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Out ex eatem re volo maios sequi occulli tatempo ressitis nonsed quia commosa ndercias dolut peri quam, commolu ptaturem dolore sequat fugiata siti omnimod ipicil ilit aditate eveliquid ut re volore et enimo doluptio. Natquo volorib usaecum ex et officat lam aut faccum acit et is adi dolupti ssinctem cum ipis mo endi aut dunt volupta turisquias ut iliam, quo ipsam, nihillauda doluptati nossequ ibearum comnima gnimpor epernat liqui qui sit et evendis est voluptaspere molorpore ped eseceprepe consed ma quibus re, que que sero tentius volora ipsam quodis ad mil mo quae iuria ni tor alit alit fugiam as quid untotat estisci resequodi dolupturere quiate plitamenet volores ipsam ilique numquo optatur alique nectiorem recto etur aut maximus re sus, secae perum rem volut prerrum si cullorro et amusam nihillent repratia id eaquaspid molor andendis dolorporest alias aut volupitas molut et mnist vel mincit inti od quodit offictatiis rest.


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///Rédaction :

Jessica Bellone, Sylvie Besson, Rosanna Chikh, Abbes Djaafri, Christelle Fallou, Antonella Lo dico, Pierre Alain Marduel, Julien Michel, Angeline Millinono, Clara Piguet, Véronique Pinçon, Aurélie Téssier, Mikael Thuel

///Photographie :

Pierre Kiss, Patricia Loureiro, Alexendre Perez, Virginie Viola, Benjamin Webber

///Maquette :

Catherine Arnaud, Stella Caumont, Anthony D’angelo Linda Hamimed Haraf, Pierre Kiss, Patricia Loureiro, Caroline Martinez , Florian Molinié, Camille Robin Sous la direction de Myriam Léon et Guillaume Meiser

Achevé d’imprimer : 2016 Imprimerie Vallière Miramas www.Impvalliere.com

© Édition Tourne la page

Association Centremploi du Groupement de développement et d’initiatives durables (GDID) 43 rue Félix Pyat 13330 Salon-de-Provence Tél : 04 90 53 47 39 www.tourne-la-page.com Mai 2015


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Sommaire focus

rencontre

Quarante nuances de bleus p. 6

Trouver sa voie p. 66Opici pri, urid crehent. Simmo ne creo pari,

Opici pri, urid crehent. Simmo ne creo pari, satrent ratum, qui perox nons aur, Catusque tuam enaturi pimerei perit, ne que me con prium virmant ercepsentil

clin d'œil Cross p. 16Opici pri, urid crehent. Simmo ne creo pari,

satrent ratum, qui perox nons aur, Catusque tuam enaturi pimerei perit, ne que me con prium virmant ercepsentil

Tour de Provence p. 18

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satrent ratum, qui perox nons aur, Catusque tuam enaturi pimerei perit, ne que me con prium virmant ercepsentil

La balle au bond p. 70

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Delphine Brunier, animatrice ressources passionnée p.74

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l

en chiffres

Brigades bleues, et après ? p. 64

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dĂŠcouverte parole de Chez les Schtroumpfs p. 24

Ils parlent des BB p. 42

merei perit, ne que me con prium virmant ercepsentil

merei perit, ne que me con prium virmant ercepsentil

Au service du conseil citoyen p. 20

Le troisième oeil de la piscine p.48

merei perit, ne que me con prium virmant ercepsentil

merei perit, ne que me con prium virmant ercepsentil

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Opici pri, urid crehent. Simmo ne creo pari, satrent ratum, qui perox nons aur, Catusque tuam enaturi pi-

Transmettre la flamme p. 30

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micro-trottoir p.60

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merei perit, ne que me con prium virmant ercepsentil

Nuit mĂŠtisse p. 00

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découverte ////!!!

Par : Christelle Fallou et Clara Piguet - photos : Benjamin Webber

Quarante nuances de bleus

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Afin de redynamiser une jeunesse éloignée de l’emploi, Miramas a créé un service d’agents d’ambiance sous contrat emploi d’avenir. Menée sur trois ans, cette expérience a permis à 40 jeunes de bénéficier d’une expérience professionnelle reconnue et d’un accompagnement global dans la construction d’un parcours d’insertion professionnelle.

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dĂŠcouverte ////!!!

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«À

Miramas, nous étions confrontés à une double problématique, un manque de cohésion sociale liée aux difficultés de communication entre les générations et un fort taux de chômage chez les jeunes. En 2012, la création par le gouvernement des contrats emploi d’avenir, nous a permis de créer les Brigades bleues avec Centremploi. » Le maire de Miramas, Frédéric Vigouroux est l’un des premiers à s’être saisi de cet outil d’insertion professionnelle. Pour répondre au problème d’un chômage qui touche un tiers des jeunes, il est dédié aux 18-25 ans pas ou peu qualifiés, n’ayant jamais travaillé ou cumulant les petits boulots et vivant dans les quartiers sensibles. Cette proposition emporte immédiatement un énorme succès, avec deux cents candidats pour trente places. Les jeunes sont tous reçus en entretien de recrutement. Pour beaucoup, c’est une première, et déjà une approche de la réalité du monde du travail. Le jury chargé de constituer une équipe réunit un représentant des ressources humaines de la mairie, un directeur service Etang de Berre de l’ADDAP 13, un responsable de la police municipale et Frédérique Dalzon, responsable du service emploi de transition de Centremploi. Pour opérer leur choix, les jurés ont évalué la motivation et la pertinence du poste dans le parcours d’insertion professionnel de chaque candidat. Entre avril 2013 et septembre 2016, quarante jeunes ont pu bénéficier

Une expérience professionnelle variée de ce contrat d’un an, renouvelable deux fois en fonction de l’avancé du parcours d’insertion professionnelle. Afin d’endosser au mieux leur uniforme d’agent d’ambiance, les recrus débutent avec une initiation de quinze jours au métier de médiateur. Ensuite, ils vont devoir assurer une double mission dans les rues de la ville : faire du lien avec les habitants et effectuer une veille technique pour informer les services municipaux compétents des dysfonctionnements. Patrouillant à pied ou en vélo, ils relèvent les anomalies comme des dépôts sauvages de déchets divers et assurent

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dĂŠcouverte ////!!!

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une présence bienveillante auprès de la population. « Il y a des personnes âgées qui ont juste besoin de parler, constate un agent d’ambiance. Souvent, ils commencent par râler, mais en fait ce qu’ils veulent c’est qu’on les écoute, rompre leur isolement. On est là pour ça, être disponibles et bienveillants avec les Miramasséens. » Le quotidien des Brigades bleues passe par des petits gestes qui créent du lien et du mieuxêtre. « Si on voit une mamie qui a du mal à porter son cabas, on lui demande si elle a besoin d’aide et, si elle le veut, on l’accompagne jusqu’à chez elle. Si, on voit un SDF qui dort dans un abri bus en plein hiver, on le fait remonter aux services sociaux de la mairie. » Après une première année où ils ont dû démontrer que malgré leur jeunesse on peut leur faire confiance, l’équipe de la piscine

Double mission, faire du lien avec les habitants et effectuer une veille technique

municipale les appelle en renfort pour prévenir les incivilités et améliorer la sécurité des baigneurs pendant l’été. Positif, le partenariat s'est reconduit en 2015. Ils interviennent également pour des missions ponctuelles sur des événements comme les Nuits Métis. Pendant les trois nuits du festival, ils assurent la prévention et l’information sur la consommation de drogue et d’alcool. Pendant l’été à Cabasse, ils assurent la sécurité des enfants se rendant au centre de loisir. Ils ont également suivi une formation « défense forêt contre incendies » pour informer les promeneurs sur les risques d’incendies et être en capacité de prévenir les départs de feu. Ces expériences variées enrichissent leur parcours professionnel. C’est justement le

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découverte ////!!!

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Rémunéré au SMIC, ce contrat doit servir la construction d’un projet de retour ou d’accès à l'emploi. Veille technique pour informer les services municipaux compétents des dysfonctionnements.


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découverte ////!!!

principe du contrat emploi d’avenir. Ce CDD à temps plein rémunéré au SMIC doit servir la construction d’un projet de retour ou d’accès à l’emploi. Accompagné par un conseiller en insertion professionnel, les salariés des Brigades bleues mènent de front leurs missions et les démarches pour accéder à une formation ou à un contrat pérenne. « Ce cadre insuffle une dynamique idéale à la mise en place d’actions, constate une CIP accompagnant les Brigades bleues. Il laisse le temps de chercher et d’essayer. » En effet, la possibilité de faire des immersions en entreprise permet de confirmer ou d’infirmer des choix. Dans le cadre de ce contrat, il est également possible de bénéficier d’horaires aménagés pour suivre des formations adaptées au projet. Ainsi, six Brigades bleues ont étudié pendant 17 mois pour obtenir fin 2014 leur diplôme de technicien médiation services, un niveau bac qui leur ouvre de nouvelles perspectives. Pour consolider cet accompagnement, une assistante sociale identifie et soutient la mise en place de démarches pour lever les freins périphériques à l’accession à

Des immersions, des formations

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l’emploi : surendettement, logement, garde d’enfant, santé… Le contrat emploi d’avenir se révèle un des meilleurs dispositifs d’accès à l’emploi pour les jeunes non qualifiés. La ville de Miramas a su saisir cet outil sans lésiner sur les moyens. Elle investit 400 000 euros par an sur ce dispositif qui répond à la fois aux problèmes du chômage des jeunes et améliore le quotidien des Miramasséens en facilitant le lien social. « Il est de mon devoir d’aider cette belle jeunesse porteuse de notre avenir, déclarait Frédéric Vigouroux lors du lancement du service de médiation. Nous parions sur la jeunesse, nous vous tendons la main, à vous de saisir cette opportunité. » Sur 40 recrues, ???????? ont su rebondir positivement suite à cette expérience. Un pari réussit à ?????%, pas si mal finalement.


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clin d’oeil /////O

Par Pierre Alain Marduel et Véronique Pinçon Photos : Didier Caudron

Sécuricross Joyeuse ambiance au cross de l’Union Sportive de l'Enseignement du Premier degré (USEP) qui s’est déroulé les 31 mars et 1er avril 2016 au stade de Couvent. Sept Brigades Bleues ont fait office de signaleurs pour veiller au bon déroulement de la course.

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D

es centaines d’enfants s’échauffent dans les rires et les cris. L’ a m b i a n c e e s t survoltée, pour ce premier jour du cross inter scolaire. Pour démarrer le show dans une ambiance de musique techno, les « CP Filles » de l’école Gérard Philippe s’élancent, précédées de deux Brigades Bleues. Les éclaireuses, Morgan Le Bouffo et Gaëlle Ollagnier passent le relais à d’autres adultes postés tout le long du parcours. Premier point stratégique : une cuvette dans un virage. Magali Delail, Zoubir Sissaoui et Christophe Delail sont là, prêts à intervenir en cas de chute. Magali repère une branche sur le chemin et juge le risque trop grand. Elle se précipite pour l’enlever avant l’arrivée des coureuses. Ouf ! Tout danger est écarté ! Les premières concurrentes arrivent. Le virage est amorcé sans incident. Magali et ses deux collègues applaudissent. « Allez les filles ! Courage ! On y croit ! » Pour les petites dernières, les Brigades Bleues jouent la surdose d’encouragement : « C’est bien ce que vous faites les filles ! Continuez ! Bravo ! » Galvanisées, les moins sportives trouvent leur second souffle malgré la difficulté. Postés au prochain virage, au milieu des arbres, Christophe Diolot et Emilie Barnéoud jouent les aiguilleurs tout en apportant, eux-aussi, leur soutien aux enfants. « Allez ! Allez ! C’est la dernière ligne droite les filles ! On ne lâche rien ! » La première course est terminée et les agents d’ambiance sont déjà sur le pied de guerre pour le passage des « CP Garçons ».

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clin d’oeil /////O

Par Pierre Alain Marduel - Photos : Pierre Kiss

Des brigades bleues sécurisent les « pros du vélo » Quand un événement d’envergure internationale se déroule à Miramas, les Brigades Bleues deviennent « signaleurs ». Le mercredi 24 février, la deuxième étape du Tour de Provence part de La Poudrerie, sur la route de Saint Chamas, pour rejoindre Istres. En présence du parrain Raymond Poulidor, la première édition de cette course a attiré des pointures du cyclisme international. Pour canaliser le public, les agents d’ambiance sont venus en renfort de la police nationale et municipale pour garantir la sécurité tout au long du parcours.

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découverte ////!!!

Les Brigades Bleues vont à la rencontre des habitants de La Maille 2 pour les informer sur les conseils citoyens et les inviter à se rendre aux réunions d’informations.

Par Véronique Pinçon - photos : Patricia Loureiro

Au service du conseil citoyen

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«Q

uand les gens s o n t s o l -­­ ­licités pour par­ticiper à la vie de leur quartier, ça les in­téres­ se », constate Zoubir Sissaoui, alors qu’il distribue des flyers invitant à une réunion sur la création d’un conseil citoyen à la Maille2. « Nous avons pour mission d’informer les gens et d’exposer le concept de cette instance participative à ceux qui l’ignorent. » En 2014, un nouvel outil de la démocratie participative est mis en place dans les quartiers prioritaires. Les conseils citoyens visent à accentuer l’engagement des habitants dans les décisions qui les concernent. Cette mobilisation favorise l’expertise partagée en créant un espace de propositions et d’initiatives à partir des besoins et des envies des usagers du quartier. Résidente à la Maille 2 depuis 35 ans,

Cuisine du monde Fabienne se montre sceptique quand les Brigades Bleues lui présentent cette nouvelle action citoyenne. « On nous demande de proposer des idées mais sommes-nous vraiment écoutés ? » C’est justement là où les agents d’ambiance soulignent l’importance d’assister aux réunions d’information afin de s’impliquer pour qu’ensuite leurs suggestions soient entendues et se traduisent par des actions communes. Tout de suite, ça suscite une réaction plus positive. « Oui, certainement qu’il y a des choses à faire. Peut-être que ce serait sympa de pouvoir créer une animation sur le thème des cuisines du monde. Chacun d’entre-nous pourrait, à tour de rôle, faire découvrir une recette de son pays et organiser un repas convivial. » Elle reste toutefois réservée sur la mobilisation dans la durée. « Les conseils citoyens sont composés d’électeurs, d’acteurs institutionnels de la vie du quartier,

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découverte ////!!!

d’élus, précise Audrey Nagy face à la perplexité de la Miramasséenne. C’est cette rencontre qui peut être porteuse d’émulation. » Cette médiation du 22 septembre marque les prémices de la création du premier conseil citoyen de Miramas. Les jeunes des Brigades bleues ont eu la lourde tâche d’entamer l’information concernant ce nouveau dispositif. Ils déambulent dans le quartier, distribuent

Motiver à devenir actifs leurs invitations à la sortie de l’école et se heurtent à des gens pressés. Face à une population n’ayant pas l’habitude d’être sollicitée et écoutée par les instances décisionnaires, c’est toute une mentalité qu’il faut faire évoluer. « C’est une bonne chose de donner la possibilité aux Miramasséens d’apporter des idées pour améliorer la vie de leur quartier, mais les gens ont l’habitude que les décisions les concernant viennent d’en haut, constate Samy Boucniaux. C’est à nous de les motiver à devenir actifs pour leur quartier et ne pas rester dans l’inertie. » Organisée le soir même, la première réunion n’a rassemblé qu’une poignée d’habitants. A petits pas, la démocratie participative est en marche. Reste aux citoyens de s’en emparer.

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Par Clara Piguet, Sylvie Besson - Photos : Alexandre Perrez, Benjamin webber

Chez les Schtroumpfs

En juillet et août, pour la première fois, les Brigades bleues participent à la sécurité du site de Cabasse. Les enfants du centre aéré apprécient leur présence réconfortante. Leur vigilance est efficace pour la prévention des incendies.


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dĂŠcouverte ////!!!


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h30 : un premier binôme de Brigades bleues se poste à Cabasse. Ils assurent la sécurité des enfants qui descendent du bus pour se rendre au centre aéré par un passage étroit. Ils restent sur le site jusqu’à 15h30 à disposition totale du centre aéré avec qui ils communiquent par radio. Un autre binôme arrive à 11h et restera jusqu’à 18h. En août, deux autres binômes interviendront du lundi au vendredi. Ils veillent sur les déplacements des enfants. Si un enfant se perd, il sait qu’il peut s’adresser aux brigades bleues. « Ils nous connaissent bien puisqu’on mange avec eux à midi, ils sont contents de nous voir et impressionnés

Une présence qui met les enfants en confiance par les talkie-walkies, nous on se sent valorisé. Ça crée du lien. » explique Allan, 21 ans. Par ailleurs, ils surveillent le massif et l’espace qu’on appelle la forêt des Schtroumpfs où il leur arrive d’accompagner les groupes. Ils sont également présents sur le site accrobranche et à proximité du mur d’escalade. Enfin, ils les escortent jusqu’à leur bus lors de sorties, et pour les retours le soir à 16h. « Je vous remercie d’avoir assuré la sécurité des enfants et du site de Cabasse pendant ces deux mois d’été.

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dĂŠcouverte ////!!!


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Vous avez assumé vos missions avec beaucoup d’intérêt et de sérieux et vous êtes impliqués dans les équipes d’animation. Bravo et merci ! » les félicite Magali Evesque, directrice de Cabasse animation scolaire, périscolaire et extra-scolaire. Les Brigades bleues ont aussi une mission de prévention en matière de lutte contre les incendies sur ce vaste domaine. Ils sont vigilants à tout départ de feu, vérifient que les barrières d’accès des pompiers sont bien fermées et libres de toute entrave. Morgan, encadrant technique mais aussi pompier volontaire, leur a fait une rapide formation DFCI (défense forêt contre incendies). Les membres des Brigades

Un œil vigilant contre les risques d’incendie bleues sont ainsi en mesure de donner des coordonnées précises aux pompiers dans le cas où ils détecteraient un départ de feu dans la pinède, particulièrement exposée aux incendies. « En cas de problème les enfants sont mis à l’abri à l’intérieur du château où ils sont en sécurité en attendant l’intervention des pompiers. » explique Morgan. Cette nouvelle mission des Brigades bleues, basée sur le volontariat, exige des qualités de médiation et un certain sens de la dissuasion. Ce qui prime, c’est la prévention incendie  : « il nous arrive de croiser des touristes et des promeneurs avec lesquels on est particulièrement vigilants car certains pensent qu’ils peuvent faire des feux de camp… » précise Allan.

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Par Jessica Bellone et Véronique Pinçon - Photos : Pierre Kiss

Transmettre la flamme

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Dans le cadre des Projets éducatifs de territoire, deux Brigades bleues accompagnent leur groupe d’élèves à la caserne des pompiers. Visite pédagogique et enthousiasmante.

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découverte ////!!!

Par Abbès Djaafri et Antonella Lodico

Après leur succès de l’an dernier, les Brigades Bleues retrouvent en 2015 le chemin de l’école pour assurer l’animation des Parcours éducatifs de territoire. « Le but est de sensibiliser les enfants aux notions de base de sécurité. » Pour remplir cette mission, Yoann Martinez et Morgan Le Bouffo interviennent dans trois écoles primaires auprès d’écoliers de 6 à 8 ans. « Nous déclinons le thème des pompiers dans toutes nos animations. » Réaliser un camion en pâte à sel, se dépenser sur un mini-parcours d’entrainement, dessiner des panneaux de signalisation... tout est prétexte à mieux comprendre le travail des pompiers et les moyens de prévenir les accidents. « Nous avons inventé un jeu mettant en scène leurs différentes missions. » Pour améliorer leur proposition, les deux animateurs organisent une fois par mois une réunion où les enfants disent ce qu’ils aiment ou pas dans l’atelier. Généralement, la thématique enthousiasme les enfants, surtout que Yoann, lui-même pompier volontaire fait jouer ses relations pour finir en apothéose le trimestre. « J’ai choisi cette activité parce que j’apprends plein de choses, raconte Eléana, 8 ans. Et en plus, ça permet de visiter la caserne. »


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découverte ////!!!

«L

es pompiers sont capables d'attraper les animaux, les serpents, les oiseaux sauvages… » Quand les élèves de l’école primaire Gérard Philipe visitent la caserne de pompiers, le lieutenant Bruno Rouchon, chargé de les accueillir, passe un moment... récréatif. S'ils ont une imagination débridée, ils en connaissent aussi un rayon grâce à l’atelier-découverte organisé par les Brigades bleues dans leur établissement. Les petits ont donc déjà une bonne connaissance du métier. « Ils interviennent sur les accidents, ils sauvent des gens, on les appelle en cas de malaise. » Aujourd'hui, grâce à Yoann Martinez, l’un des deux agents d’ambiance, lui-même pompier volontaire, les onze enfants profitent d’une visite « privée » chez les soldats du feu pour en apprendre encore plus. Avec sa collègue Morgan Le Bouffo, Yoann déploie tout son professionnalisme pour canaliser l’enthousiasme de la

Beau comme camion petite troupe très exitée de rencontrer en vrai leurs héros. La visite débute par le standard où les jeunes découvrent le fonctionnement des transmissions d’appels. Une fillette glisse à l’oreille de sa camarade : « C’est là qu’on appelle quand on est malade. » Après une inspection des vestiaires, tout le monde se dirige vers le garage, le coeur de l'action. Les questions fusent. « Ça sert à quoi les tuyaux ? », « Vous avez combien de

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découverte ////!!!

« Les camions, c'est vous qui les avez construits ? »


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Chargé de la visite guidée des enfants, le lieutenant Bruno Rouchon passe un moment récréatif

Yoann Martinez et Morgan Le Bouffo, les deux Brigades Bleues organisateurs de la sortie.

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découverte ////!!!

camions ? » Certaines sont plus insolites : « Les camions, c’est vous qui les avez construits ? » Voire franchement décalées : « Est-ce qu’il y a une cuisine ? » La visite se poursuit avec la présentation des différents panneaux de signalisation utilisés en intervention. Les écoliers découvrent ensuite la tenue complète du pompier, et l’appareil respiratoire isolant qui permet d’intervenir sur les incendies. Il en profite pour distiller quelques conseils de prévention pour éviter le feu. Puis le lieutenant Rouchon présente la salle de sport et confie : « Je viens souvent ici pour me ressourcer et évacuer le stress. Le sport me permet d’augmenter la concentration dans mon travail. » Après le gymnase, tout le monde se retrouve dans la cour et découvre le bâtiment d’essai pour le feu.

« Y' a de la sensation ! » Un des pompiers présents sur le site propose de faire une simulation en déployant l’échelle. Impressionné, Noam s’exclame : « Là, y'a de la sensation ! » Et ce n’est pas fini ! Les élèves ne sont pas peu fiers de se laisser photographier dans la nacelle. Pour la redescente, le lieutenant Rouchon précise  : « On se tient aux rampes latérales et on descend toujours en arrière. » Très concentré, Joris applique parfaitement la technique. A l’issue de la visite, le bilan est unanime : « les pompiers ne font pas qu’éteindre les feux, ils sauvent avant tout les gens. »

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dĂŠcouverte ////!!!

 Le centre de secours de Miramas comprend un effectif de 126 pompiers pour environ 4700 interventions par an.

 85% des sapeurs pompiers civils sont des volontaires


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« Le but est de sensibiliser les enfants aux notions de base de sécurité. »

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parole de <<///>>

« Le bureau du conseil et moi-même, nous voulions apporter notre soutien à l’ensemble de l’équipe des Brigades bleues. Leurs actions favorisent le rapprochement entre générations et le mieux vivre ensemble, ce qui n’est pas à mettre de côté dans une société individualiste. Je sais le travail que vous réalisez sur le terrain dans le respect de vos prérogatives et dans la mission que l’on vous a confié. C’est la jeunesse qui favorise l’avenir et c’est à nous les plus anciens d’accompagner leurs projets. Ne vous découragez jamais. Je vous souhaite une bonne continuation. » Mail de Pierre Corvasce, président du conseil de quartier de la Crau.

Ils parlent des BB Photos : Patricia Loureiro, Didier Caudron, Pierre Kiss et Benjamin Webber

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« Pendant les vacances d’été, les Brigades bleues apportent un soutien indispensable au centre aéré. Ils ont pour mission de surveiller et d’accompagner les enfants lors de la sortie du car sur le parking jusqu’au centre. Ils ont été très sérieux dans leur travail, et ont fait régulièrement leurs tournées en faisant respecter la sécurité du site, notamment concernant les règles strictes liées aux risques d’incendies de forêts. » Magali Evesque, directrice du Centre aéré de Cabasse.

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parole de <<///>>

« C’est un très bon concept. Ils arpentent les rues glanant des informations pour les faire remonter à qui de droit. Il y a de bonnes remontées auprès du public de Miramas. Certains ont même entamé des formations dans la sécurité. » Fouad Naili, responsable de la Police municipale de Miramas.


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« Cette initiative me semble très positive parce qu’elle permet aux jeunes de mettre le pied à l’étrier, de sortir de la précarité et d’apprendre à travailler en équipe. Ils peuvent ainsi se faire une idée du monde du travail tout en participant au mieux vivre ensemble dans leur ville. » Jean-pascal Clain, ancien chef de la police municipale, responsable de l'animation du Contrat local de sécurité.

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parole de <<///>>

« Le dispositif a l’avantage de créer de l’emploi pour ces jeunes. Leur mission génère un travail d’équipe créant une synergie positive. Le fait de bouger, voir autre chose, rencontrer d’autres profils que soi amène une autre vision du monde de l’emploi et ouvre des perspectives telles que des formations ou des projets de parcours. A la Mission locale nous avons observé un bon suivi. » Benoit Delpoux, accompagnateur à l’emploi à la Mission locale de Miramas


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« Nous avons participé à des réunions avec les Brigades bleues, les encadrants et les conseillers en insertion professionnelle pour faire régulièrement le point sur l’évolution sur les avancés des jeunes. Ca nous a permis de faire des mise au point sur les différents parcours des jeunes et de personnaliser les projets de chacun. L’action a permis à ces jeunes de gagner en maturité et de se forger une motivation pour affronter le monde du travail. Ils sont nombreux à avoir trouvé une orientation, voire un emploi. En cela, c’est une réussite. » David LEMONNIER, Directeur service Etang de Berre à l’ADDAP13.

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Par : Clara Piguet et Sylvie Besson photos : Alexandre Perez , Benjamin Webber

Le troisième œil de la piscine


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Après l’expérience positive de l’été 2014, les Brigades bleues ont à nouveau apporté leur soutien à l’ensemble de l’équipe de la piscine municipale. Du maitre-nageur au serveur de la buvette en passant par les médiateurs et le coordinateur, tous témoignent d’une amélioration dans leur travail grâce aux agents d’ambiance.

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parole de <<///>>

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Le même profil que nos usagers

« Ils ont un rôle de médiation, de prévention, de surveillance et de soutien. Ils gèrent et anticipent les différents problèmes que l’on peut rencontrer à la piscine en général. Ce qui facilite leur intervention, c’est qu’ils ont le même profil que nos usagers et viennent des mêmes quartiers. C’est un travail d’équipe, ils connaissent certains jeunes, on en connait d’autres pour qui on est en quelque sorte des grands frères. » Rabat Lazer, médiateur


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parole de <<///>>

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Ils ont l’oeil

« On a demandé à ce qu’ils reviennent, parce qu’ils font du bon boulot et sont bien vus par nos clients. Ils sont volontaires, sérieux, toujours présents et ils ont l’œil. Ceux qui étaient déjà présents l’an dernier ont acquis de l’expérience et de l’autonomie. Ils maîtrisent mieux les risques, le règlement, les points stratégiques et peuvent donner les consignes aux nouveaux. Ils assurent une présence six jours sur sept en binôme, ça permet un roulement dans l’équipe de médiateurs. » Nabil Daffi, coordinateur


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parole de <<///>>

Les familles peuvent s’amuser tranquillement « Ils ont une présence préventive, ils dissuadent les éléments perturbateurs, évitent les vols, et quand il y a quand même un souci, ils évitent que ça dégénère. C’est grâce aux médiateurs et aux Brigades bleues que la piscine est calme, que les familles peuvent s’amuser et profiter tranquillement de leur temps libre. Ils anticipent, on en a besoin. » Le tenancier de la buvette.


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parole de <<///>>

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Jeunes mais du métier

« Ils sont jeunes mais commencent à avoir du métier. Ils savent quels peuvent être les problèmes potentiels, où ils arrivent, et ce qu’il faut faire pour les éviter. En fait, c’est principalement au niveau des plongeoirs qu’il faut être vigilant pour prévenir les bousculades qui peuvent conduire à des accidents. Avec l’expérience, ils ont pris de l’assurance et assure parfaitement la médiation. En plus avec leur mission en ville, ils connaissent beaucoup de monde, ça facilite les échanges. » Sofiane Bouyagh, médiateur

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Important pour la sécurité des usagers

« Les Brigades Bleues facilitent notre travail. Grace à eux, nous n’intervenons jamais pour des raisons de discipline. Nous pouvons donc rester à notre poste d’observation en hauteur. C’est très important pour la sécurité des usagers. » Marie Sette, maitre-nageuse

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Photos : Prénom Nom

La parole aux jeunes : anecdotes, belles rencontres et bons souvenirs

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Morgan, encadrant des Brigades bleues « Un jour, quelqu’un nous regardait passer et dit : « Regarde-les marcher ! Moi je les enverrais au travail ! » Effectivement, les jeunes des Brigades bleus marchent beaucoup, mais c’est leur mission. Faire des remarques de ce style c’est un peu comme s’en prendre à la caissière d’un magasin parce que les prix sont trop élevés. Nous entendons souvent des réflexions de ce genre mais il ne faut pas relever. Heureusement qu’on a aussi des avis positifs ! » « Le responsable du quartier des Molières a voulu nous témoigner sa satisfaction par téléphone. Nous lui avons demandé s’il pouvait nous envoyer un mail afin que l’on garde une trace. Il nous a dit ok. ». « A l’occasion du Téléthon, le papa d’un enfant malade était très ému que des jeunes dits « valides » courent pour eux. Le téléthon est une grande action et ça prend encore plus de sens lorsque l’on entend ça. »


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Zoubir Sissaoui, 21ans « Cet hiver, on faisait de la prévention au mini-stade. On jouait au foot avec les enfants. Le contact avec eux était bon. Ils nous écoutaient. Un jour on les a croisés à Cabasse. Ils ne connaissaient pas trop le secteur, donc ils nous ont suivis. On parle bien avec eux. Ils nous connaissent et nous font confiance. Quelquefois, lorsqu’ils nous rencontrent, les petits me demandent : « Il est où ton collègue ? Parce qu’il n’est plus là ? » Je leur ai expliqué que nos binômes changent tous les jours. » « En patrouillant avec le même binôme, tout ce qui se passe pendant les missions, on le ressent plus fort. » « À pied, le travail n’est pas le même qu’à vélo. Trop chaud l’été, trop froid l’hiver. Le temps passe plus vite à vélo et on élargit le champ d’action, on accède plus facilement aux différents secteurs. »

Morgan Le Bouffo, 24 ans « Au lac, un monsieur est venu nous demander où étaient passés les cygnes. » « À Cabasse, lorsque l’on repère des personnes en infraction qui refusent de partir, nous leur expliquons que s’ils avaient eu affaire au garde-forestier ils auraient écopé d’une amende de 400 euros. C’est un argument efficace… » « Pour la Journée de la Femme, on a distribué des roses sur le marché. »

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Audrey Nagy, 27ans « Quand on était à pied, le vélo me manquait. J’ai toujours adoré le vélo. » « Un jour, alors que je devais finir à 19h, à 18h53 je suis tombée. Je marchais et je suis tombée du trottoir. Bilan : une entorse et un arrachement osseux à la cheville. J’ai eu trois mois de béquilles et plusieurs séances chez le kiné ! » Christophe en rigole : « Ca fait trois ans que je suis chez les Brigades bleues et trois ans que je réclame une prime de risque... »

Loïc Cabesos, 20 ans « A Chantegrive, deux jeunes femmes appartenant aux Brigades bleues ont été accueillies par un voisin avec un fusil à la main. Elles sont revenues apeurées. La police prévenue, nous avons eu l’ordre de ne pas y retourner. » « Nous étions à vélo lorsque nous avons croisé une personne dont le fauteuil roulant électrique était en panne. Nous l’avons ramenée chez elle. » « Un autre jour, nous avons rencontré une dame âgée avec un cabas. Nous lui avons proposé de le porter jusqu’à son domicile. »


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Christophe Diolot, 23 ans « L’année dernière, Centremploi nous a payé une sortie en canoë avant l’arrivée de la canicule pendant les missions mais aussi pour la cohésion du groupe, c’était bien ! »

« En patrouillant en binôme, tout ce qui se passe pendant les missions, on le ressent plus fort. » Benoît Aubry, 27 ans « Un jour, on a rencontré une fille, son copain venait de la quitter. Il l’avait mise dehors. Elle était perdue. Elle est venue nous demander ce qu’on faisait. Grâce à la formation de médiateur et avec un minimum d’empathie, je l’ai orientée vers une assistante sociale de la mission locale. Cette personne était contente d’avoir été écoutée et aidée. »

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en chiffre ///1010

Brigades bleues, et après ?

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40 5

salariés recrutés sur 3 ans

sorties en formation (moniteur éducateur, BTP, CAP mécanique bateau de plaisance, conducteur d’engin, agent de sécurité portuaire)

1

jeune a signé un contrat d'apprentissage


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15 avril 2013 création

1

3

sorties en CDI

sortie en CDD de plus de 6 mois à ArcelorMittal

3 1

sorties en contrat emploi d’avenir comme entraineur de hand, secrétaire médicale, animateur sportif

jeune est en test préalable en vue d’intégrer le corps des marins-pompiers de Marseille

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Par Piguet Clara - Photo : Virginie Viola

Trouver sa voie Les missions de médiateurs, une immersion dans un foyer de vie pour personnes handicapées et l’accompagnement par les CIP lui ont permis de découvrir sa voie.

«P

endant mes deux ans aux Brigades bleues, je me suis remis en question et j’ai pris du recul. Maintenant, je sais que ce qui m’intéresse c’est le travail en équipe, avancer avec un groupe. » Juste après le bac, Benoit Aubry se lance sur le marché de l’emploi. Il découvre alors la galère du monde du travail quand on n’a pas de réelle qualification. Courageux, il multiplie les expériences : agent d’entretien en entrepôt, préparateur de commande… Peu

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épanouissantes, peu valorisantes, ces missions finissent par entamer sa confiance en lui. Démoralisé, il a besoin d’un tremplin pour voir s’éclaircir l’avenir. Pôle emploi l’oriente alors vers un nouveau métier qui va tout changer.

Retour de la confiance En avril 2013, il signe chez les Brigades bleues pour devenir agent d’ambiance à Miramas. Il commence par une petite formation de médiateur puis se lance dans les rues avec pour


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mission de recréer du lien entre les générations, entre les services de la mairie et les Miramasséens. Le contact avec les gens et se sentir utile à la population lui redonnent petit à petit confiance en lui. En parallèle de sa mission, il affine son projet avec le soutien des différents conseillers en insertion professionnelle (CIP). « Les CIP ouvrent des portes qui nous facilite l’insertion, mais ne font pas pour nous. Ensuite, c’est à nous de montrer notre motivation. » Soutenu dans ses démarches, il parvient à obtenir un financement pour suivre une formation de technicien de médiation service. Il obtient le diplôme fin 2014.

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rencontre ////*\\\\

« Chaque soir en sortant, (...) je côtoyais des personnes qui malgré leurs difficultés, restaient positives. (...) Je me suis dit que je n'avais plus d'excuse, (...) je devais m'en sortir. »


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Boosté par cette réussite, il fait dans la foulée une immersion d’une semaine au foyer de vie de l’Arche à Marseille. Il passe ses journées avec des personnes handicapées : trisomie,

Formations qualifiantes autisme…« J’ai beaucoup appris, et j’ai découvert deux métiers qui m’intéressent vraiment : moniteur éducateur et éducateur spécialisé. » Cette expérience professionnelle lui ouvre de nouvelles perspectives. « Chaque soir en sortant, je réalisais que je côtoyais des personnes qui malgré leur difficulté, restaient

positives. Là, je me suis dit que je n’avais plus d’excuse, je pouvais et je devais m’en sortir ! » Ce déclic est déterminant pour la suite de son parcours. Il ne se donne plus le droit à l’erreur. Tout en poursuivant avec rigueur son métier de médiateur, il prépare le concours de moniteur éducateur. Il le réussit brillamment. A 28 ans, il intègre enfin une formation qui le motive réellement. Confiant, il envisage déjà de poursuivre ses études après sa formation de deux ans pour devenir éducateur spécialisé. « Chaque étapes de mon parcours au Brigades bleues m’a permis de construire mon avenir. »

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Par Clara Piguet - photos : Benjamin Webber

La balle au bond

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Lancé dans le monde du travail grâce aux Brigades bleues, Loïc Cabessos a trouvé comment rebondir et faire de sa passion un métier en moins d’un an.


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«F

aire partie des Brigades bleues m’a permis de découvrir le monde du travail, d’être en contact avec des jeunes et de faire du social. En plus j’avais vraiment besoin d’une stabilité financière pour penser sereinement à mon avenir. » Il aura fallu moins d’un an à Loïc Cabessos pour rebondir. Passionné de sport, il va entamer une formation pour obtenir le Brevet professionnel de la jeunesse de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS). « En arrivant, j’avais déjà un projet bien défini. Je voulais devenir entraineur de hand ! J’ai pu le concrétiser grâce à mes échanges avec Liliane Rouxel, la Conseillère en insertion professionnel. Elle m’a apporté plus d’infos, m’a aidé à faire mon CV et mes lettres de motivation. À l’arrivée, j’ai eu le choix entre deux clubs pour signer mon contrat professionnel. » Grâce à l’accompagnatrice à l’emploi, il a également dégoté un organisme pour financer son brevet : Uniformation. À 20 ans, il a su tirer profit de ses fonctions d’agent d’ambiance pour gagner en confiance, ce qui va sans doute lui être utile

« A 20 ans, il a su tirer profit de ses fonctions d'agent d'ambiance pour gagner en confiance. »

dans son nouveau métier : entraîneur dans un club de hand à Mallemort. Il est à nouveau embauché en contrat d’avenir pour un an renouvelable. À raison d’une semaine de cours par mois, il devrait passer son BPJEPS, une certification niveau baccalauréat, en octobre 2016. « Ensuite, je voudrais poursuivre ma formation pour obtenir le Diplôme d’état de la jeunesse de l’éducation populaire et du sport (DEJEPS), un niveau supérieur qui ouvre les portes des concours dans la fonction publique territoriale. » Avant de démissionner des Brigades bleues, Loïc a profité de sa dernière mission estivale à Cabasse pour ajouter une corde à son arc. Encadrant technique et pompier volontaire, Morgan Hamard lui a fait passer son Brevet de Sauveteur Secouriste du Travail, une formation de premier secours et de prévention. Un plus pour le CV, qu’il a immédiatement valorisé en montant son dossier pour le BPJEPS. En entrant aux Brigades bleues parce qu’il y avait un ami, il cherchait surtout un salaire. Finalement, il y a trouvé un soutien dans ses démarches, une occasion de monter en compétence et une première approche du travail en équipe.

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Par Clément Perrier - Photos : Didier Caudron

Delphine Brunier, animatrice ressources passionnée

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Les jeunes membres des Brigades Bleues sont accompagnés pour la réussite de leur mission : rencontre avec Delphine, animatrice ressources passionnée, qui fait avec eux du sur-mesure.

D

epuis juin 2012, Delphine Brunier intervient sur l’Association Intermédiaire, portée par Centremploi, dont le but est le placement de personnels en entreprises, ainsi que sur les chantiers d’insertion et pour les Brigades Bleues en emploi d’avenir. Animatrice ressources, elle reçoit les candidatures des postulants pour les chantiers après envois de mails aux partenaires sociaux qui diffusent les offres ensuite,


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auprès de Pôle Emploi par exemple. L’animatrice traite les candidatures, les prises de rendez-vous avec le CIP (conseiller en insertion professionnelle), veille à l’enregistrement pour suivi des données sur logiciels informatiques, ensuite elle participe à la préparation de la Commission Recrutement. « Je rédige aussi des courriers pour orienter des candidats vers des référents sociaux si nécessaire. J’assure la gestion des contrats, la déclaration à l’URSSAF, les congés, les sorties, les absences exceptionnelles et les arrêts de travail. Je m’occupe également de la saisie des heures effectuées par les salariés de l’Association Intermédiaire, et du renouvellement mensuel de leurs contrats. » Delphine reçoit des demandes individuelles de la part des jeunes des Brigades Bleues. Lesquelles sont souvent personnelles et concernent leurs congés et leurs salaires. « Dans ce genre de cas, je leur dis de se référer à l’encadrant ou au CIP. J’envoie si besoin des mails s’il manque des éléments aux dossiers. » Une question revient souvent « c’est quand la paye ? ». « En l’occurrence entre le 30 et

« Parce que c’est pour eux une activité passerelle vers l’emploi, les employés changent d’horizon au terme de leur contrat. » le 31 au plus tard, selon les banques » précise Delphine en souriant. « Plutôt que d’avoir un contact direct, je passe par l’encadrant technique ou le conseiller en insertion, ou encore par l’assistante sociale pour les mutuelles des jeunes salariés. ». Parce que c’est pour eux une activité passerelle vers l’emploi, les employés changent d’horizon au terme de leur contrat. Le conseiller d’insertion professionnelle transmet les infos à propos des ex-salariés à Delphine, à des fins statistiques pour des bilans quantitatifs. Au sujet de l’insertion sociale, elle considère que « tous les chantiers sont bons, alors que les salariés ont la chance d’être encadrés et suivis par des professionnels qui y croient, habités par une volonté d’évolution. J’apprends moimême beaucoup… » souligne-t-elle. Delphine dit aussi apprécier beaucoup les productions des autres ateliers d’insertion de l’association, telles que les publications réalisées par Tourne la Page et Ligne 2 Faire. Elle a d’ailleurs entre les mains le livre « Et tant d’arts » fraîchement publié pour la ville de Miramas. « Vous pouvez être fiers de vos réalisations. C’est magnifique. Du beau travail d’équipe… » conclut Delphine.

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