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Public Health Agency of Canada Pandemic Influenza Une maladie qui est là pour rester (La Presse)

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La Presse 2006.03.02 Nouvelles générales A2 Perreault, Mathieu 583

Les éleveurs de volaille sont mieux de s'y faire: la grippe aviaire est là pour rester. Les foyers d'infection se multiplient en Amérique du Nord, même s'il ne s'agit pas de la même souche que celle qui dévaste les élevages en Asie. Les règles draconiennes de confinement des volailles sont là pour rester. Tel est l'avis de Jean−Pierre Vaillancourt, professeur de médecine vétérinaire à l'Université de Montréal. " Il va falloir que les gens réalisent que les choses ont changé, dit le Dr Vaillancourt. Il y a eu beaucoup plus d'épidémies d'influenza aviaire ces dernières années en Amérique du Nord. On voit des choses qui n'existaient pas avant: la souche H5 dans la sauvagine canadienne, par exemple. " Entre 1955 et 2004, il y a eu 25 épidémies de grippe aviaire dans le monde, principalement chez le poulet et la dinde, et une seule chez des oiseaux sauvages, selon une étude française fournie à La Presse par le Dr Vaillancourt. En 2004 et 2005, il y en a eu 19 seulement en Asie. Moins de 25 millions d'oiseaux ont été touchés par la grippe aviaire entre 1959 et 1999; depuis, plus de 200 millions d'oiseaux ont été abattus. En Amérique du Nord, il y a eu deux épidémies de grippe aviaire en 2004, avec la souche H7N3 en Colombie−Britannique et avec la souche H5N2 au Texas. En Colombie−Britannique, 17 millions de poulets ont dû être abattus. En novembre dernier, des souches H5 faiblement pathogènes ont été détectées chez des canards sauvages canadiens, notamment au Québec. La souche identifiée au Manitoba était une H5N1, mais elle était différente de celle qui dévaste l'Asie depuis 2003. Au Canada, ce n'est pas tant la souche asiatique de la grippe aviaire qui inquiète, mais les autres. Toutes les souches H5 et H7 hautement pathogènes doivent être déclarées à l'Organisation mondiale de la santé animale. Les souches faiblement pathogènes ne doivent pas être déclarées. " On n'a pas le choix de déclarer une éclosion de ces deux souches, même si on s'expose à un embargo, dit le Dr Vaillancourt. C'est pour ça que les mesures de confinement vont être maintenues. Remarquez, il y a des assouplissements. On a convenu que les toits pleins n'étaient pas nécessaires, que les grillages suffisaient. Et on a fait des exceptions pour les émeus, qui ne peuvent vivre à l'intérieur. L'important, c'est d'éviter les contacts avec la sauvagine. " L'apparition de la souche asiatique en France va resserrer les contrôles douaniers, selon le Dr Vaillancourt. " On va voir plus de chiens douaniers dans les aéroports, plus de fouilles. Un sandwich au poulet acheté à l'aéroport d'Orly n'a pas grand chance de poser un problème, mais il faut détecter tout ce qui pourrait avoir été en contact avec des fèces d'animaux malades. La bonne nouvelle, pour nous, c'est que les oiseaux morts ou très malades ne peuvent pas traverser l'Atlantique. " 148

03/02/2006


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