Revue lumieres 10

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Lumières Partenaire officiel de l’Année internationale de la Lumière 2015 N° 10 - mars 2015

- 15 e

Entretien

Costel Subran

Président du Comité national « 2015, Année de la Lumière en France »

Dossier

Éclairage des locaux scolaires



Editorial

par Isabelle Arnaud rédactrice en chef

30 et 1 années de lumière

Cérémonie d’ouverture de l’Année internationale de la Lumière, le 19 janvier 2015, à l’UNESCO, Paris. Artiste lumière, Kari Kola. © UNESCO/Nora Houguenade.

Directeur de la publication Jean Tillinac Edition 3e Médias 39, rue Jean-Baptiste Pigalle 75009 Paris Tél : +33 (0) 9 82 34 89 62 www.filiere-3e.fr Rédactrice en chef Isabelle Arnaud +33 (0)1 40 37 41 70 lumieres.redaction@filiere-3e.fr Publicité Sandrine de Montmorillon Tél : +33 (0) 9 82 34 89 62 sdm@filiere-3e.fr Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arène Abonnements Solène Collat Tél : +33 (0) 9 82 34 89 62 scollat@filiere-3e.fr Correctrice Catherine Legrand, Littera legrand@littera-sarl.com Conception et réalisation Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier 75017 Paris Impression Imprimerie de Champagne 52500 Langres

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ostel Subran, dans son entretien avec Lumières, explique pourquoi 2015 est une année anniversaire à bien des égards pour célébrer de manière internationale la lumière. La tentation est grande d’ajouter aux dates qu’il cite, deux autres qui me sont plus personnelles : 1985, en février, où je suis entrée pour la première fois dans le monde de la lumière, et 2014, quasiment un an jour pour jour, où je me suis lancée dans l’aventure Lumières. Premier anniversaire qui, avec notre actuel et cinquième numéro, est consacré par notre partenariat média officiel « 2015 International Year of Light » et « Année de la Lumière en France ». Aujourd’hui, dans l’attente d’en apprendre toujours plus, je me laisse porter par les informations que la lumière nous permet de recevoir, à l’image de ces écoliers stimulés par des teintes de lumière différentes et par des intensités contrastées, ou fatigués, faute d’un éclairage pertinent et efficace. Il devient alors plus facile de comprendre en quoi l’éclairage représente un enjeu important sur les bancs de l’école. Tout d’abord, rappelons que 70 % de l’information que les écoliers, collégiens, lycéens et étudiants reçoivent, passent par la vision ; on peut imaginer les conséquences sur le travail effectué si la tâche visuelle ne bénéficie pas de bonnes conditions d’éclairage. De plus, de nombreuses études réalisées par des fabricants de la filière, en collaboration avec des médecins et chercheurs, ont démontré que reproduire le cycle dynamique de la lumière naturelle pouvait avoir une incidence sur le plan biologique et contribuer à améliorer la concentration et la mémorisation. Au-delà du confort, voire du bien-être, que les solutions disponibles aujourd’hui apportent, la question de la maîtrise des coûts, des consommations et de maintenance, reste cruciale, et trouve ses réponses au sein d’une offre aux performances sans cesse améliorées.

Routage : ARS © 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur. Dépôt légal : Mars 2015 ISSN : 2259-3772

Lumières N°10 - mars 2015 - 3



Actualités 6 - Grand prix du luminaire 2015

Projets

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Lumières Sommaire

13 Fondation Louis Vuitton,

Designer

31 Déclinaisons urbaines Michel Tortel

respiration lumineuse

- UET conception lumière, éclairage et culture

© Antoine Monié photographie / Citéos

8 - Trilux France et Simes s’unissent - Lyon, Pont Schuman - Evénement : Année de la Lumière en France

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Dossier 18 Éclairage des

© Philips Lighting

locaux scolaires

Produits

© ScienTec

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du comité national de l’Année de la Lumière en France

© Osram

21 - L’éclairage dynamique passe le test

28 - Enquête produits

38 Photoglobe 4FA,

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un photogoniomètre révolutionnaire Nouveaux produits

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19 - Thomas Guégan, ingénieur, chargé de mission à la Direction des lycées – Région PACA Qualité environnementale du bâtiment

41 Rendez-vous

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d’économies d’énergie en éclairage

Entretien 10 Costel Subran, président

© Photo Éric Schaftlein

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© DIAL

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9 D IAL : éclairage et automatismes pour une architecture high tech

entre poésie et cubisme

7 - Philips Lighting lance un appel à l’action - Un système de bio-éclairage

Cahier technique 34 Certificats

16 Saint-Nazaire :

Showroom 32 Lumières graphiques © Didier Boy de la Tour. Avec l’autorisation d’iGuzzini.

Prix non adhérents du GIL

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Prix Coup de cœur du public

© Studio Dubuisson

Prix adhérents du GIL

42 Index des entreprises

Retrouvez la version ebook sur lumieres.filiere-3e.fr Lumières N°10 - mars 2015 - 5


Lumières Actualités

Grand prix du luminaire 2015 Le GIL, Syndicat du Luminaire, en partenariat avec l’association VIA, pour la Valorisation de l’InnoPrix adhérents du GIL vation dans l’Ameublement, est venu récompenser, sur le salon Maison&Objet, le travail de création des artisans du luminaire. Les créations devaient répondre aux 5 critères suivants : l’éclairement, l’ergonomie, le respect des exigences réglementaires et de développement durable, le design, l’originalité.

Lors de cette cérémonie, 3 créations ont été récompensées par un jury composé de 7 professionnels :

Prix Coup de cœur du public

- le prix adhérents du GIL est attribué à la création LED IT BEE par Bruno Lavedrine pour Resistex ; - le prix non adhérents du GIL est attribué à la création ENVOL par Céline Wright ; - le prix « Coup de cœur du public » est attribué au luminaire OSSATURE par Éric de Dormaël pour Ombre Portée. n

Prix non adhérents du GIL

UET conception lumière, éclairage et culture À l’occasion de l’Année internationale de la Lumière 2015, l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes renforce son enseignement en éclairage.

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aître-assistant associé à l’ENSA Nantes, Vincent Laganier a monté un mode pédagogique novateur. Tous les quinze jours, il combine : - cours théoriques, sur les bases sensibles, pratiques et physiques de la lumière, - séminaire de recherche avec des professionnels de l’éclairage en France ; - conférences avec des professionnels de la conception lumière, tous publics. Avec l’aide de Céline Drozd, Laurent Lescop et Bruno Suner, architectes enseignants chercheurs de l’ENSA Nantes, il propose de parcourir les

6 - Lumières N°10 - mars 2015

grandes questions de la conception lumière en architecture et les technologies de l’éclairage aujourd’hui. Les conférences auront lieu dans l’auditorium de l’ENSA Nantes à 19 h. Elles sont ouvertes aux étudiants, au grand public et aux professionnels, pour célébrer l’Année de la Lumière 2015 en France. • 24 mars 2015 - Soleil et ciel couvert : matériaux de création en architecture - Virginie Nicolas, ingénieur, conceptrice lumière, Concepto. • 28 avril 2015 : Évolution de la représentation

à travers le cinéma et la lumière urbaine - Marc Dumas, concepteur lumière, président de l’ACE. • 19 mai 2015 : Lumière, matériel et l’immatériel dans l’art et l’architecture - Éric Michel, artiste, plasticien lumière. Lieu des conférences : École nationale supérieure d’architecture de Nantes - ENSAN 6, quai François Mitterrand, Nantes. www.nantes.archi.fr En savoir plus : www.lightzoomlumiere. fr/2015/01/29/ensa-nantes-3-conferences-lumiere-en-2015/ n


Lumières Actualités

Philips Lighting lance un appel à l’action

© Philips Lighting

Philips Lighting appelle les responsables politiques à s’engager ensemble pour éradiquer le manque de lumière dans le monde d’ici 2030.

«L’

éclairage LED solaire peut transformer des communautés rurales et sauver des millions de vies, a déclaré Éric Rondolat, CEO de Philips Lighting. De plus, il a déjà fait ses preuves. » Cet appel intervient alors que les Nations Unies ont proclamé 2015 Année Internationale de la Lumière (IYL). Cette initiative mondiale verra l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) réunir un consor-

tium d’intervenants, dont des sociétés savantes et syndicats, des organismes de formation, des plates-formes technologiques, ainsi que des organismes à but non lucratif et des partenaires du secteur privé. Au cours de l’année 2015, ils mettront en évidence l’impact de la lumière sur le développement social et économique. « La pénurie de lumière touche de nombreuses régions en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. Seulement 1,5 % de la population du SudSoudan, par exemple, a accès à la lumière électrique. Dans de nombreux pays en développement, les réseaux électriques ne sont pas viables en raison des contraintes géographiques et budgétaires pour relier des centaines de collectivités éloignées les unes des autres. Cependant, la technologie LED solaire permet de fournir de la lumière à un coût de fonctionnement bien inférieur à celui des lampes à pétrole, sans danger pour la santé, la sécurité ou l’environnement – ou sans nécessiter d’importants investissements en infrastructures. Les arguments économiques pour agir sont irréfutables – la lumière est essentielle pour la

prospérité humaine. Aider 1,3 milliard d’individus dans cette situation permettrait non seulement de lever les barrières économique, sociale et culturelle mais également de renforcer le PIB mondial », explique Éric Rondolat. Une lanterne solaire à LED n’utilise pas d’énergie et peut éclairer une pièce, pour un coût de 9 à 17 € ($ 10-20) seulement, comparé aux 43 € ($50) nécessaires annuellement au fonctionnement d’une lampe à pétrole. À une plus grande échelle, des luminaires LED à haute efficacité énergétique peuvent être associés à des panneaux solaires afin de fournir un éclairage durable dans les lieux publics et de permettre aux communautés de poursuivre leurs activités après que la lumière du jour a disparu. Ces Centres de lumière communautaires (CLC) permettent aux services de santé et aux entreprises de fonctionner après le coucher du soleil, mais aussi aux activités sportives ou autres de se poursuivre la nuit tombée. Philips travaille actuellement à la mise en place de 100 CLC dans 12 pays en Afrique, où quelque 500 millions de personnes n’ont pas accès à la lumière. n

Un système de bio-éclairage sans consommation d’électricité ni émission de pollution lumineuse. Pour ce faire, ils utilisent les propriétés luminescentes naturelles d’organismes vivants. Le dispositif, notamment installé sur des vitrines de magasins, est ainsi

transparent le jour et luminescent la nuit, et sa forme est personnalisable. Glowee est en phase de Recherche & Développement. Un premier produit sera prêt pour la rentrée 2015. www.glowee.fr n

© Glowee

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lowee est un système vivant de bio-éclairage sans consommation d’électricité ni émission de pollution lumineuse, grâce aux superpouvoirs naturels de micro-organismes (comme les lucioles ou certaines méduses). Glowee est né lors du Prix Artscience 2013 (que l’équipe de Glowee a gagné), organisé par David Edwards et le Laboratoire de Paris. L’idée du concours : réunir scientifiques et créatifs autour de sujets inconnus afin d’utiliser cette naïveté pour innover. Le thème cette année-là : la biologie synthétique. Glowee, c’est d’abord quatre jeunes diplômés ou en passe de l’être : Sandra, Maëlle, qui ont obtenu un master en design industriel à Strate, après s’être spécialisées dans le design d’objets et de systèmes interactifs ; Karim, diplômé de l’ESCP Europe, d’un master en management et d’un bachelor en management de l’innovation à Münster, en Allemagne, et enfin Gilles, étudiant en 4e année de Sup’Biotech. Leur idée, qui commence à en séduire plus d’un, est de proposer un système d’éclairage

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Lumières Actualités

TRILUX France et SIMES unissent leurs forces

Nouveau catalogue Aurora

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epuis le 1er février 2015, Trilux France est le distributeur officiel exclusif sur le marché français de la marque Simes. Spécialiste italien de solutions d’éclairage haut de gamme, Simes fait partie des leaders européens de l’éclairage de la mise en valeur des bâtiments et de leurs abords. Outre leur forte vocation industrielle, les deux sociétés partagent de nombreuses valeurs communes : la haute qualité des produits, la prépondérance du service client, la réactivité, la passion pour la technique ainsi qu’une forte culture d’entreprise. Pour maintenir sa croissance dans le domaine de l’éclairage extérieur, Trilux France devait se renforcer d’une gamme plus complète et plus architecturale pour les abords du bâtiment. Même si l’ensemble de la force de vente de Trilux France sera en charge de la commercialisation des produits Simes au travers de montage d’affaires afin de rapidement dégager toutes les synergies possibles, une équipe de prescription spécifique dédiée aux produits Simes garantira la poursuite du travail de construction de ces dernières années et le respect des partenariats établis. n

Lyon, pont Schuman

ans la lignée de la révolution de l’éclairage LED et tout en célébrant ses 15 ans de succès, Aurora lance son nouveau catalogue, Aurora Lighting 2.0, mettant en avant ses technologies les plus avancées au travers des drivers, des contrôleurs, des lampes et des luminaires. Adaptées aux diverses applications et réglementations, les solutions LED font évoluer l’éclairage résidentiel, tertiaire, commercial et d’hôtellerie dans une nouvelle ère, l’éclairage 2.0. fr.auroralighting.com n

ReneSola France démarre la commercialisation d’éclairages LED

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e nouveau Pont Schuman, qui relie les 4e et 9e arrondissements de Lyon, et dédié à la circulation des voitures, des piétons et des vélos, vient d’être mis en service. L’atelier de création lumière Les Éclairagistes Associés signe son installation d’éclairage public et sa mise en lumière. Au service de la fonctionnalité du pont, les concepteurs ont choisi de travailler en lumières rasantes défilées, pour éviter les mâts. La chaussée est éclairée en flux croisés par des luminaires intégrés dans les deux caissons de l’infrastructure de part et d’autre de la voie et, sur le belvédère au centre, par des sources dissimulées dans des bornes dédiées. Les deux trottoirs piétons qui surplombent la Saône sont éclairés par des luminaires encastrés dans la main courante des garde-corps, assurant un éclairage doux et uniforme, sans aucune gêne visuelle à la contemplation. Les arches du pont sont révélées par la lumière réfléchie de la chaussée et des trottoirs sur les surfaces horizontales, tandis que la pile centrale est accentuée de manière douce par des rampes dissimulées sous le tablier. Ainsi cette proposition intègre et réunit en une seule direction de lumière deux effets lumineux distincts : lumière principale fonctionnelle rasante sur les chaussées et trottoirs assurant la sécurité des déplacements et lumière secondaire réfléchie. www.leseclairagistesassocies.com n

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eneSola Ltd, fabricant et fournisseur mondial de produits Green Home annonce le démarrage de sa division éclairages LED en France. D’ici 2020, les éclairages LED représenteront 70 % du marché en France grâce à leurs nombreux atouts. ReneSola France propose une gamme complète d’éclairages LED qui comprend des produits pour applications intérieures et extérieures tels que lampes classiques ou flammes, réflecteurs, dalles lumineuses, downlights, tubes, highbays, streetlights, projecteurs. ReneSola France a constitué une équipe commerciale et technique spécialisée dans l’éclairage LED qui conseille les clients sur le choix des produits et leur apporte une assistance technique en cas de besoin. ReneSola dispose également de sa propre plateforme logistique avec un stock local afin de gérer les préparations de commandes et de livrer rapidement ses clients sur toute la France. www.renesola.com n

© Grand Lyon

événements Année de la Lumière en France

8 - Lumières N°10 - mars 2015

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ans le cadre de l’Année internationale de la Lumière, le comité national de l’Année de la Lumière en France propose une série d’événements scientifiques, artistiques et culturels. Pour connaître le calendrier et les lieux d’exposition et de conférence : www.lumiere2015.fr n


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DIAL : éclairage et automatismes pour une architecture high tech

© DIAL

Créée en 1989, DIAL est devenue aujourd’hui une entreprise comptant 85 employés, ingénieurs et experts en éclairage et architecture. À sa tête, Dieter Polle, directeur général, nous expose la philosophie de la société qui développe des services et produits pour une architecture high tech, basée sur un éclairage de qualité et une gestion efficace.

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© DIAL

emblée, Dieter Polle précise que « l’objectif de DIAL est d’améliorer les espaces dans lesquels l’être humain vit et travaille, en contribuant à une meilleure architecture. À cette fin, nous nous focalisons sur les outils de l’éclairage et des systèmes de gestion du bâtiment ». Tout bâtiment, qu’il soit dédié au travail ou à l’habitat, exige d’être bien éclairé, pour le confort des usagers, l’environnement et l’efficacité énergétique. Dans ce contexte, il est essentiel de se poser les bonnes questions afin d’apporter des solutions adéquates. « Grâce à leur expérience dans le domaine de l’éclairage, nos ingénieurs sont à même de proposer une aide essentielle à tout projeteur, par le biais de nos formations et de nos services », explique Dieter Polle.

C’est grâce à l’éclairage que l’architecture devient visible, que les matériaux peuvent être reconnus et les espaces interprétés. Un bon éclairage doit répondre à la manière dont l’espace doit être utilisé et à la psychologie de l’utilisateur. Le projet : analyse et aide à la conception Trop souvent régi par des préoccupations liées au prix, à la consommation d’énergie ou au design du produit, l’éclairage n’est pas toujours abordé sous l’angle de ses effets et du rendu final. Pour les concepteurs de DIAL, tout projet doit commencer par une analyse des besoins de l’architecture et surtout de ses occupants : - En quoi l’éclairage influence-t-il l’architecture du bâtiment ? - Quelle est l’activité dans le bâtiment ? - Quels sont les besoins des usagers ? C’est ainsi que les « lighting designers » de DIAL développent des stratégies pour éclairer les espaces et créer des scénarios adaptés à chaque projet, et aussi lors de séminaires et d’ateliers (quelques sessions ont lieu à Paris). Grâce à ces connaissances concrètement applicables, les participants acquièrent

leur propre expérience qu’ils peuvent mettre à profit lors de l’élaboration de leurs projets. « La composition multidisciplinaire de DIAL, architectes, ingénieurs en électricité, informaticiens, commente Dieter Polle, nous permet de réfléchir au-delà des limites, et de développer de nouvelles approches. Une culture d’entreprise transparente et le désir d’un espace optimal pour la créativité et la coopération ont été les modèles de notre nouveau bâtiment situé à Lüdenscheid. » L’architecture ainsi que l’étude technique (Building Systems Design) ont été développées et supervisées par l’entreprise elle-même et les automatismes mis en œuvre ont permis d’atteindre un niveau d’efficacité énergétique et de confort élevé, faisant du nouveau bâtiment un véritable showroom des prestations de DIAL. Des produits et services en évolution constante Après DIALux, logiciel bien connu des éclairagistes, DIAL a développé DIALux evo qui propose un nouveau concept en plusieurs étapes. Le mode « Construction/conception » permet de créer une géométrie en important un fichier dwg, puis le mode « Éclairage » donne accès à un large choix de fonctions pour sélectionner et placer facilement les luminaires. Dans le mode « Objets de calcul », on peut jouer avec les différents outils de calcul et regarder les résultats numériques pour vérifier la conformité aux normes, puis ensuite définir dans le mode « Documentation » ce qui doit être imprimé et sous quelle forme. « Grâce au logiciel DIALux evo, il est possible de concevoir des projets d’éclairage qui ne sont pas restreints par les limites entre les pièces et les espaces », déclare Dieter Polle. LUMsearch (lumsearch.com), moteur de recherche de luminaires, et LDT Editor, pour la manipulation simple des données photométriques, sont toujours disponibles. Pour Dieter Polle, « l’avenir réside dans le développement et l’amélioration de ces outils, qu’il s’agisse de logiciels ou d’automatismes, qui rendront le bâtiment intelligent doté d’un éclairage de qualité ». n

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Lumières Entretien

ANNÉE DE LA LUMIÈRE EN FRANCE

••• Costel Subran, docteur ès sciences, est président directeur général et fondateur de la société Opton Laser International, leader dans la distribution des lasers et autres produits photoniques en France et en Europe. Il est vice-président de la F2S (Fédération française des sociétés savantes), secrétaire de la SFO (Société française d’optique), administrateur du CNOP (Comité national d’optique et photonique). Il est un ancien chercheur et professeur des universités. Costel Subran donne régulièrement des cours et des conférences comme professeur invité à HEC, à l’Université Pierre et Marie Curie, à l’École Centrale, à l’Institut d’optique Graduate School. Il est l’auteur de plus de cinquante articles scientifiques et techniques, il a également collaboré à plusieurs livres dont le dernier, Innover ou périr, paru en 2014 dans la collection « L’Esprit Économique » des éditions L’Harmattan.

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© Éric Schaftlein

Parcours

Costel Subran, président du comité national « 2015, Année de la Lumière en France ».

Costel Subran est président du comité national « 2015, Année de la Lumière en France », qui coordonne tous les événements et manifestations nationaux dans le cadre de la célébration, proclamée par l’ONU et l’UNESCO, de l’International Year of Light 2015. Cette année internationale est le fruit de l’initiative d’un grand consortium d’organismes scientifiques, qui regroupe de nombreux acteurs, au sein du CNOP (Comité national d’optique et de photonique), y compris la communauté scientifique, le monde de l’enseignement, les plates-formes technologiques, les organisations à but non lucratif et des partenaires du secteur privé. Pourquoi avoir choisi l’année 2015 pour célébrer la lumière ? 2015 correspond à plusieurs dates clés anniversaires dans le domaine scientifique lié à l’optique et à la lumière. Tout d’abord, 1015 qui voit paraître le premier Traité d’optique, ouvrage en sept volumes, traitant de domaines scientifiques variés, écrit par Alhazen (nom latinisé d’Ibn al-Haytham). Le livre a eu une influence importante sur le développement de l’optique et de la science en général car il a transformé radicalement la connaissance

de la lumière et de la vision, et a introduit la méthode scientifique expérimentale. En 1815, Augustin Fresnel, physicien français, s’oppose à la théorie corpusculaire de la lumière de Newton en vigueur jusque-là, et, par des expériences sur la diffraction de la lumière, pose les bases de sa théorie « vibratoire » de la lumière. C’est en 1865 que James Clerk Maxwell décrit la théorie électromagnétique dynamique de la lumière. Enfin, plus proche de nous, en 1915, Einstein a élaboré la théorie de la relativité générale, en montrant comment la lumière était au centre de la structure


Lumières Entretien

même de l’espace et du temps, et, en 1965, Penzias et Wilson ont découvert le fond diffus cosmologique, un écho électromagnétique à la création de l’univers. Autant de raisons de choisir 2015 pour commémorer l’ensemble de ces avancées majeures. La coordination et l’animation de l’Année de la Lumière en France sont prises en charge par le Comité national d’optique et de photonique. Qu’est-ce que la « photonique » ? Il s’agit de l’étude de composants permettant la génération, la transmission, le traitement ou la conversion de signaux optiques. Elle étudie donc les photons comme onde ou comme corpuscule et s’étend de l’ultraviolet à l’infrarouge, avec des applications qui résident principalement dans le domaine du spectre visible. En s’associant avec l’électronique et l’informatique, l’optique devient « photonique » et s’est ouvert un champ immense d’applications, l’optique est ainsi présente dans tous les domaines de notre vie quotidienne, comme dans les techniques de pointe : sécurité, thermographie industrielle et médicale, contrôle de la pollution, analyse et contrôle non destructif, fibre optique, etc. L’optique photonique est au cœur de l’innovation. Elle est présente dans tous les corps de métier et indispensable à un développement harmonieux de nos technologies. La photonique est d’ailleurs reconnue au niveau européen comme l’une des six technologies clés.

Quels sont les objectifs du comité national français ? La ligne directrice de notre comité national consiste à promouvoir notre héritage culturel et de mettre en relation les aspects scientifiques, artistiques et culturels à travers de nombreuses manifestations dans toute la France. Nous souhaitons montrer la place qu’occupe la lumière dans notre vie quotidienne et promouvoir les capacités de la lumière à apporter des solutions aux grands défis contemporains que sont l’énergie, l’éducation, l’agriculture et la santé, et à s’intégrer dans une démarche de développement durable. Les avancées technologiques sont devenues, en quelques décennies, exponentielles et alimentent des travaux de recherche sur les sources de lumière, les émissions spectrales, les matériaux. On assiste à un essor industriel pour recréer la lumière et mettre au point des éclairages performants, diversifiés et confortables. L’apparition des sources à LED révolutionne totalement les techniques de l’éclairage, et la notion d’« éclairage intelligent » s’impose comme une évidence. Cette révolution technologique associant lumière électronique et données numériques nous conduit vers une autre représentation du monde ; une nouvelle dimension culturelle où la lumière se fusionne volontiers à la matière sur nos écrans, mais aussi à toutes sortes de supports où des signaux et images de lumière s’animent et s’échangent en temps réel. n Propos recueillis par Isabelle Arnaud

Cérémonie d’ouverture de « 2015, Année de la Lumière en France », le 8 janvier à la Sorbonne.

Comité national avec le parrainage des prix Nobel de physique Claude Cohen-Tanoudji et Serge Haroche Bureau exécutif Costel Subran, président du comité national Éric Lambouroud, responsable de la communication Ivan Testart, responsable sponsoring et trésorier Agnès Henri, secrétaire Catherine Herce, responsable du site web Vice-presidents John Dudley – IYL2015-FEMTO-ST Étienne Klein – CEA Michèle Leduc – IFRAF-ENS-CNRS Gérard Mourou – Polytechnique

© Éric Schaftlein

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© Studio Dubuisson

Lumières Projets

Fondation Louis Vuitton, respiration lumineuse Le défi relevé par Hervé Descottes, L’Observatoire international, était de taille : comment éclairer l’œuvre de Frank Gehry, sans mise en lumière ostentatoire, souhait de l’architecte, tout en révélant les détails de cet ouvrage magistral ? Vaisseau diaphane à la nuit tombée, la Fondation Louis Vuitton semble flotter entre ciel et terre, toutes voiles dehors. flexibilité avec l’éclairage ? Autant de questions à prendre en compte dans l’élaboration du projet lumière, véritable travail d’orfèvre, sans compromis technique, et qui, au final, doit faire l’unanimité. Afin d’obtenir cette respiration lumineuse au cœur du Jardin d’acclimatation, l’éclairage ne devait ni être plaqué de l’extérieur, ni émaner de l’intérieur, mais accompagner les volumes et les formes en douceur, tout en conservant leur transparence et éviter un feu d’artifice de projections lumineuses. L’idée repose sur le concept d’un système intégré entre les voiles, éléments vitrés, et la structure d’acier, dans les « icebergs ».

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ervé Descottes n’en est pas à sa première collaboration avec Frank Gehry ; depuis vingt ans, le concepteur lumière traduit la vision nocturne de son architecture. Très tôt, dans le projet, il rencontre Bernard Arnault, échange avec Edwin Chan, architecte partenaire, et travaille sur les espaces, les cubes et les volumes de cette architecture à la fois complexe et légère. De jour, l’ouvrage joue sur les transparences, la lumière naturelle pénétrant à flots à l’intérieur du bâtiment : comment rendre, la nuit, cette impression de légèreté, sans « écraser » de lumière ce bâtiment ? Comment concilier les exigences liées à la scénographie du musée et celles de l’architecte ? Comment ordonner perception, histoire et

Maîtrise d’ouvrage : Fondation Louis Vuitton – LVMH Maîtrise d’ouvrage déléguée : Quadrature Ingénierie Architecte de conception : Frank Gehry, Gehry Partners Architecte d’exécution : Studios Architecture Conception lumière : L’Observatoire international Projet d’éclairage LED et exposition inaugurale : Ingelux Scénographe : Duck Sceno Entreprise générale : Vinci Construction France Matériels d’éclairage : Targetti, Erco, Lucent Lighting, Osram, Philips Lighting

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© Studio Dubuisson

Lumières Projets

La rencontre de deux philosophies La réponse au souhait de Bernard Arnault d’« offrir à Paris un lieu d’exception pour l’art et la culture et emblématique du XXIe siècle », se trouve à la conjonction de deux philosophies. Celle de Frank Gehry qui voulait « à l’image du monde qui change en permanence, concevoir un bâtiment qui évolue en fonction de l’heure et de la lumière afin de créer une impression d’éphémère et de changement continuel » ; et celle d’Hervé Descottes pour qui « la lumière transpose notre monde dans un déploiement de permutations visuelles, révélant les couleurs, les textures, les distances ou le temps qui passe ». Liant prouesses technologiques et innovations fondatrices, à l’image du bâtiment, l’éclairage repose sur trois principes fondamentaux : le développement durable, la flexibilité et la perception visuelle. Au moment des premières études, les LED n’offraient pas les performances disponibles aujourd’hui, aussi c’est en cours d’étude que L’Observatoire international a dû revoir le choix des sources et du matériel, tant pour l’éclairage intérieur qu’extérieur. Au final, 90 % des sources utilisées sont des LED, le reste des iodures métalliques. Le concepteur lumière a retenu le Pyros LED de Targetti pour l’extérieur, qui a été modifié spécifiquement afin de s’adapter aux exigences du projet. Les projecteurs sont disposés sur des barres scéniques dans la double peau des icebergs qui réfléchissent la lumière vers l’extérieur, créant un effet de rétro-éclairage.

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« Nous avons obtenu cette teinte de lumière si particulière, explique Hervé Descottes, en mélangeant plusieurs couleurs, blanc chaud, ambre, vert, orange et bleu. Tout le système est pilotable et offre une grande flexibilité de scénario. Nous avons ainsi offert la possibilité à des artistes lumière de créer des mises en lumière lors d’événements particuliers en laissant libre cours à leur imagination. »

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Quand la lumière se fait langage Pour Hervé Descottes, le rôle du concepteur lumière « est d’utiliser la lumière comme un médium qui permet d’intensifier l’écriture architecturale et de transformer les espaces expérientiels ». Par conséquent, là encore la flexibilité a été au cœur du projet d’éclairage intérieur : aucun parti pris, il fallait répondre à la fois aux exigences de la directrice artistique du musée, Suzanne Pagé, et à celles de Frank Gehry. D’un


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Lumières Projets

© Studio Dubuisson

Dans les circulations, des downlights ponctuent le sol de halos lumineux tandis que les rampes d’escalators sont soulignées de rubans LED. Tous les espaces, hall d’entrée, librairie, zones de transition, bénéficient de niveaux d’éclairement appropriés à leur fonction, avec une même température de couleur de 3 000 K. On l’aura compris, tous ces développements ont nécessité des déploiements de technologies et d’innovations dignes d’un travail d’orfèvre, coordonné sur place par Christian Reynes (Fondation Louis Vuitton). n Isabelle Arnaud

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côté, des œuvres qui changent constamment et dont la conservation et la préservation sont primordiales, de l’autre, de grands volumes aux parois blanches, percés de puits de lumière naturelle. La réponse a consisté à définir deux types d’éclairage : l’un, général, est réalisé à l’aide d’encastrés et spots Erco (adaptés aux besoins du musée) ; l’autre, destiné à l’accentuation, est constitué d’un dispositif escamotable qui peut disparaître dans le plafond et qui supporte des projecteurs mis en place pour les besoins spécifiques d’une exposition.

Lumières N°10 - mars 2015 - 15


© Antoine Monié photographie / Citéos

Lumières Projets

Base sous-marine de Saint-Nazaire. Mise en lumière signée Virginie Voué, Luminescence.

SAINT-NAZAIRE : ENTRE POÉSIE ET CUBISME Maîtrise d’ouvrage : Ville de Saint-Nazaire Conception lumière : Virginie Voué, Luminescence Maîtrise d’œuvre : service Éclairage de la ville de Saint-Nazaire Solutions éclairage : Martin, Meyer, Sammode Pose : Lucitéa Atlantique

Lieu historique emblématique, la masse de béton de la base sous-marine de Saint-Nazaire offre une architecture peu séduisante dans un environnement hostile, et pourtant c’est une vision oscillant entre cubisme et poésie que nous propose la nouvelle mise en lumière signée Virginie Voué, agence Luminescence. Le postulat de départ reposait sur un éclairage de mise en valeur, fonctionnel et sécuritaire, afin de ne pas multiplier les installations qui auraient, inévitablement, nuit les unes aux autres.

C’ © Antoine Monié photographie / Citéos

Câblage DMX et pilotage : groupement Citéos Exploitation Loire Océan et Lumières Utiles (François Guillet)

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est précisément à l’emplacement de la base sous-marine que se dressaient la gare maritime et les installations de la Compagnie générale transatlantique, de là que partaient et que s’amarraient les paquebots sur les lignes régulières vers l’Amérique centrale et les Antilles, de 1862 aux années 1930. Construite pendant la Seconde Guerre mondiale, pour abriter ses sous-marins, les célèbres « U-Boote », la base sous-marine, avec sa façade de 301 m de long, a longtemps coupé la ville de son port d’origine. Depuis la fin des années 1990, grâce au projet urbain Ville-Port, la ville s’est approprié la base en l’intégrant dans le paysage urbain. Un exploit réalisé avec l’architecte Manuel de Sola Morales i Rubio lors du réaménagement de ce quartier, et du percement des alvéoles, qui a transformé l’intérieur de la base en un espace public et un lieu culturel et touristique.

Dans la perspective, la structure de béton émerge, avec, pour fond, le bassin de SaintNazaire. De nuit, cependant, la base formait une masse opaque et sombre, contrastant avec la place des Antilles. À cette première vision globale du rapport de la base à la lumière et à son aspect diurne et nocturne, se sont ajoutés d’autres constats : la notion de contraste très importante, même de jour, à l’intérieur de la base, son milieu quelque peu hostile (ruissellement, salinité, pigeons), l’effet diaphane et poétique du soleil qui se reflète sur ses parois, l’étrangeté du caractère changeant du matériau en fonction du temps et de l’humidité, les perspectives marquées, mais aussi une perception quelque peu cubiste de l’espace, de nuit, par l’absence de lumière ou la présence de sources lumineuses ponctuelles et aveuglantes à certains endroits… créant d’épaisses masses sombres et inquiétantes.


Lumières Projets

© Antoine Monié photographie / Citéos © Antoine Monié photographie / Citéos

Crépuscule

Soirée

éclairage de veille Lumières N°10 - mars 2015 - 17

© A. Monié / Citéos

Variations chromatiques Les coloris et les intensités lumineuses varient en fonction des heures de la journée (quand l’éclairage est allumé, par détection, car le contraste est trop fort) et des heures de la nuit. Ainsi de jour, l’éclairage est d’un blanc froid, qui compense le manque de luminosité. Au crépuscule, il revêt une teinte ambrée rosée, faisant écho à la couleur de la lumière naturelle rasante qui pénètre dans la base au coucher du soleil. Lorsque la nuit noire s’est installée, un éclairage blanc chaud prend place, offrant une ambiance agréable et une luminosité confortable dans le site. Il s’articule avec la signalétique lumineuse composée d’une « poursuite » sur le numéro des alvéoles, et de projections indiquant les différentes infrastructures culturelles et touristiques, sur la tranche des parois des alvéoles. Au cœur de la nuit, après 23 h 30 ou 0 h 30 suivant la saison, un éclairage de veille bleuté, très peu intense, prend le relais. Il symbolise la base en sommeil, tout en assurant un niveau d’éclairage minimum. L’aurore (comme le crépuscule) voit naître une variation chromatique qui passe d’un rose froid au mauve, puis à un bleu très pâle, jusqu’à retrouver la teinte froide de l’éclairage de jour ou que la lumière naturelle ne vienne reprendre sa place. n I. A.

© Antoine Monié photographie / Citéos

Le concept lumière Virginie Voué a pris le parti de mettre en place un éclairage qui redonne au site ses proportions de nuit et qui marque les lignes de fuite, afin de reproduire le « cadrage de la perspective » créé, de jour, par les alvéoles ouvertes de la base. « C’est pourquoi nous avons développé l’effet de continuum lumineux qui permet de souligner les lignes de fuite par un aplat lumineux sur les parois, et de redonner, par la même occasion, ses proportions à la base. Ainsi, cela nous a permis d’en faire ressortir la texture, notamment celle des planches de bois qui ont servi de coffrage, mais aussi les aspérités produites par l’altération du béton, laissant apparaître son ossature métallique », explique Virginie Voué. Ce continuum lumineux s’articule avec un effet de decrescendo aux abords des bassins, qui diminue l’intensité lumineuse à l’approche de ceux-ci, afin de laisser la place au miroitement sur les parois qui réaffirme la présence de l’eau dans la base. La lumière devient dynamique, animée, vivante, changeant en fonction des alvéoles, des jours, du temps, du vent. Équipés de lampes aux iodures métalliques, les projecteurs sont tous localisés, au plus près, à l’aplomb des bassins, permettant un accès aisé pour leur entretien ; cette préoccupation ayant été intégrée, dès la phase de conception, de manière à veiller à la durabilité du projet.


Lumières Dossier

Éclairage des locaux scolaires

© Osram

Dossier réalisé par Isabelle Arnaud

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Lumières Dossier Thomas Guégan

Ingénieur, chargé de mission à la Direction des lycées – Région PACA Qualité environnementale du bâtiment

Efficacité énergétique dans les lycées

Comment est né ce plan d’économies d’énergie et quels sont les usages concernés ? Le P3E a pour objectif d’améliorer, au sein des lycées, le confort des occupants et la performance énergétique des bâtiments, tout en diminuant la consommation d’énergie et d’eau ainsi que les émissions de gaz à effet de serre. Les consommations de gaz, d’électricité et d’eau représentaient, en 2012, 23 millions d’euros. Dans un premier temps, six établissements pilotes de la Région PACA ont fait l’objet d’un audit avec pour objectif d’améliorer la performance de leurs bâtiments et le confort de leurs usagers. Nous avons défini conjointement une campagne de sensibilisation des usagers et d’accompagnement des lycées dans la mise en œuvre de la feuille de route. Ensuite, à la rentrée 2012, nous avons étendu les audits à d’autres établissements. Un accompagnement est ensuite réalisé auprès des établissements

“Objectif

2020 : 40 % de réduction des consommations

demandeurs pour la mise en œuvre de certaines actions par l’établissement luimême. L’éclairage en fait partie. L’objectif est d’atteindre sous 10 ans une réduction de 40 % des consommations des lycées, tous usages confondus. Comment se déroulent ces audits ? Les bureaux d’études réalisent un relevé et des mesures sur site pendant un à plusieurs jours en fonction de la taille des lycées. Les audits sont réalisés en période hivernale. Les bureaux d’études présentent ensuite leur analyse au sein de réunions auxquelles les lycées sont invités. Ils décrivent les préconisations de rénovation, souvent lourdes, pour chaque usage. En ce qui concerne l’éclairage par exemple, les bureaux d’études effectuent des mesures d’éclairement dans les bureaux, les salles de classe et les parties communes, tant en situation de lumière naturelle que d’éclairage artificiel. Force est de constater que, souvent, les valeurs relevées montrent un suréclairage accompagné de gêne visuelle due à l’éblouissement, et des consommations élevées pour un éclairage de piètre qualité. Les niveaux d’éclairement recommandés tiennent compte des recommandations de la norme 12464 et du référentiel qualité environnementale du bâti de la Région PACA. Ils sont donnés pour chaque type de pièce : salles de classe, bureaux, couloirs, sanitaires, gymnases, etc.

© DR

La Direction des lycées en Région PACA a mis en place un plan d’économies d’énergie et d’eau (P3E) avec pour objectif une réduction de 40 % sous 10 ans. Dans ce cadre, la Région a engagé une série d’audits énergétiques, réalisés auprès de 181 lycées. Aujourd’hui, plusieurs établissements neufs ou rénovés ont déjà mis en œuvre des solutions performantes à haute efficacité énergétique.

Quelles sont les technologies préconisées lors des rénovations ? Il faut modifier les habitudes et dissuader de remplacer les sources à l’identique. Dans les salles de classe, la majorité des luminaires sont équipés de tubes fluorescents T8 à ballasts ferromagnétiques, donc très énergivores. Nous recommandons l’installation de tubes fluorescents T5 qui offrent des durées de vie de plus de 20 000 heures et une efficacité lumineuse élevée. Un luminaire équipé de 3 tubes T5 de 14 W en remplacement d’un appareil doté de 4 tubes T8 de 18 W représente déjà 40 % d’économies sur la puissance installée. Quid des LED ? Les LED sont préconisées en remplacement des fluocompactes dans les circulations et les sanitaires où elles sont associées à des systèmes de détection de présence. La technologie LED constitue une solution efficace en termes de maîtrise des consommations, mais son prix est resté longtemps un frein, en particulier dans le cadre de travaux de rénovation. Elles commencent à être installées dans les salles de classe ainsi que les bureaux des bâtiments neufs et sont dotées, dans ce cas, d’une gestion plus globale qui permet à la fois la détection de présence et de lumière du jour ainsi que la gradation. n Propos recueillis par Isabelle Arnaud Lumières N°10 - mars 2015 - 19



© Havells-Sylvania - Photo Arthur Péquin

Lumières Dossier

t Ecole maternelle Pompignac (33)

Maître d’ouvrage : Commune de Pompignac Architecte : Marc Ballay Solution éclairage : Havells-Sylvania

L’éclairage dynamique passe le test Entre devoir d’économies d’énergie, de confort visuel et respect des textes réglementaires, l’éclairage des établissements scolaires n’a pas le choix du sujet. Un certain nombre d’actions de rénovation prennent place à tous les niveaux – écoles, collèges, lycées – et l’exercice se généralise. De plus, plusieurs études ont montré qu’un éclairage dynamique, qui tient compte du rythme circadien, contribue à améliorer l’apprentissage. Un encouragement de plus à mieux éclairer…

L

e fil directeur de l’éclairage scolaire réside dans la maîtrise des consommations, thème au cœur de toutes les instances : villes pour les écoles primaires, départements pour les collèges et régions pour les lycées. En parallèle, les exigences de la RT 2012 pour le neuf, celles de l’arrêté du 3 mai 2007 pour la rénovation, les certificats d’économies d’énergie, ont fait passer l’éclairage au cœur des préoccupa-

tions des établissements scolaires, avec des performances élevées en termes d’économies d’énergie et de confort visuel. L’éclairage contribue largement à améliorer l’environnement, la perception visuelle et donc les performances des élèves, et ce, à des coûts de fonctionnement réduits grâce à l’utilisation de matériels efficaces. L’objectif est triple : pour le chef d’établissement ou l’intendant, il s’agit de limiter

les consommations électriques, les coûts de maintenance et de simplifier les opérations d’entretien, dans le respect des textes réglementaires en vigueur ; pour l’élève, offrir un confort visuel et ergonomique qui lui permette de bien distinguer ce qui est écrit au tableau, de lire et écrire sans effort ni gêne ; quant à l’enseignant, il doit pouvoir adapter l’éclairage à ses besoins sans perturber son cours. lll

Lumières N°10 - mars 2015 - 21


Lumières Dossier

inférieure ou égale à 2,8 W par mètre carré de surface utile et par tranche de niveaux d’éclairement moyen à maintenir de 100 lux sur la zone de travail. Ou alors l’installation d’éclairage général est composée de luminaires de type direct ou direct/ indirect de rendement normalisé supérieur à 55 %, équipés d’auxiliaires d’alimentation électroniques et utilisant des sources lumineuses dont l’efficacité lumineuse est supérieure ou égale à 65 lm/W.

Normes et textes réglementaires : ce qu’il faut retenir La norme européenne EN 12464-1 indique des valeurs qui s’appliquent autant aux bâtiments neufs qu’existants. Les niveaux d’éclairement moyen à maintenir doivent être atteints quel que soit l’âge de l’installation. Il s’agit de valeurs en dessous desquelles l’éclairement moyen possible et disponible de la zone de travail considérée, soit les tables des élèves, ne doit pas descendre ; si c’est le cas, une opération de maintenance doit être déclenchée. À titre d’exemple, la norme recommande 300 lux dans les salles de classe primaires et secondaires et 500 lux dans les amphithéâtres. Le niveau d’éclairement sur le tableau, qu’il soit noir, vert ou blanc, doit être de 500 lux et il est recommandé que l’enseignant puisse bénéficier d’une télécommande, ou intervenir, à tout moment, afin de régler l’intensité. L’indice de rendu des couleurs, noté Ra ou IRC, doit être supérieur ou égal à 80. Le taux d’éblouissement unifié (UGR), sensation d’inconfort produite par des surfaces brillantes dans le champ visuel, doit être de 19 dans la plupart des locaux d’enseignement. La norme recommande d’installer un système de contrôle de l’éclairage dans les salles de classe et de conférence. Recommandation que l’on retrouve implicitement dans la RT 2012 qui donne des exigences en termes de consommation d’énergie annuelle globale. Celle-ci s’exprime en kilowattheures d’énergie primaire et est modulable en fonction du type de bâtiment, sa localisation, son altitude, des émissions de gaz à effet de serre des énergies utilisées. Pour ce qui concerne l’éclairage, cela implique l’utilisation de systèmes de gestion tels que détecteurs de présence et de luminosité. Pour les bâtiments existants, l’arrêté du 3 mai 2007 réglemente les travaux de rénovation à partir de 100 m². L’article 40 stipule, entre autres, que la puissance installée pour l’éclairage général doit être

La maîtrise des consommations, un sujet imposé Dans les locaux d’enseignement, les caractéristiques techniques (durée de vie, efficacité lumineuse, IRC, gammes de températures de couleur) des lampes fluorescence ou LED en font les sources les mieux adaptées. De plus, elles peuvent fonctionner avec des systèmes de gestion, comme des détecteurs de présence, qui déclenchent automatiquement l’allumage, l’abaissement ou l’extinction de l’éclairage dès qu’une personne entre ou sort d’une pièce, ou/et des détecteurs de lumière du jour qui offrent la possibilité de maintenir un niveau d’éclairement constant quels que soient les apports de lumière naturelle. La plupart des rénovations sont réalisées avec des tubes fluorescents T5, voire des solutions LED. Quant au neuf, la LED s’impose de plus en plus, attractive par ses faibles consommations et les flux importants des luminaires qui sont désormais disponibles sur le marché, et qui séduit aussi par les possibilités de gestion qu’elle offre. Gradation, changement de températures de couleur, détecteur de mouvement et de luminosité représentent autant d’atouts pour réaliser des installations d’éclairage performantes. Ainsi, Thorn a réalisé la rénovation de l’institut Descartes à Paris, permettant des économies d’énergie de 80 % sur l’ensemble des locaux (18 salles de classe et circulations).

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© Thorn

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© Thorn

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Institut Descartes - Circulations Avant : 50 luminaires équipés de tubes fluorescents à ballast ferromagnétique. Après : 30 Menlo3 Circulaire LED de Thorn. Le retour sur investissement de cette solution est inférieur à 3 ans.


© RHavells-Sylvania

Lumières Dossier

t L’éclairage de cet établissement (construit juste après les événements de mai 68) devenait obsolète, le remplacement des lampes devenait trop onéreux en termes de maintenance. Se posaient également des problèmes de sécurité et de confort. Une fois l’audit réalisé, le département Thorn Energy Solutions a fourni une étude pour répondre à la problématique de l’IUT : faire des économies sur l’électricité et les maintenances inutiles. Afin d’optimiser les économies d’énergie, l’établissement a également opté pour un système d’éclairage incluant la « présence/absence » (15 minutes d’inactivité) dans l’ensemble des classes rénovées. Autre exemple en Écosse, à Netherburn près de Larkhall, où l’école primaire bénéficie désormais de nouveaux locaux. La municipalité a opté pour un éclairage 100 % LED pour les quatre salles de classe, une salle de sport, les cuisines, les bureaux, les circulations et les sanitaires. Thorn a installé 108 encastrés Quattro LED de 48 W et 50 downlights Base LED dotés d’un indice de rendu des couleurs supérieur à 90. Le système modulaire Sensa de contrôle de l’éclairage des salles de classe a permis de baisser considérable-

ment encore les consommations, portant à 45 % les économies réalisées sur les coûts de fonctionnement, sans compter la réduction des opérations de maintenance. Lumière naturelle et rythme circadien La lumière est non seulement essentielle pour capter les informations visuelles (70 % des informations que nous recevons passeraient par les yeux), elle peut également avoir un effet biologique. Elle influence en effet le rythme circadien humain en activant les récepteurs correspondants. Un rythme circadien est produit par une horloge biologique d’une durée de 24 heures environ, dans des conditions parfaitement constantes de lumière et de température, pendant des semaines, voire des mois. Une trop faible dose de lumière pendant la journée peut entraîner un dérèglement du rythme circadien qui s’exprime par des troubles du sommeil ou des états dépressifs. Cette rythmicité provient à la fois de l’environnement et de mécanismes cérébraux. En effet, les rythmes circadiens sont liés aux mouvements de rotation de la terre et aux variations lumineuses qui sont le fait des alternances jour / nuit. lll suite page 25

École de Netherburn en Écosse. Solution éclairage Thorn. Avant rénovation, 11 luminaires équipés de tubes fluorescents étaient nécessaires pour obtenir un niveau d’éclairement de 398 lux pour une puissance installée de 14,10 W/m². Aujourd’hui, le même nombre de luminaires procurent un niveau d’éclairement de 380 lux pour une puissance installée de seulement 7,69 W/m².

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Lumières Dossier ÉTUDE

© Philips Lighting

© Philips Lighting

ÉCLAIRAGE DYNAMIQUE À VITRÉ (35)

L’étude, réalisée par Philips Lighting sur l’utilisation du système SchoolVision, s’est déroulée dans l’école de la Hodéyère, à Vitré en Ille-et-Vilaine, en période hivernale. Elle avait pour objectif d’évaluer l’effet de l’installation et de l’utilisation du système d’éclairage SchoolVision sur les rythmes de sommeil et de vigilance des élèves d’une classe de CM2, et de démontrer que l’on peut améliorer l’attention et la performance sans altérer le sommeil et la vigilance des écoliers. Vingt-six enfants ont participé à l’étude, un n’a pas reçu l’autorisation de ses parents pour l’étude et un a déménagé entre les deux phases de l’étude. SchoolVision est un système d’éclairage mis au point par Philips Lighting, qui permet aux enseignants de faire varier l’ambiance lumineuse de la salle de classe afin d’adapter précisément l’intensité et la couleur de la lumière à l’heure de la journée ou aux besoins pédagogiques. Le système prévoit quatre scénarios d’éclairage pouvant être sélectionnés par une simple pression pour créer chaque ambiance différente : - le scénario Standard, composé d’une lumière d’intensité habituelle et comportant un ensemble de couleurs froides et chaudes équilibrées (périodes de la journée qui ne demandent pas une attention particulière) ; - le scénario Énergie, où la lumière est d’intensité plus élevée et enrichie en lumière bleue (début de matinée ou d’après-midi) ; - le scénario Concentration, où la lumière est encore plus intense et plus enrichie en lumière bleue (périodes au cours desquelles

© Source : Philips Lighting

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la concentration doit être élevée, lors d’exercices donnés par l’enseignant) ; - le scénario Repos, caractérisé par une lumière d’intensité habituelle et enrichie en couleurs chaudes (moments calmes et de détente, en soirée). Protocole de l’étude Au cours de la première phase, l’éclairage de la classe – des tubes fluorescents placés en plafonniers et allumés toute la journée – est resté inchangé. Au cours de la seconde phase, l’éclairage SchoolVision a été installé et utilisé selon le programme circadien : exposition à la lumière Énergie pendant la première heure, le matin en arrivant et en début d’après-midi ; exposition Performance pendant une demi-heure au cours de la matinée, lors des tests ; mode Repos à l’heure précédant la fin des cours. Chaque jour de classe, les enfants ont effectué des tests d’attention sous la supervision de l’enseignant : un test de Zazzo 1 limité à 5 minutes, avec décompte du nombre d’erreurs, du nombre d’oublis et mesure du

temps de réalisation ; un test de Zazzo 2 limité à 10 minutes, avec décompte du nombre d’erreurs, du nombre d’oublis et mesure du temps de réalisation. Les tests ont été réalisés entre la première et la deuxième heure suivant la rentrée des classes le matin et entre la première et la deuxième heure suivant la reprise des cours après le déjeuner. Conclusions Selon le professeur Damien Léger, « les résultats, bien que provenant d’une seule classe, montrent en effet que ce changement d’ambiance lumineuse améliore la vitesse et la diminution d’erreurs lors de la réalisation des tests standardisés d’attention soutenue Zazzo 1 et 2, sans modifier les horaires ni le temps de sommeil et sans conséquence sur la somnolence ressentie. La première caractéristique de cette étude a été la très bonne tolérance de ce changement d’éclairage dynamique dans cette classe. Aucun enfant n’a manifesté d’effets secondaires ».


Lumières Dossier Si l’on expose des personnes pendant 10 heures à la lumière, et 10 autres heures à l’obscurité, leur cycle tend à s’ajuster sur une durée de 20 heures au lieu des 24 heures naturelles. Il y a donc des repères issus de l’environnement qui sont appelés en allemand « zeitgebers » (ce qui donne l’heure), et qui sont prélevés par l’organisme pour s’ajuster au rythme circadien. De plus, le rythme circadien n’est pas présent dès la naissance, les nouveaunés dorment autant le jour que la nuit. Ce n’est que vers huit semaines que la plupart d’entre eux commencent à établir un rythme circadien, ce qui tendrait à prouver qu’une horloge biologique interne à l’organisme maintiendrait une rythmicité de nos fonctions, en s’ajustant aux repères/zeitgebers fournis par l’environnement. Des variations dynamiques pour stimuler l’attention Un de ces repères est la lumière du jour qui varie, tout au long de la journée, en intensité et en température de couleur. Les industriels de l’éclairage, notamment Philips, se sont penchés sur les effets de la lumière naturelle sur notre capacité de concentration (voir encadrés p. 24 et p. 26). Christophe Bresson, directeur marketing et de la communication Philips Lighting France, précise : « Notre horloge biologique dépend étroitement de deux synchroniseurs : le rythme social et la lumière naturelle du soleil. Le cycle naturel lumière/obscurité constitue un synchroniseur majeur de l’horloge biologique. La lu-

mière agit en effet sur la sécrétion de la mélatonine, l’hormone qui régule le sommeil. Celle-ci est inhibée en présence de lumière et activée à l’approche de la nuit, lorsque la luminosité diminue. Le cycle jour/nuit permet donc de synchroniser notre rythme éveil/sommeil. Aujourd’hui, de plus en plus d’études confirment que la lumière a également un effet stimulant direct sur le système nerveux central et agit sur l’attention en fonction de son intensité, de sa tonalité de couleur, de sa longueur d’onde et du temps d’exposition. » Chez Trilux, Éric Jacquot, directeur marketing et service commercial sédentaire, rappelle que « c’est justement lors des périodes où la lumière du soleil la plus dynamisante manque (le matin par exemple) que l’apprentissage est difficile. Un éclairage qui favorise la concentration peut supprimer ce problème en combinant une lumière à diffusion indirecte à grande composante bleue (qui forme le ciel diffus du jour) et une lumière blanc neutre en direct (qui correspond aux rayons directs du soleil). Ce concept d’éclairage non seulement revitalise mais, en plus, minimise les frais d’exploitation grâce à sa grande efficacité énergétique ». Les solutions d’éclairage artificiel se mettent donc au rythme biologique, proposant des systèmes à LED, capables de faire varier l’intensité de la lumière et les températures de couleur en fonction du moment de la journée, selon des scénarios programmés, avec, toutefois, la possibilité laissée à l’enseignant d’intervenir si nécessaire. lll

© Agence 8’ 18’’

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Jussieu Est Maître d’ouvrage : Epeaurif Architectes : Architecture Studio Concepteur lumière : 8’18’’ - Rémy Cimadevilla Fabricant baffle lumino-acoustique : Thorn Salles de classe, mais aussi laboratoires, l’université de Jussieu renouvelle son éclairage dans les 40 000 m² de locaux entièrement rénovés. Pour répondre à la demande de l’architecte qui ne souhaitait pas de faux plafond, Rémy Cimadevilla, concepteur lumière, agence 8’18’’, a conçu une solution lumineuse spécifique (développée par Thorn), intégrant des tubes fluorescents T5. Le concept : un système de forme trapézoïdale qui offre un éclairage direct et indirect et fournit un niveau d’éclairement de 350 lux moyens.

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RÉALISATION

École Würenlos

L’école Würenlos, en Suisse, a joué sur l’ouverture, la transparence et un environnement d’apprentissage motivant pour faire de ces bases les principes directeurs du projet. L’école du canton d’Argovie, située à 30 minutes au nord-ouest de Zurich, compte un peu moins de 700 élèves, de la maternelle à la terminale. Les locaux existants n’offraient pas suffisamment d’espace pour assurer un enseignement optimal. Les architectes suisses Schneider Spannagel ont conçu une extension compacte de quatre étages, qui offre aux étudiants et enseignants des salles de classe lumineuses et conviviales et à l’établissement une base correspondant à la culture de l’école. La nouvelle construction,

© Trilux

Maître d’ouvrage : Municipalité de Würenlos Architectes : Schneider Spannagel Architekten, Döttingen/Suisse Solutions éclairage : Trilux (Solvan, Inperla, Belviso)

avec 12 salles de classe, une salle de science, 12 salles de groupe et 5 salles de musique, s’érige dans la continuité de la façade, de la géométrie et de la matérialité des bâtiments existants. Une passerelle couverte forme un lien très visible avec l’ancien complexe. Les salles de classe, orientées plein sud, sont baignées de lumière naturelle dans la journée, et bénéficient, le soir, de l’éclairage artificiel procuré par les encastrés Solvan.

Les luminaires Solvan présentent un design extrêmement mince, leur bord plat ne fait que trois millimètres d’épaisseur. Ils sont particulièrement adaptés à l’éclairage vertical, notamment les tableaux blancs dans les écoles. Un réflecteur spéculaire de type lèchemur à répartition asymétrique et surface très réfléchissante assure un éclairage homogène. Les luminaires, équipés de tubes fluorescents T5, peuvent être installés dans les faux plafonds aisément et rapidement. Lumières N°10 - mars 2015 - 25


Lumières Dossier ÉTUDE

Effet de la lumière sur les performances des élèves (1)

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température de couleur en fonction du rythme de l’horloge interne des élèves, à tout moment de la journée. Tests psychologiques normalisés Deux classes d’un lycée technique et d’un lycée professionnel ont participé à l’étude (soit, au total, 68 élèves âgés de 17 à 20 ans). Dans chacun des cas, une salle adjacente servait de salle de comparaison car l’éclairage n’y avait pas été modifié : luminaires équipés de tubes T8 et T5 à 3 000 ou 4 000 K. L’éclairage optimisé sur le plan biologique a été réglé de manière à fournir 700 lux sur la surface des bureaux et 300 lux mesurés à la hauteur des yeux dirigés vers le tableau. Le niveau d’attention des élèves a été mesuré à l’aide d’un test dit d2 selon Brickenkamp. La tâche consiste, sur une feuille de papier présentant plusieurs séries de lettres et de tirets, à rayer autant de « d » que possible assortis de deux tirets dans chaque rangée en 20 secondes, sans en oublier aucun et sans

© Osram

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Une lumière similaire à la lumière du jour peut-elle contribuer à augmenter la concentration et la vivacité des élèves le matin et leur permettre d’obtenir de meilleurs résultats à des tests cognitifs ? Nos photorécepteurs biologiques réagissent fortement à la lumière bleue et la gamme de sensibilité maximale est proche d’une longueur d’onde de 460 nanomètres, c’est-àdire à des sources avec une température de couleur élevée (6 500 K, ou mieux encore, 8 000 K). Dans la nature, l’intensité lumineuse et la température de couleur de la lumière du jour se caractérisent par une séquence continue et dynamique. Dans la pratique, cette dynamique peut être intégrée à l’éclairage afin de renforcer les phases actives et calmes de l’organisme humain en utilisant des systèmes de gestion, qui permettent d’adapter les températures de couleur en fonction des besoins, et un éclairage direct et indirect commandé séparément. Ainsi, dans le cadre de l’étude, des luminaires LED suspendus (Quadrature II) de la société Siteco ont été utilisés pour l’éclairage de la salle de classe et un module LED a été intégré au système des luminaires afin d’éclairer le plafond. L’association de LED bleues et blanc froid a permis d’obtenir une température de couleur très élevée, jusqu’à 14 000 K. De plus, le système de commande de l’éclairage a permis de faire varier l’intensité et la

© Osram

En 2011, Osram et le Centre de transfert pour la neuroscience et l’apprentissage ont mené une étude conjointe dans des écoles de la ville d’Ulm, en Allemagne, afin de déterminer si et de quelle manière un éclairage optimisé sur le plan biologique dans une salle de classe peut contribuer à stabiliser le rythme circadien et ainsi renforcer la vivacité le matin.

commettre d’erreur. Le taux de performance en termes de concentration a été enregistré de même que le pourcentage d’erreurs. La rapidité des performances cognitives a également été mesurée avec un test consistant à relier des nombres. Effets positifs de l’éclairage dynamique L’étude a révélé des résultats globalement positifs pour les élèves qui avaient suivi les cours dans la classe équipée d’un système d’éclairage efficace sur le plan biologique. Lors du test d2, le groupe d’intervention a obtenu des résultats nettement meilleurs que les autres élèves des classes de référence. L’augmentation de la rapidité des performances cognitives et des capacités de mémorisation était également nettement supérieure. Il est possible d’augmenter l’attention et les performances cognitives des élèves à l’aide d’un éclairage optimisé sur le plan biologique. Grâce à l’éclairage dynamique, les élèves participants ont obtenu de meilleurs résultats que le groupe de référence à des tests normalisés évaluant la faculté de concentration. La vitesse d’exécution a également considérablement augmenté. Cela révèle que les nouveaux concepts d’éclairage qui se rapprochent de la lumière naturelle et des propriétés de la lumière du jour ont des effets positifs sur l’organisme biologique. (1) L’auteur de l’étude, le docteur Hannah Helbig, est biologiste et responsable de l’innovation pour le fabricant d’éclairage Osram.


Lumières Dossier Des locaux « annexes » à ne pas négliger Les salles de classe, si elles font l’objet de toutes les attentions, ne doivent pas pour autant occulter les exigences d’autres locaux des établissements scolaires. Dans les réfectoires, par exemple, la norme EN 12464 préconise un niveau d’éclairement de 200 lux avec un IRC de 80 et un UGR de 22, tandis que dans les escaliers, 150 lux sont requis. Les sanitaires, pour des raisons évidentes d’économies d’énergie, doivent bénéficier de détection de présence : désormais chose facile à réaliser, grâce aux luminaires à LED dotés de systèmes automatiques de gestion. Dans les bibliothèques, on revient à des niveaux d’éclairement plus élevés puisque 500 lux dans les salles de lecture sont demandés par la norme et 200 lux au niveau du rayonnage, avec, dans les deux cas, un UGR de 19. De plus en plus d’établissements scolaires intègrent un gymnase et, même s’il s’agit le plus souvent de pratique de sports de loisirs et d’entraînement, l’éclairage y joue un rôle déterminant. Pour Éric Jacquot (Trilux), « l’éclairage d’une salle de sport exige beaucoup de flexibilité car les situations d’entraînement, voire de compétitions, des divers types de sport nécessitent des conditions d’éclairage différentes. Les luminaires doivent pouvoir résister aux impacts des ballons, être économiques et d’un entretien facile ».

Collège Olivier Métra, Paris XXe. Architectes : Agence d’architecture Suzel Brout (aasb) Conception lumière : Concepto Solution éclairage : Thorn

© Evesa

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À l’extérieur, l’éclairage est pris en compte en fonction du milieu géographique et du type d’établissement : un collège ou lycée sera plus probablement éclairé en milieu rural et s’il s’agit d’un internat. Cependant, la tendance pourrait bien s’inverser prochainement, à l’instar de la capitale qui a revu sa copie en la matière. Paris, ville (d’autres) lumières Evesa, attributaire du marché à performance énergétique (MPE) de la Ville de Paris, a en charge l’ensemble des installations d’éclairage public, d’illuminations et de signalisation lumineuse de la capitale. Dans le cadre du Plan Climat Énergie, la Ville de Paris vise une réduction de 30 % de la consommation d’énergie de l’éclairage public d’ici à 2020 par rapport à 2004. 200 000 sources d’éclairage public et près de 150 000 points de signalisation lumineuse de la « Ville Lumière » sont concernés, le défi étant de conserver mal-

© Concepto

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Collège Thomas Mann, Paris XIIIe. Architectes : Paul Chemetov et Borja Huidobro Conception lumière : Concepto Solution éclairage : LEC

gré tout la même architecture lumineuse. Dans ce contexte, l’agence Concepto a été mandatée pour définir une carte lumière. « Il s’agit de sortir de l’approche traditionnelle de mise en lumière de monuments historiques, explique Roger Narboni, concepteur lumière. Outre les rénovations d’illuminations existantes, nous travaillons sur de nouvelles mises en lumière, en particulier les équipements municipaux tels que crèches, gymnases, écoles, etc., sans chercher à valoriser l’architecture, mais en jouant sur les gammes chromatiques. » Ainsi, Loëza Cabaret, conceptrice lumière chez Concepto et aussi coloriste, a créé des touches de lumières colorées sur les bâtiments, offrant une perception picturale nouvelle des façades, qui rompt avec la tradition. D’aucuns objecteront que le fait d’éclairer de nouveaux bâtiments, pas particulièrement exemplaires ni par leur histoire, ni par leur fonction, risque de générer des coûts de consommation supplémentaires. Bien entendu, la réponse est non : ces mises en lumière viennent s’ajouter aux nombreuses rénovations qui bannissent les sources énergivores. D’ailleurs, les chiffres parlent d’eux-mêmes : ces nouvelles installations ne fonctionnent que 600 heures par an, et à raison de 8 000 W par bâtiment, représentent une consommation de seulement 480 kWh par an, contre 8 000 kWh par bâtiment et par an pour les anciennes illuminations. Deux collèges ont bénéficié de cette nouvelle approche, dans les XIIIe et XXe arrondissements. n Lumières N°10 - mars 2015 - 27


Lumières Dossier

Enquête produits

Voir et savoirs : un éclairage Stimuler, accroître les capacités de concentration, aider à écouter, mais aussi apaiser, le rôle de la lumière dans les salles de classe est multiple… sans oublier l’objectif premier : permettre de bien voir pour bien apprendre. La question est simple, la réponse plus complexe : le choix de la source, du luminaire, son implantation, la température de couleur, l’intensité. Et elle soulève d’autres questions : comment éclairer suffisamment sans augmenter les consommations, comment rénover tout en restant dans des budgets limités ? Les produits disponibles aujourd’hui sur le marché apportent des solutions adaptées, à condition toutefois de procéder à une analyse fine des besoins et à un diagnostic pour chaque installation.

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appelons que si toutes les salles de classe se ressemblent en termes de volumes et d’espaces, maternelles et amphithéâtres mis à part, leurs occupants, eux, ne disposent pas des mêmes capacités visuelles. En effet, l’acuité visuelle croît avec l’âge : à la naissance elle est très faible et augmente relativement rapidement jusqu’à 6 ou

8 PowerBalance de Philips Lighting 7 ans pour ne se stabiliser qu’après 20 ans. Elle augmente également lorsque l’éclairement croît. De plus, en milieu scolaire, la performance visuelle varie en fonction de la durée du travail, conséquence : une tâche brève nécessite moins de lumière qu’un exercice long. Tous ces paramètres doivent être pris en compte lors du projet d’éclairage, avant même de choisir le matériel.

A Rana LED de Sylvania

28 - Lumières N°10 - mars 2015

En ce qui concerne le choix de la source, l’alternative est simple : fluorescence ou LED. On ne parle plus désormais ni des fluocompactes et encore moins des tubes fluorescents T8. L’efficacité lumineuse des tubes T5 (plus de 100 lm/W) et leur longue durée de vie (25 000 heures), ainsi que leur capacité à fonctionner avec des systèmes de gestion grâce à leur électronique embarquée, en ont fait les sources de choix dans les écoles. Tout le monde y trouve son avantage : les élèves bénéficient d’un éclairage confortable, modulable, les exploitants se réjouissent du peu de maintenance et des faibles consommations, les chefs d’établissements savent que les lumières s’éteindront automatiquement lorsque les capteurs ne détecteront plus de présence dans les salles de cours. Les sources LED ont fait, quant à elles, leur rentrée, aussi bien dans le neuf que dans la rénovation. Certes, elles n’occupent pas encore le premier rang, mais cela ne saurait tarder. Durées de vie annoncées de 50 000 heures, consommations très faibles, possibilités de gradation, de variation

3 Belviso de Trilux

de températures de couleur, de détection de présence et de lumière du jour, une maintenance quasiment inexistante, les conduisent en pleine ascension. Leur prix ne constitue plus vraiment un frein si l’on raisonne en coût global. En conséquence, les appareils se développent autour de ces deux technologies et le luminaire de demain sera très probablement LED, si l’on en croit l’offre des nouveautés d’aujourd’hui. Les classiques de demain Déclinés en encastrés et plafonniers, les luminaires Rana de Sylvania A accueillent désormais la version LED qui offre un flux lumineux jusqu’à 6 050 lm et une efficacité lumineuse élevée jusqu’à 101 lm/W pour une température de couleur de 4 000 K. Grâce à son design minimaliste et discret, elle s’intègre dans toutes les installations et assure un grand confort visuel avec un UGR<19. Elle est disponible en modules 600 x 600 mm ou 1 200 x 300 mm. Selon Éric Jacquot, directeur marketing & service commercial sédentaire, chez Trilux, « la fluorescence, en par-

4 Jupiter3 de Thorn


Lumières Dossier

sous contrôle ticulier les tubes T5, a régné jusqu’à maintenant de la crèche à l’université, mais le marché est en train de basculer en solutions LED. Désormais il devient facile de gérer l’éclairage artificiel en fonction des apports de lumière naturelle et de la présence de personnes, ce

2 Ector de Trilux qui améliore le confort visuel tout en procurant des économies d’énergie qui peuvent aller jusqu’à 70 % en combinant plusieurs systèmes de gestion. » Le fabricant décline ainsi Ector 2, jusqu’alors disponible équipé de T5, en panneau LED 600 x 600 mm. Ector LED est le compromis pour les rénovations partielles ou complètes de salles de classe puisqu’il ne dénature pas les installations existantes et atteint 70 lm/W. Également nouveau et dédié à l’éclairage des locaux scolaires, Belviso 3 propose une efficacité lumineuse de 111 lm/W en 4 000 K et possède un panneau microprismatique pour un meilleur contrôle de l’éblouissement. Jupiter3 de Thorn 4 mise aussi sur une version LED avec optique microprismatique offrant un flux lumineux jusqu’à 4 800 lm et une efficacité supérieure à 85 lm/W en direct/indirect. L’installation

5 Dalle LED de Zenia Lighting

peut se faire en plafonnier ou en suspension et individuellement ou en lignes continues. Existe en versions électronique, à gradation numérique ou à gradation avec détecteur intégré. Douceur de lumière Zenia Lighting propose, la dalle LED 48 W 5 particulièrement adaptée aux locaux scolaires avec un rendu lumineux jusqu’à 4 200 lm (87 lm/W) et son diffuseur anti-éblouissement qui évite la fatigue oculaire et procure un grand confort visuel. Elle remplace directement les luminaires à tubes fluorescents T5 et T8 et sa durée de vie est de 50 000 heures. Son faisceau lumineux d’un large angle de 120° est conçu pour l’éclairage général. Elle est disponible en 3 températures de couleur et en 3 dimensions. Lumière douce V 6, tel est le nom du plafonnier encastré à LED développé par Zumtobel, doté d’une optique haute définition qui présente un rendement du luminaire jusqu’à 108 lm/W pour différentes températures de couleur : 4 000 K (blanc neutre), 3 000 K (blanc chaud) et tunableWhite de 3 000 à 6 000 K. Conforme à la norme 12464, il présente un indice de rendu des couleurs supérieur à 80 et un UGR inférieur à 19. Venture Lighting 7, de son côté, présente la dalle LED 38 W, 600 x 600, dotée d’une efficacité lumineuse de 3 600 lm, soit un rendement lumineux de 94 lm/W. Sa température de couleur est de 4 000 K pour un IRC de 80.

6 Lumière douceV de Zumtobel

Moins de consommations et plus d’économies Christophe Bresson, directeur marketing et communication, Philips Lighting, l’affirme : « Le tube T5 est en passe de se faire supplanter par la LED. En 2008, lorsque la ville de Pau a commencé la rénovation de 250 salles de classe dans des écoles primaires, le tube fluorescent représentait la meilleure réponse. Aujourd’hui, les rénovations importantes passent en LED, avec des produits qui offrent 50 % d’économies supplémentaires par rapport aux T5. » À l’instar du PowerBalance gen2 8 qui présente des flux lumineux de 2 800 lm, 3 400 lm et 4 000 lm. De plus, l’architecture gen2 permet d’utiliser une gamme de luminaires polyvalents modulaires et semi-modulaires. Ces luminaires peuvent être aisément montés au plafond suspendus en T visible ou caché.

9 Mira LED d’Osram Qu’il s’agisse du Novaluna ou du MiraLED 9, Osram met en avant la technologie de microprismes Eldacon « pour une limitation parfaite de l’éblouissement direct et par réflexion ainsi qu’une luminance uniforme sur toute la surface d’émission de lumière, » explique David Meyer, directeur marketing et communication chez Osram. L’éblouissement réfléchi se trouve ainsi réduit sous le luminaire, permettant un agencement libre des appareils dans la pièce. n

7 Dalle LED de Venture Lighting

Lumières N°10 - mars 2015 - 29


Publi rédactionnel

Le fournisseur de LED haut de gamme La société autrichienne LED Rétrofit LEDON Lamp, fournisseur de sources lumineuses haut de gamme, a été fondée en 2009. Malgré une histoire relativement récente, l’entreprise compte parmi les pionnières du marché en termes d’éclairage LED à haute efficacité énergétique. Déjà présente sur le salon Light+Building en 2010 à Francfort, LEDON apparaît comme l’une des premières entreprises mondiales à produire une lampe 6 W LED rétrofit de 400 lumens avec un rendu des couleurs unique et inégalé de 90 Ra.

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ncore aujourd’hui, l’entreprise se distingue grâce à l’exceptionnelle qualité de lumière de ses sources lumineuses. « Il existe de nombreuses lampes LED en 2 700 kelvins sur le marché mais les nôtres se différencient par leur rendu des couleurs extrêmement élevé », déclare le directeur commercial Jean-François FIRMIN, qui supervise, entre autres, le marché français. De plus, toutes les lampes LEDON disposent de caractéristiques supplémentaires, qui en font des produits de haute qualité : une lumière sans scintillement, une excellente gradation, une durée de vie de 25 000 heures, une diffusion de la lumière extraordinaire, une économie d’énergie de 80 à 90 % par rapport aux sources lumineuses traditionnelles ainsi qu’une résistance à un cycle de 100 000 allumages. La gestion de la qualité (ISO 9001), la flexibilité et le service se retrouvent au centre des préoccupations de l’entreprise. Les employés des services internes et externes travaillent conjointement à répondre à toutes les inquiétudes des clients et à réagir rapidement aux diverses demandes, afin d’atteindre un taux de satisfaction clients élevé. De plus, LEDON met à disposition un spécialiste dans le domaine des projets spéciaux.

30 - Lumières N°10 - mars 2015

LEDON Lamp GmbH Millennium Park 6 A-6890 Lustenau (Autriche) Jean-François FIRMIN +33 6 38 38 91 20 Fax : +43 5577 21550 - 999 Email : info@ledon-lamp.com www.ledon-lamp.fr

LEDON obtient le prix d’innovation Energie Génie 2015 par le ministère de l’écologie et de l’environnement autrichien pour sa lampe Candlelight avec une température de couleur blanc ultra chaud.

Pour un développement durable

Depuis sa création, LEDON communique activement à un large public sur l’éclairage LED durable et haut de gamme. Elle utilise également de nouveaux moyens de communication. « À travers nos nombreux partenariats dans différents domaines, des millions de personnes se sont aperçues que les lampes à haute efficacité énergétique peuvent avoir une qualité de lumière aussi agréable qu´une lampe à incandescence » c’est ainsi que Jean-François Firmin décrit l’activité. On compte parmi les partenaires de LEDON de très grandes organisations environnementales telles que les clubs alpins dans les pays germanophones ainsi que de nombreux fournisseurs d´énergie. L’aspect environnemental prend une place particulière au sein de la politique d´entreprise de LEDON. C´est pour cette raison que l’entreprise compte parmi les rares sur le marché de l´éclairage à avoir été certifiée ISO environnemental 14001. « Depuis que notre entreprise s’est établie dans les pays germanophones, elle s’est positionnée comme acteur important du marché des sources lumineuses, juste derrière les deux leaders du marché en Autriche. Nous élargissons maintenant nos activités sur le marché français », explique Jean-François Firmin. C’est ainsi que le WWF France est devenu cette année partenaire officiel de LEDON et distribuera sur le

marché fin mars, lors de la manifestation Earth Hour, une lampe LED avec le logo du WWF. De plus amples activités sont encore prévues cette année.

Un marché français en pleine évolution

De nombreux partenaires commerciaux, spécialisés dans le secteur de la lumière, sont également prêts à installer les sources lumineuses du fournisseur autrichien. Les lampes LED de LEDON sont principalement utilisées, dans des lieux où le rendu des couleurs élevé et la qualité de la lumière importent. À titre d´exemples, nous pouvons citer la Philharmonie de Paris, les boutiques Louis Vuitton mais aussi les casinos du groupe Lucien Barrière. La gamme complète des produits LEDON comprend plus de 70 références de solutions LED dans toutes les luminosités, formes et culots souhaités. LEDON est aussi fier de présenter, la Wooden Light Bulb du designer japonais Ryosuke Fukusada. Selon l’artisanat d’art japonais Rokuro, le bois âgé de cent ans est creusé jusqu´à atteindre une épaisseur de deux à trois millimètres. Le résultat est un luminaire spectaculaire qui, une fois éteint, paraît massif et robuste, tandis que lorsqu’il est allumé, dégage une lumière fascinante et incandescente. Le luminaire Design est à vendre sur l’e-boutique Spootnik du palais de Tokyo.

Un aperçu de la gamme de lampes LED LEDON.


Lumières Designer

© Anne van der Stegen

Architecte DPLG de formation, Michel Tortel travaille depuis 28 ans sur des thématiques liées à l’éclairage et aux espaces publics. En 1987, il crée l’agence Michel Tortel, spécialisée dans le design produit et l’architecture, et connaît un succès quasi immédiat par la création d’un luminaire qui sera un best-seller chez Habitat. Aujourd’hui, l’agence couvre de nombreux champs du design industriel et affiche plus de trente gammes de luminaires et mobilier urbain. À ce titre, il totalise plus d’une trentaine de prix et de récompenses, venant saluer l’ensemble de ses travaux.

Michel Tortel

Déclinaisons urbaines

Nous avons travaillé de manière très pragmatique avec un cahier des charges décrivant une cible très précise. Pour Kéo, il s’agissait davantage d’un produit de prescription international plutôt haut de gamme, nous voulions donc réaliser un luminaire à durée de vie très importante, entre 15 et 20 ans. Le brief était qualitatif, sur du long terme, et nous avons donc abordé le sujet par étapes en identifiant les technologies qui permettraient de le produire, toujours dans une démarche de compréhension des besoins du client/usager. Nous avons imaginé une nouvelle forme de lumière, portée par un objet simple et valorisant avec une surface d’émission originale, tout à la fois diffusante et qui renvoie la lumière d’une manière subtile et agréable ; comme un miroir de jour qui réfléchit l’environnement et qui, de nuit, présente des ponctuations lumineuses en couleur et un éclairage suffisant et bien réparti. Il s’agit donc ici d’une innovation de service basée sur la formulation : quels services peut-on offrir, quelle est la meilleure « architecture produit » et comment la rendre simple et intemporelle avec des technologies peu coûteuses et pérennes ? Kéo s’inscrit dans une gamme de mobilier urbain plus large. Est-ce une demande et à quels besoins répond-elle ?

Le luminaire Kéo s’inscrit dans une gamme plus large de mobilier urbain.

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© Eclatec

La question posée ici était extrêmement simple : celle de l’encombrement et de la juxtaposition anarchique de produits disparates. L’objectif était d’harmoniser et de simplifier l’espace urbain. Il existe une demande, tout à fait logique et cohérente, pour des produits coordonnés comme on peut en bénéficier en intérieur ou dans l’habitat. Dans un logement, soit les éléments sont harmonisés, soit il est nécessaire de rehausser des éléments disparates par des contrepoints, dont le design s’apparente davantage à de la sculpture. L’idée était de retrouver une qualité de dessin et une qualité de cohabitation qui se rapprochent des standards qualitatifs que l’on peut retrouver dans la maison. Le motif du siège est un motif inspiré de celui du

luminaire, avec une vasque qui réfléchit la lumière comme des petites bulles d’air. Les deux motifs proposent la même typologie, ce qui donne un espace apaisé et harmonieux, sans donner l’impression qu’il a été conçu en plusieurs éléments de stratification. L’aspect coordonné est extrêmement intéressant pour un concepteur lumière, un urbaniste ou un architecte.

En quoi le design d’un luminaire peut-il transformer les espaces de vie intérieurs comme extérieurs ? La réponse est double, selon que le luminaire est allumé ou éteint. Lorsque le luminaire est éteint dans la journée, il s’agit davantage d’un objet sculptural, suffisamment attractif pour devenir un repère urbain dialoguant avec son environnement historique ou contemporain. Parfois objet de contrepoint, il s’inscrit dans l’architecture et la valorise, favorisant l’éclosion d’une vie douce et souriante. Le luminaire allumé, quant à lui, révèle l’espace dans lequel il se trouve de différentes manières : il permet de mettre en valeur, de napper de lumière, d’éclairer en indirect ou de combiner et dynamiser l’espace. Il est capable de s’adapter aux différents usages de la ville. Il est donc possible de contrôler l’apparition, la disparition et la sensation que l’on a des objets. La lumière fabrique, construit, permet de percevoir l’espace et de façonner les ambiances et la qualité de vie. n Propos recueillis par Alexandre Arène

© Eclatec

Votre luminaire Kéo, conçu pour Eclatec, a obtenu le label de « L’observeur » du design 2014. Comment s’est déroulée cette collaboration ?

Lumières N°10 - mars 2015 - 31


Lumières Showroom

LUMIÈRES GRAPHIQUES

© Didier Boy de la Tour. Avec l’autorisation d’iGuzzini.

Rubrique réalisée par Alexandre Arène

iGuzzini illuminazione 10, boulevard de la Bastille - 75012 Paris Tél. : 01 40 52 81 81 - www.iguzzini.fr

Ce luminaire est né sous l’impulsion de deux problématiques : utiliser l’ombre pour valoriser la lumière, mais aussi utiliser la lumière rasante pour encadrer et mettre en exergue certains éléments ou sujets récurrents. L’ombre, composante essentielle de la lumière graphique, sert ici à donner un contraste, une force à l’éclairage. Ce trick lumière rasante offre donc des possibilités multiples en permettant, d’une part, l’encadrement de tout ou partie de certains éléments, une ouverture par exemple, et, d’autre part, un éclairage rasant et uniforme permettant de jouer avec les ombres.

« La lumière épouse les formes des objets qu’elle éclaire »

© Carolina Valente. Avec l’autorisation d’iGuzzini.

« L’ombre pour valoriser l’éclairage, l’éclairage pour redéfinir les espaces »

La miniaturisation de la LED et de ses composants, apparue dans les années 1980-1990, a donné lieu à de nouvelles réflexions sur l’usage de la lumière. Née de l’inspiration du lighting designer Dean Skira et d’un travail sur la façon dont les rayons lumineux se glissent dans les interstices, la lumière graphique est aujourd’hui à l’honneur, dans le showroom parisien de la marque italienne iGuzzini.

Trick effet Lumière rasante. 32 - Lumières N°10 - mars 2015

Projecteur cadreur Palco.


Lumières Showroom Le Laser Blade wall washer est la cristallisation d’un travail cartésien, consistant à se servir de la LED pour éclairer différemment : la marque italienne devait donc faire évoluer ses offres vers la LED, tout en recherchant de nouvelles applications. Wall washer était le travail le plus abouti dans ce sens et découlait d’une deuxième volonté : obtenir une plage lumineuse parfaite et uniforme, sur un mur par exemple, sans voir la source lumineuse. C’est aujourd’hui chose faite, grâce à la canalisation de la lumière par une association d’optiques et de miroirs, permettant d’obtenir une surface d’éclairage homogène sans déborder sur les éléments avoisinants.

© iGuzzini.

« Tirer profit de la miniaturisation de la LED, revoir le format et inclure des dispositifs optiques pour augmenter les possibilités »

Le Trick effet Lame de lumière est un luminaire architectural permettant à la fois de créer un effet de lame et, à partir d’une simple ligne, de redéfinir l’espace et d’en encadrer certains éléments. La lumière est ici un feutre, qui offre à l’espace éclairé habillage et dynamisme. Comme pour le Trick Lumière rasante, la lame horizontale remet l’ombre au centre de l’éclairage, lui offrant des apparitions ponctuelles et une expression propre. L’ombre est ici un atout et permet de faire ressortir l’effet de la lame, qu’elle éclaire à 180° ou 360°.

Laser Blade wall washer.

© Carolina Valente. Avec l’autorisation d’iGuzzini.

Première gamme de projecteurs aussi complète conçue spécialement pour la LED, Palco est née dans le cadre de l’éclairage du musée Soulages de Rodez. Inspirée du théâtre, cette gamme présente des atouts considérables pour la muséographie, en permettant de donner du relief aux œuvres mises en valeur. Après cette première version créée sur mesure, Palco a été développé dans une gamme compacte, qui offre des performances étendues, afin de répondre de façon plus universelle à un grand nombre d’applications.

© Carolina Valente. Avec l’autorisation d’iGuzzini.

« Redessiner l’espace à partir d’une ligne, tracée par un feutre de lumière »

Trick effet Lame de lumière (180 ou 360°). Lumières N°10 - mars 2015 - 33


Lumières Cahier

technique

Certificats d’économies d’énergie en éclairage Le dispositif des CEE repose sur une obligation triennale de réalisation d’économies d’énergie, exprimée en kWh cumac d’énergie finale, imposée par les pouvoirs publics aux fournisseurs d’énergie, les « obligés ».

Ville de Talence : éclairage extérieur réalisé avec des luminaires Iridium 3 (Philips Lighting) éligibles CEE. 34 - Lumières N°10 - mars 2015

© Philips Lighting

Dossier réalisé par Isabelle Arnaud (publié dans J3e n°833)


Lumières Cahier

technique

© Trilux

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e dispositif des CEE repose sur une obligation triennale de réalisation d’économies d’énergie, exprimée en kWh cumac d’énergie finale, imposée par les pouvoirs publics aux fournisseurs d’énergie, les « obligés ». Les obligés sont incités à promouvoir activement l’efficacité énergétique auprès de leurs clients : ménages, collectivités territoriales ou professionnels. Trois types d’actions peuvent donner lieu à la délivrance de CEE : la réalisation d’opérations standardisées, la valorisation d’opérations spécifiques, le financement d’un programme d’accompagnement. Les opérations standardisées représentent 95 % du volume des CEE délivrés. Elles sont répertoriées sous forme de fiches qui permettent de calculer rapidement et de façon forfaitaire le nombre de kWh cumac résultant de la mise en œuvre d’une opération standardisée. Les valeurs indiquées dans les fiches sont le résultat de calculs réalisés, à partir d’une situation de référence, construite avec des données statistiques reconnues au plan national (études ADEME, données du Ceren, etc.), sur les consommations des différents usages et du niveau de performance des différents équipements. Des fiches d’« opérations standardisées » (OS), définies par arrêtés publiés au JORF, sont élaborées pour faciliter le montage d’actions d’économies d’énergie. Elles constituent le pivot du dispositif et définissent les montants forfaitaires d’économies d’énergie en kWh cumac. Elles sont classées par secteur. « En éclairage, on les trouve dans le résidentiel (fiches BAR), le tertiaire (BAT), l’industrie (IND) et les réseaux (RES) pour ce qui concerne l’éclairage extérieur, explique Dominique Ouvrard, délégué général adjoint au Syndicat de l’éclairage. La définition du bâtiment tertiaire est assez large : le Pôle national CEE y compte les activités suivantes : commerce, hébergement et restauration, enseignement, santé, services marchands divers, télécommunications et postes, administrations et services non marchands… » Les CEE sont attribués, sous certaines conditions, par le Pôle national des CEE (PNCEE), attaché à la direction générale Énergie Cli-

mat du ministère en charge de l’énergie, aux acteurs éligibles, obligés, mais aussi d’autres personnes morales (éligibles non obligés) : SA HLM, collectivités… Les obligés ont également la possibilité d’acheter des CEE à d’autres acteurs ayant mené des actions d’économies d’énergie, en particulier les éligibles non obligés. Les certificats délivrés sont matérialisés par leur inscription sur un compte individuel ouvert dans le Registre national des CEE, dont la tenue est déléguée à emmy.fr (www.emmy. fr). Le registre transcrit l’ensemble des transactions (ventes et achats) de CEE et fournit une information publique régulière sur le prix moyen d’échange des certificats. En fin de période, les vendeurs d’énergie obligés doivent justifier de l’accomplissement de leurs obligations par la détention d’un montant de certificats équivalent à ces obligations.

Le kWh cumac est l’unité du dispositif CEE. Les économies sont comptabilisées en kWh d’énergie finale, cumulés sur la durée de vie de la mesure et actualisés, d’où « cumac ».

Des kilowattheures cumulés actualisés Le kWh cumac est l’unité du dispositif CEE. Les économies sont comptabilisées en kWh d’énergie finale, cumulés sur la durée de vie de la mesure et actualisés, d’où « cumac ». Le montant de kWh cumac économisés suite à l’installation d’un appareil performant correspond au cumul des économies d’énergie annuelles réalisées durant la durée de vie de ce produit. En outre, les économies d’énergie réalisées au cours de

chaque année suivant la première sont actualisées. Le taux d’actualisation est fixé à 4 %. Cette actualisation est à la fois financière (le CEE a une valeur économique) et technique (amélioration de la référence dans le temps, donc dépréciation progressive du gain). CEE (kWh cumac) = gain annuel (kWh) x durée de vie (an) x coefficient d’actualisation

Lumières N°10 - mars 2015 - 35


technique

© Thorn

t En cas de non-respect de leurs obligations, les obligés sont tenus de verser une pénalité libératoire de 0,02 euro par kWh manquant. Première période (2006-2009) : objectif 54 TWh cumac Durant la première période du dispositif, l’objectif national d’économies d’énergie était de 54 milliards de kWh cumac. Étaient obligés, au-delà d’un certain seuil de vente annuelle en GWh, les fournisseurs d’électricité, de gaz, de gaz de pétrole liquéfié (GPL), de fioul et de chaleur ou de froid par réseaux. Les 54 TWh ont été répartis, dans un premier temps, entre les différentes énergies en fonction de leur poids dans la consommation nationale et de leur prix TTC, puis, dans un second temps, pour chaque énergie, entre les vendeurs au prorata de leurs ventes respectives, pour les années 2004 à 2006, aux ménages et aux entreprises du secteur tertiaire. Les obligations individuelles d’économies d’énergie ont ensuite été notifiées, par arrêté, par le ministère chargé de l’énergie, à chaque obligé.

L’ADEME estime que le dispositif des CEE permet d’économiser chaque année environ 7,77 milliards de kWh, soit 0,95 % de la consommation annuelle en énergie des secteurs résidentiel et tertiaire. 36 - Lumières N°10 - mars 2015

Deuxième période (2011-2013), objectif : 255 + 90 TWh cumac L’article 78 de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement a prorogé le dispositif des CEE, pour une seconde période de trois ans, de 2011 à 2013.

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Les fiches d’opérations standardisées sont classées par secteur : en éclairage, on les trouve dans le résidentiel (fiches BAR), le tertiaire (BAT), l’industrie (IND) et les réseaux (RES) pour ce qui concerne l’éclairage extérieur.

Pour la période mi 2006-mi 2009, le périmètre des personnes susceptibles de demander des certificats était très large puisqu’il englobait les obligés, les collectivités publiques ainsi que l’ensemble des personnes morales, à la condition que leurs opérations d’économies d’énergie n’entrent pas dans le champ de leur activité principale et ne leur procurent pas de recettes directes. L’objectif de la première période a été largement dépassé. Au 1er juillet 2009, des économies d’énergie avaient été certifiées pour un volume de 65,3 TWh. Ces économies d’énergie se répartissaient de la façon suivante : 86,7 % pour le secteur résidentiel, 4,3 % pour le secteur tertiaire, 7,4 % dans le domaine de l’industrie, 1,3 % pour les réseaux et 0,4 % pour le secteur des transports. « Les fiches éclairage ont représenté au global moins de 5 % du total, les plus utilisées étant : lampe de classe A en résidentiel, luminaire EP », précise Dominique Ouvrard. Dans l’attente de la publication au JO de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement (loi Grenelle II) et de ses textes réglementaires d’application, une période transitoire a été créée entre le 1er juillet 2009 et le 31 décembre 2010. Tous les CEE délivrés au cours de cette période, soit près de 110 TWh, étaient utilisables pour la seconde période.

© Osram

Lumières Cahier


Lumières Cahier

© Osram © Trilux. Lateralo Plus LED

Révision des fiches pour la troisième période Dominique Ouvrard précise qu’« un arrêté devrait paraître avec, entre autres, une fiche

Les fiches d’opérations standardisées BAR EQ 101 – Lampe fluocompacte de classe A et BAR EQ 111 – Lampe à LED de classe A+ concernent le secteur résidentiel.

concernant les luminaires à module LED pour l’éclairage des parties communes d’immeubles résidentiels ; suivront d’autres arrêtés concernant notamment une fiche Lampe LED ou Luminaire à module LED pour l’éclairage d’accentuation (tertiaire) et une fiche relative aux tubes LED ». Pour l’éclairage, les nouvelles fiches sont les suivantes : • Secteur résidentiel - BAR EQ 101 – Lampe fluocompacte de classe A : 280 kWh cumac - BAR EQ 111 – Lampe à LED de classe A+ : 520 kWh cumac. • Secteur tertiaire - BAT EQ 116 – Lampe à LED de classe A+ (France d’outre-mer) : 830 ou 1 300 kWh cumac - BAT EQ 127 – Luminaire d’éclairage général à modules LED : 1 600, 2 200 ou 2 800 kWh cumac. • Pour l’éclairage extérieur - RES EC 101 – Système de régulation de tension en éclairage extérieur - RES EC 102 – Système de maîtrise de la puissance réactive en éclairage extérieur - RES EC 103 – Système de variation de puissance en éclairage extérieur - RES EC 104 – Rénovation d’éclairage extérieur ; 9 300 ou 7 200 kWh cumac (il s’agit de la fiche relative au luminaire, HID ou LED) - RES EC 107 – Horloge astronomique pour l’éclairage extérieur : 17 500 kWh cumac. n Isabelle Arnaud

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Troisième période (2015-2018), objectif : 700 TWh cumac La troisième période a commencé le 1er janvier 2015, avec un objectif d’économies d’énergie de 700 TWh cumac, soit une multiplication par 2 de l’ambition de la deuxième période. Cet objectif est réparti équitablement entre les vendeurs d’énergie sur la base du prix TTC des énergies (à hauteur de 75 %) et des volumes de ventes en kWh (à hauteur de 25 %). Une révision complète de l’ensemble des fiches d’opérations standardisées a été engagée et un premier arrêté définissant une première série d’opérations standardisées d’économies d’énergie pour la troisième période a ainsi été élaboré par la direction générale de l’Énergie et du Climat du ministère chargé de l’énergie, l’ADEME et l’Association technique énergie et environnement (ATEE). Ce texte prévoit la révision de 27 fiches anciennes conduisant à 19 fiches nouvelles révisées. Il s’agit de l’arrêté du 22 décembre 2014 qui définit les opérations standardisées d’économies d’énergie pour les actions les plus fréquemment réalisées. Des fiches sont associées à ces opérations et déterminent un forfait d’économies d’énergie correspondant, ainsi que les différentes parties de l’attestation sur l’honneur. Cet arrêté présente, dans ses annexes, 89 fiches d’opérations standardisées applicables aux opérations engagées depuis le 1er janvier 2015. Il abroge les fiches d’opérations standardisées en vigueur en deuxième période, et prévoit des dispositions transitoires.

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La loi du 12 juillet 2010 restreint le périmètre des éligibles, aux obligés, aux collectivités publiques, dont les syndicats d’énergie, à l’Agence nationale de l’habitat, aux organismes visés à l’article L. 411-2 du code de la construction et de l’habitation et aux sociétés d’économie mixte exerçant une activité de construction ou de gestion de logements sociaux. La loi a augmenté le seuil minimal pour un dépôt de dossier à 20 GWh cumac (contre 1 GWh cumac en 1re période). Les niveaux d’obligations pour la seconde période étaient de 255 TWh cumac, pour l’ensemble des vendeurs d’électricité, de gaz, de fioul domestique, de GPL et de chaleur ou de froid par réseaux, et de 90 TWh cumac pour les vendeurs de carburants pour automobiles. Le volume de CEE réalisé au-delà de leur obligation par les obligés de la première période a été déduit de leur niveau d’obligation pour la deuxième.

technique

La montée en puissance du dispositif et la mise en place d’un système déclaratif respectant l’égalité de traitement entre les acteurs rendent indispensable une standardisation des documents, en particulier des attestations sur l’honneur exigées dans le cadre d’une demande de certificats. Lumières N°10 - mars 2015 - 37


Lumières Produits

Photoglobe 4FA, un photogoniomètre révolutionnaire Spécialisée dans la distribution d’équipements scientifiques, ScienTec intervient dans des domaines d’activité tels que la microscopie et la photométrie, et distribue des instruments de mesure de la lumière. Dernier-né de la gamme, le photogoniomètre Photoglobe 4FA (Sedis), conforme aux normes UNI EN 13032-1 et IES LM-79-08, qui peut être contenu dans un volume restreint. Sa compacité, ses capteurs optiques et sa rapidité en font une véritable révolution technologique.

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© ScienTec

t Rapport de mesure photométrique. 38 - Lumières N°10 - mars 2015

mum égale à 5 fois sa plus grande longueur. L’appareil de mesure va transformer la lumière reçue en courant afin de mesurer l’intensité renvoyée dans toutes les directions. Le photogoniomètre Photoglobe 4FA : une révolution « La principale contrainte était jusqu’à maintenant de pouvoir disposer d’une salle noire de grandes dimensions, donc assez coûteuse. Avec le photogoniomètre Photoglobe 4F4, un volume de seulement 3 x 3 x 3 m est suffisant pour des sources mesurant jusqu’à 2 mètres », explique Jean-Luc Rondeau, responsable du département colorimétrie, photométrie, chez ScienTec. « Il s’agit d’une prouesse technique considérable qui permet de garder la source fixe et de faire bouger le photomètre sur la superficie d’une sphère virtuelle, dont le centre coïncide avec le centre photométrique de la source lumineuse, précise Didier Pellerin. Le système optique intégré aux sondes forme une image lointaine de la source, conformément aux normes UNI EN 13032-1 et IES 79-08. Le rapport entre la distance de mesure et la dimension la plus large de

t

La mesure de la lumière Les locaux de ScienTec aux Ulis intègrent, entre autres, un showroom qui présente des équipements de démonstration (AFM, profilomètres mécaniques, microscopes interférométriques, photomètres, luxmètres, spectroradiomètres, vidéophotomètres), une salle noire dotée de matériel pour le calibrage et l’étalonnage sur sources certifiées Cofrac, monochromateurs, bancs optiques, et un laboratoire dédié au développement et le SAV (appareils de mesure et stock de pièces détachées). Parmi les instruments de mesure, le goniomètre permet de mesurer l’intensité lumineuse d’une source en fonction de l’angle. Il comporte généralement une partie fixe et une partie mobile sur laquelle est montée la source de lumière. Avec un goniomètre classique, la source doit être placée à une distance assez grande du détecteur, au mini-

© ScienTec

réée en 1999, la société ScienTec propose des équipements scientifiques fabriqués en Allemagne, en Italie et aux États-Unis, ainsi que des services tels que l’étude et la conception d’accessoires ou de produits faisant appel à l’électronique, l’optique, la mécanique et l’informatique. « Nous travaillons avec de nombreux partenaires dans les domaines de la recherche universitaire et privée, l’aérospatiale, l’avionique, l’automobile, la médecine du travail, les cosmétiques, l’éclairage... », explique Didier Pellerin, directeur général de ScienTec.

Photoglobe 4FA Bras tournant (360°) en aluminium noir Rotation azimut +/– 180° Précision : concentricité 0,0015 mm Mouvement angulaire minimum (Plan C) : 0,10° Résolution : 0,01° Rayon d’action du bras : 1 350 mm Temps d’acquisition avec goniomètre immobile < de 0,3 seconde.

l’aire d’émission lumineuse de la source de lumière est respectée. » Le Photoglobe 4FA est composé d’une structure en arc (90°), avec un rayon de 1 350 mm, en aluminium, activée par un moteur qui la fait tourner de manière solidaire à l’axe optique du projecteur dont on veut capter les courbes photométriques. 19 capteurs optiques brevetés (gamme allant de 0 à 500 000 cd, résolution 0,01 cd) sont fixés sur cette structure pouvant tourner de 360°. Ils permettent d’effectuer 19 mesures simultanément pour chaque position. Une interface matériel et un logiciel de contrôle permettent d’enregistrer les mesures de manière automatisée. Le système propose deux types de calibrage différents : l’un pour les LED et l’autre pour toute autre source lumineuse. Le Photoglobe 4FA est d’ores et déjà disponible (www.scientec.fr). n


Lumières Produits

CINIER

ARTEMIDE

AURA LIGHT

SISIFO

NOCTILED

Conçue par Scott Wilson, cette lampe à poser, qui vient de remporter le prix if Design Award 2015, offre une lumière douce tout en originalité. L’articulation sphérique centrale permet d’orienter la lumière avec la plus grande liberté et avec un encombrement minime de la base, garantissant ainsi un éclairement agréable aussi bien sur les plans de travail étendus que sur les emplacements plus réduits comme par exemple les tables de chevet. Le diffuseur plat orientable s’incline dans toutes les directions et est doté d’une source LED (14 W) d’un blanc chaud.

Aura Light lance un nouveau module LED tout-en-un pour l’éclairage extérieur. Il peut aussi bien être utilisé de manière autonome que monté dans un luminaire, sur un mur ou sur un mât. Ce module LED fournit 100 lm/W et comprend une fonction de gradation intelligente qui permet un ajustement de la lumière diffusée et donc un maximum d’économies d’énergie. 16 différentes combinaisons de variation sont disponibles à travers un commutateur DIP à quatre positions, facilement accessible dans le module LED. IP67. Durée de vie (L70/B10) : 70 000 h.

www.artemide.com

CINIER LT DUO

www.auralight.fr

Sculpture contemporaine en pierre Olycale, l’applique Cinier LT est signée Michel et Johanne Cinier. Elle est composée de 600 LED : 300 LED blanches intégrées à l’arrière de la sculpture et 300 LED RGB multi-couleurs ou blanches intégrées dans un cache acier peint en noir ou blanc. Cinier LT fournit un flux de 3 000 à 4 600 lm pour une puissance de 40 à 100 W. Télécommande infrarouge permettant de changer la couleur et l’intensité du cadre lumineux. H : 1 040 mm - L : 420 mm - Épaisseur : 107 à 127 mm. Fabrication française. Garantie 2 ans y compris toutes les parties électriques. www.cinier.com/fr

LEDON

MEGAMAN

OSRAM

downlight led (2900 1033 et 2900 1034)

VENTURE

DL 50 LED

Pour remplacer la lampe 125 W à vapeur de mercure bannie en avril 2015 (Règlement européen 245/2009), Megaman propose la lampe Venture 125 W aux iodures métalliques culot E27. Simple, elle s’utilise en retrofit direct dans l’équipement existant sans qu’il soit nécessaire de changer de luminaire. Efficace, cette lampe améliore à la fois le rendu lumineux et le rendu des couleurs avec un IRC de 70 et un rendu lumineux de 9 600 lumens (77 lm/W). Distribué par SED Lighting.

Pour les routes principales ou quartiers résidentiels, DL 50 LED se décline en deux versions : Mini (hauteur de montage 4-6 m) ou Midi (hauteur de montage 6-10 m) et propose 3 modes de distribution lumineuse possibles : rue, piste cyclable, caténaire. Son flux lumineux peut atteindre 12 500 lm (version Midi catenary) et 5 590 lm (version Mini catenary). Températures de couleur : 3 000 K, 4 000 K pour la version Mini et 4 000 K, 5000 K pour la version Midi. Forme caténaire pour les montages en top ou en latéral. Longue durée de vie > 80 000 h. IP66 - IK 08.

Ce downlight LED offre une solution d’éclairage efficace, avec une consommation de 10 W, un flux lumineux de 600 lumens et un rendu des couleurs de 90 Ra. Disponible avec 3 angles de diffusion différents (20°, 38° et 60°) et deux températures de couleur 2 700 et 4 000 K, la gamme est complétée avec un cadre d’encastrement adapté. Ce dernier est disponible en versions carrée ou ronde et en différentes couleurs : blanc, argent ou aluminium brossé.

www.ledon-lamp.fr

www.sed-lighting.com

www.osram.fr

Lumières N°10 - mars 2015 - 39


Lumières Produits

SELUX

SYLVANIA

THORN

EXELIA

REFLED+ ES50 V2

R2L2

La colonne Exelia s’intègre dans le paysage urbain. Dotée d’un moteur LED de dernière génération, elle existe en température de couleur 3 000 K ou 4 000 K, avec une distribution lumineuse de type routier ou symétrique, ce qui lui permet de s’adapter à de multiples configurations. Disponible en 20 ou 30 W, elle minimise aussi le coût global de l’installation. Efficacité lumineuse > 80 lm/W. Température de couleur : 3 000 K ou 4 000 K. Puissance totale : 20 W ou 30 W. IP65 - Classe 2 - IK10.

Cette nouvelle génération de lampes LED à culot GU10 utilise plusieurs sources LED très rapprochées avec la technologie SMD (Surface Mounted Device), le tout allié à une large lentille sans aucune bordure. Allumée, son système de réflecteur à facettes ne laisse rien voir du dissipateur thermique. La RefLED+ ES50 V2 offre un IRC supérieur à 80 et une efficacité lumineuse jusqu’à 76 lm/W. Trois flux lumineux sont disponibles : 360 lm pour 2 700 K, 370 lm pour 3 000 K et enfin 380 lm pour 4 000 K. 5 W, 25 000 h, garantie 4 ans.

www.selux.fr

www.havells-sylvania.com/fr

Épurée et moderne, la R2L2 s’intègre aisément au paysage grâce à son design équilibré sous tous les angles. Il suffit de choisir la taille et le type de distribution lumineuse : taille L qui offre une puissance système jusqu’à 417 W et un flux sortant jusqu’à 35 000, destinée aux grands axes de circulation et aux échangeurs routiers ; taille M, puissance système jusqu’à 222 W avec un flux sortant jusqu’à 18 900 lm pour les routes principales ; taille S jusqu’à 110 W avec un flux sortant jusqu’à 9 500 lm, dédiée aux routes secondaires et aux zones résidentielles. www.thornlighting.fr

TOSHIBA LIGHTING

TRILUX

ZUMTOBEL

HIGHBAY 12000

POLARON IQ LED

LINETIK

Parfaitement adapté pour une installation dans les sites industriels et logistiques ou dans les halls d’exposition, ce luminaire LED offre un éclairage homogène et harmonieux particulièrement dans les bâtiments ayant une hauteur sous plafond pouvant aller jusqu’à 7 m. Il atteint 8 500 lm pour une température de couleur de 4 000 K et peut aller jusqu’à 11 000 lm pour une température de couleur de 5 000 K, et ce, tout au long de sa durée de vie. IRC 80. 135 W, soit près de 50 % de moins d’énergie qu’une lampe au mercure ordinaire. IK07 - IP65. Durée de vie de 60 000 h.

Applique murale LED à répartition des intensités lumineuses de type direct-indirect. Pour l’éclairage général et complémentaire de salles d’exposition, de circulations, de halls d’accueil, de restaurants, d’hôtels. Polaron IQ LED présente un flux lumineux de 1 700 lm, puissance raccordée 17 W, avec rendement lumineux du luminaire 100 lm/W. Couleur de lumière blanc chaud, 3 000 K, indice de rendu des couleurs Ra > 80. Paramètres de la durée de vie assignée : L80 / B10 pour une durée de vie de 50 000 h.

Ce lampadaire de bureau, signé des designers Simon Fisher et Matt Free de F Mark Ltd ainsi que Luke Smith-Wightman, Zumtobel offre un concept d’éclairage qui prend place dans le corps mince et dans la stèle de 24 x 24 mm de section. Le réflecteur de lumière directe guide la lumière de manière asymétrique sur le plan de travail et répartit le flux avec une sorte de double asymétrie. 56 W - 6 000 lm - 107 lm/W pour 3 000 K / 4 000 K. IRC > 80. H : 2 224 mm L : 1 240 mm.

www.toshiba.eu/lighting/fr

40 - Lumières N°10 - mars 2015

www.trilux.com

www.zumtobel.com/fr


Lumières Rendez-vous à lire

Salons

Guide AFE 2015 : Éclairage public Ce guide propose une méthode innovante permettant aux collectivités et exploitants d’optimiser leur éclairage public en prenant en compte les impacts financiers et environnementaux de leurs installations existantes et projets d’éclairage, tout en incluant les coûts d’investissement et de fonctionnement dès les premiers calculs. Alors que la norme européenne révisée EN NF 13 201 paraîtra courant 2015, LUX Éditions publie en avant-première dans ce guide l’explication de la méthode française AFE de classification des voies, contenue dans la future norme. Le guide est disponible en version Web (livre numérique - 65 € HT ) ou en version Print (80 € HT). Des tarifs spécifiques ont été mis en place pour les adhérents de l’AFE. editions@lux-editions.fr

Foire de Milan Du 14 au 19 avril 2015 Sur une surface de plus de 40 000 m², le salon présente un large éventail de systèmes d’éclairage, des sources de lumière jusqu’à l’ingénierie d’éclairage et l’éclairage des rues. Les exposants présentent leurs nouveautés aux visiteurs : architectes, aménagistes, décorateurs, acheteurs et spécialistes du secteur. www.salonemilano.it

Light on Architect est un espace innovant, accueillant des entreprises exposantes et agrémenté d’un programme de conférences dédié à l’architecture et la lumière à destination des prescripteurs : architectes, architectes d’intérieur, agenceurs, bureaux d’études, urbanistes, paysagistes, designers, ingénieurs de la construction et maîtres d’ouvrage, concepteurs lumière, éclairagistes, installateurs, constructeurs ou encore professionnels des commerces, CHR, établissements publics. www.capurba.com

Du 2 au 4 juin 2015 Lyon - Eurexpo

Parce que la ville a laissé place à la Smart City, le nouvel événement Capurba propose une réflexion globale du projet urbain innovant. Depuis l’aménagement de l’espace public jusqu’au développement de solutions innovantes, en passant par l’exposition de grands projets urbains innovants, CapUrba, offre une opportunité unique de penser, construire et aménager autrement l’espace urbain, pour une ville toujours plus facile, intelligente et attractive. www.capurba.com

Référence internationale dans le domaine de l’éclairage public, extérieur et intelligent, LumiVille, permettra, à tous les acteurs et professionnels du secteur d’apporter une réflexion globale et une vision d’ensemble sur les nouvelles technologies de la lumière, mais également de découvrir les dernières solutions innovantes pour une gestion intelligente et durable de l’éclairage public. www.capurba.com

Lumières N°10 - mars 2015 - 41


Lumières Index entreprises et organismes cités ADEME..................................................................................................... 35, 36, 37 AGENCE 8’18’’......................................................................................................25 AGENCE MICHEL TORTEL......................................................................................31 ANNÉE DE LA LUMIÈRE EN FRANCE........................................................ 7, 8, 10, 11 ANNÉE INTERNATIONALE DE LA LUMIÈRE...........................................................7, 8 ASSOCAIATION FRANÇAIDE DE L’ÉCLAIRAGE.........................................................41 AURORA..................................................................................................................8 CITÉOS.................................................................................................................16 CONCEPTO...........................................................................................................27 DIAL.......................................................................................................................9 ECLATEC...............................................................................................................31 ENSA......................................................................................................................6 ERCO..............................................................................................................13, 15 GIL..........................................................................................................................6 GLOWEE.................................................................................................................7 HAVELLS-SYLVANIA...............................................................................................21 IGUZZINI.........................................................................................................32, 33 L’OBSERVATOIRE INTERNATIONAL.........................................................................13 LEC.......................................................................................................................27 LEDON..................................................................................................................30 LES ÉCLAIRAGISTES ASSOCIÉS...............................................................................8 LIGHT ZOOM LUMIÈRE............................................................................................6 LUMINESCENCe....................................................................................................16 OSram............................................................................................... 19, 26, 29, 36 PHILIPS LIGHTING................................................................7, 13, 24, 25, 28, 29, 34 RENESOLA..............................................................................................................8 SCIENTEC.............................................................................................................38 SYLVANIA..............................................................................................................28 SYNDICAT DE L’ÉCLAIRAGE...................................................................................35 TARGETTI........................................................................................................13, 14 THORN.................................................................................... 22, 23, 27, 28, 29, 36 TRILUX.................................................................................8, 25, 27, 28, 29, 35, 37 VENTURE LIGHTING...............................................................................................29 VIA..........................................................................................................................6 ZENIA LIGHTING....................................................................................................29 ZUMTOBEL...........................................................................................................29

Liste des annonceurs LUMIVILLE............................................................................................... 2e de couv. CAPURBA.................................................................................... 3e de couv. TRILUX....................................................................................... 4e de couv. CITEL.................................................................................................................... 41 DIAL..................................................................................................................... 42 LEDON.................................................................................................................. 30 LIGHT ON ARCHITECT........................................................................................... 12 osram................................................................................................................. 20 SCIENTEC............................................................................................................. 6

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