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Sélections Zut
LA SÉLECTION Maison

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Le savoir-faire au bout des doigts
À Wimmenau, au cœur d’une bâtisse au charme ancien, Claudine Meyer s’affaire au garnissage d’un fauteuil bridge. À 29 ans, la jeune femme, artisan d’art, exerce le rare métier de tapissière d’ameublement, pérennisant ainsi un savoir-faire ancestral.
Héritière des artisans qui, du xvie au xixe siècle, garnissaient les bergères, voltaires, crapauds et autres « commodités de la conversation », Claudine Meyer œuvre autant à la réfection de sièges anciens, qu’à la conception de pièces neuves. À partir de carcasses, ses doigts font des miracles, redonnant vie à des héritages du passé. Si l’art et les techniques traditionnelles de garnitures nécessitent souvent des heures de travail, le résultat est là : fauteuils, poufs, coussins, canapés et têtes de lit retrouvent une seconde jeunesse. « Dans mon atelier, on ne trouve pas que du fauteuil ancien restauré. Il n’y a pas de limite à ce que l’on peut faire. Certains viennent me voir avec des canapés très contemporains, d’autres plus anciens. Dans la pièce attenante, j’ai toute une sélection de tissus unis ou à motifs. Rien n’est fermé.»
«Enfant, je rêvais d’être styliste.»
Désireuse d’exercer dans un domaine alliant le travail du tissu, l’histoire de l’art et le fait-main, Claudine découvre à travers le métier de tapissier un savoir-faire qui la passionne. Plusieurs stages, au sein des ateliers du TNS notamment, l’ont convaincue de se lancer vers un CAP au cours duquel un maître d’apprentissage lui transmettra les ficelles du métier. S’ensuivent quatre années à Lyon, en tant que salariée dans une entreprise travaillant essentiellement pour le groupe LVMH. « On travaillait beaucoup pour des hôtels de luxe, il fallait par exemple réaliser des commandes de 60 chaises pour un restaurant. Nous devions partir en déplacement à Londres, Courchevel… C’était un autre rythme et ça m’a appris plein de choses, mais la partie traditionnelle, on me l’a transmise pendant mes deux premières années d’apprentissage.»
En 2019, de retour en Alsace, Claudine monte L’Atelier de Mlle Joseph, un lieu à taille humaine qui lui ressemble davantage. « J’ai envie de garder contact avec tout le monde, de ne pas travailler que pour l’élite. Faire appel à un tapissier d’ameublement ne va pas forcément coûter une fortune. On peut utiliser un meuble pendant une centaine d’années, le bois se recolle, se répare, une traverse peut se changer. Si un fauteuil est vraiment en mauvais état, je le refais entièrement. J’aime faire revivre tout ça.»
L’ATELIER DE MLLE JOSEPH
22 RUE PRINCIPALE À WIMMENAU
LA SÉLECTION Maison

Esprit d’ouvertures
PAR ANNE SCHILLING
L’univers des portes et fenêtres est plein de fantaisie et d’inventivité, et ce n’est certainement pas Franck Munz qui dira le contraire. Lui qui, après plus de 20 ans dans le métier, a repris il y a un an les rênes de la société Profil + à Dauendorf fourmillait déjà d’idées pour redynamiser l’entreprise. Dès son arrivée dans les locaux, il a tout repeint en vert. Derrière ce changement d’identité visuelle, il y avait la volonté de se démarquer et de transmettre ses valeurs. «Le vert comme symbole de l’écologie, de l’espérance, de la gaieté, de la proximité», souligne-t-il. En clair: insuffler un vent de renouveau.
Dès lors, il s’est mis en action pour proposer à ses clients, qu’ils soient particuliers, architectes ou promoteurs, tout un tas de nouveaux produits: portes et cloisons intérieures type ateliers, pergolas, clôtures, portails, et même moustiquaires coulissantes, une installation originale et ultra-pratique. Ce qu’il préfère, c’est répondre aux demandes des clients jusqu’aux plus excentriques, comme des portails aux ouvertures complexes, des pergolas « un peu biscornues», ou encore cette fenêtre à six pans qu’il a posée un jour. Pour lui, rien n’est jamais acquis, il faut se renouveler et innover. Ainsi, Franck Munz a décidé d’installer un espace boutique dans ses locaux avec des produits de quincaillerie. Il a constitué une équipe pour assurer le SAV et proposer des réglages à vie à l'occasion des 15 ans de l'entreprise. «Ma philosophie, c’est d’être proche du client, proche du service.»
Touche-à-tout, menuisier de métier et passionné de domotique, Franck Munz a fortement développé ce domaine avec l’entreprise partenaire Somfy, allant jusqu’à créer pour la salle d’exposition tout un scénario qu’il active depuis son téléphone portable. En un clic, il déclenche la fermeture des portes, des fenêtres, éteint les lumières et sécurise les lieux. «C’est un gadget, bien sûr, mais en termes de domotique, on peut pousser très, très loin!»
PROFIL +
7A, RUE DE LA GARE À DAUENDORF PROFIL-PLUS.FR

Le souci du détail
PAR EMMA SCHNEIDER
Fils du fondateur des cuisines Kocher, Daniel a grandi dans cet univers. Tout petit déjà, il se promenait dans l’atelier familial qui deviendra, après son apprentissage chez un menuisier, son lieu de travail pendant 35 ans. En 2017, il se retire de l’entreprise familiale pour ouvrir à Haguenau un showroom de 400 m2 dédié à la cuisine et aux rangements. Chez DK Cuisines, la fabrication made in Alsace et gage de qualité, les produits sont éco-responsables et le conseil personnalisé. «Je connais les techniques, les produits et les références par cœur, fort de mes nombreuses années d’expérience à l’usine. »
Dans un vaste espace sur deux niveaux, une dizaine de cuisines sont exposées au rez-de-chaussée, tandis que l’étage est réservé aux placards et dressings du fabricant français Coulidoor. Classique, moderne, avec ou sans îlot central, laquée ou en bois naturel, DK Cuisines offre à ses clients la possibilité de combinaisons infinies, à des tarifs très variables, pour convenir à tous les budgets. Et si l’on ne trouve pas son bonheur, plus de 200 décors sont à découvrir à l’arrière du magasin. Soucieux d’offrir un service personnalisé de A à Z, Daniel Kocher s’entoure de deux créateurs et de ses propres poseurs: «L’avantage c’est que s’il y a un souci, on peut régler le problème immédiatement. J’ai également choisi de travailler avec des sous-traitants que je connais de longue date pour tout ce qui concerne le carrelage, le papier-peint, le placo, le sanitaire… On s’occupe de gérer pour le client afin que tout soit prêt lorsque le jour de la pose arrive.»
Et puisqu’on ne change pas de cuisine tous les mois, il faut prendre le temps de bien la choisir. Si les modèles exposés permettent de toucher les matériaux, de s’en imprégner et de trouver ce qui correspond le mieux à ses goûts et ses besoins, DK Cuisines propose également des plans en 3D afin de visualiser au mieux le résultat final. «Je veux que le client rêve et que la réalité soit à la hauteur.»
DK CUISINES
4, RUE MAURICE BLIN À HAGUENAU DK-CUISINES.FR
LA SÉLECTION Maison
De fil en kelsch
Dans son atelier-boutique situé à Seebach, Pia Clauss œuvre à perpétuer la tradition du kelsch tout en lui apportant une touche de modernité. De ses mains délicates, cette couturière de métier fabrique le fameux tissu alsacien qu’elle vend ensuite au mètre ou sous forme de nombreuses créations.
En lin, en chanvre ou en coton, le kelsch fait partie du patrimoine textile alsacien depuis le Moyen-Âge. Reconnaissable par ses motifs bleus ou rouges sur fond écru traversé par des rayures, il servait essentiellement à la confection du linge de maison. Au fil des années, sa production se raréfie jusqu’à frôler l’extinction en 2015, lorsque le dernier tisserand de la région décède, entraînant la fermeture de sa fabrique. Pia Clauss se trouve ainsi privée de la matière première dont elle a besoin notamment pour confectionner les objets vendus par son association Hélène de Cœur. À court de solutions, elle décide de se lancer dans la fabrication de l’authentique tissu aux couleurs chatoyantes.
Moderniser le kelsch
En juin 2021, la couturière aux doigts de fée agrandit son espace boutique afin d’exposer et de mettre en valeur un large éventail d’articles fabriqués à base de kelsch. «J’essaye de relooker avec un œil contemporain ce tissu faisant partie intégrante du patrimoine alsacien. L’idée est de montrer à la nouvelle génération que le kelsch ne fait pas forcément vieillot, il faut simplement oser le mélanger dans un autre style et avec d’autres matières telles la laine, le cuir ou le Skaï.» En effet, sur les étagères de Kelsch d’Alsace, bien loin de l’esprit suranné qu’on aurait pu imaginer, les objets exposés accrochent le regard. Les coussins marient un kelsch et un tissu à fleurs, les porte-cartes en cuir et les petits carnets de notes en sont garnis, les bavoirs, nœuds papillons, cravates, abat-jours ou le linge de maison mêlent un style moderne au pur artisanat.
Pour la bonne cause
«D’origine je suis couturière, j’avais un atelier et je faisais aussi bien des retouches que du sur-mesure. Le kelsch n’est venu que plus tard suite au décès de ma fille. J’ai créé l’association Hélène de Cœur, qui porte son prénom, afin de soutenir la recherche en cardio-pédiatrie et l’avancement des travaux sur la mort subite inexpliquée au CHU de Strasbourg. Des bénévoles se retrouvent toutes les semaines et créent une collection d’objets de décoration en kelsch que nous vendons sur le site internet, en


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boutique ou lors de différentes manifestations et dont tous les bénéfices reviennent à cette cause. Lorsque mon fournisseur de kelsch est décédé et qu’il n’y avait pas de repreneur, je me suis lancée dans la fabrication. En partie pour sauver l’association et aussi parce que je suis sensible au patrimoine et aux tissus. II était important de faire perdurer cette tradition.»
Artisane multi-talents
Pia Clauss ne manque pas de cordes à son arc. Hormis ses talents indéniables de couturière, elle s’est formée à deux autres métiers d’art: celui de tapissière d’ameublement et de créatrice d’abat-jours. Impressionnante de maitrise, elle rhabille les vieux fauteuils de kelsch ou d’un mariage de tissus, gère aussi bien la garniture que les assises et les galettes pour les bancs que les rideaux. « Souvent la structure des fauteuils est sympa, seul le tissu est un peu vieillot. Je leur donne une nouvelle apparence afin qu’ils retrouvent leur place dans le séjour.» Qu’elles soient chinées sur les marchés aux puces ou amenées par des clients désireux de donner un coup de jeunesse à leurs lampes, Pia Clauss transforme les objets. Elle restaure chaque abat-jour à la main et en change parfois la forme afin de la moderniser. «Je conçois aussi des lampes de A à Z, pied de lampe et abat-jour inclus. Pour les socles en métal, je travaille avec d’autres artisans et, pour ceux en bois, j’utilise les charpentes de maisons alsaciennes, les vieilles poutres et je les travaille. J’essaye d’optimiser les matières premières.» En sus de ses nombreux talents, Pia Clauss serait-elle aussi menuisière? «Un peu oui, répond-t-elle en souriant, mon père l’était et m’a transmis son savoir-faire.»
Rester local
Dans l’atelier de Kelsch d’Alsace, elles sont trois petites fées à travailler ce produit de niche. Aussi bien pour l’association qu’à titre professionnel, l’accent est mis sur la filature et le tissage local biologique. «J’aurais pu faire fabriquer le kelsch en Inde ou ailleurs mais ce n’est pas l’objectif. Le kelsch est un tissu traditionnel alsacien, la fabrication se doit d’être locale. Je travaille avec un fil de lin qui vient de Normandie et qui est ensuite filé, teint et tissé en Alsace. Après tissage, il est lavé et moi, je le retravaille, je le transforme en nappes, en abat-jours… Le label Alsace Terre Textile dont on dispose, prouve et garantit aux consommateurs que les articles qu’ils achètent sont authentiquement fabriqués ici. Souvent lorsque vous allez sur les marchés de Noël, vous trouvez soit du faux kelsch, soit du kelsch usé qui a été chiné puis découpé pour retirer les taches de rouilles. Il ne reste donc pas assez de matière pour réaliser de grands articles. Pour les nappes, les rideaux, il faut vraiment un métrage, c’est plus compliqué.»
Avec sa collection manufacturée artisanalement dans son atelier à Seebach, Pia Clauss fournit sa propre boutique et approvisionne d’autres enseignes en articles finis. Couturiers, brodeurs ou tapissiers y trouvent leur bonheur à travers un choix de plus de vingt références proposées au mètre.
KELSCH D’ALSACE
11 ROUTE DE SCHLEITHAL À SEEBACH KELSCHDALSACE.COM/FR

Un tissu de choix doté d’une véritable histoire
Le nom kelsch provient de l’expression koelnisch Blau. L’adjectif koelnisch qui se traduit par « originaire de la ville de Cologne» se prononce kelsch dans le patois local, tandis que blau signifie bleu. En encourageant dès le viiie siècle, la culture de pastel dans les environs de la ville, Charlemagne aurait été à l’origine de la couleur bleu de Cologne, un des colorants du kelsch. Les feuilles de cette plante aux allures de tête de salade étaient utilisées pour produire ce bleu spécifique. Quant à la couleur rouge, elle était obtenue à partir de la garance. «La famille Hoffmann à Haguenau a fait fortune avec cette plante. On en utilisait la racine qu’on réduisait en poudre et on obtenait ce rouge», indique Pia Clauss. Si le kelsch se caractérise essentiellement par ses motifs bleus ou rouges, c’est simplement parce qu’à l’époque ces deux colorants étaient les plus répandus et donc les moins chers. Plus rares, le jaune, le noir et le vert apparaissaient comme le graal. «Les teinturiers avaient des licences, celui qui faisait du bleu n’avait pas le droit de faire du rouge. Et malgré l’accès aux couleurs primaires, il était interdit de faire des mélanges pour arriver à d’autres teintes car c’était vu comme de la sorcellerie et puni par la peine de mort.» Housses, édredons, oreillers ou encore rideaux, jusqu’au xixe siècle, le kelsch se retrouvait dans le linge de maison et permettait d’en apprendre beaucoup sur la position sociale de son propriétaire. «À l’époque, lorsqu’une jeune fille se mariait, on pouvait savoir énormément de choses rien qu’en regardant son trousseau. Plus la pile de linge était haute et colorée, plus la jeune fille était issue d’une famille bourgeoise. En fonction de la tenue folklorique qu’elle portait, vous pouviez savoir si elle était protestante ou catholique, mariée ou célibataire. On savait comment la référencer.» En effet, la tradition voulait que les catholiques portent des tissus à prédominance rouge tandis que les protestants utilisaient très souvent des carreaux bleus. Le kelsch était d’ailleurs omniprésent à chaque moment fort de la vie religieuse: «Au Musée Alsacien à Strasbourg , on peut admirer un tableau qui met en scène un baptême. L’enfant y est présenté sur un coussin en kelsch. Lors des enterrements, les cercueils étaient capitonnés en kelsch, car ses motifs représentaient le symbole du signe de la croix.»
LA SÉLECTION Maison

Espaces verts
Aménager son extérieur afin de le rendre fonctionnel et harmonieux demande un certain savoir-faire. Depuis 2006, l’équipe de Vert d’Esprit allie créativité, esthétisme et techniques d’aménagement pour modeler jardins et terrasses.
À travers la conception d’escaliers, le dallage, l’entretien des espaces verts ou encore la réalisation de piscines et de spas, Nicolas Erler et son équipe tendent à faire de l’espace extérieur un prolongement de l’habitation conjuguant style et confort. «Nous pouvons gérer la conception d’une maison complète puisque nous sous-traitons avec d’autres corps de métiers. Lorsque nous ne savons pas faire, nous faisons appel à des confrères qui peuvent intervenir.» Anciennement conducteur d’engins dans le domaine du paysagisme puis de la démolition, Nicolas s’est lancé dans cette entreprise sur un coup de tête : «Il ne faut jamais trop réfléchir, explique t-il. Je pense que ça m’a bien porté jusqu’à maintenant. On n’est pas des paysagistes traditionnels. On travaille avec un logiciel de dessin pour faire du montage 2D qu’on passe en 3D. Avant, je faisais des gribouillis. Je ne sais pas bien dessiner mais j’ai de bonnes idées.»
Un CAP de paysagiste en poche, plusieurs années dans le terrassement, une bonne dose d’huile de coude, un conseil sur-mesure et une relation de confiance avec ses clients ont permis à Nicolas Erler de se faire sa place. Il se distingue avec des paris audacieux, porté par l’ambition d’être à l’avant-garde des nouveaux produits et concepts. Avec son entreprise, il a par exemple été précurseur dans les tableaux végétalisés, la pierre naturelle et le grès cérame, un carrelage imitant à merveille l’ardoise ou le travertin tout en demandant moins d’entretien.
Vert d’Esprit se fait même négociant et propose également de la vente de matériaux pour ceux qui souhaitent réaliser leurs aménagements eux-mêmes. Plus aucune excuse pour délaisser son jardin.
VERT D’ESPRIT
PARC EXPO – 1B, RUE DU GÉNÉRAL DE GAULLE À KRIEGSHEIM VERTDESPRIT.FR

Bouquet final
À la saison où forsythias, tulipes et jacinthes éclosent, le désir de profiter pleinement des rayons de soleil printaniers se fait ressentir. Mais avant d’exhiber lunettes de soleil et plateau apéro, si on aménageait son extérieur ? Que l’on possède un balcon, une terrasse, une véranda ou un jardin, nombreuses sont les façons de s’y créer un havre de paix dans lequel lézarder. En panne d’inspiration? À la jardinerie Gunther, Marie-Line Vaucamps nous souffle quelques idées.
Sur 6000 m2, un vaste choix de plantes et de fleurs de saison permet d’apporter du charme, de la couleur et une atmosphère parfumée à notre extérieur tandis que de jolis cache-pots unis ou à motifs viennent les sublimer. Côté déco, on mise sur des assises confortables: le lit de jour en résine tressée invite à la sieste en duo, tandis que le fauteuil œuf suspendu agrémenté d’un coussin douillet apparaît comme un cocon dans lequel on se laisserait volontiers aller à la rêverie. Ne manque plus que la douce sonorité du ruissellement de l’eau… Ici, les fontaines de jardin sont en vogue, en céramique ou en roche, elles apportent une touche zen indéniable, tout en rafraîchissant l’atmosphère lors des chaudes journées d’été. Focus également sur les barbecues électriques et à gaz, les planchas et salons de jardin, indispensables pour des moments conviviaux entre amis.
Et puisque retour des beaux jours se conjugue avec soirées prolongées à la nuit tombée, on éclaire sa terrasse avec une sélection de bougies végétales aux senteurs originales de Grasse et 100% made in Alsace ou d’élégantes lanternes en bois ou fer forgé à poser et à suspendre. D’autant que la tendance est au solaire, alliant l’aspect écologique à une ambiance féerique.
JARDINERIE GUNTHER
127, ROUTE DE STRASBOURG À HAGUENAU JARDINERIEGUNTHER.FR
LA SÉLECTION Lifestyle

Philippe Schlotterbeck et son père Daniel.

Vitrines familiales
Situé au cœur d’Ingwiller, Schlotterbeck se fait la vitrine dynamique d’un prêt-à-porter de marque depuis trois générations. Aux rênes de l’entreprise familiale, Philippe perpétue une lignée de commerçants initiée après-guerre par son aïeule.
«Ma grand-mère a débuté l’aventure avec une droguerie. Au milieu de la farine et de l’huile, elle revendait le tissu au mètre jusqu’à ce qu’elle n’eut plus envie de mélanger le tissu et les étoffes. La boutique s’est donc développée dans le sur-mesure, la bonneterie et les robes de mariées.» Des évolutions qui se sont faites au gré de la demande, jusqu’à faire de Schlotterbeck une entreprise uniquement dédiée au prêt-à-porter.
Derrière une large vitrine, un espace aéré et lumineux accueille de nombreuses marques, déployées pour certaines sous forme de corner. Côté homme, les belles pièces en matières naturelles de la marque allemande Camel Active côtoient les collections classiques d’Hugo Boss et Emporio Armani et le style sportswear chic de Mise au Green. «On essaye de se tourner de plus en plus vers une fabrication européenne, de faire attention à l’origine de la production» , explique Philippe Schlotterbeck. La marque Meyer propose des pantalons durables fabriqués à partir de coton 100% bio, tandis que Delahaye, basée à Besançon, perpétue la légende du constructeur automobile avec des collections au design actuel, qu’on retrouve également chez les femmes sous la marque Lady Delahaye. Les pièces Liu Jo semblent idéales pour un style bohème chic, tandis que la marque française Eva Kayan offre une allure aux notes rock et résolument moderne. Soucieuse de convenir à tous les goûts et toutes les corpulences, une partie de l’enseigne est dédiée à des vêtements plus classiques, des marques Christine Laure et Frank Walder notamment, avec des tailles allant du 34 au 52.
C’est sans compter les conseils personnalisés d’une équipe aux petits soins et la mise à disposition d’un atelier de retouches. «On aime voir du monde et avoir un échange. C’est ce qui nous anime aussi quelque part. Beaucoup de nos clients sont fidèles et c’est la plus belle des récompenses de réaliser que les gens nous font confiance. On essaye de leur rendre au mieux.»
«Le contact fait partie de notre vie»
Alors qu’en milieu rural, les centres-villes peinent à conserver leur attractivité, Philippe Schlotterbeck, ses parents et toute leur équipe participent à dynamiser Ingwiller. «Avec les autres commerçants, on n’a jamais été les uns contre les autres mais solidaires. Actuellement, il faut redorer le blason du centre-ville pour se remettre à niveau de la zone périphérique. Cette complémentarité a toujours été bénéfique pour les habitants et pour les commerçants.» Dans le prolongement de la boutique, deux autres enseignes sont spécialisées dans la lingerie et les vêtements sportswear, tandis qu’un point de vente quasiment similaire a été ouvert sur Sarreguemines. Une nouvelle occasion pour Philippe Schlotterbeck de faire durer l’aventure familiale.
SCHLOTTERBECK
74, RUE DU GÉNÉRAL GOUREAU À INGWILLER SCHLOTTERBECK.FR
LA SÉLECTION Lifestyle


Lâcher – prise
Prendre du temps pour soi, tel est le mot d’ordre de Karen Wiedemann qui ne travaille qu’avec des produits capillaires à 94 % d’origine végétale, tout en proposant des rituels de soin pour un véritable moment de lâcher-prise. J’ai testé pour vous!
À chaque cheveu son traitement
Qu’ils nécessitent d’être réparés, hydratés ou de retrouver du volume, Karen propose différentes solutions à travers des soins express ou des traitements capillaires plus profonds. De l’anti-frisottis doté de véritable kératine pour canaliser les cheveux indisciplinés et électriques au traitement ayurvédique conçu à partir d'argan, d'ambre, de quinoa et de moringa pour nourrir et protéger, chaque soin est adapté. Le salon propose même de la cryothérapie pour réparer et cicatriser la fibre capillaire en profondeur, un traitement révolutionnaire dans le domaine de la coiffure.
Après diagnostic, Karen me recommande un soin détox suivi d’un massage crânien shiatsu. «Pour avoir un cheveu sain, il faut un cuir chevelu sain. Le soin détox est comme un gommage, il va détoxifier, enlever toutes les impuretés de produits siliconés, de pollution externe. On régénère et on revascularise», m’explique Karen qui ajoute: «C’est quelque chose que vous pouvez faire une à deux fois par mois.» N’étant en général que peu attentive au bien-être de mes cheveux, ce soin arrive à point nommé.
Appliqué sous forme de gel, l’huile de menthe poivrée qu’il contient me procure une surprenante sensation de fraîcheur. Installée dans un confortable fauteuil massant avec une serviette chaude au contact de mon cuir chevelu, la déconnexion est totale. S’ensuit un shampooing à la menthe poivrée et un conditionneur qui régule la porosité de mon cheveu.
Une bulle hors du temps
Inspiré des médecines orientales ancestrales, le massage crânien, par pression des doigts sur le crâne, stimule différents méridiens énergétiques associés à la fois à une énergie yin ou yang ainsi qu’à des organes spécifiques. Sans pousser aussi loin que la médecine chinoise, il est avant tout un moment de bien-être qui aide à évacuer le stress, soulager les maux de tête, et qui contribue au lâcher-prise. Hormis un sentiment de détente immédiate, il favorise aussi la pousse des cheveux en réactivant la microcirculation sanguine et en drainant et détoxifiant le cuir chevelu. « On s’est formé à cette technique car aujourd’hui les gens recherchent le bien-être pour leurs cheveux mais aussi pour eux ! Dans le stress du quotidien, on a souvent tendance à aller chez le coiffeur par besoin, pour couvrir un cheveu blanc ou faire une coupe. Les rendez-vous s’enchaînent... J’avais besoin que mon salon ait ce côté zen, et que l’on puisse aussi s’offrir une bulle hors du temps. »
À cet effet, Karen organise deux fois par mois les Icon days, des soirées intimistes (de 16h à 21h) dédiées uniquement aux rituels de soins profonds naturels et bio Icon, agrémentés d’un massage crânien shiatsu. Pour une détente optimale, la présence d’un réflexologue plantaire et un cocktail dînatoire bio préparé par le traiteur La Table de Nastasia. Royal!
WK COIFFURE
20, RUE BRANLY À HAGUENAU WKCOIFFURE.FR
LA SÉLECTION Lifestyle

Toujours en vue
Il fut une époque où les lunettes étaient portées pour mieux voir. Aujourd’hui, on les porte aussi pour être mieux vu. Rétros, futuristes, sportives, classiques ou fantaisistes, de nouvelles tendances apparaissent chaque année à travers des collections mêlant le style à l’aspect pratique. Pas toujours facile de trouver lunettes à son nez!
Dans leurs trois boutiques Team’Optic installées à Geispolsheim, Schweighouse et Sélestat, Sidney et Tina Gradwohl se sont entourés d’une équipe de passionnés et offrent un service sur-mesure alliant accessibilité et conseils personnalisés. Ils proposent tout autant les classiques de Ray Ban, Armani ou Police que les créations de marques coups de cœur comme les lignes Clémence & Margaux et Val&Co, deux gammes issues de l’entreprise familiale Création Concept Optique, basée à Vittel. La première est née de la complicité de deux sœurs dont l’une, passionnée de mode, a imaginé des modèles pour sa cadette malvoyante: des montures féminines l’Astucieuse, laRavissante ou laJolie Cœur aux formes rondes, octogonales et papillon qui ne manquent pas de tempérament. Du côté des hommes, Val&Co associe design vintage et raffinement à la française: de la pantos à la petite rectangulaire avec comme touche finale, l’étui cylindrique à motifs écossais et sa chiffonnette assortie en forme de nœud papillon.
La tendance de cette année ? Les montures métalliques fines aux tons dorés ou rosés pour les optiques, le translucide et les très grandes formes pour les solaires. Ça tombe bien, Team’Optic fête cette année ses dix ans et réserve d’importantes remises sur l’optique et sur l’audition. L’occasion de s’offrir un nouveau style les yeux fermés.
TEAM’OPTIC
28, RUE DE NIEDERBRONN À SCHWEIGHOUSE-SUR-MODER TEAM-OPTIC.FR

20 rue du D. Albert Schweitzer PFAFFENHOFFEN 03 88 63 05 58
1B rue de Niederbronn SCHWEIGHOUSE-SUR-MODER 03 88 73 94 06

LA SÉLECTION Auto
Grasser accélère avec MG
On ne présente plus le groupe automobile Grasser, fondé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale par le grand-père de l’actuelle dirigeante, Caroline Grasser: «J’aime insister sur le fait que nous sommes un groupe familial qui connaît bien son territoire.» Historiquement présents avec les marques de l’alliance Renault/Nissan, le groupe a intégré le 1er mars 2021 la marque MG à son éventail. D’abord sur l’Eurométropole de Strasbourg et, depuis cette année, sur le secteur de Haguenau.
Une manœuvre réussie pour le groupe
«Beaucoup d’amateurs associent encore le sigle MG aux petites sportives anglaises, mais la marque appartient désormais à un consortium automobile chinois, SAIC Motors. » détaille Alexandre Krauth, responsable marketing du groupe. Lorsque ces derniers décident de monter un réseau de distribution traditionnel, c’est vers Grasser qu’ils se tournent. «Ce qui fait de nous une marque de confiance, au-delà même de notre longévité, c’est que malgré nos 150 employés, nous restons une entreprise familiale disposant d’une certaine agilité!» Force est de constater que l’arrivée de MG au sein du groupe est couronnée de succès. «Nous en avons vendu plus de 100 au cours de la première année. Plus de 80sont déjà signés pour 2022 » se félicite Caroline Grasser. «Nous constatons que la marque MG fait venir dans nos concessions un public nouveau.» Early adopters férus de nouveauté, clientèle familiale, voire d’ordinaire plus attirée par les berlines d’outre-Rhin. «L’une des explications de ce succès tient au fait que les voitures de la marque MG sont dotées d’un niveau d’équipements très complet» argumente Alexandre Krauth. Aide à la conduite, écran tactile, toit ouvrant panoramique… Pas besoin de recourir à un catalogue d’options long comme le bras, on bénéficie d’entrée de jeu d’un très haut niveau. L’avantage, et pas des moindres : «Les prix annoncés sont bel et bien les vrais!»
Le choix de la transition écologique
Arrivés en France avec deux modèles, la marque MG en propose désormais quatre dont seul le MG EHS est hybride. Tout le reste de la gamme composée des MG ZS, Marvel R et MG 5 repose sur une motorisation tout électrique. «Nous vivons une mutation automobile presque équivalente au passage de la charrette à bras au moteur à explosion!» dit Caroline Grasser qui a été une des premières à anticiper la tendance. «Jusqu’à récemment, il n’était pas rare de trouver un seul référent « électrique» dans les concessions au bureau duquel il fallait faire la queue pour obtenir une information. Dans le groupe, nous avons très tôt fait le pari de former l’ensemble de nos collaborateurs à cette expertise. »



Caroline Grasser, présidente du Groupe.
La flambée des prix du carburant n’a pas été étrangère à l’engouement pour la marque MG. Mais cela ne fait pas tout : «L’autonomie des véhicules électriques n’a plus rien à voir avec les premiers modèles», précise Alexandre Krauth. Et avec 400 km annoncés pour la MG 5 – voire 440 pour la MG ZS – et à 12 euros la charge complète contre plus de 100 euros pour certains pleins d’essence, l’horizon devient presque atteignable. «Les infrastructures vont suivre, assure Caroline Grasser. Aujourd’hui, les nouvelles promotions immobilières incluent des places de parking avec bornes de recharge, il en va de même dans les parkings publics, les supermarchés, les entreprises…»
Autre signe distinctif de son caractère pionnier, le label éco-responsable «Green by Grasser» initié par la dirigeante en 2020, accompagne cette transition progressive du mécanique vers le numérique et les véhicules verts. «Nous avons été parmi les premiers à vendre des véhicules électriques il y a plus de 10 ans avec la Nissan Leaf et puis Zoé de Renault. Depuis quelques années, on voit arriver des véhicules d’occasion plus difficiles à revendre de la main à la main. Il faut au vendeur la réassurance d’un professionnel pour sécuriser la transaction. Notre expertise dans ce domaine nous donne toute légitimité dans ce rôle.»
Les travaux de la nouvelle concession MG à Schweighouse/Moder viennent de toucher à leur fin. «Une autre des caractéristiques des acheteurs aujourd’hui c’est qu’ils viennent parfaitement informés sur ce qu’ils veulent car ils se sont documentés sur internet» , constate Caroline Grasser. Mais il leur faudra toujours un conseiller pour valider les informations. » Ici comme ailleurs, la technologie n’aura pas raison de l’humain.
MG HAGUENAU GRASSER
21, RUE DE LA SABLIÈRE À SCHWEIGHOUSE-SUR-MODER GROUPEGRASSER.FR
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LA SÉLECTION Cycles

Baptiste Wutz

Passion vélo
Chez Espace Cycles à Wissembourg, le vélo est une histoire de passion. Que l’on soit fou du guidon, grand sportif ou adepte de la balade en famille, ce temple du deux-roues propose une gamme allant du vélo de course au VTT, sans oublier le vélo à assistance électrique.
Baptiste Wutz a d’abord passé quelques années à un poste de manager commercial avant de tout quitter pour reprendre ce magasin spécialisé dans le domaine du vélo. «J’étais lassé de cette vie professionnelle classique, j’ai ressenti le besoin de me retrouver dans ce qui était important : le rapport à la nature, le côté local. Je voulais revenir en Alsace et ouvrir un magasin de vélos», se souvient-il. Une aventure lancée il y a deux ans, dans laquelle il s’entoure d’une équipe de cinq personnes aussi mordues de cycles que lui. En magasin, l’écoute et le conseil personnalisé sont les maîtres mots tandis que, dans l’atelier ouvert, on s’active à l’huile de coude afin d’offrir un service après-vente de qualité.
Des modèles qui durent toute une vie
Désireux de proposer des modèles premium qui «durent toute une vie», Baptiste expose trois marques alliant savoir-faire, technologie et design innovant à des tarifs pouvant aller de 500 à 15000 euros pour les cycles les plus pointus. Leader du vélo en France, la marque Giant s’adresse à tous les profils alors que Cannondale propose une gamme plutôt sportive. Côté local ? La marque vosgienne Moustache, spécialisée dans les cycles à assistance électrique. L’assurance de trouver pédale à son pied, d’autant que l’équipe d’Espace Cycles a pour habitude d’aller tester les différents modèles durant ses pauses de midi. Baptiste explique: «Si vous allez dans une grande surface sportive, vous risquez de tomber sur un vendeur qui a fait de l’équitation et qui se retrouve au rayon vélo car il y manque une personne. Chez nous, toute l’équipe pratique. On a des profils différents mais on est portés par la même passion.»
S’équiper de la tête aux pieds
Que ce soit en usage urbain, en balade ou sous une forme plus sportive, le cyclisme demande un équipement complet et adapté. Chez Espace Cycles, une large gamme d’accessoires est proposée : du casque aux gants de protection, du sac à dos aux lunettes spécifiques. Au niveau textile, les marques Patagonia et Asos ont été choisies notamment pour leur aspect écoresponsable. Des valeurs chères à Baptiste qui tend à proposer à ses clients des achats plus sains et plus durables: «On pratique notre sport dans la nature, l’idée c’est de la respecter.»
ESPACE CYCLES
36, ALLÉE DES PEUPLIERS À WISSEMBOURG ESPACE-CYCLES.COM