UN1QUE 18

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GUIDE AUTOMNE HIVER 2011/12

BUREAU DE STYLE

Pierre François Le Louet, PDG de Nelly Rodi

RENCONTRES Eyedoll, Kipling et Pare Gabia

VINTAGE

Quand la mode cultive la nostalgie

DENIM

L’authenticité fait recette

WINTER SPORTS La guerre des produits techniques continue


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15 -17 JULY 2011

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The new international kidswear platform in Berlin. independent & inspiring, active & emotional, urban & cool, fresh & different! -----------------------------------------------www.breadandbutter.com

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AVANT

APRES BIOEXPRESS

ANNE SUZE, ALIAS NOUCHKA, travaille comme illustratrice et graphiste freelance à Paris depuis 2004. Hyper active, elle multiplie les expos dans la capitale, les livres pour enfants, les parutions presse et les kakémonos géants. Rien ne l’arrête, pas même les fresques dans le métro. Friande de nouveaux projets et de nouveaux supports, elle a la tête pleine de douces folies prêtes à prendre vie grâce à l’animation. Votez Nouchka ! Elle a, dernièrement, participé au concours Young Illustrator Award qui se tient à Berlin. Sélectionnée parmi quelques milliers de participants, elle sera exposée à l’Illustrative 2011. Son univers mêle avec talent la peinture, les collages, la palette graphique et des influences toutes aussi variées. La création est son leitmotiv. Avis à la population... www.nouchka-design.com http://nouchka-design.blogspot.com

Pour commencer, j’ai fait une première sélection de 3 photos, toutes dans ce même esprit pétillant. J’ai finalement opté pour celle-ci que je trouve particulièrement inspirante pour une couverture. La pose et le sourire de cette fille ont l’air de nous inviter et de nous narguer à la fois. J’aime bien son allure de peste funky ! Du coup, j’ai structuré ses cheveux avec une frange dans un esprit pop-art qui renforce son côté espiègle. J’ai imaginé une guerrière arty en tenue de combat, couronnée de plumes. Je lui ai dessiné des yeux Dior d’oiseaux de paradis et je lui ai accroché un mini panda à son bras, telle une bestiole kawai d’héroïne vitaminée. Quelques éléments de décor dans la même énergie terminent l’illustration. J’appose ma signature, et voilà, mon oeuvre est terminée.J’ai travaillé cette image à la palette graphique, exclusivement sur photoshop. J’ai suivi mon instinct tout en me référant à certains défilés. Si je devais lui donner un titre, ça serait «Supergirl» ou «Pop popidou !»


SOMMAIRE

n° 18 GUIDE AUTOMNE HIVER 2011/12 STYLERENCONTRE

Isabelle Cheron ....................................................... 04/05 Franck Albou ............................................................ 06/07 Fréderic Pialat .......................................................... 08/09

STYLEINSPIRATION

BtoB UN1QUE SARL Adresse du siège social : 24, rue Saint-Charles, 75015 PARIS Tél. : 01 40 26 01 84 www.un1que.fr Dépôt légal à parution : ISSN n°1771-0030 Directeur de la publication : L. ROBINO Rédactrice en chef : Lorraine DIARD (lorraine@un1que.fr) Directeur artistique : Sébastien DE POORTERE (seb@un1que.fr) Secrétaires de rédaction : Sidonie WATHIER, Fabienne JALMAIN ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Rédaction : Lorraine DIARD, Sidonie WATHIER. SÉRIE MODE « Les merveilles de Babellou » Photographie et d.a. : Quentin Caffier Assistant : William Soulet-Lacalmontie Modèle : Dasha Goncharenko Hair : Vee Gomes MUA : Coline Roussel Stylistes : Lorraine Diard Robino, Isabelle Klein

Isabelle Varin ............................................................ 10/11

STYLETENDANCE

Les tendances du bijou par Eclat de mode......... 12/17 Nelly Rodi................................................................... 18/19

STYLEINCONTOURNABLE

Red ....................................................................................20 Animal ...............................................................................22 Saint Valentin ............................................................. 24/25

STYLESHOPPING

Arty ......................................................................................26 Pin-up ................................................................................28 Mexican mood ................................................................30 Tropical ...............................................................................32 Nude............................................................................ 33/34 Graphique .................................................................. 35/36 Pure ............................................................................. 37/38 Néo-ethnique ............................................................ 40/41

SÉRIE MODE LOOK Photos : Hilda Clem (www.hildaclem.com) Stylisme : Tran Hien Trang (www.tranhientrang.com) MUA Homme : Stephane Dussart (www.stephanedussart.book.fr) MUA Femme : Marianne Desgree (http://sites.google.com/site/mariannedesgree) Hair : Aurélien Altius (www.frenchcuthair.com) Modèle Homme : Gabriel Gourdain (http://www.facebook.com/gabrielprestige) Modèle Femme : Magda Kulpinska (www.magda-kulpinska.blogspot.com) Imprimé en Espagne : MCC GRAPHICS polg.ind Txirrita maleo / pab.11 20 100 Errenteria Espagne

STYLECOLLECTOR

Séries limitées ......................................................... 42/49

STYLEPHOTO

Les merveilles de Babellou ................................... 50/59

TENDANCEMODE

Le vintage .................................................................. 60/67 Le denim .................................................................... 68/87

TENDANCESALON

Les tendances du PAPP ....................................... 88/95 Les tendances du WHO’S NEXT .................... 96/103 Le BREAD & BUTTER Youngstars ......................... 104

TENDANCESPORT TENDANCELOOK

Les 12 silhouettes de la saison ...................... 114/127

COUVERTURE

BUSINESSMERCHANDISING

Artiste invité / Nouchka Photographe / Jean-Sébastien LE LORE Maquilleuse / Charlotte HONINCKX (marlotte@hotmail.com) Coiffeur / Fred BARRAT Mannequin / Edeline (agence Angel)

Eleven ............................................................................. 128 Lolë .................................................................................. 129 7 for all mankind ........................................................... 130 Timberland ..................................................................... 132

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Photos DR

Winter sports ....................................................... 106/113



STYLERENCONTRE

Isabelle CHERON

Isabelle Cheron est une professionnelle de l’accessoire puisqu’elle a fait ses armes chez Chanel, puis comme acheteuse au BHV. Après un parcours bien rempli chez Cerrutti, Celine et Michael Kors, Isabelle est devenue Directrice Artistique de Kipling et sa Vice présidente.

Quelles sont vos missions ? Ces 5 dernières années, je suis repartie des valeurs essentielles de la marque tout en essayant de la rendre plus cool, plus mode et plus moderne car le sac à dos était tombé en désuétude. Notre objectif était de faire de Kipling une marque à la fois lifestyle et fonctionnelle, associée aux voyages, au sport et au quotidien des femmes actives. La collection est composée de 70 % de basiques (des pièces en nylon) et de 30% de produits mode. Notre gamme city utilise plutôt des mélanges de matières : cuir, nylon, métal. Sur quels constats êtes-vous partie pour développer ces nouveaux produits ? A notre époque, les femmes changent plus facilement d’accessoires que de vêtements pour sortir

le soir. Un sac, des chaussures et un peu de rouge à lèvres et nous sommes prêtes pour faire la fête. Kipling propose ce que l’on appelle de « l’easy going », des produits faciles à porter, fonctionnels et abordables. Le sac doit apporter une touche de fantaisie sans être prétentieux.

sont très variés. Nos campagnes de communication présentent toujours une jeune femme active, mode et naturelle mais jamais apprêtée. Au niveau du stylisme, on lui donne toujours un twist rock’n roll. Il faut que les femmes puissent s’identifier à nos mannequins.

Parlez-nous de vos séries limitées ? Les collaborations avec des créateurs sont toujours une histoire de rencontre. Nous évoluons dans un tout petit pays où les relations sont simples et où il y a beaucoup de créateurs talentueux. Pour Peter Pilotto, je l’avais découvert dans un Vogue et je trouvais son style novateur. Il avait étudié en Belgique mais finalement, c’est à Londres que nous nous sommes rencontrés. Le courant est très bien passé et on s’est vite mis d’accord pour qu’il crée une capsule pour l’hiver 2010. Nous continuons d’ailleurs ce partenariat cet été.

Sur quels supports communiquez-vous ? Nous sommes présents sur le web avec une belle communauté de fans. Nous communiquons également dans la presse féminine.

Comment votre chiffre d’affaires est-il ventilé ? Le sac représente 55% du chiffre d’affaires, la bagagerie 15 à 18 % et les accessoires 25 à 28%. A qui vos produits sont-ils destinés ? Parler d’un âge n’a plus de sens. C’est une femme urbaine qui aime la mode, mais qui n’en fait pas son divertissement principal. Elle peut être étudiante ou mère de famille. Les profils de consommatrices

Le sac doit apporter une touche de fantaisie sans être prétentieux. 4

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Comment êtes-vous perçue à l’étranger ? Kipling est perçue comme une marque américaine et australienne mais rarement belge. L’Europe est notre plus gros marché avec 50% des ventes, contre 25% sur le continent américain et 25% en Asie. Comment le comportement des consommateurs a-t-il évolué ? Pour l’instant, nous sommes relativement épargnés par la crise puisque notre chiffre d’affaires est resté stable. En temps de crise, c’est très important de respecter les clients, d’entretenir avec eux une relation de proximité et de leur proposer des produits fonctionnels à un excellent rapport qualité prix. Adoptez une stratégie opportuniste est aujourd’hui contre-productif. Combien de points de vente possédezvous ? Nous possédons 220 boutiques dans le monde et environ 500 corners. Nous devrions ouvrir une trentaine de shop in shop au premier trimestre 2011. A l’export, la Chine représente le plus gros potentiel de développement. C’est un marché gigantesque mais difficile à pénétrer. Comment voyez-vous l’avenir de Kipling ? J’aimerais développer de nouvelles familles de produits. Mais c’est trop tôt pour que je puisse vous en Propos recueillis par L. D. parler.

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Comment Kipling a-t-elle vu le jour ? Kipling a été créée il y a bientôt 25 ans en Belgique. Les fondateurs cherchaient un nom à consonance internationale. Créatifs, ils se sont inspirés du singe du Livre de la jungle, Bagheera, pour créer leur mascotte. Dans les années 90, leur sac à dos Kipling était déjà un must have. Le nylon, le gorille en fourrure et les zips larges sont apparus dès 1992. Le groupe VF, qui détient, entre autres, les marques Vans, Wrangler, Lee, Napapijri, The North Face, Eastpak et 7 for all mankind, a racheté Kipling en juin 2004.


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STYLERENCONTRE

Franck ALBOU

Franck Albou, co-fondateur et ex-dg de Paul & Joe, a créé Eyedoll, une nouvelle marque créateur féminine, glamour et colorée. Son concept repose à la fois sur un collectif d’artistes français et américains talentueux et sur des it-girls : Katty Perry, Lady Gaga, Agyness Deyn, Rihanna ou Lindsay Lohan.

Pourquoi avoir baptisé votre nouvelle marque Eyedoll ? J’ai racheté cette marque américaine, très prisée des people, pour rassembler divers talents et profiter de toutes les belles rencontres que j’ai faites ces dernières années. Eyedoll est une petite structure qui réunit des free-lances, un pied à Paris, l’autre à Los Angeles. Aujourd’hui, nous entamons notre troisième saison. Comment la collection est-elle segmentée ? Par couleur. Les collections se structurent autour de deux thèmes Rockmantique, la gamme de jour et Red Carpet la ligne du soir. Eyedoll Pink est notre entrée de gamme avec des prix allant de 75 € pour un tee-shirt à 250 € pour certaines robes. On y mêle des pièces en maille déstructurées ou over-

Véhiculer l’humour, la joie de vivre, la fantaisie 6

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size, et de la mousseline de soie pour obtenir des silhouettes plus floues, dans un esprit aussi bien luxueux que vintage. Eyedoll Black, plus haut de gamme, est plus sophistiquée. Elle comprend des robes chemises et des jupes en référence à la couture qui s’adressent aux célébrités hollywoodiennes et à toutes les femmes qui aiment sortir et se faire plaisir. Quelles valeurs souhaitez-vous véhiculer ? L’humour, la joie de vivre, la fantaisie. La tendance minimaliste s’essouffle, on ressent chez le consommateur une certaine recherche d’optimisme, un désir de s’amuser avec les vêtements. Nous restons toujours décalés , enjoués, ludiques, élégants, différents et contemporains. Plus globalement, Eyedoll véhicule des valeurs de liberté, d’authenticité, d’affirmation de sa personnalité et d’ouverture sur le monde. Quelle est votre cible ? Les collections Eyedoll s’adressent à toutes les femmes désireuses de nouveautés, qu’elles soient mères, filles, minces ou voluptueuses, working girls ou divas des dancefloors. Dans ma conception de l’habillement, le confort prime autant que le style. Avez-vous des muses ? J’aime Rihanna et Katty Perry côté filles et Prince et Elvis, côté mecs. Toutes ces personnalités sont fraîches et rock’n roll à la fois, très proches de l’idée que je me fais d’Eyedoll. Sur quelle stratégie de communication vous appuyez-vous ? Nous misons énormément sur les placements produits auprès de personnalités comme Summer Willis, Lindsay Lohan et Dree Hemingway. Nous travaillons également avec une agence de presse. Propos recueillis par L. D.

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Comment avez-vous commencé votre carrière dans la mode ? Dès la naissance ! Toute ma famille travaillait déjà dans le textile. Bac en poche, j’ai étudié à Esmod quelque temps puis je me suis orienté vers le management à la Sorbonne. Une fois mon diplôme passé, j’ai démarré dans le prêt à porter par hasard à l’occasion d’un job de vacances. Depuis, je n’ai jamais vraiment quitté ce milieu.


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STYLERENCONTRE

Fréderic PIALAT

Wrung Division est à l’origine un label de Hip Hop. La petite marque devenue grande s’attaque aujourd’hui au monde de la chaussure. Frederic Pialat, co-fondateur de Wrung, partage avec Un1que ses réflexions sur le streetwear, un marché beaucoup plus consensuel qu’il ne l’a été.

Comment le marché du streetwear se porte-t-il ? La scène hip hop française a presque disparu. On parle aujourd’hui d’artywear et d’urbanwear. Nous sommes revenus 15 ans en arrière, à l’époque où l’on portait des Champion ou des Adidas. Le marché de l’homme est beaucoup plus lisse qu’à nos débuts avec une vraie demande sur les tee-shirts, les sweats à capuche, les teddy et les jeans coupes droites. La recherche de différenciation a presque disparu. Sur la femme, l’identité hip hop perdure avec des joggings inspirés de la danse. Quelle est, d’après vous, la silhouette la plus fréquemment plébiscitée ? Une casquette New Era, un sweat à capuche Wrung ou Franklin & Marshall, un jean Levi’s 506 ou

Le mot magique dans le streetwear, c’est la segmentation 8

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508 ou un baggy. Ce dernier reste une très bonne vente car il offre un « fitting » très confortable, sans équivalence. Les provinciaux et les parisiens s’habillent parfois différemment. Comment votre collection est-elle segmentée ? Nous possédons trois lignes différentes: « StreetLife », dédiée aux 15-20 ans, réunit les pièces les plus bling bling : des baggys, des pièces à l’esprit graffiti commercial. « Wrung Basique » englobe les tee-shirts basiques, les jeans coupes droites et les sweats à capuche. Les logos sont retravaillés pour devenir un élément graphique à part entière. Enfin, « Wrung design » est la ligne plus lifestyle et pointue avec des coupes plus près du corps et des éditions limitées arty. Nous connaissons énormément de monde, ce qui nous permet de travailler avec des artistes comme Jay One ou Laura Satana. Quelle est votre philosophie? « Independance is a must ». Nous prenons notre temps. Wrung, c’est une histoire qui dure depuis plus de 15 ans, mais nous en vivons depuis seulement 5 ans. C’est important de savoir qui l’on est et d’ou l’on vient. Cela vous donne du recul sur les choses. Quels sont vos relais de croissance ? Nous allons développer un vestiaire plus complet. Pour la première fois cet été, nous nous lançons dans la chaussure avec six produits masculins dans un esprit urban outdoor. Quelles sont les clés du succès pour réussir sa carrière dans le streetwear ? Le mot magique aujourd’hui, c’est la segmentation afin de s’adapter aux différents circuits de distribution. Grâce à cette stratégie, Wrung est diffusée à la fois dans les magasins de sport comme Sport 2000, les 3 Suisses, et chez des jeanneurs. Regardez la stratégie de majors comme Nike, ils ont réussi à segmenter leur marque en lançant Nike SB, Nike 6.0, et Nike AG et à rester crédible sur tous les segments .

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Comment l’aventure Wrung a-t-elle commencé ? A l’origine, nous étions 5 graffeurs du même quartier, originaires de Vanves qui taggaient sur différents supports. Le textile est arrivé comme un accident de parcours parce que nous ne trouvions pas de vêtements qui nous plaisaient. La mode était un terrain d’expression comme un autre, un nouveau support après le mobilier urbain et les wagons de la SNCF. A cette période, il n’y avait que quelques marques : Hardcore session, Homecore et Bullrot. Nous avons débuté avec quelques tee-shirts et sweat-shirts car nous avions très peu de moyens. Nous sommes de parfaits autodidactes. Wrung est devenue une entreprise, un label structuré avec une vingtaine d’employés et 4 boutiques en nom propre à Paris, Orléans, Bordeaux et Lille.


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STYLEINSPIRATION

Les sources d’inspiration de ...

Isabelle VARIN Directrice artistique de Pare Gabia depuis 1995, Isabelle Varin a largement contribué à l’évolution stylistique et au succès international de la marque. Rencontre avec une virtuose de la corde et du Liberty.

BIO EXPRESS

Sophie Varin est titulaire d’un brevet technique du vêtement et mesure et d’un BTS de l’école de chaussures de Romans. Elle a ensuite choisi une spécialisation en bureau d’études avant de faire ses premières armes chez Stéphane Kelian. Après trois ans de collaboration, Sophie Varin a rejoint Pare Gabia aux côtés de Jean Corbun à Sainte Marie-de-Gosse dans les Landes.

Comment y êtes-vous parvenue ? Je me suis appuyée sur le savoir-faire maison et j’ai tourné autour des notions d’entre-doigts et de cousu main. J’ai modernisé l’espadrille traditionnelle en suivant les tendances du prêt-àporter et des chaussures. J’ai toujours été à l’aise avec l’espadrille, sans doute parce que c’est la chaussure qui utilise le plus de toile ! Quelles sont vos sources d’inspiration ? J’observe beaucoup ce qui se passe dans la mode. Et, comme tous les stylistes, je fréquente Première vision et j’épluche la presse. Mais ma force, c’est certainement d’être dans ma bulle dans le SudOuest. Il est primordial de conserver sa personnalité et l’âme de la société Corbun. Si je vivais à Paris, j’aurais peur de subir trop d’influences extérieures. L’esprit champêtre, la nature et surtout la végétation sont également de bonnes sources d’inspiration. Il suffit de regarder autour de soi pour découvrir des harmonies de couleurs et des tonalités lumineuses inédites. Notre identité est romantique, et parfois même bucolique, surtout l’été. Quelle est votre principale cible ? Les femmes actives qui veulent être chics et sexy. Elles doivent pouvoir les porter à différents moments de la journée. Nos modèles sont frais, naturels, authentiques et doivent rassurer les femmes sur leur style.

Notre identité est romantique,et parfois même bucolique 10

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Quel est le fil conducteur de vos collections ? Les couleurs, la corde, la toile, les tressés sur la semelle comme sur la tige. J’attache énormément d’importance à la qualité des matériaux utilisés. Le Liberty, par exemple, fait partie de nos collections depuis de longues années, bien avant que cela redevienne en vogue. J’aime cette qualité de coton et les milliers d’imprimés. Les Liberty sont indémodables et s’assortissent parfaitement aux cuirs métallisés que j’affectionne tout particulièrement. Quels sont les must have de l’été prochain ? Le modèle Rapline, une sandale compensée tressée, le modèle Revane Coquecliquette, très sexy avec du Liberty et la Comarine Terre dans des tonalités naturelles. La grande nouveauté pour nous, cette année, est le lancement de la maroquinerie. Nous avons sauvegardé l’esprit maison avec des doublures en Liberty et des

coloris qui nous ressemblent. Tous nos produits sont coordonnables et intemporels, confortables ou fonctionnels, chics et sexy. Personnellement, j’ai un petit faible pour le cartable doublé Liberty. Et ceux de l’automne-hiver 2011/12 ? Nous nous sommes inspirés du Canada, de leurs boots et snow-boots. Nous avions envie de chaussures protectrices et réconfortantes avec de la fourrure. Nous avons exploré les couleurs tuile et marron pour renforcer cette impression de chaleur. Vous avez collaboré avec la créatrice japonaise Tsumori Chisato. Comment est né ce partenariat ? Tsumori Chisato, déjà cliente de Pare Gabia, est venue nous voir un jour. Le courant est très vite passé. Son univers est complémentaire au nôtre, à la fois extravagant et abordable. Elle a une âme d’enfant, aucun à priori et une curiosité sans faille. Son sens des couleurs lui a permis de s’approprier les codes de la marque. Cet été, sa collection capsule comprend neuf modèles originaux ultra colorés. Avez-vous d’autres projets en cours ? Nous travaillons actuellement sur un co-branding avec Jancovek pour l’hiver 2011/12. Envisagez-vous de lancer une ligne textile ? Ce n’est pas exclu, même si cela ne fait pas partie de nos projets à court terme. Personnellement, je serais plutôt attirée par les lunettes. Dans tous les cas, nous connaissons aujourd’hui suffisamment les codes de la marque pour développer d’autres familles de produits. Où fabriquez-vous vos collections ? Depuis janvier 2008, date à laquelle notre partenaire espagnol a déposé le bilan, la production a été délocalisée en Tunisie. Nous avons ouvert une unité et formé des ouvriers à notre savoir-faire « cousu main », une des clés de notre succès. Pensez-vous que l’espadrille soit devenue un basique ? Oui, aussi bien pour l’homme que pour la femme. L’espadrille est intemporelle, c’est un produit saisonnier synonyme d’été et de vacances. Cette chaussure est en quelque sorte l’incarnation du chic décontracté. Les hommes sont souvent plus audacieux qu’autrefois dans le choix des couleurs, ils se permettent plus de fantaisie. Comment les étrangers perçoivent-ils l’espadrille ? En achetant des espadrilles, par exemple, les Japonais ont l’impression de s’offrir un petit bout de France ! L’espadrille fait partie de notre patrimoine. Propos recueillis par L.D.

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Racontez-nous l’histoire de Pare Gabia ... La société a commencé ses activités en 1935, mais la notion de marque Pare Gabia a véritablement débuté dans les années 50. La confection d’espadrilles a toujours été son cœur de métier. Quand je suis arrivée, il y a une quinzaine d’années, elle fabriquait essentiellement des basiques. J’ai eu la chance d’avoir carte blanche pour faire évoluer les collections.


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1/ L’océan 2/ Une espadrille basique en Liberty 3/ Mon porte bonheur 4/ Une jolie Salomé caramel 5/ Le modèle Rapline, l’un de mes modèles préférés 6/ Avec Tsumori Chisato... 7/ Les coloris, la base de mon travail 8/ Ma petite maro adorée 9/ Necodas & flowers

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STYLETENDANCE

LES TENDANCES BIJOUX

Par Eclat de Mode

En temps de crise, le bijou précieux fait figure de valeur refuge UN1QUE a rencontré Richard Martin, directeur artistique et directeur adjoint du salon Eclat de Mode pour faire le point sur la stratégie de ce rendez-vous incontournable. Eclat de Mode a lancé la saison dernière l’univers Gold. Peut-on parler d’un virage stratégique vers le segment précieux ? L’offre « précieux » existe depuis des années. Aujourd’hui, elle regroupe 35% des exposants. L’ouverture de Gold, la saison dernière, correspond donc à une demande du marché. La première session s’est très bien passée et nous réitèrerons l’expérience en septembre prochain. On assiste au retour de l’or, du vermeil et de l’argent et des marques comme Feidt, qui proposent à la fois un style moderne et des matériaux haut de gamme. En temps de crise, le bijou précieux fait figure de valeur refuge. En janvier, nous nous concentrerons sur Precious Gallery, animée par Elisabeth Leriche. Quelles sont les grandes tendances de l’été prochain ? Les pièces précieuses d’un excellent rapport qualité prix côtoient des pièces oversize comme les plastrons, les manchettes et les énormes bagues.

Le bijou devient une œuvre d’art qui donne toute son originalité à la silhouette. On revient également à un bijou plus ornemental avec des grosses pierres. Les défilés d’Alber Elbaz chez Lanvin et de Jean Paul Gaultier ont donné le ton de la saison. Côté couleur, on note le retour du monochrome sur les pièces les plus volumineuses. Parlez-nous de votre communication... Nous avons remis le produit au cœur de notre communication et de notre campagne – déclinée en deux visuels - en faisant référence aux différents secteurs d’Eclat de Mode. Pour cela, nous nous sommes inspirés de l’univers d’Alice au Pays des Merveilles avec des bijoux démesurés et des couleurs acidulées. Nous mettons également en valeur notre patrimoine historique et artistique avec un clin d’œil au jardin du Luxembourg.

LES EXPOS DE LA SESSION JANVIER 2011 Eclat de mode a proposé à Lolita Pompadour, alias Virginie Epron, d’organiser une exposition sur le thème de la féminité à la française. Pour l’occasion, la créatrice a laissé carte blanche à Nikita, une illustratrice de talent, pour qu’elle réinterprète son travail. A travers ses dessins, l’artiste rend hommage à la Marquise de Pompadour, véritable icône du raffinement au XVIIIe siècle. Les tableaux mettent en scène les pièces phare de la marque : le ras de cou lacé en cuir à motif dentelle, le mini corset pour le cou, la bague cabochon et le collier camée. Un véritable hymne à la tendance boudoir et au glamour, à son univers à la fois poudré et décalé.

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BIJOUX DÉTOURNÉS PAR ORION Franck Montialoux, directeur artistique du magazine Orion, présente une exposition de douze photos sur le thème des bijoux décalés sous la forme d’un calendrier. Mis en scène dans un cadre luxueux, ils prennent alors différents visages : précieux ou ludiques. Ses sources d’inspiration sont multiples avec des références à la cuisine, au monde de l’enfance et à l’environnement. L’idée consiste à intégrer les pièces de créateurs dans un univers inattendu, parfois trash, souvent magique, humoristique et enfantin, à la manière de planches anatomiques d’insectes. Les bijoux sont ainsi associés à d’autres objets soigneusement sélectionnés pour des compositions surprenantes qui interpellent le spectateur.

Photos : © David Chabert

NIKITA CROQUE LA MARQUISE DE LOLITA POMPADOUR


Je m’adresse à des femmes à forte personnalité, glamour et féminines, élégantes et excentriques Ancien archéologue, Gilbert Halaby a été élu créateur de l’année 2010 du salon Eclat de Mode. Son style se caractérise par des collections de bijoux et de maroquinerie graphiques tout simplement somptueuses. Rencontre avec une perle rare, à découvrir sans attendre.

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Comment avez-vous commencé à créer des bijoux ? Archéologue de formation et originaire du Liban, je me suis installé à Rome il y a quelques années. J’y ai très vite ouvert une boutique de bijoux fantaisie. Rapidement, j’ai commencé à fabriquer des pièces que je ne trouvais pas ailleurs. Autodidacte, j’ai tout appris par moi-même de la soudure à la galvanisation. Quelles sont vos sources d’inspiration ? L’architecture, les palais romains, la mode des années 40 et 50. Je me réfère aussi à la période ottomane et à la renaissance. Je m’adresse à des femmes à forte personnalité, glamour et féminines, élégantes et excentriques. Mes muses ont toujours du caractère.

Quelles sont les tendances de votre collection été 2011 ? J’ai travaillé sur trois thématiques : les coquillages en référence à Vénus, les éventails japonais à la Christian Dior et les cubes géométriques rectangulaires. Chaque histoire est déclinée en manchettes, boucles d’oreilles, bagues et colliers. Toutes mes créations sont fabriquées artisanalement en Italie. Pour la première fois, je lance également une ligne de maroquinerie en cuir. J’avais envie de produits raffinés aux lignes parfaites... Je suis très fier de Propos recueillis par L. D. mes nouveaux bébés !

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STYLETENDANCE

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LES MUST HAVE 1/ TINA LILIENTHAL 2/ ZOE BONBON 3/ MARIELLA DI GREGORIO 4/ LUCAS JACK 5/ INEKE OTTE 6/ SANDRINE DOMERCQ 7/ LILA KACEMI 8/ STEFERE 9/ JACQUES FATH 10/ PACAPECA 11/ JEN MOOD 12/ SESTO CONTINENTE

d’Eclat de Mode

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STYLETENDANCE

LES TENDANCES

par Elisabeth Leriche

Un cocktail de couleurs vitaminées pour une femme audacieuse qui ose le total look monochrome ou qui joue les contrastes colorés et graphiques dans un esprit arty. Les couleurs sont vives : jaune citron, orange vitaminé, rouge primaire, fuchsia flashy, turquoise ou bleu électrique. Côté silhouette, on s’autorise à porter la veste bleue électrique avec un top fuchsia et un pantalon fluide oversize en soie orange. Les bijoux sont graphiques et géométriques avec des colliers à plastron monochromes, des sautoirs en résine rayée, des manchettes surdimensionnées et des bagues géantes. 16

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Tropical

Voyage au coeur d’une jungle opulente entre oiseaux de paradis, fleurs exotiques et feuillages luxuriants, pour une femme séductrice et sophistiquée qui mélange les matières précieuses et les voiles vaporeux. La gamme de couleurs est chatoyante avec de l’orchidée, du violet, de l’émeraude, du kaki, du kiwi et de l’absinthe. On craque pour les robes en mousseline imprimée aux motifs de palmes. Les colliers brodés de paillettes et de perles côtoient les colliers en plumes, les broches orchidées et les bagues géantes strassées.

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Technicolor


DE L’ÉTÉ 2011

La saison d’été 2011 célèbre une femme multiple : gaie et colorée dans Technicolor, séductrice et sauvage dans Tropical, ouverte sur les cultures du monde dans Bohême et recentrée sur l’essentiel dans Minimal. Vaste programme pour un été plus glamour que jamais.

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Bohême

Ce thème illustre une certaine nostalgie des années 70, entre hippy chic et rêves de nomadisme, pour une femme voyageuse à l’allure romantique et sensuelle. Les tonalités sont chaudes avec des ficelle, safran, paprika, roux, prune et canard. On arbore de longues robes ultra fluides, vaporeuses et des petits tops en crochet. Les bijoux sont d’inspiration ethnique grâce à de longs sautoirs en perles ou multi-chaines, des colliers en textile avec de la dentelle et des franges, des colliers plastron brodés de sequins, des manchettes et bracelets...

Minimal

Ce thème propose une mode simple et épurée pour une femme chic et citadine, à l’élégance stricte mais sensuelle. Les tonalités de couleurs sont lumineuses avec du blanc, du crème, des bois de rose, des poudrés et du nuage. On adopte la petite robe à échancrure étroite, à la coupe parfaite. Les bijoux aux lignes épurées et les mini bijoux comme le collier ras de cou en métal articulé, la mini chaine en dégradé et la bague géométrique sont omniprésents.

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STYLETENDANCE

Pierre-François LE LOUET PDG de Nelly Rodi

Depuis 1985, Nelly Rodi accompagne les entreprises dans leur processus de création. Avec une équipe de 35 professionnels de la prospective qui sillonnent le monde à la recherche de nouveaux concepts et de nouveaux talents, Nelly Rodi réinvente les notions de marques, de produits et de distribution. Rencontre avec Pierre-François Le Louet, fils de Nelly Rodi et Président Directeur Général du bureau de style éponyme.

Après un cursus hypokhâgnes, khâgnes, Pierre François Le Louet a fait l’ESCP en parallèle d’une licence d’histoire. Il s’est spécialisé dans la mode en continuant son parcours à l’IFM (l’Institut Français de Mode). Il a fait ses armes chez l’Oréal, avant d’intégrer la société familiale en 2001.

Combien de cahiers de tendances développez-vous chaque année ? Nous avons 9 cahiers de tendances qui paraissent deux fois par an et une publication annuelle. Nos champs d’action sont variés : la décoration, les cosmétiques, la couleur, les imprimés, les tissus, le casual homme, le casual femme et le prêt-à-porter plus sophistiqué et glamour. En parallèle, nous avons un guide sur les tendances générales de mode, une publication sur le lifestyle et les attitudes sociologiques et une autre sur les décors. Comment votre mère a-t-elle eu l’idée de créer son bureau de style ? C’était une spécialiste des fibres textiles. Elle possède à son actif un long parcours chez Woolmark, à l’Institut du Coton et chez Courrèges. Elle a aussi dirigé le Comité de coordination des industries de la mode (C.I.M) de 73 à 85. Elle avait envie d’utiliser les recettes de mode dans d’autres secteurs d’activités. Aujourd’hui, NellyRodi est présente dans 23 pays dans le monde avec des filiales au Japon et en Chine

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Quelles sont les nouvelles problématiques du marché ? Qu’est-ce qui fait la modernité ? Comment puis-je l’intégrer à mes marques et mes produits ? Quels sont les enjeux de la mode de demain ? Il faut travailler sur la différenciation, être séduisant pour les jeunes générations et sortir de notre carcan mode. Il y a trop de marques qui sont éloignées des codes du grand public et déconnectées de la nouveauté. Les liens entre la technologie et la mode sont quasiment inexistants. L’autre enjeu sera évidemment sur les matières premières. Avec la hausse du prix des fibres et des coûts de fabrication, les entreprises qui vendent des produits accessibles vont devoir modifier leurs business modèles. Encore une fois, les marques sont trop souvent déconnectées de la consommation. Il faut se poser les bonnes questions : Qu’est-ce que j’offre ? Quels services ? Quel est mon projet ? Suis-je en adéquation avec mon ADN et comment puis-je le rendre plus contemporain ? Quel type de conseils proposez-vous chez Nelly Rodi ? Nous avons 4 niveaux de conseil. Le premier axe est basé sur l’évolution des comportements de consommation et les notions essentielles du secteur de la mode. Le second permet de comprendre pourquoi une marque perd en modernité, de rafraîchir l’image de marque. Le troisième niveau concerne la structure des collections et des lignes et la notion d’équilibre. Enfin notre dernière étape d’intervention est de travailler sur les produits : les matières, les coloris, les coupes ou les formes. Qui tire le mieux son épingle du jeu ? Le grand luxe et, à l’autre bout de la chaîne, les marques populaires comme Kiabi ou Décathlon car elles correspondent à la réalité de la consommation.

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BIO EXPRESS

Quelles sont les missions de NellyRodi ? Je suis entré chez NellyRodi il y a une dizaine d’années et depuis, je m’attache à développer l’entreprise que ma mère a créée en 1985. NellyRodi est un bureau de style et de prospective : nous mettons en perspective les tendances et nous sommes en même temps une agence d’observation des innovations. Nous intervenons sur plusieurs aspects : la prospective de valeurs émergentes, la consommation et la sociologie. Nous avons des « trend scouts » partout dans le monde qui nous remontent les tendances de leurs pays. Nous ne sommes pas une agence de communication, plutôt un bureau de marketing créatif qui étudie les comportements de consommation. Les tendances ne sont pas seulement une affaire de mode, elles interviennent dans la décoration, les cosmétiques, les hautes technologies, et tous les biens de consommation.


Qu’est-ce que les grandes chaînes comme Zara & H & M ont apporté au marché ? Elles ont offert un peu de légèreté au marché de la mode et démocratisé le beau. Quand je regarde les Français dans la rue, j’ai la sensation qu’ils sont plutôt mieux habillés qu’avant. Mais, ce n’est qu’un business modèle parmi tant d’autres.

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Ressentez-vous un certain fléchissement du marché moyen de gamme ? Les marques moyen de gamme traditionnelles ont quasiment disparu. On a vu apparaître ces dernières années un nouveau phénomène très français avec des marques comme Sandro et Maje. Lancées par les héritiers du Sentier, elles ont réussi à augmenter leurs prix de vente en proposant de l’actualisation et de nouveaux looks. Cette typologie de marque correspond à notre goût très bourgeois. En France, nous avons un style très convenu qui ne laisse pas la place aux expressions très créatives. Ce n’était pas comme ça dans les années 80 et 90. Depuis Jean-Paul Gaultier qui porte la vision des créateurs, il n’y a plus rien. Aux Etats-Unis, il y a eu Marc Jacobs, Stella Mc Cartney, John Galliano, Alexander McQueen en Grande-Bretagne, et toute la lignée des créateurs asiatiques installés aux Etats-Unis à l’image d’Alexander Wang ou Philip Lim. Quels sont les atouts de la France ? Notre force est d’être une plateforme polymorphe, de proposer un peu de tout et de bonne qualité. Nous avons des dizaines de manifestations qualitatives : La Fiac, Paris Photo, la Fashion Week. Dans le milieu de la décoration, du design et de l’architecture, la France s’est fait une place de choix avec une génération de designers talentueux comme Christophe Pillet, Noé Duchauffour, Matali Crasset ou Odile Decq. Paris est un lieu de rencontre, un mélange de cultures et d’opinions variées.

Depuis Jean-Paul Gaultier qui porte la vision des créateurs, il n’y a plus rien Quels sont les pays les plus prometteurs ? La Corée du sud est en forte croissance avec des poids lourds comme Samsung et Hyundai. L’innovation est partout, même dans les cosmétiques. L’évolution du Brésil sur le segment du beachwear et du sportswear est aussi très intéressante car elle répond aux aspirations de la jeunesse en utilisant l’audace. Pourquoi la France manque-t-elle de modernité ? Parce que la jeunesse n’est pas moderne. Elle préfère jouer les pleureuses et défiler dans la rue. Notre jeunesse, totalement nombriliste, est en dépression. Les jeunes les plus brillants des écoles de commerce partent d’ailleurs vivre à Hong Kong, en Chine, au Japon ou aux Etats Unis. Comment l’Asie évolue-t-elle ? Au Japon, il y a un vrai problème de démographie. La société japonaise vieillit et se recroqueville. En Chine, par contre, tout évolue très vite. Ca ne se voit pas mais l’expression créative chinoise est très forte. A Esmod, un étudiant sur trois est chinois.

NELLYRODILAB.COM

Nelly Rodi vient de lancer une plateforme sur les tendances associée à un blog ouvert au public. Cet espace nous offre un large panorama sur les vitrines du monde et sur les événements majeurs de la planète mode. Ce service est payant ou assimilé à l’achat de cahiers de tendances

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes talents qui veulent se lancer ? Il faut tracer son chemin, ne pas se désespérer et regarder devant soi.

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LA TÊTE DANS LES ÉTOILES / Un petit avion à poser sur son bureau. Pour s’évader par l’esprit, quand on ne peut s’échapper du bureau. Playsam, 49 € sur www.smallable.com

SHOPPING ÉCOLO / Ce cabas est réalisé à partir de toile publicitaire recyclée. On aime la forme 70’s et structurée de ce it-bag durable. Tela Bags, 60 €

UNE ICÔNE FRANÇAISE / L’indémodable tour Eiffel en rouge, Un objet dont vous ne vous lasserez pas. A moins que vous ayez la chance, Fleux’, 49 € comme nous, de la voir tous les jours de votre fenêtre de bureau.

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SO POP’ / Le tam tam ou l’objet culte de notre enfance. Disponible dans une multitude de couleurs, il est aussi très démocratique. Branex ‘Design, 20 €

TOUT EN CARTON ! / Une chaise longue toute en courbes qui vous invite à la farniente. Du mobilier de designer à un prix très abordable. Usine à design, NC

DU NÉO-CLASSIQUE À L’ÉTAT PURE. / Une petite table console à placer dans son entrée pour vider ses poches et laisser ses clés. Madura, 159 €

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COLLECTIONS AUTOMNE-HIVER 2011/12

Du samedi 22 au mardi 25 janvier 2011 Paris expo - Porte de Versailles - Pavillon 7

Du vendredi 4 au lundi 7 mars 2011

Jardin des Tuileries - Terrasse des Feuillants 202, rue de Rivoli - Paris 1er

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www.pretparis.com - www.trafficdemode.com

Contact : Muriel Piaser - mpiaser@pretparis.com BORN TO BE UN1QUE

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VOS PETITES TÊTES BLONDES VONT ADORER / Une tribu de petites Muskhane, 32 € les trois tortues à la fois décoratives et ludiques.

IMMORTEL / Bambi nous fait les yeux doux. Mais où est donc Pan-Pan ? Egmont chez www.smallable.com, 85 €

LA KENYA ATTITUDE / Plus besoin d’aller au zoo ou de partir en safari pour aller voir des zèbres. Il suffit de tourner la tête, et hop !!! Areaware, 35 € chez www.smallable.com

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JURASSIC POIVRE / Des dinosaures qui applaudissent avec espièglerie, c’est un peu de bonne humeur sur votre table. Le Grand Comptoir, 22 €

INSPIRATION SAFARI / Si vous êtes du style voyageuse chic, vous dePetite Mendigote, 69 € vriez trouver ce sac tout à fait à votre goût.

DOGGY BAG / Optez pour le dandy dog des cakes de Bertrand. Une pochette fourre-tout à glisser dans tous les sacs. Les Cakes de Bertrand, 35 €

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contact Europe + 33 4 50 69 34 20 europe@lolewomen.com info@lolewomen.com

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UN BATRACIEN À VOTRE DOIGT / Une petite grenouille reinette qui Schade, 65 € chantera à votre main, les jours de pluie.

SO HOT / Un peu de chaleur pour les jours où Jules est en déplacement Fleux’, 14,90 € professionnel.

DES CHAUSSURES DE VAMP / Qui a dit que le glamour, c’était une question d’attitude ? Un peu d’aide ne peut pas vous faire de mal. Charles Jourdan, 520 €

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MERCI CUPIDON... / Un bijou pour la petite fille fleur bleue qui somLollipops, 20 € meille en vous. Une déclaration de prince charmant.

L’AMOUR EST AVEUGLE / Une déclaration secrète pour les Roméo et Brai Jewelry, 660 € Juliette des temps modernes.

COURIR APRÈS L’AMOUR / Adidas Originals nous surprend avec ces tennis inspirées des 60 ‘s. A porter avec vos pantalons capri en vichy Adidas Originals 75 €

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TENDRE BREAKFAST / Des mugs pour inciter votre homme à vous serFleux’, 20 € vir le petit déjeuner au lit.

SWEET HEART / L’art de porter son cœur en bandoulière. Un pendentif Te Sento, 200 € raffiné qui devrait combler votre douce.

LE COEUR SUR LA MAIN / Un petit bracelet pour faire battre son cœur Poiray, 430 € et tomber dans vos bras.

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TCHIN TCHIN / Trinquez avec élégance et portez un toast à l’amour, tout Potiron, 7€ 50 simplement.

POCHETTE DE FASHIONISTAS / Une petite pochette destinée aux fashion artistes. Pour ranger ses pastels ou ses poscats. Téo Jasmin, 26 €

CHÈCHE D’AMOUR / Un foulard mixte à nouer à tous les cous. Pour Molly Bracken, 20 € s’entourer de votre amour.

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1/ BERNHARD WILLHELM POUR CAMPER, 210 € 2/ CONVERSE, 55 € 3/ MISS SIXTY, 79 € 4/ MY+, 40 € 5/ MAX ET LOLA, 48 € 6/ HAVAIANAS, 27 € 7/ L’ESPRIT DE LENA, 50 € 8/ PUMA, 130 €

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© NEIL FAVILA


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1/ MARTINE DE MERIVAL, 220 € 2/HOSS INTROPIA, 286 € 3/ LOLLIPOPS, 69 € 4/ CHARLES JOURDAN, 480 € 5/ LE BOUDOIR DE MARIE, 349 € 6/ EURODIF, 9,99 € & 7,99 € 7/ THOMAS SABO, 139 € 8/ ANNABEL WINSHIP, 245 €

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Du samedi 22 au mardi 25 janvier 2011 Paris expo - Porte de Versailles - Pavillon 7

Du vendredi 4 au lundi 7 mars 2011

Pavillon Cambon - 46 rue Cambon Paris 1er

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www.pretparis.com - www.trafficdemode.com

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1/ MELISSA, 118 € 2/ MONT ST MICHEL, 160 € 3/ HUNTER, 90€ 4/ LAMIA BENALICHERIF, 65 € 5/ CHIE MIHARA, 140 € 6/ ISAJON, NC 7/ MALOLES, 240 €

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漏 Alexandra FLEURANTIN

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22-23 Janvier 2011 Photos DR

10h-19h H么tel Salomon de Rothschild 11 rue Berryer, Paris 8e www.parisfashionshowroom.com BORN TO BE UN1QUE

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1/ MISS SIXTY, 125 € 2/ MISS SIXTY, 57 € 3/ HAVAIANAS, 18 € 4/ MALABABA, 160 € 5/ THOMAS SABO, 149€ - strass 59€ - chaîne 29€ 6/ TAMARIS, 59 € 7/ MALABABA, 52 € 8/ SCHADE, 95 € 9/ THOMAS SABO, vendu aux enchères pour une œuvre caritative 10/ PRING, 260 €

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DU VENDREDI 21 AU LUNDI 24 JANVIER 2011 PARIS PORTE DE VERSAILLES - PAVILLON 5 WWW.BIJORHCA.COM

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THE FASHION SIDE OF * JEWELLERY

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1/ CHIE MIHARA, 230 € 2/ HOSS INTROPIA, 49 € 3/ BLANCS MANTEAUX, 280 € 4/ MANGO, 24,90 € 5/ HOSS INTROPIA, 127 € 6/ TATOOSH, 160 € 7/ BOURNE, 154 € 8/ ANTIK BATIK, 145 €

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9/ BRONX, 89 € 10/ GLOVE STORY, 59 € 11/ TAMARIS, 59 € 12/ ISAJON, NC 13/ PETITE MENDIGOTE, 120 € 14/ LIU JO, 213 € 15/ HOSS INTROPIA, 196 € 16/ MALABABA, 145 €

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1/ QUIKSILVER WOMEN, 65 € 2/ MATHILDE DE MERIVAL, 260 € 3/ WESC, 67 € 4/ PUMA, 135 € 5/ HELLY HANSEN, 90 € 6/ DR MARTENS, 315 € 7/ LOLLIPOPS, 35 € 8/ MASHA KEJA, 360 € 9/ CONVERSE, 80 € 10/ ROXY, 59 €

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11/ HOSS INTROPIA, 280 € 12/ ADIDAS EYEWEAR, 99 € 13/MISS SIXTY, 99 € 14/ HOSS INTROPIA, 88 € 15/ CHIE MIHARA, 230 € 16/ ANNABEL WINSHIP, 240 € 17/ DAKINE, 40 €

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1/ ISAJON, NC 2/ FEIYUE, 90 € 3/HISPANITA, 69 € 4/ GREAT BY SANDIE, 798 € 5/ MALABABA, 59 € 6/ ENERGIE, 95 € 7/ JALAN JALAN, 160 € 8/ HOSS INTROPIA, 85 € 9/ COP COPINE, 105 €

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10/ AGNELLE, 80 € 11 / VINCENT SCHOEPFER, NC. 12/ WESC, 70 € 13/ UNISA, 129 € 14/ PUMA, 95 € 15/ PETITE MENDIGOTE, 65 € 16/ UNDREST, 170 € 17/ DR MARTENS, 179 € 18/ WESC, 180 € 19/ KMO JEWEL, 40 €

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1/ GREAT BY SANDIE, 455 € 2/ 4 MEE, NC 3/ THOMAS SABO, 379 € 4/ LES CAKES DE BERTRAND, 35 € 5/ NEOSENS, 155 € 6/ SCHU, 46 € 7/ HOSS INTROPIA, 312 € 8/ JALAN JALAN, 140 € 9/ LOLLIPOPS, 179 € 10/ LE MONT ST MICHEL, 210 €

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11/ BERACAMY, 289 € 12/ MANGO, 69,90 € 13/ BRACELOOK, 180 € 14/ MAUI JIM, 174 € 15/ MALABABA, 55 € 16/ MONET, NC 17/ ISAJON, NC 18/ HOSS INTROPIA, 325 € 19/ MALABABA, 305 € 20/ MALOLES, 210 €

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Reebok

S’ASSOCIE AU MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS

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PREND LA CLÉ

DES CHAMPS

La Maison Champs-Elysées confie à Martin Margiela la décoration de ses zones d’accueil, de dix chambres et de sept suites. Cet hôtel, installé dans un bâtiment historique, est un futur 5 étoiles situé au croisement du Rond-point des ChampsElysées, du Grand Palais et de l’Avenue Montaigne. C’est la seconde fois que le créateur mène un projet d’envergure en tant que designer d’intérieur puisqu’il s‘est attelé l’année dernière à la Suite « Elle Décoration » du Palais de Chaillot. De quoi créer le buzz.

Depuis plus d’un an, Reebok revient sur le devant de la scène avec sa technologie Easytone et ses produits intelligents soutenus par des ambassadrices telles qu’Helena Christensen et Marie-Ange Casta. Forte de ce succès, la marque parraine, cette saison, l’exposition « Les années 1990-2000, histoire idéale de la mode contemporaine, Vol II » du musée des Arts Décoratifs à Paris. Pour l’occasion, Reebok présente une mini rétrospective de ses modèles Pump les plus fashion, développés par des grands noms de la mode et des artistes tels que Chanel, Colette, Basquiat et Armani. Les visiteurs pourront également essayer les fameuses Easytone au cours de la visite. Ces tests d’un nouveau genre auront lieu le 17 mars pour la soirée spéciale « réseaux sociaux » et le 14 mai à l’occasion de la Nuit des musées. Enfin, Reebok organise un concours de design, en partenariat avec les Arts Décoratifs, auprès de plusieurs écoles d’art parisiennes. Les étudiants ont pour mission de créer un accessoire Reebok. La plus belle création sera éditée et commercialisée dans la boutique du musée au 107 Rivoli.

WESC ANDRÉ GAS A DU COEUR André Gas s’est inspiré de la graine, un symbole africain de fertilité et de chance, pour dessiner un bracelet doré à l’or baptisé Graine de vie. Il l’a mêlé à des petites perles de couleur, comme autant de gouttes de pluie. Plus qu’une fantaisie chic, ce gri-gri délivre un message universel pour toutes les femmes. Le créateur démontre ainsi son soutien à l’Amref Flying Doctors, la première ONG africaine de santé publique, en faveur des mères africaines. Pour chaque bracelet vendu (40 €), Gas Bijoux reverse 5 € au programme de formation de sages-femmes africaines au sud du Soudan. C’est dans cette région du monde que le taux de décès liés à la grossesse est le plus important.

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Avis aux adeptes des casques ultra colorés fashion ! WeSC lance une ligne de sneakers de luxe. Cette première collection, composée de huit modèles pour hommes, dont un seul mixte, comprend à la fois des tiges hautes et basses, en suede, cuir ou toile. La marque de skate joue la carte du noir et blanc, des jeux d’ombres et des détails de couleurs. Destinées à la pratique du skate, ces chaussures sont commercialisées dans un premier temps chez Colette et dans les points de vente WeSC avant d’être distribuées chez les détaillants multimarques à partir du 15 février 2010.

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des pieds à la tête


culte L’ESPRIT VINTAGE

SOUFFLE CHEZ

HANRON Le label suisse de lingerie fine surfe sur la tendance rétro avec le lancement d’une ligne vintage. Au programme, une dizaine de pièces en maille et dentelle dans un esprit 40 et 50 avec des bodys, nuisettes, combinaisons dans une teinte résolument gourmande : le pistache. Cette collection capsule est distribuée dans les points de vente sélectifs comme Colette ou Merci.

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FOOTWEAR&ACCESSORIES

enfin une ligne premium

pour les femmes Fort du succès de sa ligne premium homme, le leader du denim poursuit l’extension de ses gammes à la femme. Pour l’été prochain, on découvrira ainsi une ligne exclusive, comprenant des bottes courtes et hautes aux cuirs subtilement délavés et aux toiles enduites habilement travaillées. On retrouve également les codes de la griffe à travers les rivets, surpiqûres et patchs mythiques. A découvrir.

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VANS fait son cinéma

Vans annonce la sortie du film « Vans Off The Wall : 1966 », un hommage au skate européen qui a nécessité 24 mois de tournage. Cette vidéo, vendue dans un pack, comprend un livre en reliure cartonnée avec un reportage photo de Percy Dean, ainsi qu’une compilation de 21 morceaux. Ce récit de voyage à travers les continents retrace l’évolution d’un sport et d’un mode de vie sur les cinquante dernières années de la Chine aux EtatsUnis en passant par Dubaï. Les riders, connus pour la plupart, ont largement contribué au projet, se rendant sur des spots encore inexploités, suggérant des bandes sons et des destinations. Pendant les 45 minutes du film, les emblématiques sneakers occupent une place privilégiée et transportent le spectateur dans un périple historique. On comprend alors le rôle qu’a joué Vans dans l’évolution du skate. Un bel hommage à une bien belle marque.

AIGLE ET LIBERTY

une promenade sous une pluie d’été VOILÀ BIEN LONGTEMPS QUE LA BOTTE EN PLASTIQUE N’EST PLUS RÉSERVÉE AUX JOURS DE PLUIE, AUX WEEK-ENDS À LA CAMPAGNE OU EN BRETAGNE. Aigle dont le savoir faire historique date de 1853, l’a bien compris en invitant le maître anglais de l’imprimé fleuri Liberty of London. Inspirés par la fraîcheur d’une nature réveillée par une pluie d’été, bottes en caoutchouc et vêtements Aigle se parent d’un imprimé exclusif. La capsule comprend à la fois des bottes et mi-bottes fleuries, des chemises, des blouses, des cabans et des trenchs. Les prix sont raisonnables, comptez entre 90 et 120 € pour des bottes, et entre 60 et 250 € pour l’acquisition d’un top ou d’une veste. Une collaboration qui devrait plaire aux plus bobos d’entre-vous. Cette capsule sera disponible dans les boutiques Aigle à partir du 21 février 2011.

UNE EXPO BOTTANTE ! Depuis novembre dernier, Aigle réalise une exposition inédite et unique en son genre qui retrace toutes les étapes de la fabrication d’une botte et la saga de la maison avec des modèles d’archives. Pendant que vous découvrirez les divers modèles produits dans ses ateliers de Châtellerault, vos enfants pourront s’amuser dans une botte géante. Après la France cette exposition parcourra l’Europe avant d’atteindre l’Asie.

LE SAVIEZ-VOUS ? AIGLE possède toujours son atelier de fabrication à Châtellerault. / AIGLE consomme 750 tonnes de caoutchouc chaque année. / Il faut 1,2 kilo de caoutchouc et 60 étapes de fabrication pour réaliser une paire de bottes Aigle / AIGLE produit plus de 4000 paires par jour. / Pour apprendre à faire une botte, il faut 24 mois d’apprentissage. / Les bottes Aigle sont exportées dans plus de 100 pays Si vous souhaitez en savoir plus sur la fabrication des bottes, allez visionner leur vidéo sur www.aigle.fr

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habille les teens

Pour séduire les ados, la griffe Swildens lance Swildens teen, une nouvelle ligne de vêtements composée de 40 modèles (de 35 à 70 €). On y retrouve les même tissus et imprimés que chez l’adulte, mais pensés pour les adolescentes, avec des décolletés plus maîtrisés, des transparences plus atténuées et des exclusivités telles que des robes T-shirts imprimées. Pour les accessoires, Swildens teen propose des sandales en cuir, des sacs en toile imprimés et des bandeaux fleuris. La créatrice a choisi de bannir les âges sur les étiquettes pour les remplacer par des croix (une pour 10 ans, deux pour 12 ans et trois pour 14 ans). Pour sa première saison, la ligne junior sera disponible dans les deux boutiques parisiennes de la marque.

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Armen et Laura Satana

La marque urbaine a choisi de collaborer avec Armen pour ses premières pièces vendues en série limitée. Le photographe français, exilé à New York, a ainsi travaillé sur un T-shirt à l’effigie de la prêtresse du tatouage Laura Satana autour du thème Tatoo Lifestyle. Disponible en version homme et femme, il est commercialisé dans les boutiques Wrung ainsi que dans celle de Laura Satana, Exxxotic Tatoos, à Paris.

LULU CASTAGNETTE un atelier pas comme les autres

La marque LuluCastagnette et l’hôpital NeckerEnfants Malades se sont associés pour permettre aux jeunes filles séjournant à l’hôpital de pratiquer des activités ludiques et créatives autour de la mode et de la beauté. L’atelier LuluCastagnette situé à l’espace Plein Ciel a été décoré dans un esprit boudoir pour permettre aux jeunes filles hospitalisées de passer un bon moment entre les mains d’un coiffeur-maquilleur, d’un conseiller style et d’un photographe. En parallèlle, elle propose aux ados de customiser le célèbre ourson qui est sa signature. Une belle action que nous saluons car le travail de réappropriation de son image fait partie de la guérison des ados.

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PUMA TRÈS SAFE Pour réduire la quantité de déchets et les émissions de CO2 générées par les emballages de produits traditionnels, Puma poursuit son programme de développement durable à long terme, baptisé Safe. La marque s’associe ainsi au célèbre designer industriel Yves Behar pour développer une solution innovante. Ce nouveau système permet d’économiser plus de 60% de papier et autant d’eau. L’objectif de Puma est de baisser de 25% sa consommation carbone, eau et énergie d’ici 2015. D’ici là, plus de 50% des collections de produits internationaux devraient également être réalisés selon des pratiques de développement durable, dans des matériaux écologiques comme le coton biologique ou le polyester recyclé.

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HAPPY

ONIGIRI

lance son site e-commerce Les jolies collections Happy Onigiri ont désormais leur propre boutique sur le net. Influencée par l’univers Kawai et par les Gibson girls d’après guerre, la créatrice Tran Hien Trang nous propose des vêtements et accessoires inspirés de la cuisine, des robes et des jupes imprimées ultra colorés et des bijoux trompe l’oeil. On peut enfin craquer pour des gourmandises sans prendre un gramme et réveiller la pin-up qui sommeille en nous. Cerise sur le gâteau, toutes les pièces proposées sur le site sont fabriquées en France de façon artisanale. www.happyonigiri.com

Indémodable PETIT BATEAU

L’EASYTONE

REEBOK Photos DR

oscarisée Le 9 décembre dernier, Reebok a reçu l’Oscar LSA de l’innovation 2010 dans la catégorie « Produits non alimentaires – Sport » pour sa technologie EasyTone. Les coussinets d’équilibre intégrés dans la semelle de la chaussure apportent une instabilité à chaque pas et augmentent l’activation des muscles des jambes et des fessiers, ce qui favorise leur raffermissement. EasyTone offre ainsi une nouvelle façon d’appréhender le sport au quotidien et de sculpter son corps sans effort.

QUAND LE SPÉCIALISTE DE LA BONNETERIE TROYENNE RESSORT DE SES ARCHIVES, LES DESSINS DE SES SOUS-VÊTEMENTS ORIGINAUX NÉS EN 1918, IL RÉHABILITE LES DESSOUS « RÉTRO ». Ces modèles sont retravaillés avec les mêmes petits nœuds, finitions et coutures raffinées qu’à l’époque. On retrouve ainsi un body pour bébé avec des pres-

sions à l’entrejambe, un ensemble boxer pour les garçons et une panoplie culotte et chemise à bretelles pour les filles. Ultra doux, ces perles de notre enfance sont proposées dans le fameux coton tricoté qui a fait le succès de la marque. Petit Bateau a également pensé aux grandes avec des tailles allant jusqu’au 18 ans. Edités en série limitée, ces collectors seront vendus dans les boutiques en nom propre à partir de février.

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STYLECOLLECTOR

ORLA KIELY

ROULE POUR

CITROËN DEUXIÈME

SAISON POUR

LEE BY

Citroën a fait appel à Orla Kiely pour imaginer une série de 500 DS3 originales. Fidèle à son univers, la créatrice a choisi des couleurs graphiques, des lignes simples et des fonctionnalités inspirées du design. On se laisse surprendre par les olives peintes à la main, très ludiques, sur la carrosserie ou l’intérieur, sculpté avec des sièges avant en cuir crème avec appuie-tête, colorés individuellement et cousus à la main. Une grande attention a été également portée aux détails et aux finitions avec, notamment, un tableau de bord en bois très luxueux. La conception de ces voitures a pris six mois et représente plus de 100 heures de travail. A admirer depuis début janvier.

VIVIENNE WESTWOOD

TRIUMPH ESSENCE

100% luxe

La marque de lingerie vient de présenter Triumph Essence, une collection haut de gamme qui marie tradition et technologie de pointe. Comprenant 27 pièces réparties en cinq lignes distinctes, elle s’adresse aux accros aux sous-vêtements et aux leaders d’opinion. L’ex-top Helena Christensen a été choisie comme ambassadrice de Triumph Essence.

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BORN TO BE UN1QUE

Une écharpe pour la bonne cause, SIGNÉE MEXX MEXX et Heike Makatsch se sont associées pour la bonne cause en créant une écharpe 100 % soie dont les bénéfices seront reversés à Oxfam en Allemagne. L’actrice était d’ailleurs l’égérie de Mexx sur la campagne de communication de l’Hiver 2010/11. Cette écharpe reflète bien le nouveau mot d’ordre de la marque : proposer un design urbain et décontracté qui associe des matières de qualité avec style et simplicité. « Oxfam est un modèle en matière d’aide internationale », a expliqué Mlle Makatsch. Vendue 29,95 €, cette écharpe est la nouvelle BA à s’offrir .

Photos DR

Pour la deuxième fois consécutive, Vivienne Westwood Anglomania s’associe à Lee pour une collection haute en couleur. Au programme, plus de 8 modèles de jeans allant du legging jean au « Crop Authentic Jean » avec des traitements toujours plus originaux. Mrs Westwood ne s’est donné aucune limite avec de la pulvérisation de peinture, des couleurs vives ou métalliques, des hologrammes, des rayures ou carrément des marbrés. Elle revisite avec talent l’époque Punk et Grunge. La collection femme toute aussi extravagante comprend des bondage shorts en rouge sang ultra délavés, des corsaires « Ergonomic », une mini jupe « Artifice », une robe grunge, une chemise, deux modèles de gilets et trois styles de vestes et t-shirts. Cette capsule est disponible dans les boutiques Vivienne Westwood et sera vendue entre 100 et 220€.


culte

PETIT BATEAU

ET PETIT PAN

les deux font la paire Le monde gai et coloré de Petit Pan fait une incursion remarquée dans les collections de nuit bébé et enfant de Petit Bateau. Coquelicots, hélium ou petites lunes recouvrent grenouillères, chemises de nuit ou pyjamas. Côté matière, les designers ont choisi le célèbre 1X1 pour son confort et son élasticité. Cette ligne sera commercialisée dans les boutiques Petit Bateau du 23 février au 15 mars 2011.

G-star célèbre les 15 ans du

CLARKS Photos DR

séduit American Retro American Retro et Clarks Original lancent deux modèles de chaussures en édition limitée pour l’été 2011. La mythique « Desert Boot » et le modèle compensé « Yarra » de Clarks ont été travaillés dans un style fidèle à celui d’American Retro (respectivement 190 € et 215 €). Ils se parent ainsi d’un macramé de coton couleur ivoire ou noire, l’un des thèmes phare de la collection de prêt-à-porter d’American Retro.

ELWOOD

CRÉÉ PAR SON DESIGNER PIERRE MORISSET EN 96, LE ELWOOD A RÉUSSIT À SE FAIRE UNE PLACE DE CHOIX DANS LE CERCLE TRÈS FERMÉ DES JEANS HISTORIQUES. Ce jean révolutionnaire combine l’approche ergonomique des pantalons de motocross préformés et articulés au niveau des genoux et les fonctionnalités du workwear. Son objectif étant de remettre le jeans au goût du jour, le créateur français est revenu aux sources du jeans en utilisant de la toile « brute ». Son handicape étant majoritairement le confort, il a conçu un pantalon en mouvement inspiré par le monde de la moto. Il introduit le concept de la dimension en 3D et une silhouette streetwear totale-

ment novatrice. Pour repousser les limites du jeans, Pierre Morisset a utilisé plus de 36 pièces différentes. Poursuivant cette même approche, G-Star a lancé ensuite le A-Crotch puis plus récemment l’Arc Pant en 2007. Ce dernier révolutionne également la silhouette avec des coutures tournantes et des poches basses oversize. Sa coupe très architecturale se distingue par sa fourche basse, ses hanches droites et ses jambes asymétriques arquées.

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STYLECOLLECTOR

UN DENIM

ADIDAS

KARDINALE débarque en France

Le label de chaussures traditionnelles faites à la main créé par Fernando Pensato débarque en France. Ces slip-on de luxe devraient séduire rapidement dandys et fashionistas. Tendance, ludiques et extraordinairement confortables, la marque se distingue également par la qualité des matières, les broderies originales et les incrustations de cristaux Swarovski.

L’ATELIER REPETTO l’art de la personnalisation Surfant sur l’engouement des consommatrices pour ses modèles intemporels, Repetto vient de lancer L’atelier Repetto, un service sur mesure. Il offre la possibilité de créer une chaussure exclusive dans plus de 250 couleurs de cuir. Un logo R doré, discret et raffiné, est incrusté dans le talon. Une proposition tout aussi étendue de bordures et de cordons permet d’avoir un modèle vraiment unique. Dans un premier temps, ce service sera proposé sur les ballerines pour la femme dans la boutique historique de la rue de la Paix. Il sera ensuite étendu à l’homme et l’enfant.

MONOPRIX donne carte blanche à

MONT ST MICHEL « Take something old, make it new but save the spirit », résume la philosophie de Mont St Michel. Pour Monoprix, son créateur, Alexandre Milan revisite tous les must-have qui font partie de l’ADN de la marque montante : le pull marin, la marinière, le trench, le foulard et le sac en toile. Le tout à prix très doux : 30 € le foulard, 80 € les ballerines, 95 € pour le trench. A shopper dès le 26 janvier 2011.

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PEOPLE’SWALK

TOUJOURS PLUS GREEN

Pour l’été 2011, la jeune marque de chaussures écolo utilise de la toile PET et des semelles confectionnées à partir de pneus de motos. People’Swalk privilégie également la colle à l’eau, la teinture réalisée à partir de pigments naturels et la corde pour ses semelles intérieures et ses lacets. Le packaging préserve aussi l’environnement, puisqu’il est confectionné sur mesure en carton recyclé. A partir de l’été 2011, People’Swalk s’engage aussi auprès de Surfrider Foundation en lui reversant 1% de son chiffre d’affaires. A moyen terme, la marque vise à utiliser uniquement des matériaux recyclés.

Photos DR

La marque de sport ne se contente pas de se lancer dans le denim, elle crée le jean au revers surteint bleu turquoise qui ne déteint pas sur les baskets. Ces jeans sont disponibles en plusieurs coupes : boyfriend, skinny, carott ou regular et en huit délavages (du brut au stone, en passant par le dirty et le noir). Une ligne conçue et imaginée pour tous ceux qui voient la vie en sneaker. A découvrir dans les points de vente Adidas Originals.

ART DIRECTOR KAMEL YAH I MI

ORIGINALS qui ne déteint pas !

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Les

merveilles

de BABELLOU

Photographie et direction artistique : Quentin Caffier Assistant : William Soulet-Lacalmontie Modèle : Dasha Goncharenko Hair : Vee Gomes MUA : Coline Roussel Stylistes : Lorraine Diard Robino, Isabelle Klein Nos remerciements à toute l’équipe Les Merveilles de Babellou : Isabelle Klein, Charlotte, Coralie, Aliénor et Adrien, ( Les Merveilles de Babellou, stands 12 et 13 allée 1 et stand 77 allée 6 - Marché Paul Bert- St Ouen)

Robe 1950, en satin brodée de fils d’argent, 850 € Etole 1925, brodée aux fils d’argent, 280 € Collier 1950, attribué à Roger Jean-Pierre pour DIOR, 1300 € Les Merveilles de Babellou - St Ouen


Robe 1980, PIERRE CARDIN HAUTE COUTURE, en soie plissée, 2800 € Chaussures, CHRISTIAN LACROIX, 230 € Veste 1980, YVES SAINT-LAURENT, en cygne, 700 € Les Merveilles de Babellou - St Ouen


Robe 1980, LORIS AZZARO, 1400 € Escarpins 1980, ANDREA PFISTER, 230 € Boucles d’oreille 1950, NC. Les Merveilles de Babellou - St Ouen


Bustier en velours, YVES SAINT-LAURENT, 350 € Jupe et châle 1965-1968, ROGER GALLET, en laine crochetée, 380 € Collier et bracelet 1968, JO COLOMBO, 450 € Ceinture 1970, ATTRIBUÉE À YVES SAINT-LAURENT, en passementerie de soie, 100 € Escarpins 1970, FRANÇOIS VILLON, 90 € Les Merveilles de Babellou - St Ouen



Fourrure, Robe 1965-1970, JEAN PATOU, 1000 € Chapeau 1965, MADEMOISELLE CARVEN, 380 € Les Merveilles de Babellou - St Ouen


Robe 1965-1970, applications de fleurs, 950 € Chaussures 1965-1970, J,B MARTIN, 150 € Sac orange 1960, 180 € Turban, 1960, NC. Les Merveilles de Babellou - St Ouen


Manteau léopard 1970, 2300 € Pantalon 2000, COLLECTION DIOR, Entièrement rebrodé, 1400 € Top, PACO RABANNE HAUTE COUTURE, assemblage de perles en celluloïd et métal, 850 € Pochette 1960, en crocodile, 120 € Les Merveilles de Babellou - St Ouen


Trench 1965, en cuir, 750 € Jupe 1980, paillettes et strass, 500 € Débardeur 1980, YVES SAINT-LAURENT, en paillettes rouges, 200 € Casquette 1960, CARVEN, 380 € Ceinture 1960, 180 € Bottes 1965, 180 € Les Merveilles de Babellou - St Ouen


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TENDANCEMODE

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LE VINTAGE

Ou comment la mode cultive la nostalgie...

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L

a mode étant considérée comme un art à part entière , il était insensé de ne pas regrouper l’héritage mode du siècle dernier sous une appellation précise. Le terme vintage signifie vendange, récolte, millésimé ou grand cru. Il est apparu en France autour des années 80 pour désigner tout ce qui est lié au old school ou au retro. On parle aujourd’hui de vêtements vintage pour toutes les pièces de plus de vingt ans d’âge. Le vintage rassemble des vêtements de différentes gammes et de différentes époques, griffés ou non. Le prix d’une fripe dépend également de sa rareté et de son état. Le fait qu’il se soit imposé à un instant T lui donne également de la valeur. Les vrais connaisseurs de vintage apprécient l’idée qu’un vêtement ait une âme, une mémoire, et qu’il ait déjà été porté par quelqu’un d’autre. Il faut néanmoins différencier le vêtement vintage (que l’on trouve aux Puces, dans des magasins spécialisés ou dans les friperies), des vêtements de seconde main déjà portés mais beaucoup plus récents, que l’on achète dans les dépôts vente. On parle également d’esprit vintage pour parler des pièces inspirées d’une époque ancienne, ou qui reproduisent les usures du temps. Même si certains créateurs créent des pièces uniques à partir de vêtements chinés comme le label E2, cela reste des phénomènes isolés. Les Punks et les babas cool furent les premiers à consommer du vintage par choix pour marquer leur opposition à la société de consommation. Mais n’oublions pas qu’au début du siècle dernier les chiffonniers et les fripiers permettaient surtout aux pauvres de s’habiller et de s’équiper. Depuis 5 ans, il y a un vrai regain pour le vintage et pour tout ce qui est ancien grâce, notamment, à la haute couture qui multiplie les références au siècle dernier. Les grands couturiers donnent le ton de la saison et les stylistes du prêt-à-porter suivent le mouvement. Ils sont nombreux à rechercher des pièces anciennes des années 20, 40, 50 ou 70 qu’ils moderniseront avec des matières actuelles. Les professionnels côtoient aussi bien Guerrisol, que Scarlett ou les puces de St Ouen. Les mentalités ont changé et certains d’entre eux revendiquent le droit de créer en se référant à une époque donnée ou à la manière de tel ou tel grand couturier. Les prix des pièces haut de gamme ont donc augmenté. Le nombre de boutiques vintage ayant poussé comme des champignons dans la capitale, c’est la loi de l’offre et de la demande qui prédomine. « Le réseau est plus structuré que par le passé et les marchands

ont compris l’engouement du public pour la mode ancienne » nous explique un marchand de province rencontré aux puces. On a parfois des commandes précises qu’on a du mal à honorer. Les sacs Kelly en croco des années 70 en très bon état sont tellement rares qu’aujourd’hui, ils valent plus cher que les neufs. Il peuvent atteindre jusqu’à 7000 €.

Dans le haut de gamme, la quête de la pièce unique s’apparente plus à une chasse au trésor réservée à de véritables connaisseurs de l’histoire de la mode, qu’à une séance de shopping. La mode est finalement comme le bon vin, sauf que ce n’est pas dans les caves qu’on déniche son bonheur, mais dans les greniers.

Les 50’S

la période porteuse du vintage aujourd’hui. La contribution de la mode des années 50 est immense. Au vu des vêtements issus de cette époque, on comprend vite pourquoi les stylistes des marques de prêt à porter lui ont rendu hommage ces dernières saisons. Les robes tricots de Joseph Guttman Accessoirisées de ceintures fines et de broches, les robes tricots arrivent à l’époque au-dessous du genou. Munies de manches trois quart, on affectionne alors les encolures bateau.

La petite robe noire Celle d’Audrey Hepburn dans le film « Diamants sur Canapé » créée par Hubert de Givenchy a révolutionné la mode avec sa ligne Empire, son encolure bateau et sa forme fourreau qui s’arrête au genou.

Les jupes crayons Serrées à la taille, les jupes de Paul Poiret sont si droites et si serrées qu’elles entravent la démarche de celles qui les portent.

Les fuseaux Inspiré par le style décontracté des américains, le fuseau en matière extensible fait fureur auprès des femmes longilignes. Fermé grâce à une fermeture à glissière sur le côté, on l’arbore surtout le week end pour pratiquer ses loisirs.

Les étoles en Fourrure L’accessoire incontournable à porter avec ses robes bustiers. On s’y enveloppe nonchalamment ou on la noue avec une broche. Les ceintures larges Elles mettent les tailles de guêpe en valeur et se portent aussi bien sur des pantalons que sur des jupes corolle. Les pantalons corsaires et les pantalons capri Ces pantacourts ont conquis à la fois les femmes du monde et les ménagères. Le capri possède des fentes verticales aux ourlets tant il est étroit, alors que le corsaire est travaillé avec des revers ou des fronces.

Les ballerines Inspirées des tenues de danse, les ballerines sont aussi populaires en Europe qu’outre-Atlantique. On les porte aussi bien avec des socquettes et des jupes amples que pieds nus avec un pantalon capri. Les gants Toujours en cuir, ils sont courts la journée et longs le soir. Ils donnent de l’allure à la robe bustier. Le twin-set Composé d’une veste sans manche à encolure bateau et d’un chandail assorti orné de perles, le twin set fait fureur auprès de plusieurs générations de femmes.

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TENDANCEMODE

KILIWATCH, la référence internationale de la mode vintage.

Ne vous méprenez pas ! Ici on vend de la fripe avant tout ! La seconde main est le fond de commerce de ce magasin à renommée internationale. Ici tout est minutieusement rangé. Bien sûr on y vient pour dénicher la perle rare. Mais tout est fait pour simplifier la vie. Tout est organisé par produits, par couleurs, par style, impossible de s’y perdre. Le magasin recèle une quantité monstre de produits vintage, dans le domaine du streetwear. L’hiver vous pourrez y chiner des chapeaux, toques, casquettes et fourrures très sympathiques à des prix doux. > 64, rue Tiquetonne, 75002 Paris

DIDIER LUDOT, Le pape de la mode vintage

SCARLET VINTAGE, la con�dente du Who’s Who

Didier Ludot est tombé dans la haute couture vintage il y a plus de 40 ans. Tout d’abord collectionneur, c’est avant tout un expert du vêtement ancien. Ses trois boutiques situées autour du jardin du carroussel du Louvre réunissent plus de 2000 pièces griffées Grès, Fath, Dior, Yves St Laurent, Hermès Perugia, Manguin, Balenciaga ou Schiaparelli. Les couturiers et les fabricants de tissus s’y pressent régulièrement pour y découvrir ses trésors. Didier Ludot est le gardien d’un patrimoine, une bible de la mode mais aussi l’ange gardien de savoir-faire oubliés. La plupart des pièces sur mesure exposées ont exigé des dizaines voire des centaines d’heures de travail. Cet amoureux de la mode a aussi rendu hommage à Madame Grès, en lui dédiant un livre et une boutique sur le thème de la petite robe noire.

Cette spécialiste du vintage a commencé peu après Didier Ludot. Sa force ? Un carnet d’adresses à faire pâlir n’importe quel mondain, composé d’élégantes mannequins, politiques, actrices, jet setteuses ou chefs d’entreprises qui lui vendent ou lui achètent des vêtements et accessoires de luxe. Certaines pièces sont encore neuves, dans leur emballage d’origine et comportent un certificat d’authenticité. Scarlett possède deux boutiques : la première, dédiée à Chanel et Hermès, est située au 10, rue clément Marot, la seconde, consacrée aux autres maisons de couture, se trouve au 3, rue de Cambridge dans le même quartier. En parfaite femme d’entreprise, elle collabore également avec le site 24 heures qui commercialise certaines de ses pièces. Une belle vitrine qui lui permet d’être visible sur la toile.

> 24 Galerie Montpensier 75001 Paris

> 3, rue de Cambridge, 75008 Paris

Focus sur

6 ADRESSES

INCONTOURNABLES DU VINTAGE PARISIEN

Le temple de la fripe à prix imbattables. Les tarifs varient entre 1,50 euros (foulard) et 50 euros (veste en cuir). Pour dénicher la perle rare, il ne faut pas hésiter à fouiller dans des montagnes de vêtements et de chaussures. Si vous n’avez ni le temps ni l’envie de fouiner, inutile de s’y attarder. Ici, la cool attitude est de rigueur. Petit détail : lavez les vêtements plusieurs fois avant de les étrenner. Pour les collectionneuses et celles qui ont un petit budget shopping.. > Place du Delta Paris 18e > 67, avenue de Clichy Paris 17e

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MAMIE une adresse de pro Cette boutique de 100 m2 attire les pros, les collectionneurs et les adeptes de vintage. Mamie met l’accent sur les pièces rétro des années 1940. Le lieu, un peu poussiéreux et exigu, recèle de trésors passés : costumes, chapeaux, étuis à cigarettes, affiches, magazines... Un peu plus loin, Mamie Blue, son faux jumeau, sélectionne des vêtements plus récents. Comptez 80 euros pour une robe et entre 40 et 50 euros pour une veste. > 73, rue de Rochechouart > 69, rue de Rochechouart, Paris 9e

IGLAÏNE une boutique initiatique Ce pilier parisien du vintage se situe dans une rue aux abords des Halles. De beaux portants bien ordonnés accueillent des vêtements allant du début du siècle aux créateurs des années 1960/70. Toutes les pièces sont en bon état ou restaurées. Petit plus : la charmante propriétaire possède un petit rayon ethnique avec des tenues qui fleurent bon les voyages. Comptez 200 euros pour une robe et à partir de 30 euros pour les petites pièces. La boutique idéale pour s’initier au vintage. > 12, rue de la Grande-Truanderie, Paris 1er

Photos DR

GUERRISOL, des fripes abordables


LAURENT JOURNO

fondateur du Salon du Vintage de Paris.

Le salon du vintage a été créé par Laurent Journo, il y a un peu plus de trois ans. Il nous dévoile ses coups de cœur et nous parle avec passion de l’évolution du vintage en France.

Photos DR

Comment êtes-vous tombé dans le vintage ? Comme toutes les passions, c’est le goût des produits authentiques et intemporels qui m’a attiré. Je connaissais le salon du vintage à Londres, New York et Milan. J’étais étonné qu’il n’en existe pas à Paris. J’ai saisi cette opportunité en réunissant de vrais professionnels. La plupart d’entre eux possèdent leurs propres boutiques en France ou à l’étranger. J’ai beaucoup d’exposants qui viennent d’ailleurs de Suisse et d’Italie.

Les gens veulent se démarquer avec des pièces ultra visuelles.

Quels types de produits pouvons-nous trouver dans vos manifestations ? Des produits griffés et non griffés : des vêtements mais aussi des chaussures, des gants, de la maroquinerie et des bijoux. Avant les années 60, la plupart des vêtements étaient des copies des collections des grandes maisons, confectionnées à la main par des couturières, celles qu’on appelait les petites mains. Qui sont pour vous les stars du vintage ? Il y a une nouvelle génération de commerçants comme Bastien de Almeida qui a vraiment un œil. Ils savent sélectionner du très beau grâce leur bonne connaissance de l’histoire du vêtement. Dans la chaussure, Fabienne Krimovich fait également des miracles avec des prix très compétitifs car elle sait choisir les formes. Quelles sont les époques les plus porteuses actuellement ? On note un regain d’intérêt pour les années 80 et 90, mais les années 50 et 60 sont clairement les plus demandées. Les pièces du vestiaire masculin-

féminin et les blasers des années 80 sont également très recherchés. Parlez-nous de vos derniers coups de cœur ? Lors de notre dernière édition en décembre, j’ai fait venir de Londres The Pompadour, des coiffeuses spécialisées dans le Madmen. Leur coiffures spectaculaires nous ont transporté dans une autre époque. Qu’est ce qui fait un bon produit vintage ? Des produits uniques en parfait état qui ont de la personnalité. Si le vintage est si populaire actuellement, c’est que les gens veulent se démarquer avec des pièces ultra visuelles. Le vintage est un moyen de lutter contre l’uniformisation du marché de la mode. Faut-il être fortuné pour consommer du vintage ? Non au contraire, les prix sont très variés et s’échelonnent entre 10 et 2000 €. L’entrée de notre salon ne coûte que 3 € car nous voulons que notre manifestation soit un lieu de balade festif. Nous avons multiplié les animations lors de nos dernières sessions. Qui est votre clientèle ? Des fashionistas parisiennes très pointues, Monsieur et Madame Tout le monde, des stylistes en quête d’inspiration. Les personnes qui côtoient notre salon sont souvent lookées, limite déguisées.

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TENDANCEMODE L’ORIGINE DU TERME PUCES Un chineur observant les étalages des échoppes du haut des fortifications de Paris se serait écrié : « Ma parole, c’est un marché de puces !». Mais ce sont les titres des cartes postales vendues aux visiteurs qui consacrent cette expression dès 1900.

LES PUCES DE ST OUEN en chiffres : 17 MARCHÉS différents d’antiquités brocantes. L’un des plus grands sites touristiques d’Ile-de-France et l’un des plus visités de France. 120 à 150 000 visiteurs par week-end 7 HECTARES, plus de 2 000 STANDS et boutiques

Pratique :

Zoom sur

LES PUCES SONT OUVERTES : De 9 heures à 18 heures, le samedi De 10 heures à 18 heures, le dimanche De 11 heures à 17 heures, le lundi Certaines échoppes sont ouvertes le vendredi matin également.

LES PUCES L’histoire des marchands de hasard et autres pêcheurs de lunes :

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bre de curieux augmente, celui des marchands aussi. Une mode est lancée attirant, parmi la foule chapeautée du dimanche, des mondains collectionneurs en guêtres immaculées qui viennent chiner autour des étalages de bric-à-brac. En 1908, le métro dessert pour la première fois la « Foire aux Puces », déjà très populaire à l’époque. Dès 1920, les Puces se sédentarisent avec la création des marchés Vernaison, Malik, Byron, puis Vallès. A cette même période, les gitans, rempailleurs de chaises ou musiciens, s’emparent de la musique négro-américaine et inventent le jazz manouche, depuis intimement lié à l’identité des Puces. Après 1945, les ferrailleurs et chiffonniers laissent peu à peu la place aux brocanteurs, antiquaires et marchands de vêtements. Le marché est tellement fréquenté que des hommes d’affaires achètent des terrains autour de la rue des Rosiers. Ils y aménagent des rues et font venir eau et électricité dans des stands qu’ils louent très cher. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, 13 autres marchés ont ainsi vu le jour, couverts ou en plein air. En 2001, les Puces ont obtenu leur classement en ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager), ce qui fait de ce territoire le seul site urbain, en France, classé pour son atmosphère. Pour toutes ces raisons, les dix-sept marchés forment un monde à part prisé des stars (personnalités de la télévision, de la politique, du show bizz ou du cinéma) et arpenté par des millions de visiteurs

BON PLAN

Visitez les puces avec un Greeter. Vous pouvez obtenir un guide bénévole de St Ouen pour visiter les Puces en vous inscrivant sur www.tourisme93.com. Basé sur le tourisme participatif et les balades urbaines, le concept des greeter vous permet de découvrir la Seine-Saint-Denis en compagnie d’un habitant bénévole amoureux de sa ville. Il vous accueillera comme un ami et vous racontera les histoires de son quartier, vous révélera des lieux inconnus et partagera avec vous ses bonnes adresses. Cette forme de tourisme, basée sur la convivialité, la gratuité et la rencontre, est une manière différente de découvrir la ville. Le terme « Greeter » vient de New York et signifie « hôte », « accueillir » en anglais. Ce système s’est développé dans plusieurs villes du monde comme à Paris et sa banlieue proche. Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.globalgreeternetwork.info/

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’histoire des Puces remonte à plus de 120 ans. Elle se confond avec celle des chiffonniers, ce peuple de l’ombre installé aux portes de la ville, au pied des fortifications. A la fin du 19 ème siècle, quand on sort de Paris par la Porte de Clignancourt, on traverse les fortifications, les cités de chiffonniers, les baraques foraines tenues par des gitans et des manouches, les guinguettes au milieu des champs et les jardins maraîchers. C’est dans ce paysage hétéroclite entre la capitale et la commune de Saint-Ouen, que les Puces vont élire domicile... Appelés « Biffins », « Chiftires » ou plus poétiquement « pêcheurs de lunes », les chiffonniers parcouraient la ville, la nuit, à la recherche de vieux objets jetés aux ordures qu’ils revendaient ensuite sur les marchés. Souvent associés à la « cour des miracles » les chiffonniers sont chassés de Paris pour des raisons d’hygiène à la fin du XIXème siècle. Ils passent alors par petits groupes de l’autre côté des fortifications et s’installent assez rapidement à la Porte de Clignancourt. La naissance officielle du Marché aux Puces date de 1885. La ville de SaintOuen se mobilise pour assainir et sécuriser le quartier. Les puciers doivent s’acquitter d’un droit de stationnement auprès de la municipalité. Très vite, les parisiens viennent y découvrir des étalages d’objets hétéroclites disposés à même le sol. De fil en aiguille, le nom-


LES BONNES ADRESSES DES PUCES

FALBALAS

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Cette double boutique tenue par Françoise et Erwan est située au premier étage du marché Dauphine. Créée il y a plus de dix ans, l’espace comprend à la fois des sélections féminines et masculines de vêtements et d’accessoires anciens. La sélection de produits est assez large avec des robes allant de 30 à 300 €. Vous y trouverez aussi bien des tenues datant du 19 ème siècle que des vestes 80’s. « Le fil rouge de notre sélection, c’est la qualité des matières, le bien aller des vêtements et le savoir-faire » nous explique la propriétaire. « Je suis une vraie collectionneuse, j’arrive à situer l’époque de chaque pièce car je connais le contexte historique et la réalité culturelle de chaque vêtement. Les notions de durabilité et d’intemporalité me tiennent beaucoup à cœur. Je déteste le terme vintage, je préfère parler de vêtements anciens ». En parallèle de leurs activités, Françoise et Erwan produisent en petites quantités des chaussures et bottines faites artisanalement à la main. De vraies merveilles pour ceux d’entre vous qui apprécient la belle façon et les formes rétro. Comptez entre 250 et 300 € pour l’acquisition d’une jolie paire en cuir luxueux. > stand 284 / 285, marché Dauphine, 140 rue des rosiers - 93400 St Ouen

LA SERENATA

DANIEL ET LILI

L’histoire de cette petite boutique est étroitement liée à sa propriétaire, Jacqueline. Cette vraie « chineuse » âgée de 73 ans cumule ses trésors depuis plus de quarante ans. Sa sélection est très hétéroclite car elle achète par coup de cœur. On y trouve aussi bien des chaussures Celine, des robes Balenciagga que des pochettes, sacs et vanitys en crocodile. « Il y a beaucoup de jeunes qui me déposent les vêtements et accessoires de leur mère ou de leur grand-mère décédée. On trouve encore des pièces très anciennes dans un état neuf », nous confie-t-elle. Située au premier étage du marché Dauphine, l’accueil est agréable. Vous pouvez farfouiller à votre guise sans la faire sourciller. > stand 235, marché Dauphine, 140 rue des rosiers - 93400 St Ouen

Un bazar à l’ancienne tout simplement incontournable si vous désirez trouver des petites pièces anciennes. Vous y dénicherez à la fois des accessoires de têtes (pinces, peignes, barrettes, serre-têtes), des lunettes, des boutons, des fermoirs, des boucles d’oreille, des perles et des livres anciens. Dans cette grande boutique, tout est soigneusement trié par produit et par époque. Très fréquenté par les stylistes et costumières, on y passe des heures en quête de la perle rare. Les prix sont accessibles avec des paires de lunettes démentes des années 50/60 à partir de 25 €. > stand 140, marché Dauphine, 140 rue des rosiers - 93400 St Ouen

HIGGINS Le temple de la photo anonyme. Vous y trouverez des milliers de clichés provenant d’Europe et des Etats-Unis. Toutes les photos retracent des moments de vie des cinquante dernières années. On est captivé par la lumière et par les histoires qu’elles racontent. L’endroit, fréquenté par tout le gratin du petit monde de la photo, fascine aussi bien les professionnels du cinéma que ceux de la mode. Chaque incursion dans les casiers délicatement alignés est un voyage sociologique. Petit plus, les prix des photos sont vraiment abordables. Comptez 2 à 3 € pour un pola des années 70. > stand 237, marché Dauphine, 140 rue des rosiers- 93400 St Ouen

SE RESTAURER AUX PUCES La Chope des puces La Chope est un bar restaurant avec une grande salle à l’arrière. Connu dans le monde entier comme le temple du jazz manouche, la Chope comprend un studio d’enregistrement, un petit salon VIP et une boutique de luthier.. Même Djengo Renhart était un habitué de l’endroit. C’est également là que Thomas Dutronc a fait le lancement de son premier album. Tous les week ends les amoureux des Puces se mêlent aux passionnés de jazz manouche pour déjeuner en écoutant des concerts. L’ambiance est festive et conviviale et la nourriture simple mais délicieuse. Comptez 10 € pour un menu. > 122 rue des rosiers, 93400 St Ouen

Le Picolo Le petit bar branché des Puces pour écouter des concerts rock. Les BB Brunes s’y sont produits le 19 décembre dernier. Souvent plein à craquer, c’est le rendez-vous des échoppiers. Le bon endroit pour faire le bilan de son week end en sirotant un verre. > 58 rue Jules Vallès, 92300 St Ouen

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CHEZ SARAH

rencontre avec une grande Dame du Vintage

Pour Sarah, le vintage c’est une histoire de famille puisque sa grand mère a commencé les puces en 47 et que sa mère y a toujours travaillé. Connue comme le loup blanc, Sarah conseille à la fois les costumières de cinéma, les stylistes des grandes maisons et ceux du prêt-à-porter. Les clients viennent de loin pour y dénicher une robe, des accessoires, des étoffes ou de la dentelle. Rencontre avec une femme tour à tour passionnante et chaleureuse.

> Le Passage, 18 rue Jules Vallès, 27 rue Lécuyer 93400 St Ouen

Qui sont vos clients ? Des stylistes des grandes maisons qui veulent s’imprégner du passé, des stylistes du prêt-à-porter en mal d’inspiration, des costumières qui travaillent sur un film d’époque. Je vois souvent débarquer des têtes connues...J’ai aussi une clientèle fidèle de particuliers et des femmes qui veulent se faire plaisir pour un événement important. ( Elle nous montre une dame en tailleur vert très chic). Vous voyez cette femme, c’est une peintre anglaise. Elle recherche une tenue pour son prochain vernissage. Quelles sont vos pièces favorites ? Un boléro en cygne, une robe de 1925 perlée très géométrique, un manteau rose chamaré des années 30. Comment arrivez-vous à authentifier une pièce ? Je connais bien l’histoire des vêtements. Je possède aussi une kyrielle de magazines féminins des différentes époques auxquels je me réfère quand j’ai des doutes. Vos pièces sont-elles toujours en bon état ? Chaque pièce que je récupère suit le même parcours : elle passe chez ma couturière retoucheuse puis au pres-

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sing. Je dépense énormément d’argent pour que toutes mes pièces soit en excellent état. Si une pièce est trop abîmée, je la démantèle et je vends un morceau de dentelle, une broderie ou des galons. Il y a un marché pour les étoffes et les accessoires anciens aussi. Comment arrivez-vous à récupérer autant de pièces ? J’ai un réseau de marchands européens et américains énorme, je fais aussi les salles des ventes. Il n’y a pas une journée sans que j’achète. Contrairement aux apparences, le milieu du vintage est un tout petit milieu. Quelles sont les époques les plus demandées actuellement ? En ce moment, on est en pleine période années 50-60, mais je sens que la demande évolue vers du 30 et du 40. Quelle est la pièce qui se vend la plus chère ? Les sacs Kelly en croco d’Hermès. Anciens, ils se vendent plus cher que les neufs car la liste d’attente est de plusieurs mois. Dans ce cas, y a-t-il toujours des certificats d’authenticité ? Pas toujours, mais si vous allez chez Hermès, ils vous diront tout de suite si c’est un vrai. Si j’ai si bonne réputation, c’est que je ne me trompe quasiment jamais. De toute façon, je m’engage à rembourser mes clientes en cas de contrefaçon.

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Comment tombe-t-on dans le vintage? Je n’ai pas choisi cette vocation, je suis tombée dans une malle de fripes à ma naissance. Ma grand-mère a vendu des fripes aux puces dès 1947. Ma mère, Violette, a continué ses activités et nous travaillons toujours ensemble.


LES MERVEILLES DE BABELLOU

tout le passé de la Haute Couture à portée de main

Isabelle Klein a créé sa première boutique aux Puces il y a 7 ans. Spécialisée dans la haute couture, Babellou n’a rien à envier à Didier Ludot. Sa boutique luxueuse avec ses tomettes anciennes, ses jolies glaces, ses meubles anciens et ses lustres à pampilles regorgent de vêtements et d’accessoires d’exception. Depuis l’année dernière, Isabelle a ouvert une deuxième boutique pour élargir ses sélections et proposer du vintage plus abordable. > Stand 13 allée 1 / Stand 77 allée 6, Marché Paul Bert, rue des rosiers 93400 St Ouen

Parlez-nous de votre parcours.. Je travaillais aux Puces dans les antiquités. Avec la baisse du marché, j’ai eu envie de faire autre chose. Collectionneuse et passionnée de vêtements à titre personnel, je me suis fait un carnet d’adresses de fournisseurs dans la mode très facilement. Nous avons de chance de vivre dans un pays très riche en matière de haute couture. Les merveilles de Babellou ont ouvert leurs portes en 2003.

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Toutes vos pièces sont-elles griffées ? Dans ma première boutique, je n’ai que des marques des grandes maisons : Chanel, Dior, Schiaparelli, Azzaro, Courrèges, Yves St Laurent, Paco Rabanne et Jacques Fath. J’ai mélangé mes trouvailles avec du mobilier ancien que je vends également.

Dernièrement, j’ai vu Mick Jagger et Julia Roberts.

Quels sont vos couturiers préférés ? J’aime toutes les créations de Paco Rabane et de Courrèges mais aussi les vêtements d’Azzaro de la première période. Que cherche le plus souvent votre clientèle ? En ce moment, il y a une demande pour les sacs en crocodile, les Kelly d’Hermès, les grosses ceintures et les chapeaux. Qui sont vos clients ? Il y a beaucoup de collectionneurs et de stylistes, des étrangers et des stars du show bizz. Dernièrement, j’ai vu Mick Jagger et Julia Roberts. Avez vous des problèmes de sizing ? C’est vrai que dans la chaussure et le vêtement, c’est parfois compliqué car les femmes étaient beaucoup plus petites et beaucoup plus minces avant qu’aujourd’hui. On le voit surtout au niveau de la poitrine, des bottes et des gants. Si vous êtes collectionneuse, il vaut mieux faire du 36 en taille comme en pointure. Qu’est-ce qui a motivé l’ouverture de votre deuxième boutique sur le stand 77, allée 6 ? J’avais envie d’élargir mon offre avec des pièces plus créateur et plus accessibles. Je me suis également lancée dans l’homme et l’enfant. L’homme fonctionne bien alors que l’enfant est plus difficile à démarrer.

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L’authenticité fait recette

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ominé par des majors comme Levi’s, G-Star, Replay ou Pepe Jeans, le marché du denim reste incontournable. Avec l’arrivée de succursalistes comme H&M, Zara ou Uniqlo, les marques du segment moyen-haut de gamme jouent désormais la carte de la différenciation et cherchent à apporter de la valeur ajoutée, de l’innovation et du marketing. De son coté, le consommateur de jean est avisé. Il possède une bonne connaissance des produits (matières, coupes et délavages) et une idée approximative du prix de revient d’une paire de jean. « Les jeunes débarquent dans nos boutiques avec une idée en tête. Ils viennent essayer ce qu’ils ont vu sur internet. Si nos prix sont plus chers que sur la toile, ils repartent les mains dans les poches », explique le responsable d’un détaillant de la région parisienne. Le prix moyen d’un jean est descendu à 50 € en moyenne. Toutefois, il risque de remonter rapidement avec l’augmentation de 15% à 45% des matières premières. La hausse de la main d’œuvre chinoise qui subit la demande croissante sur son marché domestique devrait également peser lourd sur les prix dès l’hiver 2011. Certains rogneront sur leurs marges pour rester compétitifs, mais cela ne sera pas le cas des acteurs de moindre importance ou des leaders du segment moyen-bas de gamme. Seuls les majors et les challengers qui possèdent leur propre réseau de distribution continuent à innover et confectionner des lignes premium. Les autres

se contentent d’offrir le meilleur rapport qualité prix possible et de tabler sur les multimarques pour diffuser leurs collections. Autre fait marquant : on note une baisse des ventes sur le segment féminin en raison, notamment, de la désaffection des leaders d’opinion et des rédactrices de mode pour le denim au profit de pièces beaucoup plus sophistiquées. Heureusement, le marché de l’homme est plus dynamique avec un engouement pour tout ce qui est authentique, et porteur de valeur. Mais encore une fois, les pionniers du denim sont les plus légitimes pour vendre des basiques historiques.

DE NOUVEAUX ACTEURS GOURMANDS La complexité du marché n’empêche pas les marques de prêt-à-porter et de sport de se lancer dans la bataille du denim pour exploiter leur réseau. Ainsi, Adidas Originals qui s’était tenu à l’écart de ce segment pendant de longues années, vient de lancer une gamme de denim destinée aux sneakers addicts. Oxbow a, quant à elle, fait appel à un bureau de style spécialisé dans le denim pour proposer une gamme complète de jeans pour les riders et les adeptes de la boardculture. Heureusement, la filière continue à investir dans la recherche et le développement pour proposer des innovations et de la créativité. Une kyrielle de solutions et de possibilités qui devraient permettre à chaque griffe de confectionner des denims uniques.

Les grands acteurs du jean dominent le marché.

Source : Kantar Worldpanel Fashion)

Aujourd’hui, le marché est dominé par trois acteurs majeurs : Levi’s, Celio et Rica Lewis qui possèdent respectivement 7,2%, 6,6% et 4,9% de parts de marché (en volume de juin 2009 à Juin 2010, tous secteurs confondus). En termes de canaux de distribution, les chaînes de centre-ville ont la part belle puisqu’elles représentent 35% des ventes. Elles sont suivies par la grande distribution (16%), les grandes surfaces spécialisées (15%) et par les magasins multimarques indépendants (10%).

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L’avis de l’experte

PASCALINE WILHELM

Deux fois par an, Denim by Première vision réunit la crème de la filière denim : 70 exposants tisseurs, délaveurs et confectionneurs originaires du Maghreb, de Turquie, de Tunisie, d’Italie, d’Inde, de Corée et du Japon. Rencontre avec Pascaline Wilhelm, directrice mode de Première Vision.

Quel sera l’impact de la hausse du prix du coton sur la politique tarifaire des marques de denim ? Cette augmentation aura plus de répercussions sur le segment moyen de gamme que sur le segment haut de gamme car la chaîne de valeur ajoutée est répartie différemment. Le marché moyen de gamme subit également la hausse de la demande de main d’œuvre asiatique car la Chine a beaucoup de mal à approvisionner son marché domestique. La situation asiatique étant très tendue, cela risque de jouer en faveur de la zone Euromed (TurquieMaroc-Tunisie) qui est proche de nous. Cette conjoncture compliquée va favoriser les circuits courts, surtout chez les spécialistes du denim.

L’engouement pour un denim plus écologique et éthique se confirme-t-il ? Le problème du jean green, c’est qu’il n’est pas visible à l’œil nu, ni au toucher. Il faut que le consommateur lise et comprenne l’étiquette. En amont, il y a eu beaucoup d’innovations dans ce secteur avec le PET, une toile à base de bouteilles recyclées, des polyamides et des polyesters recyclés. A Hong Kong, on a également vu naître des usines qui réutilisent les chutes de confection. Ils arrivent ainsi à refaire du fil de coton un peu moins qualitatif, soit, mais totalement recyclé. Pour l’éthique, cela dépend de ce que l’on y met. Les Chinois paient mieux leurs ouvriers mais ils seront obligés de délocaliser d’ici peu pour sauvegarder des prix bas et honorer leurs carnets de commandes. Des procédés techniques ont été développés pour respecter les règles en matière de santé pour les ouvriers. En théorie, tout est contrôlé. Les marques américaines ont même mis en place tout un système de certifications très strictes. C’est même parfois excessif. L’année dernière, la mousseline de soie a été interdite et toutes les pièces les plus chics étaient proscrites sur le territoire américain. Parlez-nous de vos coups de cœur ? Le délaveur coréen Ecoyaa qui fait de la teinture avec du vin et le délavage au laser utilisé par Marithe+Francois Girbaud, sont de véritables innovations. Aujourd’hui, il existe de vraies alternatives au jean vintage car la technique au laser permet des transcriptions créatives beaucoup plus précises. On peut travailler en numérique, transposer n’importe quel motif en gardant la couleur initiale du fond. Le japonais Karoki propose, quant à lui, des finitions hallucinantes grâce à des mélanges de matières. Royo a fait un exercice admirable en réalisant des recyclages de matières improbables avec

En période de crise, le consommateur se tourne vers les valeurs sûres » de la fibre de coco. Enfin, j’aime beaucoup Dorlet, qui crée des boutons en coton tressé qui absorbent la teinture et se délavent. Que pensez-vous de l’évolution du marché ? Il se porte bien mieux que celui du textile. En effet, il s’est stabilisé ou il a augmenté dans certains pays. La filière a su se remettre en cause avec succès. Il y a même des pays comme les Etats Unis et le Brésil où le marché est très dynamique. Qu’est-ce qui a changé dans le comportement des consommateurs ? Dans le passé, les clients achetaient presque exclusivement un jean pour la coupe. Aujourd’hui, s’il doit mettre un peu plus d’argent, il exigera un toucher particulier ou des détails différents. Pour faire face aux agressions extérieures, les clients veulent des produits plus confortables et plus protecteurs. Propos recueillis par L.D.

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Comment le marché du denim se porte-t-il ? Nous avons connu un réajustement du marché sur le segment du premium, mais cela était prévisible après la période d’excès des années 2004-2005. Aujourd’hui, le consommateur est en quête du bon produit, au toucher parfait. En période de crise, il se tourne vers les valeurs sûres. Côté tissus, la filière joue les grands écarts avec des matières brutes et lourdes d’un côté et des toiles extrêmement fines et légères de l’autre. L’opposition entre le masculin et le féminin est aussi plus marquée qu’auparavant. Les coupes sont plus féminines et moins unisexes. On note également le grand retour des stretchs et des bi-stretchs qui permettent d’avoir des modèles ultra-moulants ou très confortables. Les nouveautés proviennent également du mélange des matières. Au-delà du 100 % coton, on voit apparaître des mélanges beaucoup plus souples qui intègrent du chanvre, du viscose, du Tencel, de la soie ou du cachemire. Ces procédés offrent une plus grande liberté de création. Grâce à ce travail, les rendus sont beaucoup plus fluides.


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COMMENT LE MARCHÉ DU

ALBAN MARTINEAU, retail manager de Jack&Jones

DAN ASSOULINE, responsable commercial de Segura

Le marché est aujourd’hui scindé en deux catégories : les produits des grands acteurs traditionnels, avec des prix s’échelonnant entre 85 et 100 € et ceux des grandes chaînes qui commencent à partir de 20 €. Le positionnement de Jack&Jones est assez novateur, puisque nos prix de vente consommateurs se situent entre les deux. »

Le segment est de plus en plus compliqué. Le marché est atomisé avec une multitude d’acteurs. Pour s’y retrouver, le consommateur se tourne de plus en plus vers les modèles épurés des pionniers du denim. »

EMILE TRUJAS, directrice marketing de Lee Cooper

On constate un léger repli sur le segment de la femme. Ces dernières sont en quête de qualité et d’innovation. La différenciation se fait au niveau des lavages et des traitements. Le marché de l’homme est, lui, plus attractif en raison du choix vestimentaire, plus restreint. »

MYRIAM MAAS, chef de produit Kaporal 5 Le marché n’est plus aussi euphorique qu’auparavant. Le comportement des consommateurs a changé, il est beaucoup plus réfléchi qu’avant. Crise économique et abus tarifaires l’ont rendu plus méfiant. » NATHALIE ALSING BORDERON, acheteuse chez Only Le denim redevient tendance. Chez Only, toute notre collection est axée sur cette matière. Nous essayons de proposer un large panel de styles et un vestiaire complet, bien au-delà du jean traditionnel. » 72

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AUDREY MORIN, responsable commerciale de Lois. Le jean reste l’une des pièces fortes de notre garde-robe. Toutefois, si le prix a fortement baissé, les consommateurs ont du mal à dépenser plus de 100 €-120 € pour un modèle. Pour répondre à cette nouvelle donne, les principaux acteurs ont baissé leurs tarifs que ce soit chez G-Star, Le Temps des Cerises ou Pepe Jeans. Parallèlement, les grandes chaînes comme H&M, Zara ou Mango ont joué les troubles fêtes avec des jeans très compétitifs et plutôt de bonne qualité à partir de 20 €.» NOUREDINE ELHAOUSSINE, directeur général de Shams’ Le marché évolue de manière assez positive, malgré la crise et la frilosité

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Le marché est stable même si Lee Cooper a été en redressement judiciaire avant d’être racheté par Linda textile. Aujourd’hui, cette dernière a récupéré la licence et les droits d’exploitation pour la France, l’Italie et l’Irlande, pour les cinq prochaines années. »

TARKAN SALAR, PDG de One Green Elefant


des acheteurs. La demande reste constante même si le client final recherche, plus qu’avant, le bon rapport qualité prix ! Toutes les marques et enseignes proposent des jeans car c’est un produit universel et accessible. On le met partout et à différents moments de la journée : brut à la coupe classique pour le bureau, légèrement stone et déchiré pour le week-end, et huilé pour les soirées. » THIBAUT VAN DER ELST, directeur commercial de G-star pour la France et la Belgique La saison d’hiver s’est bien passée puisque nos ventes de denims ont fortement progressé. Nous l’avons ressenti rapidement grâce au système de réassort hebdomadaire que nous avons mis en place. » OLIVIER STEINFELS, directeur marketing de Rica Lewis Le marché est stable et dominé par des majors. Nous faisons partie du top 3 des marques leader après Levi’s et Celio. Notre positionnement est de proposer des basiques de bonne qualité en grande distribution. Nous détenons 16% des parts de marché en GMS et 4,9% des parts de marché tous secteurs confondus. Nous vendons environ 3 millions d’unités par an, 2/3 de jeans homme et 1/3 de jeans femme. » BARBARA BUFFOLI, agent France pour Dr Denim Le secteur du denim connaît des hauts et des bas depuis le début de son histoire. Malgré la crise économique, nous avons augmenté notre chiffre d’affaires de 40 à 50% chaque année. Notre croissance est beaucoup plus importante que celle du marché du denim. »

Photos DR GSTAR

Le marché du denim Français en CHIFFRES D’après une étude Kantar Worldpanel Fashion, le nombre d’acheteurs de jean a BAISSÉ DE 3% au premier semestre 2010, entraînant dans sa chute le marché en volume (- 1,5%). En revanche, il enregistre une très légère augmentation en valeur (+0,6%) au premier semestre grâce au segment de la femme qui connaît une CROISSANCE DE 5% à période égale. Le marché de l’homme a, quant à lui, BAISSÉ DE 1%. D’après l’IFM, la consommation française de jean de juin 2009 à Juin 2010 serait passée de 41,2 MILLIONS D’UNITÉS À 34,5 MILLIONS chez la

femme et de 40,1 MILLION À 39,3 MILLIONS chez l’homme. Le segment de l’enfant est également concerné par ce fléchissement des ventes puisqu’il est passé de 29,5 MILLIONS D’UNITÉS À 26,2 MILLIONS. Ces variations peuvent s’expliquer de différentes manières : par la crise bien sûr, mais aussi parce que le marché du jean a été florissant ces dix dernières années et que nos dressings en sont remplis. En effet, en dix ans, sa place, dans nos vêtements de dessus, est passée de 11,3% À 18,4% chez l’homme et de 4,9% À 10,9% chez la femme.

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DE NOUVEAUX PROCÉDÉS GREEN

LE MÉLANGE DES MATIÈRES

LE DELAVAGE AU LASER OU ‘WATTWASH’

La filière ne se contente pas d’utiliser du coton bio ou du PET. Hong Kong accueille depuis peu une usine qui recycle les chutes de tissus pour en faire de la toile neuve. En Corée, Ecoyaa propose des toiles teintées au vin. Aucun procédé n’est à écarter s’il est écologique.

Aujourd’hui, toutes les audaces sont permises. On mixe le coton avec du cachemire, du Tencel, des polyamides, du lin ou du chanvre. Chaque mélange apporte une patte, un toucher et des possibilités de finitions différentes. Cette évolution des matières permet de s’attaquer à de nouvelles pièces du vestiaire. La robe, le short, la jupe et la chemise s’en retrouvent ainsi revisités et transformés.

Précurseurs, Marithé et François Girbaud ont été les premiers à l’utiliser. Il apporte des effets de couleurs et de motifs sans altérer la couleur de la toile de fond. C’est l’une des plus belles innovations du marché d’autant plus qu’elle est écologique. Cette technique au laser permet d’économiser 97,5 % d’eau. Wattwash n’utilise que 5 litres d’eau contre 150 pour le stonewashed.

TENDANCES

LA LÉGÈRETÉ ABSOLUE VS LA TOILE HYPER ÉPAISSE On ne joue pas seulement sur les coupes. Ainsi, la toile denim revient ultra-allégée l’été et hyper lourde et protectrice l’hiver.

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DES ACCESSOIRES QUI SE DÉLAVENT

STRETCHS ET BI-STRETCHS

Dorlet développe des boutons en coton compressé. L’un des avantages de ce procédé, c’est qu’ils prennent la teinture et se patinent au moment du délavage.

La matière idéale pour apporter du confort aux leggings et aux pantalons ultra moulants. On le retrouve aussi bien dans les collections masculines que féminines.

Photos DR

By Première Vision / Novembre 2011


DES COUPES QUI JOUENT LES GRANDS ÉCARTS

Photos sillhouette DR LEVIS

En termes de coupes, le droit et le slim sont les nouveaux basiques. On reparle également du patte d’eph sur des tailles hautes, du arc pant et du carott. Chez la femme, le jegging fait également recette.

DES EFFETS CUIRS

Les nouvelles techniques d’enduction ou de résine donnent des effets et des touchers très proches du cuir. Il s’agit de l’une des grandes tendances de l’hiver 2011/12.

DE LA COULEUR ABSOLUMENT La couleur et les jeans surteints reviennent sur le devant de la scène avec des tonalités inédites : le vert olive, le tuile, les rouilles et les bleus canard.

LA 3D

G-star et Levi’s ont été les premiers à lancer des denims 3D avec notamment le fameux Elwood pour G-star et dernièrement le ID curve pour femme de Levi’s. L’étude de la morphologie en 3D permet d’obtenir des résultats jusque-là inexplorés.

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PHARE DE L’ÉTÉ 2011 ET DE L’HIVER 2011/12 KAPORAL

LEVI’S

Nous croyons au slim et au regular pour la femme et au regular et au Carrot pour l’homme. »

Pour l’homme, Levi’s table sur son 519, un jean skinny adapté à la morphologie masculine. Décliné du noir à l’indigo, il est ajusté sur les cuisses et légèrement resserré au niveau des chevilles. Ses 5 poches et son denim stretch lui donne un look épuré et rock’n roll tout en étant confortable. La ligne Levi’s® Curve ID est la nouvelle innovation pour la femme. L’observation intensive des scans en 3D du corps de 60 000 femmes a permis d’identifier trois types de morphologies. Ces résultats inédits ont donné naissance à trois coupes (Slight curve, Demi curve, Bold curve) à la fois modernes et féminines. »

Nous avons misé sur des coupes authentiques et originales : slim, standard ou loose, avec des délavages marqués qui nous permettent de nous démarquer aux yeux des consommateurs. » LEE COOPER Les formes les plus prisées sont des nouveaux basiques comme le slim bootcut et le straight taille haut. On note également le retour de la couleur sur les denims femme et du carott à fourche profonde chez l’homme. »

TIMEZONE

Pour la femme, il y a une forte demande sur le seconde peau. Sur l’homme, nous avons surtout misé sur le tapered et sur le skinny. »

Pour l’homme comme pour la femme, notre palette de jeans est assez large avec une kyrielle de délavages allant du vintage destroyed au jean enduit elegant. Nos pièces phare masculines sont un jean noir enduit avec des effets cuir, un jean brut clean entre le bleu et le noir et un jean indigo profond. En termes de fits, nous lançons cette saison une coupe en 3D qui offre une véritable liberté de mouvement. Nos 5 poches se parent également de details en cuir pour se différencier de la concurrence. Chez la femme, les délavages sombres prennent des effets brossés avec des déchirures maîtrisées. Les coupes font le grand écart avec à la fois des 5 poches, des coupes tubulaires et des jeans 3D. »

SHAMS

LOIS

Pour l’hiver 2011-2012 , le slim, le droit ajusté et l’évasé en taille rehaussée devraient faire recette. Nous avons également retravaillé les tailles hautes pour des modèles plus habillés. »

Nous avons misé sur un slim avec des poches sur le côté, des push-up sur des formes slim ou droites et enfin sur des carott pour les chinos. En parallèle, le jegging, le droit et le sexy boot leg, serrés au niveau des cuisses et après evasés, font toujours recette. »

RICA LEWIS Les coupes ont légèrement évolué chez l’homme. Elles sont à la fois plus droites et plus ajustées. Chez la femme, les tailles sont remontées sur des coupes droites ou slim. » ONE GREEN ELEFANT

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JACK&JONES


MISS SIXTY Avec la collection Back to the 60’s, Miss Sixty revient à son ADN avec le grand retour du bootcut New Tommy et du flare Gangster. La marque réinterprète les modèles emblématiques qui ont fait son succès. La collection denim est également riche en second skin et en jean taille basse stretch. Une alternative au slim pour toutes celles qui veulent allier style et confort. Les sequins et clous s’invitent sur la toile avec des petits détails pour des effets maxi. Le denim se pare aussi d’un imprimé fleuri avec le Nu Metal. Miss sixty rend aussi hommage aux 80’s avec des shorts et des jeans dans les jaunes et roses fluo. Parallèlement, corsets, salopettes oversize, robes bustier et vestes cintrées viennent compléter la collection. »

saison, nous célèbrerons d’ailleurs les 15 ans du pantalon 3-D avec le programme Motor 5620. » ONLY Nous nous sommes beaucoup inspirés des années 70 avec notamment des jeans tailles hautes, larges et bootcut. Les tailles basses et les slims restent cependant d’actualité et populaires auprès de nos clientes. On note également un engouement pour le vintage avec des détails plus authentiques. » DR DENIM Les basiques comme le Slim, le Regular et les jeans tailles hautes fonctionnent très bien actuellement. On note également le retour du pantalon patte d’Ef’. »

ENERGIE Nous lançons cet été la Super-Lux Denim, une collection capsule denim premium pour Energie Made in Italy. Nos stylistes ont joué sur la dualité de la toile et des délavages expérimentaux pour faire de chaque modèle une pièce unique. Energie revisite ainsi ses classiques : le Burney, le Bow et le Morris qui sont disponibles en finition vintage ou agrémentés de surpiqûres. Un nouveau logo Energie est également brodé au niveau de la ceinture et sur les empiècements en cuir. » SEGURA Les consommateurs se tournant de plus en plus vers les coupes simples des pionniers du denim, nous avons décidé de nous concentrer sur un seul fit décliné en plusieurs délavages. Cette coupe moderne et casual étudiée pour l’homme possède une fourche et un bassin ajusté, légèrement serré de la jambe à la cheville. Cette coupe devrait plaire aux hommes chics comme aux jeunes plus pointus. »

Photos DR Jack & jones

GSTAR Pour l’hiver, le arc pant prendra de plus en plus de place dans les collections denim. Son succès s’est consolidé dans nos franchises et s’affirme nettement cette saison chez nos partenaires multimarques. Ce fitting a une vraie légitimité dans la garde-robe du consommateur. Ce pantalon anatomique s’inscrit dans la lignée du Elwood et du A Crotch. Cette

COUPES ET DÉLAVAGES JACK&JONES, des coupes droites avec des délavages vintage ON LY, des chinos et notamment le Lala Ankle. MISS SIXTY, le Power Pop, un denim qui souligne les courbes avec des jambes entièrement zippées dans un esprit très glam rock. SEGURA, une coupe droite revisitée. LOIS, un black denim avec des effets de coating et un jean en toile camel effet daim chez la femme. Un baggy thème army pour l’homme. SHAMS, les slims et jeggings pour les coupes femmes, les droits ajustés pour les coupes hommes. Côté délavage, du brut et du stone légèrement adouci ! G-STAR, pour l’été, des denims architecturaux en 3D : le Charlie loose tapered qui combine cette construction en 3D à une longueur 7/8ème pour l’homme. Le Dean Jegging, un legging en denim stretch, extra-slim boutonné et zippé sur le côté qui imite le look du G-Star Elwood avec sa fermeture éclair factice sur le devant. Pour l’hiver, le arc X loose tapered pour femme avec un volume en 7/8e et le programme Motor 5620 largement inspiré par le G-Star Elwood. Le programme 3301 comprend également une gamme de denim 5 poches. KAPORAL a décliné ses délavages du plus simple au plus sophistiqué. Pour la femme, la marque a privilégié les coupes qui font des belles fesses, des délavages clean et l’utilisation du stretch pour le confort.

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Francois Girbaud est le maître incontesté du denim français. Il nous livre sa vision d’un denim innovant, réinventé et plus respectueux de l’environnement. Rencontre avec un révolutionnaire de l’Indigo

Comment vos jeans évoluent-ils ? Nos deux derniers défilés sont allègrement graphiques, et fortement influencés par le Fixed Gear. La mécanique des pignons nous a inspiré tout un engrenage de combinaisons. Les longueurs se raccourcissent avec des revers chevillés qui permettent de changer la silhouette. Les proportions sont métamorphosées grâce à un travail sur le bas de la jambe. La « Leg End » (jambe bien ajustée) est en marche !! A côté, la toile profite des innovations moléculaires sur l’indigo et de sa neutralisation. On réduit aussi les méfaits de l’industrialisation de base avec de nouveaux procédés. Mais finalement, la manière de « chausser » le jean n’a pas changé depuis les années 60/70. Le « sexy jean » attire toujours dans ses filets les nouvelles générations

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grâce à son « Sex Appeal ». Il n’y a pas vraiment d’évolution du côté de l’entrejambe et de la fourche. On ne se regarde plus le « cul », ni la « braguette » en sortant de la cabine d’essayage. On se focalise sur le bas de la jambe et sur sa hauteur. Il ne faut pas boudiner le revers, ni le rouler. La longueur est pré-établie et contribue à inventer une nouvelle ligne autour de la malléole et de la cheville. Un nouvel espace naît entre le bas du pantalon et le décolleté de la chaussure. La largeur du revers est soulignée par des traits horizontaux à la manière d’un selvage horizontal. Comment vous différenciez-vous des autres acteurs du denim ? Nous sommes des créateurs, pas des stylistes. Nous avons créé notre propre style dans le monde du denim. Nous avons un style de pensée et de création qui nous appartient, ce que j’appelle la « jeanovation ». Nous devrions d’ailleurs être les seuls stylistes car notre vision du denim ne s’est jamais démentie. Nos pairs nous disent souvent en plaisantant : « Un jour ou l’autre, peut être, Marithé & François Girbaud feront du Jean » ! Notre force, c’est de regarder toujours vers l’avant, jamais vers l’arrière. Jean-Michel Ribes disait très justement : « Il faut donner aux gens ce qu’ils ne savent pas qu’ils aiment ». Cette devise aurait pu être la nôtre ! Y a-t-il pour vous des innovations techniques intéressantes ? Le WattwashTM est une révolution. Je vous engage à regardez le film que nous avons réalisé pour réveiller les consciences et montrer la beauté de cette technologie. Cette vidéo est disponible sur notre site internet www.girbaud.com. Le Wattwash TM est issu d’une longue expérimentation depuis le début des années 90, et permet d’économiser 97,5% d’eau. Avec cette technologie, 5 litres d’eau suf-

Photos DR M+F GIRBAUD

Quel regard portez-vous sur le marché ? Tout le monde fait plus ou moins la même chose. On ne voit que du vintage partout : des 5 poches usés, vieillis, tachés, déchirés, raccommodés. Quant aux broderies, elles se sont un peu calmées. On fabrique de plus en plus loin à des coûts de plus en plus bas. En moyenne, un jean fait un voyage de 27 000 km avant d’arriver en boutique. Tout le monde peut accéder à une qualité et des prix raisonnables grâce à des bassins de production de plus en plus exercés. Par contre, plus personne ne semble vouloir investir dans la recherche. Les tisseurs, teinturiers, délaveurs et façonniers proposent le même jean à rivets qu’il y a quarante ans. A la différence près qu’à l’époque, nous n’étions absolument pas conscients de la dangerosité de nos alchimies. Nous ne recherchions que le résultat final. Plus le denim était «torturé» chimiquement, plus les acides étaient forts et plus nous étions heureux du résultat. A l’heure actuelle, nous ne pouvons plus ignorer que nous sommes des pollueurs et des inventeurs de fausse « liberté » .


Faîtes attention au « made in esclavage » quand vous achetez un jean à bas prix » fisent pour traiter un jean de base au lieu de 150 litres. L’énergie de la lumière grave la matière, la délave et offre une myriade d’effets. Elle permet de reproduire des chevrons, du pied-de-poule, ou du prince de Galles, et de réinventer le tissage. C’est l’une des avancées majeures depuis que l’homme a croisé deux fils pour en faire un tissu.

Photos DR M+F GIRBAUD

Quels sont les nouveaux bassins de production ? En Europe, on privilégie de plus en plus des bassins de proximité et on délaisse de plus en plus l’Asie. L’ Afrique du nord par exemple redevient tendance. La Turquie, sur le segment créateur, est incontournable grâce à des industries novatrices. Quels sont les coupes et délavages les plus tendance pour l’homme et pour la femme ? La femme va vers des coupes étroites, des collants. C’est cyclique. La tendance raconte toujours la même histoire mais cette fois les poches avant ont été condamnées. Sur une production robotisée, on peut envisager un montage en moins de 7 minutes. C’est inférieur à ce qu’exige un 5 poches chez Wrangler, Lee ou Levi’s. C’est une nouvelle ruse pour abaisser les prix. Un no-pocket, cela serait la fin du jean ou le début d’une nouvelle génération de vêtements. Notre souci est de faire un jean qui dure et s’inscrive dans une culture. C’est effectivement un nouveau jean sans rivet, sans découpe, sans rehausse et sans empiècement, mais toujours en denim indigo allégé. L’ homme reste plus conventionnel avec des codes plus précis. La femme est versatile et porte également des formes plus loose. La série des Boy Friend est également populaire avec des Next Boy Friend, Original Boy Friend et Boy Friend du Boy Friend. L’influence du Fix Gear a fait évoluer la silhouette : les proportions du corps s’en trouvent bouleversées, les jambes sont plus

petites et le buste s’en retrouve allongé. La longueur de la veste en est, elle aussi, bouleversée. Quels sont les nouveaux relais de croissance du marché ? Ouvrir des magasins à enseigne est le seul moyen d’imposer des idées nouvelles pour lesquelles les détaillants ne prennent plus de risques. Comment le prix du coton va-t-il interférer sur vos prix de vente consommateur ? Il a déjà considérablement augmenté et a déjà été répercuté sur les prix de production. On aura du mal à endiguer la spéculation dans les pays producteurs et à conserver des qualités supérieures, alors que les agriculteurs vendent maintenant leur production sur plants. C’est un aspect géopolitique qu’il faudra affronter à court terme. Croyez-vous au sur-mesure ? Non, car les maîtres tailleurs délocalisés ont disparu. Mais oui pour faire naître une autre façon de faire un costume en denim en gravant sa toile au laser. Mais on reste là dans une consommation de niche pour quelques happy fews. Quels conseils aimeriez-vous donner au consommateur ? Faites attention au « made in esclavage » quand

vous achetez un jean à bas prix. Tout ne peut pas passer par des machines. Le jean est un produit mondial, mais pas très mondialiste. Le produit le plus sale est malheureusement celui qui est porté par le plus grand nombre, sans que personne ne se pose de problèmes de conscience. La mode a-telle une conscience ? Là est la question... Quels sont vos projets pour l’automne-hiver 2012 ? Je crois aux valeurs et aux codes. C’est la raison pour laquelle nous poussons la ligne Leg End qui ne porte pas directement notre nom mais dans laquelle s’inscrivent les codes principaux de nos créations des 40 dernières années. Cette ligne de jean bijoux possède de vraies valeurs et raconte une histoire. Nous la présentons au Bread & butter de janvier 2011.

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COMMENT VOUS DIFFÉRENCIEZ-VOUS

PAR RAPPORT À LA ALBAN MARTINEAU, retail manager Jack & Jones

DAN ASSOULINE, responsable commercial de Segura

Cette saison, notre objectif consiste à apporter de la valeur ajoutée. Notre capacité à proposer des silhouettes complètes représente un de nos points forts. Pour une meilleure lisibilité, nos collections sont divisées en quatre segments facilement identifiables. Jeans Intelligence réunit les basiques tendance, Premium vintage mise sur l’authenticité et le détail, Premium Clean regroupe les jeans plus élégants et enfin, Premium Tech englobe l’offre plus technique et outdoor. »

Nous avons décidé de nous différencier de la concurrence en retournant aux valeurs essentielles du denim. Nous ne voulions pas rentrer dans la guerre des détails souvent grossiers à laquelle se livre la concurrence. Chez nous, un jean a 5 poches, des rivets, des boutons, un jacron en cuir, et tous les détails qu’il faut. Pas plus, pas moins. Un vrai jean : pure, simple et efficace. »

Nous nous distinguons en utilisant les dernières innovations techniques en termes de délavage et en utilisant de belles matières tout en gardant des prix concurrentiels. Nous sommes fiers de travailler avec les meilleurs fournisseurs de l’industrie du textile. » NOUREDINE ELHAOUSSINE, directeur général de Shams’ Nous sommes une marque de jeans moderne : premium grâce à des tailles rehaussées, ni trop hautes, ni trop basses. Nous habillons les adeptes d’un style raffiné qui veulent porter des jeans au quotidien. Shams apporte une touche créateur, un grain de folie au denim avec des coupes et des découpes créatives ou des matières nobles, au toucher doux et au confort reconnu. Nous avons intégré un laboratoire spécialisé dans les développements de nouvelles techniques. Le groupe belge Ansi, qui détient Shams, possède une usine de fabrication et un bureau de style recherche & développement. » 80

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Riche d’innovation et de créativité, nous offrons à nos clients un look urbain et moderne. Nos denims possèdent toujours des lavages sophistiqués et des détails branchés. » TARKAN SALAR, PDG de One Green Elefant Créateur et fabricant, nous sommes capables de faire des jeans exigeant 50 à 60 opérations différentes. Notre force réside dans notre aptitude à proposer des produits de qualité premium à un prix abordable. Avec une production de 6 millions de pièces par an, nous sommes réactifs et flexibles aux tendances. » AUDREY MORIN, responsable commerciale Lois. Nous essayons de nous démarquer en jouant la carte de l’innovation : des nouvelles matières, des traitements originaux dans les délavages, les couleurs, les imprimés, mais aussi grâce à des détails comme les étiquettes produits, les zips sur les poches arrières, les

Photos DR

NATHALIE ALSING BORDERON, responsable des achats Only

MYRIAM MAAS, chef de produit Kaporal 5


fermetures encastrées le long de la ceinture, les doublures imprimées intérieures. Notre force est aussi de proposer plusieurs gammes de prix pour nous adapter à tous les budgets. » EVI SEPPER, directrice des achats et des produits Timezone Timezone vous habille mais ne vous déguise pas. Notre objectif est d’offrir des produits authentiques faciles à s’approprier, qui permettent de garder sa personnalité. On court après la qualité, mais pas après les tendances. Nous trouvons de l’inspiration dans les différentes facettes et dans les influences urbaines du monde entier. Des vrais gens dans des vrais jeans ! » THIBAUT VAN DER ELST, directeur commercial de G-star pour la France et la Belgique Chez G-star, le denim a toujours été la pièce maîtresse. Notre designer, Pierre Morisset, a su mixer l’authenticité des délavages et des détails à une modernité qui nous est propre. G-star a fait du RAW denim un symbole d’élégance et de raffinement dans le denim. » EMILIE TRUJAS coordinatrice marketing de Lee Cooper Nous essayons de soutenir nos détaillants en réalisant du trade marketing et en leur proposant des conditions commerciales intéressantes. » OLIVIER STEINFELS directeur Marketing de Rica Lewis Pour nous différencier, nous développons des licences ou des co-branding. Cette saison, nous avons lancé des jeans à l’effigie de l’Olympique de Marseille et collaboré avec l’artiste Ben. »

Photos DR GSTAR

BARBARA BUFFOLI agent France pour Dr Denim Nous avons plus d’humour et d’ironie que nos concurrents. Notre discours va bien au delà d’une jolie mannequin sexy, habillée avec des fringues trop petites. Nos collections ont de la personnalité, un pied dans la mode, l’autre dans le denim »

TENDANCE : VIVE LES NOUVEAUX CANAUX DE DISTRIBUTION ! Pour se développer et répondre au mieux aux besoins des consommateurs, les marques misent sur des réseaux en nom propre, sur des corners et sur le net. On assiste ainsi à de nouvelles initiatives. C’est le cas du groupe BestSeller qui développe des magasins monomarques en France et en Europe. Le groupe s’est également déployé en Chine, en Inde et en Europe de l’Est où les perspectives d’évolution sont importantes. Parallèlement, le groupe mise sur des shops online, des blogs, des applications pour smartphones et des communautés comme facebook. One Green Elefant a choisi la même stratégie en ouvrant une dizaine de magasins laboratoires pour tester les produits auprès des consommateurs. Quant à G-star, la marque théâtralise l’acte de vente en investissant les multimarques avec des concepts de corners et de shop’n shop. Par exemple, son q-store lui permet d’occuper 60% d’une boutique. Le reste du magasin étant consacré à d’autres marques. Dix qstores devraient voir le jour au premier semestre 2011 dans les centresvilles et les centres commerciaux. Dans la grande distribution, on voit également apparaître de plus en plus de shop’n shop pour rendre les marques plus désirables. Ces espaces sont de vrais magasins implantés dans le rayon textile des enseignes.

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QUELLES SONT POUR VOUS LES

INTÉRESSANTES ALBAN MARTINEAU, retail manager Jack & Jones

MYRIAM MAAS, chef de produit Kaporal 5

L’offre évolue énormément avec des techniques de délavages toujours plus poussées et des denims enduits ou résinés sur une base brute. Cela permet d’obtenir des looks tendance, clean, ou vieillis suivant l’esprit recherché. »

Nos filateurs nous proposent des matières premières de plus en plus techniques : de nouvelles constructions pour la résistance, de nouvelles associations pour le confort et de nouvelles possibilités de finitions pour le rendu final. Les délaveurs évoluent aussi avec de belles innovations techniques au niveau des brossages et des finitions. Mais qui dit innovation, dit coût supplémentaire. »

On se rapproche de plus en plus du style vintage authentique. Nos jeans ressemblent de plus en plus à ceux dénichés dans les friperies ! Pour moi, le denim est le secteur le plus innovant du marché du textile. Chez Only nous travaillons beaucoup la toile clear twill et les traitements résinés pour des effets d’enduction. » DAN ASSOULINE, responsable commercial de Segura L’innovation la plus intéressante, c’est de retranscrire les usures et les délavages d’un jean qui a vieilli avec le temps. » 82

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TARKAN SALAR, PDG de One Green Elefant Les effets 3D qui nous permettent de perfectionner nos coupes. » EVI SEPPER, directrice des achats et des produits Timezone Nous utilisons désormais la technologie 3 D avec des coupes qui garantissent une véritable liberté de mouvement sans utiliser de lycra. »

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NATHALIE ALSING BORDERON, responsable des achats Only


NOUREDINE ELHAOUSSINE, directeur général de Shams’ J’admire le travail des industriels de la toile comme Tavex. Les mélanges denim-cachemire et denim-soie apportent un plus indéniable à nos créations, que ce soit en termes de toucher ou de confort. L’élasticité apportée aux toiles denim permet d’élaborer des jeans « seconde peau » très prisés en ce moment. En interne, nous développons également de nouveaux enduits et huilés, dans une palette de couleurs unique. Nos traitements sont de plus en plus légers, plus souples et plus agréables au toucher. Nous privilégions toujours le côté chic des effets spéciaux. » THIBAUT VAN DER ELST, directeur commercial de G-star pour la France et la Belgique Notre gamme RAW Nettle fait partie du programme Raw Sustainable qui associe le coton bio aux fibres de l’ortie afin de réduire son impact écologique. » EMILIE TRUJAS coordinatrice marketing de Lee Cooper Nous utilisons le City Dry, des délavages aux enzymes. Actuellement, nous utilisons également le XLA un stretch ultra résistant très confortable. »

Photos DR GSTAR

OLIVIER STEINFELS directeur marketing de Rica Lewis Le fibroflex pour l’homme est une innovation intéressante pour Rica Lewis car nous sommes dans une logique de confort surtout chez l’homme. Nous avons d’ailleurs collaboré avec le champion Christophe Pinna pour prouver la flexibilité de nos jeans dans nos campagnes de communication. »

LES NOUVEAUX BASSINS DE PRODUCTION BEST SELLER travaille avec l’Italie pour ses toiles haut de gamme, et avec la Turquie et la Chine sur les produits qui nécessitent moins de détails. Ils démarrent également des collaborations avec l’Inde et le Bengladesh. SEGURA reste fidèle au Maghreb et en particulier à la Tunisie. La marque est néanmoins consciente de l’attractivité de l’Europe de l’Est, de plus en plus performante. ONE GREEN ELEFANT est implantée en Asie. Elle y maîtrise néanmoins sa chaîne de fabrication. LOIS achète ses toiles en Inde et au Japon, mais confectionne et délave ses produits au Maroc et en Tunisie. SHAMS possède une usine de production en Tunisie à Monastir. Elle produit près de 4 millions de pièces par an pour des clients comme Burberry, Dolce & Gabbana, IKKS ou Inditex. Cela lui permet de se concentrer sur le sourcing matière et sur le style. G-STAR confectionne ses produits partout dans le monde grâce à des partenaires à long terme. La production se situe au Bengladesh, en Chine, en Italie, au Maroc, en Tunisie, en Inde, au Pérou et au Vietnam. RICA LEWIS produit ses jeans en Asie. Pour le segment de la grande distribution et malgré la hausse de la main d’œuvre, cela reste le bassin de production le plus compétitif. Si Rica Lewis souhaitait travailler en circuit court, elle se dirigerait vers les pays de l’Est.

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QUELLES RÉPERCUSSIONS POUR LE CONSOMMATEUR ? BEST SELLER

SHAMS

La flambée des prix du coton a un effet sur les achats et donc sur la vente, mais la puissance d’achat du groupe permet de limiter ces effets auprès du consommateur. Les répercussions resteront minimes, même si nous devons rogner sur nos marges. »

Il n’y aura pas d’incidence sur nos prix, nous allons réduire nos marges afin de ne pas pénaliser le client final et de ne pas freiner notre croissance. »

SEGURA

Le coût de nos matières premières a vraiment explosé. Les négociations sont difficiles et surtout, incertaines. Néanmoins, la satisfaction de nos clients passe avant tout, et c’est pour cela que nous continuerons à travailler avec les meilleurs fournisseurs de denim, quitte à réduire nos marges sur certains produits. »

ONE GREEN ELEFANT Cette augmentation sera surtout sensible chez les chaînistes et la GSS. Dans notre secteur, peu de produits seront concernés. » TIMEZONE Si le prix du coton reste aussi élevé, nous serons obligés d’ajuster nos prix de gros. Le marché étant très compétitif, nous attendons tous de voir ce que fera la concurrence. » LOIS Pour le moment, nous essayons de ne pas répercuter cette flambée des prix sur le prix de vente. De plus, nous allons essayer de trouver des mélanges comme le coton-lin et le coton-Tencel pour pallier a cette hausse des prix. »

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LEE COOPER En un premier temps, nous allons rogner sur nos marges. Mais si cela continue à grimper, nous serons malheureusement obligés d’augmenter nos tarifs pour maintenir une qualité égale. » RICA LEWIS L’augmentation des coûts va provoquer une hausse de 10% des prix de vente conseillés en magasin. On va revenir aux tarifs de 2000. Cela impactera nos produits de 2 ou 3 €.» DR DENIM Cette crise va indéniablement affecter la politique tarifaire des marques. On essaie de garder des prix stables, mais cela ne pourra pas durer éternellement si le prix du coton continue à augmenter.»

Photos DR

Nous avons certes beaucoup de soucis avec nos fournisseurs mais nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que nos clients ne subissent aucune hausse. Par contre, il ne faut pas que ce problème s’aggrave, nous serons alors obligés d’augmenter nos prix. »

KAPORAL


QUEL EST LE PRIX MOYEN D’UN JEAN MARQUES

LES INITIATIVES AU BANC D’ESSAI

Photos DR LEVIS

DÉLAVAGE LASER, RÉDUCTION D’ÉMISSIONS DE CO2 ET UTIILISATION DE TENCEL POUR LOIS. L’entreprise espagnole a demandé à ses laveries de se doter de machines laser afin d’éviter les problèmes de santé dus aux traitements par « sandblasting » et de réduire sa consommation d’eau. Pour réduire ses émissions de CO2, Lois a divisé par deux le nombre de ses livraisons clients. Elle essaie également d’utiliser les dérivés de Tencel, fabriqués à base d’eucalyptus. Outre son aspect doux et sa bonne tenue, cette fibre accélère le processus de lavage et nécessite donc moins d’eau.

PRIX MOYEN

ON LY

35 à 80 €

JACK & JONES

50 à 90 € pour les basiques 60 à 129 € pour les saisonniers 75 à 85 € en moyenne

SEGURA

90 €

ONE GREEN ELEFANT

69 à 99 €

TIMEZONE

80 €

LOIS

70 à 100 €

ELO JEANS (ligne bis Shams)

75 €

SHAMS

170 €

G STAR

99 à 139 €

WRANGLER

Entre 75 et 129 €

LEVI’S

Entre 75 et 100 €

RICA LEWIS

29 à 35 €

LEE COOPER

69 €

ACQUAVERDE

129 €

KAPORAL

80 € pour la femme 90 € pour l’homme

DR DENIM

Entre 55 et 70 €

UN CODE DE CONDUITE POUR BEST SELLER Bestseller s’est engagé en écrivant un code de conduite éthique à l’attention de ses fournisseurs. Celui-ci clarifie ses attentes et ses principes de collaboration éthiques et environnementaux. Ils réalisent également des audits auprès de leurs fournisseurs pour améliorer les conditions de travail dans les usines partenaires.

LE RAW SUSTAINABLE PROGRAM DE GSTAR Gstar a également élaboré une bible environnementale qui touche toutes les activités de l’entreprise. Ses objectifs sont de collaborer avec des fournisseurs responsables, de proposer des produits durables et de diminuer son empreinte écologique. Un travail de fond a également été mis en place au siège social de l’entreprise pour améliorer son efficacité environnementale. Le Raw Sustainable Program , lancé en 2010, favorise l’utilisation du coton bio et des matériaux recyclés. Les collections RSP comprennent quatre lignes différentes : Raw organic est une ligne 100% bio, Raw Nettle utilise des mélanges de coton bio avec des fibres naturelles pour diminuer son impact écologique, Raw recycled mixe le coton bio avec de la toile de denim recyclé pour offrir une deuxième vie aux matières, et enfin, Raw blend utilise les fibres écologiques modernes comme le Tencel, les mélanges de lin, le polyester recyclé.

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1/ SHAMS, 130 € 2/ ENERGIE, 89 € 3/ TIMEZONE, 69,95 € 4/ PF FLYER, 110 € 5/ MISS SIXTY, 59 € 6/ BOXFRESH, 65 € 7/ FIRETRAP, 60 € 8/ GREAT BY SANDIE, 479 € 9/UNISA, 90 € 10/ LIU JEANS, 231 €

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11/ LIU JO, 329 € 12/ LIU JO, 193 € 13/ 7 FOR ALL MANKIND, 250 € 14/ TAMARIS, 69 € 15/ ASH, 110 € 16/ M+F GIRBAUD, 390 € 17/ WRANGLER, 65 € 18/ GIESSWEIN, 50 € 19/ ART, 105 € 20/ QUIKSILVER WOMEN, 59 €

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LA STRATEGIE DU PAPP par Muriel Piaser, directrice des salons Muriel Piaser est la directrice des salons PRET A PORTER PARIS®. Forte de son expérience internationale, PRET A PORTER PARIS® développe ses salons à l’étranger avec de nouveaux univers et lance un nouvel événement : Paris Fashion Showroom. Parlez-nous de votre stratégie globale... Aujourd’hui, PRET A PORTER PARIS® organise 12 salons et événements, dont 8 en France, 2 à New York et 2 à Tokyo. Notre stratégie est de tirer nos différentes manifestations vers le haut et d’affirmer notre position de leader sur le marché. Pour marquer ce changement, nous avons lancé une nouvelle campagne de communication pour le salon PRET A PORTER PARIS® de janvier en axant sur l’allure, l’élégance, la grâce et l’intemporalité grâce à une expérience visuelle insolite. Pourquoi avez-vous choisi Maria Luisa comme Fashion Editor de toutes vos manifestations ? C’est une acheteuse visionnaire au goût infaillible, une véritable avant-gardiste. Elle a découvert bon nombre de pointures de la mode : Manolo Blahnik et Véronique Branquinho notamment. C’était légitime qu’on lui offre une place de choix au sein de notre salon. Elle réalise également le vestiaire de... sur Atmosphère’s.

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PRET A PORTER PARIS® innove cette saison avec le lancement de Paris Fashion Showroom. En quoi consiste ce projet ? Le Paris Fashion Showroom est, comme son nom l’indique, un espace commercial pour les créateurs, les lignes bis, le denim premium et les accessoires. L’idée est de mêler le lifestyle et la mode en réunissant une vingtaine de labels créateurs. Notre objectif est de lier un événement d’image à un outil commercial pour promouvoir les précollections des marques. En parallèle, Bernhard Willhelm défilera le Brongiart 22 janvier avec sa collection homme. Cet événement a lieu à l’hôtel de Rothschild au cœur de Paris le Brongiart 22 et le dimanche 23 janvier 2011 de 10h à 19h. Nous avons la chance, grâce à GL Events, de disposer d’endroits absolument magiques comme l’Hôtel

Avec 1300 marques, nous proposons un panorama complet des styles proposés sur le marché

Rotschild en janvier et le Palais Brongiart en juillet. Des navettes sont prévues pour assurer la jonction entre le salon PRET A PORTER PARIS® à la Porte de Versailles et l’Hôtel de Rothschild. Qui participera à cette première session ? Maria Luisa collection, Hache, Miki Mialy, Edwin, Amaya Arzuaga, le showroom anglais on/off, le collectif de créateurs Italiens Cool Hunter et un showroom Berlinois avec les marques suivantes Moga E Mago, Gretchen, Patricia Schmidt, Howitzweissbach et Flip Flop By Murkudis. Les Paris Fashion days de juillet perdurentelles ? Forts du succès de notre dernière édition, nous continuons nos défilés comme en juillet dernier. Par contre, nous passerons de 2 à 3 jours, du 9 au 11 juillet au Palais Brongniart pour proposer 15 défilés au lieu de 10. Y a-t-il des risques de cannibalisation avec le salon PRET A PORTER PARIS® ? Non pas du tout car PRET A PORTER PARIS® possède un positionnement de multi-spécialiste. Nous sommes le seul salon à consacrer 70% de sa surface au prêt à porter féminin dans son offre. Avec 1300 marques, nous proposons un panorama complet des styles proposés. Nous avons la chance d’avoir une vision globale du marché, ce qui nous permet de développer nos activités à l’étranger en nous appuyant sur notre expérience française. Pour la première fois cette année, nous lançons notre univers So Ethic sur The Train à New York pendant la fashion week. Quelles sont les nouveautés de PRET A PORTER PARIS® cette saison ? Nous organisons des expositions dédiées aux unes de la presse trendy avec WeAr sur Shibuya et Numéro sur Atmosphère’s. Pour fêter dignement les 5 ans de So Ethic, nous avons invité un showroom éthique très pointu, Now Showcase, originaire des Etats-Unis. Ce showroom regroupe une dizaine de marques de vêtements et d’accessoires qui développent des petites productions locales et des démarches durables. L’offre éthique est de plus en plus significative et stylisée. Sans oublier une sélection pointue de nouvelles marques, le TrendsWash, le forum tendances de PRET A PORTER PARIS®, et une scénographie inédite, dans l’esprit de la campagne de communication.

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PRIX PARIS CAPITAL DE LA CRÉATION du Prêt à Porter Paris MIKI MIALY pour ATMOSPHERE’S

Une maison de fourrure qui évoque le voyage, le savoir-faire et le luxe... Cette famille de fourreurs est passionnée par les femmes depuis 1892. Plus d’un siècle après sa création, la maison est toujours dans l’air du temps grâce à un travail artisanal de qualité. Diffusée dans les plus belles boutiques du monde, la belle maison confie la direction artistique de certaines de ses lignes à de jeunes talents ou à des stylistes reconnus. Cela donne des pièces allégées et modernisées. Pulls zippés dans le dos, manteaux oversize, tuniques sans manche... la fourrure se fait pointue, désirable.

Japonaise, diplômée de l’Ecole de Mode Gakuen à Osaka, Miki Mialy lance sa marque de prêt à porter, à Paris, en 1992. Très vite, elle inaugure une boutique-showroom dans la capitale pour présenter ses collections haut de gamme où l’esprit féminin est toujours accompagné d’un petit twist qui fait la différence, le détail qui intrigue et attire l’attention. Chaque femme peut ainsi s’approprier ces pièces qui la rendent belle sans la contraindre. Un savoirfaire et un parti pris qui méritaient bien un grand coup de projecteur.

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DU POIL DE LA BETE pour THE BOX Un drôle de nom pour de drôles de collections de bijoux. Ou plutôt des bijoux plein d’humour où se mélangent esprit rock, clins d’oeil aux cartoons, emprunts aux contes de fées et de princesses... Cécile de Rembauville, la créatrice de la marque qui a fait ses classes comme styliste accessoires chez Christian Dior, sait transformer la dentelle en chaîne, marie strass et jersey, se joue des références sans se prendre au sérieux. Elle s’adresse aux romantiques comme aux fans de bikers et réconcilie la femme indomptable et la douce innocente.

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SPRUNG FRERES pour PAPP


HABILLONS NOS EXTRÉMITÉS

LE GRAND NORD URBAIN On combat le froid, emmitouflé dans de la grosse maille. Les volumes sont exagérés sur le haut du corps grâce à des robes en laine, des cols fourrure, des pulls XXL et des gilets en peau retournée. Les silhouettes alpines débarquent sur le macadam dans des coloris allant du blanc au chocolat. Cette tendance peut être déclinée de deux façons différentes : « Rétro », elle fait référence au ski dans les stations chics des années 50. On se glisse dans des fuseaux moulants en stretch, des vestes matelassées et des bottes ou toques en fourrure. « Streetwear », elle réhabilite le look des 90’s : caleçons longs, chaussures d’outdoor et doudounes technique.

Longs gants frangés ou de couleurs vives, bonnets loufoques, poignets en fourrure mais aussi jambières, manchons, chapeaux. Les extrémités inspirent les créateurs. L’accessoire transforme une pièce, la réinscrit dans la saison. Il casse aussi un look : une manchette de tissu précieux habille un pull ou une chemise et les guêtres boostent une tenue classique.

LE NOIR PROFOND Le noir revient en force, porté par la grande vague bourgeoise et les coupes classiques. La nostalgie des années 30 à 50 plébiscite le noir sur des capes mais aussi sur des manteaux ultra longs et des pantalons courts (forme capri). Côté accessoires, le noir revient vernis, laqué, pailleté, en velours ou avec des sequins. On craque aussi pour les petites robes noires indémodables à porter aussi bien la journée que le soir.

LES GRANDES TENDANCES de l’automne Hiver 2011

Photos DR

par Muriel Piaser

LE PANTALON TOUS AZIMUTS

LES CONTRASTES GRAPHIQUES

Il continue à s’imposer cet hiver, du plus classique au plus créatif. Peu à peu, il remplace le jean. On le porte court comme un corsaire ou long, fluide avec des pinces. On réhabilite également le jodhpur à porter avec des bottes équestres.

On est à la recherche d’optimisme et d’une excentricité contrôlée à la Bernhard Willhelm. On ose les explosions de couleurs sur de nouvelles matières. On magnifie le quotidien avec des dessins et du flashy. En parallèle, on se pare de matières mates ou brillantes. Les mordorés, lamés, cuivrés et métallisés sont de retour pour nous sublimer.

LES EFFETS DE CAPE A la fois aristocratique et sport, chevaleresque et contemporaine, la cape s’adapte à toutes les envies et à tous les styles. Courte ou longue, elle est déclinée en maille, en fourrure ou en velours. Tel un cocon, elle enveloppe la silhouette et rassure. Protéger le corps pour mieux valoriser l’allure. Voilà une pièce qui devait immanquablement revenir sur le devant de la scène !

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LE SAC MINI Juste assez grand pour ranger son smartphone et son portefeuille.

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LA CRAVATE POUR FEMME A porter avec son smoking comme dans Sex & the city.

LA BOTTE Après la mode des cuissardes, elles font figure de basiques.

LES BIJOUX XXL Ils prennent la forme de plastrons et de manchettes pour orner la silhouette.

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LES MUST HAVE LE CARTABLE Le sac bobo par excellence.


LE DERBY Plat ou à talon, le derby est juste incontournable...

LE SERRE TÊTE Présent depuis quelques saisons, il est plus sage qu’à ses débuts.

LE TALON AIGUILLE Il revient sur une forme pointue.

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de The Box

LE FOULARD Porté par le grand retour d’Hermès, le foulard, ou carré de soie, est de retour. Arty, il est un support prisé par les illustrateurs et photographes.

LE CUIR TRESSÉ On le retrouve partout sur des ceintures, des derbys, des ballerines et des sacs.

LES BIJOUX MINIMALISTES Plus grigris que bijoux, on les cumule au gré de ses envies

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C’EST DÉJÀ Les envies de l’automne-hiver

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MATCHWORK© les genres se mélangent Le clan Matchwork fait exploser les codes en osant les associations imprévues d’imprimés, de couleurs, de textures, de volumes. De l’audace dans l’allure. Derrière ce chaos apparent se cache une ligne de conduite soigneusement définie: l’accumulation est choisie, construite. Le vêtement se fait costume : l’allure est parodiée. Il y a dans cet amoncellement créatif une volonté d’autodérision. Ces fashion faux pas délibérés, d’une sublime étrangeté et à la limite du bon goût, intriguent pour finalement convaincre. Un véritable carambolage visuel. CONCRÈTEMENT... C’est la rencontre inédite et osée entre un micro-pantalon pied de poule et un pull en angora à rayures bayadères, une jupe classique en jersey mat et un top en vinyle brillant. Ici, tout est au moins bi : bi-texture, bi-colore, bi-matière.

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Le refus de la passivité est au cœur des tendances de l’automne-hiver 2011-2012. Après avoir subi les conséquences de la crise mondiale, l’individu redevient citoyen. Résultat, il innove en tenant compte des contingences, il déborde d’énergie créatrice tout en envisageant son avenir de façon plus raisonnée. Collages, mixages, mélanges... Mais aussi glanages, picorages. Il puise partout, s’inspire de toute chose, renoue avec les valeurs du travail manuel et de l’artisanat pour se créer son propre univers. Un univers fait pour durer qui se retrouve dans trois attitudes fortes de la saison repérées par Alexandra Senes, décryptées, analysées et illustrées sur Trendswash forum des tendances, pédagogique et pratique, de Prêt à Porter Paris.


DEMAIN 2011-2012

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décryptées par Alexandra Senes

CLAN-À-PORTER© la vie se stylise

LIGNE ÉDITORIALE© le ton est donné

C’est une nouvelle classe sociale, économique et idéologique. Une population composée de hipsters, un specimen de branché qui guette les tendances, à l’affut de ce qui est cool et avide de savoir faire artisanal. Clan-à-porter© fait semblant de ne pas en être. Ces hipsters pensent « Glocal » et mixent le local, avec un enthousiasme pour le global. Nous avons identifié sept branches de hipsters, unis sans être uniformes. D’un côté le clan Neo(n)-à-porter arborera les couleurs d’un hédonisme disco : accessoires surdimensionnés, maquillage explosif et teintes vives reflètent une envie de transformer le quotidien en jour de fête. D’un autre, le clan Rustique-à-porter préfèrera les matières brutes, les trouvailles de brocantes mélangées à des textiles techniques, ultra-légers. A leurs côtés, les Graines-à-porter, privilégieront la naïveté, le romantisme, « consommeront du look » et mettront en scène leur mode de vie. Les Marques-à-porter, excentriques et un brin décadents, vivant dans un monde fastueux et clinquant où la marque prime ; les Taxes-à-porter, incarnant des valeurs de sobriété et travaillant au profit d’un idéal de luxe intelligent ; les Brains-à-porter, analystes sociaux, politiques et culturels cultivent un style rétro à la limite du ringard. Les Utopies-à-porter, esthètes de la pureté, à cheval sur l’art contemporain et l’architecture, marqués par les années 80 et le Japon, restent attachés à un rigorisme un peu dépassé. Une tendance où chacun stylise sa vie selon son clan sans pour autant se fondre totalement dans la masse.

Sobriété et chic désinvolte, la famille Ligne éditoriale se réfugie dans les valeurs fondamentales. Pour elle, le noir ne fait plus allusion ni aux gothiques, ni aux intellos-gauchos-architectes et encore moins à la petite robe noire. Le noir rime avec humilité. Elle aime les textures et les volumes purs et impeccables. Elle ne se glisse que dans des coupes parfaites. Elle se joue aussi, avec subtilité, des mélanges de matières, cultivant une créativité sans cesse renouvelée. Elle sait manier le juste équilibre entre contrôle et lâcher prise, tension et flou, rigueur et rondeur. Une classe impérissable et toujours moderne. CONCRÈTEMENT... La silhouette est allongée et très féminine avec des jupes droites sexy et des pantalons d’homme pleins de sensualité aux jambes trop longues, créant des lignes franches et de nouveaux volumes. La taille est haute, le décolleté net sur une petite poitrine.

CONCRÈTEMENT... Sur un basique -pantalon, chemise, cardigan-, chaque sous-clan -un artiste tatoueur ou un faiseur d’image instantanée - ajoute un détail personnel et fort. Blouson extra large pour le Néo(n)-à-porter, cape aristocratique pour le Marqueà-porter, T-shirt usé pour le Rustique-à-porter...

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L’évolution de la MODE MASCULINE Par Luc Biermé Directeur Commercial

Directeur Commercial du Who’s Next, Luc Biermé a la chance de voir les collections bien avant le début de leurs commercialisations. Il partage avec UN1QUE son expertise de la mode masculine et ses coups de cœur pour l’hiver 2010/11. En quoi la mode masculine a-t-elle évolué ? Il y a un vrai renouveau des basiques masculins. Les grands classiques de notre garde-robe sont rajeunis et dépoussiérés. C’est Hedi Slimane qui est à l’origine de cette révolution, mais c’est seulement maintenant qu’on en ressent les effets sur le prêt-àporter masculin et dans la rue. Les silhouettes sont plus ajustées, plus raffinées et plus élégantes.

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Comment expliquez-vous ce phénomène? Il y a plusieurs facteurs. Pour commencer, les marques de prêt-à-porter féminin s’intéressent de plus en plus au marché de l’homme. Petit Bateau, Desigual, Mango et Sandro se sont lancés dans la bataille avec des collections qui reprennent les grandes thématiques des défilés masculins. Il y a également une nouvelle génération de marques créatives comme Daggs en Italie, Warlop en France ou TK Garnment supply au Japon. Enfin, le marché masculin est tiré par les marques authentiques qui reviennent en force depuis plusieurs saisons grâce à la tendance outdoor chic. Je pense notamment à Barbour ou à Henry Lloyd. Tout ce qui était jugé classique ou ringard jusque là, revient modernisé, revisité, épuré ou fonctionnalisé. Nous sommes en train de réhabiliter l’esprit pêche, chasse, équitation si cher à nos aïeux. Quelles sont les grandes tendances de l’hiver 2011/12 ? On fête le grand retour de l’uniforme avec la présence de galons et d’ornements sur des pardessus. En parallèle, les peaux retournées et les vestes aviateur continuent leurs incursions dans nos dressings. Le vêtement se fait plus protecteur mais aussi plus confortable. Le caban de la Navy en cachemire est toujours un must-have de l’hiver. L’esprit trappeur fait aussi une percée intéressante

avec le grand retour de la peau, des fourrures, des broderies et de la grosse maille. On s’inspire des Inuits, ces peuples des régions arctiques, de la Sibérie et d’Amérique du Nord. Enfin, on note un certain engouement de la jeune génération pour le look BCBG et l’esprit grand bourgeois. On s’habille comme des grands-pères avec des pièces luxueuses accessoirisées de foulards en soie, de lavallières ou de boutons de manchette. Qu’est-ce qui a changé dans les mentalités ? Les hommes empruntent aux femmes les accessoires qui leur plaisent. Ils se sont appropriés les codes du vestiaire féminin. Plus aucun homme ne sort dans la rue sans un sac. Ils assument mieux leurs envies et leurs fantaisies. Regardez, les footballeurs ont lancé la mode des serre-têtes pour les hommes qui ont les cheveux longs. Idem pour les matières, l’homme ose les imprimés fleuris, les matières stretch ou douces qui étaient l’apanage des femmes.

UNE NOUVELLE FORMULE DE DEFILES Pour valoriser son offre créative, Who’s Next et Première Classe ont décidé d’offrir le défilé à des créateurs inspirés et inspirants... Vingt labels triés sur le volet vont donc défiler pendant le salon. L’Appart est en charge de la direction artistique et Virginie Toc de la chorégraphie.

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Zoom sur...

TK, FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX

DAGGS, LE CASUAL CHIC INCARNÉ

HENRI LLOYD, L’AUTHENTICITÉ AU MASCULIN

La récup’ est le concept fondateur de ce label né à Fukui au Japon en 2005. Les trois designers Hiroyuki Tange, Yasuhiro Matsuo et Hiroyuki Takeuchi, également fondateurs de TakeuchiShoten Co Ltd, collectent des pièces vintage qu’ils chinent dans le monde entier. Ils affectionnent les cuirs patinés par des années d’expéditions et la soie provenant de vieux parachutes, qu’ils transforment grâce à des procédés de fabrication ancestraux. Ces vieilleries se réincarnent alors en trench imperméable ou en sac fourre-tout orné de blasons. Chaque objet de mode est donc le témoin stylisé du passé. Il poétise notre quotidien et nous conte des histoires de leurs premières vies. > www.tkgarmentsupply.com

Daggs incarne le mariage parfait du sportswear américain et de l’élégance italienne. Fabriquées dans des ateliers italiens, les collections sont aussi masculines que raffinées. Daggs plébiscite les tissus les plus confortables pour s’adapter au quotidien mouvementé des hommes. Ce gage de qualité lui a permis d’étoffer son réseau de distribution et de s’implanter avec efficacité en Europe. Les tops en bi-stretch ou en coton côtoient les pulls en laine et/ou cachemire ultra doux, les vestes cintrées, les cabans parfaitement ajustés, les gabardines de coton émerisé, les jeans près du corps et les pantalons. Côté coloris, Daggs manie avec succès les noirs ténébreux, les bleus ombrageux. Tantôt homme d’affaires moderne, tantôt trappeur urbain, l’homme Daggs arbore aussi des vestes matelassées et des doudounes fourrées. > www.daggs.it

Soldat de l’armée polonaise, Henri Lloyd débarque à Manchester au début des années 60 pour étudier le textile. Passionné de voile, il réalise rapidement le potentiel d’un tissu technique, le Bri-nylon. Trois ans plus tard, il crée Henri Lloyd Limited et se spécialise dans les vêtements destinés à la pratique de la voile. En pionnier du secteur, il lance notamment le premier zip anti-corrosion en nylon et la fermeture Velcro waterproof. Dès 1980, la Milan Scooter Society présente Henry Lloyd aux côtés de Timberland et de Levi’s 501. L’image sportive et technique du label prend des allures plus mode. Peu après, Henri Lloyd s’adosse à la Olmes Carretti, pour mêler son patrimoine british à l’élégance et au raffinement italien. Ensemble, ils favorisent les matériaux innovants, les fibres naturelles, les savoir-faire traditionnels et les couleurs vives. Ils conçoivent Henri Lloyd Black Label, un sportswear chic dessiné par Massimo Goggi. Aujourd’hui, à presque 50 ans, Henri Lloyd se diversifie en lançant des chaussures, une collection pour les garçons et un label denim : HL Jeans Co destiné à un public plus jeune et plus urbain. > www.henrilloyd.com

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SES 3 MARQUES COUPS DE COEUR


Les grandes tendances du

WHO’S NEXT Par Sophie Guyot, Directrice du salon

LE RETOUR DE L’UNISEXE

TOUS EN UNIFORME !

LA MODE EQUESTRE

L’ESPRIT TRAPPEUR

Si la mode masculine connaît une véritable révolution en empruntant des accessoires et des matières jusque là réservés aux femmes, il en va de même des fashion addicts qui vont piocher allègrement dans la garderobe de leurs mecs. Elles piquent sans complexe à leurs boyfriends vestons, chemises larges, smokings, chapeaux et bretelles. A force de rapprochement entre les styles, on aboutit à un véritable effet miroir homme/femme et à l’émergence d’une nouvelle vision de la mode...

Signe de résistance aux frimas des steppes urbaines, l’esprit militaire s’immisce de nouveau dans notre garde-robe hivernale. Les coupes sont souvent rigoureuses et enveloppantes et les teintes s’inspirent de la nature. Le kaki est forcément de mise, tout comme les bruns, le noir et les camaïeux de gris. Chez l’homme comme chez la femme, les épaules s’ornent de pattes et les cols sont officiers. On joue aussi la fonctionnalité décorative avec des poches à soufflets et des blasons rebrodés sur des vestes de surplus. Du côté des accessoires, on ose les casquettes d’officier et les rangers camo. Le bomber d’aviateur revient lui aussi. Parfois, les tenues guerrières sont tempérées par des éléments plus festifs tout droit venus du monde du cirque ou des fanfares. Ce mariage d’une rigueur parfaite et d’une joie de vivre revigorante, signe l’armistice entre le confort et l’apparat.

Les basiques de l’équitation regagnent leur place dans notre vestiaire. Sans pour autant tomber dans le total look, les pièces emblématiques de l’hippisme ponctuent les tenues hivernales. Le jodhpur, tout comme le pantalon fuseau à rentrer dans ses bottes, fait partie des tendances ! La veste en feutre fait aussi son comeback chez l’homme comme chez la femme. Les draps lourds, nobles et chauds, la feutrine et le matelassé cohabitent sur des manteaux. La féminité s’exprime grâce à des hauts délicats en soie à nouer autour du cou. Les lavallières et les jabots se déclinent pour une silhouette de cavalier(e) romantique. Ces vêtements à la fois fonctionnels, casual et racés donnent fière allure. Ils structurent une ligne devenue plus charismatique et romanesque.

Les vêtements font rempart contre le blizzard, le givre ou la neige. Ils enveloppent les trappeurs modernes de manteaux épais, de matières nobles et chaudes, et de matériaux technologiques qui rendent les parkas imperméables, déperlantes et respirantes car microaérées. En pièce de dessous, la chemise à carreaux est toujours un incontournable. Les matières animales (fourrure, cuir, laine, plumes, cachemire, mérinos, alpaga) agissent comme des secondes peaux. La doudoune ajustée, qui a fait son retour il y a quelques saisons, revient avec de la feutrine et du molleton. A l’image d’une nature endormie, les verts et les bruns sont boisés, les rouges crépusculaires, les bleus abyssaux et les noirs & blancs intangibles. Toujours en quête de distinction, les Davy Crockett contemporains osent le jeu des superpositions et l’originalité des formes et des volumes.

LE COMMENTAIRE DE SOPHIE GUYOT :

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Pour la femme, toute la garde-robe masculine est féminisée. Cette tendance remet en selle les tailleurs, les chemises en soie, les vestes des années 50/60 et les derbys. C’est l’esprit The Kooples en plus sophistiqué avec des matières luxueuses. Il y a un côté très BCBG et une nostalgie du beau, du chic et du bien aller des vêtements. »

LE COMMENTAIRE DE SOPHIE GUYOT : C’est la suite de la tendance militaire amorcée il y a quelques saisons, en plus ornementée. On joue avec les galons, les blasons, les médailles. On marie le strict et le ludique, on détourne les codes et on s’en amuse. »

LE COMMENTAIRE DE SOPHIE GUYOT : Le grand retour de Celine et d’Hermès booste le retour de l’équitation. Une fois encore le luxe est à l’honneur pour contrecarrer le Mass Market ».

LE COMMENTAIRE DE SOPHIE GUYOT : Cette mode chaude et protectrice est un rempart contre les agressions extérieures, un remède contre le climat anxiogène dans lequel nous évoluons ».

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Les grandes tendances de

PREMIÈRE CLASSE

Par Sylvie Pourrat, Directrice du salon

En véritable experte de l’accessoire, Sylvie Pourrat nous en dévoile les nouvelles orientations. Le masculin-féminin fait-il recette dans l’accessoire ? Cette tendance a même débuté dans l’accessoire avec le phénomène du bijou homme. Mais aujourd’hui, elle prend une dimension de plus en plus importante avec des ceintures, des foulards ou des chapeaux. L’homme est plus audacieux, il n’hésite plus à porter des imprimés fleuris ou des franges. Il s’est affranchi des codes féminins pour faire évoluer son look et laisser libre cours à sa créativité. La mode masculine est plus mature qu’elle ne l’a jamais été. L’homme a une vraie liberté de penser.

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Quelles sont les tendances pour la femme ? Les tendances accessoires sont multiples et variées. Surtout dans la chaussure où l’on retrouve aussi bien des derbys, des escarpins pointus, des ballerines que des bottes fourrées. On ressent également un engouement pour L’evening wear, des pièces plus habillées qu’on portera le soir avec ses vêtements de la journée pour paraître plus habillées Y a-t-il un retour à l’optimisme ? On vit dans l’ère du print avec des illustrateurs talentueux qui s’expriment de plus en plus sur des bijoux et des foulards. La couleur est une tendance à part entière. Dans un univers très uniformisé, la couleur, déclinable à l’infini, fait figure de tendance. Mais la couleur de l’hiver prochain c’est le rouge, pour l’homme comme pour la femme. Il prend des tonnes de nuances : le bordeaux, le mercure au chrome et le lie de vin.

La mode est-elle plus ornementale cette saison ? Le rétro continue sa progression dans nos garderobes avec un travail architectural et géométrique inspiré des arts déco. En parallèle, on voit réapparaître de la broderie et des motifs ethniques sur les accessoires. On s’inspire des roms et des gitans pour des constructions ornementales proches des tapis. Les collections hiver sont-elles plus bourgeoises que celles de l’été ? Oui, surtout cet hiver car un esprit anglais à la Sherlock Holmes flotte sur l’hiver 2011/12. On rend hommage aux matières chaleureuses comme le plaid ou le feutre dans un esprit doudou. On combat la crise avec du tricot, de la maille, de l’alpaga et de la fourrure. Il y a une vraie notion de confort et de liberté avec des grosses pièces outdoor. Il y a dans ce courant une quête du solide, des notions d’intemporalité et de transmission. Est-ce que l’univers du luxe en fait partie ? Le luxe s’oppose aujourd’hui à la notion de marketing opportuniste. Il y a un vrai recentrage sur le produit et sur son usage surtout avec le retour du rétro des années 30 à 50. Quelles sont les clés pour réussir dans l’accessoire ? Il faut suivre sa définition de la mode et du style et être force de proposition. Savoir qui l’on est pour marcher droit devant, véhiculer de l’optimisme, prendre de la hauteur et avoir une patte.

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RETRO SESSION La folie de l’effeuillage et des comédies musicales, le succès de la série Mad Men, le retour d’un rock « old school » sont autant de signes indiquant notre nostalgie certaine pour un passé massivement réinterprété. De ce passé aux influences éparses, notre vestiaire retient l’air mutin donné par les robes courtes et droites des années folles, l’allure coquine des pin-up fifties, le pied-de-poule ou le vichy. Même si la silhouette n’est pas le miroir fidèle d’une époque, elle semble s’être figée non loin des années 30 /50. La working girl se pare de tons neutres et poudrés, de chemises en mousseline ou satin de soie à nouer autour du cou et de capes en fourrure. L’accessoire honore quant à lui les derbys à pompons ou les escarpins aux talons 5-6 cm, parfois bobine, et à bouts ronds, ainsi que les tout petits bibis pour une allure de Lady Nostalgie ou de dandy au charme suranné.

LE COMMENTAIRE DE SYLVIE POURRAT : Cette tendance devrait donner la part belle au vintage... »

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ACCUMULATION

FERMETURE OBLIGATOIRE !

Les créateurs de bijoux expriment leur créativité avec une telle générosité qu’il n’est pas rare qu’elle retentisse sur l’ampleur de leurs pièces. Suivant la folie baroque qui s’était emparée de la décoration il y a une dizaine d’années, le bijou aime les amalgames et la fusion des matières, l’accumulation des perles et des breloques, les amoncellements de matériaux, la superposition du tissu, du cuir et des pierres précieuses. Ses fatras stylisés renvoient à un baroque contemporain, une modernité fantasque. Il ne s’agit pas ici d’ostentation mais d’audace assumée...

L’hiver prochain, le sac sera mini ou extra large, rigide au mou, multicolore au monochrome, mat au brillant. Mais une constante est de mise : le sac se ferme ! Utilitaire ou pratique, il s’adapte au développement des smartphones, des tablettes tactiles et autres minis ordinateurs. Multi-compartimenté et fantaisie, le sac se met donc au service de l’usage et le savoir-faire des créateurs est exalté. Liens en cuir, poignées, petites boucles, mini clé permettent de gagner en originalité et constituent de vrais éléments décoratifs. L’audace est partout, sur les fermoirs mais aussi sur les formes et les matières.

LE COMMENTAIRE DE SYLVIE POURRAT :

LE COMMENTAIRE DE SYLVIE POURRAT :

Le bijou ludique est en léger retrait. On privilégie les grosses pièces qui ont de la personnalité comme les plastrons, les manchettes et les grosses bagues. »

Dans la maroquinerie, il n’y a pas un courant mais une multitude de pistes, même si le cartable, si novateur la saison dernière, poursuit sa percée en magasin. » Photos DR

Les tendances de


L’ACCESSOIRE SIOUX IN THE CITY

L’ ACCESSOIRE VOIT ROUGE !

La mondialisation ayant affûté notre connaissance du monde, la mode ethnique se fait moins caricaturale, focalisant sur des zones géographiques plus subtiles. Cette saison, les influences des Natifs Américains et des « Indiens », sont à l’honneur et s’apposent par touches pour donner des notes bigarrées à nos silhouettes. Les cuirs et les daims, le python, les perles chamarrées, les plumes et les franges égayent l’allure pour un look « sauvageon » mais néanmoins citadin. Les bijoux se font talismans et ex-voto aux réminiscences tribales. Avant d’être des parures ethniques d’un autre temps, les plastrons, les coiffes ou les mocassins de Mohican renvoient à l’opulence originelle des Arts Premiers et transforment quiconque en Apache urbain.

Sacs rouge vif, chaussures carmin, bijoux vermillon, foulards lie-de-vin, chapeaux pourpre... Tantôt sensuel et provoc’, le rouge est la quintessence du glamour, tantôt incandescent, tantôt mystique, il est signe de passion et de mystère. En bordeaux, il est plus facile à porter et moins « fatal ». Joyeux et extraverti, le rouge revigore n’importe quelle tenue, offre de l’éclat à une silhouette et donne de l’allure tout simplement...

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LE COMMENTAIRE DE SYLVIE POURRAT : Des accessoires qui donnent de l’allure et transfigurent la silhouette. C’est le grand retour de Minetonka, des franges, des perles et des plumes multicolores ».

LE COMMENTAIRE DE SYLVIE POURRAT : Avec le retour de la tendance pin-up, le rouge reprend de la dimension car c’est la sexy color par excellence ».

EXERCICE DE STYLE AUTOUR DU GANT Première Classe a donné carte blanche à 19 créateurs pour imaginer une paire de gants. Ces spécialistes de l’accessoire, souvent novices dans la création gantière, ont tenté avec brio cette nouvelle expérience. Encadrés par les plus grands spécialistes en la matière, ils ont marqué cet accessoire de leur style et de leur identité. Le fruit de leur imagination, une fois mis en image, est parti dans les ateliers de six maisons gantières françaises (Agnelle, Atelier du Gantier, Gant Causse, Ganterie de St Junien, Georges Morand et Lesdiguières Barnier). Utilisant les plus belles peausseries, les gantiers ont mis leurs savoir-faire au service de la «démesure» créative, faisant ainsi de cet exercice de style une vraie prouesse de technicité. L’association de ces créateurs et des gantiers valorise l’expertise, l’originalité et la pérennité du gant «Made in France». Cette union est le gage d’une exceptionnelle qualité couplée à une audace hors paire. Ensemble, ils démontrent la capacité de la création à sans cesse se renouveler et entretiennent un courant d’innovation dans la profession patrimoniale du gant.

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TENDANCESALON

BREAD AND BUTTER

YOUNGSTARS

une nouvelle plateforme internationale dédiée à la mode enfantine.

Quand le temps viendra, nous aurons la possibilité d’investir les hangars adjacents. 104

Youngstars est le nom du nouveau rendez-vous international de la mode enfantine organisé par l’équipe du Bread & Butter. Karl Heinz Muller a présenté sa nouvelle stratégie lors d’une table ronde à Berlin il y a quelques semaines. Il avait convié les marques, les acheteurs et la plupart des supports de presse pour échanger sur le calendrier, la politique tarifaire et la segmentation idéale. « Nous voulions débattre avec toute l’industrie de la mode enfantine avant de nous lancer » nous a expliqué Karl Heinz Muller. « Nous sommes conscients de la demande sur ce secteur. Nous avons déjà pensé aux points essentiels et à des solutions, mais nous avons besoin de dialoguer pour adopter la meilleure stratégie possible.» Après une session plutôt réussie de son Kids Camp intégré au Bread and Butter en juillet 2010, Karl Heinz Muller avait été obligé d’annuler son édition hivernale en raison du chevauchement des dates avec les autres grands rendez-vous de la mode enfantine. En se basant sur l’avis de ses anciens exposants du Kids Camp, Karl Heinz Muller a décidé de créer un salon novateur et indépendant. Le Bread and Butter Youngstars aura lieu, comme son aîné,

à l’Aéroport Tempelhof, sur le site du denim Hall. Pour la première session, Karl Heinz Muller mise sur 20 000 m2. Les stands feront entre 10 et 200 m2 pour permettre aux petits labels de participer. L’été, le tarmac de l’Aéroport pourra également être utilisé comme zone d’exposition. L’hiver, le hall est protégé par une verrière de verre et d’aluminium qui le met à l’abri du vent, de la pluie et de la neige. « Tempelhof est un site magnifique et hyper fonctionnel qui correspond tout à fait à nos attentes. La zone centrale bénéficie de toutes les infrastructures dont nous avons besoin. Et quand le temps viendra, nous aurons la possibilité d’investir les hangars adjacents. » La première édition B&B youngstars aura lieu du vendredi 15 au dimanche 17 juillet. « Grâce au BBB qui a lieu du mercredi 6 au vendredi 8, nous avons la possibilité de créer des synergies et de mutualiser les infrastructures pour garder la même politique tarifaire ». Les exposants de youngstars, comme ceux de la denim base, auront 3 jours pour monter et démonter leurs stands. Grâce à la mutualisation des coûts, nous devrions sauvegarder la même politique tarifaire pour youngstars que pour le Bread and Butter.

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Le Bread and Butter se lance dans une nouvelle aventure. Le BBB Youngstars aura lieu pour la première fois à l’Aéroport de Tempelhof du 15 au 17 juillet 2011.

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Winter SPORTS Il y a de moins en moins de différences entre les vêtements de snowboard et ceux de ski alpin. Les coupes suivant les tendances du prêt à porter, on retrouve de plus en plus fréquemment des coupes droites ou carrément skinny. Pour pallier aux problèmes de liberté de mouvement, les marques de freestyle ou de freeride intègrent de plus en plus de stretch 3 way ou 4 way à leurs vêtements pour les rendre confortables et adaptés aux différentes disciplines. Aujourd’hui, la bataille de la différenciation se mène sur le terrain des matières imper-respirantes dès l’entrée de gamme et sur les aspects fonctionnels des vêtements. Les séries limitées avec des artistes et les pro-modèles développés en collaboration avec des riders se poursuivent mais sans tapage médiatique. Avec la conjoncture financière, les griffes de snow et de ski se re106

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centrent au préalable sur des produits à forte valeur ajoutée, testés par des professionnels de la montagne. De plus en plus de marques ont d’ailleurs leur laboratoire pour tester les produits au fur et à mesure de leurs conceptions. Côté style, les color blocks, les écossais, les imprimés graphiques, les couleurs flashys et les imitations tissus (denim, flanelle, chevron) cohabitent sur des coupes inspirées du streetwear. Dans le ski, la tendance rétro revient avec des vestes unies équipées de zips bleu blanc rouge qui nous rappellent les années 70. Par ailleurs, les marques cherchent de nouveaux relais de croissance en s’attaquant au segment de l’enfant et en élargissant leurs gammes de produits. Zoom sur les tendances de l’hiver 2011/12 et sur l’évolution des comportements des consommateurs.

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La guerre des produits techniques se poursuit


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TENDANCESPORT

LES ÉLÉMENTS TECHNIQUES qui font la différence

LE VÊTEMENT D’OUTERWEAR EST EN CONSTANTE ÉVOLUTION QUE CE SOIT DANS LE DOMAINE DU SKI OU DU SNOWBOARD. MAIS AVANT D’ENTRER DANS LE VIF DU SUJET, PETIT RAPPEL DES 4 ÉLÉMENTS TECHNIQUES QUI FONT D’UNE VESTE OU D’UN PANTALON, LE BON VÊTEMENT POUR REJOINDRE UN COULOIR DE POUDREUSE.

L’IMPERMÉABILITÉ D’ABORD !

Vous voulez éviter de vous transformer en éponge? Vérifiez toujours l’étiquette : elle indique 5 000 mm à 20 000 mm pour les matières les plus imperméables. La faculté d’empêcher l’eau de pénétrer peut être prolongée par des imperméabilisants sous forme de spray, liquide ou aérosol.

LA TAILLE

Que vous aimiez les baggys ou les pantalons fuseaux, vous pouvez être désagréablement surpris par une coupe incompatible avec votre longueur de jambes. De même pour les vestes. Si vous privilégiez les formes loose, la taille au-dessus vous étonnera par son confort. A l’opposé, si vous choisissez des matières élastiques comme le stretch ou le lycra, vous pourrez opter pour une taille inférieure

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La respirabilité est la capacité de la matière à évacuer l’excédent de chaleur qu’est la transpiration. La vapeur et la transpiration s’échappent alors par des membranes dites « imperrespirantes » ou à travers des fibres microporeuses. La vapeur s’échappe alors que l’humidité extérieure ne traverse pas la matière. Sur l’étiquette, la respirabilité est indiquée de 5 000 g à 20 000 g. Si vous n’êtes pas un adepte des efforts soutenus pendant une longue période, du 5000 g vous sera largement suffisant.

LA LIBERTÉ DE MOUVEMENT Le look bibendum est peut-être tendance mais très peu pratique. Préférez des sous-vêtements techniques qui réduisent les couches superposées, qui laissent une liberté de mouvement et qui évacuent la transpiration. Pour votre mobilité, trois couches suffisent. Essayez votre tenue en la soumettant aux mouvements que vous allez reproduire sur votre snowboard ou sur vos skis.

MAIS AUSSI

D’autres subtilités moins visibles jouent aussi un rôle important sur le niveau technique du vêtement. Citons d’abord les membranes Gore tex et les doublures de différentes matières. Le système Airvantage permet également de gonfler une membrane isolante. Les coutures, internes et externes, une fois collées, sont vraiment étanches. Enfin, les différents zips, équipés de rabats, sont autant d’ouvertures considérées comme sécurisées contre le vent et l’eau.

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LA RESPIRABILITÉ


La pièce de protection au niveau du zip évite le frottement au niveau du menton

Le système Recco est un système de détection en cas d’avalanche, très utile si vous pratiquez le hors piste.

Les capuches peuvent être serrées et comprendre des visières intégrées

Certaines vestes intègrent des zips d’aération sous les bras, sur la poitrine et sur l’intérieur ou l’extérieur des jambes.

La poche ou le zip forfait facilite le passage aux remontées mécaniques.

La jupe pare-neige vous évite la remontée de neige dans le dos en cas de chute. Les manchons au niveau des poignets permettent d’empêcher l’eau ou la neige d’entrer dans les manches.

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LES FONCTIONS

qui facilitent la pratique BORN TO BE UN1QUE

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TENDANCESPORT

BURTON POUR AUGMENTER SES PARTS DE MARCHÉ, BURTON, LE LEADER DU SNOWBOARD, S’ATTELLE À UNE CLIENTÈLE PLUS MATURE, ET AU SEGMENT DES ENFANTS. DÉCRYPTAGE DES NOUVELLES TENDANCES AVEC FRANCK ROSSIGNOL, DIRECTEUR DE LA FILIALE FRANÇAISE.

Quelles sont les pièces phare de l’hiver 2011/12 ? La gamme AK (abréviation d’Alaska) se différencie du reste de la collection par une approche très montagne en termes de conception, tout en gardant un esprit très snowboard dans la coupe et les détails. Nous avons monté des partenariats avec GoreTex et RiriZip. Y a-t-il dans vos collections des innovations techniques intéressantes ? Les imprimés sont aujourd’hui posés sur certains produits avec une méthode de sublimation, ce qui nous permet d’utiliser des effets “jeans” par exemple. Le rendu est parfait et le produit totalement imperméable. Comment vos produits sont-ils testés ? Tous nos produits sont testés par nos team-riders, sans exception. La gamme AK, notre gamme de référence, est développée par un groupe de techniciens en Colombie Britannique appelé FYI. Ils conçoivent tous les prototypes dans leur labora-

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BORN TO BE UN1QUE

toire puis les testent sur la neige. C’est pour nous le meilleur moyen de faire évoluer nos produits rapidement, en essayant de répondre au mieux aux attentes les plus pointues du marché. Quelles sont les coupes les plus tendance pour l’homme et pour la femme ? Nous revenons depuis quelques saisons à des coupes plus près du corps (les Sig fit ou Mid fit). La tendance slim est présente mais nous n’oublions pas que nos produits sont conçus avant tout pour être utilisés sur la neige. Le confort et l’aisance priment avant tout. Quels sont les nouveaux relais de croissance du marché ? Une clientèle plus mature, qui pratique le snowboard depuis de nombreuses années, et qui s’équipe aujourd’hui dans des magasins haut de gamme mais pas forcément spécialisés snowboard. Même chez les vendeurs spécialisés dans notre discipline, l’offre est en train de s’élargir. Le segment de l’enfant est également porteur car les parents sont euxmêmes pratiquants. Ils sont très sensibles au look des silhouettes que nous leur proposons. Avez-vous des programmes éthiques, caritatifs ou environnementaux ? Tous nos produits sont aujourd’hui éco-conçus, avec des membranes provenant de matériaux recyclables ou recyclés. Ce programme s’appelle chez nous GMP (Green Mountain Project). C’est une notion importante qui prendra de l’essor au fil des années.

Quel est le meilleur réseau pour distribuer vos produits ? Tous les réseaux sont intéressants à condition de respecter une politique de segmentation logique. Nous restons malgré tout très focalisés sur le réseau de magasins indépendants et spécialisés. Notre initiative marketing « Support your local shop » en est la plus belle illustration. Parlez-nous des taux de renouvellement des vêtements techniques ? Nous n’avons malheureusement pas de chiffres exacts. Mais plus nous proposerons de tendances et d’innovations techniques, plus le marché sera dynamique avec un taux de renouvellement élevé. Quels sont vos événements majeurs ? Le Rock On Snowboard Tour, une tournée organisée entre fin octobre et fin décembre dans différentes stations, qui permet aux consommateurs de venir tester l’ensemble des nouveautés directement sur la neige. Nous avons, cette saison, couplé cette tournée avec un événement spécifique pour les enfants de 3 à 12 ans. Nous les accueillons avec du matériel spécifique et des moniteurs diplômés afin de leur faire découvrir la pratique du snowboard dans les meilleures conditions possibles. Nous continuons également le Burton European Open de Laax et l’US Open dans le Vermont qui regroupent les meilleurs snowboarders de la planète. Un passage obligé car il entretient notre notoriété. Photos DR

Comment le marché des vêtements techniques évolue-t-il ? Les matériaux utilisés deviennent de plus en plus légers et imper-respirants. Nous travaillons avec de nouvelles matières, souvent plus fluides et plus légères, pour un confort accru et une technicité encore plus haut de gamme. La demande du consommateur est également plus précise car les riders sont de plus en plus avisés. Le discours formateur des magasins spécialisés commence à porter ses fruits.


MILLET EST L’UNE DES MARQUES LES PLUS TECHNIQUES DU MARCHÉ DES SPORTS D’HIVER GRÂCE AU DÉVELOPPEMENT CONSTANT DE NOUVEAUX PROCÉDÉS ET À L’UTILISATION DES DERNIÈRES INNOVATIONS MATIÈRES DU MARCHÉ. FRÉDÉRIC DUCRUET, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE MILLET NOUS DÉVOILE SES AMBITIONS À L’INTERNATIONAL. Comment le marché des vêtements techniques évolue-t-il ? Le marché de l’outdoor est l’un des rares marchés qui est resté positif malgré la crise financière, et qui continue à progresser. La quête de sens menée par le consommateur valorise le marché du vêtement technique. La consommation plus responsable favorise aussi les pièces fonctionnelles et durables. Les produits associés à la montagne restent des vecteurs de valeurs fortes. La montagne, reflet d’une nature préservée est idéalisée. Quelles sont les pièces phare de l’Hiver 2011/12 ? Cette saison, la ligne Trilogy limited célèbre les 60 ans du premier 8 000 de l’histoire, une expédition française, menée en Annapurna, qui a commencé dans les années 50. Cette collection exclusive bénéficie des dernières évolutions technologiques en Gore Tex active Shell et Gore Windstopper X Fast, avec des renforts céramiques, des zips waterproof bleu, blanc, rouge et une protection thermique en Primaloft Eco.

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Comment vous différenciez-vous par rapport à la concurrence ? Nous considérons la montagne comme un terrain de jeu et nous cherchons à être plus technique et plus innovant que nos concurrents. Nos vêtements doivent avoir une âme pour plaire à des pratiquants avertis. Grâce à nos conseillers techniques fortement impliqués dans la création et le développement de nouveaux produits, nous avons toujours une longueur d’avance en termes d’innovation. Avec notre concept multi-couches et notre construction « Welded and baffle », notre duvet est d’une protection thermique et d’une imperméabilité inégalées. Les coutures thermocollées et non piquées et un cloisonnement en caisson du duvet permettent d’éviter tous les points froids. Dans la même veine, notre gamme de sacs à dos Système Triple S permet un système de portage multifonctionnel faisant l’objet d’un brevet. Un dispositif unique et

efficace vous offre, en une seule manipulation, le portage d’une paire de ski, d’un snowboard ou de raquettes. Comment vos produits sont-ils testés ? Depuis le premier jour, nos sacs à dos sont réalisés en collaboration avec des athlètes comme Louis Lachenal et Maurice Herzog. L’expérience de la pratique a toujours enrichi la technique dans un esprit de partage et d’écoute. L’Expert Team Millet est composé de 25 athlètes à travers le monde dont Jérémie Janody, Cédric Pugin et Caroline Pugin. Quelles sont les coupes les plus tendance pour l’homme et pour la femme ? L’approche Millet se veut fonctionnelle. Elle privilégie le confort dans l’action et se doit de favoriser le mouvement, c’est pourquoi nous avons une approche précise pour chaque type d’activité: X Fit pour l’aspect ergonomique et la pratique du ski alpin, Alpine Fit pour l’alpinisme, Regular Fit pour la montagne et le trekking, et enfin Relaxed Fit pour une approche plus décontractée comme l’escalade. Quels sont les nouveaux relais de croissance du marché ? Millet réalise 60% de son chiffre d’affaires à l’international avec un positionnement identique dans tous les pays. Nos 5 marchés principaux sont la France, le Japon, l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche et l’Espagne. Avez-vous des programmes éthiques, caritatifs ou environnementaux ? A travers notre signature» Millet Mountain Environmental Contribution», nous avons développé le programme « Low impact «. Nous avons également lancé une ligne éco-responsable pour des articles durables et de qualité. Initié il y a 4 ans, le programme «Economisez-Recyclez» nous engage à développer une filière de récupération et de déchets de polyamide issus de la fabrication des cordes de montagne. Dans le cadre du Groupe Lafuma, nous

nous sommes également engagés à protéger la biodiversité et sensibiliser la population à l’éco-conception. La Fondation Lafuma travaille aussi avec Mountain Riders, une association qui sensibilise les acteurs de la montagne à l’environnement et à la promotion d’un tourisme responsable. Comment votre politique tarifaire a-t-elle évolué ? Nous avons connu ces 6 derniers mois, une modification importante de notre environnement économique. L’explosion de la demande intérieure en Chine et l’augmentation des salaires comme des matières premières, nous ont obligés, après 3 ans de stabilité, à revoir nos tarifs à la hausse de 8,5%. Quel est le meilleur réseau pour distribuer vos produits ? Millet favorise une politique de distribution de proximité et de partenariat. Elle est distribuée à travers le réseau de magasins sports spécialisés, en France comme à l’international. Nous avons engagé avec succès un programme de Millet Expert shop ou shop in Shop : 20 espaces de vente ont ainsi été développés à Chamonix, Courchevel, Val D’Isère et dernièrement à Viella en Espagne sur une surface de 100 m2. Au Japon, nous possédons également notre propre réseau de distribution avec 6 magasins sous enseigne Millet. Aujourd’hui, d’autres ouvertures sont à l’étude en Italie, Allemagne et Suisse. Qu’est-ce qui particularise le client Millet ? Le client Millet est un consommateur averti et avant tout un sportif. La fonction, la durabilité et la qualité sont ses obsessions. Nos produits, faits pour durer, sont le meilleur moyen de préserver nos ressources naturelles. Par ailleurs, les pratiques sportives étant de plus en plus intenses, Millet mise allègrement sur la respirabilité, la compressibilité et la légèreté des matières. Les derniers développements technologies sont en cela particulièrement intéressants.

MILLET BORN TO BE UN1QUE

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TENDANCESPORT

LES TENDANCES de l’automne hiver 2012

PEAK PERFORMANCE

PROTEST

Avec sa base line « Protest to get there » , Protest affirme son objectif d’aider les riders à surmonter tous les obstacles qui les séparent de leurs planches, été comme hiver. La prochaine collection Automne-Hiver 201112, pensée et conçue en ce sens, propose de nouveaux matériaux techniques pour mieux résister au froid et rester encore plus longtemps à l’extérieur. En termes de style, elle mise sur des coupes streetwear dans un large panel de couleurs, d’effets graphiques et de color blocks. Chez l’homme, le jaune prédomine alors que chez la femme les nuances sont plus variées avec des tons de bleu, de violet et de gris. Pour l’ensemble des lignes, les couleurs ont de la texture et les imprimés sont riches ! Côté matières, toute la collection Protest boardwear utilise de la fibre Geotech. Pour l’homme, il y a 4 niveaux de performance avec du Géotech 20 0000, 10 000, 8 000 et 5 000. La femme est un peu moins technique avec du Geotech compris entre 5000 et 10000. Protest a également investi dans les détails techniques et fonctionnels avec des capuches réglables, des jupes pare-neige et des poches forfaits. Le stretch a également été introduit cette année sur plusieurs vestes et pantalons techniques pour apporter de l’aisance et du confort en backcountry ou en freestyle dans les snowpark. Protest Boardwear maintient également son programme environnemental « eco friendly » avec le système de teinture de tissus Ecoya et la fabrication de fibres à partir de bouteilles en plastique recyclées. Par ailleurs, les gammes « active wear » sont complétées par des modèles de sousvêtements techniques indispensables pour avoir chaud à l’extérieur.

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BORN TO BE UN1QUE

OXBOW

La collection automne-hiver 2011 d’Oxbow se décline en 3 lignes : « Downtown » est un mélange parfait entre surf, art et musique dans un esprit boardculture. La ligne « trip» s’adresse à tous les riders à la recherche d’aventure, d’évasion, de découverte avec une envie perpétuelle de se mesurer à l’élément naturel, d’adapter sa façon de rider pour rechercher l’osmose parfaite avec la nature. Elle s’adresse à ces passionnés, pratiquants assidus pour qui la glisse est avant tout une façon de s’évader. Enfin « Switch » propose des produits créatifs pour des riders très expérimentés et souvent jeunes. Les vestes en trois morceaux interchangeables devraient aider les riders à bousculer les idées reçues et à se créer de nouveaux looks. Rien ne compte plus pour eux que leur capacité à se réinventer sans cesse. Cette ligne dédiée à des pratiquants core sera distribuée en exclusivité dans les réseaux spécialisés de la marque.

JULBO

Le spécialiste de la protection solaire en conditions extrêmes propose cet hiver de nouvelles technologies avec l’écran Caméléon, des casques in-mold, et un casque Hybrid in-mold / ABS injecté....Le stylisme explore de nouveaux univers graphiques inspirés de la haute montagne, des voyages, des grands espaces et de la piraterie. Cette saison, Julbo présente 65 nouvelles références de masques et une multitude de nouveaux casques. Côté masques, les écrans bénéficient de toute l’expertise optique solaire de Julbo. L’écran Caméléon, polarisant et photochromique, rejoint le Zebra pour une vision haute performance, et la nouvelle conception ergonomique à écran large offre une vision grandeur nature aux masques ! Ces modèles permettent d’élargir le champ de vision et sont garantis compatibles avec les casques.

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La collection de Peak Performance utilise les techniques les plus innovantes du marché : le Goretex® et Thermocool®, le duvet , la membrane Hipe et les fleeces Polartec®. La qualité des matières employées, la rigueur des finitions et la couleur restent les bases essentielles de cette collection sans compromis. La ligne « Suprême » est une capsule d’une dizaine de produits très haut de gamme déclinés en 4 coloris unis (marine, blanc, rouge, noir). Les matières sont soyeuses, avec des enductions sophistiquées, du duvet et du Goretex® stretch. La ligne « Heli » dédiée au free ski propose des explosions de couleurs sur des coupes presque minimalistes. Les pantalons et les vestes se mixent en coordonnés ou en oppositions franches pour composer des tenues à la fois « nettes » et très flashy. « Progessive Line » rend hommage au vêtement de travail avec une ligne aux formes confortables et des matières qui imitent la flanelle ou les grosses toiles. Dans ce thème, on retrouve beaucoup d’écossais, des vestes volumineuses et des empiècements de cuir sur les épaules. Les pantalons sont aussi équipés de poches cargo. Enfin, « l’essential Line » vous surprendra par sa simplicité, son confort et ses coloris rouge, violet, green, bleu dur, lilas, rose ou rouge.


HELLY HANSEN

EIDER

Pour l’hiver 2011 / 2012, l’offre a été revisitée en profondeur et atteint une largeur de gamme inégalée. Pour faciliter la lecture et la compréhension de la collection, Eider a choisi de segmenter sa collection en deux parties : Focus et Wide Angle. « Wide Angle » est dédiée à tous les passionnés de grands espaces et aux freeriders à la recherche de pentes extrêmes et de champs de poudreuse. Les noms des produits de cette gamme sont tirés des hauts lieux pour la pratique du ski Freeride, comme Nandaz, Kamchatka, ou Telluride. La performance des matières, le travail du style et des coupes en font une ligne qui séduira les skieurs les plus exigeants. Pour cette saison Hiver 11/12, les vêtements de cette gamme intègrent du Goretex® Softshell, du Defender ® Domino 2C -2 ou 4 way Stretch et du Windefender® Softshell. Certaines matières, en plus d’être techniques, sont sublimées avec une impression en all over tantôt carreaux, tantôt patchwork multicolore. La ligne « Focus » s’adresse aux consommateurs à la recherche d’un véritable produit pour le ski de piste, confortable et résistant. Les produits, dont les noms sont inspirés de stations de ski, bénéficient d’avancées technologiques en termes de matières. Le design mêle la coupe classique des vêtements de ski à des lignes sportives. Au programme, des vestes de ski 3 en 1 (CANAAN JKT M), des vestes en Softshell (KRISTI JKT M) et des vestes duvet imperméables (NITEHAWK JKT M, ELDORA JKT). On y retrouve de très belles technicités : du Gore-Tex® Stretch et non Stretch, du Defender® 2 ou 4 way Stretch, du RC pro Strech et du softshell.

La collection Automne/ Hiver 2011 est un condensé des meilleurs produits Helly Hansen. Elle présente à la fois des vestes de ski et des produits spécifiquement conçus pour les expéditions. L’extrême beauté des paysages norvégiens est la source d’inspiration principale de chacun des produits. L’innovation est le mot d’ordre avec des designs qui relèvent du spectaculaire. Dans sa gamme ski technique, Helly Hansen allie le meilleur en matière de chaleur et de respirabilité dans ses vestes Enigma pour hommes et femmes. Ces produits sont dotés de multiples patchs intérieurs en duvet, de couloirs de ventilation, et sont entièrement conçus Helly Tech® Professional, (une matière imper-respirante full stretch). Ces vestes slim-fit s’adaptent à toutes les conditions météorologiques. La collection Odin réunit toute une gamme de vêtements à la pointe de la technologie destinés aux aventures alpines de plus haut niveau. Fabriquée en matière Helly Tech® Professional imper-respirante full stretch extrêmement légère, la veste Odin Mountain Jacket a été déclinée pour l’homme et pour la femme. Enfin, Ask & Embla combine à la fois la technologie de pointe des vêtements de ski et des silhouettes stylisées.

BILLABONG

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ORAGE

Orage se positionne comme une marque de Free-ski canadienne. Elle revendique fièrement son appartenance à la boardculture. Pour l’automne-hiver 2011/12, Orage mise sur les couleurs, les détails fonctionnels et les matières innovantes. Elle a, par exemple, développé une veste homme et femme, avec un système de fermeture frontal qui permet de réguler les flux d’air. La collection orage est divisée en trois parties : « Modern » est dédiée aux 15/25 ans. Elle comprend des pro-modèles signés Phil Casabon et Kaya Turski. Imper-respirantes, les vestes sont traitées en 10000 / 10000 ou en 20000 / 20000. « Mountain » regroupe les produits de performance avec des coupes plus ajustées, plus classiques et plus fonctionnelles. Elle correspond à une cible plus large et plus âgée, comprise entre 20 et 50 ans. Cette ligne propose des vestes en Goretex 10000/10000 ou 20000/20000 et des softshell trois couches. Enfin, « Culture » est la ligne la plus pointue et la plus audacieuse. Design, les pièces de cette gamme s’adressent aux skieurs et snowboarders avertis et passionnés. Les coupes originales sont très poussées avec notamment un smoking qui comprend un pantalon à bandes et une veste en trompe l’œil pour rider avec élégance.

RIP CURL

L’ambition de Rip Curl est d’allier la technologie et le confort à des looks mode. A chaque collection, une innovation voit le jour et l’ensemble de la gamme est amélioré. Cette saison Rip curl décline une nouvelle matière : le GUM, un Stretch qui propose une parfaite imperméabilité et respirabilité. Le GUM se décline en 3 gammes distinctes : Dogtooth et Twinbrother proposent la matière la plus technique, avec un étirement possible sur les 4 côtés et une imperméabilité, respirabilité de 20000/20000. Little brother propose, quant à elle, de remplacer l’élasthanne par un fil stretch et texturé. L’effet 4 ways est alors conservé, mais avec une protection de 15000/10000. Ce produit est également plus accessible. Coté look, le thème de la saison est le Screen Art avec des colors blocks et des marquages contrastés. On dépareille les vestes et les pantalons pour personnaliser sa tenue. La gamme des vêtements intermédiaires a doublé avec des doudounes polaires et des chemises en flanelle Quick dry. Chez la femme, les jackets se sont rallongées et se portent avec des pantalons ajustés. Les coloris « terre » sont déclinés aussi bien chez l’homme que chez la femme. Les color blocks ont remplacé les imprimés cette saison.

Les collections outerwear de Billabong mêlent à la fois des imprimés et des coupes modernes à des matières techniques et de nombreuses fonctionnalités . Cette saison, Billabong joue la carte du look pour que les vêtements de montagne puissent être portés dans la rue. Au programme, des inspirations militaires, des effets de Tye & dye et des sequins. Les color blocks sont toujours présents mais en moindre quantité. Mais les must have de la saison sont sans doute les vestes trompe l’œil spectaculaires qui ressemblent à s’y méprendre à de la fourrure, du denim ou du bois. La palette des coupes est assez large avec des vestes larges ou regular sur l’homme et des silhouettes plus ajustées sur la femme. Pour la première fois, Billabong se lance dans le slim au féminin. Billabong poursuit son programme de pro-modèles intitulé Signatures Series avec Antti Autti, Scotty Lago, Wolle Nyvelt, Jenny Jones et Anne-Flore Marxer. Parallèlement, Billabong a collaboré pour la première fois avec Tadashi Fuse, Sylvain Bourbousson, Paige Hareb et Laura Crane. La marque australienne s’est également associée à des artistes et musiciens de la board culture : l’artiste Nicolas Thomas, le photographe français Matt Georges et la reine du tatouage rétro Angélique Houtkamp. Par ailleurs, l’automne-hiver verra naître une capsule qui rend hommage à Bob Marley : une collection haute en couleur dans les tons jamaïcains.

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TENDANCELOOK

NOS 12 SILHOUETTES DE L’ÉTÉ 2011

Photographie : Hilda Clem / www.hildaclem.com Stylisme : Tran Hien Trang / www.tranhienntrang.com MUA Homme : Stephane Dussart / www.stephanedussart.book.fr MUA Femme : Marianne Desgree / http://sites.google.com/site/mariannedesgree Hair : Aurélien Altius / www.frenchcuthair.com Modèle Homme : Gabriel Gourdain / http://www.facebook.com/gabrielprestige Modèle Femme : Magda Kulpinska / www.magda-kulpinska.blogspot.com

par Tran Hien Trang

BIO EXPRESS

Après des études à l’école Estienne, Tran Hien Trang se forme au stylisme modélisme et se spécialise en lingerie corseterie. Après une expérience chez Andrea Crews, elle décide de se lancer en solo en développant des vêtements et accessoires sur le thème culinaire sous le label Happy Onigiri. Son univers, inspiré du kawai, est à la fois chic, ludique et décalé. Ses modèles originaux, édités en séries limitées, sont mignons à croquer. Au menu de sa dernière collection, des bagues sushi, des colliers cupcake, des jupes imprimées de cookies et des robes cerise. Styliste pour de nombreux magazines, Tran collabore avec Un1que depuis sa création. Nous sommes fiers de la compter parmi nous et nous la remercions de son implication. Bonne dégustation.

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STREET GIRL

DOLCE VITA

Une jeune fille bien dans ses baskets avec sa robe tee-shirt, ses collants verts et son sac arty. Elle joue sur un colorama flashy afin de surfer sur la tendance 90’s et sur le côté régressif.

On joue la carte du glamour avec une robe à volants qui se soulève avec la brise, dans un esprit beauté fatale. Enfin prête pour participer à une soirée sur un Yacht à St Tropez.

SAFARI URBAIN

HAPPY DAYS

LUI : Une tenue de voyageur chic pour arpenter le macadam. On accumule des vêtements pour affronter les intempéries et les changements climatiques. ELLE : Une exploratrice rock et ethnique adepte des longs safaris. Côté accessoire, elle porte un sac xxl qui lui permet de tout emporter. Les tons et les matières sont naturels pour jouer les caméléons en pleine nature.

On se confectionne un look college americain avec un teddy et une chemise à pois très 50’s. Prêt pour une soirée avec Richie Cunningham !

ROAD 66

PUBEUX RÉTRO

Une salopette de station service inspirée de la route 66 et des années 50 à porter avec une chemise à carreaux dans un esprit fermier. On brouille les cartes avec un chapeau, des sandales en cuir et un chèche qui apportent un peu de raffinement.

Un faux air de pubeux un brin rétro. Une silhouette digne de Jean Pierre Stevens, le mari de Samantha dans ma sorcière bien aimée. Le polo et le noeud en maille apporte une note plus décontractée que l’habituel noeud pap’, associé à une chemise.

FERMIÈRE ROMANTIQUE

MADMEN ADDICT

On mise sur le naturel et le handmade avec un chapeau de paille, un short en crochet et une ceinture tressée. Les boots apportent la touche western qui décale la silhouette.

Un look bon chic bon genre des années 50 grâce à une robe aux lignes structurées et un imprimé fantaisie. A porter avec une choucroute et un collier de perle.

JET 7 DE LA RIVIERA

MANGA BOY

Une silhouette décontractée inspirée de la Riviera italienne de Porto Fino. La tenue idéale pour jouer à la pétanque sous les pinèdes de la Méditerranée.

On craque pour les lignes graphiques et les sneakers créateur assortis d’un tee-shirt arty. La rébellion est tout un art !!

PIN-UP Devenez une icône sexy qu’on aimerait épingler au mur grâce à une robe imprimée très 50’s et des lunettes de stars hollywoodiennes. Jouer sur les ambiguïtés est un jeu de femme enfant !


Photos © Hilda Clem

STREET GIRL Gilet en maille RICA LEWIS, 30 euros / Robe imprimée BENCH, 56,25 euros / Basket ADIDAS ORIGINALS, 80 euros / Sac WHITEFEATHER.LAND, 85 euros / Sautoir Donut HAPPY ONIGIRI, 15,90 euros


Photos © Hilda Clem

SAFARI URBAIN Veste ENERGIE 139 euros / Chemise imprimée THOMSEN 150 euros / Pantalon MARITHE+FRANCOIS GIRBAUD 245 euros / Espadrilles tressées ONITSUKA TIGER 70 euros / Lunettes solaires EMMANUELLE KHAN 322 euros / Echarpe NAPAPIJRI 80 euros


Photos © Hilda Clem

SAFARI URBAIN Perfecto en cuir perforé LIPSY, 289 euros / Top imprimé BA&SH, 91 euros / Pantalon carotte AMERICAN VINTAGE, 90 euros / Sandales CHIE MIHARA, 220 euros / Sac LUPO, 420 euros / Collier FIONA PAXTON, 103 euros / Bracelet QUELLE, 19,99 euros


Photos © Hilda Clem

ROAD 66 Chapeau STETSON, 69 euros / Echarpe NAPAPIJRI, 80 euros / Chemise à carreaux PAUL & JOE, 190 euros / Combinaison LEE ARCHIVES, 159 euros / Tongs TIMBERLAND, 140 euros


Photos © Hilda Clem

FERMIÈRE ROMANTIQUE Gilet MOLLY BRACKEN, 45,95 euros / Boléro sequin HOSS INTROPIA, 312 euros / Short en maille MES DEMOISELLES, 150 euros / Ceinture tressée NAPAPIJRI, 69 euros / Low-boots LEVI’S, 125 euros / Pochette BY TOÂN, 190 euros / Chapeau en paille NEW LOOK, 12,99 euros / Collier feuilles QUELLE, 19,99 euros


Photos © Hilda Clem

JET 7 DE LA RIVIERA Panama KIWI ST TROPEZ, 65 euros / Chèche BELLEROSE, 51 euros / T-shirt imprimé Pin-up KAPORAL, 49 euros / Short ENERGIE, 69 euros / Espadrilles HAVAIANAS, 30 euros


Photos © Hilda Clem

DOLCE VITA Robe à volants SPECIAL MISS SIXTY, 1200 euros / Sandales à talons UNISA, 125 euros / Capeline MISS SIXTY, 39 euros / Sac panier NEW LOOK, 32,99 euros


Photos © Hilda Clem

HAPPY DAYS Teddy CONVERSE, 99 euros / Chemise à pois BELLEROSE, 93 euros / Jeans IKKS, 120 euros / Basket PEPE JEANS, 75 euros


Photos © Hilda Clem

PIN-UP Robe coeur à pois HAPPY ONIGIRI, 68 euros / Chaussures MELISSA X VIVIENNE WESTWOOD, 117 euros


Photos © Hilda Clem

PUBEUX RÉTRO Polo VINCENT SCHOEPFER, 92,50 euros / Veston sans manche SCOTCH & SODA, 60 euros / Cardigan FRED PERRY, 140 euros / Pantalon IKKS, 130 euros / Chaussures BLACKSTONE, 149 euros


Photos © Hilda Clem

MADMEN ADDICT Lunettes EMMANUELLE KHAN, 325 euros / Robe imprimée HAPPY ONIGIRI, 75 euros / Gant en cuir TARA JARMON, 80 euros / Petit sac cartable KESSLORD, 195 euros / Chaussures MELISSA VIVIENNE WESTWOOD, 117 euros


Photos © Hilda Clem

MANGA BOY T-shirt imprimé ELECTRIC, 29 euros / Pantalon sarouel VINCENT SCHOEPFER, 132,50 euros / Basket ADIDAS JEREMY SCOTT, 200 euros


TRANSFERT SON SAVOIR-FAIRE SUR LE WEB

Dans le cadre du lancement de son site internet et de sa version web, UN1QUE créé un salon des marques pour les détaillants afin que les griffes puissent présenter un échantillon de leurs collections en cours de commercialisation. Inscrivez-vous également pour recevoir nos Newsletters tous les 10 jours.

www.salondesmarques.com ou www.un1que.fr


BUSINESSMERCHANDISING

La petite marque branchée se développe à vitesse grand V avec l’ouverture de points de vente en nom propre. Après Paris, dans le Marais, rue Etienne Marcel et à St Germain-des-Prés, deux franchises ont vu le jour à Lille et Lyon. Au début de l’année, le label à l’esprit rock devrait s’installer à Aix-en-Provence et ouvrir une boutique de plus à Paris (XVIIe arrondissement). Côté décoration et merchandising, le concept architectural mis en place par le bureau de style intégré il y a un an reste d’actualité. Tous les espaces Eleven jouent sur les nuances de blancs, les tons neutres et les matériaux comme le bois, la pierre et le métal. Les murs sont patinés dans les angles et le sol est en bois blanchi. Les arbres morts, les troncs coupés, les luminaires dans un style industriel et les objets chinés dans les brocantes contribuent à créer une ambiance agréable et raffinée qui colle parfaitement à la nouvelle identité de la marque. Avec des ambassadrices comme Lizzie Jagger et Ash Stymest, Eleven a tout d’une grande.

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ELEVEN MULTIPLIE LES OUVERTURES


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L’ATELIER LOLË UN ESPACE DE VIE COMMUNAUTAIRE Le label de sport féminin né au Québec en 2000, inaugure un nouveau concept d’Atelier pour conquérir et fidéliser les femmes actives désireuses de bouger librement dans un environnement urbain. Pensé par Bernard Mariette et son équipe, le premier atelier a été inauguré en septembre dernier à Montréal. Première différence avec une boutique traditionnelle, l’atelier Lolë n’a pas de vitrine mais une façade végétale conçue par NIPpaysage qui rappelle les parcs et les jardins de la ville. A l’intérieur, on découvre un mur social constitué de 17 Ipads sur lesquels la communauté Lolë partage des moments de vie grâce à une application Lolëpop. Développée en partenariat avec Whereclouds, Lolëpop est disponible gratuitement sur Iphone ou sur Ipad. Destinée à offrir un lien dynamique à la communauté des femmes Lolë, elle permet de « flipper » ses photos depuis son iphone et de s’inscrire aux activités gratuites proposées par la marque. Côté design, l’atelier Lolë s’est inspiré de la pièce la plus conviviale de la

maison : la cuisine. Des grandes tables équipées d’Ipads vous invitent à venir travailler en profitant d’une connexion internet gratuite, de participer à des ateliers conférences tout en sirotant un thé Kusmi. En parallèle, Lolë propose des meet-ups dans les parcs et jardins de la ville. Au programme, des séances de yoga, de hula-hoop ou de cardio-training en plein air. Enfin, Lolë a installé des cabines de douche accessibles à toutes les femmes pour leur permettre de se changer avant de rejoindre leur travail. Même le système de paiement est innovant. Cegid a mis en place un système ingénieux qui permet d’effectuer un règlement par le biais des Itouch et de recevoir son justificatif de paiement sur sa boite électronique. En Octobre 2010, un atelier Lolë a également ouvert ses portes sous les arches de Viaduktstrasse à Zurich. Dans le cadre de son déploiement international, Lolë planifie d’ouvrir 40 boutiques ateliers d’ici 5 ans.

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BUSINESSMERCHANDISING

La marque de denim premium d’origine californienne ouvre son deuxième flagship store à Paris au coeur de St Germain des prés. Après la rue SaintHonoré, la griffe américaine pose ses bagages à l’angle de la rue de Rennes et de la rue du four dans un bel immeuble du XIXe siècle. L’espace de 80 m2 accueille les collections denim et prêt-à-porter pour hommes et femmes. La décoration intérieure s’inspire du modernisme californien des années 50. Son unique entrée est flanquée de deux vitrines aux huisseries de bronze. A l’inté-

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rieur, le ciment industriel côtoie le bois naturel pour s’harmoniser avec le denim. La fitting room, ample et accueillante, comprend à la fois les cabines d’essayage et un espace lounge circulaire très confortable. La boutique a été conçue dans le même souci du détail et d’élégance moderne que les collections. Cette ouverture marque une nouvelle étape dans la stratégie de développement « retail » de 7 For All Mankind qui en 2010 s’est offert des points de vente à Berlin, Anvers, Milan, Düsseldorf, Londres, Beyrouth, Dubaï et Kuwait City.

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7 FOR ALL MANKIND S’INSTALLE À SAINT GERMAIN DES PRÉS


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BUSINESSMERCHANDISING

Timberland France a ouvert une nouvelle boutique éphémère, depuis le 12 novembre 2010 au 77 rue du faubourg St Antoine dans le onzième. L’occasion d’affirmer son image verte, outdoor et de créer la surprise. Ce pop up store se transformera en boutique Timberland permanente à partir du 31 janvier 2011. Ce concept exclusif ne ressemble à aucun autre puisqu’il est inspiré par ses valeurs environnementales et par la nouvelle technologie 2.0. La marque a souhaité illustrer les termes « recyclez malin » au travers d’une scénographie originale. Le

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décor, imaginé en collaboration avec l’agence Waf, détourne des objets en fin de vie pour une déco durable. Pour l’occasion, un vélo a été dessiné spécifiquement et sera vendu à la fin de la période éphémère fin janvier. La somme récoltée sera reversée à l’association caritative Terra Natura pour soutenir le projet « Mon jardin pour la planète ». Au niveau de la communication, le lancement s’accompagne d’un plan média d’envergure : annonces dans la presse, affichages sur 1 500 bus à Paris et opérations de street marketing.

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TIMBERLAND, UNE BOUTIQUE 2 EN 1


Que la sac et l’accessoire habillent la sobriété ! www.whitefeatherland.com

Studio MÉRICOURT location à la journée Paris 11e

Matériel disponible sur demande Contact : studio.mericourt@gmail.com


“Fall Season”

Accessory Designers Trade Show Jardin des Tuileries, Paris 4 -7 Mars 2011 www.premiere-classe-tuileries.com

AD: Regina DABDAB Photo: Henrike STAHL

PREMIERE CLASSE


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