Assessment of Development Results: Djibouti

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Encadré 4.2 : Appui du PNUD à L’INDS : Bilan et perspectives une matrice d’actions ; iii) les Unités des ministères, la construction de ces unités de suivi-évaluation et la formation des cadres nationaux aux mécanismes de suivi-évaluation axés sur les résultats. En revanche, les indicateurs de suivi-évaluation et la base commune d’informations sont en cours d’élaboration par la DISED à travers la finalisation des travaux du recensement général de la population et de l’habitat et seuls le Comité de pilotage et les groupes thématiques se réunissent périodiquement et sont opérationnels. Ces premiers acquis ont favorisé la mise en place d’un partenariat avec la Banque mondiale qui s’est engagée à cofinancer l’opérationnalisation du dispositif national de suivi-évaluation. De plus, le PNUD a apporté un appui conséquent dans le domaine du renforcement des capacités opérationnelles du Secrétariat d’État à travers les achats d’équipements et des consommables. Toutefois, en dépit de ces avancées, les résultats de la mise en œuvre de l’INDS restent mitigés. Malgré une croissance économique soutenue, peu de progrès ont été enregistrés dans le domaine de la lutte contre la pauvreté. Selon la BAD, cette situation s’explique par : i) la concentration des IDE sur des activités à haute intensité capitalistes peu créatrices d’emploi ; ii) le manque de sélectivité et de hiérarchisation des actions prioritaires au niveau des quatre piliers de la stratégie ; iii) un financement partiel de la stratégie ; et iv) l’absence d’un système de suivi-évaluation appuyé par un cadre de résultats adéquat. D’autres insuffisances importantes persistent dans la capacité nationale de mise en œuvre de l’INDS, dont : i) une faiblesse, voire une absence de vulgarisation de l’Initiative de développement social, notamment en direction des populations, principales cibles bénéficiaires, ii) un manque de capacités nationales, iii) une coordination insuffisante des missions de planificationprogrammation-suivi-évaluation entre le SESN et le ministère de l’Économie, des Finances et du Plan. Sur ce dernier point, les problèmes d’ordre techniques et institutionnels ont été grandement résolus avec la formation du nouveau Gouvernement et en particulier en attribuant la fonction de la planification stratégique de l’INDS au ministère de l’Économie et des Finances. L’INDS est une stratégie ambitieuse dont la mise en œuvre requiert de solides capacités techniques en matière de gestion de projet, de gestion financière, de coordination et de suivi. Malgré des efforts de modernisation engagés ces dernières années, l’administration djiboutienne souffre encore d’un manque de ressources humaines qualifiées et d’outils de gestion modernes. En particulier, il n’existe pas de mécanisme de budgétisation reliant les priorités stratégiques de l’INDS au budget de l’État, ni de gestion axée sur les résultats. C’est pourquoi, les autorités semblent déterminées à renforcer les procédures de gestion budgétaire et à promouvoir une meilleure visibilité de l’exécution des programmes de l’INDS, cela avec le soutien technique du FMI (programme FEC 2008-2012) et de la Banque mondiale.

mécanismes de suivi-évaluation à travers le renforcement du système statistique national. L’efficacité des activités planifiées demeure faible avec plusieurs limitations n’ayant pas encore été surmontées. En effet, en dépit de la production de certains rapports pour le suivi des OMD, il n’en demeure pas moins que l’annulation de la réunion des bailleurs souhaitée en 2011 témoignait de l’absence de chiffres fiables sur la pauvreté, mais également de l’insuffisance de suivi-évaluation de manière générale par les participants aux programmes. L’INDS (Encadré 4.2), document de référence de la politique socioéconomique du pays, reste non évaluée en raison de l’absence de

certaines conditions, notamment le profil de la pauvreté (l’enquête débutera en octobre et les premiers résultats sont attendus en décembre 2011). Toutefois, avec le programme « appui à l’INDS et au costing des OMD » en cours, le PNUD est considéré par le Secrétariat d’État chargé de la solidarité nationale, comme un partenaire clé. Les parties prenantes reconnaissent que les avancées enregistrées dans la mise en œuvre de l’INDS n’auraient pas été possibles sans l’appui du PNUD. Les mêmes partenaires émettent des réserves concernant la modalité NEX qui limite selon eux, la réactivité du gouvernement dans le cadre de ce

CHAPITRE 4. CONTRIBUTION AUX RÉSULTATS DE DÉVELOPPEMENT

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