Rapport annuel de la Fondation EDF

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SOLIDAIRES ENGAGÉS


SOLIDAIRES ENGAGÉS

fondation.edf.com


SOMMAIRE

ÉDITO

A

ÉDITO 5 TOUS ENSEMBLE POUR UN MONDE SOLIDAIRE 6 LES ACTIONS 8 INCLUSION SOCIALE

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S’ENGAGER AUPRÈS DES AUTRES 40

L’œil de l’expert : Charles Gardou L’École de la 2e chance Institut du monde arabe Institut Télémaque Noé Conservation Mission du Centenaire 14-18 Fonds Agir Pour l’Emploi EDF Projets soutenus en 2014

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L’œil de l’expert : Sandrine Nicourd 41 Des salariés engagés 42 Paroles 43

AUTONOMIE

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LES PROGRAMMES 46

L’œil de l’expert : Yannick Blanc 49 L’œil de l’expert : Maryvonne Lyazid 23 Les Trophées des associations 50 Téléthon 24 Mécénat de compétences scientifiques 54 Enfance et Partage 26 Expositions 55 AIDES 27 Rencontres 56 Institut Baulieu 28 Bourses Jeunes Architectes 57 Clinatec 29 Science et Enseignement 58 ICM 30 Projets soutenus en 2014 31

INTERVENTION HUMANITAIRE 32 L’œil de l’expert : Philippe Ryfman 33 Sompékids 34 Haïti 36 Solidarités International 37 Projets soutenus en 2014 38

Vers un mécénat de Groupe English Digest Infos +

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vec sa Fondation, EDF se veut une entreprise résolument citoyenne et HUGUES RENSON engagée. Une entreprise Délégué général de la Fondation EDF dont l’ambition sociétale est forte. Une entreprise qui souhaite contribuer à libérer et encourager des initiatives qui profitent à tous. Organisme d’intérêt général, la Fondation EDF dépasse en effet le strict périmètre de l’entreprise avec une capacité unique, celle d’agir là où les métiers n’ont pas vocation à intervenir : elle incarne les valeurs historiques du groupe EDF envers la société civile. Elle offre un espace de rencontre, de dialogue et d’échange avec ses parties prenantes. Elle a vocation à accompagner des projets d’utilité sociale. La Fondation EDF entend par ailleurs associer les salariés aux actions soutenues, susciter leur mobilisation autour de l’intérêt général, pour renforcer, au final, la cohésion interne à l’entreprise. Pour EDF, il existe en effet une réelle spécificité : 43 % de salariés déclarent, selon une récente enquête interne, être engagés dans une cause associative. C’est un atout considérable. Pour ceux-là, il est important que leur entreprise prenne conscience des effets positifs de leur engagement. Et pour les salariés qui ne sont pas engagés, mais qui souhaiteraient l’être, le groupe EDF, avec sa politique de mécénat, doit pouvoir être un facilitateur et encourager la mise en contact avec les associations d’un territoire. C’est aussi pour faire vivre cette spécificité que chaque projet soutenu par la Fondation est accompagné par un salarié « parrain/marraine ». Notre conviction, c’est donc que le mécénat va bien au-delà d’une simple contribution financière : il permet aux entreprises, dans une société que l’on sait fragilisée par la crise, de

contribuer à leur place à l’intérêt général, et bien davantage à l’invention d’un nouveau modèle. Ce mécénat participe à la création de valeur, une « valeur partagée », pour reprendre la philosophie de l’économiste américain Michael Porter, « qui profite aussi à la société, en répondant à ses besoins et ses défis ». Soutenir les porteurs de projets, associer les compétences des salariés et les savoir-faire de l’entreprise, telles sont les ambitions que nous portons. Notre objectif, c’est de parvenir à faire bouger des lignes dans la société. C’est aussi de créer et de participer à des dynamiques positives, collectives et vertueuses. C’est de lancer une dynamique de terrain, en fédérant toutes les énergies. Partout en France foisonnent des milliers d’acteurs qui pensent, créent et s’activent pour améliorer la société. Ils mettent en place une multitude d’initiatives innovantes, souvent méconnues. Ils inventent de nouvelles façons de vivre ensemble. Ils imaginent la société de demain. Ils redonnent force et modernité à l’exigence de solidarité. Il y a aussi, avec le monde associatif, un nouvel espace de citoyenneté dont la vitalité doit être encouragée. Les dramatiques événements du mois de janvier 2015 ont suscité une très forte mobilisation des Français, notamment à l’occasion de la marche historique le 11 janvier dernier. Le sens de ce sursaut, c’est que seul le collectif nous permet de dépasser les clivages, les frontières et les obstacles, pour faire vivre nos valeurs démocratiques. Dans cet esprit, la Fondation EDF demeurera au service de toutes ces initiatives citoyennes qui fondent notre contrat social, qui nécessitent une mobilisation quotidienne et permettent de bâtir une société plus juste et plus humaine.


TOUS ENSEMBLE POUR UN MONDE SOLIDAIRE

NOS PROGRAMMES

TROPHÉES DES ASSOCIATIONS récompenser le tissu associatif engagé auprès des jeunes MÉCÉNAT DE COMPÉTENCES une expertise au service de la connaissance

Nos priorités

EXPOSITIONS une ouverture culturelle sur le monde

Depuis près de 30 ans, EDF, par le biais de sa Fondation

RENCONTRES partager les grands défis du monde contemporain

d’entreprise, soutient des projets d’intérêt général en France et à l’international. En 2013, la Fondation a fait de la solidarité la priorité de son action. Elle privilégie

BOURSES JEUNES ARCHITECTES habiter mieux demain

depuis trois domaines d’intervention : l’inclusion sociale, l’autonomie et l’intervention humanitaire. Objectif  ?

SCIENCE ET ENSEIGNEMENT valoriser la recherche et développer des formations innovantes

Aider chacun à trouver sa place dans une société plus juste et plus humaine en soutenant des initiatives innovantes qui associent les salariés du Groupe. EN CHIFFRES

INCLUSION SOCIALE pour que chacun trouve sa place dans la société NOS ACTIONS

AUTONOMIE protéger les personnes vulnérables et soutenir la recherche INTERVENTION HUMANITAIRE permettre, grâce à l’énergie, l’accès des populations aux biens essentiels

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• 40 M € de budget de 2012 à 2015 • 150 projets soutenus par an • 300 salariés engagés auprès des porteurs de projets Notre organisation

Le conseil d’administration de la Fondation EDF, présidé par Jean-Bernard Lévy, PDG du groupe EDF, se réunit deux fois par an pour définir les grandes orientations de son mécénat. Il est organisé en trois collèges : – un collège des représentants du fondateur (8 administrateurs) – un collège des représentants du personnel d’EDF (4 administrateurs) – un collège de personnes qualifiées (6 administrateurs)

Le conseil d’administration décide des projets préalablement retenus par les comités de pilotage de la Fondation. En amont, les projets sont sélectionnés par les équipes de la Fondation selon des critères spécifiques : projets d’intérêt général, qualité et viabilité des projets, cohérence et complémentarité par rapport aux actions et valeurs de la Fondation, caractère innovant et exemplaire, capacité à mobiliser les collaborateurs du groupe EDF.

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LES ACTIONS Inclusion Sociale Autonomie Intervention humanitaire

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l’œil de l’expert

inclusion

sociale

Réduire les exclusions, lutter contre la précarité, favoriser l’insertion sociale et professionnelle… Autant d’actions indispensables pour une société inclusive qui tend vers un équilibre dans lequel l’humain est la priorité.

Le concept de société inclusive

Au cœur de cette vision, des projets formidables naissent de la société civile, grâce à la volonté de femmes et d’hommes qui défendent des valeurs communes : l’égalité des chances, la lutte contre les discriminations, l’accès à l’éducation et à la culture pour tous et le respect des droits civiques pour que chacun puisse se réaliser au-delà des différences et de son contexte de vie propre et trouver sa place dans la société.

un enjeu sociétal majeur,

EN 2014

2M€ de budget • 36 projets soutenus

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pose les bases d’un patrimoine humain et social commun, non exclusif. Il tend à devenir confronté aux paradoxes de notre époque partagée entre

CHARLES GARDOU Anthropologue

compétitivité et solidarité.

Charles Gardou est professeur à l’Université Lumière Lyon 2 et dispense aussi des enseignements à l’Institut de Sciences Politiques de Paris. A partir d’un itinéraire qui l’a confronté à la diversité humaine dans différents lieux du monde, il consacre ses travaux à la diversité, à la vulnérabilité et à leurs multiples expressions. Il est l’auteur de La société inclusive, parlons-en ! Il n’y a pas de vie minuscule (éditions érès).

Quelle serait la définition d’une société inclusive aujourd’hui ? Le concept de société inclusive se diffuse dans un contexte paradoxal. Notre temps prône l’égalité et simultanément hiérarchise implicitement les vies à partir de leur productivité et de leur rentabilité. Nous sommes à l’ère de la compétition, de la réussite et de la performance individuelles. Notre temps affirme aussi respecter la fragilité, dans ses diverses expressions, mais la marginalise et se perd dans des idéaux de puissance et une volonté de maîtrise illimitée. Il se veut indépendant d’esprit mais est inféodé à des normes souveraines, qu’elles soient économiques, esthétiques, etc. Il développe également une pensée du divers et de l’universel, mais s’égare dans des particularismes et des communautarismes. N’est-ce pas la société qui elle-même, est paradoxale ? On y parle volontiers d’accompagnement humain tandis que les plus vulnérables, dont les personnes en situation de handicap, continuent à vivre avec un sentiment de délaissement. C’est vrai pour les personnes âgées et celles qui connaissent la précarité économique. C’est dans un tel contexte qu’est né et se

développe le concept de société inclusive, qui s’oppose à une société où persistent des formes d’exclusivités, c’est-à-dire de privilèges. Nous avons à le réaffirmer : nul n’a l’exclusivité du patrimoine commun. Il ne suffit pas, chacun le sait, de vivre dans un même pays pour appartenir à sa communauté, encore faut-il pouvoir en partager les biens éducatifs, professionnels, culturels, artistiques, etc. Une société inclusive serait-elle une société que l’on pourrait qualifier d’équitable ? En effet, une société humaine n’est rien sans des conditions d’équité. L’optique inclusive exige de reconnaître que chacun, par sa naissance même, est de l’ensemble des biens sociaux. Une société n’est pas un club dont certains membres pourraient s’accaparer l’héritage à leur profit sous prétexte qu’ils sont « dans la norme ». Elle n’est pas non plus un cercle réservé à certains affiliés, imaginant que leur apparente normalité est une forme de souveraineté. Dans une société, il n’y a ni carte de membre à acquérir ni de droit d’entrée à acquitter. Cependant, ce patrimoine indivis ne peut pas être partagé s’il n’est pas accessible à tous, vouant certains citoyens à vivre dans les marges.

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INCLUSION SOCIALE

INCLUSION SOCIALE

LE RÉSEAU DES ÉCOLES DE LA 2E CHANCE

TÉMOIGNAGES

Nous accompagnons les stagiaires sur un véritable projet de vie

« Notre but est que nos stagiaires sortent de l’E2C avec un emploi qui leur convient ou avec une formation qualifiante. Pour découvrir en quoi consistent les métiers, ils réalisent des stages en entreprise, qu’ils obtiennent par eux-mêmes, avec l’aide d’un formateur. Petit à petit leur projet commence à émerger. En parallèle, nous les accompagnons de façon individuelle, c’est-à-dire que nous apportons à chacun les éléments de formation adaptés à son projet professionnel. En même temps, la dimension collective est primordiale, car au-delà du champ professionnel nous voulons leur permettre de devenir des citoyens actifs, ouverts sur les autres et sur le monde. » Chantal Lebernady, responsable relations école/entreprises à l’École de la 2e chance de Paris

Pour une insertion sociale et professionnelle

« L’E2C m’a soutenue dans mon projet de formation, mais aussi dans ma vie personnelle. Non seulement c’est grâce à elle que j’ai réussi mon examen au concours d’aide-soignante, mais c’est aussi grâce à elle que j’ai appris à m’intégrer dans la société. La réussite de l’école, c’est le lien entre les formateurs et les stagiaires. Il y a un vrai respect mutuel. » Bintou Karamoko, stagiaire à l’E2C Paris « Quand je suis arrivé à l’École de la deuxième chance, j’avais décroché du système scolaire depuis trois ans. Aujourd’hui j’ai un projet professionnel, je veux faire de la radio. L’École de la deuxième chance c’est vraiment un tremplin pour moi, car je ne pouvais pas faire une école de radio, les prix d’entrée sont trop élevés. Grâce à l’École de la deuxième chance, j’ai la possibilité de faire des stages en entreprise et d’apprendre sur le tas. C’est vraiment une aubaine. » Ruben Mbangou, stagiaire à l’E2C Paris

Les E2C permettent à des jeunes sans diplôme de retrouver le chemin de l’emploi et de la citoyenneté. FOCUS

200 000  € de dotation • 14 385 jeunes stagiaires dans les E2C en 2014 • 58 % d’insertion dans l’emploi ou en formation qualifiante* *en France métropolitaine

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u décrochage scolaire à l’exclusion sociale, le constat est alarmant : chaque année, près de 150 000 jeunes sortent du système scolaire sans diplôme, ce qui rend extrêmement difficile leur accès à l’emploi. C’est la raison d’être des 43 Écoles de la 2e chance (E2C). Proposer à de jeunes adultes motivés des pratiques pédagogiques hors des schémas scolaires classiques, fondées sur l’individualisation des parcours et l’apprentissage de l’autonomie. La recette des E2C est simple : accueillir des jeunes de 18 à 25 ans sans diplôme, désireux de « raccrocher » ; les aider à retrouver confiance en eux, à réactiver leurs savoirs, à formuler et à affiner un projet professionnel, et à sortir vers l’emploi ou la formation professionnelle, tout en réintégrant une dimension d’acteur de la vie sociale. En soutenant le dispositif innovant des Écoles de la 2e chance, la Fondation EDF confirme sa volonté d’agir pour que chacun ait accès à l’éducation, à la formation et à l’emploi. Elle contribue ainsi à retisser le lien social indispensable à une société démocratique.

La Fondation EDF soutient le développement du réseau E2C qui, à travers 107 sites sur le territoire, est présent dans 18 régions et 48 départements en métropole et 4 ultramarins. Elle participe également directement aux parcours des jeunes stagiaires en octroyant des dotations financières spécifiques pour des projets pédagogiques collectifs mis en œuvre par les écoles. Ainsi, les stagiaires de l’E2C Lorraine ont uni leurs compétences autour du projet « L’Europe au bout du fil », fondé sur la fabrication de cerfs-volants et la participation au festival international One Sky One World de Savone, en Italie. En 2014, la Fondation EDF a contribué à 18 projets réalisés au sein des Écoles présentes dans 13 régions. Localement, les collaborateurs du groupe EDF s’investissent auprès des E2C : les Délégations Régionales d’EDF sont présentes dans 5 E2C pour effectuer des simulations d’entretien d’embauche et des ateliers de rédaction de CV, et 3 salariés du Groupe exercent, à titre bénévole, la présidence d’Écoles de la 2e chance.

À SAVOIR

Infos + : www.reseau-e2c.fr

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INCLUSION SOCIALE

INCLUSION SOCIALE

INSTITUT DU MONDE ARABE

INSTITUT TÉLÉMAQUE

La culture pour les publics empêchés

Pour l’égalité des chances dans l’éducation

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’Institut du monde arabe a été conçu pour faire connaître et rayonner la culture arabe. Il est aujourd’hui un véritable « pont culturel » entre la France et le monde arabe. Grâce à un soutien décisif de la Fondation EDF, le service des actions pédagogiques de l’Institut du monde arabe a développé, d’octobre 2014 à juin 2015, un projet pilote en collaboration avec la maison d’arrêt de Versailles*, qui accueille uniquement des femmes détenues.

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Chaque semaine, une quinzaine de femmes incarcérées ont assisté à des conférences sur l’histoire du costume et participé à des ateliers d’enluminure, de broderie, qui leur ont permis d’acquérir des compétences et des savoir-faire en couture et ont contribué au développement de leur projet de réinsertion professionnelle. Ainsi, tous les lundis matin, pendant quatre heures, les détenues ont réalisé un costume arabe. Elles étaient encadrées par une styliste professionnelle, les équipes de l’IMA et une salariée d’EDF, Camille Mazoyer, marraine du projet.

Pour combler cet écart, l’Institut Télémaque fait appel à des entreprises partenaires dont des salariés acceptent d’être tuteurs d’un élève jusqu’au baccalauréat, ledit élève étant accompagné d’un référent pédagogique. « Les tuteurs sont présents à la fois pour donner confiance aux jeunes et les soutenir sur l’aspect scolaire mais aussi pour leur faire découvrir des univers qui leur étaient encore inconnus. L’accompagnement est une véritable ouverture d’esprit », précise Isabelle Saint-Marc, responsable du développement et des partenariats à l’Institut.

Les détenues ont découvert ou redécouvert une culture ; ce programme a favorisé les échanges, le partage. Les animateurs ont même noté un effet bénéfique sur le comportement, la sociabilité de certaines d’entre elles.

Fidèle à son ambition de contribuer à la promotion de l’égalité des chances, la Fondation EDF soutient l’Institut Télémaque. En initiant le lien social entre ces jeunes élèves et les salariés du Groupe, elle réunit les mondes de l’entreprise et de la société civile à des fins solidaires.

epuis 10 ans, l’Institut Télémaque accompagne des jeunes collégiens et lycéens, motivés et brillants, mais freinés dans l’évolution de leur cursus scolaire par le simple fait qu’ils sont issus de milieux modestes. C’est une réalité aujourd’hui : un enfant d’ouvrier ou d’employé a en moyenne 7 fois moins de chances qu’un enfant de cadre supérieur ou d’enseignant d’accéder aux études supérieures en France*.

*Une maison d'arrêt reçoit les prévenus (détenus en attente de jugement) ainsi que les condamnés dont le reliquat de peine n'excède pas, en principe, un an lors de leur condamnation définitive.

Infos + : www.imarabe.org

FOCUS

54 000  € de dotation • 350 filleuls Télémaque en 2014 • 20 jeunes suivis par les tuteurs EDF Infos + : www.institut-telemaque.org

*Source : rapport n° 441 du Sénat de septembre 2007 portant sur « la diversité sociale et l’égalité des chances dans la composition des classes préparatoires aux grandes écoles » présenté par M. Yannick Bodin.

TÉMOIGNAGE TÉMOIGNAGES

Nous aidons les détenues à prendre conscience de leur future réinsertion FOCUS

66 500  € de dotation • 15 femmes détenues inscrites au programme • 1 première exposition itinérante, « Cousu main »

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« Nous avons lancé ce projet dans le but de faire découvrir la culture arabe à des détenues de la maison d’arrêt de Versailles, mais également dans le but de réaliser un travail commun. Nous avons créé un programme d’actions éducatives autour des tissus et textiles conservés à l’IMA. Avec l’aide d’une styliste, nous avons lancé un atelier de couture spécifique ; l’objectif étant que les détenues créent elles-mêmes un vêtement ou un objet en lien avec les collections de l’IMA. Le but est que ces femmes puissent présenter leur travail dans une exposition qui aura pour titre « Cousu main », à la maison d’arrêt de Versailles, puis à l’Institut du monde arabe ». Radhia Dziri, responsable des actions éducatives à l’Institut du monde arabe

« Au-delà du fait que le tuteur accompagne son élève dans des sorties extrascolaires, c’est le lien établi avec lui et tous les moments de partage qui sont essentiels. C’est un accompagnement assez global. En fait, je soutiens Judice dans la construction de son projet scolaire mais aussi personnel. » Véronique Ringeissen, salariée d’EDF « Chaque fois que nous faisons des sorties avec Véronique, je découvre quelque chose que je ne connaissais pas. Et ça, c’est vraiment important car cela m’ouvre les yeux sur des univers que je n’aurais pas connus toute seule. » Judice Josias, filleule Télémaque

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INCLUSION SOCIALE

INCLUSION SOCIALE

NOÉ CONSERVATION

MISSION DU CENTENAIRE 14-18

Éduquer à l’environnement en sauvegardant la biodiversité

La pédagogie civique comme devoir de mémoire

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arce que la protection de la planète est un enjeu citoyen majeur, parce qu’il y va de l’avenir de nos générations futures, nous pouvons tous agir pour sa sauvegarde. En soutenant un programme de l’association Noé Conservation, la Fondation EDF entend encourager tous ceux qui souhaitent interagir avec l’environnement dans un projet solidaire et engagé. Objectifs ? Agir tous ensemble, sans critères sélectifs, sociaux et/ou éducatifs, et participer à l’intégration de tous à un programme de sciences participatives. Depuis 2001, Noé Conservation s’engage dans la sauvegarde de la biodiver­ sité par des programmes de conservation d’espèces menacées, en encourageant le changement de nos comportements en faveur de l’environnement. En 2014, grâce à la dotation de la Fondation EDF, Noé Conservation a créé un nouveau programme de sciences participatives grand public sur la biodiversité en milieu forestier, l’Opération Sylvestre, dans laquelle chaque participant (familles, écoles, centres de loisirs, naturalistes…) inventorie et photographie un certain nombre d’espèces. Les données récoltées sont ensuite transmises à la base nationale de référence de la biodiversité en France, l’INPN (Inventaire national du patrimoine naturel) sous le pilotage du Muséum national d’histoire naturelle. Ces actions collaboratives d’observation contribuent pleinement à la sauvegarde du patrimoine naturel. Les résultats sont parfois inattendus, comme cette observation réalisée en Dordogne d’une espèce de papillon qui n’avait pas été référencée depuis 30 ans.

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n 2014, la France et de nombreux pays étrangers ont commémoré le centenaire de la Première Guerre mondiale, un événement fondateur dans l’histoire contemporaine mondiale. Les derniers témoins de ce conflit ayant disparu, comment transmettre le devoir de mémoire sans témoignage direct ? Comment raconter sans parole vivante ?

Infos + : biodiversite-foret.fr FOCUS

30 000 € de dotation • 22 missions d’inventaire participatif • 116 observations validées dans 20 régions et 47 départements • 9 espèces référencées pour la 1ère fois dans 13 départements TÉMOIGNAGE « Notre conviction est que chaque membre de la société, entreprise, citoyen, collectivité, a une responsabilité dans un avenir durable où la biodiversité tient une place de premier ordre. Sans le grand public, les scientifiques ne pourraient pas réaliser à si grande échelle ces missions d’inventaire. C’est la contribution citoyenne qui rend les choses possibles. Indirectement, c’est cette mobilisation qui permet de préserver la biodiversité ». Benjamin Thirion, chargé de programme à Noé Conservation

Ces questions de transmission et de savoir mémoriel auprès des jeunes générations constituent le cœur de la Mission du Centenaire qui accompagne les équipes enseignantes et octroie le label « Centenaire » à des projets pédagogiquement innovants et participatifs. En soutenant la Mission du Centenaire, la Fondation EDF a souhaité inscrire ses actions éducatives dans un ancrage territorial et local dédié à un public jeune et participer au devoir de mémoire citoyen en valorisant et promouvant lesdites actions. De nombreux projets pédagogiques ont pu être financés grâce au soutien de la Fondation EDF qui a également aidé, en partie, le rendez-vous commémoratif du 14 juillet 2014, avec l’accueil de plus de 300 jeunes venus du monde entier pour animer un grand tableau chorégraphique à la fin du défilé.

Infos + : centenaire.org/fr FOCUS

90 000 € de dotation • 320 jeunes du monde entier ont participé aux commémorations du 14 juillet 2014 • 2 100 projets pédagogiques labellisés • 28 projets financés par la Fondation EDF dans 16 régions

TÉMOIGNAGE « La dotation de la Fondation EDF nous a permis de développer des projets éducatifs auprès des élèves avec qui nous avons réalisé des recherches dans les archives, organisé des voyages scolaires sur des champs de bataille ou des lieux dédiés à la Première Guerre mondiale. Ces actions pédagogiques sont essentielles car elles participent du devoir de mémoire. » Joseph Zimet, directeur général de la Mission du Centenaire

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INCLUSION SOCIALE

INCLUSION SOCIALE

LE FONDS AGIR POUR L’EMPLOI EDF Ensemble contre le chômage

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e domaine de l’insertion professionnelle et de l’emploi, bien que constitutif et structurel de l’inclusion sociale, est pris en charge par le FAPE EDF. Depuis 20 ans, les salariés et retraités du groupe EDF sont engagés dans la lutte contre le chômage et participent activement au soutien envers les plus défavorisés, écartés de l’emploi. Valeur profondément ancrée dans l’histoire du Groupe, cette solidarité s’est développée au fil du temps au travers d’actions remarquables.

LE FAPE EDF, QUELLES RESSOURCES ? Le Fonds Agir pour l’Emploi est financé en premier lieu par les dons des salariés et retraités du Groupe. Les entreprises du groupe EDF participent à cette solidarité en abondant les dons à 200 %. Concrètement, pour 1 euro versé, le groupe EDF verse 2 euros et, au total, ce seront 3 euros pour le FAPE EDF.

À L’ORIGINE La FAPE (Fondation Agir Pour l’Emploi) a été créée en 1995 par EDF, GDF et les organisations syndicales ; en 17 ans, elle a soutenu pas moins de 2 300 projets et octroyé 23 millions d’euros en faveur de la création de près de 12 000 emplois. En 2013, dans la continuité de ses actions et dans le cadre de la politique de mécénat du groupe EDF, le FAPE EDF (Fonds Agir pour l’Emploi) a été créé pour poursuivre les activités en faveur de la solidarité dans le domaine de l’insertion professionnelle et de l’emploi. Ce fonds de dotation a été cofondé par la Fondation EDF, EDF, ERDF, EDF PEI, EDF EN, la FCECFDT, la CGFE-CGC, la FNME-CGT et la FNEM-FO, et a été rejoint par adhésion par RTE et les filiales immobilières Sofilo, Protertia, FMS et IM Solutions.

L’ACTIVITÉ EN 2014 Grâce à l’augmentation des dons et à la mise à disposition des salariés en mécénat de compétences, le FAPE EDF a pu soutenir davantage de projets en s’inscrivant plus largement sur tout le territoire. Cette progression est par ailleurs constante depuis cinq ans, période durant laquelle la solidarité des donateurs d’EDF a permis une augmentation de 23 % du nombre d’entre eux et de 42 % de dons. En 2014, 14 152 salariés et retraités du Groupe ont versé 786 000 euros de dons.

LE FAPE EDF, POUR QUI ? Le Fonds Agir Pour l’Emploi a pour objectif de contribuer à créer des emplois pour les personnes en difficulté : allocataires du RSA, chômeurs de longue durée, travailleurs handicapés, femmes en situation de précarité, jeunes sans qualification, ou encore chômeurs de plus de 50 ans. Il intervient dans plusieurs domaines tels les services de proximité, l’aide à la création d’entreprise par des chômeurs et le soutien aux structures d’insertion par l’activité économique (IAE).

LE FAPE EDF, COMMENT ÇA MARCHE ? Le Fonds Agir Pour l’Emploi fonctionne dans un esprit de cohésion et a la particularité d’être paritaire. Les représentants des entreprises du Groupe et les organisations syndicales travaillent ensemble, de manière collégiale et égalitaire, dans le seul but d’aider les personnes exclues ou éloignées de l’emploi à retrouver autonomie et dignité. Ils se réunissent chaque mois pour définir les orientations stratégiques et étudier les demandes d’aides qui leur sont transmises.

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RÉSULTATS INSERTION

Dans le secteur de l’insertion par l’activité économique (SIAE), le FAPE EDF a soutenu 74 structures (1,3 million euros) et contribué à la création de 424 emplois et à la consolidation de 1 989 emplois.

SOLIDARITÉ

Depuis 2014, le FAPE EDF favorise l’émergence de nouvelles entreprises solidaires créatrices d’emplois. Au total, 10 porteurs de projets solidaires (150 000 euros) ont reçu le soutien du FAPE EDF avec à la clé 115 emplois.

CRÉATION

Le FAPE soutient la création d’activité par des chômeurs. Cette année 183 d’entre eux ont été soutenus (473 000 euros) pour démarrer leur activité, ce qui a permis de créer 252 emplois.

BOURSES

Enfin, le FAPE soutient la formation de demandeurs d’emploi futurs dirigeants de structure d’insertion sans solution pour financer leur formation en master ESS à l’IRUP Saint-Étienne. Quatre bourses sont attribuées à ces futurs créateurs, pour un montant de 25 000 euros.

FOCUS

1 952 000  € d’aides accordées • 271 projets soutenus • 2 784 emplois créés et consolidés

PROXIMITÉ

Infos + : fape-edf.fr

Le FAPE EDF aide directement la création d’emplois de proximité ; en 2014 il a soutenu 6 projets (83 000 euros) contribuant à la création de 55 emplois et à la consolidation de 191 emplois.

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INCLUSION SOCIALE

PROJETS 2014

36 projets soutenus pour 2 085 900 €

Lutte contre la précarité et l’exclusion • Association Lire et Dire – 15 000 € Développement d’actions en faveur de la lutte contre l’illettrisme chez les adultes. • Concours Talents des Cités 2014 - 30 000 € Soutien et accompagnement d’un lauréat national. • Habitat et Humanisme Ile-de-France – 25 000 € Lancement et première expérimentation du concept « La maison qui déménage ». • Institut Télémaque - 54 000 € Accompagnement sur une année scolaire de 20 jeunes élèves issus de milieux défavorisés (cf. p  15). • Paris Tout P’tits - 60 000 € (30 000  € en 2014, 30 000 € en 2015) Aide (alimentaire et hygiène corporelle) apportée aux bébés de moins de 18 mois de famille en très grande précarité. • Samusocial de Paris – 250 000 € Traitement d’urgence des personnes livrées à la rue. L’action soutient les équipes mobiles d’aide. • SOS Villages d’Enfants France – 20 400 € Extension d’un programme d’éveil musical à 4 nouveaux villages d’enfants SOS.

Insertion sociale des jeunes et éducation • L’Académie Christophe Tiozzo – 75 000 € Favoriser la pratique de la boxe éducative pour les enfants malades et les jeunes autistes. • Association Science ouverte – 70 000 € Développement dans la banlieue nord de Paris d’une structure capable d’attirer les jeunes vers les sciences et de les aider à y réussir. • ATD Quart Monde : dialogue parents-enseignants à Fives - 20 000 € Permettre la réussite de tous à l’école grâce au développement du dialogue parents-enseignants. • Réseau des Écoles de la 2e chance (Réseau E2C) – 200 000 € Soutien aux projets pédagogiques mis en œuvre par les Écoles de la 2e chance (cf. p 12).

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INCLUSION SOCIALE

Lutte contre les discriminations et promotion de l’égalité • Association Voix d’Elles Rebelles - 10 000 € Soutien à des jeunes filles en grande précarité et confrontées à des violences familiales. • Compagnie ISIS – 20 000 € Le projet consiste, à partir de la création du spectacle « Éclipse » sur la thématique de l’étranger, joué par de jeunes khmers rescapés du génocide, à susciter le débat auprès d’un public de jeunes ruraux dans un département géographiquement exclu. • Compagnie Narcisse - 30 000 € Le projet traite de la violence faite aux femmes à travers le monde. Travail pédagogique dans des collèges, des maisons des femmes, dans des hôpitaux psychiatriques, des forums de débat. • Les esperluettes associées (égalitéEs) - 30 000 € Promotion d’une galaxie numérique produisant et diffusant des contenus d’information, d’éducation et de débat sur l’égalité, les combats des femmes et les stéréotypes de genre. • Et si on parlait d’égalité (École des droits de l’Homme) - 28 500 € Programme de lutte pour plus d’égalité fille-garçon mené par des lycéens pour des lycéens. • L dans la Ville - 60 000 € sur deux ans (30 000  € en 2014, 30 000 € en 2015) Permettre à des jeunes filles de 11 ans et plus, issues de zones sensibles, de sortir de leur quartier et de pratiquer des activités sportives et culturelles. • Prix littéraire de la Porte Dorée - 20 000 € (10 000  € pour 2014 et 2015) Le prix récompense un roman ou un récit écrit en français traitant du thème de l’exil. • Une radio pour la paix au Mali - 10 000 € Soutenir des radios libres maliennes donnant la parole aux femmes, émettre des programmes d’éducation touchant la jeunesse, cours d’hygiène et prévention infantile. • Rwanda Avenir – 20 000 € Programme d’activités destinées aux enfants et femmes victimes du génocide rwandais pour favoriser la reconstruction de soi et du tissu social.

Accès à la culture • Association l’Élan retrouvé - 8 000 € Création musicale par un groupe de jeunes autistes de l’hôpital de jour d’Antony. • L’Atelier d’Euterpe – 20 000 € L’Institut national pour les jeunes aveugles de Paris (INJA) et l’Atelier d’Euterpe vont célébrer Claude Montal, un remarquable inventeur, aveugle d’enfance, qui devint un industriel de renom. • La Colline – Théâtre national – 20 000 € Projet pilote « Éducation et proximité » visant à favoriser l’échange entre les élèves d’établissements d’un même territoire, l’Est parisien, et pourtant de mondes différents. • La Friche du cartel - 20 000 € Aménagement d’un espace pédagogique pour les enfants. • Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Éducation – 60 000 € Mise en place d’actions itinérantes touchant les territoires confrontés aux problèmes de discrimination (subie ou générée) et aux crispations identitaires. • Institut du monde arabe en prison – 66 500 € Le service pédagogique de l’IMA et la prison pour femmes de Versailles font travailler ensemble les équipes des deux établissements autour d’un projet d’exposition présenté à la prison et à l’IMA (cf. p 14). • Lascaux IV – 500 000 € (250 000 en 2014, 250 000 € en 2015) Projet de valorisation d’un site internationalement reconnu prévoyant un espace muséographique de 11 400 m², avec un investissement de plus de 57 M€ HT. • Mission du Centenaire 14-18 - 90 000 € Projets pédagogiques portant sur l’étude de monuments ou de fonds d’archives ou sur la découverte de lieux de mémoire locaux ou nationaux en faveur de classes de collèges ou lycées en zone rurale ou zones urbaines dite sensibles. (cf. p 17).

• Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris 32 000 € Outil de médiation dans les salles Dufy (La Fée électricité) et Matisse pour les visiteurs en situation de handicap visuel. • Musée national du Sport - 80 000 € Projet de mise en place d’un dispositif destiné à un public en situation de handicap, allant au-delà des dispositions légales : muséographie, ateliers pédagogiques adaptés à tout public et réalisation d’un focus sur les valeurs du Handisport. • Le Musée Passager - 20 000 € Pavillon d’exposition mobile sillonnant l’Ile-de-France avec un programme ambitieux de diffusion et de médiation culturelle en direction de tous les publics. • Patrimoine sans frontières - 6 500 € Projet pédagogique à destination des élèves primoarrivants pour les classes du primaire et du secondaire.

Éducation à la biodiversité, écocitoyenneté, sciences participatives • Association Paris-Montagne – 50 000 € Essaimage d’un programme de découverte de la recherche scientifique pour les lycéens des milieux défavorisés. • La Jeune Chambre Économique du Pays d’Aix-en-Provence – 15 000 € Création de 3 jardins partagés accessibles à tous publics dans des zones urbaines sensibles à Aix-en-Provence. • Muséum d’histoire naturelle de La Rochelle (exposition « Fleuriau et le monde minéral ») 20 000  € Ouverture aux sciences et sensibilisation au patrimoine naturel, actions pédagogiques pour des publics éloignés ou empêchés autour de la minéralogie et de la cristallographie. • Noé Conservation : Opération Sylvestre 30 000  € Opération Sylvestre : programme de sciences participatives grand public sur la biodiversité du milieu forestier (cf. p 16).

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l’œil de l’expert

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Sujet récurrent dans nos

Aujourd’hui, la France compte 17 000 centenaires  ; elle en comptera 200  000 en 2060*. Un chiffre considérable qui augure la mise en place de nouveaux dispositifs pour pallier les problèmes de dépendance physique et psychique des personnes âgées, quand elles souffrent de maladies altérantes comme la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson. La Fondation EDF, consciente que la prévention de ces maladies neurodégénératives est une priorité majeure, soutient un certain nombre de programmes de recherche innovants.

sociétés contemporaines, la perte d’autonomie nous concerne tous, qui de près ou de loin sommes amenés à y être confrontés. Un sujet qui rassemble toutes les générations autour du « vivre mieux, ensemble ».

Mais la perte d’autonomie peut également concerner des personnes beaucoup plus jeunes qui, touchées par la maladie ou le handicap, ne peuvent pas assumer seules leur quotidien. Il s’agit aussi de protéger les populations vulnérables à la maltraitance.

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ancienne adjointe du Défenseur des droits

Quels sont les moyens mis en œuvre pour contrer la perte d’autonomie inhérente au vieillissement de la population ? La perte d’autonomie est une réelle problématique de société. Elle intègre une approche systémique, c’est-à-dire la prise en compte des questions qui articulent la prévention de la perte d’autonomie mais aussi la promotion de la bonne santé. À cet égard, la loi santé prévoit de prescrire de la gymnastique dans le cadre de la prévention du vieillissement. Cette approche systémique concerne également les réflexions sur l’habitat, le numérique, et d’une manière générale tout ce qui touche à la silver économie. L’État a un rôle très important à jouer dans cette adaptation de la société au vieillissement, mais les fondations également. Elles ont souvent été précurseurs de la réflexion et continuent d’anticiper les prochaines étapes.

* Source INSEE

EN 2014

2,8 M € de budget • 20 projets soutenus

MARYVONNE LYAZID

Ancienne adjointe du Défenseur des droits, chargée de la lutte contre les discriminations et de la promotion de l’égalité, Maryvonne Lyazid a été inspecteur des affaires sanitaires et sociales, elle a notamment présidé la FISAF (Fédération nationale pour l’Insertion des personnes Sourdes et des personnes Aveugles en France).

Face à cette prise de conscience de la fragilité de la vie, a-t-on observé des changements de comportements sociétaux ? La loi handicap du 11 février 2005 a accé­léré les changements de comportements dans la décennie 2000. Elle a permis de prendre conscience de la problématique de l’accessibilité des personnes en situation de handicap. Jusque-là, les spécialistes du sujet travaillaient à compenser les effets du handicap avec des ai­­des techniques, humaines, animalières,

au­tre­ment dit avec une offre de service très diversifiée. Mais depuis la loi, il existe une interaction de la compensation et de l’accessibilité qui est entrée dans les manières de penser. Et maintenant, nous passons les étapes supplémentaires d’une société qui est inclusive, c’est-à-dire qu’il n’y a pas eux et nous mais il y a nous, tous ensemble en tant que citoyens qui vivons dans le respect de nos droits fondamentaux. Nos sociétés ont souvent été qualifiées d’individualistes. Qu’en est-il aujourd’hui ? De nos jours, nous sommes dans le vivre ensemble. Il n’y pas les personnes âgées d’un côté ou celles en situation de handicap de l’autre. Il y a nous, tous simplement. Nous ne sommes pas dans une société individualiste, mais plutôt dans une société ou chaque personne qui la compose attend de plus en plus des services qui sont individualisés par rapport à ses besoins spécifiques. Cette démarche a pénétré la sphère sociale et médico-sociale. La vulnérabilité est une réalité. Les familles comptent aujourd’hui quatre générations qui ont conscience de la fragilité de la vie via les maladies et le vieillissement. Fragilité également dans la sphère économique : il n’y a plus de parcours d’emploi qui soit absolument linéaire. La prise de conscience de cette fragilité entraîne des attitudes plus participatives.

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LE TÉLÉTHON Une histoire de cœur

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TÉMOIGNAGE

ymbole des valeurs incarnées par la Fondation EDF, l’engagement envers l’AFM-Téléthon révèle une extraordinaire aventure humaine.

C’est Bernard Barataud, salarié d’EDF, qui, en 1987, initie le Téléthon et convainc les dirigeants d’Antenne 2 (aujourd’hui France 2) de créer une émission dédiée à la myopathie, maladie dont souffre l’un de ses enfants. Une histoire personnelle qui devient très vite un combat collectif pour la recherche et plus récemment pour la production de médicaments de thérapie génique (Généthon Bioprod). Au-delà du soutien apporté par la Fondation EDF à la recherche médicale, depuis plus de vingt ans, des opérations de collecte sont mises en place chaque année dans les entités régionales du groupe EDF. Trois d’entre elles symbolisent la mobilisation solidaire des salariés à l’origine de ces actions : le don d’heures, les parcours cyclo et le concert de l’orchestre symphonique d’EDF. Ces opérations s’appuient à la fois sur le maillage territorial de l’entreprise et sur la générosité et la volonté de s’engager des salariés d’EDF. Le Téléthon marque l’empreinte de l’engagement solidaire du Groupe. C’est une incroyable aventure humaine qui chaque année permet de faire avancer la recherche médicale.

Ce que font les salariés d’EDF et de la Fondation EDF pour le Téléthon est hors du commun FOCUS

1 036 473 € de dons des salariés d’EDF et de sa Fondation • 5 000 km parcourus lors de la récolte des dons par les parcours cyclo

« Ce qui est formidable, c’est que notre partenariat ne se réduit pas à la dotation financière de la Fondation EDF. Son implication va bien au-delà car elle impulse et coordonne les actions de collecte portées par les salariés et retraités d’EDF partout en France, comme le dispositif de dons d’heures de travail créé par Didier Janoska, les parcours cyclo initiés et animés par JeanPierre Samson ou encore le concert EDF porté par Pierre Peyronie. Il existe plusieurs manières de se mobiliser pour le Téléthon, et ce que font les salariés d’EDF et de la Fondation EDF est hors du commun. Aujourd’hui, on ne peut que se réjouir de voir que beaucoup d’unités EDF se sont approprié l’événement pour créer leurs propres actions de collecte et, de cette manière, tisser un lien de solidarité fort au sein de leur entreprise. Le plus incroyable c’est que, d’année en année, cela ne s’épuise pas, bien au contraire ! Pour nous, c’est un accompagnement unique. » Chei-Line Heng, responsable développement partenariats à l’AFM-Téléthon

Infos + : www.afm-telethon.fr À SAVOIR

DON D’HEURES Créé en 1992 sur le site de Paluel, ce dispositif permet aux salariés d’EDF d’effectuer des dons d’heures au profit de l’AFM-Téléthon. En 2014, 31 645 heures ont ainsi été collectées auprès de 1 200 agents pour un montant total de 690 000 euros. PARCOURS CYCLO Les parcours cyclo, créés la même année en Basse-Normandie, invitent les salariés à faire le tour des unités EDF, dans toute la France et à la Réunion, pour recueillir des dons. Aujourd’hui, ce sont près de 500 cyclistes qui participent à la collecte et permettent de récolter près de 100 000 euros. ORCHESTRE L’orchestre symphonique d’EDF, composé à 90 % de musiciens amateurs salariés de l’entreprise, organise depuis 2006 un concert annuel en faveur du Téléthon.

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ENFANCE ET PARTAGE

AIDES

Savoir repérer le plus tôt possible la maltraitance faite aux enfants

Soutenir la prévention du sida à la Martinique et à la Guadeloupe

TÉMOIGNAGE

Signaler la maltraitance ce n’est pas de la dénonciation, c’est du civisme

« Parce que la maltraitance envers les enfants constitue un réel problème de santé publique, engage souvent le pronostic vital et génère de nombreux problèmes (somati­ ques, psychologiques, cognitifs et d’insertion sociale) à l’âge adulte, nous avons souhaité rédiger un outil destiné à tous les professionnels susceptibles de se trouver confrontés à des cas de maltraitance, à savoir l’ensemble des personnels médicaux, paramédicaux, travailleurs sociaux, magistrats, enseignants, animateurs sportifs, culturels et de loisirs, gardes d’enfants, ainsi qu’agents de police nationale et municipale, gendarmes (…). « Agir contre la maltraitance » est un guide d’une quarantaine de pages organisé en quatre grandes parties présentant et énumérant de manière synthétique : les différentes formes de maltraitance, le devoir d’agir et le s­ ecret professionnel (définition et limites), comment signaler un cas de maltraitance et auprès de qui, les suites administratives et judiciaires (prise en charge par les autorités administratives et judiciaires, procédure pénale et procédure civile). » Christiane Ruel, porte-parole de l’association Enfance et Partage

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epuis 38 ans, l’association Enfance et Partage lutte pour protéger et défendre les enfants contre toutes les formes de violence, qu’elles soient physiques ou psychologiques, négligences graves ou abus sexuels.

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1 Rapport sur le projet de loi relatif à l’accueil et la protection de l’enfance. Sénat 2003. 2 Derniers chiffres publiés par l’Observatoire national de l’action sociale décentralisée (Odas) en 2006

réée en 1984, AIDES est la première association française de lutte contre le VIH/ sida et les hépatites virales. Elle est aussi la plus importante d’Europe. Présente dans 70 villes françaises, elle entretient de nombreux partenariats à l’international et participe pleinement au combat contre l’épidémie de par le monde. Trente ans de combat qui, malgré les avancées de la recherche, n’ont pas réussi à éradiquer l’épidémie. En 2012, selon l’ONUSIDA, 35 millions de personnes étaient infectées par le VIH dans le monde. En France, entre 6 000 et 7 000 personnes sont contaminées chaque année ; la Martinique et la Guadeloupe font partie des territoires les plus touchés, 1 personne sur 100 étant séropositive dans les Antilles françaises. Depuis 2001, les départements français d’Amérique sont des territoires prioritaires dans la lutte contre le sida en France, lutte que la Fondation EDF a choisi de soutenir via le programme d’accès à la prévention de proximité et le dépistage rapide (TROD : Test Rapide à Orientation Diagnostique) à destination des personnes les plus exposées (personnes migrantes, populations HSH, usagers de drogues, travailleurs du sexe…).

Infos + : www.enfance-et-partage.org

Infos + : www.aides.org

Aujourd’hui encore, les chiffres sont terrifiants : chaque année en France, deux enfants meurent de maltraitance par jour1. Près d’un million d’enfants sont en danger et seulement 10 % sont repérés et aidés2. C’est pourquoi Enfance et Partage a fait de la prévention une de ses priorités. En octobre 2014, grâce au soutien de la Fondation EDF, elle a créé un guide juridique à l’usage des professionnels de l’enfance : « Agir contre la maltraitance ». Un guide conçu comme un véritable outil destiné à l’ensemble des personnels qui peuvent être confrontés à des cas de maltraitance.

FOCUS

FOCUS

50 000 € de dotation • 250 bénévoles Enfance et Partage répartis sur toute la France et à la Réunion • 160 000 guides diffusés

85 000 € de dotation • 1 277 TROD réalisés à la Martinique et à la Guadeloupe • 80 % de ces tests réalisés avec l’unité mobile sur le lieu de vie des personnes

• 36 000 préservatifs distribués à la Martinique en 2014

TÉMOIGNAGE

Il y avait urgence à intervenir

« La Guadeloupe et la Marti­ nique souffrent d’un retard global du dépistage. De fait, les personnes arrivent tardivement en soin. En réalité, ce sont des territoires qui sont trois fois plus touchés que celui de la France métropolitaine. Il y avait urgence à intervenir. C’est face à cette urgence-là que la Fondation EDF nous soutient. Lorsque nous arrivons sur place, nous faisons tout pour sensibiliser la population locale. Nous nous implantons en faisant appel à des bénévoles mais également des salariés au sein de la population. Il faut beaucoup de temps pour mobiliser les gens et monter les équipes. C’est grâce au financement des mécènes que nous pouvons implanter ces programmes et les développer. Une fois l’équipe sur place, plusieurs phases se suivent qui passent d’abord par un travail de sensibilisation jusqu’à l’acte de dépistage. » Christian Andreo, directeur de la communication, du plaidoyer et de la collecte de fonds chez AIDES

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AU TO N O M I E

AU TO N O M I E

INSTITUT PROFESSEUR BAULIEU

CLINATEC

Un espoir dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer

Vers une révolution thérapeutique

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n 1950, la France comptait 200 centenaires, en 1990, elle en compte 4 000 ; aujourd’hui ils sont 17 000 et pourraient atteindre le nombre de 200 000 en 2060 (source INSEE). Un chiffre vertigineux qui révèle l’enjeu sociétal qu’est devenu le vieillissement. Car si vivre plus longtemps semble de prime abord être une bonne nouvelle, vieillir dans les meilleures conditions possibles est le réel objectif de tout un chacun. Or l’avancée en âge ne se fait pas sans conséquences, les risques liés à la maladie étant les premiers en cause. Les maladies neurodégénératives n’ont cessé d’augmenter ces dernières années ; on dénombre 850 000 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer en France et plus de 200 000 nouveaux cas chaque année. Un véritable fléau dont les conséquences inéluctables mènent à la perte d’autonomie, à la dépendance.

FOCUS

270 000  € de dotation • 50 % des personnes nées en 2000 vivront 100 ans

Infos + : www.institut-baulieu.org

À SAVOIR

UNE APPROCHE THÉRAPEUTIQUE INNOVANTE La maladie d’Alzheimer met en évidence le dysfonctionnement de deux protéines : les plaques amyloïdes Aß et les buissons Tau naturellement présents dans le système nerveux. En 2010, le professeur Baulieu et ses équipes découvrent que la protéine FKBP52 est susceptible de diminuer de façon décisive l’action toxique des formes pathologiques de la protéine Tau, voire de l’inhiber. Ils choisissent dès lors d’accentuer leur recherche sur cette protéine pour en faire un véritable antidote de la protéine Tau pathologique. Le but ? Faire de la protéine FKBP52 un indicateur de diagnostic précoce de la maladie. Concrètement, FKBP52, naturellement présente chez l’être humain, se trouve particulièrement abaissée dans les cas de maladie d’Alzheimer ou autres démences séniles. La mesurer permettrait de repérer les personnes à risque. Grâce aux études de FKBP52 dans les cas de maladie d’Alzheimer, il serait possible de les soigner préventivement et même d’éradiquer l’affection.

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remier institut de recherche pluridisciplinaire en France et en Europe, Clinatec allie l’innovation technologique à la médecine, plus parti­ culièrement la science des micronanotechnologies appliquée pour explorer le cerveau sans le blesser. Lorsqu’en 2006, le professeur Alim-Louis Benabid (inventeur avec le professeur Pierre Pollak d’un des traitements de la maladie de Parkinson, la stimulation électrique cérébrale profonde) rencontre Jean Therme, ingénieur physicien, directeur de la recherche technologique du CEA (Commissariat à l’énergie atomique), les deux hommes sont convaincus que rapprocher le monde de la recherche médicale et celui de la technologie de pointe ouvrira la voie à des thérapies révolutionnaires. Ensemble, ils décident de créer Clinatec, centre de recherche biomédicale Edmond J. Safa, à Grenoble.

FOCUS

350 000  € de dotation • 150 000 personnes sont atteintes de la maladie de Parkinson en France

Aujourd’hui, Clinatec est la première structure hospitalière dotée d’un bloc opératoire et de chambres sur un centre de recherche et de développement. Rattaché au CHU de Grenoble, le centre réunit biologistes, neurologues, chirurgiens, roboticiens, mathématiciens, électroniciens, informaticiens et personnel de soin pour veiller à la prise en charge des patients admis dans le cadre d’essais cliniques.

Lorsque le professeur Étienne-Émile Baulieu (l’inventeur de la pilule IVG RU 486, connu pour ses travaux sur le vieillissement et sur la DHEA) crée l’Institut Baulieu en 2008, il a pour but d’accélérer les recherches qui permettront de corriger les facteurs qui causent les affections du système nerveux et de mettre au point des traitements efficaces. Il y a cinq ans, le professeur Baulieu et ses équipes effectuent une avancée sans précédent et ouvrent la voie à des traitements qui pourraient enrayer les maladies neurodégénératives telle que la maladie d’Alzheimer. La Fondation EDF a décidé de participer au financement de ces recherches qui portent l’espoir d’un vieillissement des populations sans dépendance.

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Avec sa volonté « d’inventer la médecine de demain », Clinatec a pour ambition de faire remarcher les tétraplégiques, de cibler plus directement les tumeurs cancéreuses à l’aide de dispositifs miniaturisés, et de protéger les cellules du cerveau via son programme NIR (Near Infra Red), l’un de ses projets phares destinés à enrayer la maladie de Parkinson. Projet que la Fondation EDF, en lien avec son programme de lutte contre la perte d’autonomie, a décidé de soutenir.

Infos + : www.clinatec.fr

À SAVOIR

AU BOUT DU RÊVE : VAINCRE LA MALADIE DE PARKINSON À la fin des années 1980, lors d’une opération, le professeur Alim-Louis Benabid, neurochirurgien à Grenoble, découvre qu’un courant électrique à haute fréquence peut détruire une zone cérébrale malade. Il met au point avec le professeur Pollak la stimulation cérébrale profonde (SCP) qui permet de réduire, par courant électrique, la zone cérébrale responsable des tremblements de la maladie de Parkinson. En 25 ans, 100 000 personnes dans le monde ont pu bénéficier de ce traitement. Aujourd’hui, Clinatec veut aller encore plus loin dans cette avancée spectaculaire, et souhaite utiliser les propriétés neuroprotectrices de la lumière infrarouge (programme NIR). Diffusée à l’endroit où le cerveau est précisément malade, cette irradiation lumineuse serait capable de protéger les neurones et éviterait au malade de perdre ses facultés et de devenir à terme handicapé. Le professeur Alim-Louis Benabid a obtenu le prix Lasker 2014, l’antichambre du prix Nobel.

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AU TO N O M I E

INSTITUT DU CERVEAU ET DE LA MOELLE ÉPINIÈRE

AU TO N O M I E

PROJETS 2014

20 projets soutenus pour 2 816 907 €

Prévenir l’apparition des symptômes de la maladie de Parkinson Handicap

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itué à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM) est un centre scientifique international qui a la particularité de réunir malades, médecins et chercheurs dans le même lieu, autour d’un objectif commun : faire avancer rapidement la recherche et accélérer la découverte de traitements innovants pour lutter contre les maladies du cerveau et de la moelle épinière. Fondation reconnue d’utilité publique depuis 2006, l’ICM axe ses recherches sur la compréhension du fonctionnement du système nerveux central et sur les pathologies telles ­qu’Alzheimer, Parkinson, la sclérose en plaques, l’épilepsie, les AVC, les lésions de la moelle épinière, les maladies psychiatriques et les troubles du comportement.

Aujourd’hui, les avancées de la recher­ che en neurosciences ouvrent la voie à des dispositifs de dépistage et des traitements préventifs qui permettraient de vaincre les maladies neurodégénératives. Dans le cas de la maladie de Parkinson, une meilleure compréhension de ces mécanismes pourrait permettre de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques pour retarder la progression clinique de la maladie, voire de prévenir l’apparition des symptômes lorsqu’il sera possible d’en faire le diagnostic précoce. Infos + : icm-institute.org

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À SAVOIR

DIAGNOSTIQUER AU PLUS TÔT LA MALADIE DE PARKINSON

La Fondation EDF soutient l’ICM dans son programme de recherche sur la détection précoce de la maladie de Parkinson. Le centre de recherche s’apprête à déterminer les bases moléculaires de certaines formes héréditaires de la maladie et, surtout, les facteurs de prédisposition d’origine génétique les plus fréquents. Pour détecter précocement ces maladies, des marqueurs biologiques seront recherchés dans le sang, les urines, le liquide céphalorachidien des patients ainsi que par l’examen clinique (échelle d’évaluation neuropsychologique) et grâce à l’imagerie cérébrale (IRM ou PET scan, etc.). L’enjeu majeur restant le développement de médicaments qui stoppent l’évolution de la maladie de Parkinson.

• Académie Internationale Laura Flessel – 45 000 € Soutien à l’activité handisport pour une pratique de l’escrime pour tous. • Association Les Balles blanches – 58 000 € Financement d’un véhicule de transport adapté pour l’usage du pôle « soins de suite et réadaptation des enfants » de l’hôpital de Saint-Maurice. • La Croix-Rouge française – 51 327 € Méthode d’enseignement structurante pour que les enfants atteints de troubles envahissants du développement ou de troubles du spectre autistique puissent accéder à des connaissances. • Dinard Handicap Nautisme (Association plus communément appelée « Merlib ») – 15 000 € Amélioration de l’équipement d’un bateau destiné à accueillir des jeunes en situation de handicap. • Fondation Médéric Alzheimer – 90 000 € 3 projets visant à maintenir l’autonomie des personnes atteintes d’Alzheimer et le lien social avec leur entourage. • Fonds pour les soins palliatifs – 37 680 € 2 projets d’approche de musicothérapie en soins palliatifs (hôpital Jean-Jaurès, Paris, et hôpital de Douarnenez). • Hôpital 2000 pour vaincre la douleur – 29 900 € Achat d’un échographe transportable au lit des malades très gravement atteints du service de réanimation médicale et chirurgicale du centre hospitalier Lyon sud. • Le Jardin des Vents 45 000 € Jardin thérapeutique à l’usage des centres hospitalier de handicapés mentaux à Castelnaudary.

Recherche médicale FOCUS

500 000 € de dotation • 600 chercheurs, ingénieurs et techniciens du monde entier collaborent à l’ICM

• •

AFM-Téléthon – 200 000 € Soutien à la recherche (cf. p 24) Clinatec – 350 000 € (175 000  € en 2014, 175 000 € en 2015) Application thérapeutique de l’électricité à la maladie de Parkinson (cf. p 29) • École des Neurosciences de Paris – 180 000 € 3 projets de soutien à des années supplémentaires de

thèse en neurosciences pour des étudiants étrangers invités dans des structures de recherche françaises. Hôpital Necker-Enfants Malades – 250 000 € Développement d’une prise en charge médicale innovante et d’une recherche de pointe grâce à l’achat d’un robot de chirurgie pédiatrique unique en Europe. Institut Baulieu : traitement d’Alzheimer et d’autres démences séniles – 270 000 € (135 000  € en 2014 et 2015) Traitement de la maladie d’Alzheimer et d’autres démences séniles (cf. p 28) Institut du Cerveau et de la Moelle épinière 500 000  € (250 000  € en 2014, 250 000 en 2015) Comprendre les mécanismes de dégénérescence dans la maladie de Parkinson (cf. p 30) Institut Necker-Enfants Malades – 200 000 € (100 000 € en 2014, 100 000 € en 2015) Recherche de traitements multicibles personnalisés des leucémies aiguës lymphoblastiques de forme T grâce au séquençage deuxième génération. Institut de la vision – 200 000 € en 2015 Restaurer la vision en régénérant les connexions entre la rétine et le cerveau. Unité Inserm 783 – 120 000 € (60 000  € en 2014, 60 000 € en 2015) Recherche sur la mémoire immunitaire résultant de la vaccination.

Protection des populations vulnérables • Association Aides (Martinique et Guadeloupe) 85 000  € Développement d’actions de prévention/dépistage rapide (cf. p 27) • Fondation Chirac – 50 000 € Campagne de prévention grand public « Le médicament de la rue tue » sur les dangers des faux médicaments. Lancement à Dakar (Sénégal). • Unis-Cité – 40 000 € Soutien au nouveau programme « Les intergénéreux » par lequel 250 jeunes en service civique interviennent dans 20 villes françaises auprès de personnes âgées.

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l’œil de l’expert

intervention humanitaire

Un quart de l’humanité n’a pas accès à l’énergie. EDF, par la voix de sa Fondation, considère qu’il est de sa responsabilité d’intervenir. Elle agit pour permettre aux populations d’avoir accès, grâce à l’électricité, aux biens essentiels tels que la santé, l’eau, l’éducation et la sécurité. Le programme EDF HELP s’appuie essentiellement sur le mécénat de compétences des salariés du Groupe. Ce sont eux qui interviennent aux côtés d’ONG pour des missions d’électrifi­ cation (hydroélectricité, solaire, réseaux…) ou qui vont former les populations pour contribuer à leur autonomie et à la pérennisation des installations.

En mutation constante, du fait de la mondialisation et des avancées technologiques, l’aide humanitaire a pris une place fondamentale dans les perspectives sociétales des entreprises dont le partenariat avec les ONG s’est largement développé.

En 2014, la Fondation EDF, aux côtés de cinq autres entreprises, a signé une convention de partenariat avec le centre de crise du ministère des Affaires étrangères et du Développement international pour renforcer l’efficacité de la réponse aux situations humanitaires d’urgence.

EN 2014

1,6 M € de budget • 39 projets soutenus • 20 pays dans lesquels EDF HELP est intervenu

Philippe Ryfman est professeur et chercheur associé honoraire au Département de Science Politique de la Sorbonne (Paris I). Il codirige une plateforme de recherches humanitaires. Il a publié Une histoire de l’humanitaire (Repères, 2008), Les ONG (Repères 2014, 3e édition) et contribué à divers ouvrages collectifs et revues. Il est également avocat et expertconsultant, auprès d’ONG.

PHILIPPE RYFMAN Expert-consultant auprès d’ONG, universitaire

Comment ont évolué les relations entre les entreprises et les ONG ces dernières années ? Jusqu’aux années 90, les relations ONG/entreprises étaient caractérisées par la méfiance ou l’indifférence. Il faut rappeler qu’une ONG est par essence une structure non lucrative ; elle défend une cause et s’efforce de se donner les moyens d’œuvrer dans ce cadre. A l’inverse, une entreprise a pour objectif de développer son activité sur le plan économique. Or, ces deux entités se sont rapprochées ces dernières années. Aujourd’hui, les partenariats sont courants. Plusieurs facteurs ont joué : côté entreprise grâce à la prise de conscience de son rôle social, et côté ONG du fait de la professionnalisation de la structure et des personnels. Les ONG ont grandi en taille et en budget et elles ont acculturé certains outils managériaux de l’entreprise. Une meilleure connaissance mutuelle a prévalu. Quelles sont les grandes orientations partenariales entre les ONG et les entreprises ? Les ONG développent des chartes et réglementations internes qui prohibent des partenariats avec certains secteurs, tels le tabac, l’armement, l’alcool… Dès lors, même si ces firmes souhaitent en nouer, nombre d’ONG s’y refusent pour des motifs éthiques. A cela s’ajoutent les préoccupations d’image et de marque. La notoriété de certaines les conduit à vouloir protéger leur dénomination

afin d’éviter une instrumentalisation. De fait, beaucoup d’ONG ont déposé leurs noms et logos pour les préserver. Aujourd’hui, elles choisissent leur partenariat ne souhaitant pas associer leur nom à celui d’entreprises ne partageant pas leurs valeurs. Sinon, à côté des dons financiers, le mécénat de compétences et l’implication des salariés sont des modalités de partenariat. Quelles sont les mutations majeures dans le domaine humanitaire ? Les conditions techniques, technologiques, et l’expertise se transforment. Les personnels sont de mieux en mieux formés et de plus en plus multinationaux. Beaucoup d’ONG aussi se transnationalisent et se globalisent. Les partenariats avec des ONG de pays émergents et du Sud sont un élément important de cette mutation : on évoque un processus de « transition humanitaire ». Les nouveaux financeurs publics – tels des Etats du Golfe ou émergents – montent en puissance comme bailleurs de l’aide humanitaire. De même que des fondations privées et fondations d’entreprises. Enfin, l’innovation participe de cette mutation. Depuis les années 2000, par exemple, on n’hospitalise quasi plus les enfants souffrant de malnutrition, car on dispose de pâtes à tartiner, directement données par les mères. De même l’usage de drones, de véhicules automatisés, de robots pour délivrer et contrôler l’aide s’avère probable dès les prochaines années.

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INTERVENTION HUMANITAIRE

INTERVENTION HUMANITAIRE

SOMPÉKIDS

TÉMOIGNAGES

Quand l’électrification d’un village béninois passe du rêve à la réalité

Participer à cette magie-là, ça n’a pas « Sur place, nous avons travaillé avec des personnes qui avaient déjà des de prix. C’est unique dans une vie. compétences, des maçons, des électriciens… Nous avons transmis nos compétences techniques sur les panneaux solaires. Six mois ont été nécessaires pour tout installer : les panneaux solaires photovoltaïques et toute l’alimentation électrique des bâtiments, la construction de la bibliothèque, du centre informatique, et de deux locaux qui accueillent les éléments techniques (batteries, régulation, etc.), un pour le collège et un pour le centre de santé. Nous avons aussi construit un petit bungalow dans lequel nous avons installé des prises de recharge de téléphones portables, car si tous ont un téléphone, peu ont les moyens de les recharger. » Francis Audigier, directeur de projet chez EDF Energies Nouvelles, volontaire à EDF HELP et bénévole de l’association Sompékids

« Quand les lumières se sont allumées pour la première fois, le petit village de la brousse s’est soulevé de joie », Peter King

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epuis 1999, l’association Sompékids anime des programmes pédagogiques et aide à scolariser les enfants de Sompérékou, un village isolé situé dans le nord du Bénin. Ici, pas de réseau électrique, pas d’alimentation en eau, pas de sanitaires, tout juste quelques points d’eau et un collège. Mais l’école étant payante, seulement deux enfants sur cinq y sont scolarisés. Une situation inacceptable pour les bénévoles de Sompékids, convaincus que la scolarisation et l’éducation contribuent à soustraire les populations locales à l’extrême précarité dans laquelle elles vivent.

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Depuis plus de 10 ans, Sompékids participe au financement des frais de scolarité ainsi qu’à celui d’infrastructures éducatives, comme la rénovation des bâtiments, la création d’une cantine, la formation pédagogique des maîtres ou encore la création d’un comité de parents d’élèves. Au cœur de ce développement : l’électrification du collège bien sûr, mais pas seulement. La bibliothèque, la salle informatique, le centre de santé de Sompérékou et tout au nord, deux petits villages très isolés ne disposant d’aucune source d’énergie. Une mission que la Fondation EDF a décidé de soutenir financièrement et par du mécénat de compétences grâce à la participation d’une dizaine de volontaires du groupe EDF qui, sur place, ont installé un système photovoltaïque et ont formé la main-d’œuvre.

« Lorsque les lumières se sont allumées le premier soir, le village s’est soulevé de joie. Pour les habitants, ces lumières, c’était comparable à ce qu’ils s’imaginent des Champs-Élysées à Paris. Il faut se représenter ce qu’était leur quotidien sans électricité… Cuisiner avec la torche électrique dans la bouche pour pouvoir utiliser ses mains et voir en même temps ce qu’il y a dans la casserole ; pire, lorsque les femmes accouchaient, les sages-femmes étaient aussi obligées d’avoir la torche électrique dans la bouche. Maintenant, tout cela est terminé : il y a de l’électricité et de la lumière dans toutes les pièces. Imaginez quand le petit village situé en pleine brousse s’est éclairé… Les Peuls n’avaient jamais eu d’électricité. C’était un moment magique pour eux, d’une émotion intense et incroyable. Aujourd’hui, ils nous disent : " Vous nous avez donné de l’or. " » Peter King, président de l’association Sompékids

FOCUS

135 000 € de dotation • 57 jours d’expertise • 5 volontaires EDF HELP • 700 élèves pour le collège

15 000 personnes pour le centre de santé • 150 habitants pour les deux villages vont accéder à l’électricité

Infos + : www.sompekids.org

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INTERVENTION HUMANITAIRE

INTERVENTION HUMANITAIRE

HAÏTI

SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

De l’électrification d’une école à la formation aux savoirs électriques

De l’urgence sanitaire à l’électrification des pays en situation de grande précarité

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endant plus de deux ans, ­ François de Saint-Blanquat, volontaire à l’ONG humanitaire Fidesco, a dirigé la construction de l’école professionnelle Saint-­ Joseph Artisan à Port-au-Prince, en Haïti, alors ravagée par le terrible tremblement de terre de 2010. Une construction qui a bénéficié du soutien de la Fondation EDF via une dotation financière, du matériel électrique et du mécénat de compétences.

Infos + : www.fidesco.fr

FOCUS

30 000  € de dotation • 15 jours d’expertise EDF HELP • 2 volontaires EDF HELP* • 15 élèves formés * issus de différents métiers et filiales (EDF EN, SEI)

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Lorsque l’école a ouvert en 2013, il manquait un certain nombre de formateurs en électricité, particulièrement sur les systèmes photovoltaïques. Une histoire qui ne demandait donc qu’à se poursuivre entre la Fondation EDF et l’école Saint-Joseph ; une mission dont la pérennité existe grâce au suivi et à l’engagement des bénévoles du programme EDF HELP. Aujourd’hui, des salariés du groupe EDF viennent apporter leurs savoir-faire et compétences aux élèves, qui deviendront à leur tour des formateurs. Un devoir de transmission indispensable pour que l’accès à l’électricité devienne une responsabilité durable.

TÉMOIGNAGE «  Nos besoins essentiels aujourd’hui sont dans la formation ; nous avons donc besoin de compétences. Et pour ce faire, il faut être doté d’un certain état d’esprit, c’est-à-dire que les gens qui viennent sur place doivent être capables de comprendre le propos éducatif qui est le nôtre. Et puis l’aide aux autres, c’est avant tout une question d’ouverture de cœur. Ceux qui sont ouverts n’hésitent pas à s’investir. Notre relation avec la Fondation EDF repose sur cet état d’esprit. » François de Saint-Blanquat, bénévole à l’ONG Fidesco

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epuis plus de 30 ans, l’ONG Solidarités International intervient dans des situations d’urgence sur le terrain lors de conflits et catastrophes naturelles. Sa mission première ? Secourir le plus rapidement possible les populations dont la vie est menacée, en couvrant leurs besoins vitaux  : boire, manger et s’abriter. Agir au plus vite est, dans ce cas, la seule solution pour sauver des vies. L’urgence consiste à fournir le plus rapidement possible des kits d’hygiène, de l’eau potable, de la nourriture, des bâches pour s’abriter et des kits donnant accès à l’énergie. Et puis, il y a l’après urgence. La phase où il faut reconstruire pour que les populations démunies puissent retrouver des conditions de vie optimales à long terme. En ce sens, la Fondation EDF participe aux programmes de reconstruction mis en place par Solidarités International. En Haïti, cinq ans après le terrible tremblement de terre qui a laissé des milliers de personnes sans abri, la situation est encore très précaire. C’est pourquoi la Fondation EDF a décidé d’intervenir pour redonner leur autonomie aux populations en détresse.

TÉMOIGNAGE « La Fondation EDF nous a aidés dans certaines situations d’urgence, comme ce fut le cas pour les Philippines  ; mais elle participe également à notre Fonds d’urgence en contribuant au volet Énergie de nos interventions humanitaires. Elle nous offre par exemple des kits solaires pour avoir accès à l’énergie n’importe où. C’est primordial lorsque nous agissons en plein milieu du désert où se trouvent 50 000 personnes réfugiées : il faut être capable d’être très vite autonome en énergie. » Camille Niel, responsable des partenariats de Solidarités International

Depuis 2014, elle soutient le programme FOCUS de reconstruction du quartier de ChristRoi. Elle participe à l’installation de lam­padaires solaires dans des endroits clés afin de sécuriser et viabiliser durablement le quartier.

30 000 € de dotation dont la moitié en dons en nature de lampadaires solaires pour ramener l’électricité dans le quartier de Christ-Roi en Haïti

85 432 personnes vivent toujours dans 123 camps de déplacés demeurant ouverts dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, 5 ans après le séisme (chiffres OIM, décembre 2014)

Infos + : www.solidarites.org

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INTERVENTION HUMANITAIRE

PROJETS 2014

39 projets soutenus pour 1 684 209 €

Liban

Sénégal

• Ecotown – 50 000 € Fournir de l’électricité à l’école de Naqoura.

• Les amis de Palmarin – 60 000 € Participer à l’électrification des points névralgiques du village de Palmarin : le dispensaire, la maternité et l‘école primaire. • Congrégation des Sœurs hospitalières de Saint-Thomas de Villeneuve – 32 000 € Électrification du dispensaire de Mbodiène et du jardin d’enfants du village. • Électriciens sans Frontières – 42 182 € Finaliser le projet Lumière par l’école initié en 2001 et renforcer la pérennité des installations photovoltaïques en agissant sur les aspects techniques mais également humains. • Énergies sans Frontières – 15 000 € Électrification d’une ferme et de deux pompages à l’eau.

Bénin

Comores

Madagascar

• Association Boronu France/Bénin – 21 000 € Produire de l’électricité d’origine photovoltaïque pour l’éclairage ainsi que pour quelques autres usages du collège de Bouanri. • Ateliers sans Frontières – 70 000 € Remédier aux dysfonctionnements des installations électriques à l’hôpital Saint Padre Pio de N’Dali.

• Conseil général de Seine-Saint-Denis – 70 000 € Électrifier la mairie de la commune de Ntsoujini dans l’île autonome de Ngazidja en coopération avec le conseil général de Seine-Saint-Denis.

• Association de soutien à l’action du père Pedro Opéka – 15 000 € Équipement des toitures en films PV de 4 villages Akamasoa à Tananarive. • Don Bosco – 15 000 € Un premier projet de production décentralisée au profit du lycée professionnel Don Bosco à Mahajanga. • Électriciens sans Frontières – 40 000 € Électrifier l’hôpital public de Mananjary. • Électriciens sans Frontières – 18 747 € Contribuer à améliorer les conditions d’hébergement et de scolarisation des enfants accueillis par l’association Village de joie. Mise en place d’éclairage public et d’un réseau d’alimentation d’eau. • Énergies sans frontières – 25 000 € Électrification du village d’Ambodiforaha et adduction d’eau.

Burkina Faso • Association A.D.V.Y. – 45 000 € Fournir l’énergie électrique nécessaire pour puiser de l’eau dans un barrage. • Association Terre Verte AZN – 150 000 € Installation d’une centrale PV afin que la Ferme de Guié dispose de l’énergie. • Électriciens sans Frontières – 24 447 € Électrifier plusieurs structures collectives et assurer l’alimentation suffisante en eau d’un maraîchage pour améliorer les conditions de vie des habitants de Tensobentenga. • Électriciens sans Frontières – 20 000 € Fournir des services énergétiques durables dans les structures de santé de la commune de Saran. • Énergies sans Frontières – 6 500 € Sécuriser l’alimentation électrique d’une maternité, dans le cadre d’un chantier école réalisé par le lycée professionnel régional du centre à Ouagadougou. • SOS Enfants – 25 000 € Électrification d’une crèche dans le cadre d’un projet d’aide médico-sociale aux enfants de 6 mois à 5 ans à Ouagadougou.

Cameroun • Électriciens sans Frontières – 27 000 € Projet auprès du centre de santé intégré de Lokoti pour la réalisation d’un réseau d’adduction d’eau, la rénovation de l’installation électrique et la sécurisation de l’alimentation en énergie du bâtiment. • Énergies sans Frontières – 25 000 € Eau et électricité pour le centre de santé de Minlaba (centrale PV).

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INTERVENTION HUMANITAIRE

Éthiopie • blueEnergy France – 32 500 € Assurer la production d’électricité nécessaire au fonctionnement d’un pompage d’eau et d’un éclairage nocturne dans le village de Shinele. • blueEnergy France – 62 400 € Assurer la production d’électricité nécessaire au fonctionnement de 4 forages d’eau potable pour des villages de 3 000 à 7 000 personnes actuellement alimentés par des groupes électrogènes. • blueEnergy France – 32 000 € Équiper l’atelier du centre d’Addis-Abeba de l’ONG MCMDO d’une production d’électricité autonome qui viendra en complément du raccordement au réseau de DP d’EPCO et du GE existant.

Haïti • CEFREPADE – 100 000 € Moderniser et sécuriser l’alimentation électrique de l’hôpital Alma Mater au Gros Morne. • Communauté haïtienne du Nord de la France 70 433  € Électrification de l’école primaire d’un quartier défavorisé de Léogane. • École professionnelle Saint-Joseph Artisan 30 000  € Contribuer à la reconstruction post-séisme et au développement de Haïti en formant des enseignants en électricité spécialisés en solaire (cf. p 36). • Électriciens sans Frontières – 30 000 € Électrifier cinq classes d’un foyer construit par la Fondation Montesinos à la suite du séisme de janvier 2010. • Haïti Futur – 25 000 € Électrification de la région de Camp-Perrin pour développer les activités productives valorisant les produits locaux et la création d’emploi.

Mali • GERES (Groupes énergies renouvelables, environnement et solidarité) – 50 000 € Le projet propose une alternative originale aux énergies fossiles, sur la base d’agrocarburants paysans (production locale) et de l’énergie solaire.

Maroc • Ecotown – 70 000 € Apporter de l’électricité pour certains besoins collectifs essentiels à une population d’agriculteurs vivant dans des hameaux ruraux.

Niger • Électriciens sans Frontières – 20 000 € Apporter l’électricité et l’eau aux écoles et cases de santé de 16 villages de la commune de Tibiri.

Philippines • Électriciens sans Frontières – 30 000 € Électrifier les camps de tentes et bunkhouses destinés à reloger les milliers de familles déplacées par le typhon et ramener lumière et sécurité dans les villages isolés.

Surinam • Association Kwala Faya – 150 000 € Électrifier avec des énergies nouvelles les principaux bâtiments communs (école, dispensaire, commun) d’un village d’environ 200 à 300 habitants.

Togo • Association EnAP Saint Séverin – 75 000 € Participer à l’électrification du village d’Aou Mono situé à 500 km au nord de Lomé. • Association Orphelins du Monde – 39 000 € Satisfaire une partie des besoins alimentaires de l’orphelinat d’Adetikope et générer des revenus pour diminuer la précarité grâce à une activité d’élevage et de production d’œufs. Cette activité nécessite un apport en électricité qu’EDF HELP fournira. • Électriciens sans Frontières – 27 000 € Contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population du village de Kouvé en fournissant des accès fiables et durables à l’électricité dans les 15 écoles de la commune. • Énergies sans Frontières – 15 000 € Donner accès à l’eau et l’électricité au centre de santé, à l’école primaire et au collège de Klémé. • OFED International – 29 000 € Faciliter l’accès des infrastructures socio-collectives du village de Wutégblé au service électrique de base pour améliorer la sécurité des populations en éclairant les espaces publics.

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l’œil de l’expert

s’engager auprès des

autres

De longue date, l’engagement bénévole appartient à une histoire collective qui, par le fait de la transmission, invite à agir pour une cause dans laquelle chacun peut trouver du sens, une certaine utilité sociale et de la reconnaissance.

SANDRINE NICOURD Sociologue

Pourquoi s’engage-t-on dans le bénévolat ? La première grande raison fait écho à la transmission familiale. La personne qui décide de s’engager a souvent grandi dans un environnement qui l’y prédisposait. Des expériences adolescentes en dehors de la famille peuvent être aussi déterminantes. La seconde raison répond à la nécessité de trouver du sens à sa vie : du sens pour soi mais aussi du sens pour les autres. Dans le bénévolat, il existe une notion d’utilité sociale avec la conscience qu’il y a des causes prioritaires qui méritent l’engagement. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que les engagements se font avec d’autres bénévoles, salariés… Sociologiquement, on ne peut pas imaginer que l’on s’engage simplement parce que l’on aurait la « vocation » de s’engager, c’est avant tout une construction en situation avec d’autres personnes.

Sandrine Nicourd est sociologue et maître de conférences à l’université de Versailles Saint-Quentinen-Yvelines. Ses travaux de recherche portent notamment sur les processus d’engagement associatifs et syndicaux.

L’engagement serait-il associé à une histoire collective ? Tout à fait. Le souhait de s’engager se transmet mais s’apprend aussi. De fait, lorsqu’une personne qui souhaite s’enga­ ger rencontre des freins, c’est souvent parce qu’elle n’a pas rencontré LA personne engagée avec laquelle il sera possible de construire une relation de

confiance. Or l’engagement est fondé sur la confiance dans une organisation. Une notion qui va à l’encontre de ce que l’on peut entendre de manière générale sur l’individualisme. Aujourd’hui, ce n’est pas l’individualisme qui peut freiner l’engagement mais plutôt l’absence d’intermédiaires, de « passeurs » qui donnent les clés et la confiance indispensable aux futurs bénévoles. Que retire-t-on de l’expérience bénévole ? L’utilité sociale, qui revient souvent en retour d’expérience, est intimement liée au besoin de reconnaissance. Ce besoin d’être reconnu existe dans la relation à autrui, celui qui est aidé mais aussi dans la relation avec les autres personnes qui s’engagent. Cela dit, on ne peut pas être engagé uniquement pour soi, comme on ne peut pas être engagé uniquement pour les autres. Il existe un équilibre entre ces différentes dimensions qui, au total, peuvent fabriquer des expériences extrêmement positives. Quelqu’un qui s’épanouit dans l’engagement, c’est quelqu’un qui trouve un écho dans son histoire personnelle, une satisfaction dans l’utilité qu’il apporte, et une reconnaissance de ses pairs et/ou d’autres bénévoles.

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S’ENGAGER AUPRÈS DES AUTRES

S’ENGAGER AUPRÈS DES AUTRES

DES SALARIÉS ENGAGÉS

PAROLES

EN 2014

43 % des salariés EDF consacrent une partie de leur temps libre au profit d’associations* • 300 collaborateurs sont engagés comme parrains ou personnes-ressource * Source : enquête réalisée auprès de 7 949 salariés du 9 au 19 septembre 2014

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onner du sens à sa vie, défendre une cause, être utile à la société, faire respecter les droits pour tous, renforcer l’estime de soi, obtenir de la reconnaissance, changer le monde… Autant de motivations pour s’engager dans des actions bénévoles au service de l’intérêt général. L’engagement est un choix personnel important qui reflète des valeurs humaines et sociales ; il peut être le fruit d’un héritage culturel ou provenir de rencontres et d’expériences qui ont donné envie de devenir un acteur de la société. Créée pour remplir une mission de service public, EDF a toujours porté, voire incarné l’intérêt général. Ses salariés en témoignent en étant plus que d’autres engagés dans la société, sur leur territoire. Les compétences techniques sont mobilisées sur le temps de travail lors d’interventions humanitaires et dans le cadre du mécénat de compétence scientifique. Elles ont leur reflet dans les compétences sociales mises en œuvre par les salariés dans le tissu associatif.

Chargée de mission à la direction du développement international chez EDF, Halimatou Sy-Savane-Diallo est marraine du Téléthon depuis un an. Un engagement évident. « Je me suis engagée dans le Téléthon car il se trouve que, dans mon entourage proche, il y a des personnes qui sont concernées par les maladies génétiques. J’habite par ailleurs dans l’Essonne, où se situe le Généthon, un centre de recherche que je suis particulièrement. Pour toutes ces raisons, je me suis proposée pour être marraine du Téléthon. C’est naturel et évident de m’engager. Apporter quelque chose aux autres fait partie de mon équilibre. Le rapport à l’humain est primordial. Le Téléthon, en réalité, est assez particulier car il s’agit d’une grosse machine. Il n’est pas toujours simple d’y trouver sa place. J’ai choisi de relayer de l’information auprès des salariés du siège d’EDF, où je travaille. J’ai amorcé l’idée de mettre en place le système des dons d’heures qui existe déjà dans d’autres unités mais qui n’a pas encore été mis en place au siège pour des raisons techniques. J’ai bon espoir d’une mise en place dans les deux ans à venir. L’important est d’avoir lancé la démarche. »

L’engagement auprès des autres fait partie de mon équilibre

De l’engagement à l’aventure humaine La Fondation EDF a vocation à porter des actions d’intérêt général témoignant des valeurs du Groupe. Ses actions peuvent être soutenues par les salariés du Groupe de plusieurs façons : – être parrain Lorsque la Fondation soutient financièrement un projet, la structure bénéficiaire peut être appuyée par un salarié parrain qui assurera la liaison entre la Fondation et l’association ; associé à la vie du projet, le parrain pourra apporter ses propres compétences et contribuer au rayonnement de l’association. – être personne-ressource Les projets requièrent souvent, de façon ponctuelle, des compétences spécifiques inabordables pour des associations. Fort de 240 métiers, le groupe EDF constitue un vivier considérable de compétences utiles : chaque salarié du Groupe peut agir comme personne-ressource pour ­aider un projet soutenu par la Fondation. Parrains ou personnes-ressource, les salariés qui appuient des projets soutenus par la Fondation deviennent des vecteurs de l’engagement au service de l’intérêt général, des «ambassadeurs ». Ils peuvent témoigner dans leur milieu professionnel de la richesse de la vie associative et de l’intérêt, pour l’entreprise et pour ses salariés, de soutenir et de valoriser ce type d’engagement.

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Chef de projet à la direction production ingénierie au centre d’ingénierie thermique d’EDF à La Défense, Frédéric Ravaine est parrain de Tara Expéditions. « Je suis investi auprès de la Fondation depuis que j’ai été parrain de Tara Expéditions en 2013. Tara, c’est un bateau mis à disposition de scientifiques qui, depuis 2005, organisent des expéditions annuelles pour étudier l’impact des changements climatiques sur notre environnement. Lorsque j’ai rencontré l’équipe de Tara, je leur ai parlé du potentiel de compétences que représentait EDF. Dans un groupe de plus de 100 000 personnes, il y a beaucoup de gens qui peuvent s’impliquer et donner du temps pour des causes d’intérêt général. Ce qu’il faut, c’est faire coïncider les besoins d’une association et les compétences disponibles. Le message fort à faire passer aux associations, c’est que les salariés d’EDF ne sont pas uniquement des personnes qui viennent brancher le compteur chez eux. Le groupe EDF est riche de compétences et de talents qui peuvent aider de façon solidaire. Après discussion avec l’équipe de Tara, il s’est avéré qu’ils avaient besoin de communiquer auprès des populations arabophones sur le résultat de leurs recherches en Méditerranée : j’ai donc cherché – et trouvé ­– des salariés d’EDF qui étaient capables d’assurer des traductions en arabe. »

Chacun d’entre nous a les ressources pour participer à des actions de solidarité

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S’ENGAGER AUPRÈS DES AUTRES

Pilote d’exploitation informatique chez EDF, Roland Fauchon est très impliqué dans l’univers du bénévolat. Parrain de l’association Hôpital 2000 à Lyon, il est convaincu que les rencontres et les relations humaines sont primordiales dans l’engagement associatif. « Je suis parrain de l’association Hôpital 2000 qui, grâce à la Fondation EDF, a pu faire l’acquisition d’un matériel d’échographie pour un service de l’Hôpital Sud de Lyon. Avec mon expérience en informatique, j’ai pu aider la présidente d’Hôpital 2000 à ouvrir ses activités sur le monde du numérique en créant un site internet pour mieux faire connaître les actions de l’association et pour permettre de recevoir des dons en ligne. Je suis bénévole depuis l’enfance. J’ai appris à ne pas avoir peur de me faire “manger” par ce type d’activités : il faut savoir poser les limites et ne pas avoir peur de les poser. Parfois, il suffit juste Dans mon parcours professionnel, j’ai connu d’une présence pour aider de nombreuses mutations géographiques. chaque fois, je me suis engagé dans des actions bénévoles extraprofessionnelles. Quand je suis arrivé à Lyon, je me suis rapproché de la Fondation qui, à l’époque, cherchait un parrain pour Hôpital 2000 ; je me suis lancé dans cette riche aventure et je ne le regrette pas. »

S’ENGAGER AUPRÈS DES AUTRES

Chargée de communication à la centrale nucléaire de Cruas-Meysse en Ardèche, Carole Carbonell est marraine à la Fondation EDF depuis trois ans. Un engagement naturel et responsable. « En 2012, j’ai été marraine du Conser- Quand on est parrain d’une vatoire du littoral. La Fondation EDF association, on écoute participait financièrement à la rénovases besoins et on essaie tion de deux phares et je suis une passionnée des constructions marines. La d’y répondre au mieux  seconde année, j’ai été marraine d’une association qui œuvrait à l’électrification d’écoles au Sénégal. Enfin, la dernière association pour laquelle j’ai été marraine s’occupait de l’accompagnement scolaire des plus petits. En fait, c’est très enrichissant d’être sur des domaines différents. L’essentiel lorsque l’on s’investit dans le milieu associatif, c’est d’avoir des valeurs fondées sur le partage et la solidarité, et aussi de la passion. C’est primordial d’avoir un coup de cœur pour l’association que l’on parraine, car en aucun cas il ne faut que le volontariat se transforme en obligation. Quand on est parrain d’une association, on écoute ses besoins et on essaie d’y répondre au mieux. On est un facilitateur, un créateur de liens. »

Faire du bien aux autres, c’est se faire du bien à soi-même Chargé de mission SI/Qualité à la délégation immobilière Rhône-Alpes Auvergne EDF, Christian Le Duff est parrain depuis plusieurs années au sein de la Fondation EDF. Une expérience qu’il a aujourd’hui envie de transmettre. « Je suis engagé dans le monde associatif depuis longtemps déjà, mais à titre personnel. Chez moi, à la maison, l’adage c’est “faire du bien aux autres, c’est se faire du bien à soi-même”. Cela fait 30 ans que je suis salarié d’EDF. Je suis entré dans une entreprise de service public, ciblée sur l’intérêt général. Il y a trois ans, je me suis rapproché de la Fondation EDF et je suis devenu parrain d’une association qui venait en aide aux enfants autistes, puis, dans un tout autre domaine, d’une association luttant contre la disparition des abeilles dans le Vercors. Je représente EDF auprès de ces associations. Aujourd’hui, j’aimerais contribuer à la promotion du rôle de parrain ; je voudrais expliquer à mes collègues d’EDF en quoi consiste cette mission, qui ne demande pas de compétences particulières. Il faut juste donner un peu de son temps et être en harmonie avec l’association choisie. Quand une association correspond à vos valeurs, à vos envies, à vos affinités, on peut se présenter comme parrain. Le secret, c’est de ne pas vouloir être parrain à tout prix, mais de l’être au bon moment. »

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Chef de projet à la direction des systèmes d’information de la direction commerce au sein d’EDF, Joël Riandey est parrain de Veni Verdi, une association parisienne qui conçoit des jardins dans les villes.

Les actions solidaires sont une ouverture sur le monde

«  Lorsque j’ai découvert les Trophées des associations organisés par la Fondation EDF, j’ai tout de suite pensé à proposer Veni Verdi. C’est une association qui a pour objectif de créer des jardins en milieu urbain. Son action est extrêmement intéressante pour des populations jeunes et des enfants des quartiers ; et ses vertus pédagogiques sont considérables. Veni Verdi a pour principale ambition de changer la vision des jeunes sur l’alimentation, en leur expliquant d’où viennent les aliments. En créant des jardins urbains, l’association offre la possibilité aux populations locales de faire pousser un jardin au cœur de la ville. En 2013, l’association Veni Verdi a été primée aux Trophées, je suis devenu leur parrain et cela m’a donné envie de m’engager davantage. En 2014, j’ai été élu président de l’association. Je m’occupe des relations institutionnelles, du dialogue avec les élus et de la presse, ce qui est très éloigné de ma fonction au sein d’EDF. J’ai eu beaucoup d’engagements dans le passé dans le monde associatif. Ce qui est différent avec Veni Verdi, c’est qu’il s’agit d’un engagement actif, pas cantonné au discours. J’ai vraiment pris goût à ces activités pleinement utiles et solidaires. C’est une ouverture passionnante sur le monde et sur les autres. »

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LES PROGRAMMES Les Trophées des associations Mécénat de compétences scientifiques expositions Rencontres Bourses Jeunes Architectes Science et enseignement


programmes

l’œil de l’expert

De plus en plus valorisées dans nos écosystèmes, les associations se voient accorder

En complément des actions qu’elle soutient, la Fondation EDF développe ses propres programmes. C’est parce qu’elles portent l’innovation sociale et qu’elles contribuent à la vitalité de notre territoire que les associations sont indispensables à la cohésion de notre pays. La Fondation EDF a lancé en 2010 les Trophées des associations pour soutenir et valoriser les petites et moyennes associations qui œuvrent en faveur des jeunes.

une reconnaissance accrue de la part des institutions. L’imbrication entre sphère professionnelle et bénévole annonce un changement sociétal certain.

Elle met également à la disposition d’institutions les technologies du Groupe et les compétences de ses salariés, et notamment celles des chercheurs de la direction recherche et développement dans le cadre du mécénat de compétences scientifiques et technologiques. Dans le prolongement de son action en faveur de l’accès à la culture pour tous, la Fondation EDF anime un espace culturel à Paris – l’Espace Fondation EDF. Elle propose des expositions gratuites qui sont le reflet des transformations de notre société et qui interrogent sur les enjeux de demain. Elle organise également des Rencontres mensuelles au cœur de débats d’actualité animés par les grands acteurs d’aujourd’hui. Et parce que les actions d’aujourd’hui forgent le monde de demain, la Fondation EDF soutient les jeunes talents émergents qui contribuent à construire un avenir meilleur. Dans cet objectif, le programme Bourses Jeunes Architectes encourage les jeunes diplômés à réinventer une architecture plus solidaire. En partenariat avec l’Institut de France, la Fondation EDF porte également un programme Science et Enseignement qui soutient et valorise l’enseignement supérieur et la recherche sur les énergies de demain.

EN 2014

400 000  € de prix pour Les Trophées des associations

45 000 € de prix pour les Bourses Jeunes Architectes

3,3 M € de dotation pour le programme Science et Enseignement

Yannick Blanc, 60 ans, normalien, énarque, est haut fonctionnaire au ministère de l’Intérieur où il a notamment été en charge des associations et des fondations. Au titre de son engagement personnel, il a été président du comité d’évaluation de France Bénévolat et aujourd’hui président de la Fonda, think tank du monde associatif, ainsi que membre fondateur de la Société française de prospective.

YANNICK BLANC Préfet du Val-d’Oise et président de la Fonda

Le tissu associatif est de plus en plus présent dans nos quotidiens. Comment expliquer cette situation ? L’outil associatif est plébiscité pour son extraordinaire flexibilité, le plus souvent dans des activités de loisirs, culturelles et sportives. Le fait que les associations soient plus nombreuses dans ces domaines indique que la structure associative est utilisée aussi pour la création d’entreprise. Les responsables des maisons d’associations voient venir à eux beaucoup de gens cherchant des conseils pour créer une association qui est en réalité le support d’une activité d’organisation de services à la personne dans le domaine du développement personnel et du bien-être. Cela révèle que le tissu économique se présente sous des formes de plus en plus variées et qu’il y a une porosité de plus en plus grande entre les activités à caractère bénévole et les activités à caractère professionnel. Le nombre de bénévoles a-t-il augmenté ces dernières années ? L’évolution de ces dix dernières années montre qu’il existe une permanence des engagements bénévoles. En revanche, ils sont de plus en plus intermittents. On observe moins d’engagement militant au sens ancien du mot : pendant longtemps on s’engageait de manière continue pour une cause sur une longue période. Aujourd’hui, le bénévolat se situe dans des temps plus courts, pour une

action, une mission ou un objectif. Certaines personnes sont prêtes à consacrer quelques heures par semaine de leur temps, dans des associations du domaine social, de la solidarité, de la lutte contre l’exclusion. La ressource bénévole, si elle change de forme, ne diminue pas. Depuis quelques années, on observe une valorisation du tissu associatif. Les mentalités seraient-elles en train de changer ? La capacité d’engagement est une constante de la société. Ce qui est en train de changer c’est la capacité et la volonté des institutions publiques ou privées de manifester la reconnaissance de cet engagement. Les mentalités changent au sein de ces institutions, qui souhaitent donner à l’engagement bénévole une grande légitimité sociale. Il y a une dizaine d’années, on ne mentionnait pas ses engagements bénévoles dans un CV car cela supposait moins de disponibilité pour l’entreprise. Aujourd’hui, c’est l’inverse. Le bénévolat est valorisé dans les CV parce que l’engagement bénévole démontre des capacités d’autonomie et d’initiative qui sont des qualités et savoir-faire intéressants pour l’entreprise. Cette reconnaissance accordée par le monde professionnel à l’engagement bénévole est un phénomène très important qui répond aux attentes mêmes des bénévoles.

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PROGRAMMES

PROGRAMMES

SOUTENIR LES BÉNÉVOLES ENGAGÉS AUPRÈS DES JEUNES – Les Trophées des associations – TÉMOIGNAGE

« Les Trophées valorisent les petites et moyennes associations qui aident les jeunes à s’insérer dans la société »

FOCUS

Depuis le lancement des Trophées des associations en 2010 : 3 700 participants • 152 lauréats • 1 600 000  € de prix Infos + : tropheesfondation.edf.com

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’engagement associatif joue un rôle de plus en plus prépondérant dans nos sociétés. Que ce soit dans les domaines culturel, social, sportif, éducatif, ou encore humanitaire, le nombre de personnes investies dans une cause ne cesse de croître. Aujourd’hui, on estime à 1 300 000 le nombre d’associations actives en France. À elles seules, elles emploient 1 800 000 salariés et utilisent les compétences de 16 millions de bénévoles*. Autant dire une véritable économie solidaire. En créant les Trophées des associations en 2010, la Fondation EDF entend apporter tout son soutien à cette nouvelle économie collaborative et solidaire sur un axe majeur : la jeunesse et son avenir sociétal.

De fait, Les Trophées des associations récompensent des petites et moyennes associations qui œuvrent en faveur des jeunes de moins de 30 ans. En 2014, en partenariat avec le ministère chargé de la Vie associative, 30 prix ont été décernés dans 5 catégories : l’accès à la culture, la lutte contre la précarité, l’éducation à l’environnement, la lutte contre les discriminations, la santé et la prévention des comportements à risque. La dotation des prix est passée de 300 000 à 400 000 euros en 2014 (allant de 5 000 à 30 000 euros selon le prix) et deux catégories supplémentaires ont été récompensées : celles du grand public et celle des salariés d’EDF. Avec Les Trophées des associations, la Fondation EDF souhaite valoriser celles et ceux qui encouragent les jeunes à trouver leur place dans la société. Elle récompense les lauréats et contribue à mettre en lumière toutes les associations candidates via un site internet dédié.

* Source : Edith Archambault – Viviane Tchernonog Centre d’Economie de la Sorbonne CNRS - Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Double championne olympique d’escrime, six fois championne du monde, Laura Flessel est engagée depuis de nombreuses années dans le monde associatif et humanitaire. Elle a été marraine de la 5e édition des Trophées des associations. « Je suis investie dans le tissu associatif et humanitaire depuis plus de quinze ans. De fait, lorsque la Fondation EDF m’a proposé d’être marraine des Trophées, j’ai immédiatement accepté car il s’agissait de mettre en valeur de beaux projets. Et j’ai eu très vite envie d’en découvrir davantage. Je suis allée au cœur des associations et de la préparation des Trophées. J’ai suivi le jury et les différentes commissions de près, afin de comprendre pleinement les actions des associations. C’était merveilleux, car j’ai fait de très belles découvertes dans tous les secteurs d’activité. Dans de telles circonstances, c’est avant tout l’humain, la solidarité et le partage sur lesquels on porte un éclairage. On ne peut que ressortir grandi de ce type d’expérience. Avec les Trophées des associations, tous les sujets sont enivrants. C’est une nécessité et un devoir d’en parler et d’agir. C’est ce que fait la Fondation EDF au quotidien. Et puis, face à toutes ces personnes engagées dans de belles causes, on se sent rassuré sur l’avenir. C’est réconfortant de se dire que malgré tout, le monde n’est pas purement matérialiste ; que le facteur humain est bel et bien là. J’ai adoré écouter les experts qui constituaient le jury : ce sont tous des personnalités extraordinaires qui savent rester objectives devant la compétition que sont les Trophées. C’est vraiment très enrichissant. »

Il est primordial de valoriser le bénévolat et le volontariat

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TROPHÉES 2014

31 associations récompensées pour un montant total de 400 000 € Accès à la culture

1 coup de cœur *** Ciné-ma différence, Paris 14e (30 000  €) L’association propose un accès aux salles de cinéma à des jeunes qui en sont souvent exclus à cause de leur handicap. 2 coups de chapeau ** Association Montpellier Contacts – Radio Clapas, Montpellier (15 000 €) Radio Clapas est un lieu de rencontres, d’échanges, mais aussi de collaboration entre des personnes de milieux divers. La programmation reflète cet état d’esprit. Clapas est labellisée Point Information Jeunesse. YA+K, Paris 11e (15 000 €) L’association soutient et développe des projets dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme, de l’art et de la culture. 3 coups de pouce * L’Etangd’art, Bages (5 000 €) L’association assure la démocratisation de l’art contemporain à travers l’organisation d’expositions destinées à tous les publics et notamment aux jeunes de 3 à 15 ans. Sur les pas d’Albert Londres, Creuzier-le-Vieux (5 000 €) L’association favorise, par la réalisation de reportages multimédia, la professionnalisation et la coopération de jeunes français et étrangers intéressés par le journalisme et la communication. Winioux, Le Bleymard (5 000 €) L’association publie des albums illustrés pour enfants et parcourt écoles et bibliothèques afin de sensibiliser les jeunes à la littérature jeunesse et aux métiers du livre.

Lutte contre la précarité 1 coup de cœur *** • MOBIL’ Douche, Paris (30 000 €) L’association vient en aide à toute personne en situation précaire par la création d’établissements sanitaires mobiles permettant de rester propre et d’être accompagné.

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2 coups de chapeau ** • Saint-Martin Presse Prévention, île de Saint-Martin (15 000 €) L’association œuvre en faveur de l’insertion socioprofessionnelle et de la prévention de la délinquance auprès des jeunes en les réunissant autour de projets journalistiques et artistiques. • Adexpra, Dijon (15 000 €) Musique, culture et société sont les maîtres mots de Radio Dijon Campus, antenne locale associative gérée et promue par Adexpra (Association pour le Développement et l’EXPression culturelle RAdiophonique). 3 coups de pouce * • Association Intermèdes-Robinson, Longjumeau (5 000  €) L’association mène un travail de développement social communautaire au bénéfice de nombreuses familles et d’enfants d’un quartier populaire de Longjumeau. • La Cravate Solidaire, St-Maur-des-Fossés (5 000 €) Le parti pris de La Cravate Solidaire est simple : limiter au maximum toute discrimination liée à l’apparence lors des entretiens d’embauche. • L’Espoir Des Perles, Chartres-de-Bretagne (5 000 €) L’association a pour objet d’aider les femmes en rupture sociale en leur apportant un soutien moral, matériel ou financier à travers un accompagnement personnalisé.

Éducation à l’environnement 1 coup de cœur *** • Planteurs volontaires du Nord-Pas-de-Calais, Lille (30 000 €) L’association développe des projets de reboisement citoyen sur l’ensemble du Nord-Pas-de-Calais. Elle mobilise les habitants autour d’un geste simple : la plantation d’un arbre. 2 coups de chapeau ** • Mountain Wilderness, Grenoble (15 000 €) L’association défend une approche de la montagne où préservation du milieu naturel, équité sociale et amélioration de l’économie constituent un même défi. • Association de Hapandzo pour la protection de l’environnement, Hapandzo (15 000 €)

L’AHPE préserve la ressource eau grâce à des actions de sensibilisation des usagers des rivières, des agriculteurs, des jeunes générations, au nettoyage des rivières et aux plantations d’arbres le long des cours d’eau. 3 coups de pouce * Lez’arts dans les murs, Montreuil (5 000 €) L’association fait vivre un espace historique et poétique à Montreuil : un jardin partagé en milieu urbain dans le site classé des Murs à pêches. Sarthe Nature Environnement, Le Mans (5 000 €) L’association œuvre pour la protection de la biodiversité dans le département de la Sarthe et mène des actions pour une meilleure connaissance de l’environnement. Association française de culture hors-sol, Grenoble (5 000 €) L’association développe des techniques de culture hors-sol biologique associées à des pratiques écocitoyennes pour la gestion de l’eau, des déchets et de l’alimentation en milieu urbain.

Lutte contre les discriminations 1 coup de cœur *** • Rêv’Elles, Montreuil (30 000 €)  L’association œuvre en faveur de l’égalité des chances et de l’insertion professionnelle des jeunes filles et des femmes de milieux modestes. 2 coups de chapeau ** • Contact Nord-Pas-de-Calais, Lille (15 000 €) L’association favorise le dialogue difficile entre les jeunes LGBT et leur entourage, notamment leurs parents. • Images Solidaires, Grenoble (15 000 €) L’association donne la parole à tout individu, peu importe son niveau d’études, son sexe ou son origine, sur des problématiques sociales contemporaines. 3 coups de pouce * • Temps Calme, La Baule (5 000 €) L’association offre un lieu de détente et de loisir adapté aux enfants atteints d’autisme ou d’autres troubles du comportement (TED). • Amitié Judéo-Musulmane de France, Ris-Orangis (5 000 €) L’association tente d’améliorer la connaissance et le respect entre judaïsme et islam, par-delà un contexte historique complexe et les incompréhensions inhérentes au sujet. • Les Chiens Tête en Haut, Lille (5 000 €) L’association s’inscrit dans une lutte contre les discriminations dont sont victimes les publics des

quartiers et des milieux ruraux : jeunes, précaires, chômeurs, LGBT, immigrés, mal logés ou SDF.

Santé et prévention des comportements à risque •

1 coup de cœur *** Des étoiles dans les yeux, Wambrechies (30 000 €) L’association crée et anime des salles de sport en pédiatrie dans les hôpitaux afin d’améliorer le quotidien des enfants. 2 coups de chapeau ** Éclats de l’île, Étang salé (15 000 €) L’association propose des spectacles hebdomadaires de clowns professionnels auprès des enfants malades hospitalisés. Association Swane, Paris (15 000 €) L’association aide les enfants hospitalisés en séjour de longue durée à sortir de leur isolement et à s’ouvrir culturellement grâce à la réalisation d’un journal. 3 coups de pouce * Association de zoothérapie pour l’autonomie et l’éveil, Biscarosse (5 000 €)  AZAE est une association de thérapie avec les animaux qui prend en charge des enfants jeunes fragilisés par le handicap ou la maladie en utilisant l’animal comme médiateur. Compagnie théâtrale des 3i, Gattières (5 000 €)  La Compagnie des 3i met au service de la prévention sociale les principes du théâtre interactif sur des sujets tels que le cancer, le handicap, la prévention des addictions ainsi que la vie sexuelle des individus. Pushing, Metz (5 000 €)  Association de prévention sur les risques liés à la consommation d’alcool et de drogues en milieu festif.

Le Trophée du Public • Éclats de l’île (10 000 €) L’association Éclats de l’île se voit récompensée à la fois en Santé, par son action remarquable concernant les clowns à l’hôpital pour les enfants, mais également par sa mobilisation afin de remporter le Trophée du Public.

Le Trophée des Salariés • Association KEREZ (15 000 €) L’association a pour but de soutenir et d’organiser tous projets liés aux enfants atteints d’un cancer, à leurs familles et à l’équipe soignante du service de pédiatrie spécialisée du CHRU Morvan de Brest.

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PROGRAMMES

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UNE EXPERTISE AU SERVICE DE L’INNOVATION SOCIÉTALE

UNE OUVERTURE CULTURELLE À LA FRONTIÈRE DE L’ÉLECTRICITÉ

– Mécénat de compétences scientifiques –

– Expositions –

a Fondation EDF développe un programme de mécénat de compétences scientifiques et technologiques dont la finalité est de mettre au service de projets extraordinaires l’expertise des chercheurs d’EDF.

laboratoire va également travailler sur la découverte d’un mobilier antique d’une façade d’un édifice religieux en 2014 à Pont-Sainte-Maxence en Picardie. L’ensemble composé de blocs de toute taille s’est effondré sur place. Il s’agira notamment pour les chercheurs d’EDF d’étudier la roche, les pigments utilisés pour colorer la pierre, les mortiers, le métal employé pour les agrafes…

Ce programme original est le fruit d’un partenariat entre la direction recherche et développement d’EDF et la Fondation EDF. En 2014, trois nouveaux projets ont été votés et seront réalisés en 2015 et 2016. Avec l’INRAP, l’InstiLe troisième projet voté par le comité de pilotage est celui de la grotte ornée de Vallon-Pont-d’Arc (la grotte tut national de recherches en archéologie préventive, le Chauvet). Les scientifiques du ministère de la Culture laboratoire EDF R&D Valectra apporte son expertise sur un et de la Communication et les chercheurs d’EDF, des programme de stabilisation et d’analyse d’un ensemble laboratoires du CNRS et de l’université de Savoie vont exceptionnel d’objets archéologiques métalliques témoins œuvrer ensemble pour analyser l’organisation spatiale de l’esclavage dans les Caraïbes au XVIIIe siècle. Ces objets des œuvres dans la grotte. métalliques ont été mis au jour par les archéologues de l’INRAP lors d’une fouille prescrite par la direction des affaires culturelles de Des révélations scénographiques au cœur de la 3D Martinique en 2012 et sont très fragiles, voire menacés de disparaître. « Concrètement, pour la grotte ornée de Vallon-Pont-d’Arc, La découverte a eu lieu dans le parc les archéologues ont une nouvelle hypothèse : les œuvres ne seraient pas naturel régional de la Martinique, au distribuées au hasard, mais selon une scénographie. Nous allons analyser cœur du domaine du château Dubuc cette hypothèse en calculant, au moyen de techniques issues du jeu – également dit « de la Caravelle » –, vidéo, les corrélations entre les positions des œuvres sur les parois et les dans le cadre d’aménagements nécesemplacements d’où un groupe de personnes pouvait les voir, avec leurs torches de bouleau. » Guillaume Thibault, chercheur senior à la R&D d’EDF. saires à l’accueil des publics. Ce même

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’est dans une ancienne sous-station électrique parisienne, construite en 1910 par l’architecte Paul Friesé, que la Fondation EDF présente depuis 25 ans des expositions qui entremêlent l’art et le design aux frontières des mondes électriques et des enjeux sociétaux. Les plus grands architectes, designers, scénographes, photographes, plasticiens… se sont croisés à l’Espace Fondation EDF autour d’expositions révélant le lien intime entre art et lumière. Gratuites et ouvertes au grand public, les expositions initiées par la Fondation EDF se veulent également itinérantes et peuvent être accueillies durant l’année dans les autres espaces culturels du groupe EDF comme L’Espace culturel EDF Bazacle à Toulouse ou le Musée EDF Electropolis à Muhlouse. Décloisonner les mondes En décloisonnant les mondes de la culture, de l’environnement et de la science, la Fondation EDF encourage les rencontres et les dialogues liés aux transformations sociétales et aux grands enjeux de demain. En 2014, deux événements phares ont marqué la programmation de l’Espace Fondation EDF, l’un sur le design de la lumière, le second sur le street art.

Que la lumière soit ! Du 17.04 au 31.08 2014 Véritable panorama du design de la lumière, de la Révolution industrielle du XIXe siècle aux prospectives à venir, l’exposition Que la lumière soit ! a rassemblé des pièces majeures de la collection des luminaires du Vitra Design Museum. Elle a accueilli près de 16 000 visiteurs.

Street Art, l’innovation au cœur d’un mouvement

Du 4.06 2014 au 1.03.2015 L’art urbain est devenu un art majeur durant la dernière décennie. L’exposition inaugurée le soir de la Nuit blanche a révélé toutes les possibilités d’expression des street artistes qui utilisent aujourd’hui des médias numériques, vidéos, traceurs et QR codes dans l’univers urbain. L’exposition a atteint un record de fréquentation avec près de 114 000 visiteurs.

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PROGRAMMES

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AU CŒUR DE LA TRANSMISSION DES SAVOIRS

HABITER MIEUX, DEMAIN – Bourses Jeunes Architectes –

– Rencontres –

Le partage des savoirs au service de la culture pour tous, telle est l’ambition des Rencontres de la Fondation EDF

I

nitiées en février 2014, dans une volonté d’échange et de partage des connaissances, les Rencontres de la Fondation EDF sont gratuites et ouvertes à tout public. Ces conversations, qui se veulent aussi débat public, abordent tout au long de l’année une série de thématiques en lien avec l’actualité, autour de grandes personnalités du monde intellectuel, politique, associatif, entrepreneurial, institutionnel, qu’elles soient de la sphère publique ou privée. Connaître les défis d’aujourd’hui En créant les Rencontres, la Fondation EDF affiche clairement sa volonté de participer à la transmission des savoirs via un message fort : la culture pour tous. Un axe qui rejoint une des priorités de ses actions : la solidarité, au cœur du partage et du faire ensemble. Animées par un journaliste de France Culture, les Rencontres ont lieu une fois par mois à l’Espace Fondation EDF devant un public de plus en plus nombreux. L’intégralité des Rencontres est disponible sur la chaîne YouTube de la Fondation EDF.

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Programmation des Rencontres de la Fondation EDF (2014) Février : Jean-Claude Ameisen, « Éthique et responsabilité » Mars : Luc Ferry, « Quelles nouvelles réponses à l’échec scolaire ? » Avril : Pascal Bruckner, « Quelle place pour les intellectuels dans un monde globalisé ?  » Mai : Érik Orsenna, « L’Afrique, avenir du monde ? » Octobre : Michel Rocard, « Il faut sauver l’Arctique » Novembre : Isabelle Autissier, « L’océan est notre avenir » Décembre : Jean-François Mattéi, « L’humanitaire, bonne conscience d’un néocolonialisme révolu ? »

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éinventer l’habitat pour le rendre accessible au plus grand nombre : tel est le regard porté par la Fondation EDF avec les Bourses Jeunes Architectes, créées en 1992 lors de l’exposition Architectures de l’électricité et axé depuis 2014 sur une thématique sociale forte. Destiné aux jeunes architectes diplômés DPLG depuis moins de cinq ans, ce programme bisannuel a pour objectif de réfléchir à l’habitat de demain dans un environnement urbain, suburbain ou rural. Dans un contexte de développement d’habitat participatif, et en réponse au mal logement, les boursiers ont inventé des nouveaux modèles architecturaux qui, face à la crise subie par nos sociétés contemporaines, ont pour objectif de croiser des enjeux sociaux, économiques et environnementaux. Le jury de l’édition 2014, présidé par l’un des grands noms de l’architecture, Claude Parent, a sélectionné 6 finalistes sur les 40 dossiers en lice. À l’issue de la délibération finale, ce sont trois équipes lauréates qui ont reçu chacune une bourse de 15 000 euros.

Les lauréats 2014 Le projet de Michael Chomette s’articule sur les nouveaux usages des bâtiments désaffectés ; un travail qu’il a commencé dans les quartiers des Gorbals à Glasgow en Écosse. Le projet de Julia Tournaire et Charlotte Dalin est axé sur une typologie innovante de logement collectif qui intègre l’instabilité comme mode de vie. Le projet de Florian BoscMalavergne et Damien Boboc (illustration ci-dessus) est axé sur la déconstruction d’immeubles plutôt que sur leur démolition.

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PROGRAMMES

PROGRAMMES

VALORISER LA RECHERCHE ET DÉVELOPPER DES FORMATIONS INNOVANTES – Science et enseignement – En partenariat avec l’Institut de France

FOCUS

Le soutien à des chaires Afin d’encourager et de développer les enseignements « énergie » dans les établissements supérieurs et d’y associer la recherche, la Fondation EDF finance des chaires d’enseignement et de recherche. Elle a ainsi contribué à la création de six nouvelles chaires : « Énergies durables » à l’École polytechnique, « Sciences des systèmes et défis énergétiques » à l’École centrale de Paris et à Supélec, « Durabilité des matériaux et des structures pour l’énergie » à l’ENPC et Paris 6, « Stockage et entreposage des déchets radioactifs » à l’École nationale supérieure des Mines de Nantes, « Nouveaux business modèles de l’énergie » à HEC et « Sciences et Technologie nucléaire au CNAM.

Soutien à 4 masters et 6 chaires d’enseignement et de recherche • 120 boursiers et 3 prix en 2014

Le soutien à des enseignements longs EDF et la Fondation ont impulsé et financé un certain nombre de formations innovantes comme le master international « Nuclear Energy » ou le master international « Énergies renouvelables ». Des formations qui intègrent les plus grandes écoles comme Paris Tech, l’École polytechnique, l’Institut national des sciences et techniques nucléaires, à Londres. La Fondation EDF a également apporté son soutien actif à la création de l’Institut franco-chinois pour l’énergie nucléaire (IFCEN).

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ans sa volonté d’agir aujourd’hui pour mieux vivre demain, la Fondation EDF apporte son soutien au développement et au rayonnement de l’enseignement supérieur et de la recherche en France et à l’international. En 2009, et dans le but de répondre à cette problématique, EDF a créé, sous l’égide de l’Institut de France, la Fondation européenne pour les énergies de demain (FEED) dont les actions ont été reprises par la Fondation EDF en 2013, lors du regroupement opéré par le Groupe sur ses fondations. Depuis, un comité de pilotage Science et Enseignement assure la continuité des actions dédiées à la valorisation de la recherche et des formations. Axé sur les énergies dans leur aspect productif, innovant et durable, le programme Science et Enseignement

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s’inscrit dans la durée et en partenariat avec l’Institut de France. Objectifs ? Contribuer à la formation de jeunes talents, étendre la connaissance et la transmettre, valoriser l’enseignement et renouveler les compétences, celles qui participeront à la sauvegarde de la planète en prenant en compte les changements climatiques et la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre. En valorisant la recherche scientifique et l’enseignement au cœur des enjeux économiques énergétiques, la Fondation EDF positionne les savoir-faire et compétences en matière d’énergie sur des perspectives durables. Un engagement qui participe à ses priorités dans la construction d’un monde plus solidaire, tourné vers des actions positives et d’intérêt général.

Promouvoir la diversité Dans sa volonté de valoriser et développer l’enseignement dans le domaine de l’énergie, la Fondation EDF attribue un certain nombre de bourses à des étudiants méritants, inscrivant, de fait, sa volonté d’agir dans la diversité sociale des étudiants. Elle contribue également à attirer les jeunes femmes dans la filière énergie avec le prix Fem’énergia afin d’encourager les vocations féminines dans un secteur qui en compte encore peu aujourd’hui.

Valoriser la recherche et l’enseignement La Fondation EDF apporte son concours à la promotion de l’image de la science dans le domaine de l’énergie au travers de colloques et manifestations. Elle soutient également le prix Ampère, un des plus prestigieux prix de l’Académie des sciences qui récompense des savants pour leur travail remarquable dans le domaine des sciences mathématiques ou physiques. La Fondation soutient le prix Paul Caseau, décerné à trois jeunes chercheurs et créé en 2012 avec l’Académie des technologies.

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VERS UN MÉCÉNAT DE GROUPE Pour une cohésion internationale des actions Leader mondial de l’électricité, le groupe EDF partage, avec ses filiales, les mêmes préoccupations envers les territoires sur lesquels il est implanté. Priorité majeure ? Mettre en œuvre le principe de solidarité, dans un esprit de cohésion, sur des valeurs communes : l’engagement économique, social et environnemental dans la société. De fait, les partenariats établis par les sociétés et fondations existant au sein du Groupe privilégient deux champs d’intervention : l’environnement et la lutte contre la précarité énergétique, et le lien social et la solidarité. En visant la cohérence des actions de mécénat à l’international, le groupe EDF entend ancrer ses positions en faveur de l’engagement solidaire, au sein de ses filiales mais également en cohésion avec ses 160 000 collaborateurs de par le monde.

jours par an pour mener des actions de volontariat au sein de leurs communautés locales, en soutien aux écoles et aux organisations caritatives ou à but non lucratif. Par ailleurs, ses employés ont levé plus de 650 000 euros (contre un objectif initial de 280 000 euros) pour l’association caritative partenaire de l’entreprise, Marie Curie, dont le but est d’apporter des soins aux personnes en phase terminale de maladie et à leurs familles.

HONGRIE • EDF DÉMÁSZ En Hongrie, EDF est présent sur toute la chaîne de valeur de l’électricité. EDF DÉMÁSZ fournit 774 000 clients entreprises et particuliers et exploite 32 250 km de réseau électrique. Ses actions de mécénat se situent avant tout dans le secteur culturel. À Szeged, EDF DÉMÁSZ accueille des expositions d’art contemporain au sein de la Galerie EDF.

ITALIE • EDISON FOCUS SUR 8 ENTITÉS EUROPÉENNES

FRANCE • ERDF ERDF est le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité de 95 % du territoire français. Parce que la culture pour tous fait partie des valeurs partagées par le Groupe, et parce que c’est un bien essentiel, qui comme l’eau ou l’électricité doit être accessible au plus grand nombre, ERDF soutient la grande exposition annuelle du Centre Pompidou.

FRANCE • ELECTRICITÉ DE STRASBOURG Energéticien alsacien depuis plus de 100 ans, ES est filiale d’EDF à plus de 88 %. Ses actions de mécénat, particulièrement remarquables sur le champ sociétal régional, interviennent en priorité dans le domaine de la sauvegarde du patrimoine et de la diversité. ES soutient, entre autres, le musée Tomi Ungerer, le Fonds d’intervention pour le patrimoine du parc naturel régional des Vosges du Nord et est engagé dans le domaine de la santé, l’insertion professionnelle, l’éducation et la solidarité.

FRANCE • EDF ENERGIES NOUVELLES Leader de la production d’électricité verte, EDF EN est présent dans 20 pays, principalement en Europe et en Amérique du Nord. Sa politique de mécénat est fondée sur l’initiative des salariés dans le domaine humanitaire. Elle soutient des projets portés par les salariés en faveur de l’éducation ou de l’aide à l’insertion économique des jeunes, de l’accès à l’énergie locale et du développement de nouvelles technologies à des fins humanitaires. EDF EN a par exemple soutenu l’opération Green Village aux Philippines, une initiative dédiée à l’insertion professionnelle des jeunes en situation d’exclusion.

GRANDE-BRETAGNE • EDF ENERGY EDF Energy est l’une des plus grandes sociétés d’énergie du Royaume-Uni, détenue à 100 % par EDF. Sa politique de mécénat est très fortement axée sur le développement durable et le soutien aux communautés locales. EDF Energy accorde à ses employés deux

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Fondée en 1883, Edison est la plus ancienne société électrique d’Europe continentale. Aujourd’hui c’est l’une des principales sociétés énergétiques active en Italie et en Europe. Ses activités de mécénat s’inscrivent dans sa stratégie de responsabilité d’entreprise et impliquent ses salariés dans des missions de bénévolat. L’énergie est un bien essentiel, c’est pour cela qu’Edison a choisi de s’adresser en particulier aux jeunes générations pour promouvoir la culture du développement durable, à travers les écoles, le monde de la musique et du cinéma. Depuis 2013, Edison est membre de la Fondation Nuovi Mecenati, fondation franco-italienne qui promeut la création contemporaine auprès de l’ambassade de France en Italie. Son objectif est de renforcer les relations culturelles franco-italiennes dans le domaine de la création contemporaine et de participer à des projets de coproduction. Edison collabore activement avec la Fondation EDF sur des projets d’expositions itinérantes.

POLOGNE • EDF POLSKA EDF Polska est l’un des premiers acteurs de l’énergie en Pologne et comprend de nombreuses sociétés énergétiques et de services sur tout le territoire polonais. Fort de cet ancrage, la Fondation EDF Polska se concentre sur le soutien des communautés locales dans les domaines de la science, de l’environnement et de la solidarité. Elle interagit également sur le domaine de l’engagement bénévole, impliquant entre autres une grande partie des salariés d’EDF dans la collecte de sang.

BELGIQUE • EDF LUMINUS Producteur d’énergie historiquement vert, EDF Luminus occupe la deuxième place du marché énergétique belge. Depuis 2012, EDF Luminus implémente sa politique de responsabilité sociétale, en accord avec les attentes des parties prenantes partenaires : gouvernements, régulateurs, administrations, clients, associations. En décembre 2013, cinq associations belges ont bénéficié d’un soutien financier dans le cadre du programme We Love Your Project, qui encourage le bénévolat au sein du personnel de l’entreprise. Ce programme récompense chaque année plusieurs associations actives dans la solidarité et l’inclusion sociale.

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English Digest

SUPPORTING SOCIAL AND COMMUNITY INITIATIVES WORLDWIDE EDF has been supporting social and community projects in France and abroad through its corporate foundation for twenty-eight years. In 2013, the Foundation decided to focus on social and community initiatives in three main areas: social inclusion, autonomy and humanitarian aid. The aim is to help everyone find their place in a fairer, more human society by supporting innovative projects involving EDF’s employees.

Initiatives of the EDF Foundation Social inclusion Reducing social exclusion, fighting poverty, encouraging social and professional integration ; these are all essential to an inclusive and balanced society where human issues are the priority. A number of wonderful projects have come out of civil society, thanks to men and women who strive to promote the shared values of equal opportunity, anti-discrimination, access to education and culture for all, and the respect of civil rights so that everyone may fulfil themselves, regardless of the specificities of their own life, and find their place in society. Autonomy France currently has 17,000 people aged 100 or over. By 2060, there will be 200,000, according to INSEE, the French National Institute for Statistics and Economic Studies. New resources will need to be put in place to deal with this massive increase in the very elderly population and the associated problems of physical and psychological dependency, particularly the incidence of neurodegenerative diseases such as Alzheimer’s or Parkinson’s. The EDF Foundation is conscious that the prevention of such diseases is a major priority, which is why it is supporting a number of innovative research programmes. But loss of autonomy can also affect much younger people who cannot manage their daily life alone because of illness or disability. These vulnerable sectors of the population also need protection from mistreatment.

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Humanitarian aid One quarter of humanity does not have access to energy. EDF feels it has a responsibility to get involved, through its Foundation. The aim is to enable people to gain access to such essentials as health, water, education and security, thanks to electricity. The EDF HELP programme relies heavily upon skill-based sponsorship by EDF employees who work alongside NGOs on electrification projects (hydroelectricity, solar, networking) or who train people in the skills required to look after these electrical installations in the long-term.

The Foundation’s programmes In addition to the initiatives it supports, the EDF Foundation also runs its own programmes. Non-profit organizations and associations are essential to the cohesion of our communities through the social innovation and vitality they bring. In 2009, the EDF Foundation launched the Association Trophies to support and highlight small and medium associations working on youth projects. The Foundation also makes EDF’s technology available to these organizations, along with the skills of EDF employees, particularly those of the Research and Development Department, as part of a programme of scientific and technological skill-based sponsorship. L’Espace EDF Foundation is a cultural centre in Paris run by the EDF Foundation as part of its initiative to increase access to culture for all. The centre holds free exhibitions that reflect the changes in our society and explore tomorrow’s issues. It also holds monthly events where well-known public figures discuss subjects currently in the news.

Tomorrow’s world is forged by today’s actions, which is why the EDF Foundation supports young, emerging talents who are helping to build a better future. To this end, the Scholarships for Young Architects programme encourages young graduates to design architecture that better serves the community. And working in partnership with the Institut de France, the EDF Foundation also runs a Science and Teaching programme that supports higher education and research into the energy sources of tomorrow.

FAPE aims to help create jobs for people in difficult circumstances: benefit-claimants, the long-term unemployed, the disabled, women in challenging economic situations, young people without qualifications, unemployed people over fifty. FAPE is funded by donations from EDF employees, both current and retired. EDF companies play their part by making donations worth 200 % of that given by employees. In 2014, 786,000 euros were donated by EDF employees, both current and retired.

Employee engagement

An expanded EDF philanthropy programme

In 2014, the authorities decreed social engagement to be a major national cause. EDF employees have been involving themselves personally in volunteer programmes for a long time, and these efforts are an integral part of the DNA and values of EDF. The Foundation is yet another stage in this historical engagement, and indeed all the initiatives supported by the Foundation involve EDF employees. They have the opportunity to be patrons of a project and involve themselves in the long term, as well as acting as a resource and sharing their skills with several non-profit organizations on an occasional basis. Some of these employees donate their skills during their work time. This is the case for volunteers in the humanitarian aid programme and staff from the Research and Development Department in the framework of scientific and technological skill-based sponsorship.

The EDF Act on Employment Fund For twenty years, EDF and its employees (both current and retired) have worked to fight unemployment and actively promote professional integration. The Act on Employment Foundation (FAPE) was set up by EDF, GDF and several unions in 1995. Over the following seventeen years, FAPE supported no less than 2,300 projects and gave 23 million euros to help create nearly 12,000 jobs. In 2013, a slight name change saw FAPE become the Act on Employment Fund, but it continues the same EDF sponsorship initiatives to encourage employment and professional integration.

As a world leader in the electricity sector, EDF shares with its subsidiaries the same concerns regarding the territories where it operates. The main priority is to pursue social and community initiatives in a cohesive manner according to the shared values of economic, social and environmental engagement in society. To this end, the partnerships forged by the existing companies and foundations within EDF focus on the environment and the fight against poverty, as well as social and community cohesion. EDF is intent on reinforcing its sponsorship initiatives internationally through social and community initiatives involving its various subsidiaries and its 160,000 staff worldwide. * Source: Edith Archambault – Viviane Tchernonog, Centre d’Économie de la Sorbonne CNRS - Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne

KEY FIGURES

40 million euros of budget from 2012 to 2015 • 150 projects supported each year • 300 employees working with project initiators

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VOUS SOUHAITEZ PRÉSENTER UN PROJET ? Vous portez un projet associatif ou émanant d’une institution publique intervenant en France ou dans le monde sur les thématiques soutenues par la Fondation EDF ? Proposez votre dossier sur le site internet de la Fondation > retrouvez

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La Fondation EDF est membre de l’Admical, du Centre français des fonds et des fondations, et de la Fonda.

http://fondation.edf.com

Crédits : J.- L Petit, Mobil’Douche / DR, DR, P. Eranian, C. Mazoyer, Matauw / Thinkstock, N. Pedersen, Âtre 62 / Y. Caquiere, hxdbzxy / Thinkstock, AFM-Téléthon / DR, Alexey Klementiev / Thinkstock, A. Aubert, J.-P Pariente, Arne Thaysen / Thinkstock, L. Torreton, DR, Solidarités International / DR, H. Amiel, E. Lefeuvre, P. Berenger, F. Bosc-Malavergne et D. Boboc, Suphakit 73 / Thinkstock.

Directeur de la publication : Hugues Renson Directrice de la rédaction : Ariane Mercatello Directeur de la rédaction associé : Nils Pedersen Conception éditoriale et coordination : Valérie Abrial Direction artistique : Florence Le Maux Relecture : Agnès Landa Traduction : A.C.I. Fondation d’entreprise EDF Fondation d’entreprise autorisée par arrêté préfectoral publié au JO du 7 juillet 2007 et prorogée par autorisation administrative du 11 juin 2012. SIRET n° 511 471 179 00016, située au 9, avenue Percier, 75008 Paris.

Ce document est imprimé sur papier PEFC et carton recyclé. Achevé d’imprimer sur les presses de l’imprimerie Art et Caractère à Lavaur (France) en juin 2015. L’imprimerie Art et Caractère a fait évaluer sa démarche de Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) selon la norme ISO 26000, une contribution volontaire au développement durable.


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