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7 RÈGLES DE BASE

LES 7 RÈGLES DE BASE DU COMPTE-FORMATION

L’apprentissage tout au long de la vie est stimulé par toute une série d’incitants et de règles. L’un d’eux est le compteformation, une initiative émanant de divers gouvernements. Cette piste n’est pas nouvelle et est certainement valable, à condition de respecter sept règles de base.

1.

RATIONALISATION ET COORDINATION PRÉALABLES

Avant l’introduction du compte-formation, une est nécessaire (lire également 'La complexité est contre-productive', p. 14). Le compte-formation ne doit pas s’y ajouter, mais les remplacer. Par ailleurs, une coordination s’impose entre le fédéral et les Régions. Idéalement, il faudrait une application fédérale uniforme, avec une superstructure régionale.

2.

LA SIMPLICITÉ, SANS SURCHARGE ADMINISTRATIVE

Les règles doivent être claires, aisées à suivre et faire appel aux possibilités technologiques. Il faut à tout prix éviter une charge administrative supplémentaire.

3.

LA FIN JUSTIFIE LES MOYENS

contribuer à une employabilité durable et faciliter les transitions sur le marché du travail.

4.

PAS À PAS

Une application ou plate-forme en ligne

À la base, la version light du compte-formation est un indicateur de formation qui informe et sensibilise. Des incitants existants pour l’employabilité sur le marché du travail sont octroyés à la mesure de l’individu, via une plateforme en ligne ou une application comme régionaux hors de la relation de travail. Cependant, utiliserait une application uniforme pour tout le pays.

« Viatique » et portefeuille d’e-compétences

À un stade ultérieur, et après une évaluation approfondie, le compte-formation peut être transformé

1 La loi sur le travail flexible et maniable (5 mars 2017) prévoit que les efforts de formation peuvent être concrétisés par l’octroi d’un crédit de formation sur un compte individuel de formation. Certains secteurs, notamment ceux de la mode et de la confection et des constructions métalliques, ont déjà élaboré un tel compte.

en « viatique ». Il contiendrait les informations de la version light, complétées par les ressources (argent, temps, etc.) qui ont été économisées pour la formation au cours de la carrière. Le viatique est rempli de manière équilibrée par le gouvernement et le citoyen. En d’autres termes, ce dernier contribue également au compte-formation – sauf pour les groupes à risque augmentation qui n’est pas immédiatement versée, mais qui est placée dans le sac à dos d’une manière situé en dehors de la relation de travail.

Moyennant l’accord de l’employeur, le crédit de formation du compte individuel de formation, prévu par la loi sur le travail faisable et maniable ou encore par des régimes sectoriels, pourrait y être intégré, pour autant qu’il s’agisse de droits individuels. Cela crée une la loi sur les contrats de travail est également très adapté pour alimenter le compte-formation. Ainsi, une partie de l’indemnité de préavis peut être utilisée comme un instrument de mise à l’emploi.

peut également fonctionner comme un portefeuille d’e-compétences (comprenant le « passeport de compétences numériques », les compétences acquises antérieurement, etc.), dans lequel peuvent informelle (via des ateliers, des webinaires, etc.) ou non formelle (apprentissage sur le lieu de travail).

Le compte-formation doit stimuler la demande de suive la demande d’apprentissage tout au long de la vie et qu’elle soit constamment évaluée et adaptée. Il faut dehors des heures de travail. Dans une version intégrée du compte-formation, il serait d’ailleurs préférable de formation.

5.

EN POLE POSITION POUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL

Les citoyens ont le choix parmi une gamme de formations liées au marché du travail et qui leur permettent d’y renforcer leur position. Les formations non liées au marché du travail ne relèvent pas du compteformation. C’est essentiel dans la perspective d’une employabilité durable et donc d’une meilleure assurance contre le risque social d’obsolescence des compétences.

6.

MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

Pour ceux qui ont le plus besoin d’une formation mais qui, pour l’une ou l’autre raison, ne veulent/peuvent pas apprendre, ont eu une mauvaise expérience ou ont

« LE COMPTEFORMATION NE DOIT PAS S’AJOUTER AUX MESURES EXISTANTES, MAIS LES REMPLACER »

s’imposent.

7.

TIRER DES ENSEIGNEMENTS

La France formation (CPF) » pour les travailleurs et les chômeurs, principalement via une cotisation patronale. Les personnes concernées reçoivent 500 EUR par an, qui peuvent être épargnés au maximum pendant L’employeur ne peut pas refuser une formation ; il ne peut que la reporter. Il n’intervient pas à propos de Le CPF divise l’employeur et le travailleur au lieu de stimuler un objectif d’apprentissage soutenu conjointement dans le cadre d’une politique de carrière et de la vision et de la stratégie de l’entreprise. Cette approche n’est donc pas la bonne selon nous.

Les Pays-Bas n’ont pas encore décidé s’ils voulaient un compte (épargne) de formation. Toutefois, ils envisagent de créer un site web présentant les gouvernement est en train de déployer un budget de qui doit inciter davantage de personnes à continuer alloué par le gouvernement, toute personne âgée de 18 ans et plus peut demander une subvention (max. 1.000 EUR/an) pour une formation orientée vers l’employabilité durable, à choisir parmi un large éventail de formations, tant formelles qu’informelles.

sera lancé au début de 2022. La prochaine étape sera-t-elle l’intégration d’un tel budget dans un compte-formation ?

NOS PILIERS

1. compte-formation stimuler l’employabilité durable et faciliter les transitions sur le marché du travail via des formations axées sur le marché du travail.

2. Grâce à une concertation coordonnée entre les autorités fédérales et régionales, il est possible de rationaliser le compte-formation sur une plate-forme uniforme permettant une approche sur mesure.

Great place to grow

« La formation au 21e siècle ne se limite pas à l’acquisition de connaissances. Apprendre c’est constituer des équipes capables de faire face avec résilience à l’imprévisibilité et à la complexité. » Eddy Debrulle pointe ainsi d’emblée le principal défi. En tant que Group HR Director d’Ageas, il croit en la symbiose entre les personnes et l’entreprise comme levier de croissance.

« La formation, c’est investir dans la motivation, la satisfaction et les résultats. »

EDDY DEBRULLE Group HR Director d’Ageas

Si notre pays veut porter son taux d’emploi à 80% en 2030, il faut 600.000 emplois supplémentaires. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude d’Agoria sur le marché du travail belge. Pour pourvoir tous ces emplois, il faut tout mettre en œuvre pour activer les gens et adapter leurs compétences à l’employabilité attendue. Il en va de même chez Ageas, l’un des plus grands groupes d’assurance d’Europe. Eddy Debrulle : « La composante RH de notre plan stratégique ‘Impact 2024’ est ancrée dans la vision de notre entreprise, qui doit être un lieu de travail agréable tout en offrant des possibilités de développement personnel et professionnel. En bref, notre stratégie commerciale et notre stratégie en matière de personnel sont très étroitement liées. »

À PROPOS D’AGEAS

Groupe d’assurances international

(assurances vie et non-vie)

200 ans

de connaissances et d’expérience

Actif dans 14 pays (Europe et Asie)

Compte parmi les leaders

du marché dans les pays où le groupe est actif

Premier assureur

en Belgique

+/- 45.000

collaborateurs

Encaissement en 2020 : environ 36 milliards EUR

(tous les chiff res à 100%)

La confiance est essentielle Cette interdépendance est tangible dans quatre domaines. Ageas s’efforce de mettre en place un nouveau mode de travail plus hybride (‘Smarter Together’) qui, outre de nouvelles compétences, requiert également une forme de leadership adaptée. Les résultats sont plus importants que le chemin qui y mène. « Cela n’est possible que dans un climat de confiance où le collaborateur sait clairement ce que l’on attend de lui et où il est reconnu pour ses résultats, quels que soient la manière et le lieu. » Un employeur qui laisse la place au talent tire le meilleur de son personnel. Mettre la barre plus haut (‘Raise the Bar’) ne signifie pas qu’Ageas veut à tout prix augmenter la productivité. « Ce que nous faisons, c’est prendre en compte les projets de croissance des collaborateurs et les mettre constamment au défi. Le message n’est pas de travailler plus, mais de stimuler la motivation intrinsèque. » Mettre au défi signifie entre autres éveiller la curiosité. Cela peut se faire en offrant des formations sur mesure. Des formations qui auront un véritable impact « parce que des données du passé nous permettent de prévoir quel sera l’effet dans l’avenir » (‘Insights with Impact’). Quand on comprend pourquoi certains collaborateurs sont plus performants que d’autres, on sait dans quelle formation il est préférable d’investir. « La formation, ce n’est pas de la mathématique exprimée en jours ou en heures. La formation, c’est investir dans la motivation, la satisfaction et les résultats. » Ageas veut aussi renforcer l’implication et l’engagement de ses collaborateurs au sein du groupe. La formation – et plus largement la politique RH – ne se limite pas à l’acquisition de connaissances et elle repose sur une vision ‘Supporter of your Life’. « En effet, les collaborateurs qui s’identifient à la marque Ageas s’engageront davantage pour le groupe. » Stimuler la mobilité professionnelle Le modèle classique d’apprentissage en milieu scolaire n’est plus approprié. L’apprentissage est un processus continu basé sur une offre variée. Physiquement sur place ou par le biais d’outils et de modules proposés numériquement. Le collaborateur décide où et quand il suit le module. L’offre tient en outre compte du profil du(des) collaborateur(s). « Le moment d’apprentissage le plus fort se produit lors d’un changement d’emploi ou de fonction. C’est pourquoi j’aime souligner l’importance de la mobilité professionnelle, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise. Partir travailler dans une autre entreprise pendant deux ans, puis revenir ‘plus riche’. Pourquoi pas ? Cela brise la routine et renforce l’employabilité. La crise du coronavirus a d’ailleurs montré qu’un tel échange peut être enrichissant. » La pandémie a été un révélateur et a accéléré un certain nombre d’évolutions, telles que le flux de travail numérique et l’organisation du lieu de travail et de l’environnement d’apprentissage. « Grâce aux outils vidéo, nous pouvons ouvrir les réunions et les cours de formation à 200 participants au lieu des 20 habituels. La diffusion de l’information a été renforcée et les coûts opérationnels réduits. L’adoption des outils numériques a été beaucoup plus rapide et la confiance s’est accrue. Enfin, nous utilisons désormais beaucoup plus intelligemment les bureaux physiques. De nouveaux métiers apparaissent, comme celui de master d’événement numérique qui organise et stimule la dynamique et l’interactivité lors d’ateliers numériques et de webinaires. Bien sûr, tout cela doit se faire dans un équilibre sain avec les contacts personnels, qui sont essentiels pour l’échange créatif et la culture d’entreprise. » Moteur stratégique L’auteur et entrepreneur Peter Hinssen écrit dans son livre ‘The Phoenix and the Unicorn’ que la crise du coronavirus peut projeter les ressources humaines dans le 21e siècle. Il veut dire par là que les RH peuvent être un véritable moteur stratégique du changement dans une entreprise. Il en va de même chez Ageas Group. « Au cours de la dernière décennie, les RH ont dépassé leur rôle de simple facilitateur. Nous devons encore attirer et retenir les bonnes personnes et cultiver la bonne culture de formation, mais en même temps, nous devons être un miroir constant pour le groupe qui ose aussi refléter des messages plus difficiles. Les personnes sont capitales pour la réussite de la stratégie de l’entreprise. Les RH ont la responsabilité stratégique de rehausser le niveau de ce capital humain. »

“Un employeur qui laisse la place au talent tire le meilleur de son personnel.”

EDDY DEBRULLE Group HR Director d’Ageas

AGEAS ACADEMY

En 2015, Ageas Group a fondé une Academy interne. Son but est d’organiser des formations transversales au niveau du groupe et de transmettre la stratégie. Concrètement, l’Academy œuvre : • au renforcement de l’identité du groupe ; • à une communication plus structurelle sur la stratégie et son intégration dans les initiatives de formation ; • au renforcement du réseau entre le management senior dans le monde. Concrètement, l’Academy se concentre sur des thèmes comme: • le leadership ; • l’expertise numérique ; • la création de valeur à l’aide de technologie ; • la mise en œuvre d’une culture de la formation.

© Ageas

L’apprentissage est un processus continu basé sur une offre variée.

DU VIN NOUVEAU DANS DE VIEILLES OUTRES ?

Quiconque veut continuer à exceller en tant qu’entreprise et individu dans un contexte économique incertain et en mutation rapide doit continuellement aiguiser ses compétences. Mais qu’est-ce que cela composantes de l’emploi ?

Un rapport du World Economic Forum et du Boston Consulting Group divise (connaissances, compétences) » et qu’une personne est prête à occuper une fonction.

Le volet des aptitudes ou compétences est décrit comme étant ce dont on a besoin pour appliquer

Quelles sont les « compétences du futur » ? Quatre la capacité à collaborer, les compétences en matière de communication, l’esprit critique et la créativité. sur ces listes. Ce qui est nouveau, c’est que le modus operandi a été numérisé. Les véritables compétences du futur sont la collaboration numérique (synchrone la communication numérique (très abondante ; comment garder une vue d’ensemble ?). C’est ce lien avec le contexte qui fait d’une « compétence » une

par l’évolution numérique, il l’est aussi par l’économie circulaire, la durabilité et les énergies renouvelables.

Un danger potentiel dans le débat sur les compétences du futur est l’attitude parfois condescendante envers les connaissances. « Pourquoi avons-nous encore besoin d’emmagasiner des connaissances alors que nous pouvons tout rechercher ? », entend-on souvent. Nous partons du principe que les connaissances élémentaires auront toujours leur place comme base. C’est précisément parce que les connaissances ont une courte durée de vie qu’il faut continuer à les acquérir et à les entretenir. Car celui qui ne sait pas ce qu’il cherche peut chercher longtemps !

LEADERSHIP ET CAPACITÉ D’APPRENTISSAGE GAGNENT EN IMPORTANCE

Ces dernières années, deux compétences plus transversales retiennent davantage l’attention. La première est le leadership. Cela ne surprendra personne qu’un lieu de travail ultra hybride (une situation qui a été accélérée par le coronavirus) nécessite un leadership adapté, un style de leadership qui, plus encore qu’auparavant, met l’accent sur le

La deuxième compétence est la capacité d’apprentissage. Nous devons apprendre à apprendre, en partant d’une curiosité fondamentale. En d’autres rester employables. Cela suppose que chaque individu connaisse la valeur marchande de ses compétences et sache où il peut (ou doit) évoluer. D’autre part, des parcours d’apprentissage plus personnalisés – et de la réalité virtuelle – qui crée des environnements d’apprentissage plus attrayants –, l’apprentissage dans le cadre de notre travail.

AU TRAVAIL

Comment s’y prendre en tant qu’entreprise ? Il faut être transparent sur la valeur à long terme clair pour le collaborateur, plus il est facile d’inclure les compétences dans la trajectoire de croissance et d’apprentissage.

Il appartient à l’entreprise de comprendre pourquoi certaines compétences sont nécessaires et d’anticiper la demande. En d’autres termes, elle doit savoir quels sont les emplois du futur dans son secteur et quelles sont les (r)évolutions à venir. Ce qui semble être un au grutier du secteur de la construction qui, derrière son écran en Chine, utilise la technologie 5G pour actionner une grue en Belgique. Les emplois du futur doivent être la référence dans l’exercice qui consiste de les relier ensuite à un ensemble de compétences

Les employeurs doivent prendre conscience que n’est plus une certitude. C’est pourquoi il est important de prévoir des transitions professionnelles potentielles et d’exploiter au maximum les compétences acquises antérieurement.

également jeter un pont entre les compétences du futur recherchées et l’exercice économique majeur que constitue l’ancrage d’une culture de l’apprentissage à l’échelle de la société (lire également 'Nécessité d’une culture de l’apprentissage à l’échelle de la société', pour chaque acteur : dans quel but investissons-nous dans certaines compétences ? Comment contribuentelles à accroître les possibilités d’emploi ? Et pour quels emplois, fonctions et secteurs les « nouvelles » compétences sont-elles utiles, voire cruciales ?

NOS PILIERS

1. Celui qui est en mesure d’utiliser de manière compétences dans le contexte en mutation rapide crée de la valeur ajoutée et pour la société.

2. Quatre « compétences du futur » sont omniprésentes : la capacité à collaborer, communication, l’esprit critique et la créativité. La capacité d’apprentissage

3. Les compétences

du futur sont un moyen, pas un objectif

« LES CONNAIS SANCES RESTENT LA BASE. EN EFFET, CELUI QUI NE SAIT PAS CE QU’IL CHERCHE PEUT CHERCHER LONGTEMPS »

NOS 20 PILIERS

Au travers des principaux articles de ce REFLECT, stratégiques nécessaires pour réaliser notre vision de la formation et l’apprentissage tout au long

1

L’apprentissage tout au long de la vie, un triple gain. Pour les citoyens, les pouvoirs publics et les entreprises

2

Le citoyen, responsable de sa propre employabilité

3

Investir dans l’apprentissage, c’est capital pour la performance des entreprises

9

Harmoniser et coordonner de pouvoir

10

la multitude d’initiatives et d’instruments

4

Les pouvoirs publics doivent soutenir et encourager l’apprentissage

5

Inculquer la culture de l’apprentissage à chaque individu, actif ou inactif

6

Renforcer les liens entre l’enseignement et le marché du travail

7

Le développement continu comme moyen de penser en termes de carrière

8

Les pouvoirs publics encouragent à prendre le contrôle de son processus d’apprentissage

11

La formation doit être individualisée dans le cadre d’une politique de carrière globale

12

Pas de formations sans lien ou le parcours d’évolution

13

L’autonomie de la concertation sectorielle, garante d’une approche sur mesure

14

La solidarité créée via les fonds sectoriels, un soutien essentiel pour les PME

15

Une collaboration plus transversale entre les secteurs est nécessaire

16

Le compte-formation pour stimuler l’employabilité durable et faciliter les transitions

17

Rationaliser le compte-formation sur une plate-forme uniforme

18

Les compétences du futur sont un moyen, pas un objectif

19

La capacité d’apprentissage est

20

Utiliser ses compétences c’est créer de la valeur ajoutée

ans & beyond

125 ans FEB ...

Le livre ‘Entreprendre pour la prospé est édité en français Belgique. Il existe également en néerlandais sous le titre ‘Ondernemen voor Welvaart. 125 jaar &

www.feb.be > Publications

... & beyond !

La plateforme numérique met à l’honneur du contenu digital exclusif. dans la vie socio-économique du pays :

125.feb.be Apprendre, rêver et réaliser

Qu’ont en commun Yves Leterme, Frank Vandenbroucke, Daniel Bacquelaine, Kris Peeters, Paul Windey, Philippe Donnay… ? Ils font partie des 25 fi gures clés du monde entrepreneurial et politique belge qui témoignent chacune de 25 moments charnières à l’occasion du 125e anniversaire de la FEB. À découvrir sans tarder dans notre livre et sa plateforme numérique « 125 ans & beyond » !

On ne présente plus David Hockney, tant les œuvres du peintre britannique âgé aujourd’hui de 84 ans sont connues à travers le monde. Mais comment célébrer, trente ans après la dernière rétrospective consacrée en Belgique à l’artiste par le Palais des Beaux-Arts, l’immense talent de tant une double exposition qui porte des regards croisés et complémentaires sur son œuvre et restitue ainsi le dynamisme sans cesse renouvelé de cet infatigable artiste toujours en recherche de territoires inexplorés.

UNE DOUBLE EXPO, SINON RIEN !

David Hockney: Œuvres de la Collection de la Tate, 1954-2017,premier volet de ce diptyque, propose ainsi une sélection de 80 œuvres de la célèbre collection britannique couvrant l’ensemble de la tamment quelques-unes de ses représentations emblématiques du Swinging London ou de la Californie ainsi que ses célèbres doubles portraits et ses paysages monumentaux. Autant d’œuvres qui comptent parmi les images les plus mémorables du XXe siècle et qui révèlent le questionnement de l’artiste sur la nature de la vision et de la repré Témoignant de l’importance de la relation entre l’artiste et la Tate au cours des soixante dernières l’occasion de vous immerger dans l’ensemble du travail de l’artiste. Le second volet, David Hockney: L’arrivée du Printemps, Normandie, 2020, prend en revanche le parti d’exposer une série d’œuvres causé par la pandémie de COVID-19. Hockney a en jours. D’autre part, il entendait restituer ce réveil grâce à un logiciel spécialement conçu pour répondre à ses besoins artistiques. Les 116 œuvres ainsi réalisées furent ensuite imprimées sur un papier de luxe, sous l’œil vigilant du maître qui suivit de près toutes les étapes de leur production. Ce n’est certes pas la première fois que Hockney a utilisé l’iPad pour créer ses œuvres, et pour un intérêt constant pour les nouvelles technologies et cherché à les utiliser dans le cadre de son travail de recherche artistique. Mais les circonstances tout à fait exceptionnelles dans lesquelles

No. 125, 19th March 2020. iPad painting

My Parents, 1977. Oil on canvas, 182.9 x 182.9 cm

un relief inédit au message qu’il nous adresse la pandémie.

LA CULTURE COMME ŒUVRE DE RÉSILIENCE

été considérablement touché par la crise sanitaire et par la longue suspension de la fréquentation présentielle de ses activités. Aussi, la programma ses missions culturelles, éducatives et sociétales. Malgré les contraintes imposées par le COVID-19 et, plus récemment, par l’incendie ayant partiellement endommagé ce joyau architectural de en garantissant l’accès à la culture pour tous. Et cette double exposition en est la meilleure démonstration. Elle s’inscrit dans la longue tradi furent aussi les grands témoins de leur époque, comme Picasso, Borremans ou Léger. À l’image de Hockney, ces artistes incontournables incarnent titution résolument ancrée dans la modernité, qui fait dialoguer le patrimoine artistique et culturel avec la réalité sociétale contemporaine.

AU SERVICE DES ENTREPRISES

Comme pour chacune de ses expositions marquantes, Bozar organise des nocturnes exclusives l’architecture exceptionnelle.

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