GOUFFRE BERGER L’ESPRIT D’ÉQUIPE TEAM SPIRIT
GOUFFRE BERGER
LE GOUFFRE BERGER
The Gouffre Berger is recognised as one of the world’s great caves. Since its discovery in 1953, thousands of cavers from every continent have enjoyed its splendid galleries and deep chasms. Under the leadership of the famous French cave explorer Fernand Petzl, a large international expedition in 1956 established the Berger as the first cave to be explored below the magical -1,000-metre-mark with its terminal sump being at a depth of -1,122 metres. Whilst not a technically difficult cave, a trip to the bottom is not for the fainthearted. With 30 often wet and always very cold pitches and traverses, requiring over 1 kilometre of rope, careful consideration needs to be given to team size, experience and levels of physical fitness. A descent of the Berger requires an expedition style approach to planning. Visitors on a ‘bottoming’ trip will usually be underground for over 20 hours with many choosing to use an underground camp at -470 metres, to rest before completing the long climb back to the surface. The cave is not without its dangers. Many areas are susceptible to flooding and cavers have been trapped for long periods in some of its more remote areas. The Isère Cave Rescue is called to the cave nearly every year and at the time of writing there have been six fatalities within the Berger and two further fatalities in the nearby Scialet de la Fromagère, many of which occurred during flood conditions. Most of these unfortunate accidents were as a result of not maintaining sufficient communications with the surface. Communication is vital for those underground to ensure flood prone areas are avoided when surface conditions deteriorate.
Le gouffre Berger est considéré comme l’une des cavités majeures de la planète. Depuis sa découverte en 1953, des milliers de spéléologues de tous les continents sont venus admirer ses splendides galeries et ses vides vertigineux. Sous la direction du célèbre explorateur Fernand Petzl, la grande expédition internationale de 1956 a fait du Berger la première cavité explorée au-delà de la cote magique des -1000 m, avec un siphon terminal à -1122 m. Bien que le gouffre ne soit pas d’un niveau technique très élevé, atteindre le siphon terminal reste un vrai défi. Ici, la nature du groupe, son expérience et sa forme physique ont une importance capitale. Il faut en effet plus d’un kilomètre de corde pour équiper les trente vires et puits froids et souvent arrosés. Une descente dans le Berger se prépare comme une expédition. Ceux qui visent le fond restent en général plus de vingt heures sous terre, avec souvent une pause au camp de -470 m avant d’attaquer la dernière partie de la remontée.
Or, cette cavité n’est pas sans danger. Plusieurs endroits peuvent s’inonder en cas de crue et des spéléologues se sont déjà retrouvés bloqués pendant de longues heures, dans des zones parfois très reculées. Le Spéléo SecourS Isérois y est appelé presque chaque année et, à l’heure actuelle, on dénombre six morts dans le Berger et deux autres dans le scialet voisin de la Fromagère, principalement du fait des crues. La plupart de ces malheureux accidents sont en fait dus à un manque de communication avec l’extérieur. Or, maintenir un lien avec la surface est vital si l’on veut éviter de se trouver dans les parties susceptibles de s’ennoyer lorsque les conditions météorologiques se détériorent.
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