Panneaux expo 20ans carjaune

Page 1

IL NOUS RAPPROCHE DEPUIS (1996-2016)


Pour une politique globale du transport

Vers un système de transport intelligent

Nassimah Dindar Présidente du Conseil Départemental

Alix Galbois Président du Syndicat Mixte de Transports de La Réunion Vice président du Conseil Départemental délégué aux transports

Photos : Bibliothèque Départementale de La Réunion • Le Quotidien de La Réunion • Sébastien Fraysse • Bruno Bamba

Telle est notre ambition : vous faire aimer les transports en commun ! Telle est notre unique préoccupation : le bien-être des usagers !

Maquette : Erland De Vienne • Direction de la Communication du Département de La Réunion

Il s’agit de voir comment décideurs publics et acteurs privés peuvent, ensemble, élaborer une politique de déplacement cohérente et efficiente dans l’intérêt des usagers. C’est là tout l’enjeu de cette politique globale du transport, pour que dans 20 ans, nous puissions dire à nos enfants que cet anniversaire a aussi été le véritable point de départ d’une ambition politique renouvelée, avec et pour les Réunionnais.

Ces services devraient être disponibles à l’horizon 2018. Malgré les contraintes budgétaires, les collectivités se mobilisent pour que les transports en commun deviennent réellement attractifs et ne soient plus seulement un mode de déplacement par défaut, réservé aux Réunionnais qui ne possèdent pas d’automobile.

Directeur de la publication : Isabelle Sévagamy • Service des Transports • Direction des Déplacements, Transports et Routes

C’est cette ambition que porte le Conseil Départemental, en lien avec l’ensemble de ses partenaires, réunis au sein du Syndicat Mixte de Transports, à savoir passer d’une politique départementale du transport à une politique globale du transport, en portant une vision et un projet de développement clair et partagé, en optimisant les stratégies à tous les échelons, et en étudiant tous les outils et les moyens pouvant faire évoluer les modes de déplacement, à l’aube où La Réunion atteindra le million d’habitants.

Le SMTR, qui regroupe toutes les Autorités Organisatrices de Transport, œuvre à la concrétisation de ce vaste projet à plusieurs composantes, mutualisées entre les différents réseaux de transport : une billettique sans contact , un système d’aide à l’exploitation et d’information voyageur pour une meilleure gestion des réseaux et une information aux voyageurs plus pertinente, ainsi qu’un système d’information multimodal permettant à chacun de rechercher les solutions de déplacement d’un endroit à l’autre de l’île, de connaître l’heure exacte de passage du bus, et de réserver le cas échéant un transport à la demande.

Textes : Bernard Grollier et Olivier Soufflet

La démographie, les besoins et les infrastructures évoluant, la stratégie fixée il y a 20 ans ne correspond plus aux attentes actuelles. Elle doit s’adapter aux contraintes d’aujourd’hui et de demain, le développement de l’attractivité du transport en commun, la connexion équitable et durable des hauts et des bas, la mise en place d’un service public moderne, et de qualité.

La création de la carte Réuni Pass, donnant accès au réseau départemental Car Jaune comme aux réseaux urbains des intercommunalités, est un premier pas vers le « système de transport intelligent de La Réunion ».

Département de La Réunion • Septembre 2016

Outre la mise en place d’une flotte de bus modernes desservant l’ensemble du territoire, le Département a développé le réseau, à tous les niveaux, afin d’améliorer la qualité du service rendu. C’est tout ce travail accompli durant ces 20 dernières années que retrace cette exposition, nous plongeant dans l’histoire d’une des plus formidables aventures réunionnaises.

Le Syndicat Mixte de Transports de La Réunion a été créé il y a trois ans pour porter une ambition commune à l’ensemble des collectivités : développer et promouvoir une offre de transport en commun performante, confortable et adaptée aux besoins de la population. L’extension continue du parc automobile et l’encombrement routier nous place face à nos responsabilités : il est impératif de structurer une alternative au « tout-voiture ». B. Bamba

B. Bamba

Lors de sa création, en 1996, le Département de La Réunion avait pour ambition que le réseau Car Jaune soit un outil de mise en œuvre de la politique départementale du transport. L’objectif était de mettre en place un véritable service public sur un territoire où les problématiques du tout-auto et de l’engorgement des réseaux routiers étaient naissantes.


D.R.

LES PREMIERS TRANSPORTS EN COMMUN DE LA RÉUNION

La diligence, une aventure

Bibliothèque départementale de La Réunion

Musée Léon-Dierx, Album de La Ré

union

(1882).

La révolution du chemin de fer

D.R.

FRB974115201_R14935.158

A. Francine, 1861. Bibliothèque de La Réunion

lithographie d’Antoine Roussin

Le chemin de fer de La Réunion est inauguré à Saint-Denis le 11 février 1882. Un véritable bond en avant pour la colonie ! Courant sur 126 km le long du littoral de Saint-Benoît jusqu’à Saint-Pierre, le chemin de fer unifie le territoire en facilitant les échanges entre les bourgs.

Auberges pour voyageurs Du temps des diligences, la grande figure restée dans l’histoire n’est pas celle d’un cocher bravant les rampes des reliefs montagneux. Mais celle de Célimène, la chanteuse poétesse qui, dans l’auberge qu’elle tenait avec son mari, agrémentait les déjeuners des voyageurs épuisés… Dans cet embryon de réseau, la zone de Trois-Bassins, où chante Célimène, devient un nœud de communication.

Inauguration du chemin de fer,

Le « ti’train » au début du XXe siècle. Estampe de Gaston Bidel, Archives départementales de La Réunion

FRAD974_100FI128

Passage de la Rivière des Pluies, estampe d’Antoine Roussin (1867).

Jusqu’au milieu du XIXe siècle, on se déplace peu à La Réunion. Chacun vit dans son quartier et seule une petite minorité de la population a les moyens de se payer la diligence, dont les premières lignes empruntent des itinéraires parfois périlleux. Le petit peuple, quant à lui, s’en va à pied ou en charrettes…

FRM1069_1984.07.05.27

FRB974115201_R14937.174-175_1

Voiture à cheval dans la rue de Paris, Saint-Denis.


LES PREMIERS TRANSPORTS EN COMMUN DE LA RÉUNION Du train à l’automobile

Gare du CFR de Saint-Denis dans les années 1950. Photographe : G. P. Lagnaux ? Archives départementales de La Réunion

D.R.

Le « ti’train » connaît une désaffection croissante, dans les années 1950, pendant que le transport automobile progresse. L’ouverture de la route du littoral le 1er juin 1963 sonne le glas du chemin de fer. Seul le tronçon en tunnel entre La Possession et Saint-Denis est conservé, en cas de fermeture de la route du littoral. Ce train de secours disparaîtra en 1976 avec l’ouverture de la route à quatre voies.

FRAD974_93FI29.TIF

Les premiers autocars omnibus prennent du service dans les années 1910. Sur l’initiative d’Émile Carpin Marimoutou, le « car courant d’air » fait son apparition en 1929. Ce véhicule deviendra le symbole du transport en commun réunionnais. Dans les années 30 arrive aussi le premier car fermé. Les derniers cars courant d’air disparaitront définitivement de la circulation au début des années 1970.

D.R.

Les cars courant d’air, rois de la route

FRAD974_93FI31.TIF

Un des premiers cars fermés de La Réunion.

Le temps des patentes Dans les années 1960 et 1970, l’ensemble du réseau routier est bitumé. Une Régie du Transport Routier, service de l’Etat, délivre des licences d’exploitations de lignes contre paiement d’une patente. Plusieurs transporteurs se partagent une même ligne à des horaires différents. La concurrence est vive !

Car courant d’air sur le pont suspendu de la rivière de l’Est. Photographe : G. P. Lagnaux ? Archives départementales de La Réunion

Car courant d’air dans les années 1950. Photographe : G. P. Lagnaux ? Archives départementales de La Réunion

FRAD974_93FI29.TIF


ALIZÉ, LE SOUFFLE DU CHANGEMENT 1988, Alizé de ville en ville

En 1982, l’heure est à la décentralisation. Le Département se voit confier la responsabilité du transport interurbain de voyageurs. Il s’agit pour lui d’organiser des services réguliers et de mettre en place et gérer les gares routières, les abris, les arrêts. L’ancien système des patentes est remplacé par un conventionnement des transporteurs.

Le réseau Alizé démarre en 1988 sous le régime, cette fois, d’une mise en concurrence des entreprises. Les cars bleus et verts du réseau Alizé proposent quatre lignes littorales et quelques lignes secondaires vers les Hauts. L’activité reste « aux risques et périls » des 24 entreprises de transport existantes, une billetterie unique est mise en place.

Archive du Quotidien de La Réunion.

Le grand tournant de 1982

Minibus Alizé des liaisons secondaires.

Plus de lignes, plus d’arrêts Le nouveau réseau en gestation doit aller au plus près des populations. D’où le choix d’un maillage plus dense, avec l’aménagement de gares routières, une augmentation du nombre de lignes et du nombre d’arrêts. Les cars sont entièrement habillés de jaune : ils doivent être visibles de loin, on ne doit pas les confondre avec d’autres.

Point d’arrêt du réseau Alizé à Saint-Benoît.

Point d’arrêt mixte, symbole des passerelles entre les réseaux.

Objectif : créer un transport pour tous.

Archives du Quotidien de La Réunion.

D.R.

Le service public du transport, une idée nouvelle

À partir de 1994, l’assemblée départementale met en avant la dimension sociale du transport en commun. L’objectif est affiché : assurer un transport en commun unifié, accessible à tous partout dans l’île. En 1995, la SEM SOTRADER (Société des Transports départementaux de La Réunion) voit le jour : elle est à la fois au service de la Collectivité, dont elle met en œuvre les orientations, et au service des entreprises de transport pour lesquelles elle assure plusieurs fonctions opérationnelles.

D.R.

La genèse de Car Jaune

Jusque-là activité commerciale, le transport de passagers doit se transformer en un service public à part entière. L’exploitation des lignes fera l’objet d’une délégation de service public. C’est une révolution dans le milieu du transport. Les transporteurs doivent satisfaire des obligations de service et reçoivent une aide forfaitaire en complément de leurs recettes.


1996 : LANCEMENT DU RÉSEAU ARMATURE Car Jaune, une identité pour le transport

L’offre commerciale à vocation sociale

Le 1er janvier 1996, 72 cars jaunes prennent la route. Plus de quatre millions de passagers sont au rendez-vous dans l’année. Ce tout premier réseau Armature comprend 13 lignes. Le jaune devient le signe de ralliement du transport en commun réunionnais : il fait son apparition dans les gares routières, sur les abris de voyageurs, les poteaux d’arrêts et les routes.

Les premières cartes d’abonnement mensuelles à prix réduit font leur apparition. La vocation sociale du transport en commun est affirmée : un « chèque transport » donne droit à des réductions aux jeunes en insertion professionnelle. En 2001 apparaît la première carte Carambole offrant le demi-tarif aux demandeurs d’emploi.

Le nouveau réseau rapides. entend mieux profiter des axes

Plus de mille points d’arrêt

D.R.

En vitesse de croisière, Car Jaune verra une moyenne de 80 autocars sillonner ses lignes régulières couvrant 702 km. Neuf gares articulent le réseau. Le nombre d’arrêts augmentera jusqu’à dépasser les mille et celui des abribus les deux cents. La gare routière de Saint-Joseph.

D.R.

D.R.

Le jaune, la couleur du transport réunionnais.

D.R.

Les premiers points de vente Car Jaune (gare routière de Saint-Denis).

Ligne 1 A express entre Saint-Denis et Saint-Pierre.

La gare routière de Saint-Paul après son réaménagement.

D.R.

Le réseau Armature combine des lignes « express » (avec peu d’arrêts intermédiaires) et des lignes de « cabotage », aux nombreux arrêts). Grâce à sa nouvelle organisation, il est en mesure d’adapter son offre pour l’ajuster aux besoins : en 2000, le réseau Armature comprend 11 lignes dont deux express.

Archive du Quotidien de La Réunion

Express et cabotage


CAR JAUNE FACE AUX DÉFIS DU DÉVELOPPEMENT Un nouveau cadre juridique La première délégation de service public couvre dix ans. Quatre délégataires sont aux commandes : GIE Evotrans, STOI, E. Moutoussamy et Transport Carpaye. Mais, malgré un lancement réussi, tout ne se passe pas comme prévu. La justice annule la DSP pour vice de forme en 2003. Le Département lance un marché public pour assurer la continuité du service public de 2004 à 2007. Durant cette période, les transporteurs sont rétribués directement par le Département.

Les premiers véhicules Z’éclair possèdent neuf places.

La vocation sociale du transport en commun : un principe directeur.

D.R.

L’année 2004 voit le lancement des premières lignes Z’éclair. Le besoin de déplacement des étudiants est pris en compte : deux lignes desservent les universités de Saint-Denis et du Tampon. 2004 voit aussi une première baisse des tarifs sur l’ensemble du réseau. La gratuité est accordée aux anciens combattants et, en 2005, aux personnes à mobilité réduite.

Agent accompagnant la montée des voyageurs. D.R.

D.R.

Archive du Quotidien de La Réunion

La voie ouverte aux innovations

Nouvelle priorité : la sécurité De nouveaux acteurs font leur apparition en gares routières et sur le réseau : les agents d’accompagnement et les agents de sécurité. Une centaine d’agents se voient confier une mission d’orientation et d’assistance des voyageurs en gares routières. Des agents de médiation-prévention circulent sur le réseau. Le nombre d’infractions diminue de moitié entre 2003 et 2005.

Contrôleurs en action.


CAR JAUNE FACE AUX DÉFIS DU DÉVELOPPEMENT Après l’intermède des marchés publics, la seconde Délégation de Service Public, en 2007, fait évoluer l’organisation. L’exploitation du réseau est déléguée au GIE ACTIV, regroupement de transporteurs, alors que le Département recourt aux prestations de Veolia Transport Service Réunion pour la gestion générale du réseau et de ses infrastructures. La SOTRADER se sépare d’une partie de ses missions.

Le 1er janvier 2007, 16 lignes Car Jaune desservent le littoral et les Hauts de l’Ouest. L’offre de transport s’étoffe de 20 %. L’ouverture de la route des Tamarins en 2009 procure un gain de temps aux liaisons Nord-Sud. La ligne Z’éclair Saint-Denis-Saint-Pierre devient directe (80 % des voyages Z’éclair se font entre le Nord et le Sud).

B. Bamba

Car Jaune plus rapide

Archive du Quotidien de La Réunion

La modernité en action

La route des Tamarins.

Le développement du réseau se veut une alternative à la voiture.

Les temps changent, les cars aussi Archive du Quotidien de La Réunion

La modernisation du matériel roulant s’accélère à partir de 2007. En 2013, la quasitotalité des véhicules avait moins de cinq ans d’âge. La performance croissante des véhicules se mesure en termes de sécurité et de confort des passagers, de pilotage facilité pour les chauffeurs, d’économie de carburant et de pollution limitée.

Des cartes qui dopent le trafic Une nouvelle offre commerciale fait son apparition. Une Carte Libre Circulation pour les étudiants et un nouvel abonnement Car’Ambole donnent droit à un nombre illimité de voyages. Les résultats ne se font pas attendre : le nombre quotidien de voyageurs passe de 14 700 fin 2005 à 18 000 fin 2007.

Autocar en service sur les lignes Car Jaune en 1997. Deux générations d’autocars : avant et après 2014.

D.R.

Car Jaune et les jeunes : un engagement.


TI’ CAR JAUNE, LES HAUTS PLUS PROCHES DES BAS Le désenclavement des écarts

Ti’Car Jaune en action Les premiers Ti’ Car Jaune circulent à partir de septembre 1997. Le nombre de lignes va beaucoup varier. On les verra à l’Etang-Salé, Saint-Leu, L’Entre-Deux, Trois-Bassins, Salazie, Saint-Benoît, La Plaine des Palmistes, Sainte-Rose, PetitIle et Saint-Joseph. Les derniers Ti’Car Jaune, à l’Entre-Deux et Saint-Joseph, passeront sous l’emblème de la CASUD en 2010.

D.R.

Gare Ti’Car Jaune du centre-ville de l’Etang-Salé.

Pendant plus de dix ans, de 1997 à 2010, les Ti’Car Jaune ont contribué à désenclaver les écarts d’un certain nombre de communes en attendant que les réseaux intercommunaux prennent le relais. Durant cette période, le Département a organisé des réseaux locaux là où les territoires n’étaient pas encore érigés en périmètre de transport urbain (PTU).

La vie en Ti’Car Jaune Les transports locaux étaient auparavant assurés par des taxiteurs. Avec Ti’Car Jaune, les territoires ruraux profitent des avantages de lignes régulières munies d’arrêts et d’horaires de passage. Les quartiers sont reliés entre eux et au centre-ville. Des minibus assurent le service quotidien. Autre avantage, le prix est unique pour tous.

D.R.

Un service régulier de transport public dans les écarts.

Une organisation calquée sur Car Jaune L’exploitation des lignes secondaires fait l’objet également d’une délégation de service public. Elle associe entreprises de transports et taxiteurs réunis en GIE. Les coûts de gestion sont partagés entre Département et communes.


VISAGES DE VOYAGEURS Plusieurs dizaines de milliers de personnes empruntent chaque jour le réseau Car Jaune. Allons à la rencontre de quelques-uns de ces voyageurs fidèles.

Jean-Philippe Sévagamy, déficient visuel

B. Bamba

B. Bamba

B. Bamba

« Nous avons besoin de nous sentir en sécurité. »

Marie-Ange Dassachetty, retraitée « Le car, c’est mon choix. »

Richard Barib, salarié B. Bamba

« Je ne me déplace qu’en transport en commun. »

Soralia Gonthier, étudiante « En car, une autre vision du paysage. »

B. Bamba

Patrick Barthet, touriste « En car, j’ai redécouvert La Réunion ! »


B. Bamba

ILS FONT LE RÉSEAU CAR JAUNE

Plus de 300 personnes travaillent au quotidien pour le réseau Car Jaune. Ils sont chauffeurs, contrôleurs, accompagnateurs, agents de vente. Mais aussi, moins connus du grand public, mécanicien, chargés de la réalisation et de l’entretien des arrêts, logisticiens… Faisons connaissance avec quelques-uns d’entre eux !

Émile Moutoussamy Entrepreneur de transport.

Bertrand Brissot

B. Bamba

Jeune chauffeur.

B. Bamba

André Cossin Chauffeur vétéran.


ILS FONT LE RÉSEAU CAR JAUNE Plus de 300 personnes travaillent au quotidien pour le réseau Car Jaune. Ils sont chauffeurs, contrôleurs, accompagnateurs, agents de vente. Mais aussi, moins connus du grand public, mécanicien, chargés de la réalisation et de l’entretien des arrêts, logisticiens… Faisons connaissance avec quelques-uns d’entre eux !

Luc Petillot et Joachim Leroux

B. Bamba

B. Bamba

Selliers garnisseurs.

Richard Mada Chef d’atelier.


B. Bamba

Plus de 300 personnes travaillent au quotidien pour le réseau Car Jaune. Ils sont chauffeurs, contrôleurs, accompagnateurs, agents de vente. Mais aussi, moins connus du grand public, mécanicien, chargés de la réalisation et de l’entretien des arrêts, logisticiens… Faisons connaissance avec quelques-uns d’entre eux !

B. Bamba

ILS FONT LE RÉSEAU CAR JAUNE

Guy-André Démery Chef de gare.

Éva Martin Accompagnatrice.

Responsable des infrastructures.

B. Bamba

Jean-René Éthève


CAR JAUNE, 20 ANS DE COM’ Les campagnes de communication pour le réseau Car Jaune ont souvent marqué les esprits. Vous en souvenez-vous ? En voici quelques-unes, pour mémoire.

1996 : « C’est clair, c’est jaune » Un slogan : « Demain ? Jaune ! Le nouveau plan départemental des transports, c’est clair, c’est jaune ». Un logo : en noir et blanc, il évoque le lien social (main dans la main) : une première campagne de communication accompagne le lancement du réseau Car Jaune.

2006 : dix ans déjà Le réseau Car Jaune fête son dixième anniversaire en 2006. Les cars jaunes ont déjà parcouru près de 60 millions de kilomètres. Le Département remercie les Réunionnais de leur fidélité avec un visuel couvert de pétales de rose.

2008 : « Si t’as le ticket, t’as tout gagné » Un cadeau en échange de 15 tickets utilisés, déposés aux gares routières : 5 000 voyageurs jouent le jeu, en 2008. Le réseau acquiert à cette occasion une meilleure connaissance des clients réguliers et leur propose une formule d’abonnement. Cette campagne a remporté le 3e prix au Challenge marketing international Transdev 2008 (100 campagnes étaient en compétition).


CAR JAUNE, 20 ANS DE COM’

2009 : la route des Tamarins

2016 : les cars connectés

La route des Tamarins est mise en service fin juin 2009 entre Saint-Paul et l’Étang-Salé. Une véritable bouffée d’oxygène pour les automobilistes, mais aussi la possibilité de trajets express entre le Nord et le Sud pour les transports en commun. La ligne Z1 (Z’éclair route tamar’1), directe entre Saint-Denis et Saint-Pierre, est ouverte le 1er octobre.

L’accès à Internet se généralise à bord des cars jaunes, grâce à un équipement wi-fi performant. Les possesseurs de smartphone, de tablette ou d’ordinateur portable apprécient !

2013 : « Alon pran lo bus kontan » Afin de lutter contre les incivilités et la fraude dans les cars, le réseau lance une campagne de communication sur le respect, au ton décalé et humoristique. Le Téat La Kour est mis à contribution : Éric et Lino sillonnent l’île, du 15 au 29 mai 2013, en improvisant des sketches dans les gares et à bord des cars. Leurs prestations, filmées par des complices, ont un franc succès sur les réseaux sociaux !


CAR JAUNE : QUI FAIT QUOI ? Un cadre pour dix ans

Département, le chef d’orchestre

Le réseau Car Jaune est exploité dans le cadre d’une délégation de service public, attribuée le 8 juillet 2014 au groupement Cap’Run pour dix ans. L’organisation actuelle restera donc en vigueur jusqu’en 2024. En 2016, Cap’Run a absorbé la SEM SOTRADER.

Le Département est l’autorité compétente pour l’organisation et la mise en œuvre des services réguliers de transport de personnes pour les déplacements non urbains (de ville à ville). Sa politique en la matière est définie dans un document stratégique : le Plan Départemental des Transports. La communication institutionnelle sur Car Jaune traduit ses orientations. Au plan opérationnel, pour la conduite de sa politique, le Conseil départemental dispose d’un Service des Transports. La dizaine d’agents de ce service élaborent les contrats liant le Département et ses différents partenaires, et en assurent le suivi et le pilotage. S. Fraysse

S. Fraysse

À ce jour, le réseau Car Jaune propose 17 lignes, desservant 139 arrêts.

Les transporteurs du GIE Activ exploitent au total 90 véhicules sur le réseau.

Cap’Run, le délégataire

S. Fraysse

Le groupement Cap’Run est constitué du GIE ACTIV, groupement d’entreprises de transport en charge de l’exploitation, et de Transdev Services Réunion, société de gestion du réseau. Il est présidé par Bruno Fontaine, transporteur (Charles Express). Le GIE ACTIV réunit 9 transporteurs • Transport Charles Express • Transport L’Oiseau Bleu • Société de Transport de l’Océan Indien (STOI) • Transport Mooland Osmann SA (TMO) • Société de Transports de la Réunion (STR)

• Société anonyme des entrepreneurs de transports en commun de la Réunion (SETCOR) • Société de transport Ah Niave • Sarl Moutoussamy Émile • Société Moutoussamy & Fils

Premiers résultats de la nouvelle organisation de Car Jaune : une progression de plus de 10 % de la fréquentation entre 2015 et 2016.

TSR, le gestionnaire Transdev Services Réunion assure pour le compte du Département le suivi du réseau départemental sur le terrain (gares routières, abris, poteaux d’arrêt, accompagnement au sol). TSR est une filiale de Transdev, entreprise française ayant pour actionnaire la Caisse des Dépôts et Véolia, et faisant partie des premiers opérateurs de transport en commun dans le monde.

TSR, filiale de Transdev, un des majors mondiaux du transport en commun.


2014 : CAR JAUNE SE RECENTRE SUR L’INTERURBAIN L’heure de la réorganisation

Fin 2014, Car Jaune retrouve sa vocation de réseau « armature ».

Une petite révolution Au terme d’une longue préparation, le nouveau réseau Car Jaune devient opérationnel le 11 décembre 2014. La plupart des lignes sont maintenues, mais le nombre de points d’arrêts passe de 799 à 220. Dans la quasi-totalité des cas, les arrêts ne sont pas supprimés : ils continuent d’être desservis par les réseaux locaux. Dans le même temps, la flotte d’autocars est entièrement renouvelée. S. Fraysse

En décembre 2012, le plan départemental des transports recentre le réseau Car Jaune sur sa vocation interurbaine, les dessertes locales étant assumées par les réseaux des intercommunalités, qui se développent. Le nombre d’arrêts trop important rend les trajets trop longs, alors que 40 arrêts captent à eux seuls les trois quarts du flux des usagers. L’heure de la réorganisation est venue pour Car Jaune.

La flotte d’autocars est entièrement renouvelée.

S. Fraysse

Z’éclair à 5 euros Les nouveaux services Car Jaune répondent également à la demande croissante sur les lignes Z’éclair, avec l’arrivée dans la flotte des minibus de 20 places qui remplacent les véhicules de 9 places. Le prix d’un trajet sur une ligne Z’éclair est d’autre part revu à la baisse : il passe de 7 à 5 euros.

Tarif unique

La capacité des véhicules Z’éclair est portée à 20 places.

S. Fraysse

L’objectif de la réorganisation est aussi de rendre les lignes Car Jaunes plus attractives, grâce à une nouvelle politique tarifaire. La tarification par zone est abandonnée, le trajet coûte désormais 2 euros, quel que soit le trajet. Les usagers réguliers sont plus que jamais incités à opter pour l’abonnement. La tarification sociale en faveur des seniors, des personnes au taux de handicap supérieur à 50 %, des demandeurs d’emploi ou des moins de 26 ans est maintenue.

Les seniors conservent l’avantage d’une tarification réduite.


CAR JAUNE, LA MODERNISATION PERMANENTE Les voyageurs informés en temps réel

Pour simplifier les déplacements nécessitant une ou plusieurs correspondances, le Département a mis en place dés le 11 décembre 2014, avec l’accord des EPCI et le soutien du SMTR, une tarification inter-opérable (la carte Réuni’Pass). Celle-ci permet à l’usager de voyager avec le même titre de transport, quel que soit le réseau et à un coût avantageux. Limité dans un premier temps aux abonnements mensuels, trimestriels et annuels, ainsi qu’aux étudiants. ce titre a ensuite été étendu gratuitement aux personnes âgées et aux personnes handicapées en 2016.

L’information des usagers du réseau Car Jaune a connu de multiples avancées au cours des dernières années. Dans les gares, les écrans indiquent par exemple les horaires actualisés en temps réel. Dans chaque car jaune de nouvelle génération, deux écrans embarqués informent les voyageurs de l’endroit où se trouve le véhicule. Depuis 2015, les voyageurs peuvent également se connecter au site internet www.carjaune.re. S. Fraysse

Réuni’Pass, une seule carte pour tous les réseaux.

Réuni’Pass

Des arrêts et des véhicules toujours plus accessibles

Un système d’information des voyageurs toujours plus performant grâce aux outils numériques.

S. Fraysse

S. Fraysse

L’accès des personnes à mobilité réduite aux véhicules et aux infrastructures de Car Jaune est une des priorités du plan départemental des transports. Chaque autorité organisatrice de transport à l’obligation légale de mettre son réseau en accessibilité et cet effort de longue haleine a commencé depuis plusieurs années sur le réseau départemental. Il consiste notamment à aménager les quais des gares et des arrêts. L’intérieur des nouveaux cars jaunes comprend des places dédiées aux personnes à mobilité réduite.

Les transporteurs délégataires de l’exploitation du réseau Car Jaune depuis fin 2014 ont également l’obligation de se doter d’autocars accessibles, à plancher bas avec passerelles d’accès automatiques ou hayons élévateurs. Les nouveaux cars jaunes proposent des places réservées aux utilisateurs de fauteuils roulant et des aménagements répondant aux besoins de l’ensemble des personnes à mobilité réduite (mal voyants, mal entendants…).

Un accès facilité aux fauteuils roulants.


CAR JAUNE, LA MODERNISATION PERMANENTE Le bois de goyavier s’invite dans le décor De nouveaux abris de voyageurs font progressivement leur apparition sur les lignes exploitées par Car Jaune. Ils attirent les regards en raison du matériau original mis en œuvre : le bois de goyavier, dont le Conseil Départemental souhaite faire reconnaître les qualités en soutenant la structuration d’une filière. Le premier abri en bois de goyavier a été créé mi-2013, 26 existent aujourd’hui, ils seront plus de 170 à terme.

Cars connectés

S. Fraysse

Les premiers abris en bois de goyavier fleurissent au bord des routes.

À bord des nouveaux cars jaunes, on peut surfer sur Internet mais aussi recharger ses appareils électroniques grâce à des prises USB.

S. Fraysse

S. Fraysse

Des accompagnateurs pour prévenir les incivilités, mais aussi informer les voyageurs.

Prévu par la délégation de service public de 2014, le déploiement d’un accés wi-fi dans les véhicules du réseau Car Jaune est effectif depuis le mois de mai 2016, via Zotspot.re. Il s’agit quasiment d’une première au niveau national : jusqu’alors, seuls les réseaux urbains de Grenoble et de Nice offraient ce service, dans une partie de leur flotte de bus.

Sécurité et prévention renforcées La sécurité à bord des véhicules est une des priorités du réseau Car Jaune. Récemment recrutés et formés, 32 accompagnateurs circulent à bord des véhicules, 7 jours sur 7 sur l’ensemble des lignes, pour prévenir les actes d’incivilité et les conduites dangereuses, tout en répondant aux demandes d’information des voyageurs. Les accompagnateurs sont en contact permanent avec les contrôleurs qui circulent en voiture sur le réseau et peuvent faire appel aux force de l’ordre en cas de nécessité. D’autre part, la vidéoprotection est déployée dans l’ensemble des gares gérées par le Département (Saint-Denis, Saint-Pierre, SaintJoseph et Saint-Benoît) et dans tous les nouveaux véhicules.

Une nouvelle ligne pour le Sud Le réseau départemental n’est pas figé. Il peut répondre à l’évolution de la demande, et à la lumière de l’expérience acquise depuis la réorganisation de décembre 2014. Le 17 août 2016, une nouvelle ligne (S 6) a ainsi été ouverte entre Saint-Joseph et Le Tampon, via La Petite-Île. Elle propose deux rotations par jour dans chaque sens, en desservant dix arrêts sur l’ensemble de la ligne.


DÉVELOPPER LES TRANSPORTS EN COMMUN, ENJEU MAJEUR POUR LA RÉUNION

B. Bamba

Seulement 6 % des déplacements quotidiens s’effectuent aujourd’hui en transport en commun à La Réunion. Ce chiffre est beaucoup trop bas, alors que le réseau routier souffre d’un encombrement croissant et que le parc automobile poursuit sa progression. Le développement de l’offre de transport en commun, et de son attractivité, est indispensable pour inverser la tendance.

Bientôt un million d’habitants, toujours plus d’automobiles : l’avenir des déplacements à La Réunion passe par les transports en commun.

B. Bamba

Une alternative indispensable au « tout-voiture » Demain, les cars à « étage » Une des solutions pour augmenter l’offre de transport en commun est d’augmenter la capacité des véhicules. Fin août 2016, un car jaune d’un nouveau genre a ainsi fait son apparition sur les routes de l’île, pour une période de test : un autocar « à étage » de 73 sièges et pouvant accueillir 2 fauteuils roulants, également doté d’un espace pour les vélos et d’une vaste soute à bagages. Si les essais sont probants, trois de ces véhicules entreront dans la flotte de Car Jaune mi-2017. Le premier car à double plancher, testé en septembre 2016.

La Région, future chef de file

Pour toujours mieux répondre aux attentes des voyageurs, et en attirer de nouveau, les transports en commun doivent leur fournir une information fiable et précise sur les itinéraires et les horaires, y compris en temps réel. Demain, la géolocalisation des cars jaunes et des bus urbains permettra aux voyageurs d’organiser leurs déplacements et de calculer leurs itinéraires.

Le 1er janvier 2017, les conseils régionaux seront dotés d’une nouvelle compétence sur les transports interurbains et la complémentarité entre les réseaux et les modes de transport. Actuellement, ces compétences sont exercées par le Département et Syndicat Mixte de Transports. Une réflexion est engagée entre tous les partenaires pour réussir cette transition en respectant l’expérience et le savoir faire de chacun.

S. Fraysse

Le système d’information des voyageurs franchira un pas supplémentaire grâce à la géolocalisation des véhicules en temps réel.

S. Fraysse

Système de transport intelligent

Département, Syndicat Mixte de Transports et Région préparent l’avenir ensemble.

Le SMTR est notamment à l’initiative de la carte Réuni Pass.

SMTR : pour agir ensemble Créé en juin 2013, le Syndicat Mixte de Transports de La Réunion regroupe toutes les autorités organisatrices de transport de l’île. Ses missions : coordonner les offres de transport interurbain et urbains, développer un système unique d’information des voyageurs, coordonner et unifier la tarification. Faciliter le déplacement des voyageurs sur l’ensemble des réseaux de transport est son principal objectif.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.