Faire Route Ensemble 2011 n°4

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Faire route ensemble 3 Troisième trimestre 2011 // Driemaandelijks tijdschrift : année 19, n°. 3

DMOS-COMIDE raffraîchit son image et devient VIA DON BOSCO

let’s develop our future


Editorial & Table des matières

Événement

Un nouveau look : pourquoi ? Chère lectrice, cher lecteur, Peut-être avez-vous pensé en voyant ce nouveau numéro de notre revue Faire route ensemble : « Tiens, de quelle ONG s’agit-il ? Un nouvel acteur sur le marché? » Feuilletez-la à votre aise et vous remarquerez que vous avez dans les mains la revue familière de votre ONG Don Bosco DMOS-COMIDE asbl. Elle est familière et pourtant différente. Comme nous vous l’avions annoncé dans les deux numéros précédents de notre revue, l’asbl DMOS-COMIDE change en effet de nom après plus de quarante ans de travail assidu dans le Sud. Ce changement de nom sera célébré officiellement lors de l’événement du 25 novembre 2011, d’ici quelques jours donc. Pour donner à cet événement toute l’attention qu’il mérite, Faire route ensemble s’offre une nouvelle mise en page. Il s’agit en effet d’un nouveau look, mais dont le concept est réfléchi. Par ce changement de nom, VIA Don Bosco veut souligner de façon moderne son ancrage dans la philosophie de Don Bosco.

Een nieuw kleedje, een nieuwe naam: Kom met ons meevieren! de ces projets est porté par un groupe de personnes enthousiastes qui souhaitent manifester leur solidarité avec le Sud par des gestes concrets.

Comme toujours, VIA Don Bosco s’engage pleinement pour améliorer les aptitudes professionnelles et sociales des personnes défavorisées dans l’esprit de Don Bosco et les accompagner vers le marché du travail en Afrique, Asie et Amérique latine. En Belgique, VIA Don Bosco travaille sur les relations Nord-Sud via ses activités pour les écoles. Vous souhaiteriez des explications plus approfondies et plus détaillées? Soyez les bienvenus à la journée en famille de VIA Don Bosco à Don Bosco Woluwe-SaintLambert, le samedi 26 novembre 2011 dès 14 heures. Nous partagerons et fêterons le changement de nom avec tous nos sympathisants, bénévoles et collaborateurs. Nous voilà prêts pour aborder les quarante prochaines années de coopération au développement. Vous êtes partant ?

BOSSUYT Omer sdb Président

Quelques-uns de ces projets et leur fonctionnement seront présentés au marché du monde. Ces projets microphilanthropiques peuvent aller du soutien d’une famille à l’organisation d’une marche parrainée, en passant par le soutien d’un établissement d’enseignement ou d’une école. A l’occasion de notre changement de nom, tous les sympathisants, bénévoles et curieux sont chaleureusement invités à notre journée en famille le samedi 26 novembre 2011 à partir de 14 heures. Ce sera l’occasion de découvrir le fonctionnement d’une ONG et de faire la connaissance des gens qui s’investissent jour après jour pour offrir aux jeunes du Sud des perspectives d’un avenir meilleur. Découvrez comment nos collaborateurs s’efforcent avec les écoles de Don Bosco en Belgique de former de véritables citoyens du monde. Vous découvrirez de près notre manière de fonctionner et notre volonté de mieux armer les jeunes dans le Nord et dans le Sud pour faire face à l’avenir. Profitez des expériences de nos collaborateurs au cours de leurs nombreux voyages et démontez les clichés les plus tenaces sur le Sud.

Événement 3. Naamsverandering

Thème 4. Enseignement: Un rapport sur la situation concernant le droit à l’éducation en Inde.

zonder grootschalige ondersteuning. 10. Capaciteitsversterking Waarom VIA Don Bosco sterk inzet op de capaciteitsversterking van haar partnerorganisaties.

Ontwikkelingseducatie 12. Bouwkamp 2011 Een verslag over het bouwkamp in Haïti.

Marché du monde Nous organiserons un marché du monde accueillant, où nos collaborateurs du Nord et du Sud se présenteront, ainsi que leurs programmes et activités. Des films, photos et autre matériel visuel vous permettront de découvrir les défis et parfois les problèmes que rencontrent VIA Don Bosco et ses partenaires.

Ontwikkelingssamenwerking 7. Animatiecel Oostende 8. Kenia De verwoestende droogteperiode in de Hoorn van Afrika veroorzaakt een menselijke catastrofe. De situatie heeft een punt bereikt waar de bevolking niet langer kan overleven

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DeWereld.be 14. Beelden uit het Zuiden Roberto Gasparini ging drie weken lang filmen bij projecten van VIA Don Bosco in Ecuador. 15. Op de agenda

VIA Don Bosco a cela d’unique qu’en plus des programmes subventionnés par les autorités, elle mène de nombreux projets soutenus par des privés ou de petites organisations sans cofinancement des autorités, que nous avons baptisés « nos projets micro-philanthropiques ». Chacun

En outre, divers ateliers de percussions entraîneront jeunes et moins jeunes dans un voyage musical autour du monde. Plusieurs représentations musicales sont au programme. Le comédien critique Pie Tshibanda fera partager sa vision unique de la coopération au développement.

Danse Don Bosco Vers 16 heures trente, un événement interactif grandiose clôturera l’après-midi, lors duquel le nouveau nom, le logo et la philosophie seront dévoilés. Cette journée de la famille accueillera aussi en première la danse Don Bosco. Cette danse symbolise l’idée que le Nord et le Sud sont liés et peuvent apprendre l’un de l’autre d’une façon ludique et interactive. Le marché du monde sera ouvert sans interruption à partir de 14h. Il y a aura également des représentations pour les familles et des ateliers pour les plus jeunes. La journée se terminera vers 16h30 par un grand événement de clôture. Yannick Guldentops ■

Soyez tous les bienvenus à partir de 14h à Don Bosco Woluwe-Saint-Lambert, Chaussée de Stockel 270, 1200 Woluwe Saint-Lambert. Des emplacements de parking seront disponibles en nombre suffisant. L’école est facilement accessible par le métro 1 Stockel et les bus 28 et 36 (terminus).

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Thème // Enseignement

Les choses vont bien en Inde… vraiment ? Le droit à l’enseignement et le paradoxe du développement indien

Le droit à l’enseignement pour tous ? La disparité des revenus se traduit par d’autres formes d’inégalité. Le fait de naître pauvre est l’une des principales raisons pour lesquelles les gens sont privés de leur droit à l’enseignement. Les enfants issus des 20% les plus pauvres de la population indienne vont à l’école quatre ans en moyenne. Le parcours scolaire des enfants issus des 20% les plus riches de la population est onze ans plus long en moyenne.3 Ce qui fait évidemment une grande différence pour leurs perspectives d’avenir. De plus, la distance jusqu’à l’école est parfois insurmontable. En Inde, ce sont souvent les minorités ethniques — tribus répertoriées — qui vivent dans les régions les plus reculées. Résultat : environ 60% des filles de ces tribus répertoriées fréquentent l’école primaire, alors que la moyenne nationale (pour les filles) est de 80%. Pour d’autres enfants, le système des castes joue toujours un rôle déterminant. Officiellement, la loi interdit toute discrimination basée sur la caste, mais il faut distinguer la loi et la pratique. C’est pour les Dalits ou « hors castes » – officiellement les castes répertoriées – que la situation est la plus dramatique. Les enfants issus des basses castes répertoriées ont des résultats scolaires nettement inférieurs et la probabilité qu’ils quittent prématurément les bancs d’école est excessivement élevée. La stigmatisation a souvent un impact tellement négatif que les parents préfèrent garder leurs enfants à la maison que de les envoyer tous les jours à l’école. Ce qui compromet sérieusement leurs perspectives d’emploi décent et de mobilité sociale.

L’Inde est un des pays au monde où les disparités de genre dans l’enseignement professionnel et technique sont les plus importantes. Slechts 7% van de leerlingen in die richtingen zijn meisjes.

Dans les années 1990, le gouvernement a radicalement changé sa politique économique. Des réformes orientées marché ont été prises ainsi que des mesures pour favoriser l’insertion de l’économie indienne dans l’économie mondiale. Depuis, l’Inde connait un essor économique impressionnant, mais un essor dont la majorité de la population ne profite pas. Malgré une croissance économique qui frise souvent les huit à neuf pour cent depuis la moitié des années 1990, le pays n’est pas parvenu à réduire la pauvreté dans les mêmes proportions. Durant cette période, l’Inde n’a pu que réduire faiblement la pauvreté – trois pour cent par an en moyenne.1 En chiffres absolus, les Indiens vivant sous

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le seuil de pauvreté aujourd’hui sont plus nombreux que lorsque l’Inde a pris son indépendance en 1947.2 De plus, la croissance n’est pas répartie équitablement. Le nombre de super-riches s’est multiplié et – fait plus récent - la classe moyenne s’est beaucoup développée depuis les années 1990. Leur richesse offre un contraste criant avec la situation dans laquelle vit toujours la grande majorité de la population. Ironiquement, il apparaît que ce sont les plus hauts revenus qui profitent le plus des différentes mesures prises par les autorités pour lutter contre la pauvreté, comme les subventions alimentaires, les faibles taux d’intérêt, etc.

Et pourtant, il y a de l’espoir Les salésiens et les sœurs de Don Bosco ont développé un impressionnant arsenal de stratégies pour veiller à ce que les défavorisés aient accès à l’enseignement et à la formation, ainsi qu’aux possibilités d’emploi créées par l’essor économique. Don Bosco Tech India, DB Tech en abrégé, est l’initiative la plus remarquable des salésiens indiens. DB Tech est né en 2005, lorsque des écoles et centres de formation professionnelle Don Bosco de toute l’Inde décidèrent d’unir leurs forces pour se profiler, en tant que groupe, comme un acteur important dans l’organisation de formations professionnelles et d’aptitudes pour les jeunes défavorisés et l’accompagnement de ces jeunes vers le marché du travail. VIA Don Bosco soutient DB Tech depuis le début.

L’initiative s’est aujourd’hui étendue à un réseau de 125 centres, dans 25 Etats fédérés. L’accord de coopération conclu en 2010 avec le Ministère national du Développement rural (MoRD, Ministry of Rural Development) est un moment-clé dans l’histoire de DB Tech. Ensemble, ils ont mis sur pied le programme BASE (Bosco Academy for Skills and Employment). BASE s’adresse en particulier aux jeunes des régions rurales qui - selon des critères officiels - vivent sous le seuil de pauvreté. Les jeunes peuvent suivre dans les centres de formation professionnelle DB Tech des formations courtes et modulaires qui les préparent à travailler dans les secteurs en expansion de l’économie indienne. Ce qui est déjà une belle performance en soi. En Inde, seuls 3% des jeunes des régions rurales ont accès aux formations professionnelles et techniques, et ce depuis des décennies. Cette forme d’enseignement a une si piètre image qu’il y a peu de demande. Le programme BASE veut s’attaquer à ce problème d’image en garantissant l’emploi. Pour pouvoir offrir cette garantie, l’on travaille en étroite collaboration avec des entreprises du secteur tertiaire et de l’industrie. Ce qui est une autre innovation majeure. Cette approche porte ses fruits, puisqu’après un peu plus d’un an, elle a déjà aidé près de 17 000 jeunes défavorisés à trouver du travail. DB Tech a choisi de préparer les jeunes à un emploi dans l’économie formelle, car c’est le secteur qui contribue le plus au produit national brut et qui peut être imposé par l’Etat. C’est un élément important, car l’Etat peut utiliser les impôts comme moyen de transfert de revenus et de lutte contre la pauvreté. Les recettes des impôts peuvent par exemple servir à subventionner l’enseignement et la formation. A leur tour, ces subventions peuvent servir à réduire les frais d’inscription et à améliorer la qualité et l’accès – des mesures qui devraient profiter aux personnes défavorisées. Aujourd’hui, cependant, l’économie formelle est loin d’être le principal employeur. Selon certaines estimations, 90% de la population active indienne travaillent dans l’économie informelle – c.-à-d. des entreprises de moins de dix personnes, qui ne sont pas inscrites officiellement et qui ne sont (donc) pas tenues de respecter la législation du travail.4 Les autorités ont déjà fait part de leur volonté de réduire la part du secteur informel, mais elles ne peuvent pas ignorer sa taille et son importance. Le secteur informel devra pendant des années encore absorber une bonne partie de la main-d’œuvre lâchée sur le marché du travail.

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Thème // Enseignement

On comprend donc que certaines de nos organisations partenaires préparent des jeunes à créer leur propre emploi (en commençant généralement dans le secteur informel) ou se spécialisent dans l’accompagnement de groupes particulièrement vulnérables, par ex. les femmes de castes répertoriées et de tribus répertoriées, qui font leur entrée dans l’économie informelle. Une stratégie similaire a par exemple été développée par les sœurs de Don Bosco dans le Nord-Est de l’Inde.

Développement // Cellule d’animation Oostende

de production modestes, l’on s’efforce en outre de répondre aux besoins d’emploi locaux et aux réalités économiques.

Différentes pistes VIA Don Bosco part du principe qu’il existe différents moyens d’échapper à la pauvreté et à l’exclusion, pour la simple raison que la pauvreté et l’exclusion ont différentes causes. C’est pourquoi nous soutenons différentes stratégies permettant aux gens de surmonter eux-mêmes les obstacles qui les « enchaînent » à des conditions de vie misérables. Nous espérons que nous pourrons compter sur votre soutien. Maud Seghers ■

VERVLIET, E. (2010). Hoe goed zijn Brazilië, China en India in armoedebestrijding? Mo* Paper, 45. Brussel, België: Wereldmediahuis. URL: http://www.mo.be/sites/default/files/MO-paper45_ armoedebestrijding.pdf

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UPHOFF, N. (2003). Poverty and inequality: a life chances perspective. In R. Lal, D. Hansen, N. Uphoff & S. Slack (eds.), Food Security and Environmental Quality in Developing Countries. Boca Raton, USA: Lewis Publishers.

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Les salésiens et les sœurs de Don Bosco ont développé un arsenal de stratégies pour veiller à ce que les défavorisés aient accès à l’enseignement et à la formation.

UNESCO (2010). EFA Global Monitoring Report--Reaching the Marginalized. Parijs, Frankrijk & Oxford, VK: UNESCO & Oxford University Press. URL: http://www.unesco.org/new/en/education/ themes/leading-the-international-agenda/efareport/reports/2010marginalization/

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Cette région se distingue du reste du pays par sa grande diversité ethnique. Elle compte pas moins de 200 tribus différentes, ayant leurs propres traditions sociales et culturelles. Le système éducatif traditionnel n’offre pas de solution aux problèmes du chômage, de la pauvreté et du statut inférieur des populations (tribales) rurales, notamment des femmes. Grâce à leur présence depuis des années dans un contexte difficile, les sœurs sont parvenues à atteindre ce groupe cible. Elles y sont parvenues en tenant compte des modes de vie traditionnels des communautés tribales, par ex. en insérant des cours le week-end, le soir et le matin, et en proposant des modules flexibles. L’Inde est un des pays au monde où les disparités de genre dans l’enseignement professionnel et technique sont les plus importantes. Seulement 7% des élèves dans ce type d’enseignement sont des filles. C’est encourageant de voir que les sœurs de Shillong et Guwahati parviennent à intéresser les filles et arrivent à ce qu’elles ne décrochent pas trop vite en cours de route. Grâce au soutien de groupes d’entraide pour femmes et à la création d’unités

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S.N. (2009). India: feiten over ongelijkheid, groei en diversiteit. Brussel, België: Wereldmediahuis. URL: http://www.mo.be/artikel/ india-feiten-over-ongelijkheid-groei-diversiteit

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FLODMAN BECKER, K. (2004). The informal economy: fact finding study. Stockholm, Zweden: SIDA. URL: http://rru.worldbank.org/

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Documents/PapersLinks/Sida.pdf

Inspiré par la philosophie de Don Bosco, DMOSCOMIDE lutte contre la pauvreté dans la Sud en proposant une formation et un enseignement aux jeunes défavorisés.

Un nouveau défi pour la Cellule d’animation Oostende La 18ème action de parrainage s’est clôturée le 30 août 2011. Comme promis, je suis parti pour une randonnée parrainée (aller et retour) à destination de Notre-Dame de France à Le Puy-en-Velay. Ces 1 930 km ont rapporté 27 303,17 euros. Avec le soutien de nombreuses personnes, ce montant va permettre de créer un centre parmi les briqueteries à Passor (en Inde), où le travail des enfants est encore fréquent. En proposant des cours de deux ou trois heures, nous voulons rompre le cercle vicieux dans lequel sont pris ces enfants. Garderie, détente, émancipation des femmes et actions syndicales sont également au programme. La randonnée en vélomoteur a débuté sous le soleil le 8 juillet, mais un jour, le soleil a disparu et laissé la place à de nombreuses averses. La grande guerre n’était jamais loin. L’Yser, la Somme et la Marne sont des noms connus. Entre verdure et blondeur des champs, je découvrais régulièrement des taches blanches où se trouvaient des milliers de croix. Sous chaque croix, il y avait un père, un fils. À Violaines, j’ai été accueilli au camping avec enthousiasme par Chantal, qui a fourré cinquante euros dans ma main. Après une discussion dans un camping à Dornes, j’ai reçu de Nicole un chèque de vingt euros, et lorsque j’ai parlé de mon initiative en m’inscrivant au camping de Le Puy, Emmanuelle m’a donné cinq euros. Le soir, j’ai été accueilli par des feux d’artifice, qui n’étaient certes pas tirés pour moi, mais en l’honneur de la fête nationale (14 juillet). Chaque jour, j’avais froid et j’étais mouillé. Sur le chemin du retour, j’ai conduit sept heures sous la pluie avant de chercher refuge dans un Gîte de France pour retrouver une température normale. Le 21 juillet, je suis rentré sain et sauf à la maison, et je me suis mis à préparer la 19ème action de parrainage. » La Cellule d’animation a reçu de la République centrafricaine un dossier des salésiens de Don Bosco. Ce voisin du Congo a obtenu en 1960 son indépendance de la France. Après de nombreuses révolutions internes, les premières élections démocratiques ont été organisées en 1993, et aujourd’hui le pays cherche à sortir de la pauvreté. Dans la capitale Bangui (622 771 habitants), les salésiens assurent un enseignement dans le quartier le plus pauvre de la ville. L’école primaire de Galabadja compte actuellement sur le soutien de la Cellule d’animation. Bien que les frais de

scolarité demandés ne soient que de cinq euros par an, de nombreuses familles ne sont pas en mesure de les payer. Les livres scolaires doivent être renouvelés tous les trois ans. Les fournitures scolaires et les cahiers entraînent des frais supplémentaires. L’école demande 10 000 euros de soutien pour l’achat de manuels de français, d’anglais, de calcul, de sciences, et pour une petite bibliothèque afin d’inciter à la lecture. D’autres outils pédagogiques doivent aider les élèves et les enseignants à faire en sorte que cette école primaire devienne une première étape dans le développement de ces jeunes. Durant l’été 2012, je partirai en vélo pour Saintes-Mariede-la-Mer. Ce lieu connu en Camargue est aussi un célèbre lieu de pèlerinage. Le 24 mai, des centaines de gitans s’y rassemblent pour vénérer Santa Sara. D’après la légende, Maria Jacobé et Maria Salomé ont quitté la Palestine avec Sara la Negra afin d’y convertir la région. Dans la crypte se Ceux qui veulent « parcourir » avec moi un ou plusieurs kilomètres peuvent apporter leur soutien en effectuant un virement sur le numéro de compte BE84 4358 0341 0159, KREDBEBB de VIA Don Bosco, Boulevard Léopold II 195, 1080 BRUXELLES, avec en communication : FRITS RCA. Frits vient raconter des histoires passionnantes dans votre association. Appelez le +32 (0)59 80 25 17 pour « Un sac à dos plein d’histoires ». 7


Développement // Kenya

VIA Don Bosco soutient des actions d’aide d’urgence dans les régions frontalières septentrionales du Kenya (Afrique orientale)

de la région, l’arrivée massive de nouveaux réfugiés constitue une sérieuse menace pour les conditions de vie déjà très précaires et la pénurie alimentaire.

mécanicien, électricien ou soudeur. En plus de la formation, les jeunes peuvent approfondir leurs connaissances générales et aptitudes pour se réintégrer dans la société.

Le camp de réfugiés de Kakuma (Turkana)

Suite à l’appel lancé par les provinces salésiennes, Don Bosco Network a entrepris d’apporter une aide (alimentaire et autre) à des milliers de personnes touchées par la famine. Don Bosco Planning and Development Office est ainsi parvenu en août 2011 à effectuer un premier envoi de produits alimentaires de base à North Horr (Marsabit). Beaucoup de victimes des régions isolées n’ont pas encore atteint les centres de distribution de vivres et d’eau.

Kakuma est situé dans le comté de Turkana, dans la province de la Vallée du Rift, dans le Nord-Ouest du Kenya. Cette localité se trouve à 120 kilomètres de Lodwar, à 95 kilomètres de Lokichokio (proche de la frontière du Soudan) et à 840 kilomètres au nord de la capitale Nairobi. La région inhospitalière habitée depuis toujours par les Turkana, est la région la plus chaude et la plus sèche du Kenya, avec des températures de 40 °C toute l’année et des tempêtes de poussière fréquentes . La population (855 000 habitants) y vit dans des conditions géographiques difficiles, et manque cruellement d’eau, de végétation et de vivres. Les Turkana sont des communautés traditionnellement nomades, qui dépendent essentiellement de leur bétail pour leur survie. Seulement 6 % de la population est salariée. Kakuma abrite le plus grand camp de réfugiés de la région du Nord-Est. Monté en 1992 pour accueillir les réfugiés soudanais, c’est devenu un camp permanent pour les réfugiés somaliens, éthiopiens, soudanais, érythréens et originaires de la région des Grands Lacs.

La période de sécheresse dévastatrice dans la corne de l’Afrique est à l’origine d’une catastrophe humanitaire. Les communautés nomades et les nombreux réfugiés qui errent dans et autour des régions frontalières entre le Soudan, l’Ethiopie, la Somalie et le Kenya, ont été gravement touchés. La situation a atteint un point tel que la population ne peut plus survivre sans une aide massive. Alors que le Nord et l’Est du Kenya (Marsabit, Moyale, Wajir, Garissa, Isiolo et Turkana) vivent une situation d’urgence critique, on parle d’un manque cruel de vivres dans les régions du Sud-Est et côtières. L’Afrique orientale connaît la plus grave sécheresse des soixante dernières années. Quelque douze millions de personnes sont touchées par la famine. Les conflits interminables et la sécheresse permanente - à l’origine d’une pénurie alimentaire - ont entraîné un exode massif de réfugiés vers le Kenya. On estime que quelque 400 000 réfugiés vivent dans le plus grand camp de réfugiés au monde dans la ville kényane de Dadaab. Cette crise alimentaire frappe de plein fouet ce pays qui accueille depuis des années des milliers de

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réfugiés des différents pays voisins. 3,8 millions de personnes sont touchées par la famine et environ 660 000 vivent dans des camps de réfugiés. Dans la mesure du possible, des écoles pour les enfants sont installées dans les camps. La situation actuelle est le résultat d’une longue période (pratiquement) sans pluie, qui menace la vie de la population rurale de la région et des éleveurs nomades. La crise alimentaire crée des tensions entre les réfugiés et les communautés locales, notamment concernant l’eau, le bétail et les pâturages. La situation d’urgence a atteint ces derniers mois un point tel que la survie de la population dépend de l’aide étrangère. L’insécurité alimentaire semble être impossible à résoudre à court terme et entraîne la perte tragique de vies humaines, essentiellement des femmes et des enfants sous-alimentés. Le niveau de sous-alimentation dans les districts du Nord dépasse les 40 pour cent. Jamais la sécheresse n’a causé un afflux de réfugiés aussi massif. Pour les camps déjà surpeuplés

Le camp essentiellement composé de tentes improvisées, de misérables huttes en terre glaise et bâtisses en torchis couvertes de tôles ondulées rouillées abrite aujourd’hui quelque 150 000 personnes, soit pratiquement le double de la population initiale ! Plus de douze nationalités sont représentées et la grande majorité est originaire du Soudan (31 %) et de Somalie (52 %).

De plus, la distribution de colis de vivres est insuffisante pour améliorer la situation à long terme. Le bureau de développement régional Don Bosco Upper Hill soutient les initiatives durables visant à assurer la sécurité alimentaire à long terme et à améliorer les services de première nécessité et les possibilités d’emploi. Des efforts importants et urgents doivent être entrepris dans l’enseignement pour permettre aux jeunes de prendre leur avenir en main. Outre le centre de formation professionnelle pour les jeunes, VIA Don Bosco soutient diverses activités communautaires dans le camp de réfugiés de Kakuma. On s’intéresse entre autres aux programmes d’empowerment et aux activités socioculturelles en incitant au maximum les femmes et les enfants de participer. On fait beaucoup de sensibilisation autour des valeurs et des compétences pour donner aux réfugiés une lueur d’espoir d’un avenir meilleur et décent.

Danny Van de Putte ■

Le climat semi-aride de Kakuma ne convient pas à l’agriculture. L’environnement desséché, le sous-emploi et le manque de connexions commerciales pour l’achat et la vente de marchandises entravent l’autonomie économique. Malgré les activités économiques modestes, la survie du camp est fortement tributaire de l’aide internationale. Peu de gens ont un avenir ici. L’aide humanitaire dans la région est gérée par le HautCommissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), épaulé par plusieurs organisations de développement, dont les salésiens de Don Bosco qui ont construit à Kakuma un centre de formation professionnelle. 300 réfugiés y suivent une formation au métier de tailleur, plombier, menuisier, maçon,

Depuis 1982, les salésiens sont présents au Kenya. Aujourd’hui, nous ne devons pas abandonner la population touchée. VIA Don Bosco soutient la reconstruction de différents projets de Don Bosco.

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Développement // Capaciteitsversterking

Le Sud se prend en main !

Nos organisations partenaires dans le Sud sont enracinées dans leur environnement et nous devons nous baser sur leur analyse pour formuler des projets ensemble.

VIA Don Bosco n’a ni bureaux régionaux ni coopérants dans le Sud. Toutes nos activités dans le Sud passent par nos organisations partenaires locales. En effet, nous sommes convaincus que le Sud regorge de personnes compétentes et que ces personnes peuvent et doivent être le moteur du développement de leur pays ou région. Nous avons un rôle de soutien. C’est pourquoi nous croyons beaucoup au renforcement des capacités de nos organisations partenaires. VIA Don Bosco a deux types d’organisations partenaires : les bureaux de développement et les centres locaux. Le bureau de développement est responsable, dans la province salésienne, de gérer les différents projets de développement et entretient les contacts avec les donateurs (souvent salésiens) du Nord comme VIA Don Bosco (ou d’autres organisations du réseau Don Bosco Network telles que Jugend Dritte Welt, VIS, etc.).A son tour, le bureau de développement est l’interlocuteur pour les centres locaux de la province salésienne. Un centre local est une initiative de développement (ou un projet) des pères ou des sœurs salésien(ne)s qui fournit directement des services à la population locale (souvent défavorisée). Cela peut aller d’une

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école professionnelle et technique à un bureau d’emploi en passant par l’accueil d’enfants de la rue… Avant le séisme, les sœurs salésiennes en Haïti s’occupaient principalement de faire tourner quatorze centres locaux, surtout des communautés scolaires — ce qui n’est déjà pas tâche aisée en Haïti. Après le tremblement de terre, elles ont décidé de fonder un bureau de développement pour gérer efficacement les projets de reconstruction et pour gérer correctement les fonds libérés par différents donateurs comme VIA Don Bosco. Nous avons demandé l’aide de VIA Don Bosco et engagé une collaboratrice pour renforcer les capacités du nouveau bureau de développement en Haïti.

Renforcement des capacités ... qu’est-ce au juste? (Maïka Denys, collaboratrice renforcement des capacités): « Le renforcement des capacités est un terme à la mode dans le secteur de la coopération au développement. Les dernières décennies de coopération au développement nous ont appris que nous n’avons pas toujours dans le Nord toutes les connaissances et informations requises

pour réaliser nous-mêmes des projets dans le Sud. Nos organisations partenaires dans le Sud sont enracinées dans leur environnement et nous devons nous baser sur leur analyse pour formuler des projets ensemble. Il faut chercher à concilier les nombreux « besoins » qu’elles identifient et ce que nous offrons. Le fait que VIA Don Bosco coopère avec des organisations partenaires salésiennes facilite cette tâche ; nous voulons offrir toutes les opportunités de développement possibles aux plus défavorisés. » Autrefois, le terme « capacité » était surtout interprété comme la faculté d’un collaborateur individuel à bien faire son travail et à atteindre les résultats visés. Aujourd’hui, ce terme englobe « les capacités » d’une organisation. Pour être efficace, une organisation doit non seulement avoir des collaborateurs compétents, mais elle doit aussi être en mesure de définir son identité et son objectif, de choisir des stratégies pour exécuter sa mission, embaucher les personnes adéquates, avoir une bonne gestion financière, etc. De surcroît, une organisation doit connaître parfaitement le contexte dans lequel elle opère et doit constamment s’adapter à cet environnement évolutif, entretenir les relations avec ses partenaires clés et saisir les nouvelles opportunités. Le renforcement des capacités passe encore souvent par la formation de collaborateurs individuels. Toute organisation connait cependant une rotation du personnel, aussi bien chez nous que dans le Sud. Ceci peut signifier pour une organisation la perte rapide de capacités individuelles. Il est donc important de veiller à renforcer l’organisation en soi, par exemple en lui donnant les moyens d’engager et de garder du personnel compétent. Aussi soutenonsnous Albergue N-Hijos, un projet pour les enfants de la rue en Equateur, dans la réalisation d’un manuel de gestion des ressources humaines qui pourra également servir à d’autres centres locaux. Nous veillons aussi à ce que nos partenaires puissent consolider les relations (réseau) avec leur entourage. Au Kenya, par exemple, nous appuyons la participation du bureau de développement de Nairobi à des conférences, forums et salons. Bien sûr, nous continuons aussi d’investir dans la formation des collaborateurs des bureaux de développement et des « centres locaux ». En Inde, par exemple, nous avons organisé une formation sur les droits de l’homme et les droits de l’enfant pour les collaborateurs des centres locaux dans les provinces de Bangalore et Mumbai. Le renforcement des capacités à ces différents niveaux est un processus qui exige un engagement à long terme. Il est

important pour VIA Don Bosco que ce processus reste aux mains de nos organisations partenaires et qu’il soit basé sur leurs besoins.

Le renforcement des capacités dans la pratique Trois collaborateurs permanents et deux temporaires, tous de nationalité haïtienne, travaillent actuellement au bureau de développement des sœurs en Haïti. Nous connaissons très bien la directrice du bureau, Sœur Dieudonne. Elle a travaillé pendant des années au bureau de développement d’Abidjan dans la Province d’Afrique occidentale, mais elle est rentrée après la catastrophe pour mettre son expérience à profit. Les sœurs nous ont demandé de les aider à étendre leur bureau de développement. Fin mai, VIA Don Bosco a organisé une formation sur la planification stratégique. Outre les sœurs du bureau de développement, les sœurs des 14 centres locaux y ont participé. En août, les sœurs ont organisé cinq journées d’étude pédagogiques pour tous les enseignants au sein du réseau des communautés scolaires salésiennes. Elles ont utilisé pour ce faire les outils pratiques de la formation « planification stratégique ». Elles ont ainsi appris aux enseignants à chercher des solutions créatives. En formant 20 sœurs pendant trois jours, nous avons finalement atteint un peu plus de 400 enseignants haïtiens. Une formation de trois jours consacrée à la « gestion du cycle des projets » est prévue en novembre. A nouveau, les sœurs du bureau de développement et des 14 centres locaux y participeront. Ce cours, composé de théorie et d’exercices pratiques, s’intéressera cette fois au suivi et à la gestion de projets. Chez VIA Don Bosco, nous croyons dans les capacités de nos partenaires dans le Sud pour la mise en œuvre de projets et de programmes. Nous sommes donc disposés à continuer à investir dans le renforcement de leurs capacités, car nous pensons que des partenaires forts peuvent donner davantage d’opportunités aux plus défavorisés. Maïka Denys ■

VIA Don Bosco soutient ses organisations partenaires locales pour les aider afin de permettre leur potentiel sous-exploité.

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Ontwikkelingseducatie // Bouwkamp 2011

mondi build 2011

la température grimpait même au-delà de 45 degrés. Heureusement, un frigo-box bien rempli nous attendait après le dur labeur. Peu à peu, Belges et Haïtiens apprennent à mieux se connaître tout en travaillant. Avec des hauts et des bas. Il y avait parfois des frustrations de part et d’autre : untel ne travaille pas assez vite, celui-là filtre son sable trop grossièrement, ... Par ailleurs, des liens de respect et compréhension mutuels se sont noués au fil du temps. Il faut dire que nous poursuivions le même objectif : construire ce bâtiment en cinq semaines ! Nous avons travaillé dur sous le soleil brûlant, mais le travail a été allégé par la joie de vivre de nos amis haïtiens. Nous avons raconté des blagues, appris le créole, chanté. Les Haïtiens ont découvert nos scies sur piles. L’ambiance était excellente et les travaux ont très bien avancé grâce au travail d’équipe.

Le preuve que les jeunes d’aujourd’hui peuvent et veulent travailler!

Du début juillet à la mi-août, onze jeunes et trois accompagnateurs ont passé cinq semaines à construire un premier étage à un bâtiment existant, destiné à accueillir cinq classes, trois débarras, deux chambres et des sanitaires.

Les valises sont faites Avant d’entamer ce chantier de bénévoles, tous les participants ont pris part à quatre week-ends préparatoires. Au programme de ces week-ends figuraient des activités de teambuilding avec entre autres un jeu dans une ville et des missions de construction. Nous avons également pu nous préparer aux différences culturelles et avons mené des actions financières pour pouvoir financer la construction . On a rapidement compris que notre groupe débordant d’énergie voulait s’investir à fond en Haïti. Le 1er juillet, ce fut enfin le grand jour ... Nous avons décollé pour Haïti. Et d’emblée, nous avons été effarés de découvrir des tentes partout ! Des tentes d’organisations d’aide chinoises et brésiliennes, des tentes d’Oxfam et d’Unicef, mais surtout des tentes d’Haïtiens... des tentes igloo, des tentes de toile et de plastique, dans toutes les couleurs, formes et tailles. Un an et demi après le séisme, 600 000 Haïtiens au moins vivent toujours dans des camps de fortune. Haïti est un des pays les

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plus pauvres de l’hémisphère occidental et le tremblement de terre de 2010 n’a fait qu’aggraver les problèmes. Mais nous ne comptions pas rester dans la capitale Portau-Prince, la plus gravement touchée par le séisme. Sœur Dieudonne, qui nous attendait à l’aéroport, nous a emmenés jusqu’à Hinche, une ville du centre du pays qui compte environ 100 000 habitants .

Travailler, trimer, transpirer Le 5 juillet, nous avons enfin pu nous mettre au travail. Nous avons passé les jours suivants à tamiser le sable, monter des pierres et du fer, faire de coffrages, tresser du fil de fer, maçonner, faire du mortier et du béton, etc. Tout cela avec enthousiasme. La preuve que les jeunes d’aujourd’hui peuvent et veulent travailler ! Le chantier était très bruyant (marteaux, scies, vélomoteurs roulant au loin, enfants qui jouent, …) et pourtant nous pouvions parfois apprécier le « silence » lorsque tout le monde était concentré sur son travail et que personne ne parlait. C’est un travail agréable mais très fatigant, surtout lorsqu’il fait plus de 30 degrés tous les jours. Certains jours extrêmes,

Tous les soirs, nous faisions le bilan de la journée. Nous échangions ce qui nous avait frappés pendant la journée. Cela permettait de formuler et d’assimiler nos impressions. Cela allait de questions existentielles - comme le fait d’être confronté à l’extrême pauvreté de la population, de voir les taudis dans lesquels ils vivent et de réaliser les différences par rapport à notre mode de vie - aux préoccupations plus futiles du quotidien du style ‘qui a volé mon savon?’.

Haïti, un pays magnifique ! Nous étions venus en Haïti pour travailler, mais nous ne pouvions évidemment pas oublier de profiter de la nature, la culture et tout ce que le pays nous offre de beau. Nous avons vu des chutes d’eau de toute beauté, une mer bleu azur bordée de plages immaculées, rencontré les scouts locaux et rendu visite à des personnes de l’ONU. Nous allions à l’église tous les dimanches. Elle est toujours bondée et toute l’assemblée - jeunes et moins jeunes chante à gorge déployée ; les prières sont récitées à voix haute par tout le monde… sauf nous. A notre grand regret, nous ne comprenions pas un mot de la messe, puisqu’elle était dite en créole. Nous avons été frappés de voir combien les gens ont encore la foi et combien la population trouve un soutien dans l’église. Encore une grosse différence avec la Belgique.

Des adieux/Un départ difficile(s) Après cinq semaines éprouvantes mais merveilleuses, le bâtiment était terminé et il était temps de rentrer en

Belgique. Les sœurs nous ont organisé une très belle fête d’adieu. Elles avaient préparé un repas de roi et une bouteille de vin mousseux à l’apéritif ! Ensuite, sœur Adeline a fait un speech très émouvant, remerciant tous les membres du groupe pour leur engagement. Nous reçûmes en cadeau une représentation de danse live de la sœur novice (Jennifer) et de Mary-Linn, une fille qui aide en cuisine. Je pense que Hinche n’oubliera pas de si tôt le séjour des Belges. Mais l’inverse est vrai aussi. Haïti nous a touchés à de nombreux égards : les gens créatifs, la chaleur, l’entraide, les insectes répugnants, la douche froide, les délicieux beignets, le vacarme nocturne, les églises bondées, les lessives à la main, les émouvants bilans de la journée, dormir sous une moustiquaire, les averses violentes, les superbes plages, ... Haïti nous manquera, certains aspects plus que d’autres peut-être.

Avec mondi build, le chantier de bénévoles de VIA Don Bosco, vous construisez en quelques semaines une classe, un dortoir ou une salle d’étude avec des jeunes de là-bas. Construire ensemble est une expérience très enrichissante. Cela demande un engagement et une ouverture à la culture et au mode de vie du pays hôte. Un chantier de bénévoles vous apprend à gérer les petits et les gros problèmes auxquels les gens du Sud sont confrontés au quotidien. La formule idéale pour joindre l’utile à l’agréable ! Bref, les jeunes ont l’opportunité d’aller à la rencontre de jeunes du Sud et de découvrir leur univers. Comme il n’est pas toujours simple pour un jeune de l’enseignement secondaire professionnel ou technique de participer à un programme d’échange avec le Sud, nous souhaitons leur accorder la priorité. C’est pour eux l’opportunité de mettre leur formation scolaire en pratique et de la partager avec des jeunes du Sud. Naturellement, les jeunes de l’enseignement secondaire général sont également les bienvenus. Vous voulez vous inscrire au chantier de bénévoles 2012? Ou vous voulez entendre le témoignage live sur Haïti de l’un de nos participants? Katrien De Wilde ■ VIA Don Bosco soutient les écoles et les organisations dans leur projet de préparer à être des citoyens du monde responsables, conscients de notre impact dans le Sud.

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DeWereld.be // Beelden uit het Zuiden

Evenement // Op de agenda DeWereld.be

VIA Don Bosco in Ecuador « La spécificité du projet est que les jeunes sont vraiment suivis jusqu’au moment où ils ont terminé leurs études et travaillent de façon autonome » explique Roberto. « Je n’ai évidemment fait que visiter les projets, mais j’ai reçu beaucoup d’échos positifs. Bien sûr, il y a aussi des difficultés. Il n’est pas simple de gagner la confiance des jeunes ou d’entretenir leur motivation sur le long terme. Mais ce qui compte, c’est que notre soutien et les ateliers permettent à de nombreux jeunes de se construire un avenir meilleur . »

Een scholenspreker troont jou en je leerlingen op zijn of haar unieke wijze mee naar het Zuiden en vertelt gepassioneerd over de gebeurtenissen in het land.

SDepuis 2007, grâce à VIA Don Bosco, une cinquantaine de personnes ont déjà pu concrétiser leur solidarité en s’engageant dans le Sud. Cette année, ce service de bénévolat s’est élargi à des personnes voulant apporter leur pierre à l’édifice ici en Belgique . Roberto Gasparini est l’un d’eux. Il est parti pour trois semaines en Equateur pour filmer quelques exemples de projets. Un de ces projets était mené au centre Tainati Huasi de Cayambe. Il s’agit en réalité d’un projet à plusieurs facettes. Outre un hôpital, il y a une école professionnelle, une institution octroyant des crédits aux agriculteurs et même une petite université. « VIA Don Bosco s’attaque avec le colegio salessiano au problème des enfants de la rue. Ils donnent un foyer aux enfants défavorisés et leur assurent un avenir grâce à des formations. Plusieurs projets sont menés dans le centre, afin d’offrir à chaque enfant la formule adéquate en fonction de son âge et de sa situation. » A Cayambe, le concept du projet traduit clairement l’esprit de Don Bosco. Une formation intégrale apprend aux jeunes à assumer leurs responsabilités dans leur vie personnelle et dans la société dans laquelle ils vivent.

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Roberto a également visité le projet Uespa à Quito et le projet pour enfants de la rue Guayaquil dans le Sud de l’Equateur. Le projet Uespa offre aux enfants et aux jeunes qui vivent dans la rue des formations, mais surtout un peu de divertissement. Les jeunes y acquièrent des aptitudes sociales par le sport et le jeu. La plus grosse difficulté pour Tespa, l’enseignement professionnel régulier au sein du projet Uespa, est d’éviter que les jeunes abandonnent la formation. Le personnel de l’école s’investit donc beaucoup dans le suivi et la motivation des élèves. Et Roberto de nous relater une expérience : « C’est dur et c’est triste d’entendre un garçon de 8 ans vous dire qu’il se sent exclu de la société, … vous expliquer comment il a atterri dans la rue, d’où il est sans cesse chassé, et comment la police le traite ... C’était vraiment un chouette gamin, ouvert et heureux de l’attention que je lui portais. Mais avec un passé de drogue et d’abus. Et l’image que j’avais ne correspondait pas au garçon en face de moi. »

14 + 21 november: Vorming voor Micro-Filantropen--Beelden uit het Zuiden

28 november: Vorming voor Micro-Filantropen-Fondsenwerving

Hoe verzamel je beeldmateriaal in het Zuiden? Hoe kun je met dat materiaal een educatief pakket aanmaken? Hoe vermijd je stereotypen en clichés? Hoe breng je de leefwereld van kinderen in beeld? Je krijgt tips en voorbeelden om als organisatie aan de slag te gaan met mondiale vorming en beeldvorming. Op 14/11 wordt deze vorming georganiseerd in Turnhout; op 21/11 in Leuven. Meer informatie vind je hier: www.provant.be/dnz en hier: www.vlaamsbrabant.be/welzijn-gezondheid/minderheden/ ontwikkelingssamenwerking/burgerinitiatieven-vierdepijler/kalender-ontwikkelingseducatie.jsp

De Provincie Antwerpen biedt— in samenwerking met het 4de pijlersteunpunt, Stad Turnhout, de Warande en Dinamo vzw.—een vorming aan rond succesvol fondsen werven. Deze workshop verkent een aantal mogelijkheden om fondsenwerving voor je project strategischer op te bouwen. Waarom heb je nu eigenlijk middelen nodig en hoe vertel je dat aan potentiële donoren? Waar vind je donoren en hoe bouw je een relatie met hen op? Hoe organiseer je je intern om fondsenwerving succesvol aan te pakken? De workshop wordt begeleid door Ilja De Coster van EthiCom. Meer informatie vind je hier: www.provant.be/dnz

12 december: Infoavond--Wegwijs in de ontwikkelings-samenwerking

13 december: Lezing--Mensenrechten: Westerse rechten?

Een aantal lokale Noord-Zuidinitiatieven uit het Turnhoutse stellen in de Warande in Turnhout hun werking voor. De avond wordt ingeleid met enkele korte presentaties die je wegwijs maken in ontwikkelingssamenwerking. Hoe zit die wereld van de ontwikkelingssamenwerking juist in elkaar? Wie zijn de spelers en wat is hun rol? Waar vind je meer informatie? Waar vind je partners om samen te werken rond een bepaald project? Welke rol spelen de federale en Vlaamse overheid, de provincie, de gemeente, de ngo’s…? Waar kun je terecht voor subsidies? Meer informatie vind je hier: www.provant.be/dnz

Hoe universeel is de universele verklaring van de rechten van de mens? Zijn de rechten uit deze verklaring toepasbaar op andere samenlevingen dan de Westerse? Deze vragen worden behandeld in de Kollebloem in Puurs, tijdens een lezing van Olivia U. Rutazibwa, die werkt op de redactie van Mo*. In het verleden deed ze al onderzoek naar het EU-beleid rond mensenrechten, democratisering en ontwikkeling. Hier vind je meer informatie: www.11.be/kalender/event/detail/10662

Redacteur en chef: Luk DELFT - Eindredacteur: Yannick GULDENTOPS - Rédaction: Omer BOSSUYT, Katrien DE WILDE, Arnoud FESTJENS, Eric JORIS, Françoise LEONARD, Maud SEGHERS - Lay-out: Pierre VANDEVIVERE - Imprimeur: GEERS OFFSET, Oostakker - Prochaine edition: eerste kwartaal 2012

Citation : « Ce qui compte, c’est que notre soutien et les ateliers permettent à de nombreux jeunes de se construire un avenir meilleur. »

Editeur responsable: Omer BOSSUYT, Leopold II-laan 195, B-1080 Brussel Is uw adres onjuist of bent u verhuisd? Gelieve dit te melden aan VIA Don Bosco, Leopold II-laan 195, B-1080 Brussel. Dat kan ook per telefoon: + 32 (0)2 427 47 20 of per e-mail: communicatie@viadonbosco.org.

Roberto Gasparini & Yannick Guldentops ■

Overeenkomstig de wet van 8 december 1992, die de bescherming van de persoonlijke levenssfeer regelt, werd uw naam opgenomen in ons adressenbestand. We gebruiken deze gegevens alleen voor de verspreiding van informatie inzake onze activiteiten. U heeft onbeperkt toegangs- en correctierecht van de door ons over u bewaarde informatie.

Partners:

Vereniging voor Ethiek in de Fondsenwerving

VIA Don Bosco is steeds op zoek naar vrijwilligers om de Noordwerking te ondersteunen. Ervaring is niet vereist, een flinke dosis creativiteit en enthousiasme zijn een zeer goed begin. Je beslist zelf hoe ver jouw engagement gaat.

Wil je ons steunen? VIA Don Bosco Reknr.: 435-8034101-59 IBAN: BE84 4358 0341 0159 BIC: KREDBEBB

Sponsors:

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Wereldburgerschap en sociale mobiliteit

VIA Don Bosco ondersteunt organisaties in Afrika, AziĂŤ en LatijnsAmerika. Deze zetten in op het verbeteren van de beroeps- en sociale vaardigheden van kansarmen, en hun begeleiding naar de arbeidsmarkt. Via ontwikkelingseducatie slaan we een brug tussen BelgiĂŤ en ons netwerk van partners in het Zuiden. Zo dragen we ertoe bij dat jongeren wereldwijd opgroeien tot wereldburgers. www.viadonbosco.org


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