VOILE. Pour cet artiste, l'équilibre est venu des flots

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Pour cet artiste de Rolle, l’équilibre est venu des flots

VOILE

Basé à Rolle deux ans, l’artiste pluridisciplinaire Anthony Bannwart a trouvé son équilibre grâce à la pratique de la voile. Une activité qui lui permet de savourer les joies de l’effort collectif.

«J’ai toujours rêvé d’avoir une équipe. Des gens complémentaires qui se mettent ensemble pour réussir quelque chose. Je voulais vivre ça une fois.» Habitué à œuvrer seul dans son atelier, l’artiste pluridisciplinaire Anthony Bannwart a vu son souhait exaucé grâce à une activité sportive qu’il affectionne particulièrement: la voile.

Depuis quatre ans, j’ai trouvé un équilibre et je profite un maximum. C’est juste un immense plaisir de vivre tout

Le 3 octobre, le Rollois d’adoption et l’équipage du «Nostromino», son bateau, ont remporté leur catégorie à l’occasion des Voiles de St-Tropez. «Toutes proportions gardées, c’est une petite victoire. Mais ça m’a touché. Pendant une saison on s’entraîne, on met une équipe en place. On se construit pour arriver à une cohésion. Dans la vie d’artiste, c’est ce qui manque car on est très seul. Le plaisir est aussi là, mais c’est un plaisir individuel. C’est très différent.»

Depuis de longues années, art et navigation font partie de la vie d’Anthony Bannwart. Né à La Chaux-de-Fonds dans les années 1970, il n’avait que quelques semaines lorsqu’il est monté pour la première fois sur un bateau. «Mon père nous a toujours emmenés. Mais contrairement à lui,

qui a fait beaucoup de compétition avec l’équipe de France, je n’étais pas attiré par cet aspectlà. Je ne trouvais pas ma place dans ces gros projets de voile. Et à 18 ans, j’avais mes études artistiques à poursuivre…»

Le déclic

Son cursus l’a vu passer par l’Allemagne, où il s’est formé auprès d’un maître bijoutier, avant de rejoindre les Beaux-Arts, à Londres, pour y étudier le film et la vidéo. «J’ai toujours eu envie de créer des choses», explique celui qui, pendant dix ans, a enchaîné les expositions et les workshops

en Asie et en Europe de l’Est avant de passer à d’autres formes d’expression: «J’ai commencé à faire du bronze, à travailler sur des installations performatives, où la peinture est d’abord une performance – les gens me voient peindre – puis devient une œuvre qui se fixe au mur.» Durant tout ce temps, la voile n’était jamais très loin. Une navigation de plaisance, qu’il pratiquait durant les week-ends et les vacances. Jusqu’au déclic, il y a quatre ans. Le besoin, d’un coup, d’aller sur l’eau plus assidûment. Invité à faire une grande croisière, on lui propose ensuite de

Le BBC Nyon a eu un trou d’air qui lui a coûté cher

monter un équipage pour la Barcolana de Trieste, point de départ d’une nouvelle aventure vélique. «C’est là que la confiance avec mes équipiers – dont fait partie le barreur Jesper Bank, un Danois triple médaillé olympique –a commencé à se faire. Ensuite, tout s’est enchaîné», raconte le quadragénaire. Décidé à découvrir un nouveau lac, il a opté il y a deux ans pour le Léman, choisissant Rolle comme port d’attache. «C’est un port neuf, avec la meilleure infrastructure, bien placé entre Genève et Lausanne et qui dispose d’une équipe de gens très compé-

tents. Et c’est aussi un coup de cœur pour ce village, où j’ai été accueilli très sympathiquement et où je compte déjà des amis.»

Du Bol d’Or à Saint-Tropez

Flambant neuf, «Nostromino» a vécu son baptême du feu à l’occasion du Bol d’Or 2019. Une édition dantesque, à l’issue heureuse pour son équipage: «On a eu peu de casse… Un verre de vin (rires). On a fini à 5h du matin, en 45e position, mais pour moi c’était déjà quelque chose, glisse Anthony. Et peu de temps après, au cours d’une discussion au Gstaad Yacht-Club – auquel je

suis aussi lié et qui est propriétaire de «Nostromino» – est venue l’idée de faire les Voiles de St-Tropez.» Les Voiles, il y avait assisté à 16 ans. Et trouvé ça fantastique. Une vraie fête, sans sponsor, où professionnels et amateurs se mélangent. «C’est un autre esprit. Et l’une des plus belles régates de la saison», estime-t-il. Après une première participation en 2019, l’idée a été de remettre le couvert cette année, avec des ambitions plus élevées. «J’ai vidé le bateau pour gagner du poids. Et avec, dans l’équipe, Jesper Bank à la barre et mon ami Bertrand Geiser, du lac de Neuchâtel, comme régleur de voiles, il y avait clairement le moyen de faire mieux. Et nous y sommes arrivés.»

Retour sur terre

Heureux de cette expérience, Anthony Bannwart, l’hiver arrivant, va délaisser un temps la casquette de marin pour retourner à terre et se concentrer sur d’autres proportions que celles des voiles, et d’autres calculs que ceux des caps. «Le retour aux traits, aux couleurs, aux formats, aux dimensions… Et aussi un peu de concept», sourit-il. L’artiste navigateur a décidé de faire de la cité lémanique son centre de vie. Sportif, mais également professionnel. Hélas, coronavirus oblige, la construction de son atelier a connu un peu de retard… «Rolle me paraissait l’endroit idéal pour naviguer et travailler artistiquement de manière flexible. Cela va demander encore un peu de temps et des ajustements. Mais depuis quatre ans, j’ai trouvé un équilibre et je profite un maximum. C’est un immense plaisir de vivre tout ça.»

LA FICHE DU MATCH

76 STARWINGS BASKET (19 18 20 19)

48 BBC NYON (11 2 18 17)

Starwings: Burns (15), Kostic (18), Krill (12), Sane (13), Vranic (7); Fuchs, Milenkovic (4), Pausa, Haile, Davet (6), Fasnacht (1).

Entraîneur: Dragan Andrejevic.

BASKET

Les Nyonnais n’ont pas tenu le choc face aux Starwings de Bâle, mercredi soir, concédant une cinquième défaite de rang (76-48).

«L’histoire se répète et c’est frustrant parce qu’il faut qu’on arrive à sortir de cette spirale négative.» Mercredi soir, à Bâle, le BBC Nyon d’Alain Attallah a connu une cinquième défaite en autant de matches cette saison, face à un adversaire qui n’avait, lui aussi, pas connu la victoire jusque-là en six sorties.

Mais encore une fois, la différence de niveau entre le Petit Poucet de ligue nationale A et une équipe qui peut s’appuyer sur trois joueurs étrangers pro-

fessionnels, dont l’ancien Nyonnais Cheikh Sane (13 points, 15 rebonds), s’est fait ressentir.

Après un mauvais début de match (17-3 après 7’40’’), les Nyonnais ont pourtant eu un sursaut d’orgueil pour revenir quelque peu au tableau d’affichage à la fin du premier quart (19-11).

Malheureusement pour les pensionnaires du Rocher, à nouveau massacrés au rebond mercredi (62 à 30!), ils ont connu un trou d’air lourd de conséquence

dans le deuxième quart, perdu 18-2. «Les Bâlois ont joué sur nos points faibles avec trois grands, mais on ne peut pas se permettre de ne marquer que deux points dans un quart, peste le coach nyonnais. On n’arrive pas à aller chercher des points, on a un problème pour mettre en place du jeu, actuellement…»

Un véritable marathon

Et même si la deuxième mitemps a été d’un meilleur calibre, la répétition des matches

Quatre jours après leur défaite face à Genève, Alain Attallah et les siens ont peiné à enchaîner. ARCHIVES CÉDRIC SANDOZ

tous les trois jours commence à peser sur les organismes d’un BBC Nyon qui enchaîne les rondes à seulement neuf joueurs. «On n’est pas en condition phy-

sique pour tenir ce rythme après nos deux quarantaines, reconnaît Alain Attallah. On ne s’entraîne que deux fois entre les matches et c’est dur pour les

Nyon: N’doye (15), Dufour (7), Erard (3), Hayman (15), Van Rooij (2); Nwokeabia (1), Warden (5), Ivanovic, Vannay.

Entraîneur: Alain Attallah.

joueurs, qui ont à peine le temps de récupérer.»

Dans cette cinquième rencontre de championnat sans victoire, Benoit Hayman a réussi à tirer son épingle du jeu avec ses 15 points (5/7 aux tirs), 4 rebonds et 2 passes, mais il en faudra plus pour que les Nyonnais rivalisent avec leurs adversaires. Le BBC Nyon poursuivra son marathon, samedi au Rocher, face aux Lugano Tigers.

27/11/20 LA CÔTE www.lacote.ch SPORTS
RB
Anthony Bannwart (ici sur «Nostromino) a eu un coup de cœur pour Rolle et a décidé d’en faire son centre de vie. SIGFREDO HARO
ça.”
BANNWART ARTISTE NAVIGATEUR
ANTHONY PAR ARNAUD.DAVID@LACOTE.CH

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