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Découvrez ce que la CCI de l’Aisne peut faire pour vous
by VDN
© Gregory Portelette




• Olivier Jacob
Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Aisne




La Chambre de Commerce et d’Industrie
3 questions au Président
A quoi sert la CCI Aisne ?
La CCI Aisne conseille les entreprises dans les secteurs du commerce, de l’industrie et des services du département. Elle est présente à tous les moments clés de la vie de l’entreprise : de la création à la transmission, en passant par le développement mais aussi parfois en période de diffi cultés. Nous répondons aux besoins de proximité, en répartissant nos conseillers sur l’ensemble du territoire. Le réseau des CCI sait s’adapter rapidement aux enjeux du moment et aux priorités des entrepreneurs. Les équipes de la CCI Aisne ont été à leurs côtés tout au long de la crise sanitaire et les accompagnent aujourd’hui dans le plan de relance pour les aider à saisir les opportunités de développement. La formation est également un enjeu important pour nous. CCI Aisne Formation accueille actuellement près de 500 apprentis par an du CAP au Bac +4 et forme à la fois des demandeurs d’emploi, des salariés et des chefs d’entreprise. Pourquoi des chefs d’entreprises à la tête des CCI ?
Qui mieux que des entrepreneurs pour défendre et représenter les entreprises ! Une CCI contribue au développement économique de son territoire et les entreprises en sont les premiers acteurs. Les élus des CCI sont donc les porte-paroles des chefs d’entreprises auprès des pouvoirs publics et des partenaires. Ils s’impliquent au niveau local, régional voire national. Pouvez-vous citer des exemples de projets phares mis en place par la CCI Aisne cette année ?
Notre objectif est de permettre aux entreprises locales de développer leur business. Côté commerce, le développement du chiffre d’affaires passe plus que jamais par la vente en ligne. La crise sanitaire a amplifi é ce phénomène. La CCI Aisne a répondu présente en créant et en proposant la place de marché « Aisne Shopping » aux commerçants du territoire. A cette occasion, des nombreux commerçants ont été formés et conseillés pour exploiter au mieux le Web et les réseaux sociaux. Côté industrie, afi n de favoriser le « BtoB », la CCI Aisne propose d’accéder à la plateforme digitale « CCI Business » avec son réseau de professionnels. Cet outil permet de connecter les entreprises et les donneurs d’ordre de différents domaines d’activité dans le but de décrocher de nouvelles affaires. Citons par exemple : le Canal Seine Nord Europe, la fi lière nucléaire ou la sous-traitance industrielle.
Réussir un projet de création, reprise ou transmission d’entreprise

« Notre démarche est d’accompagner un porteur de projet à créer, reprendre ou transmettre une entreprise dans l’Aisne », explique Linda Carette de la CCI de l’Aisne. Cet accompagnement est fait à la carte et selon les profi ls des différents futurs chefs d’entreprise. « Des personnes partent de loin donc nous les aidons à formaliser leur projet et d’autres savent très bien ce qu’elles veulent donc nous les aidons à construire », détaille-t-elle. Le travail est fait en entretien individuel afi n d’accompagner le plus facilement possible les porteurs de projet. « Nous leur demandons de travailler sur le marché actuel, sur le type de clientèle et leurs futurs partenaires. La CCI n’est pas là pour faire la démarche à leur place mais pour les guider. » « Afi n d’évaluer l’environnement économique et fi nancier, un business plan est dressé. » Il est important de connaître la future clientèle. L’analyse est très importante lors d’une reprise afi n de connaître ce que l’on achète. « J’ai besoin de combien ? Est-ce que mon projet est viable fi nancièrement ? Quel doit être mon niveau d’activité pour faire face à mes dépenses ? Toutes ces questions sont posées et nous sommes là pour leur trouver toutes les réponses nécessaires au lancement de leur projet. » Plan de fi nancement, compte de résultat prévisionnel, tous ces éléments sont travaillés lors des différents entretiens et formations. Un stage « Cinq jours pour entreprendre » est mis en place pour aider et accompagner les porteurs de projet. « Ce stage est un vrai outil pour la création ou la reprise d’entreprise », souligne Linda Carette. Un travail est également fait sur l’optimisation sociale et fi scale afi n de s’adapter aux différents projets. Un accompagnement sur du long terme
« J’ai eu un premier contact avec la CCI pour vérifi er si mon projet était viable et pour monter un dossier », explique Fabien Mertens, qui tient le food truck Au Ketje de Bruxelles, dans le Soissonnais. Il a suivi la formation « Cinq jours pour entreprendre », où il a mieux cerné les différentes étapes d’une création d’entreprise. « Lorsque nous ne sommes pas dans le milieu de la création d’entreprise, c’est très compliqué », confi e Fabien Mertens. Grâce à la Chambre de Commerce et d’Industrie, l’entrepreneur a pu avoir un contact et une aide au quotidien. « Aujourd’hui, je continue d’avoir des échanges réguliers avec eux. » L’accompagnement dans la création de projet se fait sur le long terme, avant, pendant et après le lancement de l’entreprise créée. « J’aurais eu beaucoup plus de diffi cultés sans la CCI. » Entre les formulaires, les différents dossiers, les interlocuteurs, elle l’a beaucoup aidé. « C’est un service gratuit, quand on a besoin de conseils, c’est vraiment l’idéal », conclut Fabien.
• Au ketje de Bruxelles.
• Nicolas Sannier
La transmission d’entreprise
Pour la transmission d’entreprise, les étapes sont plus ou moins les mêmes que celles de la création ou la reprise d’entreprise. « Il y a un entretien avec le service juridique qui est fait pour l’accompagnement du porteur de projet », explique Linda Carette. Un travail sur l’environnement économique, le marché, le ticket moyen, les partenaires est effectué. « Mais tout cela est fait beaucoup plus rapidement et il y a moins de questions sur la faisabilité du projet », conclut-elle.

Former aux métiers d’aujourd’hui et de demain
Lucie Richard directrice CCI Aisne formation
Au cours d’une carrière professionnelle, il est important de conserver une employabilité. Pour ce faire, il est nécessaire d’avoir recours à la formation. « Le centre de formation implanté répond au positionnement de la CCI formation Hauts-de-France, c’est-à-dire d’être le leader de la formation tout au long de la vie pour favoriser le développement de l’entreprise et l’employabilité de l’individu », explique Lucie Richard, directrice de la CCI Aisne formation. L’objectif du centre de formation est de pouvoir répondre aux besoins de l’individu tout au long de son parcours de vie professionnelle par la formation en alternance, la consolidation du marché à destination des demandeurs d’emploi ainsi que celui de la formation continue des salariés et dirigeants d’entreprise. « La formation en apprentissage s’étend du CAP jusqu’au BAC +4, notamment dans les fi lières de la restauration, le commerce, la gestion et le service administratif », souligne la directrice. Quant à la formation continue, elle est construite pour répondre aux besoins spécifi ques de toutes les fonctions qui composent l’entreprise. « Notre vocation est de l’accompagner dans le développement des compétences des salariés. »
• Nicolas Sannier

• Chez Fusiocast

Intégrer la dimension développement durable tout en développant la compétitivité
« Il y a une forte corrélation entre le développement durable et la compétitivité. » C’est ce que nous explique Francis Radel, qui a repris en 2015 la société Fonderie Dourlet devenue Fusiocast, située à Neuville-Saint-Amand. « La démarche que nous avons engagée est une direction environnementale », indique Francis Radel, le dirigeant a étudié tous les éléments de l’entreprise afi n de rester compétitif tout en se souciant fortement du développement durable. « Nous avons analysé nos consommations énergétiques en chaleur et en eau. » La conclusion est que la consommation d’eau était beaucoup trop élevée. « Nous avons mis en place un dispositif de récupération d’eau de nos circuits et nous avons également fait de la prévention auprès de nos salariés », confi e Francis Radel. Cela a permis à l’entreprise de passer de 7 000 m3 d’eau utilisés il y a cinq ans à 300 m3 en 2020. « C’est énorme, c’est un gain économique de 25 000 euros », se félicite-t-il. La compétitivité est nettement améliorée et Fusiocast enregistre des coûts euro/tonne moins élevés qu’auparavant. « Cela permet d’augmenter nos marges et de pérenniser la société. » Le développement durable passe aussi par le côté humain. « La moyenne d’âge de nos salariés est passée de 55 ans à 35 ans. » Francis Radel est satisfait de la transmission du savoir-faire des anciens partis à la retraite aux nouveaux salariés tout en se responsabilisant au travail. « Pour moi, le développement durable correspond à travailler sur trois points indissociables : l’environnement, l’économie et l’humain. C’est une véritable culture d’entreprise », conclut-il.
• Nicolas Sannier


Saisir l’opportunité du numérique
Accompagnement à la digitalisation Témoignage Environnement Services Laonnois
« J’ai fait appel à la CCI car la communauté d’agglomération de la Champagne organisait des formations. J’ai assisté à deux dont une qui était sur les réseaux sociaux », explique Madame Mithière de Environnement Services Laonnois situé à Laon. À la suite de ces formations, la Chambre de Commerce et de l’Industrie lui a fait savoir qu’il existait un service : le booster numérique. « C’est bien tombé puisque nous avions pour projet de refaire complètement notre site internet qui avait déjà quelques années derrière lui », confi et-elle. La CCI l’a accompagnée dans ce projet et l’a aidée à préparer les dossiers nécessaires. « Personnellement, je ne suis pas sur les réseaux sociaux. Mais pendant le confi nement, afi n de rester en contact avec mon entourage, j’ai décidé de m’y mettre. Je n’y connaissais absolument rien. » Elle s’est rendue compte qu’il y a beaucoup d’informations intéressantes sur un tas de sujets. Environnement Services Laonnois est installé depuis vingt ans sur le territoire. « Il y a encore beaucoup de personnes de Laon et des environs qui ne nous connaissent pas. » Il est donc important de travailler sur la visibilité que peut offrir une présence sur les réseaux sociaux.
• Nicolas Sannier

Aisne Shopping, une plateforme pour soutenir les commerçants
Place de marché dédiée au territoire pour accompagner les entreprises
dans les nouvelles tendances de modes de consommation. Interview Manil Bentaleb
« Cela a été un choix fort pendant la Covid-19 », explique Manil Bentaleb, chef de projet Aisne Shopping de la CCI de l’Aisne. Aisne Shopping est une plateforme numérique qui permet à divers commerçants du territoire d’être référencés. « Notre rôle est d’accompagner et d’aider les acteurs en leur offrant une visibilité grâce au support numérique. » Cette solution permet de vendre en ligne, via le click and collect, des produits. « Nous sommes là pour les aider. Il existe plein de solutions aujourd’hui mais le plus important reste l’accompagnement », lance le chef de projet de Aisne Shopping. Tous les commerçants sont formés au numérique. « Nous pensons qu’avoir un commerce physique et une présence web propre est très important aujourd’hui ». L’intérêt premier de cette plateforme n’est pas forcément de vendre mais de permettre aux commerçants d’être vus sur des produits bien ciblés. Colissimo, point relais, le client peut choisir le mode de livraison qui lui correspond le mieux.
Trouver des financements pour les projets et les lieux d’implantation

• Au Relais Fleuri.
« On accompagne les porteurs de projet à trouver des financements et à les rendre crédibles auprès des organismes financiers », explique Nicolas Kaczmaret, directeur du service Entreprendre et transmettre à la CCI de l’Aisne. Il est important pour l’entrepreneur de trouver des financements afin de lancer son activité. « Notre rôle est d’accompagner les porteurs de projet. On vérifie qu’ils ont un minimum de trésorerie ». Ils sont ensuite guidés et conseillés tout au long de leur création de projet afin de trouver des aides et des solutions à leurs besoins. « L’apport est primordial puisque sans cette garantie financière, des aides ne seront pas versées », souligne Nicolas Kaczmaret. Il existait des aides en fonction des villes. En effet, une subvention était versée par les collectivités pour des commerçants implantés dans les centres-villes. Il est nécessaire de bien préparer son business plan afin que la CCI puisse accompagner dans les meilleures conditions les entrepreneurs et commerçants. « Il existe différents types de financements selon les profils, avec notamment le découvert bancaire, le crédit bail, l’affacturage… ». Tout dépend du souhait et des capacités des porteurs de projet. Des aides de la communauté d’agglomération permettent de soutenir l’implantation sur le territoire. Le rôle de la CCI est également d’assurer un suivi en apportant un support sur la création de dossiers car certains critères sont parfois nécessaires afin de prétendre à différentes aides. « Une plateforme numérique existe. Elle est pilotée par la CCI et apporte aux porteurs de projet toutes les réponses sur les aides auxquelles ils pourraient prétendre », souligne le directeur de service de la CCI. Tout est mis en place dans le but d’avoir la clé pour démarrer son projet : l’obtention d’un prêt bancaire.
• Nicolas Sannier
Accompagner pour concrétiser des projets
« J’ai racheté un hôtel en Thiérache il y a douze ans. J’ai demandé aux banques pour emprunter afin d’ouvrir des chambres », explique Nicolas Brancourt du Relais Fleuri à Vervins. Pour rendre réalisable ce projet, il a dû prendre contact avec la CCI de l’Aisne afin de l’accompagner dans sa démarche. « La CCI m’a aidé à obtenir les financements nécessaires afin de mener à bien l’ouverture des nouvelles chambres. » Il a fallu montrer que ce projet était viable et qu’il y avait un besoin de chambres sur le territoire. « Ils ont assuré le suivi et m’ont aidé à préparer les dossiers nécessaires », explique le gérant. Grâce à cet accompagnement, il a pu obtenir des aides dont ils ne connaissaient pas l’existence. « Si je n’avais pas eu l’appui et la garantie de la Chambre de Commerce et d’Industrie, les banques auraient mis plus de temps à m’accorder le crédit souhaité. » Aujourd’hui, Nicolas Brancourt est toujours suivi et accompagné par la CCI afin de l’aider dans la réalisation de ces projets.