sûr l’entreprise. Le projet est confié à l’agence de communication Malice, dont la mission est alors d’écrire les scénarios et d’organiser le tournage des 99 films personnalisés de l’opération. Une opération qui a désormais un nom, « Connect the party ». Pour la partie connectée, MR Cartonnage Numérique décide de s’associer avec la start-up MyPack qui a déjà connecté des packagings pour les groupes Danone et Orange, et qui utilise la technologie de reconnaissance d’image. Pour ce projet en
DOSSIER PACKAGING :
LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE LA BELLE OPÉRATION DE MR CARTONNAGE NUMÉRIQUE
particulier, qui allie à la fois la personnalisation à l’IoT (Internet of Things, l’internet des objets), le défi est multiple : pour que cela marche, il faut absolument créer un visuel unique pour chaque fourreau de chaque bouteille, de façon à ce que celui qui reçoive la bouteille n’ait accès qu’au contenu qui lui est destiné. NOVEMBRE 2017 :
LA PRODUCTION
Le bouclage a été fixé au 5 décembre, pour pouvoir ensuite faire les envois dans les temps. Les tournages commencent, tandis que, dans l’atelier, on imagine le fourreau et ses 99 visuels uniques. Pionnier de l’impression numérique, MR Cartonnage est équipé d’une presse HP Indigo 30 000, qui lui permet de réaliser
facilement ses 99 exemplaires uniques. Pour créer ses images unitaires, il choisit d’utiliser le logiciel SmartStream Mosaic qui lui permet, à partir d’un visuel unique, de décliner des centaines, voire des milliers de versions différentes. C’est ce même logiciel qui a été utilisé pour la dernière campagne de personnalisation de Nutella, qui avait vu l’édition de 2,6 millions de pots uniques. Pour parer à tout risque d’erreur, chaque fichier est imprimé en deux exemplaires. Sur le plateau de tournage, qui se situe en fait au cœur de l’entreprise, les prises de vue s’enchaînent à un rythme effréné. Tout doit être monté rapidement pour que MyPack puisse ensuite ajouter sa brique technologique et connecter chaque visuel de fourreau à la bonne vidéo.
DOSSIER PACKAGING :
LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE LA BELLE OPÉRATION DE MR CARTONNAGE NUMÉRIQUE
DÉCEMBRE 2017 :
L’ENVOI
Dans la grande salle de réunion de MR Cartonnage Numérique, tous les fourreaux sont enfin prêts. Ils ont tous été mis en place par Maud Tricot, attachée de direction et responsable du projet. Tous ont également été vérifiés, chaque vidéo a été visualisée. Remplis automatiquement par Chronopost, les 99 bordereaux d’envoi sont prêts. RÉVEILLON 2017 :
CONNECT THE PARTY
Les bouteilles sont toutes arrivées chez les clients. Les équipes de MR Cartonnage Numérique peuvent voir en temps réel si leurs vidéos sont consultées. Et elles le sont... Notamment chez Interparfums, fabricant et distributeur de parfums de prestige. « Lorsque j’ai reçu ma bouteille, j’ai tout de suite compris et j’ai été très curieux de découvrir quel était le message qui m’attendait. L’accès à la vidéo était très facile, ce qui a rendu cette expérience très agréable. J’ai beaucoup apprécié cette personnalisation du message, qui tranche effectivement avec les nombreuses cartes d’entreprise que l’on peut recevoir chaque année et que l’on stocke sur un coin de notre bureau, explique Olivier Barbieux, chef de produit chez Interparfums, pour la marque Montblanc. Pour MR Cartonnage Numérique, je pense que c’est une très belle opération de communication, qui a le mérite de mettre en avant le savoir-faire de l’entreprise et sa modernité. Maintenant, le défi sera de réussir à nous étonner chaque année ! ».
À PROPOS DE MR CARTONNAGE NUMÉRIQUE
RETOUR SUR INVESTISSEMENT
L’analyse de Jonathan MIHY (Pdg) et Maud TRICOT (Responsable du projet) « Cette opération a été enrichissante pour l’entreprise, dans la mesure où elle nous a permis de mieux nous rendre compte de tout ce qu’impliquait la mise en place d’une opération de personnalisation pour une marque. Cela a été une bonne leçon, qui va nous permettre de mieux accompagner nos clients dans cette démarche, en toute connaissance de cause. L’autre intérêt de cette aventure a été de pouvoir parler de MR Cartonnage Numérique autrement, en impliquant les équipes. Les marques qui travaillent avec nous ont aujourd’hui pleinement conscience que derrière un packaging, il n’y a pas seulement un commercial, mais une quinzaine de métiers différents. MR Cartonnage Numérique est une entreprise du patrimoine vivant (EPV), et cela nous tenait à cœur de le montrer. Suite à cette opération, nous n’avons pas reçu davantage de commandes de personnalisation, mais nous avons marqué les esprits, ce qui est une première étape ».
« L’accès à la vidéo était très facile, ce qui a rendu cette expérience très agréable. J’ai beaucoup apprécié cette personnalisation du message, qui tranche avec les nombreuses cartes d’entreprise que l’on peut recevoir chaque année », Olivier BARBIEUX, chef de produit chez Interparfums pour la marque Montblanc, récipiendaire d’une bouteille personnalisée par MR cartonnage Numérique
Jeune PME d’Ile-de-France, MR Cartonnage Numérique (95) accompagne depuis sept ans la création des étuis des plus grandes marques de parfums et de cosmétiques françaises, mais aussi de spiritueux. Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV), elle allie un savoir-faire artisanal à une parfaite maîtrise des nouvelles technologies. Pionnière dans le domaine de l’impression numérique, elle est notamment équipée d’une HP INDIGO 30000, qui est aujourd’hui la seule presse capable de travailler sur des feuilles de 750 x 300 mm. Elle a reçu le soutien de la BPI, via le Fonds pour les Savoir-Faire d’Excellence qui soutient les entreprises françaises à fort potentiel de développement en France et à l’international.
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DOSSIER
LES START-START UPS UPS JOUENT DANS LA COUR DES GRANDS 46
En matière de packaging, l’impression numérique bouscule les process traditionnels (héliographie, flexographie, offset). Absence de frais de calage des machines, flexibilité et rapidité de production, personnalisation des produits : des atouts qui séduisent de plus en plus d’entreprises, au premier rang desquelles les start-ups. Création de gammes complètes, d’éditions limitées ou évènementielles, de produits en langues étrangères pour l’export… Les jeunes pousses ont trouvé un terrain de jeu à leur image et se mettent à faire du packaging comme des grandes. Florent Zucca
PAROLE DE PRESTATAIRE
Frédéric CORBO, Pdg de FP Mercure :
« L’impression numérique permet de démocratiser le packaging. Cette technologie permet de faire de petits volumes ou de nombreuses références de manière rentable, car on s’amende des coûts fixes (frais de calage) et des minimums de commandes inhérents aux process traditionnels. Le mot démocratiser prend tout son sens, car le pack, autrefois réservé aux grandes marques, devient accessible aux start-ups sans qu’elles aient à mettre leur trésorerie sur l’étagère. Le numérique renverse le schéma établi : le client n’est plus soumis aux exigences du cartonnier, c’est ce dernier qui s’adapte aux besoins du client. Les start-ups sont par nature agiles et flexibles et sont donc à l’aise avec l’impression numérique, qui requiert cette agilité. Mais pour les prestataires, c’est aussi une révolution, technologique et managériale : il faut être en mesure de faire pivoter son entreprise ».
DOSSIER PACKAGING :
© La Criqueterie
LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE
GRÂCE À L’IMPRESSION NUMÉRIQUE, LA CRIQUETERIE A PU DÉBUTER SON ACTIVITÉ AVEC 12 RÉFÉRENCES : UNE GAMME ÉTENDUE QUI A RASSURÉ LES DISTRIBUTEURS ET LES CONSOMMATEURS.
FF
ondée début 2017, la start-up La Criqueterie (69) commercialise des insectes comestibles (made in France). Un marché embryonnaire dans l’Hexagone. « Pour le packaging, nous souhaitions quelque chose de différent, car nos produits sont différents de ce que l’on rencontre sur le marché alimentaire, explique Clément Lakhal, fondateur et dirigeant de La Criqueterie. Nous voulions du smart packaging. Nos boîtes ne devaient pas être de simples contenants. Elles devaient faire partie de l’expérience et contenir un volet pédagogique ». La jeune pousse se tourne vers l’imprimeur FP Mercure (26). Equipé d’une machine d’impression numérique HP INDIGO 30000, le prestataire drômois construit avec son client un packaging qui, une fois ouvert, se transforme en ramequin pour la dégustation des insectes et qui embarque de nombreuses informations imprimées (avec pelliculage alimentaire) sur les faces intérieures. Dès le départ, la start-up se lance avec une gamme complète de grillons et vers de farine. « L’impression numérique nous a permis de débuter avec 12 saveurs différentes. Cela nous a permis de gagner en attrait et en crédibilité, analyse Clément Lakhal. Les boîtes font très “pro” et rassurent les distributeurs, comme les consommateurs, qui sont souvent surpris que l’on soit une start-up ».
TECHNIQUE
Développées par le géant américain HP, les presses INDIGO utilisent la technologie propriétaire d’électrophotographie à encre liquide (LEP). Les pigments, électriquement chargés dans un liquide, peuvent être positionnées avec une grande précision à l’aide de champs électriques contrôlés. Ensuite, le transfert de l’encre est réalisé par un blanchet en caoutchouc, comme en offset, respectant ainsi la texture du papier et assurant une brillance uniforme. Le séchage par le blanchet thermique évite les réactions du substrat et permet donc le passage d’une très grande variété de supports d’impression. Enfin, l’utilisation d’un moteur unique pour toutes les séparations de couleurs permet d’imprimer en CMJN ou d’élargir le spectre jusqu’à 7 couleurs, d’améliorer l’opacité d’une couleur et de produire des effets spéciaux grâce à des passages multiples. La combinaison de ces trois facteurs permet à la technologie Indigo de rivaliser avec la qualité de l’offset et de la flexographie.
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DOSSIER
© Funky Veggie
POUR SON NOUVEAU PRODUIT « CŒUR DE BOULE », LA MARQUE FUNKY VEGGIE A CHOISI UN EMBALLAGE FLEXIBLE IMPRIMÉ EN NUMÉRIQUE : UNE SOLUTION SOUPLE ET AGILE QUI LUI PERMET DE FAIRE ÉVOLUER RAPIDEMENT SON DESIGN EN FONCTION DES COMMENTAIRES DE SES CLIENTS.
LE PACK, OUTIL DE COMMUNICATION Le dirigeant souligne également la flexibilité du process d’impression, qui permet d’adapter ses commandes de packagings au volume des ventes, quand les process traditionnels demandent de s’engager sur des minimums importants pour amortir les frais de calage des machines. « Du jour au lendemain, nous pouvons arrêter un produit qui ne marche pas ou augmenter un autre qui cartonne, explique Clément Lakhal. Nous pouvons également répondre à des demandes d’exemplaires uniques pour de l’évènementiel ou du cadeau d’affaires, ou encore lancer des éditions limitées, comme nous l’avons fait à Noël ». Distribués sur internet, dans un réseau d’épiceries fines, ainsi qu’en bars et restaurants, les insectes de La Criqueterie montrent également le bout de leurs antennes en grande surface, lors d’opérations évènementielles. Mais son dirigeant entend bien s’installer dans les rayons à court terme. Là encore, l’image de la marque devrait peser dans le choix des distributeurs. « Notre branding est très bien établi, notamment grâce au packaging, qui nous permet de créer une communauté de consommateurs qui s’amusent avec nos produits ».
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« L’impression numérique nous apporte de la flexibilité et de l’agilité : des délais courts, la possibilité de faire évoluer facilement nos packagings et l’opportunité de personnaliser nos produits », Adrien DECASTILLE, co-fondateur de Funky Veggie
A Paris, la start-up Funky Veggie (95) s’est aussi tournée vers l’impression numérique, mais cette fois sur emballage flexible. L’entreprise, fondée il y a 18 mois par Camille Azoulai et Adrien Decastille, commercialise depuis son lancement un produit baptisé « La Boule », un snack sans sucre ajouté, sans colorant, sans conservateur, vegan et sans gluten. Référencée notamment par les enseignes Franprix, Carrefour City et Intermarché Express, Funky Veggie s’est construit une vraie communauté, grâce à une communication décalée à laquelle les packagings participent grandement. Une nécessité pour une marque qui réalise 90 % de ses ventes en point de vente physique. Pour le lancement du nouveau produit de la marque, baptisé « Cœur de Boule », les dirigeants ont souhaité poursuivre leur stratégie de communication via le packaging.
DOSSIER PACKAGING :
LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE LES START-UPS JOUENT DANS LA COUR DES GRANDS
Pour ce produit conditionné en emballage flexible, Funky Veggie a travaillé avec UNI Packaging et sa solution DIGIFLEX « L’impression numérique nous apporte de la flexibilité et de l’agilité : des délais courts, la possibilité de faire évoluer facilement nos packagings, comme avec les emballages Cœur de Boule, qui vont bientôt intégrer un effet métallisé sur le logo, explique Adrien Decastille, co-fondateur de Funky Veggie. Cette technologie nous offre aussi l’opportunité de personnaliser nos produits. Nous devrions sauter le pas lorsque nous aurons intégré un graphiste en interne ».
MISER SUR LA PERSONNALISATION La personnalisation, AXG Productions (51) s’en est emparée. La société de champagne, qui commercialise des vins millésimés sous sa marque Artéis & Co à destination des marchés belges et anglais, est passée par la plateforme web SmilePack (développée par l’imprimeur FP Mercure) pour réaliser une opération de packaging personnalisé. La société rémoise a fait réaliser, pour un client en Belgique, 365 étuis différents pour habiller les bouteilles du millésime rosé 2008. A chaque étui correspondaient un jour de l’année, un événement qui s’y rattachait et un design propre. « Le marché va de plus en plus vers des séries courtes et personnalisées. Il s’agit d’une tendance qui se démocratise. On le voit déjà dans le secteur viticole, où il existe une vraie demande des clients, explique Fabien Gay, co-fondateur de Artéis & Co et dirigeant de AXG. L’impression numérique nous permet de réduire les stocks et de produire des packagings individualisés, en cohérence avec nos volumes de production de champagne ». Mais l’alimentaire et les vins fins ne sont pas les seuls secteurs où les start-ups s’emparent des possibilités offertes par l’impression numérique. A Bourg-lès-Valence (26), la jeune pousse Namaki Cosmetics, qui commercialise des maquillages pour enfants et de déguisement à l’eau certifiés bio, a accueilli les progrès de
Le DIGIFLEX® est un procédé d’impression numérique sur film souple développé par le groupe UNI PACKAGING qui per met de créer des emballages uniques, personnalisés, avec des délais de création optimisés. Pour ce faire, l’entreprise s’appuie sur deux presses numériques HP Indigo 20000, imprimant en haute définition sur une large gamme de supports. Eco-conçu, le procédé Digiflex® réduit les temps de production, les délais de mise sur le marché, les stocks et l’obsolescence en produisant de petites séries rentables à flux tendus.
l’impression numérique avec soulagement. « Nous avons débuté en 2013, en imprimant nos packagings en offset, mais avec des contraintes de volumes énormes. On imprimait 10 000 packs à plat, que l’on stockait et montait au fur et à mesure des ventes. Mais certains produits sont restés stockés pendant deux ans », explique Vincent Bascoul, Pdg et co-fondateur de Namaki.
UNE ARME COMMERCIALE Début 2017, la start-up confie un premier packaging de maquillage en carton au prestataire MR Cartonnage Numérique, qui travaille sur la technologie HP Indigo, pour impression en numérique. Suivent les étuis en carton blanc des autres gammes. Puis, en fin d’année dernière, Namaki se rapproche d’un second prestataire, FP Mercure, à qui il confie l’impression des fourreaux de ses nouveaux coffrets. « Ça nous permet de gagner en souplesse et en flexibilité, notamment en ce qui concerne le changement de langues pour les marchés à l’export, précise le dirigeant.
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DOSSIER PACKAGING :
LA PERSONNALISATION EN TÊTE DE GONDOLE LES START-UPS JOUENT DANS LA COUR DES GRANDS
LE PACKAGING DU DERNIER PRODUIT DE NAMAKI COSMETICS EST IMPRIMÉ, EN NUMÉRIQUE, EN CINQ LANGUES DISTINCTES ET NON EN MULTI-LANGUES. CHAQUE PAYS DISPOSERA AINSI D’UN PRODUIT DANS SA LANGUE, UN VÉRITABLE ATOUT COMMERCIAL.
« Grâce à l’impression numérique, un distributeur étranger peut tester notre produit sur son marché avec peu d’unités et des packagings directement dans sa langue », © Namaki
Vincent Bascoul,
Quand un client étranger souhaite distribuer nos produits mais qu’il lui faut s’engager sur 20 000 pièces à cause des minimums de commandes liés à l’offset, le process d’impression devient un vrai frein à la commercialisation. Avec le numérique, le distributeur peut tester le produit sur son marché avec peu d’unités et des packagings dans sa langue ». Le prochain produit de la marque, un pinceau diffuseur de paillettes, sera d’ailleurs imprimé en cinq langues distinctes. « Nous aurons ainsi une vraie gamme à montrer aux distributeurs internationaux, avec pour seul surcoût de production la déclinaison du fichier PDF en cinq versions, se réjouit Vincent Bascoul. Cinq packs différents ne coûtent pas plus cher qu’une seule version, et au final nous obtenons un puissant outil commercial ». Namaki, qui réalise 20 % de son chiffre d’affaires à l’export depuis cinq ans, prévoit ainsi d’atteindre les 50 % d’ici seulement deux ans.
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Pdg de Namaki Cosmetics
PAROLE DE PRESTATAIRE Nathalie CARESMEL, directrice marketing d'UNI Packaging :
« Avec l’impression numérique sur emballage flexible, nous avons proposé au marché un champs d’action qui n’existait pas auparavant. L’agilité du process a immédiatement intéressé des start-ups, qui sont dirigées par des personnes qui ne pensent pas aux contraintes (du packaging), mais qui se disent “tout est possible”. Le procédé Digiflex a donné un accès au packaging flexible à des clients qui jusqu’ici en étaient privés, en raison des frais de calage et des minimums de commande importants sur les process comme l’héliographie et la flexographie. L’impression numérique sur supports souples permet de faire de petits tirages et des packs par pays (et non plus multi-langues). Elle offre aussi une rapidité de production de quelques heures (contre plusieurs jours ou semaines en flexo/hélio). Enfin, la personnalisation, c’est la cerise sur le gâteau : aujourd’hui chaque emballage peut être différent, même sur 10 000 exemplaires ».
IMPRESSION 3D
GRÂCE À L’IMPRESSION 3D GRAND FORMAT, ON PEUT AUJOURD’HUI FABRIQUER ENTIÈREMENT SA BOUTIQUE. DE L’OBJET À SON MERCHANDISING, EN PASSANT PAR LES MURS. UN VRAI VIRAGE TECHNOLOGIQUE QUI N’EN EST ENCORE QU’À SES PRÉMICES.
IMPRESSION 3D GRAND FORMAT : LA NOUVELLE RÉVOLUTION
DU RETAIL DESIGN IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #7 JUIN 2018
L’impression 3D grand format est aujourd’hui utilisée par les imprimeurs grand format comme une alternative technologique pour créer des enseignes et de la signalétique autrement et pour apporter davantage de valeur ajoutée à une campagne de communication 2D.
© Massivit 3D
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Fin 2016, la marque de luxe française Louis Vuitton défrayait la chronique en présentant le premier pop-up store entièrement réalisé en impression 3D. De l’objet, on était passé à la boutique dans son ensemble. Pour réaliser ce projet ambitieux, la griffe avait fait appel à Massivit 3D, un nouvel acteur israélien spécialisé dans l’impression 3D à grande échelle. Un an et demi plus tard, ce qui relevait du phénomène du buzz est devenu une réalité beaucoup plus concrète. D’aucuns vont même jusqu’à parler d’un véritable virage technologique. De fait, l’engouement est là. En 18 mois, Massivit 3D a vendu plus d’une soixantaine de machines à travers le monde, pour des applications diverses et variées, mais qui restent pour l’essentiel focalisées sur trois secteurs : l’événementiel, la publicité grand format et le retail.
COMMENT ÇA MARCHE ? L’imprimante Massivit 1800, du constructeur israélien Massivit 3D, pionnier des machines 3D grand format, utilise la technologie Gel Dispensing Printing (GDP), dont le procédé consiste à extruder un polymère photosensible sous forme de gel qui durcit ensuite instantanément sous l’effet d’une lumière UV, au fur et à mesure de l’impression.
UNE ALTERNATIVE TECHNOLOGIQUE QUI SÉDUIT LES MARQUES
Si d’aucuns restent encore sceptiques face à la pertinence de cette nouvelle technologie pour certaines applications, force est de constater que son taux de pénétration, notamment dans les métiers de la publicité et du marketing point de vente est important. L’association américaine POPAI l’évalue à plus de 45 % pour la période 2016-2019, avec un marché qui s'élevait en 2016 à 380 millions de dollars et qui est estimé, pour 2019, à près d’1,2 milliard. Dans le retail, Louis Vuitton a clairement ouvert la voie avec un projet hors normes, dont le mérite a été de montrer jusqu’où cette technologie pouvait aller. Depuis, les projets qui sont sortis ont surtout utilisé l’impression 3D comme une alternative technologique pour créer des enseignes et de la signalétique autrement, et pour apporter davantage de valeur ajoutée à une campagne de communication 2D. « L’impression 3D permet de donner plus d’impact à une campagne de communication classique avec des créations qui attirent davantage l’attention et garantissent l’engagement du public », explique Isabelle Marelly, directrice marketing de Massivit 3D.
I 53 UN CHIFFRE
20,5
MILLIARDS DE DOLLARS Selon une étude du cabinet Deloitte Pologne, le marché de la fabrication additive s’élèvera à 20,5 milliards de dollars en 2020, contre 4,8 milliards aujourd’hui.
IMPRESSION 3D
© Massivit 3D
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FAIRE TOUTE SA SIGNALÉTIQUE ET SON DÉCOR EN IMPRESSION 3D, C’EST LE PARI DE CETTE ENSEIGNE DE SUPERMARCHÉ EN ISRAËL. IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #7 JUIN 2018
IMPRESSION 3D GRAND FORMAT : LA NOUVELLE RÉVOLUTION DU RETAIL DESIGN
Les grandes marques sollicitent de plus en plus cette technique d’impression pour concevoir leurs éléments de merchandising événementiel qui nécessitent une rapidité de mise en œuvre importante, permise par l’impression 3D.
LOUIS VUITTON, HERMÈS, SEPHORA, CASTELLI, ETC.
QUELS PRESTATAIRES ? En France, le marché de l’impression 3D grand format est encore embryonnaire. A l’heure actuelle, l’imprimeur grand format Métropole (basé à Gennevilliers) est le seul prestataire français équipé de la machine Massivit 1800. L’entreprise a notamment fait parler d’elle l’an dernier, en imprimant un Corto Maltese grandeur nature, à l’occasion de l’exposition « Corto Maltese, 50 ans d’aventures », qui s’est tenue gare d’Austerlitz, à Paris. Mais l’imprimeur du Grand Paris ne sera bientôt plus seul. En effet, Massivit, qui propose désormais une deuxième machine (la Massivit 1500), au format de production plus petit que son aînée, vient de confier la distribution de ses équipements dans l’Hexagone au spécialiste des solutions d’impression grand format Euromedia. De nouveaux imprimeurs se sont déjà montrés intéressés par l’acquisition d’imprimantes 3D grand format et devraient rapidement s’équiper, démocratisant l’accès à cette technologie. Et demain, marques et agences pourront imprimer leur mobilier retail, un pop-up store, un stand évènementiel ou une publicité en volume aussi facilement et rapidement que s’ils imprimaient des cartes de visite.
À l’occasion du Nouvel An Chinois de 2017, le même imprimeur, Omus, qui avait réalisé le pop-up store de Louis Vuitton, a réalisé, pour Hermès, une série de coqs rouges et dorés pour animer les vitrines de son flagship de Sydney. On célébrait alors le passage dans l’année du Coq de Feu. Pour son opération Winter Wonderland de décembre 2017, Sephora a fait imprimer en 3D plusieurs exemplaires de l’animal totem de sa collection, à savoir un renard. Ce dernier était doté d’un éclairage à base de LEDs intégré dans la structure pour mieux mettre en avant la gamme de veilleuses pour enfants proposées à la vente à cette occasion. Convaincue, l’enseigne du groupe LVMH a de nouveau pris date avec son partenaire français pour renouveler l’opération en 2018. Ce sera avec un autre animal. Dans un supermarché en Israël, c’est toute la signalétique du magasin qui a été refaite en impression 3D, avec par exemple l’impression d’un bidon de lessive ou d’un flacon de détergent pour signaler le rayon des produits d’entretien. Le propriétaire de l’enseigne est même allé jusqu’à recréer tout le décor de son point de vente en impression 3D. En termes de merchandising, Massivit, qui était présent aux derniers salons EuroShop et C!Print, a également démontré, sur ses stands, la pertinence de sa technologie pour la création de mannequins sur-mesure, capables de prendre des positions uniques. On a ainsi pu voir un cycliste en pleine action ou une surfeuse sur sa planche. La marque de sport Castelli a été séduite. Cécile JARRY
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IMPRESSION 3D GRAND FORMAT : LA NOUVELLE RÉVOLUTION DU RETAIL DESIGN
© Massivit 3D
IMPRESSION 3D
UN CYCLISTE EN PLEINE ACTION OU UNE SURFEUSE SUR SA PLANCHE, L’IMPRESSION 3D PERMET DE CRÉER SES MANNEQUINS SUR-MESURE.
© Massivit 3D
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RÉALISÉ PAR L’AUSTRALIEN OMUS EN COLLABORATION AVEC COMPOSITE IMAGES ET MONTÉ EN TROIS JOURS, CE POP-UP STORE A ENTIÈREMENT ÉTÉ IMPRIMÉ EN 3D SUR DEUX MASSIVIT 1800. IL EST COMPOSÉ DE 48 PANNEAUX RENFORCÉS ET A NÉCESSITÉ L’UTILISATION DE 900 KG DE GEL. UN FILM CHROME MIROIR D’AVERY DENNISON A ÉTÉ UTILISÉ POUR LA FINITION.
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #7 JUIN 2018
DIGITAL MÉDIA
LA VILLE DE RENNES, PREMIÈRE MÉTROPOLE À S’ÊTRE EMPARÉE DU PROJET, VIENT D’INSTALLER 46 NOUVEAUX ÉCRANS DIGITAUX, SUR LESQUELS ELLE DIFFUSE SES CONTENUS DEPUIS LE 12 AVRIL, AVEC UNE PROGRAMMATION QUOTIDIENNE DE REPORTAGES ET PLUS DE 1,8 MILLION DE VUES HEBDOMADAIRES.
COMMUNICATION EXTÉRIEURE
" NOTRE
© Clear Channel
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RÉSEAU D’AFFICHAGE DIGITAL DEVIENT UN MÉDIA AU SERVICE DES MARQUES "
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #7 JUIN 2018
Acteur montant du Digital-Out-Of-Home (DOOH) depuis six ans, Clear Channel continue sa révolution digitale en proposant une nouvelle plateforme de contenus à ses annonceurs. Avec « Hyperstories », Clear Channel crée un média vidéo et social. Une petite révolution que nous explique Emmanuel POTTIER, directeur général adjoint de Clear Channel France, en charge de la stratégie, de la transformation et du digital. Propos recueillis par Cécile Jarry IC LE MAG : Quelle histoire désirez-vous raconter avec « Hyperstories » ? Emmanuel Pottier : Hyperstories, c’est une nouvelle plateforme de contenus, conçue pour proposer un nouveau type de narration vidéo et sociale aux annonceurs et collectivités. Nous avons décidé de faire de notre réseau d’affichage digital un nouveau média aux services des marques. Nous sommes dans une époque où le storytelling est devenu le maître mot. On parle davantage aujourd’hui de rich content et de narration publicitaire que de réclame. Les Hyperstories sont nées de ce constat. C’est une première mondiale qui bouscule le secteur, mais qui va nous permettre de construire, avec nos clients, de nouvelles narrations beaucoup plus enrichissantes. Votre partenaire éditorial, c’est Brut, le média vidéo qui cartonne sur les réseaux sociaux, avec plus de 100 millions de vues par mois. À quoi devons-nous nous attendre ? J’ai découvert Brut au moment des dernières élections américaines. En voyant ces vidéos, sans son, mais avec un vrai contenu écrit, j’ai été captivé. Très rapidement, c’est devenu une évidence : ce format était parfaitement adapté à nos supports digitaux. Dans notre offre Hyperstories, nous proposons deux produits exclusifs Brut : Brut sur mesure by Clear Channel, avec un contenu éditorial exclusif, personnalisé pour une marque ou une ville, et Brut Nature by Clear Channel, qui est une offre de sponsoring de contenus. Les Hyperstories constituent une étape stratégique de la digitalisation de Clear Channel dans la rue.
« Hyperstories, c’est une nouvelle plateforme de contenus, conçue pour proposer un nouveau type de narration vidéo et sociale aux annonceurs » I 59
Elles vont nous permettre de capter l’attention du public différemment grâce à une communication innovante, et d’accroître l’utilité sociale et l’efficacité publicitaire de notre média avec des interactions sur les médias sociaux. Quel est le rôle de l’agence Monolith Partners, troisième acteur, essentiel, du projet ?
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Son rôle est d’assurer, grâce à l’activation de micro-influenceurs, le buzz de tous ces nouveaux contenus. Car si nouveau média il y a, il faut évidemment qu’il soit viral. L’agence Monolith Partners est experte dans ce domaine. En décembre, au moment de la bande-annonce du nouveau Jurassic Park, nous avons pu apprécier sa force de frappe. La synchronisation de nos totems digitaux avec une sélection de micro-influenceurs nous a permis de générer plus d’un million de contenus affichés sur Instagram, avec plus de 250 000 vidéos vues en l’espace de 24 heures et près de 16 000 commentaires et likes.
COMMUNICATION EXTÉRIEURE
« NOTRE RÉSEAU D’AFFICHAGE DIGITAL DEVIENT UN MÉDIA AU SERVICE DES MARQUES »
Vous avez déjà signé des contrats ? Rennes est la première métropole à s’être emparée du projet, avec la création de contenus éditorialisés qui reflètent l’action des élus. Le projet s’inscrit dans la continuité de l’action de la ville, qui vise à expérimenter de nouvelles solutions collaboratives et de faire du numérique un service accessible à tous. La ville vient d’installer 46 nouveaux écrans digitaux, sur lesquels elle diffuse ses contenus depuis le 12 avril, avec une programmation quotidienne de reportages et plus de 1,8 million de vues hebdomadaires. 60 nouveaux panneaux seront installés dans la ville d’ici fin 2018, principalement dans des zones piétonnes.
REPÈRES Clear Channel France dispose aujourd’hui, au sein de sa division digitale, de 2 000 totems full HD au cœur de 200 grands complexes commerciaux français. Mais l’afficheur investit également la rue et le métro, dans des villes comme Lyon, Lille, Rennes, Nîmes, Brest, Pau ou Reims, avec plus de 250 écrans digitaux actifs.
MONOPRIX DIGITALISE SES VITRINES Monoprix a choisi JCDecaux pour déployer ses premières vitrines digitales. Dès fin juin, le groupe déclinera cette nouvelle offre dans 100 magasins Monoprix et Monop’, à Paris et dans la région parisienne. Les écrans (85’ full HD) seront installés à proximité de l’entrée principale des magasins pour bénéficier d’une meilleure visibilité. Ce nouveau média sera dédié pour 60 % à la communication des annonceurs et pour 40 % à celle de l’enseigne. Pour réaliser ses campagnes, Monoprix partagera pour la première fois ses données transactionnelles, dans le respect du nouveau Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), permettant à JCDecaux de concevoir des communications optimisées. La construction de ces campagnes s’appuiera sur la suite technologique JCDecaux SmartBRICS et Smart CONTENT.
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© Monoprix
DIGITAL MÉDIA
COMMERCE CONNECTÉ
PLUS GRANDES
MARQUES La start-up française Hapticmedia, experte en visualisation et personnalisation de produits interactifs, multiplie les annonces. Schmidt, Kenzo, Guerlain ou encore Baume lui font aujourd’hui confiance pour proposer de nouvelles expériences interactives à leurs clients. Henri FOUCAUD, son Pdg, nous présente ses solutions.
© Hapticmedia
Propos recueillis par Cécile Jarry
IC LE MAG : Avec sa solution, Hapticmedia allie personnalisation et immersion 3D. La promesse est belle. Expliquez-nous. Henri Foucaud : Hapticmedia est née d’un constat : 70 % des personnes qui vont sur internet pour chercher ou acheter un produit ne passent pas à l’étape suivante, faute d’une bonne compréhension de ce qu’ils ont sous les yeux. Autrement dit, pouvoir regarder un produit sous toutes ses facettes, le faire interagir dans l’espace ou en projeter une image sur son corps est devenu élément décisif pour transformer une vente. La solution que nous proposons consiste donc à rendre beaucoup plus réaliste chaque objet virtuel, pour réduire cette distance qui peut exister entre le numérique et le produit. C’est une technologie immersive qui permet de capter la réalité du produit grâce à une technologie de visualisation 3D. La solution conceptualise les objets virtuels d’une manière plus réaliste et offre des capacités de fonctions interactives pour permettre au client final de se projeter dans son achat en ligne et de personnaliser le produit à son goût.
RÉALITE AUGMENTÉE : ZARA SORT SON APPLICATION Découvrir son look en réalité augmentée, porté par un mannequin virtuel, nous donnerait plus facilement envie de l’acheter ? C’est le pari que fait la chaîne de magasins Zara, en lançant sa propre application de réalité augmentée. Sont concernés 120 magasins de l’enseigne, leurs vitrines, mais aussi les colis des commandes passées en ligne. Zara AR est très simple d’utilisation. Une fois son téléchargement effectué, il suffit de pointer son téléphone sur le logo de l’application présent sur des totems ou sur les vitrines, pour voir un mannequin évoluer sur l’écran de son smartphone. Avec l’application mobile, Zara a également embarqué une fonction achat, baptisée « Shop the look », directement connectée à son application classique. Elle est associée à une autre fonction, plus virale, qui permet de partager son look avec sa communauté.
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© Zara
SÉDUIT LES
DIGITAL MÉDIA
Au point d’éviter, à terme, de se rendre dans un commerce physique ? C’est possible, mais ce n’est pas forcément le but poursuivi par les marques. L’idée est plutôt de mettre en place ce que l’on appelle un parcours sans couture. Avec un premier contact via un média mobile (smartphone ou tablette), au cours duquel le client découvre le produit qu’il veut personnaliser. Vient ensuite l’étape de la personnalisation et de la visualisation du résultat en 3D, avec la possibilité d’interagir avec le produit. Le client a, dès lors, une idée plus réaliste du produit qu’il veut acheter. C’est ce que l’on appelle, dans notre jargon, « capturer de la réassurance ». Vient ensuite la transformation de cette expérience en acte d’achat qui, le plus souvent, se passe en boutique. Le client y retrouve son projet personnalisé, via une borne interactive par exemple, et passe à l’acte d’achat.
COMMERCE CONNECTÉ
HAPTICMEDIA SÉDUIT LES PLUS GRANDES MARQUES
Pour Guerlain, nous n’avons pas encore les chiffres définitifs, mais l’opération est un succès. En 2018, Guerlain a décidé de permettre à ses clientes de personnaliser l’un de ses produits mythiques, son rouge à lèvres Rouge G. Pour ce faire, elle a lancé une collection de 15 nouveaux capots, à associer à 30 teintes différentes. Soit plus de 500 combinaisons possibles. Avec notre solution, Guerlain a pu facilement mettre en valeur cette nouvelle offre en présentant, sur son site, toutes les combinaisons possibles. Et ce, sans passer par l’étape du shooting des produits, qui représentait un coût élevé.
« Avant la mise en place de notre solution, Schmidt transformait 30 % de ses leads. Depuis, le taux est passé à 50 % »
Les taux de transformation sont-ils bons ?
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© Hapticmedia
Pour Schmidt par exemple, c’est un vrai succès. Les clients utilisent notre solution pour imaginer, de leur canapé, ce que sera leur nouvelle cuisine. Leur fichier est conservé, ils le retrouvent ensuite en magasin pour échanger avec les experts et finaliser leur décision. Avant la mise en place de notre solution, Schmidt transformait 30 % de ses leads. Depuis, le taux est passé à 50 %. Les clients de l’enseigne Schmidt utilisent la solution pour imaginer, de leur canapé, ce que sera leur nouvelle cuisine. Leur fichier est conservé, ils le retrouvent ensuite en magasin pour échanger avec les experts et finaliser leur décision.
© DR
SIGRID CALON « REPEINT » LE PLAFOND DU KALVERPASSAGE Nous sommes à Amsterdam, dans le Kalverpassage. À mi-chemin entre le centre commercial et la galerie d’art, l’endroit est devenu un spot privilégié pour tous les amoureux d’art contemporain. Ai Weiwei, Ichwan Noor et Maarten Baas y exposent, rejoints depuis peu par Sigrid Calon qui a pris possession du plafond. Un plafond haut en couleurs, que l’artiste a entièrement « repeint » grâce à une application. On ne s’en aperçoit pas dès le premier coup d’œil, mais il s’agit en fait d’un calendrier chromatique. Connue pour ses illustrations géométriques abstraites qui se déclinent à l’infini, la designer hollandaise a travaillé cette fois-ci à partir de pavés de LEDs triangulaires pour lesquels elle a défini 364 couleurs différentes, une pour chaque jour de l’année, et 52 tons de blanc, un pour chaque semaine. À chaque jour, sa gamme chromatique. Les couleurs s’affichent en fonction du temps qui passe... Toutes les 24 heures, un nouveau décor se met en place, entièrement géré une application. Magique !
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GRAND ANGLE
DÉCORATION
LES SOLS PERSONNALISÉS : UN NOUVEAU TERRAIN DE JEU
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AU DELÀ DE LA SIMPLE SIGNALÉTIQUE, L’UTILISATION D’UNE COMMUNICATION PAR LE SOL PERMET DE CRÉER UNE AMBIANCE, VOIRE UN VÉRITABLE UNIVERS. VINYLES, PVC ET MÊME MOQUETTES : GRÂCE AUX TECH-NIQUES D'IMPRESSION, TOUTE UNE PALETTE DE SOLUTIONS DÉCORATIVES S'OFFRE AUJOURD'HUI AUX ARCHITECTES, AUX DESIGNERS ET AUX MARQUES. DÉCRYPTAGE.
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© Bolon
© Bolon
rmani, Dior, Chanel, Missoni, Radisson Red, Mercedes, Sheraton… Toutes ces marques ont un point commun : avoir eu la bonne idée de personnaliser les sols, de leur siège social ou de leur dernier établissement, avec du Bolon. Cette marque suédoise propose un revêtement spécifique, en vinyle tissé, composé de fils thermo-soudés, et désigné par les plus grands, de Jean Nouvel à Cappellini. « On a longtemps relégué les sols au second plan dans les projets de décoration. Cependant, les choses changent. Ils s'imposent désormais comme de véritables solutions décoratives. Depuis dix ans, nous développons la personnalisation, soit avec des incrustations, soit avec des découpes », indique Marie-Noëlle Plassard, directrice d’Artepy, distributeur exclusif du Bolon en France.
Le Bolon, un revêtement spécifique, en Vinyle tissé, composé de fils thermo-soudés, et désigné par les plus grands, de Jean Nouvel à Cappellini.
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REVÊTEMENTS HAUTE-COUTURE
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Une personnalisation qui a contribué à faire du Bolon un véritable article de mode, avec des collections identifiables, comme la « Bolon by Missoni » et ses motifs de chevrons. La marque sélectionne un motif et joue ensuite avec les couleurs des fils de chaîne et de trame, le sens des poses, le type de tissage… D’infinies possibilités s’offrent alors à l’architecte, en termes de personnalisation et de spatialisation, même pour de petits volumes. « Nous proposons une offre sur-mesure, à partir de 50 m2. C'est une approche à l’image de l’esprit haute couture, ce qui nous différencie de nos concurrents », souligne la directrice d’Artepy. Et si autrefois, on privilégiait les tons neutres qui disparaissaient dans l’espace, aujourd’hui, on ne craint plus de donner de la vie au sol. Une tendance qui a fait naître toute une nouvelle génération de produits.
DÉCORATION / LES SOLS PERSONNALISÉS : UN NOUVEAU TERRAIN DE JEU
« On a longtemps relégué les sols au second plan dans les projets de décoration. Ils s'imposent désormais comme de véritables solutions », Marie-Noëlle PLASSARD, Artepy.
« Nous avons lancé, en 2015, notre ligne Arkit, une gamme de revêtements de sol en PVC qui ont pour caractéristique d'être recouverts de motifs réalisés à partir de croquis de designers. Le décor est imprimé sur un film PVC par héliogravure, puis les différentes couches sont thermosoudées. Ce qui donne des dalles de PVC », explique Marie-Noëlle Plassard. L'idée d'Arkit consiste à faire quelque chose de beau, coloré et accessible, qui casse les codes classiques du revêtement de sol. Un peu moins cher que le Bolon, il permet de compléter l'offre d'Artepy. « En général, on met du Bolon dans les halls de réception et les bureaux de la direction, et les produits Arkit ailleurs ».
EN 2017, DICKSON CONSTANT A DÉVELOPPÉ UNE COLLECTION INNOVANTE DE REVÊTEMENT DE SOL EN
VINYLE TISSÉ, EN S’INSPIRANT DES NOUVELLES TENDANCES GRAPHIQUES. RICHE DE SIX TEXTURES DIFFÉRENTES, AVEC UNE OFFRE DE 42 COLORIS, LA GAMME OFFRE LA POSSIBILITÉ D’AGENCER DES ESPACES AVEC UNE SEULE
ET MÊME RÉFÉRENCE, TOUT EN JOUANT AVEC LES FORMES POUR UN ASPECT GRAPHIQUE ET CONTEMPORAIN.
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© Dickson Constant
GRAND ANGLE
GRAND ANGLE LE LINO PVC SE DÉMOCRATISE EN GRAND FORMAT, À L'IMAGE DE
CE QUE PROPOSE LA SOCIÉTÉ BELTEX,
QUI DISTRIBUE UNE GAMME SPÉCIFIQUE DE LINOS AVEC TRAME POLYESTER, DISPONIBLE EN LAIZES DE 1,6 À 5 MÈTRES. « POUR LES LIEUX DURABLES ET À FORTE FRÉQUENTATION, COMME LES RESTAURANTS, LES BUREAUX, LES HÔTELS, OU LA GMS, NOUS AVONS UN PRODUIT SPÉCIFIQUE, LE G FLOOR : UN PVC CRISTAL TRAITÉ ANTIGLISSE ET IGNIFUGÉ QUI EST IMPRIMÉ EN IMPRESSION MIROIR AVEC BLANC DE SOUTIEN POUR DES APPLICATIONS © Beltex
À LONG TERME », Marc BREITENSTEIN, fondateur de Beltex.
« Les responsables d’hôtels se doivent d’innover beaucoup plus régulièrement dans leur décoration et se distinguer pour marquer les esprits », Vincent DÉCHAUD, Dickson Constant.
68 I Les revêtements de sols souples deviennent de précieux auxiliaires pour les décorateurs, car ils facilitent la délimitation des espaces et, au-delà, permettent désormais de personnaliser des lieux en fonction de leurs occupants, leur localisation, leur activité ou leur histoire. « Le sol devient un élément incontournable de la décoration intérieure. Il crée l’ambiance d’une pièce et installe une atmosphère, explique Vincent Déchaud, chargé d'affaires prescriptions Sud-est pour Dickson Constant. Dans cette optique, les nouvelles gammes Dickson Flooring ouvrent une grande liberté créative pour des revêtements de sol en vinyle tissé. L’originalité et la spécificité du décor tiennent aux réfractions de la lumière avec le tissage et à la composition du sol, avec le panachage des couleurs et de formes différentes tels que les dalles, les carrés losanges, les lames et autres hexagones ». C’est en 2017 que la marque a développé une collection innovante, en s’inspirant des nouvelles tendances graphiques. Riche de six textures différentes, avec une offre de 42 coloris, la gamme Dickson offre la possibilité d’agencer des espaces avec une seule et même référence, tout en jouant avec les formes pour
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un aspect graphique et contemporain. « Le but étant de laisser libre cours à l'imagination, pour mixer les références, créer des rythmes, des perspectives et des reflets qui transformeront les intérieurs. Il s’agit de combiner habilement performances techniques et design », ajoute Vincent Déchaud.
LE PVC DEVIENT CHIC
Longtemps délaissé par les créatifs, le sol est devenu un puissant média de communication pour les marques. Le secteur de l'hôtellerie s'inscrit fortement dans cette évolution. « Dans les années 1980, les grandes enseignes hôtelières disposaient de la même décoration, du même mobilier, dans chaque établissement. C'était rassurant pour le voyageur de se retrouver dans un lieu identique de ville en ville, de pays en pays. Aujourd'hui, l’époque est à la recherche d’identité propre pour chaque espace d’accueil de vie, de travail ou de loisir. Chaque espace devient unique, analyse Vincent Déchaud. Avec des clients qui voyagent de plus en plus et disposent de ce fait de points de comparaison plus exigeants, les responsables d’hôtels se doivent d’innover beaucoup plus régulièrement dans leur décoration et se distinguer pour marquer les esprits. Et la concurrence économique renforce ce besoin identitaire, jusque dans la promotion sur le web et les réseaux sociaux ». Certains établissements haut de gamme font même appel à des spécialistes de la mode, comme
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JUSQU’À PRÉSENT IMPRIMÉE EN UV, AVEC LES NOMBREUX INCONVÉNIENTS QUE CELA IMPLIQUE (FAIBLE DENSITÉ DES COULEURS, ODEURS DÉSAGRÉABLES, TENUE FRAGILE DES ENCRES), LA MOQUETTE DE FIGAROL EST DÉSORMAIS IMPRIMÉE EN SUBLIMATION, TECHNOLOGIE
ÉCOLOGIQUE, AVEC DES ENCRES À BASE EAU,
© Figarol
SUR DES LAIZES DE 5 MÈTRES.
Chantal Thomass ou Christian Lacroix, pour décliner sur l’ensemble des espaces une thématique de décoration. Bilan : dans le neuf ou la rénovation, avec des budgets modestes ou pharaoniques, les revêtements de sols participent largement aux propositions décoratives globales des designers et architectes. Mais si les projets sont séduisants, encore faut-il réaliser les travaux rapidement, afin de préserver le chiffre d’affaires des clients. Pour des relookings par le sol, des matériaux pratiques, comme le lino, font leur retour. Idéal pour des stands, le lino PVC se démocratise en grand format, à l'image de ce que propose la société Beltex, qui distribue une gamme spécifique de linos avec trame polyester, disponible en laizes de 1,6 à 5 mètres. Une solution particulièrement intéressante pour les standistes, qui peuvent personnaliser leurs espaces sans raccord. « Nous proposons, pour les espaces événementiels, le produit Print Floor de la marque Endutex, en impression UV, latex ou solvants. Pour les lieux durables et à forte fréquentation, comme les restaurants, les bureaux, les hôtels, ou la GMS, nous avons un produit spécifique, le G Floor : un PVC cristal traité antiglisse et ignifugé qui est imprimé en impression miroir avec blanc de soutien pour des applications à long terme », détaille Marc Breitenstein, fondateur de Beltex.
LA RÉVOLUTION DE L'IMPRESSION NUMÉRIQUE
TECHNIQUE SUBLIMATION
Technique d’impression sur textiles polyester ou supports base polyester réalisée grâce à un procédé chimique utilisant des encres sensibles à la chaleur. Ces encres à base eau se transforment en gaz sous l’effet de la chaleur et teintent la matière. Le tissu conserve ses caractéristiques et l’impression « teintée masse » est très résistante.
Pour certaines marques, le défi consiste à conserver leur identité, et notamment leur couleur, jusqu’au sol. Le rouge de Clarins ? Le bleu de Sarah Lavoine ? Le orange de… Orange ? Pour y parvenir, il faut passer au numérique par sublimation. Cette technologie d’impression offre un rendu colorimétrique très intense, avec des aplats denses et uniformes. Grâce au numérique, les couleurs spécifiques des marques se retrouvent aussi sur des sols PVC. Les clients sont séduits et les commandes s'accélèrent : « Depuis le 1er janvier, nous avons traité plus de 9600 fichiers ! Nous repoussons les limites avec l'impression sublimation 5 mètres et les clients en sont conscients. Nous avons même réalisé des décors de scène au sol, en imprimant sur des tapis de danse », indique Fabrice Godard, directeur commercial de l’imprimeur grand format Figarol.
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LA COLLECTION DE VINYLES MODULAIRES MIXONOMI DE TARKETT
SE DÉCLINE EN 33 COLORIS ET 10 FORMES ORIGINALES. UNE EXHAUSTIVITÉ SUR LAQUELLE MISE LE GÉANT DES REVÊTEMENTS DE SOL, NOTAMMENT DANS LE SECTEUR DU RETAIL, OÙ IL DEVIENT IMPÉRATIF DE SÉDUIRE
LE CONSOMMATEUR POUR LE CONVAINCRE DE SE DÉPLACER EN MAGASIN.
70 I « En numérique, nous pouvons produire sur du Vinyle à partir de 70 m2, là où sur des rouleaux cela démarre à partir de 1000 m2 », Florian BOUGAULT, Tarkett.
Même enthousiasme chez le géant du revêtement de sol Tarkett, qui vend 1,3 million de m2 par jour. « L'impression numérique offre des possibilités infinies. Nous ne sommes plus liés à la circonférence d'un cylindre. Nous pouvons jouer avec 40 ou 50 planches et traduire les décors de manière très réaliste. La restitution devient beaucoup plus naturelle, explique Florian Bougault, directeur artistique de Tarkett. De plus, en numérique, nous pouvons produire sur du Vinyle à partir de 70 m2, là où sur des rouleaux cela démarre à partir de 1000 m2 ». Convaincu du potentiel du marché de la personnalisation des sols, Tarkett a ouvert l'an passé un atelier spectaculaire à Paris, dans le
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Marais. Un lieu entièrement pensé pour les architectes et designers. Ici, le vinyle signe son retour en grâce, avec des collections colorées et audacieuses. « Les nouveaux vinyles n’ont rien à voir avec ce que nous connaissions auparavant. Leur finition se rapproche de plus en plus des effets bois nervurés, de l'ardoise, voire des carreaux céramiques. Aujourd'hui, les différences sont quasi indétectables », estime Florian Bougault. Exemple avec « Mixonomi », la collection de vinyles modulaires de Tarkett, qui se décline en 33 coloris et 10 formes originales. Une exhaustivité sur laquelle mise Tarkett, notamment dans le secteur du retail, où il devient impératif de séduire le consommateur pour le convaincre de se déplacer en
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LA MOQUETTE FAIT FORTE IMPRESSION
Pour la théâtralisation des entrées de magasins, certaines marques font ainsi appel à des experts, comme Borney, pour de la moquette personnalisée. A l'origine spécialiste de la fabrication de drapeaux, banderoles et mâts, l’entreprise s'est tournée vers ce nouveau marché à fort potentiel. « Nous proposons des produits non tissés 100 % polyester en 300 g/m2, avec une sous couche anti-dérapante de 600 g/m2 en 150 cm de laize. Cette moquette s'imprime en impression numérique par sublimation », précise Philippe Peigney, directeur marketing et commercial de Borney. De nouvelles solutions qui inspirent de nouvelles mises en scène. Comme sur le salon Print In Progress - Showroom des Industries Créatives, où les organisateurs avaient fait appel à Borney, dont les deux visuels qui reprenaient des déclinaisons du Pantone ont immédiatement créé l'attraction.
© Tarkett
magasin. « D'où l'idée de changer les décors plus souvent, de mixer les matériaux, de créer des magasins instagrammables, à l'image de la boutique parisienne Merci, qui change d’apparence tous les trois mois », analyse le directeur artistique de Tarkett. L’obsession de l’expérience client est de mise aujourd'hui. Une expérience qui doit être agréable, unique et qui raconte une histoire. Et pourquoi ne pas associer à la personnalisation des sols des modules de projection holographique ? « Nous l'avons déjà fait pour des défilés de mode, affirme Fabrice Godard, de Figarol. Nous avions imprimé au sol des repères, qui n'étaient visibles que pour les porteurs de lunettes spéciales et qui faisaient ressortir des effets pour sublimer le défilé. On avait notamment l'impression que les mannequins marchaient sur l'eau ». Reflets de matières, jeux de lumière, découpes de formes… Tous ces effets se retrouvent aussi dans… la moquette, qui revient également au goût du jour.
SPÉCIALISTE DE LA MOQUETTE PERSONNALISÉE, BORNEY PROPOSE
DES PRODUITS NON TISSÉS 100 % POLYESTER EN 300 G/M2, AVEC SOUS COUCHE ANTI-DÉRAPANTE DE 600 G/M2 EN 150 CM DE LAIZE. UNE MOQUETTE IMPRIMÉE EN NUMÉRIQUE, PAR SUBLIPROGRESS, OÙ LES ORGANISATEURS AVAIENT FAIT APPEL À BORNEY, LES VISUELS QUI REPRENAIENT DES DÉCLINAISONS DU PANTONE ONT CRÉÉ L'ATTRACTION.
© Arnaud Brassac
MATION. SUR LE SALON PRINT IN
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La personnalisation maximale est de mise avec les moquettes, qui deviennent modulaires et permettent une plus grande créativité, en mixant les planches et les dalles. Le sol joue ainsi les frontières imaginaires et crée des zones ludiques : dessins, faux-unis, trompel’œil… « Tout devient possible, soutient Fabrice Godard. Jusqu’à présent imprimée en UV, avec les nombreux inconvénients que cela implique (faible densité des couleurs, odeurs désagréables, tenue fragile des encres), la moquette que nous proposons aujourd’hui est imprimée en sublimation, technologie écologique avec des encres à base eau, et sur des laizes de 5 mètres ». Mais la moquette en a encore sous le pied. Au Google Custumer Experience Center de Singapour, elle devient signalétique lumineuse ! Des LEDs dernier cri sont intégrées dans le revêtement et illuminent le sol. Raccordée à l'infrastructure électrique et informatique du bâtiment, cette « moquette » se synchronise ensuite avec le système de gestion et exécute des affichages lumineux pré-programmés (messages, visuels). Inédite, cette innovation brevetée, baptisée Luminous Carpet, est issue des recherches du groupe Philips et de la marque Desso (groupe Tarkett). Une idée lumineuse… Chantal Delgado
Cette innovation, baptisée Luminous Carpet et que l’on doit à l’ingéniosité du groupe Philips et de la marque Desso (groupe Tarkett), se déploie sur près de 950 m2 au Google Customer Experience Center de Singapour et permet aux visiteurs d’être accueillis et guidés dans le bâtiment de manière personnalisée. En effet, les moquettes Desso intègrent un système connecté d’éclairage par LED spécialement développé par Philips pour résister à des charges importantes (poids des personnes) et qui permet de réaliser des effets lumineux. Les LED sont contrôlés par une application qui, connectée au réseau IT du centre Google, permet aux utilisateurs de personnaliser la signalétique au sol.
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DÉCORATION / LES SOLS PERSONNALISÉS : UN NOUVEAU TERRAIN DE JEU
© Luminous Carpet
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WEB-TO-PRINT
IMPRESSION EN LIGNE
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À CHAQUE BESOIN SA SOLUTION Les imprimeurs traditionnels et prestataires de services ont compris qu’il serait difficile de faire de la personnalisation sans passer par le web et développent désormais leurs propres plateformes. Leur force : répondre aux besoins spécifiques (PLV, packaging, décoration…) de leurs clients, qui travaillent de plus en plus en petites séries et qui ont besoin de flexibilité pour suivre le rythme du marché. Depuis le début de l’année, IC LE MAG vous propose un tour d’horizon des solutions web-to-print développées par les professionnels de la communication visuelle. Focus sur trois nouvelles initiatives innovantes. Florent Zucca
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IMPRESSION EN LIGNE / À CHAQUE BESOIN SA SOLUTION
PROBLÉMATIQUE
Je suis une petite marque en phase de lancement de produit. J’ai besoin, pour tester le marché, de réaliser une courte série d’emballages flexibles imprimés afin de minimiser les coûts et les risques. Mais avec la possibilité de personnaliser moi-même le design de mes packagings.
MA SOLUTION :
Une plateforme web-to-print dédiée au packaging flexible
MON PRESTATAIRE :
MYFLEXPACKAGING.FR trois types de finition (effet métallisé, avec ou sans fenêtre transparente). Six tailles de sachets sont disponibles en modèle stand-up et sept en modèle 3 soudures. Pour la phase graphique, le client peut personnaliser son emballage directement sur la plateforme ou importer son design préalablement créé. Après accord sur le bon-à-tirer, les packagings intègrent le flux de production de Digiflex, le département d’impression numérique du groupe UNI Packaging, équipé de deux presses HP Indigo 20000, puis sont livrés en trois semaines seulement. « Avec cette plateforme, notre objectif est de distribuer en direct les PME, les start-ups et les marques, petites ou grandes, qui souhaitent lancer un nouveau produit, une gamme, une série évènementielle, une édition limitée ou régionalisée, ou encore un cadeau d’affaires, explique Nathalie Caresmel, directrice marketing d’UNI Packaging. C’est de l’emballage comme outil de communication ».
© My Flex Packaging
Lancé au mois de mars dernier par le groupe français UNI Packaging, leader européen de l’impression numérique sur films souples, le site myflexpackaging.fr est une plateforme web-to-print, disponible sur ordinateurs et tablettes, qui permet de créer, personnaliser et commander une solution d’emballage flexible imprimée en numérique en un temps record et sur des minimums de commande extrêmement réduits (500 unités). Sur le site, le client est guidé étape par étape. Il faut d’abord sélectionner le type de produit à conserver (viande, poisson, fromage, aliments secs, nourriture pour animaux, hygiène ou cosmétiques), puis choisir l’un des trois formats d’emballage disponibles : sachet 3 soudures paysage (horizontal), sachet 3 soudures portrait (vertical), sachet stand-up (qui tient debout). Le site propose ensuite trois modes de conservation (température ambiante, congélateur et réfrigérateur) et
MY FLEX PACKAGING PERMET DE CRÉER, PERSONNALISER ET COMMANDER UNE SOLUTION D’EMBALLAGE FLEXIBLE IMPRIMÉE EN NUMÉRIQUE EN UN TEMPS RECORD, À PARTIR DE 500 EXEMPLAIRES SEULEMENT.
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WEB-TO-PRINT
PROBLÉMATIQUE
Je suis une enseigne hôtelière qui souhaite renouveler régulièrement la scénographie et la décoration de ses chambres. Mais je souhaite laisser chacun de mes hôtels décider de la personnalisation des lieux, en fonction de leur environnement ou des habitudes et goûts de leurs clients.
MA SOLUTION :
Une plateforme web-to-print dédiée à la décoration
ART-HOME.DESIGN
La plateforme Art Home Design a été créée en février 2017 par l’imprimeur belge Panorama, spécialiste de la communication visuelle. Ce site web-to-print dédié à la décoration propose aujourd’hui trois grands types de produits : des papiers peints, des tableaux et des adhésifs texturés destinés au home staging. Au total, 14 matières sont disponibles, imprimées en numérique avec des encres latex pour les matières souples et des encres UV LED pour les matières rigides, grâce aux moyens de production de Panorama. « A terme, Art Home Design possèdera ses propres locaux et machines d’impression », précise néanmoins Maxime Delattre, responsable communication et stratégie. Les ateliers de confection de l’imprimeur intègrent également les opérations d’assemblage, de façonnage et de conditionnement, tandis qu’un réseau de techniciens de pose assure l’installation des réalisations dans toute l’Europe. Pour les papiers peints et les tableaux, la plateforme propose la personnalisation à partir d’une banque d’images et d’œuvres de créateurs, mais offre également aux clients l’opportunité d’importer leurs propres designs. Une équipe de créatifs accompagne d’ailleurs les clients sur leur fichier graphique. Décorateurs, designers, architectes, hôtels, restaurants, collectivités, entreprises, enseignes de la grande distribution spécialisée ou encore réseaux de franchises se sont déjà emparés de la solution Art Home Design. « Les professionnels représentent un segment en très fort développement », assure Maxime Delattre. L’offre de la plateforme va donc s’étoffer au cours des prochains mois, afin de répondre aux besoins des professionnels. « Nous allons, dès cet été, proposer des lettres découpées en PVC et des petites enseignes lumineuses intérieures, ainsi que du mobilier en carton pour des opérations éphémères ou évènementielles », dévoile le responsable communication et stratégie d'Art Home Design. © Art Home Design
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MON PRESTATAIRE :
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IMPRESSION EN LIGNE / À CHAQUE BESOIN SA SOLUTION
ART HOME DESIGN PROPOSE TROIS GRANDS TYPES DE PRODUITS : DES PAPIERS PEINTS, DES TABLEAUX ET DES ADHÉSIFS TEXTURÉS DESTINÉS AU HOME STAGING, AVEC LA POSSIBILITÉ, POUR LES DEUX PREMIERS, DE PERSONNALISER LES PRODUITS AVEC SES PROPRES DESIGNS.
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© AGG Print
WEB-TO-PRINT
PROBLÉMATIQUE
Je suis une grande entreprise qui édite des milliers de documents de communication interne et externe chaque année. Je souhaite optimiser ma gestion documentaire, en permettant à mes équipes et mes clients d’accéder aux contenus en sédentaire ou en mobile et d’imprimer uniquement ce dont ils ont besoin.
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MA SOLUTION :
Une bibliothèque en ligne avec service d’impression à la demande
MON PRESTATAIRE :
AGG PRINT
L’imprimeur lyonnais AGG Print s’est associé à la société française BeeBuzziness, qui a développé le système d’exploitation de publication BeeVirtua. De quoi s’agit-il ? Le système BeeVirtua convertit tout document papier en document digital multicanal, lisible sans téléchargement d’application, sur tous les navigateurs internet et tous les supports. Disponible dans une bibliothèque en ligne, les documents peuvent être enrichis de médias (par réalité augmentée, NFC) et stockés dans un Cloud sécurisé. L’intégralité de leurs contenus devient exploitable, adressable et indexable. Le document devient universel, multilingue et imprimable à la demande. Un système qui a déjà séduit de très grands comptes comme Spie, Engie, Bonduelle ou Bpifrance, qui ont donc virtualisé l’intégralité de leur corpus documentaire au sein d’une bibliothèque en ligne dédiée. Les collaborateurs peuvent ainsi avoir accès aux documents, sur leur ordinateur, leur tablette ou leur smartphone, mais également les
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enrichir et les actualiser, les diffuser sur des systèmes d’affichage digitaux ou les imprimer à l’unité grâce à AGG Print, qui produit à la demande et expédie dans un délai de 24 à 72 heures partout dans le monde. Une solution qui offre aux clients, en moyenne, une réduction de 90 % de leurs volumes d’impression, et qui rompt avec les problématiques d’obsolescence des contenus et de stockage, en assurant au destinataire la dernière version de chaque document. « Le rapport annuel du groupe Spie était jusqu’ici imprimé à 35 000 exemplaires, dans de très nombreuses langues. Aujourd’hui, il s’agit d’un document hébergé sur la bibliothèque virtuelle de l’entreprise, avec une seule URL, qui s’ouvre directement dans la langue de l’utilisateur en fonction de son adresse IP et qui est imprimé uniquement à la demande », révèle Marie Paya, responsable marketing chez AGG Print. La gestion documentaire du XXIe siècle en somme…
ÉTUDES DE CAS, ACTUALITÉS, INFOS TECHNIQUES, TÉMOIGNAGES D’EXPERTS. 80 I
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#6 AVRIL 2018
VOTRE MAGAZINE
IC le Mag
/ Industries Créatives
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DOSSIER
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H2O PUB IMPRIME L’AFFICHE DU FESTIVAL DE CANNES
© HP
IMPRIMERIE EUROPÉENNE BOUCLE UNE LEVÉE DE FONDS Un ciel d’un bleu incroyable, un baiser mythique, des tons parfaitement reproduits : l’affiche monumentale du Festival de Cannes 2018, extraite du film de Jean-Luc Godard, Pierrot Le Fou, avec Anna Karina et Jean-Paul Belmondo, a été imprimée sur une presse HP, par la société H2O Pub. Installée au Cannet, près de Cannes, H2O est spécialisée dans l’impression numérique grand format. Fondée en 1986 dans une région portée par l’événementiel, elle s’est développée en se dotant d’un parc machines performant qui lui permet aujourd’hui de réaliser tous types de projets. L’impression, et la pose, de la toile géante du Festival de Cannes 2018 représente son dernier fait d’armes. Une opération d’envergure qu’elle maîtrise parfaitement puisque c’est également H2O qui avait officié à cette même place l’année dernière. Imprimée sur une presse HP équipée d’encres Latex, la toile de cette année mesure 11 x 25 mètres et pèse près de 145 kilos. Sa pose a mobilisé près de 10 techniciens. H2O PUB T. +33 (0)4 93 39 37 65 www.h2opub.com
Installée depuis huit ans à Rochefort (17), la société ING Impression Nouvelle Génération, plus connue sous l’enseigne Imprimerie Européenne, a récemment bouclé une levée de fond de 512 000 euros auprès d’Aquiti Gestion, via le fonds d’investissement P.C.E (Poitou-Charentes Expansion). Lancée en 2010, Imprimerie Européenne connaît une forte croissance et s’est imposée depuis deux ans comme l’un des leaders français des marketplaces du secteur de l’imprimerie. Cette place de marché du print permet d’accéder en quelques clics aux catalogues de plusieurs dizaines d’imprimeries industrielles, mais aussi de nombreux petits imprimeurs locaux. Elle offre ainsi à ses clients (agences de communication, graphistes, associations, artisans, commerçants, franchises) la possibilité de comparer, choisir et réaliser des produits d’impression sur toutes les gammes du print (petit et grand format) et sur tous supports. Imprimerie Européenne connecte ainsi à son site internet une quarantaine de sites de production à travers l’Europe, dont plus de 30 % en France. Avec le soutien d’Aquiti Gestion, l’entreprise ambitionne de devenir la plateforme et le comparateur de référence dans la vente des produits imprimés à l’horizon 2020 et envisage de se déployer sur quatre nouveaux pays.
LES ATELIERS CASSANDRE S’ÉQUIPENT EN EPSON
IMPRIMERIE EUROPÉENNE T. +33 (0)5 46 99 20 20 www.imprimerie-europeenne.com
Les Ateliers Cassandre viennent d’investir dans une machine de production Epson dédiée à l’adhésif, au papier et aux autres supports souples d’un format de 1,60 mètre. Equipée de têtes d’impression de dernière génération, cette imprimante est capable de reproduire une qualité d’image exceptionnelle, grâce à sa configuration de 360 buses par couleur, avec une résolution maximale pouvant atteindre 1440 x 1440. La nouvelle machine des Ateliers Cassandre utilise les encres UltraChrome GS3, qui ont obtenu les certificats GreenGuard et GreenGuard Gold. Ces certificats attestent que les produits imprimés avec les encres UltraChrome GS3 peuvent être utilisés dans des milieux comme les bureaux, les écoles ou encore les centres médicaux. ATELIERS CASSANDRE T. +33 (0)1 69 30 01 01 www.ateliers-cassandre.fr
II
© ATC
ATC MONTRE SON SAVOIR-FAIRE CHEZ SWATCH Il fallait toute l’expertise du bureau parisien d’ATC pour réaliser ce projet. À l’occasion d’un live painting d’une bâche réalisée par l’artiste Jungle pour le mégastore Swatch des Champs-Elysées, la marque d’horlogerie a demandé à ATC Groupe de prolonger l’expérience sur les murs de sa boutique, à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur. À partir de la toile peinte par l’artiste à l’intérieur du mégastore, le bureau parisien d’ATC est donc venu prolonger l’œuvre sur les autres murs de la boutique, grâce à des adhésifs fluo teintés masse, proposés par les fabricants Mactac et Hexis. En vitrine, le défi technique était de parvenir à poser de l’adhésif fluo sur du béton et sur du verre, tout en garantissant la cohérence de l’œuvre. Effet « swatchy » garanti !
RICCOBONO INVESTIT DANS LA NOUVELLE HP LATEX R2000 Le groupe Riccobono est devenue le premier imprimeur grand format français (et le deuxième en Europe) à s’équiper la machine HP Latex R2000, via le distributeur Euromedia. « C’est la révolution que j’attends depuis des années pour imprimer sur des supports rigides. Sa technologie hybride révolutionnaire nous rendra beaucoup plus efficace face aux besoins de nos clients, ce qui nous permettra d’étendre notre offre à de nouvelles applications à haute valeur ajoutée, en souple comme en rigide », déclare Jean-Damien Riccobono, gérant de l’Agence et directeur stratégie et développement du groupe Riccobono. Annoncée en début d’année, la gamme HP Latex R, toute première technologie d’impression HP Latex pour support rigide, permet d’imprimer sur une grande variété de supports, tels que les panneaux de mousse, les plaques PVC-mousse, le carton, les supports en polypropylène cannelé, les plastiques solides, l’aluminium, le bois et le verre. RICCOBONO T. +33 (0)4 94 19 54 57 www.riccobono.fr
© HP
ATC GROUPE T. +33 (0)4 78 94 61 62 www.atc-groupe.com
III
© Sÿnia
SŸNIA PARFUME LA COMMUNICATION DE BOSS La vue, le toucher et l’odorat. Pour la PLV de son parfum Boss Bottled, la marque Hugo Boss (groupe Coty) a opté pour un merchandising sensoriel sous la forme d’une PLV olfactive constituée d’un support adhésif imprimé, d’une résine polyuréthane et d’un concentré de parfum. L’objectif : faire découvrir sa nouvelle fragrance pour favoriser l’acte d’achat. Originale, la campagne de promotion a été mise en place à l’entrée des magasins et sur des abribus, sous la forme d’un adhésif collé sur les vitres. Imaginé par la société Arcade Beauty, le projet a été réalisé par le français Sÿnia. Le spécialiste européen du doming a utilisé, pour cette réalisation, une résine écologique brevetée qui respecte toutes les normes internationales et qui permet de capturer et de retranscrire fidèlement les fragrances. Une réalisation qui a retenu l’attention du jury des Popai Awards 2018. Avant Hugo Boss, Dior et Nivea avaient déjà fait confiance Azur Adhésifs croit à la personnalisation des packagings depuis à Sÿnia pour parfumer leurs supports de communication. longtemps. L’entreprise iséroise a toujours proposé des solutions Porté par la tendance du merchandising sensoriel, d’incrémentations de variables (textes, chiffres, messages). L’an le fabricant vient d’investir deux millions d’euros dernier, lors du salon Luxepack à Monaco, elle a présenté son étiquette pour construire un nouveau bâtiment (et enriintelligente, dans laquelle il était possible d’intégrer des éléments, sur une chir son parc machines) qui sera opérationnel plateforme dédiée, grâce à son partenaire Ubleam. Cette année, elle mise sur en juillet et qui possèdera tout l’équipement la personnalisation et le marketing sensoriel. nécessaire pour développer l’activité de En effet, Azur Adhésifs a décidé de mettre l’accent sur de nouvelles technologies de l’entreprise, avec plusieurs salles à personnalisation, en intégrant la solution « Mosaic », qui permet de rendre le visuel hygrométrie maîtrisée et température de l’étiquette variable dans sa totalité, sur son contour ou sur des détails. Le client peut contrôlée, une grande étuve à 40°C garder son étiquette actuelle, mais réaliser, selon ses besoins, des séries limitées sans y constants et un laboratoire dernier consacrer pour autant un investissement conséquent. Le système se charge de créer 100, cri. On y trouvera également une 500, 10 000 ou encore plus de visuels différents, à partir d’une base choisie par le client. olfactothèque, pour accompaUne solution qui peut se coupler à une autre offre développée par l’industriel, le « Scratch gner le développement des & Smell ». Présentée pour la première fois lors du salon Empack à Zürich, cette solution domings olfactifs. permet d’ajouter une encre odorante à gratter sur une partie de l’étiquette (à choisir dans un panel d’odeurs existantes ou sur-mesure) afin de jouer sur le marketing sensoriel. Avec ses nouveautés, Azur Adhésifs participera d’ailleurs au concours HP Inkspiration Awards. SŸNIA
AZUR ADHÉSIFS MULTIPLIE LES SOLUTIONS DE PERSONNALISATION
T. +33 (0)4 67 87 66 90 www.synia.fr
© Azur Adhésifs
AZUR ADHÉSIFS T. +33 (0)4 76 25 14 88 www.azuradhesifs.com
IV
© Crayon Laser
CRAYON LASER CRÉE L’EVENEMENT AU BRAINSTORE D’ANTALIS Créé il y a trois ans par Victor Lamarche et Anthony Roques, Crayon Laser est un atelier de production numérique spécialisé dans la gravure et la découpe laser sur-mesure. Avant-gardistes, les deux créateurs promeuvent une nouvelle manière de créer et de personnaliser des objets grâce à des méthodes de production innovantes et des machines à commande numérique à la pointe de la technologie. Une offre qui s’accompagne aujourd’hui d’une réelle expertise dans le domaine de la création et du design, ainsi que dans le conseils dans le choix des matériaux. Leur leitmotiv : rivaliser de créativité et d’ingéniosité pour repousser les limites technologiques de leurs machines. Nos deux créateurs ne se refusent rien et cisèlent aujourd’hui tous types de matériaux : du papier au bois, en passant par le cuir, la roche, l’aluminium, le plastique ou encore le chocolat ! Le 5 avril dernier, ils étaient les invités vedettes du Brainstore parisien d’Antalis. Le leader européen de la distribution de papiers voulait montrer à ses clients tout le potentiel créatif de la découpe laser sur papier. Dans la table des matières proposées : les papiers Chromolux, les papiers de création d’Arjowiggins, ainsi que les cartons graphiques Invercote, distribués par Antalis. Les motifs avaient été préalablement conçus sur ordinateur, ils ont ensuite été découpés sur place. Les créatifs et clients présents ont ainsi pu voir se créer devant eux de larges feuilles tropicales, un mur végétal de cinq mètres de haut ou encore 400 tours Eiffel, toutes de couleurs différentes. Les pièces sont ensuite restées près de deux mois en exposition au Brainstore. Dynamique, notre duo de créateurs n’en est pas à sa première démonstration hors les murs. Les Galeries Lafayette du boulevard Haussmann et le Publicis Drugstore à Paris les ont déjà invités à venir personnaliser des paires de sneakers ou des coques d’iPhone en direct pour leurs clients. En début d’année, Crayon Laser a par ailleurs remporté le premier prix d’un concours de création Wikifab, destiné aux makers, et organisé en partenariat avec le fabricant de machines laser Trotec. Leur projet : un terrarium lumineux incroyable, réalisé avec seulement de la découpe laser de matériau et une bonne dose d’ingéniosité. Le premier lot à gagner était une machine : une Speedy 300-80w ATMOS de chez Trotec, d’une valeur de 45 000 euros. De quoi décupler leur créativité. CRAYON LASER T. +33 (0)6 52 20 72 57 www.crayonlaser.com
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© Nice Colors
NICE COLORS, MAÎTRE D’ŒUVRE DES CRAZY STRIPES DE GAP
D’HAUSSY DÉVOILE SON SMART PAPER
The Nice Group est un groupe français, installé à Paris. Sa spécialité : l’impression et la réalisation de décors grands formats. Quand on lui demande quel est son métier, Ugo Chanteur, directeur de The Nice Group, nous dit qu’il est le patron « d’une agence de print, L’imprimerie lilloise D’Haussy, spéciaavec un atelier d’impression intégré sur-vitaminé, Nice Colors, et un liste du marketing direct et filiale du bureau d’études focalisé sur la recherche de solutions d’impression, groupe Paragon, dévoile sa toute nouvelle de fabrication et d’installation grand format ». Dans son équipe, de solution « Smart Paper », qui réconcilie print nombreux chefs de projets cultivent différentes expertises, dans la et digital. Le Smart Paper repose sur la technothéâtralisation imprimée sur le point de vente notamment. Leur logie NFC. En effet, l’imprimé embarque une puce service : Nice Retail. NFC qui permet d’enrichir le papier avec du contenu C’est ce service, justement, qui a eu à relever le défi de digital (informations complémentaires, offres promorefaire toute la décoration des marches et du sol du tionnelles, photos et vidéos…). L’utilisateur n’a plus qu’à navire amiral de la marque GAP, sur les Champs-Elyrapprocher son smartphone ou sa tablette de l’imprimé sées. C’était pour le lancement de la collection Crazy pour faire apparaître le contenu enrichi. « Nous souhaitions Stripes. Quinze jours de préparation et deux nuits apporter de la connectivité au papier, mais le téléchargement ont été nécessaires pour garantir le succès de d’une application pour accéder à du contenu est un véritable frein, cette opération qui a mobilisé un commercial, explique Aldjia Guirous, directrice du développement chez D’Haussy. un chef de projet, sept poseurs et un régisVoilà pourquoi nous avons choisi la technologie NFC, qui permet de seur. Près de 200 m2 ont été posés. Pour s’affranchir de cette contrainte ». mener à bien cette réalisation, The La puce NFC, fournie par Paragon Identification, une autre filiale du groupe Nice Group a pu compter sur l’appui Paragon, arrive vierge chez D’Haussy, avant d’être programmée avec le contenu de ses partenaires techniques : du client par l’équipe de développeurs de l’imprimeur. La puce est ensuite intégrée Antalis, Signa France, Agfa à une étiquette qui sera déposée sur le mailing à envoyer. « Une marque cosmétique et Esko. pourrait envoyer un mailing avec un échantillon de crème à ses clientes. En scannant le mailing avec leur smartphone, les consommatrices pourraient avoir accès à un tutoriel beauté en vidéo réalisé par une blogueuse. On invite ainsi les influenceuses directement NICE COLORS chez les clientes. Il n’y a plus de rupture entre le papier et le digital », expose Aldjia Guirous. T. +33 (0)1 42 09 59 75 Compatible avec les appareils Android et Apple de dernière génération, la technologie Smart www.nice-colors.com Paper a été officiellement présenté au début du mois de juin par l’imprimeur D’Haussy sur le salon Digital Luxe, à Paris.
© D’Haussy
D’HAUSSY T. +33 (0)3 20 28 95 95 www.dhaussy.fr
VI
Laisser la place à l’art de s’exprimer en reproduisant des visuels d’artistes en très grands formats et démocratiser son accès aux particuliers via une solution technique brevetée : voici la promesse du site www.artfabriq.com, qui vient d’être lancé. Art Fabriq est un site internet de reproduction d’œuvres d’art sur tissus et supports innovants. Il repose sur le savoir-faire industriel du groupe Faire Valoir et de son entité Figarol, imprimeur grand format, plus particulièrement spécialisé dans l’impression en sublimation. « La sublimation, procédé à base d’encres aqueuses, offre un rendu sur tissu digne de la qualité de l’œuvre originale. Elle est parfaitement adaptée à une utilisation décorative en intérieur. Contrairement aux encres UV, elle est propre et sans odeur. Figarol la maîtrise et revendique par ailleurs l’unique label A+ en France, certifiant aucun dégagement de COV (composés organiques volatils, ndlr) sur tissus imprimés », explique Mathilde Roux, dirigeante de Figarol. La société a mis au point un brevet pour proposer une « caisse américaine » (encadrement privilégié des galeries d’art, des décorateurs d’intérieur et des artistes) assemblée facilement et permettant une pose simple et rapide des tissus imprimés. « La caisse américaine est livrée en kit. Les tissus imprimés sont pliables et voyagent sans souci. La finition en jonc silicone sur le tissu permet de le tendre parfaitement pour le loger dans le cadre. Le changement des visuels est aisé, puisqu’il suffit de retirer le tissu », explique la dirigeante. Cinq formats sont disponibles, allant jusqu’à 2,7 x 1,8 mètres. Les caisses sont en bois massif certifié PEFC. Pour le lancement de la plateforme, 19 artistes et 300 œuvres sont d’ores et déjà accessibles. Ces photographes et illustrateurs, plus ou moins renommés, présentent des univers contemporains très différents. Chacun d’entre eux est libre d’alimenter son espace personnel avec ses créations, de définir le prix de vente de ses œuvres et le nombre d’exemplaires qu’il accepte de dupliquer (les éditions sont toutes limitées). La qualité du rendu est systématiquement validée par l’artiste via une impression grandeur réelle. Tout artiste intéressé, y compris à l’international, peut soumettre sa candidature en ligne. Celle-ci sera ensuite auditée par le comité artistique du groupe Faire Valoir. À terme, c’est donc une large communauté qui devrait être rassemblée et animée. Si les prix varient en fonction des artistes (renommée et limitation de l’édition) et de la taille des œuvres, il faut compter entre 67 et 790 euros pour une œuvre reproduite livrée sur toile. Les œuvres sont expédiées en quelques semaines en France et partout dans le monde. En fonction de l’accueil réservé à Art Fabriq, Figarol envisage de proposer rapidement des évolutions, comme des cloisons, des cadres invisibles en aluminium, des cadres bruts à peindre, ou encore des tissus acoustiques ou lumineux.
© Figarol
FIGAROL LANCE LA PLATEFORME WEB ART FABRIQ
FIGAROL T. +33 (0)2 47 32 00 16 www.figarol.com
VII
LISTE DES ANNONCEURS
LISTE DES MARQUES & SOCIÉTÉS CITÉES
3A COMPOSITES (Allemagne) T. +49 (0) 7731 941-3500 www.display.3acomposites.com
MAISON & OBJET (75) T. +33 (0)1 44 29 02 00 www.maison-objet.com
AGG PRINT (69) T. +33 (0)810 244 763 www.aggprint.com
KOL (93) T. +33 (0)1 77 18 65 53 www.kol-app.com
AZUR ADHÉSIFS (38) T. +33 (0)4 76 25 14 88 www.azuradhesifs.com
MIMAKI (93) T. +33 (0)1 48 63 27 48 www.mimaki.fr
APCI (75) T. +33 (0)1 43 45 04 50 www.apci.asso.fr
LA CRIQUETERIE (38) T. +33 (0)7 69 72 49 91 www.lacriqueterie.com
BOX IC (69) T. +33 (0)4 78 30 35 48 www. 656editions.net
ONLINEPRINTERS GmbH (Allemagne) T. +33 (0)1 70 76 74 76 www.onlineprinters.fr
ARTEPY (71) T. +33 (0)3 85 29 11 74 www.artepy.fr
MAGIK BOOK (Portugal) T. +351 253 776 428 www.magikbook.com
ART HOME DESIGN (Belgique) T. +32 56 39 19 70 www.art-home.design
MASSIVIT 3D (Israël) T. +972 8 65 19 486 www.massivit3D.com
BELTEX (Belgique) T. +32 10 65 21 65 www.beltex.be
MÉDIATRANSPORTS (92) T. +33 (0)1 46 90 52 00 www.mediatransports.com
PUBLI 24 (72) T. +33 (0)2 43 41 44 14 www.publi24.fr
BORNEY (61) T. +33 (0)2 33 35 99 00 www.borney.com
PUSHTAC (92) T. +33 (0)1 42 15 00 79 www.pushtac.com
CLEAR CHANNEL (92) T. +33 (0)1 41 86 86 86 www.clearchannel.fr
MR CARTONNAGE NUMÉRIQUE (95) T. +33 (0)1 30 37 32 47 www.mrcartonnagenumerique.com
COMOREZO (94) T. +33 (0)1 48 82 02 02 www.comorezo.com DICKSON COATINGS (38) T. +33 (0)4 74 83 51 00 www. dickson-coatings.com EXHIBIT GROUP (06) T. +33 (0)4 97 12 12 20 www.exhibitgroup.fr HEXIS (34) T. +33 (0)4 67 18 66 80 www.hexis-graphics.com IMPRESSION TEXTILE (68) T. +33 (0)3 89 62 62 50 www.impressiontextile.fr IMPRIMERIE EUROPÉENNE (17) T. +33 (0)5 46 99 20 20 www.imprimerie-europeenne.com LPTENT (38) T. +33 (0)4 74 94 08 50 www.lptent.fr LUXE PACK (01) T. +33 (0)4 74 73 16 93 www.luxepack.com
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DIGITAL PACKAGING (92) T. +33(0)1 58 04 03 02 www.digital-packaging.fr
SAXOPRINT GmbH (Allemagne) T. +33 (0)9 74 48 70 00 www.saxoprint.fr SHOWROOM DES INDUSTRIES CRÉATIVES (69) T. +33 (0)4 78 30 41 73 www.printinprogress.fr
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FP MERCURE (38) T. +33 (0)4 76 38 06 02 www.fpmercure.com
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