Ătude sur le secteur privĂ© de la santĂ© au Burkina-Faso
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Assurance et financement Assurance A. S Moins de 4 % de la population bĂ©nĂ©ficie dâun systĂšme de couverture du risque maladie (voir tableau 2.14). Un Ă©pisode de maladie est donc souvent lâoccasion, pour les mĂ©nages les plus dĂ©munis, de basculer dans la prĂ©caritĂ©. Tableau 2.14. Couverture du risque maladie Sexe Type de couverture
Masculin
Féminin
Ensemble
Aucun Carfo
94,6 %
98,0 %
96,3 %
3,0 %
1,2 %
2,1 %
Cnss + Assurance
1,9 %
0,7 %
1,3 %
Assurance
0,2 %
0,0 %
0,1 %
Carfo + Assurance
0,1 %
0,0 %
0,1 %
Cnss + Assurance
0,2 %
0,1 %
0,2 %
Ensemble
100 %
100 %
100,0 %
Source : EnquĂȘte annuelle sur les conditions de vie des mĂ©nages (INSD 2005).
Pour a Ă©nuer lâimpact de ce e situation, des mĂ©canismes alternatifs couvrent partiellement certains risques :
â â
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Dans le secteur public. LâĂtat a pris plusieurs dĂ©cisions : gratuitĂ© de certains actes et traitements (vaccination, CPN, lĂšpre, tuberculose, filariose, VIH/sida, etc.) et mise en place de subventions (SONU, moustiquaires imprĂ©gnĂ©es). Dans le secteur privĂ©. Six compagnies dâassurances privĂ©es ont dĂ©veloppĂ© une branche maladie : SociĂ©tĂ© nationale dâassurance et de rĂ©assurance, Alliance gĂ©nĂ©rale de professionnels, Union des assurances du Burkina Faso, GĂ©nĂ©rale des assurances, Colina assurance et Raynal assurance. Elles proposent aux diïŹĂ©rents souscripteurs deux formules dâassurance : lâassurance maladie individuelle et lâassurance maladie de groupe. Dans le secteur associatif. De nombreuses mutuelles ont Ă©tĂ© mises en place par les communautĂ©s avec lâappui dâONG, du MinistĂšre de la santĂ© et des partenaires au dĂ©veloppement. Il existe ainsi un rĂ©seau de trĂšs petites structures mutualistes ou dâentraide : 102 mutuelles de santĂ© dont certaines bĂ©nĂ©ficient dâappuis financiers des PTF (OMS, Pays-Bas, CoopĂ©ration française et UNICEF), 22 caisses de solidaritĂ©, sept systĂšmes de partage des coĂ»ts et 14 systĂšmes mixtes associant lâassurance et le microcrĂ©dit.
Face Ă ce e situation, lâĂtat a dĂ©cidĂ© de me re en place une assurance maladie universelle basĂ©e sur la solidaritĂ© nationale, lâĂ©quitĂ© et lâĂ©galitĂ© de traitement, garantissant Ă tous, sans discrimination, lâaccĂšs Ă des services de base en fonction des besoins plutĂŽt que du revenu et placĂ©e sous la responsabilitĂ© de lâĂtat dans le cadre dâun systĂšme de gestion paritaire (Ătat - BĂ©nĂ©ficiaires). LâenquĂȘte EAPS 2010 illustre le fait que, parmi les patients recevant des soins dans des ESPS, une part non nĂ©gligeable dâentre eux bĂ©nĂ©ficie dâune couverture du risque