D'ici 2050 : la transition du Canada vers un avenir à faible taux d'émission

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D’ICI 2050 : LA TRANSITION DU CANADA VERS UN AVENIR À FAIBLE TAUX D’ÉMISSION

Hypothèse no 2 : les buts à moyen et à long terme ont été définis Le gouvernement du Canada, par l’entremise de son plan Prendre le virage (2007) et du cadre réglementaire qui s’y rattache, a défini les objectifs de réduction des émissions de GES à moyen et à long terme pour le pays. L’engagement actuel est une réduction de 20 % des émissions de GES (par rapport aux niveaux de 2006) d’ici 2020 et de 60 à 70 % (par rapport aux niveaux de 2006) d’ici 2050. C’est la première fois qu’un gouvernement fédéral expose de tels objectifs de réduction de GES à long terme pour le Canada. Ainsi, bien que l’on nous demande de donner des conseils sur les objectifs du Canada contenus dans la lettre de référence originale, et dont le présent rapport émane, entre-temps, soit depuis que nous procédons aux travaux, le Canada a accepté de s’engager à atteindre des objectifs de réduction des émissions de GES à moyen et à long terme. Hypothèse no 3 : le Canada est dans une situation nationale particulière Dans la plupart des pays, il est possible d’attirer l’attention sur une situation nationale particulière qui influe sur les orientations politiques en matière de changements climatiques. Il ne fait pas de doute que le Canada a de bonnes raisons de prétendre que sa situation nationale motive ses choix en ce qui concerne son propre cadre stratégique. La TRNEE accepte cette situation nationale particulière en tant que partie intégrante de ses propres conclusions et recommandations. Cette situation influe sur le choix de la voie d’accès la plus efficace, réaliste et rationnelle visant à réaliser de fortes réductions d’émissions de GES tout en assurant une croissance et une prospérité économiques continues. Parmi les éléments les plus importants de cette situation, on retrouve le fait que : •

le Canada, pays nordique bordé d’un long littoral et doté d’une masse terrestre de la taille d’un continent, fera partie des pays les plus touchés de la planète;

la population du Canada continuera de croître pendant la période qui fait l’objet d’un examen dans notre analyse, une réalité qui ne s’applique pas à tous les pays industrialisés en Occident;

le Canada demeurera vraisemblablement un exportateur net d’énergie pendant la période qui a fait l’objet d’un examen dans notre analyse.

Les deux derniers éléments supposent que le taux d’émissions du Canada affichera une croissance continue, et ce, à des niveaux probablement plus élevés que ceux des autres pays industrialisés, de sorte que l’effort de réduction se fera à partir d’un seuil plus élevé. Il ne faudrait toutefois pas perdre de vue la chance du Canada quant à la particularité de sa situation nationale, à savoir que nous constituons l’un des pays les plus riches du monde et que, par 6


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