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Noël c’est demain...
Florence et les paradis artificiels « J’ai à peu près tout essayé dans ma vie mais mon truc, c’était l’alcool. Et tant qu’à faire, des trucs forts, pour la toute puissance que ça procure. À 40 ans, j’ai tout arrêté. Pour mes proches, déjà, et puis parce que pour faire ce que je fais, il faut avoir les idées claires. Être en bonne santé et physiquement athlétique car chaque sculpture, là, au-dessus de nos têtes, c’est 90 kilos à porter. »
Florence et les hommes Homo affirmée depuis la nuit des temps, elle a bien essayé une fois les garçons, pour voir, mais le résultat n’a pas tout à fait été à la hauteur de ses attentes. « Je devais avoir 19 ans et l’impression d’être aussi habile que pour monter une toile de tente avec des sardines ! Mais ça ne m’empêche pas de trouver le corps de l’homme magnifique, plein d’énergie, je vous câline, je vous aime ! », clamet-elle à l’adresse du photographe, Aurélien, qui n’en perd pas une miette, l’air de rien.
Et... les femmes Florence, au passage, tacle la disparition des lieux gays à Reims. « C’est là qu’on faisait des rencontres, dans le temps. Perso, j’ai toujours eu du mal à aborder une nana sans être certaine qu’elle soit homo. J’ai trop d’égo pour affronter un échec ! » Désormais, les réseaux sociaux remplacent les lieux de convivialité. « Parfois, en soirée, je me fais draguer par une hétérote qui veut tenter une expérience... Mais ça ne m’amuse plus, je l’envoie vers une copine », s’amuse la sculptrice.
Florence dans son lit « J’y dessine, j’y lis, j’y dors, j’y mange... Le lit est une arène, un espace incroyable. Sur ma table de chevet, il y a mes lunettes : j’ai une obsession terrible quant au fait de perdre la vue un jour. Il y a des livres, aussi. En ce moment je lis Cioran. Ce type était hanté par la mort, comme je l’ai longtemps été moi-même mais à mon avis, c’était un gros déconneur. »
Florence et sa mère « Elle m’a donné une confiance inébranlable et beaucoup d’encouragements, malgré son esprit critique. Elle a porté ses enfants et justement, cette sculpture d’un squelette étreignant son enfant, c’est tout l’amour de ma mère aujourd’hui en fin de vie. »
15 cours Langlet - Reims 03 26 47 50 44 HIVER 2021 | 11