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Bon à savoir

SÉCHERESSE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE

Les Chambres lancent un plan massif et visent 100000 agriculteurs

L’inflation et la sécheresse historique de l’été mettent à mal les trésoreries de beaucoup d’agriculteurs. Avec un stress hydrique supérieur en août à celui de 1976, et des températures plus élevées, «l’impact est fort sur nos exploitations», a rappelé Sébastien Windsor, président des Chambres d’agriculture dans son bilan de début septembre. Peu de productions ont été épargnées, qu’il s’agisse des cultures d’hiver (surtout dans les sols peu profonds) ou des cultures de printemps en zones non irriguées, de la viticulture, de l’arboriculture et surtout, de l’herbe, dont la chute de production a contraint certains éleveurs à donner dès juin du fourrage à leurs animaux. Pour passer le cap, les Chambres d’agriculture accompagnent les exploitants sur plusieurs plans, notamment l’évaluation des pertes, afin d’accélérer au maximum la mise en place du dispositif des calamités agricoles. «On fera tout pour remonter à l’administration un maximum de données dès ce mois de septembre», a indiqué Sébastien Windsor, car selon le calendrier classique, les indemnités seraient versées en juin2023. «Les exploitants seront complètement exsangues de trésorerie avant ça», prévient le président des Chambres. «La première étape, c’est de les sensibiliser à ce qui va se passer en 2030, 2040, 2050 sur leur territoire», ajoute-t-il. Dès 2023, environ 1000 diagnostics seront réalisés auprès d’agriculteurs afin d’élaborer sur leur exploitation les solutions possibles pour une meilleure résilience fasse au changement climatique. Les leviers sont divers: assurance, variétés, cultures, fourrages, travail du sol… Ces 1000 premiers diagnostics constituent une phase de test, avant un déploiement plus massif, dès 2024, avec un objectif de 10000 diagnostics par an. À horizon 2030, les Chambres d’agriculture espèrent avoir réalisé, avec d’autres opérateurs, 100000 diagnostics au total. Un travail qui n’empêche pas la recherche de solutions, déjà en cours, pour atténuer l’impact des activités agricoles sur le climat, précise également Sébastien Windsor.

LA CITATION On va essayer de simplifier l’assurance récolte pour obtenir ce sacro-saint 20/70/ 90, à savoir un seuil de déclenchement à 20% de pertes, un taux de subvention à 70%, et un taux d’intervention de 90% de l’État. Un dispositif soumis à une clause de revoyure si le montant dépasse les 680M€ par an.

EMMANUEL MACRON, président de la République, le 9 septembre aux Terres de Jim.

GUERRE EN UKRAINE LA TRÉSORERIE DES EXPLOITATIONS MISE À MAL

Si l’offensive russe en Ukraine a mis en difficulté l’agriculture du pays, le secteur parvient, malgré la guerre, à fonctionner. Néanmoins, les difficultés à exporter pèsent lourdement sur la trésorerie des exploitations, alors que ces dernières doivent être gérées au jour le jour face au manque de visibilité. Avec l’ouverture de trois ports cet été, 3 à 3,5 Mt par mois peuvent sortir du pays, contre 6 à 7 Mt avant la guerre. Or il reste encore 15 Mt à exporter en plus de la nouvelle récolte. Le rythme est insuffisant pour écouler les stocks, ce qui entraîne un problème de financement chez les agriculteurs.

MER NOIRE QUEL AVENIR POUR LE CORRIDOR D’EXPORT DE GRAINS UKRAINIENS?

Dans une vidéo diffusée sur Facebook le 27 septembre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky estime que la Russie prépare le terrain pour perturber l’export des céréales ukrainiennes par voie maritime. Après cinq mois de blocage dus à la guerre, l’Ukraine a recommencé début août à exporter depuis trois ports de la mer Noire, dans le cadre de l’accord d’Istanbul. Signé entre Moscou et Kiev face à la menace d’une crise alimentaire mondiale, supervisé par la Turquie et l’Onu, cet accord formalisait la mise en place d’un couloir maritime sécurisé d’export pour une durée de 120 jours. À date, il avait permis le départ de 231 navires, transportant 5,25 Mt de produits agricoles, dont environ 50 % de maïs et 25 % de blé, selon les chiffres des Nations unies. Volodymyr Zelensky évoque une « nouvelle fausse déclaration » de son homologue russe. De fait, Vladimir Poutine multiplie depuis quelques ADOBE STOCK semaines les sorties quant à la destination des exportations ukrainiennes.

AGROÉCOLOGIE

Trois quarts des agriculteurs déjà engagés ou avec l’intention de le faire

Selon l’enquête intitulée «La Grande récolte» menée par l’institut BVA pour BASF Agro auprès de 2193 acteurs du monde agricole (dont 1816 agriculteurs), 59% des exploitants sont aujourd’hui engagés dans une démarche agroécologique, soit une hausse de 15% en quatre ans, et 16% souhaitent aller dans ce sens. Autre enseignement: les céréaliers sont actuellement les moins engagés (50%), ADOBE STOCK mais montrent une forte volonté de le faire à l’avenir, puisque 20% déclarent y songer. 87% implantent déjà des couverts en interculture, 70% pratiquent le broyage des résidus de récolte, 64% ont introduit des légumineuses dans leur rotation, 51% réalisent des rotations longues supérieures à cinq ans, 43% utilisent des biostimulants et 40% déclarent pratiquer au moins un désherbage mécanique. Enfin, 69% des céréaliers ont déjà investi dans des outils digitaux permettant de réduire les intrants, comme des GPS, drones, logiciels parcellaires ou encore des OAD. Et 64% dans du matériel d’agriculture de précision.

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