491 AVRIL 09 N°147

Page 9

musique

Roberto Alagna

PRINTEMPS DE PÉROUGES

LES GRANDES ORGUES SE DÉVOILENT

Yé ! C’est au maître de la soul, Al Jarreau, de faire éclore l’édition 2009 du Printemps de Pérouges, édition qui déborde même sur l’été puisqu’elle se tient du 2 avril au 1er juillet. De la Cité internationale de Lyon au splendide prieuré de Blyes dans l’Ain, en passant par la gare TGV de Saint-Exupéry, ce Printemps s’annonce encore plus éclectique, voix prestigieuses et rendezvous intimistes à la clef. Dans ce dernier registre, le Printemps 2009 propose des “soirées pas comme les autres”, comme ce concert donné chez l’habitant, à la ferme de Rapan (Pérouges), par Marc-André Léger. Compositeur-interprète du New Brunswick (Canada), il a débarqué en Europe avec un blues revisité, brut et sincère. Ce sera sa 1re venue dans le cadre du festival, où il n’est pas incongru que son nom côtoie celui du ténor Roberto Alagna, programmé, également pour la 1re fois, le 1er juillet. Du blues chaloupé de Léger au timbre envoûtant d’Alagna, il n’y a qu’une voie : un amour inconditionnel de la chanson. C’est à la salle 3000 à Lyon que le grand Roberto chantera la traditionnelle sicilienne, en hommage poignant à son propre père, qui lui a transmis ce répertoire.

Découvrir de jeunes talents, créer un courant d’intérêt autour des orgues de la ville et de l’orgue en général. C’est la grande ambition affichée par cette 1re édition du Concours international d’interprétation à l’orgue, qui sera principalement accueilli par le Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMD) de Lyon, l’Auditorium, les églises Saint-François-de-Sales, Saint-Vincent et le temple de l’Église réformée des Terreaux, du 19 au 26 avril. Conduit sous la houlette de l’association Orgue en jeu, fondée en novembre 2005 par plusieurs organistes lyonnais, ce concours démarrera en grande pompe à la primatiale Saint-Jean par un concerto pour orgue de Haendel et des sonates d’église de Mozart, qui seront interprétés par Vincent Bernard et Louis-Noël Bestion de Camboulas. Suivront une quinzaine de concerts, avec entrée libre pour la plupart, permettant à la fois de découvrir la couleur sonore d’instruments différents tels que celui de l’église Saint-Jean-Baptiste à Bourgoin-Jallieu (le 23 avril) et de jeunes talents, avant la finale du 25 avril autour d’une pièce imposée – le 1er poème de Thierry Escaich, Eaux natales – puis d’une ou plusieurs œuvres au choix de compositeurs nés après 1900. Il s’achèvera très symboliquement par l’inauguration d’un orgue, celui de l’église SaintAugustin, avec l’ensemble vocal Vox Laudis.

Al Jarreau, Alagna : les grandes voix s’y rencontrent

Renseignements : 04 74 37 00 77, www.festival-perouges.org Caroline Faesch

CAZALS

Programme : www.orguenjeu.com Caroline Faesch

Nouvelle fournée Inrocks Indie Club avec 3 jeunes formations qui viendront défendre sur scène l’idée qu’elles se font du rock. En haut du panier, Cazals. Le quintette plutôt hype signé sur le label français tendance Kitsuné (en vrac, amis d’enfance de Pete Doherty, soutenus par Bloc Party, voire même entendus sur les podiums de Christian Dior) a sorti un 1er essai discographique (What of our Future) somme toute honorable et bien foutu. Morceaux courts et efficaces, voix assez crasseuse, une rythmique plus que présente, le tout saupoudré d’un ou 2 bidouillages électro nasillards. Sans trop se fouler, les Londoniens semblent avoir cherché à compiler, avec succès, un maximum de références, riffs et petits sons déjà entendus (des Ruts à XTC en passant par Bloc Party, Buzzcocks ou Fleetwood Mac). Seront-ils aussi convaincants sur scène ? Pas sûr. Également de la partie, dans un autre genre, les New-Yorkais de Violens ainsi que le trio mélodique d’Aberdeen Dinosaur Pile-Up. À découvrir. Le 18 avril au Ninkasi Kao, 04 72 76 89 00 Anne Huguet

TOM JENKINSON Tom Jenkinson aka Squarepusher est un extraterrestre inclassable qui, depuis plus de 10 ans, n’en finit pas de surprendre avec des expérimentations de plus en plus psychotiques. Avec ce 11e opus, Just a Souvenir, censé mettre en musique ses rêves, il mêle sonorités instrumentales tordues, rythmes bizarroïdes, gimmicks électroniques et influences jazz, funk, house, voire métal. Hum. L’ensemble, totalement versatile, est assez confus pour dérouter, éprouver et même perdre complètement l’auditeur. C’est définitivement plus jazz qu’électro, limite dissonant, voire totalement bruitiste et particulièrement opaque, avouons-le. Nouvelle expérience, l’animal sera sur scène avec sa basse pour donner vie à une matière sonore, toujours en mouvement, pas toujours très digeste. On est curieux de vivre ça en live. Le 13 avril à l’Épicerie moderne, 04 72 89 98 70 Anne Huguet

Tom Jenkinson

AVRIL 2009

N° 147

9


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.