JARDINS & NATURE
JARDIN D’HAMPTON COURT PALACE - UK
#3 - JUIN 16 - 5,00€
CRÉATION : MARIANNE SÉGUIN & CIE
4 jours pour découvrir les jardins éphémères créés dans le jardin des Tuileries et rencontrer les acteurs de l’art de vivre au jardin
> PIERRE-ANTOINE CHARDEL Penser ensemble l’éthique et l’esthétique pour le bien de la nature
Consider both ethics and aesthetics for the good of nature
La montée des préoccupations environnementales coïncide avec une expansion sans précédent d’informations relatives à la rareté des ressources énergétiques ou sur l’état préoccupant de la biosphère. Néanmoins, la facilité d’accès à un tel degré d’informations et l’abondance des éléments de connaissance qui seraient censés favoriser une perception plus aiguë des problématiques écologiques ne suffisent pas à générer des comportements plus responsables envers la nature. Nos sociétés sont encore amplement dominées par des logiques de consommation héritées des modes de production et d’exploitation industrielles, créant des régimes spécifiques d’attention qui sont en contradiction avec toute véritable exigence éthique. Une telle exigence devrait nous imposer de redéfinir notre manière d’être avec la nature en prenant en compte les conséquences de nos actions dans le long terme. Car il ne s’agit plus, comme nous l’avons appris de Hans Jonas, d’agir individuellement de telle sorte que nous puissions en même temps vouloir que la maxime de notre action devienne une loi universelle, il faut dorénavant que l’humanité agisse collectivement de telle sorte que les effets de nos actions soient compatibles avec « la permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre »1.
Rising environmental concerns coincide with an unprecedented increase in information about the scarcity of energy resources and the worrisome state of the biosphere. However, the ease of access to such a level of information and the profusion of elements of knowledge that are supposed to foster a more acute perception of ecological problems are insufficient to engender a more responsible behaviour towards nature. Our societies are still largely dominated by a consumer rationale inherited from modes of industrial production and exploitation, creating specific regimens of attention that are at odds with any real ethical requirement. Such requirement should compel us to redefine our manner of coexisting with nature taking into account the consequences of our actions in the long term. For, as we have learned from Hans Jonas, it no longer consists of acting individually in such a way that we may, at the same time, wish that the maxim of our actions were a universal law. Henceforth humanity has to act collectively so that the effects of our actions are consistent with «the permanence of an authentically human life on earth»1.
Mais les questions d’éthique qui entendent redéfinir notre rapport à la nature ne sont pas dissociables d’une interrogation relative à notre manière d’être au monde et de coexister. Les crises écologiques sont d’une ampleur telle qu’elles nous imposent, non seulement de réformer notre manière de produire et de consommer, mais elles doivent également nous inciter à nous pencher sur nos équilibres subjectifs, psychiques et sociaux. Les réponses aux problèmes écologiques nécessitent une réforme de nos imaginaires consuméristes, ainsi qu’une grande part de représentations collectives dominantes relatives au fait technologique lui-même2. Dans nos sociétés de consommation, notre manière d’être dans le temps, à savoir d’être dans le temps des objets jetables, contredit fortement le sens de la durabilité que nous devrions être en mesure de développer pour assumer des formes étendues de responsabilité à l’égard de la nature3. Or une réflexion sur les conditions de l’agir moral ne peut être raisonnablement menée indépendamment de l’expérience esthétique. La négation de cette dimension rend même impossible toute véritable attention à l’égard de soi, des autres, comme de l’environnement naturel. Car, comme l’exprimait le philosophe japonais Tomonobu Imamichi4, c’est l’expérience esthétique (la fréquentation des arts en général, la poésie, la littérature, la peinture, la sculpture, la musique, entre autres) qui tend à éveiller notre sensibilité, en affinant par là même le regard que nous portons sur le monde. C’est aussi l’art qui nous permet de démultiplier notre manière de voir le monde, en nous donnant les moyens de l’imaginer – et de l’habiter – sans doute plus poétiquement. 1 Hans Jonas, Le principe responsabilité. Une éthique pour la civilisation technologique, traduit par Jean Greisch, Editions Flammarion, 1979. 2 Voir à ce propos : Pierre-Antoine Chardel et Bernard Reber (dir.), Ecologies sociales. Le souci du commun, Editions Parangon, 2014. 3 J’aborde notamment cette question dans : Zygmunt Bauman. Les illusions perdues de la modernité, CNRS Editions, 2013. 4 Cf. Tomonobu Imamichi, « Esthétique de l’art contemporain au Japon », in L’esthétique contemporaine du Japon. Théorie et pratique à partir des années 1930, CNRS Editions, 1997.
But the ethical questions that aim to redefine our relationship with nature cannot be disassociated from the question concerning our way of being and coexisting in the world. Ecological crises are now of such magnitude that they not only require us to change the way we produce and consume, but should also compel us to reflect on our subjective, psychological and social balance. The solutions to environmental problems call for a change in our consumerist imaginations, as also in a large part of the dominating collective representations that relate to technological reality itself2. In our consumer society, the manner in which we live in our times, i.e., in an era of disposable commodities, strongly contradicts the sense of sustainability we ought to be capable of developing to assume broader forms of responsibility with regard to nature3. However, a reflection on the conditions of moral action cannot realistically be conducted independently of the aesthetic experience. The negation of this dimension even renders impossible any real focus on self-respect and respect of others as also on natural environment. Because, as the Japanese philosopher Tomonobu Imamichi4 said, it is aesthetic experience (patronizing the arts in general, poetry, literature, painting, sculpture, music, and so on) that tends to awaken our sensitivity, thereby refining the manner in which we look at the world. It is also art that allows us to multiply our perspectives of the world, offering us the means to imagine it - and live it – perhaps in a more poetic manner.
1 Hans Jonas, Le principe responsabilité. Une éthique pour la civilisation technologique, translated by Jean Greisch, Editions Flammarion, 1979. 2 See in this regard: Pierre-Antoine and Bernard Reber Chardel (ed.), Écologies sociales. Le souci du commun, Paragon Publishing, 2014. 3 I treat this question in particular in: Zygmunt Bauman. Les illusions perdues de la modernité, CNRS Editions, 2013. 4 See Tomonobu Imamichi, «Aesthetics of contemporary art in Japan,» in L’esthétique contemporaine du Japon. Théorie et pratique à partir des années 1930, CNRS Editions, 1997. 5 Philosopher and sociologist, researcher at Centre Edgar Morin/ IIAC (CNRS/EHESS). Personal website: https://pierreantoinechardel.wp.mines-telecom.fr
> LES FRERES CHARDEL Pierre-Antoine et Jean-Bernard Chardel, le petit frère est philosophe-sociologue et le grand est artiste-plasticien-photographe, sont deux faces d’une même pièce. Deux individus épris d’humanisme et d’une même sensibilité pour l’humain et ses diverses manifestations symboliques. Mûs par de nombreux idéaux (en faveur de la liberté d’être, de dire et de penser), avides de stimuler nos imaginaires sociaux et de proposer un regard critique sur la société, ils œuvrent par des chemins et moyens différents à améliorer le monde dans lequel nous vivons, à ouvrir nos yeux sur les crises du monde actuel, les injustices et les pertes de sens, en valorisant toujours davantage les vertus de la rencontre avec les autres. Un enjeu qui réunit incontestablement leurs démarches, se traduit justement dans cette phrase de Paul Valéry : « Enrichissons-nous de nos différences mutuelles. »
Pierre-Antoine and Jean-Bernard Chardel - the younger brother, a philosopher-sociologist and the older one, a plastic artist and photographer, are two sides of the same coin. Two people loving humanism and with the same sensitivity to the human and its various symbolic manifestations. Moved by many ideals (in favour of the freedom to be, to say and think), eager to stimulate our social imagery and offer a critical view of society, they work by different ways and means to improve the world in which we live, to open our eyes to the crisis of the present world, the injustices and the loss of meaning, by enhancing even more the virtues of the encounter with the other. A subject that clearly unites their efforts, rightly reflected in this phrase by Paul Valéry: «Let us enrich one another with our mutual differences. «
> JEAN-BERNARD CHARDEL - JARDIN DIOR
Humanisme et grandeur d’âme sont les deux premières qualités qui surgissent quand vous rencontrez Jean-Bernard Chardel. Artiste peintre et photographe, il œuvre avec engagement dans le caritatif et promeut l’entraide. Son esprit est épris de poésie, un échange avec Jean-Bernard Chardel c’est un argumentaire de vers qui vous emporte, se référant à Baudelaire, il érige ces douces rimes en des principes de vie : Homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme1 [...] Ou bien : Là tout n’est que luxe calme et volupté2 […] Jean-Bernard Chardel y puise sa recherche de l’instant, de la beauté dans le reflet et l’abîme. Cette série réalisée au sein du Musée Dior à Granville est la quintessence de cette démarche, elle y mêle passé glorieux, volupté, hasard captivant et nature omniprésente. 1 : Charles Baudelaire (1821-1867) L’homme est la Mer Les fleurs du mal publiée en 1857 2 : Charles Baudelaire (1821-1867) Invitation au voyage - Les fleurs du mal publiée en 1857
Humanism and magnanimity are the first qualities that come to mind when you meet Jean-Bernard Chardel. Painter and photographer, he works in the charitable sector with commitment and encourages mutual aid. His is a lover of poetry; a conversation with Jean-Bernard Chardel is a discussion that transports you in verse, with references to Baudelaire, he fashions these sweet rhymes into principles of life: Man unfettered, you will always cherish the sea! The sea is your mirror; you contemplate your soul1 [...] Or: There all is nothing but luxury, tranquility, and pleasure2! [...] Jean-Bernard Chardel draws inspiration from it in his pursuit of the instant, beauty in both the reflection and the abyss. The series he created in the Dior Museum in Granville is the epitome of this approach; where glorious past, pleasure, captivating randomness and ubiquitous nature mingle. 1: Charles Baudelaire (1821-1867) L’homme est la Mer Les fleurs du mal published en 1857 2: Charles Baudelaire (1821-1867) Invitation au voyage Les fleurs du mal published en 1857
> FONDS CULTUREL DE L’ERMITAGE
Le Fonds Culturel de l’Ermitage est une institution culturelle novatrice qui a éclos en 2014 par la volonté de Martine Boulart. Ce Fonds a pour but de promouvoir les artistes qui œuvrent à dépasser les crises et sont sensibles à la sauvegarde de la planète. L’originalité de cette institution est de concilier un art de vivre à la française et une modernité toute réelle. S’inspirant de son ancêtre Marie Du Deffand (1697-1780) qui tenait Salon au Grand Siècle, le Fonds Culturel de l’Ermitage se veut aussi un lieu de calme, d’échanges et de partage dans une amitié toute philosophique. C’est dans cet esprit que chaque vernissage est accompagné d’une conférence et d’un récital de musique classique. Les esprits d’Eiar, Théros, Cheimon et Phthinoporon1 rythment cette belle demeure de Garches où est organisée par trimestre une exposition en rapport avec l’art Anthropocène. Faisant sienne cette maxime « Recherche en l’artiste ce qu’il a compris de la nature », Martine Boulart travaille à promouvoir un art proche de la nature. Ce mouvement fondé par Frans Krajcberg, né en 1921 en Pologne, est un cri de révolte face à la destruction de la nature. Riche d’une vie qui a traversé le siècle, militant écologiste de la première heure, dès 1978, Krajcberg lançait le Manifeste du naturalisme intégral ou Manifeste du Rio Negro à la suite d’un voyage en Amazonie. Véritable lanceur d’alerte, il use de l’art pour nous éveiller à l’urgence de nos actes. Quand à Claude Mollard – second artiste soutenu pour le fonds – il propose de nous révéler par ses photographies les esprits de la nature, à voir les origènes dans le commun et l’habituel. Le Fonds Culturel de l’Ermitage projette de continuer son développement à l’International en renouvelant l’expérience de la Beirut art fairoù la fondation a présenté le prix de l’Ermitage décerné par un jury prestigieux et en collaborant à la Biennale de Sao Paulo et de Venise ; parrainée par le Ministère de la Culture et travaillant en collaboration avec la Mairie de Garches, ainsi que l’Espace Krajcberg et Réservoir géré par Marie de Vivo, le Fonds Culturel de l’Ermitage démontre qu’il est possible de promouvoir l’art différemment. 1 : Eiar, Théros, Cheimon et Phthinoporon : Quatre Heures ou déesses représentant les saisons dans l’art sous le Grand Siècle
PHOTOS CLAUDE MOLLARD
The Ermitage Cultural Foundation is an innovative cultural institution that opened its doorsin 2014, driven by the will and determination of Martine Boulart. The aim of this Foundationis to promote artists who work to surmount crises and areconcernedabout the protection ofthe planet. The originality of this institution is that it reconciles the art of French living and a very real modernity. Inspired by itsprecursor Marie Du Deffand (1697-1780) who held Salons during the Grand Siècle, the Hermitage is also intended as a place of calm, of discussion and sharing in friendship that is purely philosophical. It is in this spirit that each vernissage is accompanied by a lecture and a classical music recital. The spirits of Eiar, Theros, Cheimon and Phthinoporon1sets the pace of this beautiful residence in Garches where an exhibitionrelated to Anthropocene artis organized every trimester. Embracing the maxim «Search in the artist what he has understood of nature»,as her own, Martine Boulart works to promote art that is intimate with nature. This movement, founded by Krajcberg, born in 1921 in Poland, is a cry of revolt against the destruction of the environment. Rich with a life that spanned the century,an environmental activist from the very beginning, in 1978 Krajcberg launched the Manifesto of integral naturalism or Manifesto of Rio Negro after a trip to the Amazon. A true whistle-blower, he uses art to awaken us to the import of our actions. As for Claude Mollard –a second artist supported by the foundation–he seeks to reveal the spirits of nature through his photographs, to seegeneses in the usual and commonplace. The Ermitage Cultural Foundation plans to continue its growth worldwide by repeating the experience of the Beirut art fair where the Foundation presented the Hermitage award elected by a prestigious jury and by taking part in the Sao Paulo and Venice Biennales; sponsored by the Ministry of Culture and working jointly with the Mayor of Garches and the Krajcberg centre and Réservoir managed by Mary de Vivo, the Hermitage Cultural Foundation shows that it is indeed possible to promote art differently. 1 : (Eiar, Théros, Cheimon and Phthinoporon – The Four Hours or Goddesses representing the seasons during the Grand Siècle.)
> ART TOPIAIRE ARS TOPIARIA : « art du paysage » consiste à tailler les arbres et arbustes de jardin, en particulier les buis dans un but décoratif pour former des haies, des massifs ou des formes très variées, géométriques, personnages, animaux. Cet art, qui est né à l’époque de la Rome antique, fut redécouvert à l’époque de la Renaissance italienne et le jardin Boboli adossé au Palais Pitti à Florence commencé en 1550 en est le parfait exemple. Les arbres majestueux du Jardin d’Hampton Palace construit par Henri VIII en est une autre référence et montre combien cet art fut partagé dans l’ensemble de l’Europe. Tout en les appliquant, Le Nôtre modifie à la fois leur conception et leur fonction. D’une part, il accorde aux plantes moins d’importance qu’au dessin d’ensemble qu’elles forment. D’autre part, il confère aux parterres, outre leur fonction ornementale, un rôle structurant pour rythmer les perspectives, assurer les transitions ou construire des ambiances. Les bosquets de Versailles à l’époque de Louis XIV sont considérés comme des salles intégrées au Palais. Par la suite cet art du jardin qui demande beaucoup de patience et de travail donc d’argent va être petit à petit délaissé pour un parc à l’Anglaise dont l’apogée sera entre le XVIIIème et le début du XXème siècle. Au cours du XXème siècle ces arbres taillés vont devenir le symbole du luxe dépassé, c’est pourquoi il s’exprimera sans extravagance. Se limitant, souvent, aux bordures de cimetières. Un exemple de cet ersatz d’art topiaire est une illustration dans Vogue en 1939 manquant cruellement panache et de fantaisie. La renaissance de l’art topiaire coïncide avec la redécouverte de l’art Baroque en France. William Christie qui créa son ensemble des Arts Florissants en 1979 et Skip Sempe - claveciniste prodige qui fonda en 1986 l’ensemble Capriccio stravagante vont obliger la musique française à redécouvrir son patrimoine musical du Grand Siècle. Il va en découler l’émergence d’une nouvelle tribu urbaine nommée les Baroqueux qui affectionnent l’art de vivre dans l’esprit de Louis XIV. Ces esthètes d’un nouveau genre tel Jacques Garcia vont collectionner les beaux objets, mais aussi se battre pour que les élégantes demeures retrouvent de leur superbe. Perfectionnistes, ils recherchent, étudient, comparent les archives pour se rapprocher aux mieux des origines. Depuis une dizaine l’art Topiaire est revenu en force dans les jardins avec les restaurations des grands bosquets comme ceux des Tuileries, de Versailles et de Villandry.
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Vue de l’orangerie de Versailles
ARS TOPIARIA or «landscape art» is to prune trees and garden shrubs, especially boxwood, into decorative forms such as hedges, beds, geometric figures, animals and various other shapes. This art, which was born in the days of ancient Rome, was rediscovered during the Italian Renaissance, and the Boboli Garden surrounding the Pitti Palace in Florence, created in 1550, is a perfect example. The majestic trees in the Hampton Palace Garden built by Henry VIII are another example of this and show how the art was widespread across Europe.
Jardin de boboli au XVIIème siècle - Florence
While employing them, Le Nôtre modified both their concept and function. On the one hand, he places less importance on plants than on the overall design they form. On the other hand, he gives the flowerbeds, besides their ornamental purpose, a structuring function to punctuate perspectives, delineate transitions or create ambiances. The groves in Versailles during the time of Louis XIV are considered as chambers and an integral part of the Palace. Subsequently, this garden art that requires patience and an enormous amount of work, gradually gave way to the English-style parklands that reached their apogee between the late eighteenth and early twentieth century. During the twentieth century these pruned trees became the symbol of out-dated luxury, and hence was displayed without extravagance, often limiting itself to the borders of cemeteries. An example of this ersatz topiary art is an illustration in Vogue in 1939 that sorely lacks panache and fantasy. The revival of topiary art coincides with the rediscovery of Baroque art in France. William Christie, who created his Arts Florissants ensemble in 1979 and Skip Sempe – the harpsichordist prodigy who founded the ensemble Capriccio stravagante in 1986 - compelled the French to rediscover its musical heritage of the Grand Siècle. It resulted in the emergence of a new urban tribe called the Baroqueux who cherish the art of living in the spirit of Louis XIV. These aesthetes of a new genre, such as Jacques Garcia, collect beautiful objects, but also fight to ensure that elegant homes are restored to their former glory. Perfectionists, they search, study and compare records, so that they resemble the originals as much as possible. Over the last ten years topiary art in has returned in force with the restoration of large copses of trees in gardens like the Tuileries, Versailles and Villandry.
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> JARDINS ROSICRUCIENS Quel est le style Rosicrucien ? Comment pouvons-nous déterminer les origines de ce mouvement de pensée qui influença les arts à partir du XVIIe siècle? C’est sur cette question ardue que s’est penché William Pesson, architecte et historien de l’art. Intéressé dès la fin de ses études par les décors historicistes - il fut même conseiller artistique pour le film L’Apollonide : Souvenirs de la maison close en 2011, William Pesson arriva tout naturellement à étudier les décors ésotériques. Officiellement, nous pouvons dater le début de la Rose-Croix par la publication du premier traité en 16141 en Allemagne, soit près d’un siècle avant la Franc-Maçonnerie. Ce mouvement de pensée bien se développe suite une ébullition intellectuelle depuis la Réforme. A l’origine, les Rosicruciens désiraient partager les découvertes scientifiques dans un esprit de totale liberté, mais très vite le mouvement va aussi intégrer des notions de philosophie. Partant du principe que la vraie Réforme ne peut se faire de l’extérieur comme le promouvaient penseurs et législateurs, mais qu’elle doit être intérieure, spirituelle et mystique. Nous connaissons au moins deux beaux exemples de jardins rosicruciens. Le Château d’Heidelberg, construit par le Prince du Palatinat était un parfait exemple de jardin Renaissance, avec ses cloisonnements, bosquets, grottes, plans d’eau et autres jets d’eau, mais il associait aussi des automates émerveillant les visiteurs qui hésitaient entre science et magie. Ce sens du merveilleux rappelle la théâtralité développée dans l’ouvrage de Johannes Valentinus Andreae (1586-1654) Les Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz2 publié en 1616 à Strasbourg, l’un des ouvrages fondateurs de la Rose-Croix. Le second exemple remarquable est le Rosicrucian Park à San Jose en Californie (Etats-Unis). Créé par l’AMORC, c’est-àdire : the Ancient and Mystical Order Rosæ Crucis, fondé en 1927 par Harvey Spencer Lewis (1883-1939), ce jardin présente la particularité de développer tout un vocabulaire artistique inspiré de l’Egypte antique. En effet, cette communauté considère conservée sa tradition depuis le temps des Pharaons. De ces sources variées naissent des jardins dont la particularité est d’être emplis de symboles et d’une esthétique accessible aux seuls initiés, mais d’un rare raffinement. 1 : FAMA FRATERNITATIS ET LA CONFESSIO FRATERNITATIS, furent publiés en Allemagne en 1614 et en 1615 et firent pour la première fois mention de cette fraternité 2 : CHYMISCHE HOCHZEIT CHRISTIANI ROSENKREUTZ ANNO 1459 - Christian Rosenkreutz (1378-1484) serait le fondateur légendaire de la RoseCroix
Rosicrucian Park à San Jose en Californie (Etats-Unis
Jardin Palatin
What is the Rosicrucian style? How can we determine the origins of this movement of thought that influenced the arts right from the seventeenth century? It is this difficult question that Pesson William, architect and art historian, has studied. Interested in historicist ornamentations after his studies - he was even an artistic consultant for the film L’Apollonide : Souvenirs de la maison close in 2011 - William Pesson was drawn naturally to a study of esoteric decors. Officially, the creation of the Rosicrucians can be dated back to 16411 with the publication of the first treaty in Germany, namely, nearly a century before Freemasonry. This movement of good thought grew following a ferment of intellectualism after the Reformation. Initially, the Rosicrucians wished to share scientific findings in a spirit of total freedom, but very soon the movement also integrated concepts of philosophy. On the premise that real reform cannot be achieved from the exterior as upheld by thinkers and legislators, but that it had to be internal, spiritual and mystical. We know of at least two fine examples of Rosicrucian gardens. The Heidelberg Castle, built by the Prince of the Palatinate, was an excellent example of a Renaissance garden, with its sections, groves, caves, lakes, water jets and others, but he also added automates, enthralling visitors who wondered whether it was science or magic. This sense of wonder reminds one of the dramatic quality developed in the work of Johannes Valentinus Andreae (1586-1654), The Chymical Wedding of Christian Rosenkreutz2 published in 1616 in Strasbourg, one of the works that influenced the Rosicrucians. The second notable example is the Rosicrucian Park in San Jose, California (USA). Created by AMORC, that is to say: the Ancient and Mystical Order Rosæ Crucis, founded in 1927 by Harvey Spencer Lewis (1883-1939), this garden has the distinction of cultivating an artistic vocabulary inspired by Ancient Egypt. In fact, this community considers that it has preserved its tradition since the time of the Pharaohs. From these various sources are born gardens whose distinctive feature is that of being filled with symbols and aesthetics accessible only to the initiated, but of a rare refinement. 1: FAMA FRATERNITATIS and LA CONFESSIO FRATERNITATIS were published in Germany in 1614 and in 1615 and mentioned this fraternity for the first time 2: CHYMISCHE HOCHZEIT CHRISTIANI Rosenkreuz ANNO 1459 - Christian Rosenkreutz (1378-1484) was the legendary founder of the Rosicrucians
> MARC BELLINI Qu’est-ce qu’un herbier ? Est-ce seulement l’inventaire des plantes d’une aire géographique ? Nous pouvons aussi y associer une dimension temporelle, ainsi que psychologique, car il est le produit d’une sélection faite par un collectionneur, puis mise en page par un préparateur. C’est autour de ces niveaux de lecture que travaille Marc Bellini. En sus, il ajoute de nouvelles perspectives en jouant sur l’aspect historique, et en particulier en détournant le Langage des fleurs inventé à la Renaissance, cet art européen très codifié permettait, dans un simple bouquet, de déclamer un poème entier. Dans son travail photographique Marc Bellini associe les plantes à des individus qui sont devenus poussières… Est-ce l’herbier d’Hadès ? Est-ce une Vanité ? Devons-nous y comprendre une critique de la destruction des écosystèmes? Ou plutôt y déceler une vision anthropomorphique de la nature pour mieux l’entendre? Et si c’était en fait un Cercle d’Amis Imaginaires qui ferait échos au Musée Imaginaire de Malraux. Cette mise en abîme est d’une rare puissance. C’est une œuvre poétique qui mérite que nous nous y penchions longuement pour mieux en comprendre toutes les dimensions.
What is a herbarium? Is it only an inventory of plants from a particular geographical area? We may also associate it with a temporal as well as a psychological dimension, as it is the result of a choice made by a collector, then a page laid out by a copy preparer. It is around these levels of interpretation that Marc Bellini works. Besides which, he adds new perspectives by playing with the historical aspect, and in particular by diverting the Language of Flowers - invented during the Renaissance; this highly codified European art allowed one to declaim an entire poem with a simple bouquet. In his photographic work Marc Bellini associates plants with people long turned to dust. Is this the herbarium of Hades? Is it a vanitas? Should we comprehend in them a reproach for the destruction of ecosystems? Or rather detect an anthropomorphic perspective of nature in order to better listen to it? And suppose it was actually an Imaginary Friends Circle that echoes Malraux’ Musée Imaginaire. This plunge into the depths is of a rare force. It is a poetic work deserving that we bore down into it at at length to better understand all its dimensions.
> NARIMAN BAZETOV Nariman Bazetov, surnommé Narik, est un photographe sensible et d’une grande discrétion. Aimant l’humain avant tout, c’est un portraitiste de grande valeur. Son parcours personnel l’a poussé à développer une empathie envers l’autre, cet inconnu. Né en Ouzbékistan, il a quitté le pays pour poursuivre ses études en Russie, puis a émigré en Europe occidentale, d’abord à Berlin avant de se poser dans la ville lumière dont il apprécie autant la richesse artistique que le style de vie. Cette aventure longue de 30 ans a formé un caractère très humain. Nariman Bazetov est un photographe invisible qui capte le regard du sujet dans sa sincérité et son humanité. Nous le remarquons dans cette série, qu’il nous propose avec, par exemple, la vue d’une propriété près de Saint Tropez, la féminité au détour d’une rue provençale, la Tour Eiffel, et une évocation des soirées festives parisiennes. Nariman Bazetov nous propose une vision de la France comme étant un immense jardin des délices, c’est aussi pour lui sa volonté de montrer combien il aime ce pays. Il nous rappelle de voir le beau en nous et autour de nous. Nariman Bazetov, nicknamed Narik, is a sensitive photographer with great discretion. Loving the human above all, he is a portraitist of great merit. His personal journey led him to develop empathy towards the other, the unknown. Born in Uzbekistan, he left the country to pursue his studies in Russia and later emigrated to Western Europe. First to Berlin, after which he settled down in the City Of Light as he likes both its artistic wealth and lifestyle. This 30-year long adventure has shaped a very human character. Nariman Bazetov is the unseen photographer who captures the gaze of the subject in all its sincerity and humanity. We see it In the series of photographs he presents, for example in the view of the house near Saint Tropez, femininity at the corner of a Provençal street, the Eiffel Tower, and an evocation of festive Parisian evenings. Nariman Bazetov offers us a vision of France like a huge garden of delights, but it is also a desire to show how much he loves this country. It reminds us to look at the good within us and around us.
> LAURE QUONIAM Paysages Sensibles Par Laure Quoniam Architecte Paysagiste Le numérique, une petite révolution Dans les années 1990, nos partenaires architectes et ingénieurs travaillaient déjà avec l’aide d’outils de dessins informatiques, il devenait vital de nous adapter à ce mode d’échange. Nous organisâmes à l’agence notre propre formation. Un protocole fut établi. Un de mes collaborateurs partit en stage avec l’objectif à son retour de transmettre ses acquisitions aux autres. En cinq ans, le dessin numérique balaya le dessin manuel. Règle parallèle, perroquet, lettraset, équerre à angle modulable, rapidographes ont fini au placard et avec des petits gestes que plus personne ne fait, comme de gratter le calque avec une lame à rasoir pour affiner un trait d’encre « qui bave ». Maintenant nous scannions, tirions des repères, allongions des lignes, formions des courbes à partir de touches d’un clavier sur des supports que l’on appelle encore des « calques » mémorisés sur le côté de l’écran, comme on les range dans un tiroir à plans. Les arbres s’implantent en un dixième de seconde, se suppriment aussi rapidement. L’exécution d’un dessin numérique n’est pas d’un emploi sensuel - tenir un papier en main que l’on a choisi à gros grains, glisser le pinceau sur sa surface en contrôlant la quantité d’eau étalée- mais il est d’un maniement ludique et rapide. L’introduction de ces nouvelles techniques posa une interrogation ouverte ou latente à tout le monde. Est-ce que elles influenceraient notre manière de concevoir? Sans ce nouvel outil de modélisation, l’architecte Américain Frank Gehry raconte qu’il n’aurait jamais projeté avec autant de liberté la volumétrie sophistiquée du Musée Guggenheim de Bilbao. En effet, elles ont favorisé la perception tridimensionnelle, la rapidité de lecture et de modification. Le bénéfice n’a pas été aussi immédiat pour notre profession à cause de sa difficulté d’adaptation à la pratique du paysage. Il fallait amadouer des linéarités et des aplats à des effets évoquant la fluidité de l’espace à l’air libre. Ce mode d’expression compétitif et séduisant est devenu un procédé de présentation incontournable auprès de nos commanditaires. Mais à l’atterrissage, la qualité a pris un coup dans une grande majorité de cas. Il faut des talents de peintres pour réaliser une belle représentation, l’image ne doit pas seulement détenir des qualités concrètement descriptives mais toucher l’âme. Combien d’images banalisées m’ont heurtée : répétitions de prés fleuris à croire qu’il n’existe plus d’autres saisons, panoramas où il ne pleut jamais à croire que nos cieux sont immanquablement bleus. La critique n’est pas sans gravité. Si le stéréotype de la nature est utilisé comme le meilleur alibi de vente, alors c’est son essence qui est atteinte.
Sensitive landscapes By Laure Quoniam, Landscape Architect Digital technology, a small revolution In the 1990s, our partner architects and engineers were already working with the help of computer design tools. It was imperative to adapt to this mode of exchange. We organized our own training section at the agency. A protocol was established. One of my colleagues went for a training course with the goal of sharing his know-how with the others upon his return. In five years, digital illustrating swept manual drawing aside. Parallel rulers, curves, lettraset, modular set squares and rapidographes, all ended up on the shelf and with them the small gestures that no one makes any more, such as scraping the layer with a razor blade to neaten an ink line that has «run». Now we scan, drag guide marks, lengthen lines, create curves with keyboard keys on supports that one still calls «layers» stored on the side of the screen, just as one would stack them in a blueprint drawer. Trees are inserted in a tenth of a second, and removed just as quickly. Creating a digital drawing is not a sensual task – unlike the feel of paper with a coarse grain that one has selected, gliding a brush over its surface, watching the spread of the water – but it is fun and quick to use. The advent of these new techniques gave rise to the question, whether overt or covert, in everyone’s mind: Will they influence our manner of designing? Without this new modeling tool, the American architect, Frank Gehry, says he would never have been able to project the sophisticated volumetry of the Guggenheim Museum in Bilbao with so much freedom. In fact, they facilitated three-dimensional perception, speed of interpretation and modification. The advantages were not as immediate for our profession because of the difficulty in adapting them to landscape drawing. We had to coax out of linearity and solids the effects that evoke the fluidity of outdoor spaces. This attractive and competitive mode of expression has become an indispensable presentation method among our patrons. Although, in the end, quality has taken a beating in the vast majority of cases. It takes the talent of an artist to create a beautiful picture; the image should not only have concretely descriptive qualities but also touch the soul. The number of clichéd images that have assailed me is legion: countless flowering meadows, one would think no other seasons exist; panoramas where it never rains, you would think our skies are eternally blue. The criticism is not without gravity. If a stereotype of nature is used as its best alibi for sale, then it’s its very essence that is threatened.
> NATHALIE MALRIC Photographe autodidacte, Nathalie Malric a aussi été couturière, styliste, sculpteur. De ces expériences diverses elle a gardé un amour pour les matières, les textures, les couleurs, un goût pour le détail. Elle tente de saisir la fragilité, la grâce et l’impermanence de la vie sous toutes ses formes : végétaux, portraits, textiles, paysages ...
A self-taught photographer, Nathalie Malric was also seamstress, designer and sculptor. From these experiences she has retained a love of materials, textures, colours, and a passion for detail. She seeks to capture the fragility, grace and impermanence of life in all its forms: plants, portraits, textiles, landscapes, and others.
Fascinée par la beauté organique et la mélancolie des fleurs fanées, Nathalie Malric photographie au plus près leurs formes graphiques et abstraites, les nervures de leurs pétales ridés, leurs couleurs surannées et leurs pistils fatigués. Les fleurs deviennent le miroir de nos vies et nous renvoient à la fragilité de nos existences.
Fascinated by the organic beauty and melancholy of faded flowers, Nathalie Malric photographs closeups of their graphic and abstract forms, the veins of their wrinkled petals, their over-mature colours and wilting pistils. The flowers become the mirror of our lives and remind us of the fragility of our existence.
Ziqi Peng
Ziqi Peng
> GUILLAUME FREMEAU C’est au cours de sa carrière de créatif publicitaire que Guillaume Frémeau est venu à la photographie. D’une nécessité professionnelle, ce media est devenu une passion… une évidence... Amoureux des voyages, de la découverte et des rencontres, sa première motivation fut de partager les atmosphères et sensations. Il nous montre à voir dans cette série une plage qui émerge d’une brume matinale. Considérant le paysage comme un jardin zen, entre un temps suspendu et un rêve éveillé. A ceci s’ajoute un second niveau de lecture, car Guillaume Frémeau a choisi comme sujet les plages du débarquement en Normandie. Ces souches d’arbres sont en fait les piquets et autres poteaux plantés par l’armée Allemande contre les Alliés. Ces photographies sont aussi l’évocation d’un drame humain qui commence à se confondre avec la légende, nous sommes la dernière génération qui connait les personnes ayant vécu ces tristes heures de l’histoire. Dans ces photographies, c’est aussi ce message qui transparaît, les mânes et fantômes de nos aïeux planent toujours en ces plages transformées en jardin du souvenir.
It is during his career as creative designer in advertising that Guillaume Frémeau became involved in photography. From a professional necessity, this medium became a passion, a fact of life. A lover of travel, discovery and encounters, his first motivation was to share moods and impressions. In this series he shows us a beach emerging from the morning mist. Considering the landscape like a Zen garden, between a moment suspended in time and a reverie. A second level of interpretation is added, because he chose the landing beaches in Normandy as his subject. The tree stumps one sees are in reality the stakes and poles planted by the German army against the Allies. These photographs are also the evocation of a human tragedy that is beginning to be indistinguishable from legend; we are the last generation that knows people who lived these sad hours of history. In these photographs, it is also this message that comes across; the spirits and ghosts of our ancestors still hover over these beaches transformed into a garden of remembrance.
> MANAL RACHDI 1000 ARBRES AVEC MANAL RACHDI Le quartier de la porte Maillot à Paris va bientôt devenir le symbole d’une révolution urbaine où le jardin va primer sur le béton. En effet un nouvel ensemble va être construit au-dessus du périphérique dans le cadre du Grand Paris. Planté de mille arbres, c’est un village flottant au milieu d’une forêt. Manal Rachdi a souhaité ce projet, hybride et écologique. Il propose un concept innovant d’immeuble-ville, vertical, à forte densité écologique. C’est un écosystème naturel habité, où les logements, les bureaux, l’hôtel et le pôle enfance sont enveloppés de nature. Cet esprit novateur est né de l’œuvre conjointe de deux cabinets, l’un japonais, l’autre français. Sou Fujimoto Architects, nourrit une réflexion continue sur les relations entre l’Homme, le bâti et la nature. Quant au bureau de Manal Rachdi-Oxo Architectes, il mise sur une nature réintroduite au cœur de la ville avec une compétence reconnue des jeux de lumière. Sont aussi prévus dans cet ensemble urbanistique, une gare routière moderne et accueillante, ainsi qu’un Rue des chefs, ayant pour vocation de créer un passage entre Paris et Neuilly. Ce « Food Court » nouvelle génération, créé par Philippe Starck sera investi de tables d’hôtes, d’ateliers et d’une école de cuisine diététique. L’ensemble été conçu pour une transmutation du bâtiment : avec taille évolutive des logements et des bureaux, de même pour l’hôtel transformable en logements. Manal Rachdi nous propose un nouvel art d’habiter, de travailler et de vivre. Les riverains sont invités à découvrir un monde des plantes, de biodiversité et de la gestion durable des ressources naturelles. « Mille Arbres » est un projet bioclimatique, où un soin particulier est apporté aux usages individuels, mais aussi aux pratiques collectives autour de l’expérience du partage. Un nouvel art de vivre est en train d’émerger, celui de la ville hybride et sobre de demain, réconciliant nature et architecture.
1000 TREES WITH MANAL RACHDI The Porte Maillot district in Paris will soon become the symbol of an urban revolution where gardens will take precedence over concrete. In fact, a new complex will be built on the other side of the ring road within the framework of the Grand Paris project. Planted with a thousand trees, it will be a floating village in the middle of a forest. Manal Rachdi foresaw this hybrid and environmentally friendly project. He projected an innovative residential-city concept, built upwards, with a high ecological mass. It is a natural, inhabited ecosystem, where residences, offices, the hotel and children’s centre are surrounded by nature. This innovative spirit took form through the joint work of two firms - one Japanese and one French. Sou Fujimoto Architects, constantly nurtures the awareness of the relationship between man, structures and nature, while Manal Rachdi-Oxo Architects focuses on an approach based on the reintroduction of nature into the heart of the city, with its well-known expertise in lighting effects. Also planned in this urban complex is a modern and user-friendly bus station and the Rue des Chefs, designed to create a passage between Paris and Neuilly. This new generation «Food Court», designed by Philippe Starck, will feature tables d’hôte, workshops and a dietetic culinary school. The project was designed to allow transmutation of the buildings: with residences and offices that are scalable, and also the hotel which can be converted to residences. Manal Rachdi shows us a new way to inhabit, work and live. Residents of the locality are encouraged to discover a world of plants, biodiversity, and sustainable management of natural resources. «Thousand Trees» is a bioclimatic project, where special attention is paid to individual usages, but also to group activities centred on the experience of sharing. A new lifestyle is emerging, that of the hybrid and sustainable city of tomorrow, reconciling nature and architecture.
> STEPHANE COJOT-GOLDBERG Stéphane Cojot-Golberg est passionné par les gens : les rencontrer, les écouter, les immortaliser photographiquement. Ses portraits reflètent cette sérénité et cet amour de l’humain. Mais ce que 92collector vous propose de découvrir ici est une autre partie de son travail en présentant quelques clichés de son Atlas Abstrait du Monde. Ce n’est pas seulement une série artistique, c’est aussi un acte politique presque une revendication. La réflexion développée au travers de ces photographies volontairement transformées par des filtres physiques tels des vitraux, des expositions multiples ou prolongées invitent à repenser à l’interchangeabilité des lieux. Estce vraiment Central Park à New York, ou Green Point Park à Cape Town, sontce des Tournesols d’Arles ou de Valparaiso? StephaneCojotGolberg interroge la notion de lieu, la notion de frontière en effaçant les détails les plus identifiables pour uniquement conserver l’évocation transposable dans un ailleurs globalisé et unique à la fois. Cet Atlas Abstrait est le vœux d’une plus libre circulation des gens, c’est pourquoi les lieux sont mentionnés mais jamais les pays. Ce qui questionne le plus StephaneCojotGolberg est la notion de valeur plus que celle de nationalité.
StĂŠphane Cojot-Golberg is passionate about people: meeting them, listening to them, capturing them photographically. His portraits reflect this serenity and love of humanity. But what 92collector bidsyou to discover here is another aspect of his work in presentingphotographsfrom his Atlas Abstrait du Monde(Abstract Atlas of the World). This is not only an artistic series, but is also a political act,almost anassertion. The reflection developed through these photographs,deliberately transformed by physical filters such as stained glass, multiple or long exposures, urge us to rethinkinter-changeability in terms of a location. Isthis really Central Park in New York, or Green Point Park in Cape Town?Are these sunflowers in Arles or in Valparaiso? StĂŠphaneCojot-Golberg questions the notion of place, the notion of frontiers by effacingtheirmost recognisablefeatures, retaining only anevocation that can be transposed in a somewhere that isbothuniversal and unique. This Abstract Atlas is a desirefor freer movement of people, which is why the names of places are mentioned, but never the country. What StephaneCojot-Golbergquestionsmost importantlyis the notion of value more than that of nationality.
> JOFFREY MAUBERT Observation et contemplation, Joffrey Maubert est avant tout un homme qui aime la discrétion et recherche à se développer par le recul sur la vie. Trouvant dans le voyage l’axiome idéal du développement de soi, il multiplie les destinations à travers le monde. Fin critique de la société, il apporte toujours un regard bienveillant sur les civilisations qu’il visite. Dans la sélection publiée, Joffrey Maubert nous offre un moment de répit. Sa vision du Japon peut être considérée comme une recherche de la plénitude dans le détail. Cette approche est renforcée par une présence des plus discrètes du photographe. Le détail ou le plan se suffisant à eux-mêmes, Joffrey Maubert se dissimule le plus possible devant le spectacle de l’Autre.
Observation and contemplation, Joffrey Maubert is above all a man who loves discretion and seeks to grow by looking at life with a certain detachment. Finding in travel the ideal axiom for self-development, he has travelled extensively to destinations worldwide. A discerning critic of society, he always looks with benevolence on the civilizations that he visits. In the published selection, Joffrey Maubert offers us a moment of respite. His vision of Japan can be seen as a quest for the whole in the detail. This approach is reinforced by the unobtrusive presence of the photographer. The detail or plane is sufficient in itself, Joffrey Maubert steps aside as much as possible when faced with the spectacle of the Other.
> FRANCIS GROSJEAN Que sont ces formes chimériques ? D’où viennent ces monstres baroques ? La Série Frost & Rock que présente Francis Grosjean est un travail réalisé en macrophotographie sur le givre en pleine nature dans les Vosges ou les Alpes. Empli de respect face à cette Nature dont la beauté se retrouve à toutes les échelles, Francis Grosjean insiste sur les formes anthropomorphiques qui se glissent dans les fractales. Cette analyse scientifique lui vient de sa formation en tant qu’ingénieur des Arts et Métiers, qu’il a su associer à son regard critique développé durant 30 ans comme cinéaste et réalisateur. Reconnu par ses pairs avec la réalisation de nombreux films, Francis Grosjean est revenu au premier média qu’il affectionne depuis l’âge de dix ans, c’est à dire la photographie. Travaillant plus d’une décade sur sa collection Design by Nature analysant la Nature autant d’un point de vue scientifique qu’esthétique, il en extirpe un travail précis, complexe et poétique.
What are these chimerical forms? Where do these baroque monsters come from? The Frost & Rock Series presented by Francis Grosjean is a macrophotography series on frost in the middle of nature in the Vosges and the Alps. Filled with respect before this nature where beauty is found at every scale, Francis Grosjean concentrates on the anthropomorphic shapes that form fractals. This scientific analysis is a throwback to his training as an engineer at the Arts et Métiers engineering school, and which he has combined with the critical eye he developed during his 30 years as a filmmaker and director. Well-known by his peers and after several films, Francis Grosjean returned to photography, the first medium that has always been close to his heart since the age of ten. Working for more than a decade on his collection Design by Nature and analysing nature from a scientific as well as an aesthetic viewpoint, he draws from it a work that is precise, complex and poetic.
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> STEPHANE S. L’Île de Ré fait partie, comme Jersey et Guernesey, des petits jardins de l’Atlantique. Ce sont des bonbonnières ravissantes qui mêlent charmes et plénitudes. De véritable bouffées d’air pour les continentaux, des petits coins de nature domestiquée qui nous affectent par leur charme décalé et désuet. Stéphane S. , homme aux multiples casquettes aussi bien celle d’industrielle que d’ingénieur chimiste, accentue la gracilité de cette nature par une série photographique en noir en blanc. Hypertrophiant les détails par une netteté absolue, ou un contre-champ calculé, la rose ainsi capturée devient l’ambassadrice de la fragilité. Stéphane S. se joue de ces notions pour éveiller nos sens et nos émotions.
Roses trémières
The Ile de Ré is one of the tiny gardens of the Atlantic, much like Jersey and Guernsey. They can be likened to charming candy boxes that combine charm and plenitude. A real breath of fresh air for those hailing from the continent, little corners of domesticated nature that touch us by their quaint old-world charm. Stéphane S. , a man of many faces, that of an industrialist as well as that of a chemical engineer, emphasizes the gracefulness of this nature in a series of photographs in black and white. Exaggerating the details with absolute crispness, or in a calculated reverse angle, the rose thus captured becomes the ambassadress of fragility. Stéphane S. plays with these concepts to awaken our senses and emotions.
> DIANA UBARRECHENA Des vieux arbres pour sauver l’Afrique
Ancient trees to save Africa
Diana Ubarrechena est photographe culinaire et de botanique systématique. Elle sillonne la planète au côté du biologiste George Oxley et du botaniste Gérard Ducerf pour effectuer des relevés de biodiversité.
Diana Ubarrechena is a culinary and systematic botany photographer. She travels the world together with biologist George Oxley and the botanist Gerard Ducerf in order to conduct biodiversity surveys.
Cette série de photo de la forêt humide équatoriale du Congo nous alerte sur la nécessité vitale de préserver les vieux arbres, qui constituent de véritables pharmacies pour l’homme. Toutes ces espèces vivent en symbiose avec les vieux arbres et nécessitent l’humidité supérieure à 80% qu’ils maintiennent. Parmi ces joyaux de la forêt profonde, les Trametes Ssp. striés, qui fabriquent des molécules pour contrer le cancer du sein et des poumons, les Ganoderma lucidens, le champignon de longue vie de la médecine chinoise qui soigne le cœur et le foie, les flamboyants Pycnoporus cinnabarinus qui éradiquent leishmaniose, malaria et paludisme… toute une pharmacopée gratuite à la disposition de l’Afrique pour éradiquer les maladies qui tuent les enfants africains.
This series of photographs of the equatorial rainforest of Congo alerts us to the imperative need to preserve old trees, which are real pharmacies for humans. All these species live in symbiosis with these ancient trees and require a humidity of 80% to thrive. Among these jewels of the deep forest one finds the Trametes Ssp which produces molecules to fight cancer of the breast and lungs, the Ganoderma lucidens, the long life mushroom of Chinese medicine that treats the heart and liver, the flamboyant Pycnoporus cinnabarinus that helps eradicate leishmaniasis, malaria ... an entirely free pharmacopoeia at Africa’s disposal to eradicate diseases that kill African children.
Aujourd’hui cette corne d’abondance est en train de se tarir : Le fleuve Congo qui était encore navigable toute l’année dans les années 60 ne l’est plus que 150 jours aujourd’hui. L’abattage sauvage, qui prend aujourd’hui des proportions totalement incontrôlées, s’en prend avant tout aux vieux arbres majestueux. Non seulement des trésors disparaissent, mais aussi l’humidité chute et les terres érodées viennent obstruer le fleuve.
Today this cornucopia is drying up: The Congo River that was still navigable all year round in the 60s is navigable no more than 150 days today. The indiscriminate felling that has grown into uncontrollable proportions today targets the majestic old trees first and foremost. Not only are these treasures disappearing, but humidity levels have also dropped and the earth washed out by erosion obstructs the river.
> ECOLE DU BOIS Aider, enseigner et respecter sont trois des valeurs les plus importantes de cette jeune institution qu’est l’Ecole du Bois au Cambodge. Fondée par la volonté de Kénory You en 2008 à Konpong Speu, située à 40km de Phnom Penh, l’école a pour but de former une vingtaine d’élèves à l’ébénisterie par promotion. L’association AIDE les jeunes en leur offrant une formation d’une année entièrement prise en charge qui correspond à 40% de cours théoriques, 60% de cours pratiques, et leur offre un niveau bac professionnel. Cet ENSEIGNEMENT se veut plus un apprentissage des techniques que des styles. Il leur offre aussi la possibilité de travailler par la suite en tant qu’artisan. Enfin, la valeur du RESPECT est défendue sur deux points. L’organisation s’intègre dans la culture Cambodgienne, c’est pourquoi elle fut construite à la campagne, dans un environnement rural puisqu’une large partie de la population reste attachée à la terre, et que de nombreux élèves diplômés repartirons auprès de leur famille et pourront exercer leur travail même dans le plus petit des villages. De même la protection de l’environnement est une volonté primordiale de l’association, elle se traduit par une utilisation des bois de récupération lors des démolitions de maisons, du bois de palettes, et même du MDF et essences locales dont la coupe ne met pas en péril la richesse de l’écosystème. Fort de sa réussite l’Ecole du Bois peut offrir une formation de qualité et assurer un travail à l’ensemble des élèves.
Help, teach, and respect, are the three key values of this young institution, the Ecole du Bois, in Cambodia. Established through the determined efforts of Kénory You in 2008 at Konpong Speu, located 40 km from Phnom Penh, the aim of the school is to train students in carpentry work in batches of about twenty students. The association HELPS young people by offering them a year of free training, 40% of which is theoretical and 60% practical, and leads to a professional baccalaureate level qualification. This TEACHING is intended to be more a training in techniques rather than style. It also affords them the possibility of working subsequently as craftsmen. Lastly, the value of RESPECT is preserved in two ways. The organization is integrated into Cambodian culture, which is why it was implanted in the countryside, in a rural environment, since a large majority of the population remains attached to its land, and owing to the fact that many of those who are qualified later return to their families and will be able to exercise their profession even in the smallest of villages. Environmental protection is also of paramount importance to the association; it is made concrete by the use of wood recovered when houses are demolished, wood from pallets and even MDF and native species when cutting them will not threaten the rich ecosystem. Building on its success, the Ecole du Bois is able to offer quality training and ensure employment to all its students.
Info : Lecoledubois.org
info: Lecoledubois.org
> SYLVIE COHEN Comme de nombreux promeneurs amoureux de la nature, Sylvie Cohen a été séduite par le jardin des plantes de Montpellier. Le plus ancien jardin botanique de France, fondé en 1593, fait aujourd’hui partie intégrante de la Faculté de Médecine et attire de nombreux botanistes, médecins, pharmaciens, étudiants, touristes ou simplement amateurs d’une flore riche et variée. Cette série onirique a été faite dans la serre Martins qui accueille les plantes exotiques. Elle souligne le paradoxe d’une nature à la fois éphémère et éternelle, fragile et indestructible. Après avoir travaillé de nombreuses années dans la photographie au Ministère de la Culture en tant que responsable des donations Kertesz, Ronis, Kollar … et des expositions au Palais de Tokyo, Sylvie Cohen tente aujourd’hui de concilier son amour de la nature, son intérêt pour l’écologie et sa passion pour la photographie et la pratique artistique.
Like many walkers who love nature, Sylvie Cohen was charmed by the botanical garden in Montpellier. The oldest botanical garden in France, founded in 1593, it is now an integral part of the Faculty of Medicine and attracts many botanists, doctors, pharmacists, students, tourists or simply those who appreciate a rich and varied flora. This dreamlike series was shot in the Martins greenhouse that houses exotic plants. It highlights the paradox of a nature that is both fleeting and eternal, fragile and indestructible. After working many years in photography at the Ministry of Culture as head of the Kertesz, Ronis, Kollar and other endowments, and exhibitions at the Palais de Tokyo, Sylvie Cohen today seeks to reconcile her love of nature, her interest in ecology and her passion for photography and artistic pursuits.
> SILVERE JAROSSON Strates, stylolithes, ripple marks, synclinaux, buttes témoins, en observant le travail de Silvère Jarrosson, c’est un vocabulaire de géologue qui surgit, car tels les pionniers de la géologie qui compilaient trigonométrie, analyse du terrain, étudiaient des faciès de coupe, il décrit, peint patiemment la terre, tel un jardin de mille couleurs. Nous pouvons y ressentir la Mongolie avec le fameux désert de Gobi, mais aussi les couleurs vives de l’Amazonie ou les méandres des fleuves limoneux. Des régions du monde qui l’ont bercé durant ses voyages audacieux. Une âme sensible remarquera aussi le mouvement figé de ces peintures que nous pourrions rapprocher à un équilibre dynamique ; est-ce un écho de son passé danseur ? En partie mais pas seulement, car Silvère Jarrosson voit loin et c’est plus une évocation du mouvement perpétuel mais imperceptible de la terre, de la vie.
INVITE #1 Strata, styolites, ripple marks, synclines, outliers – looking at the work of Silvère Jarrosson it is a geologist’s vocabulary that springs to mind, because, like the pioneers of geology who combined trigonometry, terrain analysis, and study of surface facies, he illustrates, patiently paints, the earth, like a garden of a million colours. We can sense in them Mongolia with its famous Gobi desert, the brilliant colours of the Amazon and the meandering of loamy rivers, regions of the world that embraced him during his adventurous journeys. A sensitive soul will also notice the frozen movement of these paintings that one could liken to a dynamic equilibrium: Is it an echo of his past as a dancer? In part, but not entirely, because Silvère Jarrosson looks far ahead and it is more an evocation of the constant but imperceptible movement of the earth, of life.
> THOMAS SCHEIN Instagram : thosch_xvi
INVITE #2
> A NE PAS MANQUER Le 11 juin 2016 à 14h sera dispersée à Vannes par la maison de ventes Jack-Philippe Ruellan la collection de Gilles Durieux. Gilles Durieux a noué des amitiés fidèles avec les plus grandes stars : Michel Simon, Lino Ventura, son très cher Jean Yanne, Jean Seberg, Jean-Paul Belmondo, Brigitte Bardot, Mireille Darc et bien d’autres. Ce sont 1001 photographies originales qui seront offertes à la vente Exposition à Paris du 30 mai au 2 juin - Exposition à Vannes du 9 au 11 juin - http://www.svvruellan.com On 11th June 2016 at 2 p.m., the auction house Jack-Philippe Ruellan will be auctioning the Gilles Durieux collection in Vannes. Gilles Durieux had developed strong bonds of friendship with the biggest stars: Michel Simon, Lino Ventura, his dear Jean Yanne, Jean Seberg, Jean-Paul Belmondo, Brigitte Bardot, Mireille Darc and many others. In all, 1001 original photographs will be offered for sale. Exhibition in Paris from 30th May to 2nd June - Exhibition in Vannes from 9th to 11th June. http://www.svvruellan.com
> CALENDRIERS CALENDRIER DES VENTES AUX ENCHERES 11 juin 2016 Jack Philippe Ruellan, Vannes Vente – collection Gilles Durieux 16 au 28 juin 2016 Christie’s Online Vente – Photographs: The Classics 5 juillet 2016 Million - Drouot Vente – Photographies
CALENDRIER DES EXPOSITIONS Entre sculpture et photographie Du 12 avril au 17 juillet 2016 Musée Rodin Louis Stettner Du 15 juin au 12 septembre Centre Pompidou Francesca Woodman, On being an angel 11 mai au 31 juillet Fondation Cartier Bresson Paillasses et blouses blanches 21mai au 31 octobre Musée Curie Gerard Petrus Fieret 26 mai au 28août Le Bal
CALENDRIER DES FESTIVALS 3ème édition du Festival de Chemins de photos Du 1er juin au 30 septembre Route entre Bram et Mirepoix, lac du camping des Brugues Aude et Ariège 13ème édition du Festival La Gacilly Photo Du 4 juin au 30 septembre La Gacilly - Morbihan
92Collector - Magazine trimestriel édité par ICP sarl, 37 rue d’Amsterdam 75008 Paris - Prix de vente en France uniquement 5€ - ISSN 9782954997806 - Directeur de la publication: Stéphane Schein Email: contact@92collector.com - Rédactrice en chef : Linda Send-Mealy Warin Tel: 06 62 81 95 10 - Email: linda@92collector.com - Rédacteur en chef adjoint: Thierry Tessier Email: thierry@92collector.com ©2016 ICP et artistes - Tous droits réservés - Reproduction interdite sans accord écrit de 92collector. REMERCIEMENTS à Daniele Coulaud et Frédéric Bonnin pour la relecture, à Avril Bayer pour la traduction et Dylan Cornet pour son assistance. ERRATUM – le texte descriptif se rapportant au photographe Mélanie Challe dans le numéro précédent était signé de Marine Rochard.
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EAU DE BAIGNADE BIO-RESPONSABLE
> PIERRE-ANTOINE CHARDEL > JEAN-BERNARD CHARDEL > FONDS CULTUREL DE L’ERMITAGE > ART TOPIAIRE > JARDINS ROSICRUCIENS > MARC BELLINI > NARIMAN BAZETOV > LAURE QUONIAM > NATHALIE MALRIC > GUILLAUME FREMEAU > MANAL RACHDI > STEPHANE COJOT-GOLDBERG > JOFFREY MAUBERT > FRANCIS GROSJEAN > STEPHANE S. > DIANA UBARRECHENA > ECOLE DU BOIS > SYLVIE COHEN > SILVERE JAROSSON > COLLECTION GILLES DURIEUX > THOMAS SCHEIN
ISBN : 978-2-9549978-0-6 F:5,00€
PHOTO DE JOFFREY MAUBERT