Territoires et Entreprises

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Ce numéro a été réalisé avec la participation de

éditorial Crise mondiale, effervescence régionale. Nous approchons de la fin de l’année 2011, dans un environnement secoué par une crise économique internationale que certains tentent de comparer à celle de 1929. Tous les analystes nous vantent la croissance des pays émergents qui proposent d’éponger les dettes de ceux qu’on pourrait appeler «les frères aînés». Cette vision mondiale est évidemment préoccupante et les sociétés multinationales ainsi que les organismes de financement internationaux ont des soucis particuliers à résoudre en commun. Les entreprises Françaises qui n’ont pas ce poids fonctionnel, les PME PMI disséminées dans tous les territoires sont celles qui luttent le mieux contre le chômage et les délocalisations. Elles sont le moteur commun de l’espoir des administrations et de la population locale. A la manière de l’Alsace qui canalise son identité dans une marque pour qualifier ses productions vers un objectif d’excellence, ou bien comme le Nord Pas de Calais, région classée aujourd’hui à la cinquième place pour la création d’entreprises et pour son économie durable. Classement dans lequel Croissance Nord Pas De Calais (Groupe IRD), a joué un rôle de partenaire actif en proposant aux entreprises une participation éphémère d’actionnaire minoritaire tournée vers le financement de projets de développement.

FTE est édité par Groupe France Développement. Siège 75002 Paris Bur: 151 rue Montmartre 75002 PARIS Tel : +33 (0)1 42 33 87 18 email : fte@territoiresetentreprises.fr Site internet : www.territoiresetentreprises.fr - Directeur de Publication: Jean-René Dubail - Redacteur en Chef : MaximePaulet - Secrétaire de Rédaction : N. Dermain - Assistante : L. Duprat - Redacteurs &Journalistes : M.Duval - Yann Ker-Vincent Moreau, Sophie Herbert-Michel Eyraut- Jean Tridas- Roger Egart - Direction artistique -J-R Dubail - L.Saenz - Collaboration : Agence D-RIK - Responsable Marketing & Diffusion : M.Meyer - Diffusion gratuite par e-mailing : 20 000 envois cible qualifiée - Abonnement impression à la demande (voir tarifs) - Publicité & Communication : France Territoires Entreprises -151 rue Montmartre 75002 PARIS publicite@territoiresetentreprises.fr

Les développements et les aides territoriaux sont partout conséquents, des Juniors Entreprises aux 170 ans des Cassis de Dijon, les succès et les investissements sont nombreux et importants. L’endettement général des régions a des effets souvent remarquables. La réactivité des entreprises qui s’adaptent ou exploitent en temps réel les opportunités offertes par les institutions locales, elles mêmes déployant avec intelligence toute une série de moyens, est une qualité des PME, PMI françaises. Notre optimisme est donc renforcé par ce que nos analystes et journalistes nous rappellent chaque jour, les régions de France sont pleines de pépites que de nombreux entrepreneurs nous dévoilent tous les jours. La rédaction.

- Note d’utilisation Internet Tous les textes soulignés ou accompagnés du symbole sont des liens Internet. Toutes les annonces de nos partenaires sont liées sur Internet à des pages web spécifiques.

FRANCE TERRITOIRES ET ENTREPRISES NUMERO 2

Editorial

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24 LA CRÈME DE CASSIS DE DIJON 

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Nord-Pas-de-Calais

Palmarès

Actualités Le Nord-Pas-de-Calais

5ème région

pour la création d’entreprises et pour les investissements étrangers Le Nord-Pas de Calais figure au palmarès des régions les plus dynamiques de France en ce qui concerne la création d’entreprises. Avec 26540 entreprises créées pour la seule année 2010, la région Nord-Pas de Calais affiche une croissance de 10% (le double de la moyenne nationale). 19000 entreprises ont vu le jour au sens du PRCTE (Programme Régional pour la Création et la Transmission d’Entreprises). Entrepreneuriat, voilà un nom qui prend tout son sens lorsque l’on suit de plus près la dynamique entrepreneuriale du Nord-Pas de Calais. Lille, Roubaix, Tourcoing, Lens, Calais, Valenciennes, Dunkerque, Boulogne, Arras toutes ces villes de taille moyenne concentrent en leur sein des pépinières d’entreprises, des dizaines de milliers de TPE-PME dont le coeur de métier peut aller de l’artisanat à l’agroalimentaire, en passant par les Nouvelles Technologies.

L’émergence d’une nouvelle culture entrepreneuriale La création d’entreprises dans le NordPas de Calais, a bénéficié de l’évolution des mentalités aussi bien dans l’artisanat et le commerce, que dans les Nouvelles Technologies. Cette nouvelle vision du Chef d’Entreprise a grandement incité bon nombre de personnes a tenté le grand saut dans l’aventure entrepreneuriale. Le constat est édifiant: 10e année consécutive de croissance de créations d’entreprises dans la région Nord-Pas de Calais et le soufflet n’est pas prêt de retomber. En amont, des structures étatiques telles que le PRCTE, les

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CCI, CMA, BGE ont incité de plus en plus de travailleurs intéressés à créer leur entreprises, leur faisant bénéficier de structures d’accompagnement de qualité.

Les start-up High Tech éclosent en Nord-Pas-de-Calais Les start-up , voilà la dernière tendance chez les nouveaux entrepreneurs de la région Nord-Pas de Calais. La métropole Lille-Roubaix-Tourcoing, le Valenciennois et la Côte d’Opale se sont faits spécialistes en Nouvelles Technologies. Les agences Web, publicitaires et de Communication sont légion dans la région Nord-pas de Calais. Des villes comme ROUBAIX, TOURCOING ou LILLE se spécialisent de plus en plus dans les métiers de l’Internet. Avec l’évolution du Web (Web 1.0 -> Web 2.0), l’apparition des réseaux sociaux qui poussent les agences Web à repenser le référencement et les innovations technologiques en provenance des Etats-Unis, le métier de l’Internet n’est pas prêt de stagner et

l’informatique a encore de belles décennies devant lui. C’est sur ce constat que se lancent les entrepreneurs High Tech du Nord-pas de Calais.

Une bonne place mais à surveiller Le Centre d’analyse stratégique ( CAS ) et l’Agence française pour les investissements internationaux ( AFII ) , ont présenté récemment l’édition 2010 du « Tableau de bord de l’attractivité de la France ». Ce document vient compléter « le bilan 2009 des investissements étrangers » rendu public le 8 mars dernier. Il apparaît que la France demeure « un pays carrefour de l’investissement international » : 3e pays d’accueil de l’investissement direct étranger dans le monde et seconde destination européenne des investissements étrangers créateurs d’emplois. Dans ce contexte, le NordPas de Calais se situe comme la 5e région française recherchée par ces investisseurs étrangers.

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Visuel campagne PRCTE - © région Nord-Pas-de -Calais

Le Nord-Pas de Calais : 5e place avec 6% du total des dossiers. L’Agence française pour les investissements internationaux (l’AFII, représentée dans le Nord-Pas de Calais, par NFX) souligne que 639 projets d’investissement étrangers ont été comptabilisés en 2009, devant créer ou préserver – à terme – 29889 emplois en France. L’analyse par région d’accueil de ces 639 dossiers d’investissements montre que « les quatre premières régions (Ile-deFrance, Rhône-Alpes, PACA et Midi-Pyrénées) accueillent 61 % des nouveaux

projets (62 % en 2008, pour l’Ile-deFrance, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et PACA). Les sept premières régions totalisent 75 % du nombre total des nouveaux projets ». La région Nord-Pas-de-Calais arrive en cinquième position, avec 6 % du total national des projets. En 2009, 39 dossiers ont été finalisés ( contre 44 en 2007 et 30 en 2008). Ces dossiers ont générés, ou plus précisément devraient générer 2000 emplois : un chiffre en forte baisse puisqu’en 2008, 3159 emplois avaient été annoncés, et 2810 en 2007. Le Nord-Pas de Calais, souligne l’AFII « a bénéficié de projets importants dans les secteurs de l’ameublement et l’équipement du foyer (avec l’implantation

de la firme JISK notamment), la chimie et la plasturgie (la région confirme son attractivité dans ce secteur avec de multiples extensions de firmes étrangères déjà implantées) ».

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Actualités

M.Paulet

En savoir plus - Annuaire des entreprises NPDC http://www.nordpasdecalais.net - CCI NPDC www.nordpasdecalais.fr

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Actualités Aquitaine

Colloque

La Journée de l’Economie Aquitaine

le rendez-vous aquitain annuel de l’économie régionale La Journée de l’Économie Aquitaine est une journée de réflexion, de débat et de proposition, une rencontre rassemblant les acteurs du développement économique régional pour faire le point sur un sujet d’actualité majeur.

Deux grands témoins de cette journée : (de gauche à droite) Pascal Boniface et Jean-Christophe Victor.

Pour faire face à la compétition mondiale, 500 décideurs vont travailler ensemble pour trouver des idées, des coopérations locales, qui les aideront à surmonter la crise économique. Ce sont les journées de l’économie aquitaine. Elles ont eu lieu le 22 septembre à Gradignan, au théâtre des quatre saisons. «On entre dans une nouvelle phase de la globalisation, c’est celle de la coopération!», analyse Caroline Puel, auteur du livre, «Les 30 ans qui ont changé la Chine». C’est pourquoi le thème de ces huitièmes «Journées de l’économie aquitaine» était : «Compétition mondiale, coopérations locales». En choisissant ce thème des débats, il s’agissait d’explorer les dynamiques et les stratégies pour les entreprises et les territoires en

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Aquitaine. L’originalité de ce colloque était avant tout sa dimension participative. Des centaines de décideurs locaux ont pu participer à des ateliers et réfléchir ensemble à des questions telles que : Quelle organisation les acteurs locaux doivent-ils mettre en place pour accompagner les entreprises dans le cadre de la mondialisation ?; Comment accompagner les entreprises, notamment les PME, à sauvegarder ou conquérir des parts de marché ?; Quels atouts aquitains doivent être privilégiés ? Les inscrits aux ateliers du matin apportaient leurs contributions et leurs témoignages dans le cadre de travaux « en ruche » autour de quelques interrogations :

- Quel terreau pour faire germer des coopérations locales ? - Les alliances, un facteur de compétitivité ou non ? - Quelle organisation sociale au service d’une coopération performante ? -… Les conclusions étaient débattues en plénière l’après-midi autour d’une table ronde centrée sur les clés de la réussite de la « coopétition* » ,…)( * La coopétition est un néologisme né de l’association des termes coopération et compétition.) en Aquitaine à l’échelle des euro-régions (avec les témoignages d’autres régions européennes : Pays basque espagnol, land de Hesse, Emilie Romagne

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«On entre dans une nouvelle phase de la globalisation, c’est celle de la coopération!», analyse Caroline Puel, auteur du livre, «Les 30 ans qui ont changé la Chine».

De grands acteurs du territoire étaient là pour apporter leur pierre à l’édifice

- Accompagner les acteurs dans l’évolution et la coopération avec comme objectifs l’innovation et la compétitivité.

L’innovation au coeur des politiques de développement

De grands acteurs du territoire étaient là pour apporter leur pierre à l’édifice : ALTEP Ingéliance, Union Landaise des Industries du Sciage, GIE des Vignerons d’Aquitaine, GER du Sarladais, EuroSIMA cluster Glisse, PRES Université de Bordeaux, pôle de compétitivité AGRIMIP Innovation, grappe Eskal Euréka, Fédération Française des Coopératives et Groupements d’Artisans... En outre, deux grands témoins , que Jean-Christophe Victor, animateur et créateur du «Dessous des Cartes» sur Arte, ainsi que Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques , dressèrent un constat de la situation économique et lancèrent quelques pistes Au-delà de ces objectifs, les organismes initiateurs de cette rencontre souhaitaient : - Nourrir le débat national sur le thème de la compétition mondialisée entre les entreprises. - Etre à l’écoute des initiatives régionales sur ce sujet. - Faire émerger des propositions susceptibles de renforcer la compétitivité de l’Aquitaine non seulement à travers les ressources de l’entreprise, mais également via les modes de gouvernance du territoire aquitain. - Répondre aux attentes des entreprises et de la société civile, parties prenantes de la réussite de tout nouveau modèle économique.

Loin de se limiter à de simples discours, cette journée s’est traduite par des propositions concrètes issues des ateliers et déboucha sur des partenariats. Pour rappel, la Journée de l’Economie Aquitaine a été créée en 2004 à l’initiative des Chambres des trois réseaux consulaires d’Aquitaine : Chambre de Commerce et d’Industrie de Région Aquitaine, Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine, Chambre Régionale d’Agriculture Aquitaine. Le Conseil régional d’Aquitaine est coorganisateur depuis 2007 et l’Etat (Direccte Aquitaine) l’est également depuis cette année. Aujourd’hui, plus que jamais, l’innovation est au coeur des stratégies de développement. En Aquitaine on ne dénombre pas moins de 32 pôles d’excellence ruraux, 4 pôles de compétitivité, 15 clusters ou SPL, ainsi que des groupements momentanés ou d’autres alliances informelles qui permettent aux territoires aquitains et aux entreprises de mutualiser, de travailler plus efficacement en réseau et de coopérer. Les exemples ne manquent pas. Ces coopérations sontelles bénéfiques pour tous et peuventelles être le moteur d’une compétitivité nouvelle ? Une partie des réponses ont été esquissées le 22 septembre.

La rédaction

Pour aller plus loin - http://www.journeedeleconomie.com/ - http://www.landes.cci.fr/index.php/fre/Tempsforts/Journee-de-l-Economie-Aquitaine-2011 - http://issuu.com/editoile/docs/jea_2011_presentation

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Actualités

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Actualités Nord-Pas-de-Calais

Partenariat

Euratechnologies (Lille)

et la Caisse d’Epargne Nord France Europe aiment les TIC

La Caisse d’Epargne Nord France Europe représenté par Bertrand Dubus, membre du directoire de la Caisse d’Epargne Nord France Europe (CENFE) chargé du pôle Finances et et Raouti Chehih, directeur général d’Euratechnologies ont signé au dernier salon Créer à Lille (Grand Palais) une convention de partenariat pour accompagner la création et le développement des entreprises TIC. Cette convention de partenariat, officialise leur collaboration dans l’accompagnement des créations, reprises et développement des entreprises spécialisées dans les TIC, un secteur en forte croissance et facteur de création d’emplois dans la région. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la stratégie développée par la Banque des Décideurs en Région de la CENFE d’être un banquier de premier cercle sur le marché des entreprises. La CENFE sera ainsi l’unique partenaire bancaire de l’appel à projets d’Euratechnologies, lancé à destination des entreprises et des projets technologiques et innovants. La banque participera au jury et accompagnera, au travers d’un apport en financement bancaire, les lauréats de cet appel à projets. Pour ce faire, la CENFE travaille avec des acteurs de l’économie et de la création reprise transmission d’entreprises à l’instar du Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) Nord-Pas de Calais, du Réseau Entreprendre, des fonds territoriaux Nord Actif et Inseraction 62, et de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Région Nord-Pas de Calais.

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Les prémices du partenariat La caisse d’Epargne Nord France Europe organisait déjà en octobre 2010dans le grand atrium d’Euratechnologies à Lille une journée parcours reprise-transmission d’entreprise. Une première nationale pour le réseau de l’Ecureuil qui entend se positionner de plus en plus dans le domaine de l’entreprise. 140 repreneurs potentiels du grand Nord de la France s’étaient auparavant déclarés sur le site Internet ad hoc mis en place par la CENFE, qui avait organisé 110 rendez-vous confidentiels entre conseils de cédants et repreneurs. En parallèle de la manifestation, Cédric Dhalluin, président du CJD régional, et Didier Mannessiez, membre du directoire de CENFE et directeur du pôle Banque des Décideurs, avaient signé une convention

de partenariat avec l’objectif commun « d’exercer une influence positive sur le tissu économique de la région NordPas-de-Calais «. CENFE sera notamment le partenaire exclusif des congrès en région du CJD et des « Prestiges intersection «

La CENFE partenaire du futur appel à projet d’Euratechnologies La CENFE affiche sa volonté d’aider, de conseiller et d’accompagner les entreprises de NTIC. Elle va concevoir une offre de financements et de services adaptée aux besoins spécifiques de ces jeunes entreprises et Euratechnologies orientera les porteurs de projets vers la Caisse d’Epargne Nord France

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maquette d’Euratechnologie - © Le Journal des Entreprises

Europe dès lors qu’ils rechercheront un accompagnement financier et un conseil pour le financement de leurs besoins. Euratechnologies bénéficiera d’un partenariat de compétences de la CENFE dans les domaines des ressources humaines, de l’expertise financière et de la responsabilité sociétale et environnementale. Des intervenants de la CENFE interviendront à Euratechnologies pour apporter leur expertise, aider les por-

teurs de projets et les chefs d’entreprises pour « comprendre et maitriser » les mécanismes bancaires. La CENFE étudiera avec une attention particulière, et selon les normes en vigueur, les dossiers de financements présentés par les porteurs de projet accompagnés par Euratechnologies. La CENFE rencontrera les porteurs de projet et apportera une réponse aux projets de financements qui lui sont présentés

dans un délai rapide, après communication par les porteurs de projet de l’ensemble des éléments nécessaires. La CENFE au coeur d’Euratechnologies La CENFE sera également implantée 1 à 2 jours par semaine au coeur d’Euratechnologies, au plus près des entrepreneurs et de leurs projets, au sein d’un espace dédié au sein du Bâtiment Le Blan-Lafont. Le bureau sera animé par un chargé d’affaires entreprises de la « Force conquête Entreprises » de la CENFE. En effet, cette derniere a récemment recruté 4 collaborateurs pour développer l’entrée en relation avec la clientèle des PME-PMI. L’espace CENFE à Euratechnologies sera inauguré jeudi 13 octobre 2011 à 12h00 lors de la deuxième journée transmission d’entreprises organisée à Euratechnologies par la CENFE, la CCI Région Nord-Pas de Calais, APARTE et le CRA.

Vincent Moreau

Flash région PACA L’autopartage à Nice : c’est parti La communauté urbaine de Nice Côte d’Azur a reçu récemment les quatre premières voitures électriques sorties des chaînes de montage de Mia Electric (ex-Heuliez), qui seront mises à la disposition des agents de la collectivité dans le cadre de l’autopartage. « C’est un vrai véhicule électrique – et pas seulement électrifié – qui, sur 100 km, consomme 10 kW/h, c’est-à-dire qu’en Mia, on roule 100 km pour un euro ! », a dit Edwin Kohl, président de Mia Electric, lors d’une conférence de presse à Nice. Dévoilée en mars au Salon de l’automobile de Genève, la Mia, vendue en priorité à des collectivités et des entreprises, sera disponible pour les particuliers en 2012 au prix de 20 000 euros, moins les subventions.

ALSACE

FRANCE

L’Observatoire des produits du terroir

François Sauvadet veut développer le télétravail dans la fonction publique

Paul Adam et Roland Marlot viennent de lancer l’Observatoire des produits du terroir. Il prend la forme d’un site internet : www.lopt.org et d’une lettre d’information trimestrielle adressée à 6 000 producteurs français du secteur agroalimentaire. Le but de cet Observatoire est triple : informer les acteurs de la production locale des tendances et des opportunités de leur marché, faire partager les initiatives réussies de producteurs dans l’accès direct aux consommateurs (circuits courts), les accompagner dans la formation aux techniques de vente directe et vente à distance. Le projet est financé par Padam Group et se veut indépendant de toute influence syndicale, politique et institutionnelle.

Le ministre de la Fonction publique François Sauvadet a annoncé jeudi 28 juillet 2011 qu’il allait lancer en septembre une concertation avec les organisations syndicales de fonctionnaires sur le développement du télétravail. Selon ce rapport, le télétravail est une pratique ancienne dans la fonction publique, notamment pour les magistrats et les inspecteurs généraux, mais reste marginal, « moins de 2% des agents publics » y ayant recours, a indiqué le ministre. « Cela peut, cela doit changer », a-t-il ajouté dans une allocution communiquée à l’AFP. Selon M. Sauvadet, le télétravail est un outil « d’équilibre de nos territoi-

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Actualités

res » et « un moyen de contribuer au développement durable de nos territoires, en réduisant les émissions de CO² générées par les déplacements de chacun ». NORD-PAS-de-CALAIS Une page se tourne pour Tifany Industries Installée depuis 1971 dans le quartier de Brigode, à Villeneuve d’Ascq, l’entreprise spécialisée dans la vaisselle à usage unique et l’emballage alimentaire, déménage pour s’installer à Phalempin, sur un terrain beaucoup moins vaste (un hectare contre sept précédemment) et plus adapté à la réalité de l’entreprise.

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Actualités PACA

Grands Projets

Eco-Vallée

un levier pour l’internationalité de la Côte d’Azur et de la France

L’ambitieux projet d’Eco-Vallée de Nice (Alpes-Maritimes), lancé en 2007, accélère. Une concertation sur ce territoire du futur qui se veut exemplaire en matière d’activité économique verte et d’aménagement durable vient de démarrer depuis le 15 septembre : elle va permettre de mieux identifier les attentes des entreprises locales, élus, associations et citoyens pour cette gigantesque opération prévue pour s’étaler sur près de 40 ans. A l’issue de cette étape, les différents partenaires doivent signer un protocole d’accord financier avant la fin de l’année. PAGE 16

Un enjeu important L’enjeu est de taille : transformer 10 000 hectares à l’ouest de Nice en un pôle de référence en matière de développement durable avec des entreprises, logements, universités, laboratoires, activités de loisirs... Pas moins de quinze communes sont impliquées sur ce territoire. Et à un horizon de 30 ans, ce sont près de 50 000 emplois qui devraient être créés sur le site. Labellisé Opération d’intérêt national en 2008, ce projet bénéficie d’un fort soutien de l’Etat. « On devrait réussir à signer une convention financière entre l’Etat et l’Etablissement public d’aménagement Plaine du Var d’ici la fin de l’année. La part de l’Etat devrait tourner autour de 20 millions d’euros », a expliqué Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l’Environnement, il y a quelques jours lors d’un déplacement à Nice.

Mais au total, le projet d’Eco-Vallée coûtera bien plus : 2 milliards d’euros d’investissement sont prévus entre 2010 et 2025, dont 75% financés par des fonds privés.

Une ville en mutation A l’initiative de Christian Estrosi, Député, Maire de Nice et Président de la Communauté Urbaine Nice Côte d’Azur une profonde mutation de la ville de Nice et de la communauté urbaine a donc été engagée depuis 2008. Avec la volonté de fonder un nouveau modèle de développement et d’urbanisme, d’une part en dotant la métropole Nice Côte d’Azur d’une véritable stratégie en matière économique, de formation et de recherche, tournée vers les technologies durables, la santé et la « croissance verte », d’autre part en créant autour de Nice, « Ville Verte de la Méditer-

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Eco Vallée - © O.I.N

Nice, présentant de fortes caractéristiques internationales et dont la réussite éco-compatible contribuerait au renforcement de l’armature des villes françaises à fort rayonnement. Les capacités de mutation de la plaine du Var d’une part, et le potentiel international de Nice Côte d’Azur d’autre part correspondent à cette double ambition et justifient d’accorder au projet Eco-Vallée le statut d’opération d’intérêt national.

Eco Vallée : pour le rayonnement international de la France

ranée », un territoire éco-exemplaire à l’échelle européenne. L’Éco-Vallée Plaine du Var se veut un laboratoire grandeur nature du développement durable, mettant en oeuvre les technologies les plus avancées dans l’aménagement, l’urbanisme, la construction et l’énergie», s’enthousiasme le député-maire Christian Estrosi. Eco-Vallée sera à la fois une opération de développement et une opération d’aménagement qui se veut exemplaire et vise à produire un effet de levier sur l’ensemble du département.

Un emplacement de choix, et une opération d’intérêt national Nice Côte d’Azur est un des territoires de l’hexagone le mieux à même de constituer une remarquable porte de communication de la France avec le monde. Ses atouts « d’internationalité » sont nombreux : un aéroport international de grande capacité, le deuxième de France après Paris, - un tourisme cos-

mopolite (la côte d’Azur accueille 10 millions de visiteurs par an) - de nombreux équipements pour le tourisme d’affaires - une très importante concentration de banques internationales et de nombreux dépôts bancaires d’origine étrangère, des résidents étrangers à fort pouvoir économique - un niveau technologique parfaitement adapté, notamment dans le domaine des télécommunications - un appareil de formation et de recherche de haut niveau comportant des disciplines de fort rayonnement international, par exemple dans le domaine de la santé - la proximité du parc de Sophia Antipolis,

Ainsi, quarante ans après la visionnaire Sophia Antipolis, cette vallée high-tech va promouvoir un modèle mixte d’immobilier tertiaire, de logements, de commerces, d’équipements de formation-recherche, de complexes sportifs et de loisirs sillonné par le tramway. Le projet a été confié à l’architecte urbaniste Rem Koolhaas, qui a défini une stratégie à long terme, évolutive en fonction de la croissance de la population et des implantations d’entreprises tout en respectant l’environnement. Pour en assurer le succès, un nouveau pôle d’échanges multimodal doit relier les modes de transport locaux (TER, autos, tram, bus, cars), la ligne de TGV et l’aéroport. La réussite d’Eco-Vallée contribuera à la fois au renforcement des capacités internationales de Nice Côte d’azur et de celles de l’ensemble du département ; elle participera également au rayonnement international de la France.

Deux motifs principaux ont conduit l’Etat à accorder, à l’initiative de Christian Estrosi, le statut d’opération d’intérêt national au projet de la plaine du Var : (a)le souhait de bénéficier d’un vaste territoire pouvant traduire de façon exemplaire les ambitions nationales en matière d’aménagement et de développement durables (b)la possibilité de s’appuyer sur une ville comme

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Actualités

M.Paulet

En savoir plus le site de l’Ecovallée www.ecovallee-plaineduvar.com

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Actualités FRANCE

Finances

Régions

un endettement accru à prévoir

Les régions ont aussi à craindre l’avenir pour leur notation. C’est ainsi que l’agence de notation Fitch Ratings prévoit une augmentation de l’endettement des régions françaises, en raison d’une baisse de leur épargne nette, «et de leur volonté de maintenir leurs programmes d’investissement», «Même si les régions restent des entités financièrement solides au regard d’autres collectivités locales, leur situation budgétaire devrait se détériorer et nous prévoyons une forte hausse de leur endettement», résume Christophe Parisot, directeur du département finances publiques de Fitch qui a publié il y a quelques semaines une étude sur le sujet. Même si les dépenses de fonctionnement (+12% entre 2004 et 2009) devraient progresser beaucoup plus lentement à l’avenir, les besoins d’investissement devraient quant à eux rester élevés, notamment dans les transports qui représentent 30% des investissements régionaux et dont la part devrait encore augmenter, relève l’étude. L’agence de notation estime que la dette des régions devrait croître de «plus de 35% d’ici à 2013 pour approcher 23 milliards d’euros». Il faudrait alors en moyenne 6 ans aux régions pour rembourser le capital de leurs emprunts avec leur épargne brute, contre une moyenne de 3,8 ans aujourd’hui. Mais les recettes des régions devraient parallèlement stagner car elles sont composées à plus de 70% de dotations de l’Etat ou «d’impôts non dynamiques dont l’évolution sera inférieure à l’inflation dans les années à venir», ajoute Fitch. En outre, «les régions ayant perdu quasiment tout pouvoir fiscal (...) elles ne pourront plus compter sur les hausses d’impôts pour combler leurs besoins de financement», souligne l’étude, pour qui la «vraie marge de manoeuvre des régions réside dans leur recentrage sur leurs compétences obligatoires (principalement transports, formation professionnelle et lycées).

Marges de manœuvre réduites Depuis une dizaine d’années, la capacité d’endettement et les marges de manoeu-

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Actualités L’endettement des régions - source Ministère de l’Intérieur

vre financière des régions se sont réduites», constate Fitch. Or, tout laisse à penser que le phénomène va se poursuivre. En effet, la réforme de la fiscalité locale a pratiquement ôté toute possibilité pour les régions de voter les taux de fiscalité et la valeur ajoutée qui sert d’assiette à l’impôt qui remplace la taxe professionnelle «sera peu dynamique à l’avenir». Du coup, l’agence anticipe une augmentation de seulement 1 à 2% par an en moyenne de la cotisation sur la valeur des entreprises (CVAE), alors que la taxe professionnelle a progressé en moyenne de 4,5% par an entre 2008 et 2010. A cela s’ajoutent les effets de la crise économique - qui ont été lourdement ressentis dans certaines régions, en particulier dans le quart Nord-Est - et le gel strict des dotations de l’Etat aux collectivités locales. Pour retrouver des marges de manœuvre, les régions ne peuvent guère faire des économies sur leurs dépenses. Les principales d’entre elles - formation professionnelle et apprentissage, transports et enseignement - s’avèrent peu compressibles. Les régions n’y toucheront pas.

Une dette qui grandit La dette des régions françaises n’a cessé de grandir au cours de ces dernières années. De 9,4 milliards d’euros en 2008, elle a grimpé à 15,7 milliards en 2009 et a atteint 16,8 milliards à la fin de l’année dernière. Globalement, la dette des régions reste toutefois «modérée». Les meilleures élèves sont l’Aquitaine, Midi-Pyrénées, la Haute-Normandie et la Bretagne. Il leur suffit d’un an à un an et demi pour rembourser leur dette. Dans 4 autres régions (Centre, Champagne-Ardenne, PoitouCharentes, Rhône-Alpes), la situation n’est peut-être pas aussi saine que les comptes de ces régions ne le laissent paraître. Celles-ci ont eu récemment recours à des contrats de crédit-bail pour financer leurs investissements ferroviaires pour des montants représentant plus de 30% du volume de leur dette. Or, les collectivités ne les prennent pas en compte dans leur endettement. Cinq régions arrivent en queue de classement : la Lorraine, Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Alsace, le Nord-Pas-deCalais et la Picardie. Ces régions auraient

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besoin de plus de 6 ans pour rembourser leur dette dans l’hypothèse où toute leur épargne serait consacrée à cet effort. Plus que les autres, la Picardie s’approche de la zone dangereuse que certains experts des finances locales font commencer à 11 ou 12 années de remboursement. La situation de plusieurs régions, à l’image de l’Aquitaine et du Midi-Pyrénées, est «confortable», comme l’explique le quotidien Les Echos. Lesquelles ne mettraient ainsi qu’à peine plus d’un an à «se débarrasser de leur dette». En revanche, celle de la Picardie, «pour laquelle l’affaire prendrait au moins dix ans», est préoccupante. Et ce n’est pas beaucoup mieux en Lorraine, car 6,9 années seraient nécessaires au désendettement de la région. La Bretagne, elle, fait partie des bons élèves, car sa situation est plutôt stable : en 2005, il avait été établi qu’1,5 année était nécessaire à son désendettement contre 1,4 en 2010 (estimation de l’agence Fitch).

F.Cazenave

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Pour aller plus loin

www.CAPITAL.fr Pour vous aider à trouver facilement le montant de la dette de votre département, de votre région, et connaitre le poids de cet endettement par habitant, consultez nos trois tableaux interactifs : - La dette des départements s’est envolée de 55% depuis 2001 (Capital.fr) - La dette des régions a plus que doublé depuis 2001 (Capital.fr) - La dette totale des départements et des régions pèse de plus en plus lourd (Capital.fr) Ces tableaux vous permettent de réaliser des classements pour découvrir les collectivités qui ont le plus creusé leur déficit ou, au contraire, celles qui se sont montrées raisonnables. Vous découvrirez ainsi que la palme de la région la plus endettée revient à l’Ile-de-France (3 127 millions d’euros), et que ce sont les Guyanais et les Corse pour qui la dette est la plus lourde.



Alsace

Identité

A la une ALSACE une marque

attractive à développer Dans un contexte d’ « hyper-concurrence » entre les territoires, l’affirmation sereine d’une identité forte est un élément de différenciation et un atout en termes de compétitivité et d’attractivité. Parallèlement, on assiste à une réelle volonté de mobilisation de la part des acteurs alsaciens, institutionnels, de l’économie et du tourisme, pour bâtir ensemble un projet cohérent de valorisation de l’Alsace. La Région Alsace a donc souhaité mettre en œuvre une démarche de création d’une « Marque partagée Alsace », conduite de manière participative, impliquant l’ensemble des collectivités alsaciennes et les acteurs de l’économie et du tourisme. que et une campagne de communication sur la marque auprès des partenaires. La première phase du projet, désormais aboutie, consistait à établir un diagnostic approfondi de l’attractivité de la région.

Le portrait identitaire de l’Alsace le Parlement Européen de Strasbourg - © observatoire des subventions

C’est ainsi que Philippe Richert, Ministre chargé des Collectivités territoriales et Président du Conseil Régional d’Alsace, et Nathalie Roos, Conseillère régionale, chargée du projet « Marque partagée Alsace », ont présenté, le 27 mai dernier à la Maison de la Région, le diagnostic d’attractivité réalisé par l’agence CoManaging. La conférence de presse s’est tenue en présence de François Loos, Vice-Président du Conseil Régional d’Alsace, de Monique Jung et de Marie-Reine Fischer, Vice-Présidentes. Rappelons que le projet se présente sous la forme d’un travail en quatre étapes qui prendra fin au printemps 2012 : la réalisation d’un diagnostic sur l’attractivité de l’Alsace, la définition d’une stratégie de marque, la création d’un code de mar-

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Le cabinet CoManaging a dressé un portrait identitaire de l’Alsace, à l’image du portrait d’un individu. Cette étude a été menée au travers d’enquêtes quantitatives auprès du grand public (sous forme de 10 000 questionnaires et par le biais de l’outil Internet) et au travers d’entretiens conduits avec plus de 220 acteurs socio-économiques alsaciens et experts dans divers domaines. Au total, près de 5 000 personnes ont contribué à cette étude. D’autre part, une étude documentaire a permis de rassembler l’information déjà existante en Alsace et, en particulier, les orientations des principales politiques territoriales établies. Par ailleurs, une étude de performance et de visibilité des principales marques et « portes d’entrée » actuelles de l’Alsace sur Internet et dans les réseaux sociaux, ainsi qu’une étude de concurrence intégrant l’ensemble des secteurs leaders de

l’Alsace ont été réalisées. Le diagnostic d’attractivité définit cinq grandes orientations :

L’Alsace : des atouts remarquables - Une bonne notoriété et une image positive très puissante de l’Alsace en France et en Europe, qui se confirment par un nombre élevé et une excellente satisfaction des clients actuels ; - Une position de la marque Alsace comme « porte d’entrée » leader (plus puissante que les marques d’entreprises ou de produits) dans le tourisme, l’attractivité d’entreprise et l’économie résidentielle sur Internet. L’étude souligne aussi la puissance de la marque Strasbourg et sa complémentarité avec la marque Alsace ; - Une identité singulière, déclinée en trois concepts clés : une Alsace +++, un modèle d’excellence et de « pilote » ; Une « terre monde » à la fois dotée d’un esprit d’ouverture et « citoyenne du monde » aux valeurs universelles, et protectrice, s’affirmant comme une région-pays « à part » et un « ensemble, entre-soi » ; Une dimension « HQH » (Haute Qualité Humaine), fruit du double héritage des valeurs de l’humanisme rhénan et de l’humanisme à la française ;

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- Une qualité de vie d’exception, un vrai capital humain ; - Une mobilisation autour de la marque et une volonté des acteurs de « faire bouger » l’Alsace, au travers d’un projet de territoire qui s’appuie sur quatre orientations clés : le développement durable, la cohésion sociale, l’ouverture, la compétitivité ; - Une situation d’exception : le vrai cœur vivant de l’Europe, et une accessibilité favorable, avec le TGV et les trois aéroports internationaux à proximité ; - Une propension à l’excellence, peu courante en France, avec un potentiel diversifié de 35 secteurs ou niches d’activités remarquables, bien au-delà des 17 grappes et 5 pôles de compétitivité déjà structurés ; une vitalité créatrice exceptionnelle ; des réseaux puissants ;

L’Alsace des faiblesses à dépasser - Une ambition méritant d’être plus construite et plus lisible pour le développement du territoire : le projet pour « l’Alsace de demain » n’est pas assez visible ; - Une identité complexe et parfois paradoxale. On note en particulier l’absence de «grain de folie» dans les mentalités et une difficulté à communiquer, à « faire savoir » ; - Une moins bonne notoriété dans le monde et une image « carte postale » peu évolutive et limitée sur l’économie, l’innovation, le développement durable et la jeunesse en général. Une image pas assez attractive sur les clientèles potentielles, y compris sur des marchés européens de proximité (Royaume-Uni, PaysBas par exemple) ; - Une accessibilité limitée par l’aéroport de Strasbourg ;

- Une région riche mais en perte de vitesse ; - Une offre nécessitant d’être davantage qualifiée, structurée et « marketée », ainsi qu’une communication et un « faire savoir » à développer. Etape suivante : l’élaboration de la stratégie de marque pour appuyer la promotion économique et touristique de la région. Les résultats du diagnostic d’attractivité permettent, dès à présent, à l’agence de travailler à la définition d’une stratégie de marque. Il s’agira de préciser le positionnement de l’Alsace, avec ses déclinaisons dans les domaines du tourisme, des investissements internationaux et de l’attractivité des entreprises, les principales orientations en termes de notoriété et d’image, ainsi que les moyens à mobiliser pour mettre en œuvre cette stratégie. Le fruit de ce travail sera présenté prochainement

Prochaines étapes juin 2011 - septembre 2011 : Conception de la stratégie d’attractivité et de marque partagée. La présentation des résultats aura lieu lors des mois de septembre/octobre 2011 novembre 2011 - janvier 2012 : Réalisation du «Code de marque partagée». Plusieurs propositions seront présentées lors des mois de janvier/février 2012 avril 2012 : Lancement d’une campagne de communication et de promotion de la marque Alsace avec l’ensemble des partenaires. L’accompagnement se fera dès le lancement de la Marque et sur le long terme

Dernière heure :

La présentation de l’évolution du projet de « marque Alsace » à 350 chefs d’entreprises et décideurs publics vendredi 23 septembre à Strasbourg a été précédée la veille par une réunion du comité de pilotage. Après la présentation de l’état d’avancement du projet par Joël Gayet, patron de l’agence CoManaging, chacun a pu donner son opinion lors d’un tour de table. Antoine Homé, président du groupe PS au conseil régional, s’est éclipsé sans intervenir. Jacques Fernique, président du groupeEurope écologie — Les Verts, était plutôt positif, tout comme JeanFrançois Lanneluc, directeur général adjoint de la ville de Strasbourg et de la CUS. Ce dernier a souhaité qu’on puisse ajouter aux valeurs « irradiantes » de l’Alsace (DNA de samedi),l’optimisme. Cela créerait une passerelle avec la marque « Strasbourg l’Europtimiste ». Joël Gayet a renvoyé l’ascenseur samedi en soulignant que l’idée de Roland Ries de faire de Strasbourg une capitalemonde de la démocratie et des droits de l’Homme était très intéressante, dans le cadre d’un futur Davos alsacien, non pas sur l’économie,mais sur l’homme et la vie.

En savoir plus http://www.ambassadeurs-alsace.com/ toute-la-doc/entreprendre-et-innoverpour-reussir/122-enquete-sur-limage-dudynamisme-economique-de-lalsace-dossier-complet/download.html

M.Paulet

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A la une

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A la une Bourgogne

24 septembre 2011 : la crème de

Anniversaire

Cassis de Dijon fête ses 170 ans

En septembre 1841, un distillateur et un cafetier dijonnais inventaient la crème de cassis. Cette liqueur, est devenue le produit emblématique de la ville de Dijon. Les quatre fabricants (en violet dans l’article) de cette liqueur produite uniquement sur le territoire de la commune de Dijon utilisent l’événement pour appuyer la candidature à une indication géographique (IG) Cassis de Dijon. © L’heritier Guyot

Depuis les premières plantations organisées en Bourgogne à la fin du XIXe siècle à aujourd’hui, le procédé est resté pratiquement le même. Macérer des grains de cassis noir de Bourgogne dans de l’alcool en y ajoutant du sucre. C’est l’idée de génie qu’ont eu, en septembre 1841, le distillateur Claude Jolly et le cafetier Auguste Denis Lagoute. Les deux hommes venaient de créer la première crème de cassis de Dijon. 170 ans plus tard, la crème de cassis fait toujours la fierté d’un territoire viticole rayonnant. « Le cassis de Dijon appartient au patrimoine culturel de Dijon et a contribué au développement de la notoriété de la ville en France et à l’international », rappelle Jean Battault, président du syndicat des fabricants du cassis de Dijon. Une histoire riche en patrimoine côte-d’orien qui est aussi à la base d’une économie locale importante : les achats de cassis des liquoristes dijonnais représentent plus des deux tiers de la production de baies bourguignonnes toutes variétés confondues et notamment celle de Noir de Bourgogne. Et les enjeux économiques de la filière en Bourgogne sont de taille : avec un chiffre d’affaires proche de 70 millions d’euros dont 43 % réalisé à l’export, le cassis de Dijon est un acteur majeur national et international

dans l’élaboration et la commercialisation de la crème de cassis, générant près de 190 emplois directs et 230 emplois indirects dans la Bourgogne. Ainsi sur les 20 millions de bouteilles de crème de cassis produites en France, 80 % proviennent de la commune de Dijon.

Nouvelle reconnaissance à l‘indication géographique En raison de l’élargissement de l’Union européenne, la profession a dû faire face à des changements de réglementation concernant la définition, la désignation, la présentation et la protection des indications géographiques des boissons spiritueuses. Une modification qui impose aux quatre fabricants dijonnais d’établir une nouvelle demande de reconnaissance de son inscription définitive en Indication géographique auprès de l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao). « À la différence d’un produit comme la moutarde de Dijon qui est reconnue pour son proccess de fabrication, la crème de cassis ne peut être fabriquée qu’en un lieu : à Dijon, précise Jean Battault, président de la société Gabriel Boudier et du syndicat des fabricants du cassis de Dijon. En cours d’instruction dans le cadre de la © Gabriel Boudier

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© Cassis Briottet


© Lejay-Lagoute

Photos de droite et de gauche les principaux fabricants du cassis de Dijon

réglementation européenne sur les spiritueux, cette reconnaissance «historiquement légitimée par la jurisprudence» conduit le syndicat des fabricants de cassis de Dijon à établir la traçabilité du produit. Fabriquée exclusivement avec des baies (et non des arômes), la crème de cassis est authentifiée par une déclaration de production annuelle à la mairie de Dijon et contrôlée par un organisme vérificateur indépendant (en l’occurrence Véritas). Pour éviter toute éventualité de remise en cause, le syndicat a souhaité dans le cadre de la nouvelle réglementation européenne, renforcer encore la traçabilité de cette indication géographique : notre fabrication de cassis de Dijon est conditionnée à une déclaration de production à la mairie de Dijon, et est vérifiée par un organisme de contrôle indépendant. » « La crème de cassis est le seul produit qui ne peut pas être délocalisé de la ville de Dijon et qui contribue au développement de la notoriété de la ville en France et à l’international », conclut toujours Jean Battault. «Cette indication géographique fait l’une des deux originalités de la crème de cassis de Dijon parmi toutes les autres crèmes de cassis ; la seconde étant l’existence d’une prime qualité de la filière agricole régionale», renchérit Jean-Domini-

que Caseau, dirigeant de l’Héritier-Guyot, le leader français.

Vous prendrez bien un verre… à emporter

Les quatre grandes maisons

En 1841, un pharmacien dijonnais, Denis Lagoutte, décidait de fabriquer, puis, plus tard, de commercialiser une crème de cassis. A l’époque, censée détenir des vertus médicinales. 170 ans plus tard, ce 24 septembre, le Syndicats des Fabricants de Cassis s’associent avec l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) de Côted’Or décidaient de s’associer pour une opération à la hauteur de cet anniversaire. Ainsi, chaque consommateur d’un vin blanc à la crème de cassis dans un et des 400 établissements dijonnais participants à l’opération se verra remettre un verre « collector », portant le nom d’une des 4 grandes maisons du cassis dijonnaises, c’est-à-dire Lejay Lagoute, Gabriel Boudier, L’héritier Guyot et Edmond Briottet. En même temps que les verres offerts aux clients (avec modération), le Syndicat a décidé d’organiser pour célébrer les produits « made in Dijon ». « Nous avons souhaité mettre en avant toutes les structures qui portent le nom de Dijon », annonce Jean Battault. Comme Dijon-Céréales, Dijon-Congrexpo, Dijon-Béton, etc. Avec un lieu bien choisi, la mairie de Dijon. « Car Du Chanoine Kir à François Rebsamen, en passant par Robert Poujade, nous avons la chance d’avoir toujours eu des maires qui ont défendu le cassis de Dijon ».

La Maison Briottet est spécialisée depuis 1836 dans la fabrication et la distribution de liqueurs. La PME de sept salariés réalise un chiffre d’affaires de 1,7 million d’euros, et distribue exclusivement les cafés, bars, hôtels, restaurants, caves, épiceries fines, grossistes entrepositaires, dans une gamme qui totalise près de 60 liqueurs, dont 60 % de crème de Cassis de Dijon. L’entreprise Gabriel Boudier créée en 1874, est issue de la société familiale Gabriel Boudier Dijon qui exporte aujourd’hui 65 % de son chiffre d’affaires dans près de 69 pays. À ce jour, les trois produits leader de la gamme proposée par la maison Boudier restent la crème de cassis de Dijon, le Gin Safran et la gamme Bartender. Fondée en 1845 à Dijon, la Maison L’Héritier-Guyot a conservé quant à elle, la technique de sucrage à froid, inventée par Louis L’Héritier, qui permet de conserver toute la fraîcheur des fruits. Avec 1,3 million de litres vendus chaque année en grande distribution, la société L’HéritierGuyot se positionne comme le leader français de la production de crème de cassis, avec 20 % de parts de marché. Société fondée en 1836 par les familles Lejay et Lagoute, l’entreprise du même nom, est connue pour la création de la crème de cassis par Auguste Denis Lagoute. Depuis la société s’est fortement développée particulièrement au Japon pays dans lequel elle dépasse, en 2000, le million de bouteilles de crème de cassis vendues En résumé : - L’Héritier-Guyot (investisseurs luxembourgeois) : 29 millions d’€ de chiffre d’affaires, 49 salariés - Gabriel Boudier (entreprise familiale): 14,5 millions d’€ de chiffre d’affaires, 64 salariés. - Lejay-Lagoute (groupe Henriot) : 24,3 millions d’€ de chiffre d’affaires, 77 salariés, à qui l’on doit le procédé de fabrication industrielle, en 1841, de cette liqueur ménagère. - Cassis Briottet (entreprise familiale) : 1,9 million d’€ de chiffre d’affaires, 10 salariés.

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A la une

P.Gilbert

A lire - http://www.dijonscope.com/files/documents/015732-2011-09-dossier-de-presserelatif-aux-170-ans-de-la-creme-de-cassis-dedijon.pdf - http://www.dijonscope.com/015178-cassis-lautre-grappe-noire-de-bourgogne

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Tendances

FRANCE

La marque FRANCE se découvre…

Label France YvesJego - © leFigaro

Le député radical Yves Jégo a présenté récemment le nouveau logo du label «origine France garantie» qui identifie les produits «made in France». 8 mois. C’est le temps qu’il aura fallu pour que la marque France se dévoile. La naissance de la « marque France » En novembre 2009, Yves Jégo s’était vu confier par le président de la République une mission de réflexion sur la création d’une « marque France » afin de valoriser les productions des PME à l’exportation, rassurer les consommateurs sur leurs achats mais également distinguer les produits français face à la concurrence sur le marché intérieur. Selon le dernier rapport de l’ « Observatoire du fabriqué en France », mis en place l’année dernière par Christian Estrosi, alors secrétaire d’État à l’Industrie, seuls 64 % des produits achetés en France en 2009 y ont été fabriqués contre 67 % dix ans plus tôt. Un taux qui peut tomber à 45 % (contre 58 %) en ce qui concerne les industries des biens de consommation. Après la remise au Président de la Ré-

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publique de son rapport sur le «Made in France» en 2010, le député radical Yves Jégo a présenté le 19 mai dernier, à l’Assemblée nationale, le nouveau logo de la marque France.

teur sur la traçabilité de leurs produits et redorer l’image d’une fabrication hexagonale maintes fois détournée (avec au cœur du projet la question de l’assemblage qui parfois suffisait à garantir le caractère made in France). Le député veut répondre à l’insuffisance du « made in France » et mettre en avant les entreprises qui ne délocalisent pas. Son label certifiera qu’un article a plus de 50 % de sa valeur ajoutée en France. Ce label «origine France garantie» pourra être attribué si deux critères cumulatifs sont respectés : le lieu où le produit prend ses caractéristiques essentielles est en France (fabrication, assemblage, montage..) et au moins 50% de sa valeur correspond à des activités de production française.

L’idée : proposer un label volontaire permettant aux entreprises qui le souhaitent d’éclairer le consomma-

Le but est de créer une sorte de « made in France + ». Pour les concepteurs du label, le terme « made in France » souffre d’un manque de

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Le nouveau label «FRANCE»

contrôles, ce qui permet son détournement, et, surtout, ne se montre pas assez sélectif : « Il se contente de respecter le code des douanes communautaire qui exige 45 % de valeur ajoutée sur le territoire français ou que la dernière transformation y soit réalisée », explique Yves Jégo. «Le consommateur aura alors la garantie que le produit qu’il a entre les mains est français», a souligné le député. De grandes marques, comme Kronenbourg et d’autres ont d’ores et déjà adhéré à l’association Pro France qui œuvre pour la valorisation de la marque France et feront apparaître bientôt le logo sur leurs produits. De même, sous-traitants et petites marques (couteaux Laguiole) y voient une opportunité de défendre leur savoir-faire. L’association a pour ambition de fédérer le maximum de secteurs de l’économie française et de lancer des campagnes de communication afin de faire connaître largement le label et les garanties qu’il apporte.

À l’heure des délocalisations, la marque dévoilée aujourd’hui est aussi un symbole. « Elle vient récompenser aussi les entreprises qui relocalisent », insiste le député de Seine-et-Marne. Atol, la chaîne d’opticiens, en est un exemple. « J’ai l’impression que nous sommes même à l’origine du terme de relocalisation », sourit son directeur général délégué Philippe Peyrard. En 2004, le groupement coopératif a décidé de rapatrier dans la vallée du Morez, dans le Jura, la production de sa marque propre alors construite en Chine. Depuis, Atol a lancé deux autres marques propres, 100 % françaises. Le nouveau label ne marque cependant pas la fin d’un autre combat que prône également Yves Jégo dans son rapport. « Il faudrait que Bruxelles impose une indication géographique protégée pour tous les produits, y compris ceux fabriqués par des États membres »

Pour aller plus loin -http://www.chefdentreprise.com/Breves/ Les-Fran-ais-prets-a-payer-plus-cher-desproduits-made-in-France--39590.htm -http://www.chefdentreprise.com/Breves/ Douce-France-s-engage-avec-les-eleveursa-produire-un-poulet-aux-cereales-completes--39518.htm -http://www.chefdentreprise.com/Breves/ Trusted-Shops-un-nouveau-label-pour-lessites-marchands-fran-ais-38780.htm -http://www.chefdentreprise.com/Article-ALa-Une/Le-Fabrique-en-France-garde-toutson-pouvoir-1588.htm

M.Duval (+ La Croix/C.C Nouvel Obs)

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Tendances

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FRANCE

Europe

Eco territoires La place des territoires

dans la nouvelle stratégie économique européenne (volet 1) L’union européenne ayant en grande partie renoncé aux modalités de régulation macroéconomiques, la responsabilité des ajustements consécutifs à la mondialisation incombe désormais aux économies nationales et plus encore aux espaces régionaux. En effet, depuis 2006, les institutions régionales et locales sont désormais chargées de mettre en application la stratégie de Lisbonne / Göteborg et les territoires figurent en première ligne dans la course à la compétitivité. Cette évolution du statut des régions en Europe révèle bien la conception actuellement très libérale de la construction européenne. L’Europe ne se résume pas à un seul modèle économique et social, pas davantage à un schéma unique d’organisation des espaces nationaux, régionaux et locaux. En dépit d’une très grande diversité des situations régionales, d’un point de vue géographique, économique, institutionnel et du relativisme que cette diversité peut inspirer, un constat émerge et une préoccupation domine. Le constat c’est celui d’une forme inédite de réponse à la mondialisation qui ne concerne désormais plus seulement les acteurs traditionnels de l’économie (les entreprises, les pouvoirs publics et les consommateurs) mais bien l’ensemble des institutions d’éducation, de santé, de recherche, de protection sociale, etc. et de la société civile en générale, sommée non seulement de participer à la vie économique et sociale comme c’est sa vocation mais aussi de contribuer directement aux performances économiques des entreprises en participant à des formes régionales et locales d’organisation ayant pour finalité le renforcement de la compétitivité et de l’attractivité d’unnouvel acteur économique : le territoire. Sous l’impulsion de la Commission européenne, qui s’ap-

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puie elle-même sur une vulgarisation des principaux enseignements en économie géographique, partout en Europe émerge une nouvelle conception du développement et de l’aménagement du territoire basée sur la spécialisation territoriale, la concentration géographique et la proximité source d’économies d’agglomération (pôles d’excellence, clusters, eurorégions, eurodistricts). Comment ce transfert de responsabilité des pouvoirs centraux vers les acteurs décentralisés s’est-il effectué ? Comment les territoires sontils devenus le fer de lance de la politique économique européenne ?

La nouvelle conception européenne de l’espace région > Les régions en première ligne dans la course à la compétitivité Fait étrange quand on adopte le recul nécessaire, les conceptions économiques qui ont animé les différentes périodes de la construction européenne ne se ressemblent pas. Jusqu’au début des années soixante-dix, à l’exception de la déclaration d’intention inscrite dans le traité de Rome, de remédier aux

disparités régionales les plus criantes, les régions et plus largement les territoires n’apparaissaient pas comme des éléments pertinents pour la politique européenne. Les Neuf au sommet de Paris en 1972 retiennent sans grande conviction le principe général d’apporter une aide aux régions en difficulté par la création d’un fonds régional européen. Mais à partir du milieu des années soixante dix, les régions vont faire l’objet d’une attention de plus en plus précise. Ainsi est née puis s’est développée une des justifications les plus enthousiasmantes de la construction européenne : la politique régionale européenne, principal vecteur de la cohésion disposant d’instruments de plus en plus sophistiqués et de moyens de plus en plus importants (les fonds structurels affectés à des objectifs). A la fin des années quatre-vingt-dix et début des années 2000 on pouvait encore penser que la politique régionale européenne, devenue politique de cohésion, constituait avec la PAC le volet le plus évident de la solidarité européenne. A côté de l’objectif du marché unique caractérisé par une concurrence libre et non faus-

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La France envisagée - © idé pour Libération

sée, la politique de cohésion maintenait fermement un objectif de convergence et de réduction des inégalités de développement. Elle étendait ce principe à tous les nouveaux Etats membres et candidats à l’entrée dans l’Union. Aujourd’hui si la politique de cohésion bénéficie d’un budget important (de l’ordre de 308 milliards Euros), sa finalité première n’est plus la même. Suite à la stratégie de Lisbonne et Göteborg, cette politique a désormais pour objectif d’enrôler tous les espaces régionaux et l’ensemble des territoires organisés de l’union

européenne dans un mouvement général d’amélioration des gains de productivité pour les entreprises confrontées à la mondialisation, d’acquisition d’avantages comparatifs, le renforcement leur attractivité et l’obtention d’avantages compétitifs au profit des activités qu’elles hébergent. Cette mobilisation des territoires à des fins économiques, préconisée par les instances européennes, emprunte des formes multiples (clusters internationaux, pôles de compétitivité, eurorégions) qui tendent toutes à montrer que désormais dans la course aux avantages concur-

rentiels, les régions sont en première ligne.

> De la généralisation des systèmes productifs territorialisés aux territoires comme systèmes productifs directement confrontés à la mondialisation En Europe, il n’existe pas un type de région mais plusieurs modèles régionaux qui coexistent avec une infinité de

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Eco territoires

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Eco territoires Poles de competitivite - © ambafrance-it.org

combinaisons pour ce qui concerne les statuts et les compétences des administrations publiques intermédiaires et locales. On observe également une très large gamme d’architectures dans l’organisation des rapports entre les administrations centrales et locales, faisant apparaître de très nombreuses formules selon le degré d’autonomie législative, fiscale, économique, politique et sociale, des collectivités. Un dénominateur commun les rapproche d’une certaine façon : les collectivités territoriales sont désormais placées par l’Union européenne dans une situation de concurrence généralisée. Sans qu’il soit possible d’identifier qui de la théorie économique ou de la politique publique a entraîné l’autre, on a vu émerger à partir du milieu des années

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soixante-dix un très grand nombre de dispositifs en même temps que de concepts d’organisation productive territorialisée. Toutes ces notions et réalisations réputées performantes ont fait ou font encore l’objet d’une littérature très abondante : technopoles, milieux innovateurs, clusters, districts industriels, SPL, pôles de compétitivité, systèmes régionaux d’innovation, régions apprenantes, etc. Chaque région, chaque collectivité européenne met au point une stratégie qui comporte plusieurs dispositifs de ce type et mobilise pour chacune d’elles, plusieurs dizaines d’institutions autour d’une finalité de développement centrée sur les performances des entreprises régionales : capacité d’exportation, capacité d’innovation, créativité. Les ressources territoriales matérielles

et immatérielles (patrimoine culturel, traditions et savoir-faire, langues et fêtes régionales, etc.) sont devenues les nouveaux avantages comparatifs dans un climat de concurrence exacerbée. (A suivre volet 2 dans notre prochain numéro)

Réné Kahn

Note de la rédaction Cet article est la libre opinion de l’auteur et ne reflète pas forcément, sur tel ou tel point, l’opinion de la Rédaction de France Territoires et Entreprises

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1er ex-aequo - Région PACA - Berger et moutons au col d’Allos - © M.Cavalier

CONCOURS PHOTOGRAPHIQUE

“Visages et saisons de l’Eurorégion”

L’Eurorégion Alpes-Méditerranée regroupe les Régions italiennes Piemonte, Liguria et Valle d’Aosta et les Régions françaises Rhône-Alpes et Provence Alpes Côte d’Azur. Sa surface, qui s’étend pour 110 mille km2 environ, sur un territoire pont entre l ‘Europe continentale et la Méditerranée, inclut une population de 17 millions d’habitants. Objectifs de l’Eurorégion Alpes-Méditerranée sont: une plus étroite coopération visée au développement soutenable de l’ensemble du territoire; un renforcement des liens politiques, économiques, sociaux et culturels; une plus grande concertation dans le recours conjoint aux programmes européens de coopération territorial. But de ce concours est impliquer les citoyens dans un parcours de découverte de cette réalité, avec une photo qui représente l’Eurorégion, à travers un visage, un paysage, un souvenir de vie quotidienne..

1er ex-aequo - Région Val d’Aoste - © DANIELE RONC

1er ex-aequo Région Liguria - © ANNA MARIA AURILIA

1er ex-aequo Région Piemont - © DIEGO DE FINIS

1er ex-aequo Région Rhône-Alpes - © FOUZIA BOUGUERRA

6ème Région Piemont - © DENISE DEMICHIERI

Flash région PAYS de la LOIRE Economie : coup d’accélérateur Le premier trimestre 2011 est marqué par une nette accélération de l’activité, dans la région comme au niveau national. Dans les Pays de la Loire, le rebond est net dans l’industrie et dans les services. L’emploi salarié poursuit sa progression, légère dans l’industrie et toujours vive dans les services. En revanche, l’intérim marque une pause après un an et demi de fortes hausses. Le chômage recule légèrement, mais les demandeurs d’emploi en activité réduite sont toujours plus nombreux. L’activité accélère légèrement dans l’ensemble des économies avancées au premier trimestre 2011 (+ 0,4 % après + 0,3 % au quatrième trimestre 2010), et ce malgré le ralentissement de l’économie américaine et la contraction de l’activité au Japon à la suite de la

catastrophe du 11 mars. Au deuxième trimestre 2011, l’activité ralentirait (+ 0,1 %) car les pays avancés subiraient le plein effet de plusieurs chocs : la hausse des prix des matières premières pèserait sur les coûts des entreprises et le pouvoir d’achat des consommateurs . PACA FABEMI : 5eme centrale à béton Le Groupe Fabemi, industriel fabricant de produits moulés en béton et en pierre reconstituée a implanté sa 5e centrale à béton à La Roquette-sur-Siagne (06). Créant une vingtaine d’emplois, cette nouvelle unité de production, d’une capacité de production de 60 000 m3 de béton par an, propose dorénavant aux acteurs du BTP des Alpes-Maritimes des blocs, des planchers et des bétons prêts à l’emploi (BPE).

Les 4 autres unités de production sont situées à Aubagne (13, près de Marseille), Puget-sur-Argens (83, près de Fréjus), Saint Laurentde-Mure (69, près de Lyon) et à Donzère au siège social du Groupe Fabemi (26, près de Montélimar), toutes d’une capacité de production comprise entre 40 000 et 80 000 m3. Parmi ses produits-phare, le groupe réalise des chapes fluides autonivelantes (gamme Fluidea), des bétons décoratifs, des bétons de voiries, des bétons spécifiques et des mortiers. AQUITAINE Conjoncture régionale Le redémarrage de l’économie aquitaine, après la crise, reste hésitant et fragile en 2010 et début 2011 sur certains secteurs. Le commerce, la construction et l’industrie ne sont

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Eco territoires

toujours pas créateurs d’emploi salarié. La région, dont la dynamique démographique est bien présente, crée en 2010 et début 2011 des emplois salariés dans le secteur tertiaire marchand non agricole. L’intérim redémarre en 2010, mais accuse un repli début 2011. Le chômage se situe encore à un niveau élevé, fin 2010 et début 2011. Fin mai 2011, sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi (A, B et C) augmente de 4,2 % contre 3,8 % en France métropolitaine. Début 2011, les exportations régionales, réactivées en 2010, se replient. Le monde agricole fait face à la sécheresse et à la crise sanitaire due à la bactérie E.coli. Dans la région, la Dordogne et le Lot-et-Garonne semblent avoir plus de difficultés que les autres départements.

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Savoir faire

Centre

Traditions

Le Point d’Alençon

nouveau Président, nouveau trésor pour une association centenaire. En octobre dernier, Patrick Lindet devenait le président du Point d’Alençon. Il retrouvait alors des dizaines de cartons remplis de trésors qui sont depuis inventoriés. L’association du Point d’Alençon a été créée il y a plus de 100 ans. C’est elle qui occupait le musée qui était installé dans l’ancien quartier général du maréchal Leclerc (au Pont-Neuf, actuellement le restaurant Rive Droite). À la fermeture du musée, des centaines de pièces de dentelle ont été mises en cartons ou en dépôt au musée des beaux-arts et de la dentelle. Patrick Lindet, le nouveau président, a retrouvé ces trésors dernièrement : « Je suis allé chez Louis Rondeau, l’ancien président, pour récupérer des documents pour l’association, se souvient le responsable. C’est alors que j’ai découvert des cartons qui contenaient des livres mais aussi de nombreuses choses qui étaient au musée avant ».

Patrick Lindet , le nouveau président de l’association Le point d’Alencçon - © nouveaucentre.org

46 cartons de dentelle Avec ce qui était entreposé à la mairie, ce sont 46 cartons de dentelle mais aussi de pièces diverses qui sont arrivées aux Archives départementales pour être inventoriées. L’association du Point d’Alençon laisse en dépôt ces trésors aux Archives départementales et a reconduit pour 6 mois la convention dépôt au Musée avec la mairie. Longtemps gardée jalousement secrète, la technique de la dentelle au Point d’Alençon est unique au monde. Cette dentelle est l’un des fondements de l’identité de la ville, et représente aujourd’hui une certaine idée de l’ex-

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cellence. Fière de ce patrimoine exceptionnel, Alençon affiche sa dentelle sur des supports originaux tels que le mobilier urbain et les produits de carterie, rendant enfin visible aux yeux de tous, cet art délicat.

Un peu d’ Histoire Parfois appelée la « reine de la dentelle », la dentelle d’Alençon débute au XVe siècle dans une concurrence avec le « point de Venise ». Vers les années 1660, Marthe La Perrière invente le « point d’Alençon » qui obtient alors de Colbert un pri-

vilège de manufacture royale. Le « point d’Alençon », est une dentelle à l’aiguille caractérisée par un réseau de mailles bouclées, des points de fantaisie appelés « modes », des brodes (mèches de fils recouvertes de points de feston serrés formant les reliefs) recouvertes de points de boutonnière serrés et, après 1775, parfois faites de crin de cheval. Le réseau de mailles bouclées est mis au point vers 1690, mais n’est appelé « point d’Alençon » que vers 1720. À partir de 1855 apparaissent les motifs ombrés (séries de points plus ou moins serrés de manière à obtenir un effet de clair-obscur). L’industrie de la dentelle d’Alençon, qui est, depuis le 18ème siècle la plus coûteuse des dentelles, a connu depuis sa création une vogue croissante jusqu’au déclin de cette industrie au début du 20ème siècle sous la concurrence de la dentelle mécanique

Le savoir-faire de la dentelle au Point d’Alençon inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. L’élaboration de la candidature d’Alençon au Patrimoine mondial de l’UNESCO est l’aboutissement d’un long travail de concertation et d’échanges entre la Ville d’Alençon, les dentellières de l’Atelier National et les représentants de l’Etat. Dès 2008, la Ville d’Alençon et l’Atelier National constituent un dépôt de

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candidature pour inscrire le savoirfaire dentellier de la Ville d’Alençon au Patrimoine mondial. Dès lors, techniciens, experts, dentellières, représentants institutionnels travaillent pendant de longs mois à la rédaction technique du dossier de candidature, afin de répondre aux critères très stricts de l’Unesco et présenter un dossier à la hauteur des exigences de la labellisation. L’inscription du Point d’Alençon au Patrimoine mondial repose sur la satisfaction d’un ensemble de critères exigés pour l’inscription sur la Liste représentative : - Le savoir-faire de la dentelle au Point d’Alençon est reconnu par la population alençonnaise comme un symbole de son identité et a été transmis de génération en génération ; - Son inscription sur la Liste Représentative pourrait contribuer à renforcer le respect pour des artisanats similaires, tout en favorisant le dialogue interculturel et la créativité humaine ; - Un ensemble cohérent de mesures de sauvegarde, y compris des activités de documentation, de recherche, de transmission et de promotion, témoigne de l’engagement de l’Etat, des dentellières de l’Atelier National et de la Ville d’Alençon, pour assurer la viabilité de leur savoir-faire ; - La candidature reflète la participation large et active des membres de la communauté à son élaboration : ceuxci ont fourni leur consentement libre, préalable et éclairé.

Un savoir-faire rare Le Point d’Alençon est une technique rare de production de dentelle à l’aiguille, pratiquée à Alençon (Orne, Normandie). Chaque pièce est constituée de l’assemblage invisible d’éléments de petite taille, dont l’exécution nécessite la succession de dix étapes incontournables. Un matériel dérisoire – un fil de lin et une aiguille – contraste avec la production de pièces

Musée des Beaux Arts et de la Dentelle - © L’InternauteMagazine / CharlèneVince

prestigieuses et uniques. L’originalité du Point d’Alençon repose sur la richesse du savoir-faire des dentellières et un temps d’exécution très long (7 heures par cm2). Un motif de dentelle aux dimensions d’un timbre-poste demande 25 heures de travail. Huit ans de formation sont nécessaires pour appréhender la technique du Point d’Alençon.

Le Point d’Alençon, savoir-faire unique au monde, n’est détenu aujourd’hui que par une dizaine de spécialistes dont la plupart appartient à l’Atelier conservatoire national d’Alençon. La sauvegarde sur le long terme de ce savoir-faire rare et prestigieux passe par une reconnaissance de dimension mondiale. C’est chose faite aujourd’hui.

Jusqu’au XIXe siècle, chacune des milliers de dentellières maîtrisait une parcelle de l’ensemble du savoir-faire. Malgré cette division du travail, la technique dentellière a été transmise sans discontinuité jusqu’aux détentrices actuelles. Ces héritières, aujourd’hui moins d’une dizaine, maîtrisent l’ensemble des différentes opérations nécessaires après un long apprentissage d’une dizaine d’années. Les dentellières de l’Atelier national ne contribuent pas seulement à préserver un savoirfaire traditionnel unique au monde. Elles mettent également leur talent au service des créateurs d’aujourd’hui pour réaliser des oeuvres d’art contemporain qui allient modernité et tradition.

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Savoir faire

M.Paulet

Pour en savoir plus -http://www.paysdalencontourisme.com/ musee-beaux-arts-dentelle-alencon-pointalencon_883_fr.html -http://www.ville-alencon.fr/alencon. asp?idpage=10661 -http://www.paysdalencontourisme.com/ alencon-dentelle-point-alencon_43_fr.html -http://netmadame.free.fr/culture/alencon/

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FRANCE

Compétivité

Innovation Intelligence économique régions et industrie

Eric Besson, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, a conclu, ce 21 septembre, la première édition des Matinées de l’intelligence économique, organisée à Bercy en coopération avec la Délégation interministérielle à l’intelligence économique, dirigée par Olivier Buquen. Ont pris part à cet évènement Bernard Carayon, Député du Tarn, Philippe Crouzet, Président du directoire de Vallourec, Thierry Sueur, Vice-président d’Air Liquide, Ange Mancini, Coordonnateur national du renseignement, Alain Bauer, Président du Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégique, et Alain Juillet, Président du Club des directeurs de sécurité des entreprises.

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Le Ministre a rappelé les trois priorités de la stratégie française d’intelligence économique, définies dans la circulaire du Premier ministre publiée le 15 septembre 2011 : > mener une veille stratégique sur les évolutions économiques d’intérêt majeur et sur les risques et menaces qui pèsent sur les entreprises et les établissements de recherche ; > soutenir la compétitivité des entreprises en favorisant une meilleure valorisation de la recherche publique et une plus grande influence de la France dans les enceintes de normalisation et les forums économiques étrangers ;

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 23


> garantir la sécurité économique, en prévenant les risques d’ingérence pesant sur les entreprises françaises et les établissements de recherche.

Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics sont dès lors interpellés sur la nécessité de renforcer la protection du secret des affaires.

Cette politique est aujourd’hui déclinée au niveau interministériel, ministériel, régional et international. Eric Besson a également présenté deux projets destinés à renforcer le rôle des politiques d’intelligence économique dans la mise en œuvre du renouveau industriel.

Pour renforcer la compétitivité des entreprises

Le premier projet consiste à créer, à l’attention des pôles de compétitivité, un label « Intelligence économique ». Les 71 pôles de compétitivité français sont en effet au cœur des innovations de demain. Ils ont déjà concentré 6 milliards d’euros de financements publics et privés, ayant permis de financer plus de 2 300 projets de R&D. S’y ajoutent 3,5 milliards d’euros accordés dans le cadre des Investissements d’avenir. A travers ce label, dont les paramètres seraient établis en lien avec les pôles de compétitivité, les pôles seraient incités à : mettre en place des formations à l’intelligence économique ; développer, pour les salariés qui sont sur les activités les plus sensibles, des « certificats de sécurité économique » ; renforcer leur système d’information. L’intelligence économique deviendra une des priorités de gouvernance des pôles. Le second projet vise à mieux protéger le secret des affaires. Au quotidien, les grandes entreprises françaises comme les PME sont exposées à des risques de divulgation de leurs informations stratégiques : par exemple, la divulgation d’un projet technologique ou industriel, la communication non autorisée d’un plan stratégique, la transmission frauduleuse d’un fichier clients, la révélation d’un projet financier ou commercial.

Un groupe de travail, piloté par la délégation interministérielle à l’intelligence économique, vient de finaliser un projet de dispositif permettant de sanctionner les atteintes au secret des affaires. Seraient protégés les informations qui mettent en jeu les intérêts d’une entreprise en ce qu’elles concernent son potentiel technologique, ses positions stratégiques, ses intérêts commerciaux ou financiers, et sa capacité concurrentielle. Révéler volontairement, sans autorisation, ces informations serait constitutif d’une nouvelle infraction pénale. Les informations protégées pourraient faire l’objet d’un marquage visible « confidentiel entreprise ». « L’intelligence économique représente aujourd’hui un facteur décisif de compétitivité pour nos entreprises. Chacun mesure aujourd’hui la nécessité de collecter, analyser, valoriser, diffuser et protéger l’information économique stratégique. La politique française d’intelligence économique, qui entre aujourd’hui dans une phase de maturité, constitue l’un des leviers de notre reconquête industrielle. Les projets de label « Intelligence économique des pôles » et de dispositif « Confidentiel entreprise » contribueront à renforcer les chances de notre industrie dans la mondialisation », a conclu Eric Besson.

Emmanuelle Lamandé Global Security Mag Sept 2011/ Titre original : intelligence économique et industrie)

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Innovation

PACA Marseille : inauguration de la plate-forme NACEM (plate-forme d’imagerie de haute technologie) Dotée de microscopes photoniques de dernière génération, la plate-forme d’imagerie scientifique Nikon Application Centre Marseille @IBDML offre de nouveaux moyens aux chercheurs pour accélérer les découvertes en recherche biologique et médicale. La plateforme NaCem est accueillie par l’Institut de Biologie du Développement de Marseille Luminy (CNRS et Université de la Méditerranée), institut de référence en biologie et reconnu pour son interface forte avec l’imagerie. La plate-forme NaCeM marque la volonté d’un industriel, Nikon, et d’un institut de recherche, l’IBDML, d’unir leurs compétences pour explorer différents domaines d’applications et diffuser les technologies d’imagerie de demain.

FRANCE Les départements se mettent au chèque emploi-service Pour faire face aux dépenses d’action sociale, qui ne cessent de s’alourdir, un département sur cinq a désormais recours au chèque emploi service universel (Cesu) pour payer les prestataires. Selon une étude du Forum pour la gestion des villes et des collectivités territoriales, ce mode de règlement leur a permis de récupérer 24 millions d’euros en 2010. Outre de substantielles économies, le chèque emploi-service permet de mieux répondre et plus vite aux demandes des bénéficiaires.

NORD-PAS-de-CALAIS Chez Unéal, démontage et nettoyage à Saint-Pol, cure de jouvence à Nuncq C’est un site historique qui est en train de disparaître en plein centre-ville de Saint-Pol-sur-Ternoise. Les travaux de démontage et de nettoyage doivent être terminés pour fin septembre. A cette date, il ne restera plus rien du site de production d’aliments pour animaux d’Unéal. A quelques kilomètres de là, à Nuncq Hautecôte, le silo de la coopérative, fait aussi actualité. Ici, pas question de démontage et nettoyage, mais de ravalement avec un bon coup de peinture et des travaux d’étanchéité et de nettoyage sur le silo.

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Bretagne

Innovation Image de marque

Le HENAFF

la petite boîte bleue de Pouldreuzic (29) La quatrième génération de dirigeants bigoudens ne sabordera pas les «valeurs» qui on fait le succès de la petite boîte bleue de Pouldreuzic.

Fondée en 1907 par Jean Hénaff pour fabriquer des conserves de légumes, la société Hénaff, célèbre pour son «pâté du mataf» et ses trente-cinq millions de boîtes vendues chaque année à travers quelques cinquante pays, est, depuis 1972, aux mains de la troisième génération. Et la quatrième, en la personne de Loïc Hénaff s’affaire au marketing... Enfant, ses camarades de jeu n’hésitaient pas à le mettre en boîte. Il y a un âge où l’on préfère être l’héritier d’un fabricant de bonbons que l’arrière-petit-fils du créateur du pâté Hénaff. Mais à 39ans, le directeur général de la société Hénaff peut se permettre d’afficher avec fierté sa parenté avec son aïeul. Ce paysan devenu, il y a cent ans, le premier entrepreneur d’envergure de Pouldreuzic, avant d’en être le maire. La misère régnait alors en maître sur la terre bigoudène, si belle et si rude. Enfin, pas du jour au lendemain. Il a quand même dû faire ses preuves au marketing et au service commercial avant d’occuper le grand bureau du patron. Et Jacques, président du conseil d’administration, n’est jamais loin. Le nouveau dirigeant vit avec son

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temps. Et le pâté Hénaff aussi. Il suffit de recenser ses «amis» sur Facebook, ils sont plus de 37.000. Même les grands chefs accommodent le pâté de Pouldreuzic à toutes les sauces et avec bonheur. Quant aux «pipoles», ils revendiquent haut et fort leur amour de la petite boîte bleue. Le pâté du mataf serait-il en passe de devenir snob? «C’est surtout un bon produit quotidien que tout le monde s’attribue. Il traverse les époques et ne se démode pas». En tout cas, la société Hénaff y veille: «On modifie la boîte tous les ans, par petites touches, histoire de ne pas devenir ringard». C’est parce que la production de conserves se heurtait au problème de la saisonnalité des légumes que le grandpère, Jean Hénaff, a élaboré en 1914 une recette de pâté pur porc. La Bretagne n’est-elle pas réputée pour son élevage de porcs ? Le succès du pâté Hénaff est fondé sur l’idée, à l’opposé des pratiques des charcutiers, d’utiliser toute la viande du cochon, y compris les parties dites nobles, comme les jambons, les rôtis et les filets, et sans aucun produit chimique. Le parfum, inimitable, est dû à un assaisonnement gardé secret.

Et si l’entreprise est rachetée un jour? «Nous ne sommes pas intéressés. Le capital est majoritairement familial. Nous voulons rester maîtres de notre destin». De toute façon, il y a bien un brevet déposé pour protéger le pâté? «S’il y avait un brevet, ça voudrait dire que la formule peut tomber un jour dans le domaine public. Notre recette est inimitable», assure Loïc Hénaff. «Elle est tout simplement faite de mille et un détails qu’il faut tous soigner». Les trois activités - légumes, pâté,

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Jean Henaff, le fondateur de la petite boîte bleue de Pouldreuzic

L’arrière-petit-fils, Loïc Henaff aujourd’hui à la tête de la société - © Agence Bretagne Presse

poissons - ont été menées de front. Jusqu’en 1970, date à laquelle la conserverie d’Audierne ferme. Hénaff se concentre sur son seul pâté, à Pouldreuzic. Et la vieille usine d’Audier-

ne est alors en proie aux squatters. Pillée. Ses milliers de boîtes vides se vendent aux puces aux nostalgiques de la marque. Pour les nostalgiques, Loïc Hénaff a ressorti récemment la boîte de sardines des années 1920 qui a, elle aussi, contribué au renom de la marque. Pour les amateurs, ce sera le collector de l’été. Loïc Hénaff produit les mêmes boîtes que son arrière-grand-père. Et ce n’est pas du pâté, mais un tirage très limité. On en trouve dans toutes les puces et brocantes du Finistère : de belles vieilles boîtes de sardines Hénaff... mais vides ! Sous la marque Hénaff, Madéo ou Notre-Dame-de-Penhors, elles n’ont jamais été serties, mais pillées dans l’ancienne conserverie d’Audierne. Aujourd’hui, elles ressortent. Et bien pleines cette fois !

Ces très bonnes sardines de garde, à l’huile d’olive vierge extra, ne seront disponibles que chez Per-Iann, à Brest, et au magasin de l’usine, à Pouldreuzic. Une production aussi confidentielle, « ce n’est pas du business. Mais un clin d’oeil festif. On s’est amusé ! Ça fait du bien à la marque. Et ça ravira ses fidèles. » Ce qui n’exclut pas de renouveler l’opération de manière pérenne. « Pourquoi pas ? », répond Loïc, qui n’exclut rien.

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Innovation

Yann KER (Sources/ Prodimarques/ Télégramme)

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Eco durable

Nord-Pas-de-Calais

Solidarité

En fêtant ses 20 ans, l’entreprise Flandre Ateliers prouve qu’elle est durable

Flandre Ateliers fête cette année ses 20 ans. Une réussite et un exemple de développement durable pour cette entreprise adaptée de 320 salariés. Créée par Hervé Knecht, elle a pour objectif de favoriser l’insertion des personnes handicapées. « Solide et solidaire ».

Hervé Knecht , créateur de l’entreprise FLANDRES ATELIERS - ® la Voix du nord

« S’ouvrir aux autres ». Pour Hervé Knecht, c’est ce qu’implique le développement durable dans une entreprise, en plus d’une « relation pérenne avec ses salariés ». « Derrière durable il y a le mot solide et solidaire », précise-t-il. Depuis vingt ans, Flandre Ateliers (252 rue du Flocon à Tourcoing) développe une relation de confiance avec ses salariés, qui sont pour 80 % d’entre eux « pas assez handicapés pour les CAT (Centre d’aide par le travail) et trop handicapés pour les entreprises », Exemple de cette « confiance » : l’évolution de Flandre Ateliers vers la production de services. En effet, si en 2007, 80 % de l’activité de l’entreprise était industrielle, trois ans plus tard, 80 %

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de l’activité relevait du secteur tertiaire, précisément la numérisation, la scanérisation de courrier papier et la gestion électronique de documents. Un secteur émergent dont elle est leader aujourd’hui. Ce changement a été « un moment fort dans notre vie », ainsi que l’affirme Hervé Knecht. Comme toute société, Flandre Ateliers a le souci du gain. Cependant, les salariés n’y sont pas considérés comme une variable économique mais bien comme une ressource autour de laquelle la structure innove et sur lesquels elle fonde son projet. « En prenant en compte les fragilités et les compétences, on démultiplie les performances », affirme Hervé Knecht. Ce dernier préfère en effet le mot « fragilité » à « handicap », plus large et moins

réducteur puisque 80 % des employés présentent un large éventail de fragilités, qu’elles relèvent de compétences intellectuelles ou de pathologies physiques ou mentales. Hervé Knecht préfère miser sur les compétences de ses salariés. Son crédo ? “L’intelligence de la fragilité“ selon sa propre expression. « Je sais où est la fragilité de mes collaborateurs. Je m’y intéresse car je veux les mettre en situation de réussite. Mon rôle est de contourner ces fragilités et d’aller développer leurs compétences. Car chacun en a. Chez certains, elles apparaissent naturellement, chez d’autres il faut les chercher un peu plus finement. S’il n’y avait pas de compétence il n’y aurait pas d’entreprise».

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Les Trois sociétés coopératives de capital risque de FRANCE ATELIERS

de : Sarl Coopérative ETTIQUE, entreprise de travail temporaire d’insertion - Sarl Coopérative INSER’TEL, entreprise d’insertion - Association FLANDRE ASSO, gestion d’un ESAT (ex CAT) de 14 places

L’histoire

Innovations sociales C’est pourquoi, d’autres structures ont été créées pour développer l’offre d’insertion des employés. Ettique, une entreprise temporaire d’insertion, Insertel, entreprise d’insertion, ou Recode, entreprise de reconversion, sont autant de structures appartenant au groupe AlterEos. Et pour développer des partenariats dans la métropole avec divers acteurs, tels que des entreprises, des collectivités ou des associations, la société coopérative et participative est devenue une SCIC (société coopérative d’intérêt collectif). Autre projet : un centre de ressource qui « permettrait au salarié de se former » dans l’optique d’un retour au « milieu ordinaire » et un « ch’tiber café », pour « créer du lien ». Les principaux associés : Trois sociétés coopératives de capital risque (Autonomie et Solidarité, Garrigue, Caisse d’Epargne) -Trois clubs d’investisseurs solidaires CIGALES - Quatre associations et/ou coopératives - Deux S.A.S. et quatre personnes physiques Les principaux financeurs : France Active, La NEF, Conseil Régional, I.D.E.S., FINORPA, Caisse d’Epargne, Banque Scalbert/CIC. La société a été à l’initiative de la création

En 1991, une poignée de convaincus, dont Hervé Knecht, crée Flandres Ateliers. La volonté des créateurs est de développer une entreprise sociale, prestataire de biens et de services, dont l’objectif est l’emploi durable des personnes fragilisées. « Je préfère utiliser le terme de fragilité plutôt que de handicap », rappelle Hervé Knecht. Flandre Ateliers veut être vue comme une entreprise comme les autres avec des objectifs de productivité et de compétitivité. L’emploi est alors majoritairement industriel : conditionnement ou prestations à façon. L’évolution.- Très vite, Hervé Knecht comprend que l’activité industrielle est sur le déclin. Il se tourne vers le tertiaire avec notamment le métier d’agents de numérisation dont les clients se nomment notamment la chambre d’agriculture, la CPAM, la SNCF... « Ici à Flandre Ateliers, on a réussi une reconversion étonnante. En 2007, 80 % de notre activité était industrielle. En 2010, c’est le tertiaire qui occupe 80 % des salariés. » 282 personnes travaillent à Flandre Ateliers.

La diversification L’élan impulsé par Flandre Ateliers favorise les initiatives « permettant à des personnes écartées de l’emploi de retrouver de la dignité par le travail ». Voient le jour Ettique, entreprise de travail temporaire d’insertion, Inser’tel qui propose de la relation à distance et la gestion du back office, Flandre Association qui gère un établissement d’aide par le travail de 14 places, Flandre Formation, Qualiged (groupement d’employeurs pour l’insertion par la qualification) et la dernière née Recode ... « Il fallait donner un minimum de cohérence à un ensemble devenu un cou-

teau suisse qui permet d’offrir de l’emploi durable à des personnes fragilisées. »

Le nouveau statut En début d’année 2010 est né le groupe AlterEos. « Nous avons souhaité maintenir le statut coopératif tout en ouvrant le capital à tous les acteurs économiques et sociaux qui partagent les valeurs économiques et sociales. » AlterEos abrite Flandre Ateliers et ses autres satellites. « On peut aujourd’hui faire un parcours professionnel au sein même du groupe. Et face à nos clients, nous avons différentes solutions à proposer. On avait besoin de rendre ça visible tout en respectant nos valeurs. » Né du milieu coopératif non associatif, Flandre Ateliers voulait poursuivre dans cet esprit, d’où une société d’intérêt collectif. Avec 420 emplois, AlterEos devient la plus grande SCIC des 200 structures exitant en France. « Et notre but est bien de solidifier le groupe. »

L’avenir « Notre stratégie à deux ou trois ans est d’atteindre 500 emplois » affirme Hervé Knecht qui souhaite associer d’autres entreprises sociales. « Même si le but n’est pas de faire marcher tout le monde d’un même pas. » Mais surtout Hervé Knecht souhaite encourager la pérennité des entreprises d’AlterEos. « Beaucoup de structures ne dépassent pas le stade du créateur. Il fallait dépersonnaliser Flandre Ateliers et les autres structures. Nous voulions ouvrir la coopérative et mettre en place une nouvelle gouvernance sans intérêt financier. » M. Knecht est aujourd’hui président du directoire... en attendant un jour de transmettre le flambeau. (VdN- ALT) Ainsi, depuis vingt ans, Flandre Ateliers démontre véritablement « qu’on peut concilier innovation technique et innovation sociale », pour changer le regard sur le handicap et favoriser une insertion durable de ses salariés.

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Eco durable

M.Paulet

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FRANCE

Mode d’emploi Junior Entreprise

Compétences

mode d’emploi

Pour des créateurs d’entreprise ou des PME déjà en activité, faire une étude de marché permet de tester la viabilité de sa future entreprise. Une étape incontournable qui peut être réalisée à moindre coût par les étudiants d’une junior-entreprise. Qu’est-ce qu’une juniorentreprise ? Le terme de junior-entreprise (à ne pas confondre avec le label »juniorentreprise) est utilisé dans le langage courant pour parler d’associations loi 1901 gérées par des étudiants, et faisant partie d’un établissement délivrant un diplôme de niveau bac +4 minimum reconnu par l’Etat. Ces étudiant réalisent, pour toutes sortes d’entreprises, des études de marché et diverses autres études, selon leur spécialité (finances, marketing, création de sites web…)et sur le modèle de cabinets de cabinets de conseil. Souvent, en fin de cursus, ils sont la plupart du temps, dispensés de cours pour réaliser leurs missions en temps et en heure. LA qualité du travail est souvent comparable à celle des cabinets de conseil et les prix sont plafonnés à un certain niveau (très abordables) selon le type de juniorentreprise et d’études demandées.

tations fournies. Il en existe quatre en tout qu’il faut savoir distinguer. Le label »junior-création » est attribué aux étudiants qui cherchent à créer une junior-entreprise. Au bout d’un an si l’association créée satisfait aux exigences des clients et de la CNJE, elle obtiendra le label « pépinière-juniorentreprise » et devra effectuer une période probatoire d’un an encore avant d’obtenir le lebel « junior-entreprises (160 en 2009). En cas de mauvaise gestion de l’association ou si les missions sont considérées comme contraires à la déontologie de la CNJE, une junior-entreprise peut être rétrogradée en « junior-initiative » Testée pendant un an, elle pourra soit

retrouver le label « junior-entreprises », soit être radiée de la CNJE.

Le mouvement des JuniorEntreprises en chiffres : - 72 villes en France, - 160 Junior-Entreprises, - 1 600 projets débutés en 2008, - 2 000 étudiants « administrateurs », - 11 600 étudiants « intervenants », - 7 millions d’euros de chiffre d’affaires cumulé.

Comment choisir une Juniorentreprise ?

Distinguer les différents labels.

Garantir la qualité des prestations et la transparence des 160 structures existantes (regroupant plus de 150 000 étudiants), la Confédération Nationale des juniors-entreprises délivre différents labels après un contrôle annuel de l’organisation, de la rigueur comptable et de l’efficacité des pres-

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Junior Supelec 2010


KSI , pépinière junior à Marseille

Pour choisir la junior-entreprise qui correspond à votre attente, contacter la CNJE, ou encore consulter son site internet . Comme les prix varient d’une junior à l’autre, n’hésitez pas à demander un devis (gratuit à chaque fois), et à comparer les prix et les prestations fournies. Sachez que la plupart ne travaillent pendant les vacances scolaires. Une fois que vous aurez choisi la junior avec laquelle vous souhaitez travailler, réfléchissez bien aux éléments que vous souhaitez voir étudiés et indiquez les clairement dans la convention signée au départ : vous éviterez ainsi les mauvaises surprises au moment de recevoir votre étude ! Par ailleurs si les engagements ne sont pas tenus, l’entreprise pourra se retourner contre l’association

Notre conseil Choisir le lieu d’implantation Vous pouvez choisir une junior-entreprise dans n’importe quelle région, mais les frais de déplacement des enquêteurs seront à votre charge et les étudiants seront peut-être moins facilement disponibles s’ils doivent traverser la France entière…

Pour en savoir plus La confédération nationale des juniors-entreprises. Cette association loi 1901 est chargée de coordonner, d’animer et de former le réseau des juniors-entreprises. Vous trouverez sur son site, la liste de toutes les juniors-entreprises, classées par région ou activité, et diverses informations utiles. CNJE : 6 rue des Immeubles Industriels, 75011 Paris (rez-de-chaussée) ou contact@cnje.org Tél :(0)1.43.70.26.56. Le site : http://www.junior-entreprises.com.

Jules Etier

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Mode d’emploi

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Juridique ACTUALITES

JURISPRUDENCE

Trois nouvelles obligations de négocier pour les entreprises :

Sur l’égalité Homme/Femmes : Les entreprises d’au moins 50 salariés devront conclure avant le 1er janvier 2012 un accord ou un plan d’action sur la résorption des écarts entre les hommes et les femmes. Un décret est paru le 7 juillet 2011 donnant des précisions sur le contenu de l’accord ou du plan d’action.. A défaut de négociation ou de plan, la sanction est une pénalité pouvant atteindre 1% de la masse salariale après mise en demeure du contrôleur ou de l’inspecteur du travail restée sans effet.. Décret n°2011-822 du 7/07/2011

Sur la prime de partage sur la valeur ajoutée : Les sociétés commerciales de plus de 50 salariés devront verser en 2011 pour l’exercice 2010, une prime de partage de la valeur ajoutée à leurs salariés si elles distribuent des dividendes en hausse par rapport aux deux exercices précédents. Aucun montant minimum n’est fixé par la loi. Une circulaire interministérielle du 29 juillet 2011, sous la forme de 65 « questions- réponses » répond aux principales questions en suspens. Circulaire « questions-réponses » NOR ETST1121460 du 29/07/2011 les précisions données par l’administration : Seules sont concernées les sociétés commerciales de droit français employant habituellement 50 salariés ou plus, qui ont versé à ses associés ou actionnaires des dividendes dont le montant par action (ou part sociale) est en hausse par rapport à la moyenne des dividendes versés au titre des deux exercices précédents. Dans les groupes de société, le critère de l’augmentation des dividendes est appré-

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cié au niveau de la seule société mère. Ainsi dès lors que la société mère verse des dividendes en augmentation par rapport à la moyenne des deux derniers exercices, toutes ses filiales de droit français devront une prime à l’ensemble des salariés sous réserve que les filiales soit des sociétés commerciales employant au moins 50 salariés. En revanche, si la société dominante ne verse pas de dividendes en hausse, aucune des filiales n’est tenu de verser la prime même si ces dernières ont versé des dividendes en augmentation par rapport à la moyenne des deux exercices précédents. S’agissant des sociétés mères étrangères, étant situées en dehors de la France, elles ne sont pas tenues de verser la prime. L’obligation s’appréciera au niveau de chaque filiale française. Si la société dominante n’est pas une société commerciale ou si elle appartient au secteur public « subventionné » (exclue par la loi du champ d’application de la loi) leurs filiales qui sont sous forme de sociétés commerciales seront tenues au même titre qu’une société indépendante de verser la prime dès lors que les conditions en seraient remplies. Sur la pénibilité au travail : pour les •entreprises de 50 salariés ou appartenant à un groupe d’au moins 50 salariés qui emploient au moins 50% de salariés exposés aux facteurs de pénibilité (contraintes physiques marquées, environnement physique agressif, rythme de travail). L’obligation de négocier un accord d’entreprise ou d’établir un plan d’actions pour prévenir la pénibilité entre en vigueur à compter du 1er janvier 2012. Loi n° 2010-1330 du 09/11/2010 / décret n° 2011-823 du 07/07/2011

Le forfait jour est licite mais sous conditions Cass sociale 29/06/11 n° 09-71107 La Cour de Cassation a préservé le dispositif légal du forfait jour en affirmant leur licéité au regard du droit européen et de la Constitution à la condition toutefois que l’accord collectif prévoyant le forfait jour garantisse le respect des durées maximales de travail ainsi que les repos journaliers et hebdomadaires. En l’absence de telles garanties qui devront être effectives au quotidien, la convention de forfait jour sera jugée « privée d’effet » et le salarié pourra réclamer le paiement d’heures supplémentaires majorés. Il est donc conseillé aux entreprises d’être vigilantes et de procéder à un audit de leur accord sur la durée du travail.

L’employeur doit respecter la périodicité de fixation des objectifs : Cass sociale 29/06/11 n° 09-65710 « Lorsque le contrat de travail prévoit que la rémunération variable dépend d’objectifs fixés annuellement par l’employeur, le défaut de fixation desdits objectifs constitue un manquement justifiant la prise d’acte de rupture par le salarié » produisant les effets d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse. La Cour de Cassation confirme que l’employeur est en droit de fixer unilatéralement les quotas dont dépendra la rémunération variable du salarié

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Flash région FRANCE Dématérialisation des marchés publics prévue à son contrat de travail. Mais attention, l’employeur doit scrupuleusement respecter la date et la périodicité contractuelle de réévaluation de ces quotas sous peine de déconvenues judiciaires.

Et les documents fixant les objectifs doivent être rédigés en français Cass sociale 29/06/11 n° 09-67492 Tous les documents fixant les objectifs conditionnant la rémunération variable contractuelle doivent être rédigés en français. A défaut, le salarié peut se prévaloir de leur inopposabilité.

Depuis le 1 er janvier 2010, de nouvelles obligations en matière de dématérialisation des marchés publics ont été instaurées. Même si la France est en avance par rapport à ses voisins européens, la dématérialisation se limite bien souvent, pour l’heure, à la publication des offres sur une plateforme. La DAJ a publié un guide, commenté dans le dossier ci après : http://www.lagazettedescommunes.com/ dossiers/la-dematerialisation-des-marches-publics/?utm_source=quotidien&utm_ medium=Email&utm_campaign=27-072011-quotidien

AQUITAINE Euroflash fait belle impression EUROFLASH a été racheté par Arnaud LEFEBURE en 2005. Cette imprimerie emploie 30 salariés et réalise 5,2 M d’euros de chiffre d’affaires. Sa spécialité est l’impression sur support synthétique et PVC utilisée pour la PLV et les rayonnages. L’entreprise travaille aussi pour le secteur de l’agroalimentaire et réalise des étiquettes de flaconnage et de cosmétique avec dorure à chaud ou gaufrage. Elle doit se renouveler et investir pour lutter contre la concurrence chinoise. Grâce à Chronopost, la société reste réactive et peut maintenir son implantation à Brantôme.

AQUITAINE Le devenir du massif forestier landais en 2050

Maître M.A. PIRIOU , avocat au barreau de Paris juridique@territoiresetentreprises.fr

A Mimizan, le Pays Landes Nature Côte d’Argent a accueilli l’INRA afin de présenter les premières réflexions de l’étude prospective commandée par le Conseil régional d’Aquitaine, dont l’objectif est de préparer l’avenir du massif forestier. En effet, en raison des événements climatiques récents et des attaques parasitaires actuelles, les professionnels de la filière

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Juridique

bois s’interrogent sur le devenir de la forêt, sur les différentes filières et sur leurs débouchés économiques. La restitution finale de l’étude est prévue fin novembre 2011

ALSACE Jeunes Ambassadeurs d’Alsace : appel à parrains Composée d’une centaine d’étudiants étrangers des grandes écoles à Strasbourg , l’association des Jeunes Ambassadeurs d’Alsace contribue au rayonnement international de Strasbourg et de l’Alsace. N’hésitez pas à vous faire connaître auprès de la CCI si vous souhaitez parrainer les étudiants de la nouvelle promotion 2011-2012 .Contact CCI : Didier Kahn 03 88 75 25 54 d.kahn@strasbourg. cci.fr

FRANCE Aquaculture Afin d’assurer le développement des activités aquacoles marines, en harmonie avec les autres activités littorales, la loi n° 2010-874 du 27 juillet 2010 de modernisation de l’agriculture et de la pêche a prévu l’élaboration de schémas régionaux de développement de l’aquaculture marine qui ont pour objet de recenser les sites existants et les sites propices au développement de cette activité, en métropole comme dans les départements d’outremer, à Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin et Saint-Barthélemy (article L.923-1-1 du Code rural et de la pêche maritime). Ce décret précise les modalités d’élaboration de ces schémas, et notamment le délai à l’issue duquel un bilan de la mise en œuvre du schéma est effectué, conformément à l’alinéa 5 de l’article L.923-1-1. Ses dispositions sont applicables tant en métropole que dans les collectivités ultramarines. REF : Décret n° 2011-888 du 26 juillet 2011, JO du 28 juillet

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Nord-Pas-de-Calais

Médias Presse

Nordway Maga un autre regard sur Que se passe-t-il quand un Parisien de naissance qui a grandi à Rouen puis travaillé longtemps à Lille (Eric Maitrot) rencontre une Narbonnaise qui a passé sa jeunesse à Orléans et fait toute sa carrière dans le Nord et dans le Pas de Calais (Chantal David) ? Et bien, ils conjuguent leur amour de la région et du journalisme pour proposer un mensuel d’information généraliste baptisé « Nordway magazine ». Non sans avoir uni leurs forces et leurs idées avec de nombreux journalistes et photo-reporters du groupe La Voix, bientôt rejoints par une poignée de journalistes indépendants désireux de participer aussi à l’aventure. Le résultat, c’est « Nordway magazine », mensuel régional et urbain, un magazine sérieux qui ne se prend pas au sérieux, parce qu’un peu de légèreté et de distance n’a jamais nui à personne. Ce journal, voulu à l’image de la rédaction : « exigeant » mais pas « élitiste », ouvert aux nouveautés, soucieux de parler aussi de ceux, moins connus ou anonymes, qui agissent, entreprennent et osent.

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azine

La Voix du Nord est le principal actionnaire de Nordway et a déjà lancé précédemment la chaîne regionale Weo

la région Nord depuis 2 ans Le lancement C’est ainsi que le groupe de presse de La Voix du Nord annonçait en décembre 2009 à Lille le lancement de Nordway, ce nouveau mensuel d’actualité régionale qui cible un public urbain de 30 à 60 ans qui représente 1,3 million de personnes dans le Nord/Pas-deCalais. «Le news mensuel régional est un nouveau concept en France car les mensuels régionaux qui existent sont plutôt spécialisés», précisait alors le rédacteur en chef de la publication Eric Maitrot qui n’écarte pas une évolution vers le format hebdomadaire en cas de succès économique. Vendu 3 euros pour le lancement et 4,30 euros ensuite dans les points de vente habituels, le mensuel de 68 pages devait démarrait avec 13 pages de publicité pour le premier numéro. Tiré à 20.000 exemplaires , il escompte des ventes de près de la moitié qui permettraient d’atteindre l’équilibre des comptes d’ici deux à trois ans. En grand format et abondamment illustré, «il a la volonté de séduire les gens qui ne lisent plus la presse écrite (...) en faisant découvrir et décryptant, tout en divertissant», soulignait alors Eric Maitrot. Parmi les points forts de chaque numéro figureront «les coulisses des grandes décisions» pour la région (grand stade de Lille, par exemple), des portraits décalés, des auto-interviews de talents régionaux complétés par des journalistes et les actualités d’Europe du Nord «jusqu’à 3 heures de train de Lille». Lancé au départ avec 3,5 emplois permanents, le journal compte s’appuyer

sur la collaboration du vaste réseau de professionnels de la région - à commencer par ceux du groupe - et recourir à des chroniqueurs venant de la société civile. Le groupe Voix du Nord (qui comprend les quotidiens Voix du Nord, Nord Eclair, Nord Littoral et Le Courrier Picard) poursuit ainsi sa diversification après le lancement de sa télévision régionale Wéo en partenariat avec le conseil régional.

Les pros Il faut dire qu’Éric Maitrot n’est pas un novice. L’homme s’est distingué dans la presse magazine nationale avant de devenir directeur des études à l’École supérieure de journalisme de Lille. Spécialiste de l’investigation, il est également l’auteur de plu-

sieurs ouvrages sur les coulisses du sport. Chantal David l’assiste dans sa tâche. Journaliste à La Voix du Nord depuis 1984 (dans des agences locales, puis pour les pages magazines), elle devient rédactrice en chef adjointe. L’iconographe Isabelle Quintana complète l’équipe de titulaires qui présidait au lancement aux destinées de Nordway et autour de laquelle gravitaient un réseau de collaborateurs (une vingtaine pour le numéro un, dont des journalistes de La Voix). « Nous sommes ouverts à la nouveauté et à la découverte », souligne Éric Maitrot. « Le magazine sera complémentaire par rapport à ce qui existe, complétait pour sa part Chantal David. Il y a la

Eric Maitrot & Chantal David - © Lavoix du Nord

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Médias

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Médias

notion de plaisir : la chance de ce mensuel, c’est que tous les articles partent d’envies. » Pour ses premiers aticles : l’envie de faire se rencontrer, le temps d’une matinée, un gastronome et un chef cuisinier renommé (Marc Meurin). Ou encore : l’envie de poser les questions sous un angle nouveau, en se demandant « Qui a réveillé Tourcoing ? ». L’envie d’apporter un nouvel éclairage sur de solides personnalités, tel Alain Bocquet, charismatique leader politique, avec un « antiportrait » qui donne la parole à sa femme, ses amis et ses détracteurs. Exercice « particulièrement révélateur », selon le rédacteur en chef. L’envie également de se plonger dans des dossiers plus lourds et fouillés, tels ces « voyages qui tournent mal » comme en ont connu Florence Cassez au Mexique, Clotilde Reiss en Iran ou Domanick Murugan en Turquie. Comme

c’est un magazine généraliste, la politique, le sport, les nouvelles technologies, la science, la musique, le cinéma et bien d’autres domaines ont depuis trouvé leur place au fil des pages. Tout comme les idées de sorties et les propositions culturelles, dans une large rubrique intitulée « 180 minutes chrono »... pour signifier un rayon d’action de trois heures de train autour de la région. Découvrir, décrypter et divertir, selon le credo affiché d’un magazine illustrant la volonté de diversification du groupe Voix du Nord.

Pour trouver Nordway NordWay magazine est en vente dans 1 100 magasins de presse répartis dans toute la région Nord - Pas-de-Calais, et plus particulièrement aux alentours des principales villes de la région. L’abonnement (offre exceptionnelle) à Nordway, est à 29 euros pour 1 an.

Quelques thèmes d’articles du dernier numéro en cours L’enquête-région : Mobilité et transports, nos villes en 2020. C’est lui qui le dit Jack Lang : Entre Martine et François, son coeur balance : «Avant d’apporter ma popularité, je souhaite obtenir des réponses.» La question du mois : Cracks du bac : que deviennent les stars de l’académie ?

Michel Duval

En savoir plus LIRE LE SOMMAIRE : http://www.nordwaymagazine.com/Numeros/ N-21-Octobre-2011#sommaire S’ABONNER A LA NEWS LETTER http://www.nordwaymagazine.com/newsletter/sabonner

Flash région Auvergne La presse étrangère aime l’Auvergne L’Auvergne intéresse de plus en plus la presse étrangère. L’étude met en lumière les atouts de la région vus par un regard extérieur, notamment à travers la presse allemande, belge, portugaise, espagnole, italienne voire canadienne, américaine ou russe. « L’adjectif qui caractérise l’Auvergne, c’est qu’elle est « belle» ! La beauté, le calme, son aspect naturel expliquent que nombre de journalistes n’hésitent pas à l’identifier la région à un trésor, voire à un paradis», explique le CRDTA. C’est la nature qui retient d’abord l’attention, mais aussi la culture, le patrimoine, les traditions que les étrangers découvrent. Si le thème des volcans est porteur, les journalistes ne l’identifient pas à travers Vulcania qui demeure peu cité dans

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leurs articles. En revanche, la gastronomie n’est pas oubliée et en particulier les fromages. Le Cantal et le Puy-de-Dôme ont la préférence de la presse étrangère, des guides touristiques et des Tour Opérateurs. « Les résultats des analyses de la presse étrangère sur l’Auvergne sont satisfaisants pour ne pas dire encourageants», conclue l’étude, même si semble-t-il quelques lacunes sont à noter en terme d’accueil et d’attractivité News Auvergne

Ensemble, ils coproduiront et diffuseront chaque semaine durant l’été « Le journal des plages by 20 Minutes » (17 éditions dans les 350 villes du littoral) et « Le journal de l’été by 20 Minutes » (dans 6 grandes villes françaises. Du 2 juillet au 27 août, 3 200 points de diffusion ont été ainsi à la disposition des français sur leur lieu de vacances. La direction commerciale 20 Minutes assure la régie nationale, la régie locale étant assurée en partenariat entre Médias du Sud, Precom et 20 Minutes.

Languedoc Roussillon

REGIONS

Medias du Sud s’associe à 20 Minutes

Des magazines de la presse économique régionale s’allient en GIE

Christophe Musset (Montpellier / Nîmes), éditeur du « Journal des Plages », l’hebdomadaire gratuit distribué chaque été depuis 8 ans sur le littoral français, s’associe à 20 Minutes.

Plusieurs magazines leaders de la presse économique régionale ont annoncé récemmentqu’ils se regroupaient en un GIE, «France Economie Régions», qui sera fort

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de plus de 66.000 exemplaires avec une audience cumulée de près de 300.000 lecteurs. Objectif Aquitaine, Objectif News Midi-Pyrénées, Objectif Languedoc-Roussillon, Méridien Mag (PACA) et Acteurs de l’Economie en Rhône-Alpes veulent ainsi «regrouper, partager, diffuser leurs forces respectives afin de produire une information économique multi-canaux - presse écrite, web, télévision, conférences-débats, livres - encore plus performante», ont-ils annoncé dans un communiqué. Les adhérents à ce groupement d’intérêt économique veulent aussi «mutualiser un certain nombre d’actions et d’investissements, en matière notamment de numérique et d’offre publicitaire». Ils espèrent accueillir de nouveaux membres «afin de couvrir à terme l’ensemble du territoire français». Actuellement, chacun des titres a un capital indépendant, avec à sa tête un dirigeant et des actionnaires différents.



Nord-Pas-de-Calais

Régions Croissance Nord Pas de Calais (Groupe IRD)

Capital développement

une société de capital-développement à vocation régionale Croissance Nord-Pas de Calais, appartenant au Groupe IRD, a pour vocation de contribuer au développement des entreprises de la région Nord-Pas de Calais et ainsi participer de manière générale au développement économique de la région. Son activité est tournée vers le financement en fonds propres de projets de : développement : croissance interne ou externe, transmission (LBO) : accompagnement de repreneurs, reclassement de minorités. Partenaire actif des entreprises, Croissance Nord-Pas de Calais intervient en tant qu’actionnaire minoritaire : (a)pour une durée idéale de 5 à 7 ans, (b) sans poste d’Administrateur. La société intervient par des apports en fonds propres allant de 200 000 € à 1,5M€, seule ou en partenariat. Croissance Nord-Pas de Calais a pour vocation de contribuer au développement des entreprises de la région Nord-Pas de Calais et ainsi participer de manière générale au développement économique de la région.

Actionnariat Le capital de Croissance Nord-Pas de Calais est de 47M€, répartis (en 2008) entre : Institut Régional de Développement Nord Pas de Calais - Crédit du Nord - Caisses d’Epargne - Caisse Régionale de Crédit Agricole Nord de France - Génération 2020 et le Crédit Coopératif.

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Les entreprises accompagnées Croissance Nord-Pas de Calais investit dans des PME industrielles, de négoce inter-entreprises ou de services, tous secteurs d’activité, réalisant jusqu’à 30 M€ de chiffre d’affaires. Son intervention est aussi déterminée par : la propension des projets à apporter ou à maintenir des richesses dans la région, l’éthique du chef d’entreprise et sa conformité avec celle de Croissance Nord-Pas de Calais et de ses actionnaires, le souci de sécurité et de rentabilité. Croissance Nord-Pas de Calais détient 170 participations dans des entreprises de la région. Depuis sa création, elle a été actionnaire de plus de 300 entreprises. Avec une équipe de 10 personnes, Croissance Nord-Pas de Calais a concrétisé 20 participations en 2008, pour un montant investi de 9,1 M€. L’activité de capital investissement a enregistré, en 2008, un niveau d’investissement soutenu avec: plus de 350 contacts entreprises,

161 dossiers examinés, dont 86 agréés par les Comités d’Investissement , 65 participations versées pour un montant total de 10,7 M€. A fin 2008, les portefeuilles de Croissance Nord - Pas de Calais et de Nord Création comportaient 258 lignes de participations, pour un montant investi de 43,4 M€.

Le Groupe IRD 1er acteur régional de proximité en capital investissement, le Groupe IRD a pour vocation d’accompagner le développement de l’entreprise à tous les stades de sa vie, de sa création à sa transmission, avec pour finalité la création de valeur durable. Détenu à 52% par des organisations professionnelles et des chefs d’entreprises de la région Nord-Pas de Calais, le Groupe coté sur Euronext développe une réponse globale aux besoins des entreprises. Acteur engagé dans la promotion d’une offre immobilière de

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qualité en faveur des entreprises et de leurs salariés, le Groupe IRD est investi dans 58 programmes immobiliers d’entreprises représentant 180 M€ d’investissements. Depuis 1990, le Groupe IRD a accompagné, sur l’ensemble de ses métiers, 2 250 entreprises et investi 400 M€ dans l’économie du Nord-Pas de Calais.

IRD : le pole Capital Développement En 2011, le Groupe IRD a consolidé ses positions d’acteur majeur du ca-

pital investissement dans le Nord-Pas de Calais, et développé sa capacité d’intervention à travers 2 nouveaux fonds d’investissement aux moyens significatifs, et dont les périmètres d’action couvrent une large zone économique d’envergure européenne. L’année s’achèvera sur un événement fédérateur pour les acteurs économiques et politiques de la région : « 20 ans de capital développement au sein de l’IRD » à la Cité des Echanges. Lors d’une soirée événementielle célébrant ses 20 ans de capital développement en Nord-Pas de Calais, le Groupe IRD réunira les entrepreneurs accompagnés, les partenaires financiers, les décideurs politiques et économiques qui ont marqué ces 2 décennies de

renouveau entrepreneurial en région. L’IRD mettra également à l’honneur les chefs d’entreprises soutenus par le groupe, emblématiques d’une nouvelle « génération de champions » dans le secteur de l’industrie, du BTP, des nouvelles technologies, de la santé, du commerce ou de la formation.

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Régions

Roger Egart

En savoir plus Groupe IRD www.irdnpdc.fr

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Régions Alsace

L’agroalimentaire

Secteur

en Alsace

Manou Massenez, présidente de l’Aria, mise sur la marque Alsace - ® Jean Becker

L’agroalimentaire est le second secteur industriel en Alsace, le premier en France. Dynamique, il subit toutefois la volatilité des prix des matières premières agricoles et une concurrence internationale accrue qui l’oblige à toujours plus d’innovation. Les industries agroalimentaires emploient 477 000 salariés, dont 15 000 en Alsace. « Les effectifs, qui représentent 12 % de l’emploi industriel dans la région, ont progressé de 0,6 % l’an dernier », note Manou Heitzmann- Massenez, la présidente de l’Aria (Association régionale des industries alimentaires) et membre titulaire de la CCI. Cette branche est en effet la seule à ne quasiment pas avoir perdu d’emplois depuis 1980. « Elle a peu délocalisé », précise dans son rapport Philippe Rouault, délégué interministériel aux industries agroalimentaires. « Et le secteur a globalement mieux résisté à la crise que d’autres », renchérit Manou Massenez. Des emplois menacés

Philippe Rouault, délégué interministériel aux industries agroalimentaires © Ouest France

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Moins optimiste, l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) craint une année 2011 difficile et annonce qu’en France, « 3 000 à 5 000 emplois pourraient être menacés à terme. » En effet la hausse de la demande mondiale et les spéculations ont généré une envolée sans précédent du prix des matières premières agricoles et particulièrement le café, le chocolat et le blé. Dans le même temps, les coûts annexes (énergie, emballages, etc.) ont eux aussi augmenté. À l’autre bout de la chaîne, la grande distribution rechigne à répercuter ces hausses sur ses prix de vente. Bilan : beaucoup d’industriels de l’agroalimentaire craignent une chute de leurs profits. Si les poids-lourds ont les moyens de

résister, les structures plus modestes risquent de pâtir de ces tensions. Or, l’essentiel du secteur agroalimentaire français repose sur des PME, « pour lesquelles le marché pertinent est souvent régional, par foi s national, rarement européen », affirme Philippe Rouault.

L’export ble…

est

incontourna-

À la différence de l’Allemagne, la France est encore peu présente sur les marchés émergents et ne compte pas assez d’entreprises exportatrices. D’ailleurs, hors vins et spiritueux, le solde commercial en 2010 était déficitaire de 1,7 Md€. L’export est incontournable « Beaucoup de PME n’osent pas franchir le pas ou se découragent, car les résultats des

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s’adaptent. Jusqu’à une certaine limite, espère Manou Massenez. « Il ne faut pas que cela débouche sur des produits sans goût. » Parole de gourmande.

L’Aria est devenue grappe L’Association nationale des industries alimentaires (Ania) craint une année 2011 difficile et annonce qu’en France, 3 000 à 5 000 emplois pourraient être menacés à terme

efforts à l’international n’apparaissent qu’au bout de six ou sept ans », affirme la présidente de l’Aria. Aux entreprises, elle conseille de « se regrouper pour gagner des marchés collectivement. Il faut rompre avec l’individualisme français. » Point de vue partagé par Philippe Rouault qui indique que « seul l’accroissement de leur taille permettra à nos entreprises d’effectuer les efforts de recherche et développement, d’innovation, de marketing, de présence à l’exportation et de peser davantage vis-à- vis du secteur de la distribution ». Sans innovation, point de salut. L’industrie agroalimentaire française consacre 1 % de son chiffre d’affaires à la R&D, contre 3 % pour l’ensemble des industries françaises. Or « l’innovation est essentielle pour répondre aux demandes des consommateurs et développer des produits à forte valeur ajoutée. » Le Crédit impôt recherche, les financements d’Oseo et les crédits européens constituent des aides précieuses, mais «insuffisamment utilisées », note Philippe Rouault. Manou Massenez entrevoit un changement de cap. « Les dirigeants prennent conscience que l’innovation, aussi bien dans le management, les process, les produits… est capitale. » Signe des temps, de plus en plus d’entreprises misent sur la qualité nutritionnelle. Les consommateurs veulent moins de gras, de sucre et de sel, elles

Depuis 2008, l’Association régionale des industries alimentaires (Aria) déploie un plan de dynamisation auprès des entreprises alsaciennes soutenu par la Région Alsace, l’État et les fonds européens. « À partir de quatre axes – l’innovation, la nutrition, l’export et l’ancrage territorial – des actions ont été mises en place avec pour objectif final de favoriser la compétitivité des entreprises », rappelle Marie-ClaudeStoffel, secrétaire générale de l’Aria. L’association, q u i r e g ro u p e 1 5 0 membres, a franchi une nouvelle étape en début d’année en obtenant le label « grappe d’entreprises. » Cette nomination signifie « une meilleurevisibilité et des moyens accrus. » L’Aria soutient également l’élaboration d’une marque régionale, dont l’initiative revient à la Région. Boîte à outils au service des PMEPMI, cette marque permettra de valoriser les particularités et le savoir-faire des acteurs économiques alsaciens. « C’est une vraie opportunité », conclut Marie-Claude Stoffel.

Articles parus dans Point-Eco Septembre 2011 , magazine de la CCI de Strasbourg, sous le titre « Industries agro-alimentaires : entre l’enclume et le marteau »et L’ Aria est devenu grappe. Le titre et les modifications sont de notre rédaction.

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Régions

ALSACE Alexco oeuvre pour les petites entreprises Micro-entreprise fondée par Alex Muyal, développeur depuis une dizaine d’années, Alexco a pour ambition de « simplifier l’activité des autoentrepreneurs et des petites entreprises. » La société propose en effet des logiciels ainsi que des programmes prêts à l’emploi, tels que le logiciel « devis et factures ». Ce dernier « permet d’automatiser la rédaction de vos devis et factures et de gérer en toute simplicité le calendrier de vos paiements ». Il est facile d’utilisation et à un coût abordable pour toutes les bourses : 35 euros. Alexco peut par ailleurs concevoir des sites web et des programmes sur mesure et organiser des formations si nécessaire. Alexco • Alex Muyal • 09 52 73 98 13 www.alexcoinformatique.fr Grand SUD-OUEST L’aéronautique et le spatial dans le Grand SudOuest. Au printemps 2011, dans le Grand Sud-Ouest, les signes de reprise de l’activité des établissements liés aux secteurs aéronautique et spatial sont tangibles. Le regain d’activité est sensible pour tous les établissements quelle que soit leur taille. Les carnets de commandes à six mois se regarnissent nettement et, dans ce contexte, les entrepreneurs comptent embaucher et investir davantage. En 2010, l’activité industrielle liée aux commandes aéronautiques ne s’est renforcée qu’à partir du second semestre. Sur l’ensemble de l’année, le repli du chiffre d’affaires est limité à - 1 % après - 5,5 % en 2009. Les commandes adressées à l’ingénierie et à l’informatique ont continué de progresser. Les créations d’emplois (hors intérim) sont restées modérées. Infos :http://www.insee.fr/fr/themes/document. asp?reg_id=4&ref_id=17628 FRANCE Conseillers territoriaux La loi fixant le nombre des conseillers territoriaux de chaque département et de chaque région est publiée. Ceux -ci sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours selon les modalités prévues au titre III du livre Ier du code électoral. Ils sont renouvelés intégralement tous les six ans. Loi n° 2011-871 du 26 juillet 2011, JO du 27 juillet.


Biblio manager Parutions à la Documentation Française Parution : les Cahiers Français : « Les collectivités territoriales : trente ans de décentralisation »

La réforme française des collectivités territoriales dans une perspective européenne (Nicolas Levrat) Et aussi, dans la rubrique Eclairages : Mayotte : un département français comme les autres ?

Les réformes des trente dernières années, avec les lois de décentralisation I puis II, ont profondément modifié le paysage institutionnel des collectivités territoriales. Y aura t-il un acte III de la décentralisation ? Le dernier numéro des « Cahiers français » Les collectivités territoriales : trente ans de décentralisation revient sur les différentes lois de décentralisation depuis 1982 et les enjeux en cours. La revue « Regards sur l’actualité » dans son numéro consacré à la Réforme des collectivités locales : quel bilan ? traite plus particulièrement de la dernière de ces réformes, promulguée le 16 décembre 2010. Le « mille-feuille » territorial français n’est pas toujours facile à appréhender : quatre niveaux d’administration locale (commune, intercommunalités, départements et régions) coexistent. Quelles sont les compétences de chacun ? Quel est leur financement ? Plusieurs titres récents - et à venir – proposent d’éclairer le citoyen.

La documentation Française : « Les collectivités territoriales »,

Philippe Tronquoy (sous la dir. de) - Collection Cahiers français n° 362 - 96 pages, 9,80 euros

« Réforme des collectivités locales : quel bilan ? » Collection Regards sur l’actualité n° 369 - 100 pages, 7,80 euros

Le dossier principal de la revue consacre six articles à un premier bilan des réformes engagées depuis 2008 et aux interrogations qui demeurent encore après la promulgation de la loi du 16 décembre 2010, deux projets de loi restant encore à adopter. Au sommaire : La réforme des collectivités territoriales : vers l’acte III de la décentralisation ? (Michel Verpeaux) Vers une nouvelle architecture du territoire ? (Pierre Sadran) - Une plus grande souplesse dans la répartition des compétentes (entretien avec Dominique Perben) - Une répartition des compétences à clarifier entre collectivités et avec l’Etat (entretien avec Jacqueline Gourault) - L’intercommunalité : pivot de la réforme des collectivités territoriales (Nicolas Portier et Emmanuel Duru)

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Par Marc Thoumelou, collection Les Études de la Documentation française, 14,50 euros L’auteur, administrateur au Sénat, en charge de la délégation aux Collectivités territoriales et à la Décentralisation, fait un état des lieux complet sur cette institution : compétences, ressources, personnels, relations avec l’État, péréquation, démocratie locale, intercommunalité, statut de l’élu, rapports entre régions et départements… Connaître les collectivités territoriales d’aujourd’hui pour comprendre leur rôle et leur organisation de demain

Le CNRS publie un annuaire des laboratoires de recherche en Midi-Pyrénées En Midi-Pyrénées, le CNRS compte 66 unités de recherche. Un nouvel annuaire des laboratoires de recherche du CNRS en Midi-Pyrénées vient de paraître. Vous y trouverez, classés par Instituts du CNRS, des informations concernant chaque structure opérationnelle de recherche comme ses activités, ses équipes de recherche, ses équipements… Le format interactif de cet annuaire en ligne comporte notamment un moteur de recherche intégré par mots-clefs. Source : Consulter l’annuaire des laboratoires midi-pyrénéens

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La France : son territoire, une ambition Mutations, situation, défis par Patricia Tardif-Perroux (Coll. Pour Comprendre, 29,9 euros, 320 p., juillet 2011) ISBN : 978229654805

Pour mieux comprendre la France et prendre toute la mesure des transformations et des enjeux du monde actuel, un diagnostic clair et documenté identifiant les princi-


paux défis à relever et les moyens d’y parvenir Puissance ou déclin Comprendre ce qui singularise la France et la transforme, parvenir au bout de quatre années de recherche hors des courants de pensées dominants à établir un diagnostic lucide et précis de la France au regard des enjeux internationaux, répond à une période déterminante pour son avenir. Si la France veut prendre part au concert des Grands de demain, du moins maintenir sa qualité de vie, elle doit renforcer son pilier économique, croire en ses potentialités, connaître ses faiblesses pour y remédier et ses forces pour les valoriser. Un pays d’avenir Ce premier tome décrypte d’abord les mutations démographiques, urbaines et économiques de la France à travers ses dynamiques territoriales. Il présente ensuite une radiographie de sa position politique, économique et culturelle à l’international qui montre une France en mesure de relever les défis de compétitivité et de cohésion, mais sous conditions. L’auteure propose enfin cinq idées pouvant insuffler un nouvel élan. A propos de l’auteure : Patricia Tardif-Perroux est depuis 2007 inspectrice à la Direction générale des Finances publiques. Elle est membre de jurys de concours de recrutement et prépare les candidats à ces concours en tant que spécialiste des épreuves de culture générale, de géographie économique et des questions européennes. Diffusion : Editions L’Harmattan 7, rue de l’École Polytechnique 75005 Paris Site : www.lafrancedefis.fr

Le guide s’installer à Nantes –Atlantique Editions Heliopoles- Paris

Les éditions Héliopoles lancent la première collection d’anti-guides touristiques : « les guides s’installer à ». Héliopoles créé un segment sans concurrence dans le marché du livre : une collection de guides haut de gamme destinés à donner toutes les informations utiles sur les villes françaises et étrangères où il fait bon vivre. Chaque année, 16 000 nouveaux habitants arrivent à Nantes, un chiffre qui place la métropole parmi celles ayant la meilleure attractivité de France. Pour accompagner ces néo Nantais dans leur installation, les éditions héliopoles ont décidé de publier le Guide S’installer à Nantes Atlantique. Après Paris, Nice, Lyon, Toulouse, Marseille, le guide suit la trame de ses prédécesseurs et propose en plus des rubriques classiques des informations intéressantes: témoignages d’ex néo Nantais, un classement des lycées (d’ailleurs publié par l’Education Nationale), astuces pour déménager, s’intégrer, etc. Philippe Dossal, journaliste, correspondant du Point et par ailleurs auteur de ce nouveau guide, est l’invité de la rédaction. Ceux qui souhaitent s’établir ou séjourner dans une nouvelle ville trouveront dans ces ouvrages un compagnon pour réussir leur intégration ou leur visite. Pour les habitants, cette exploration en profondeur enrichira leurs connaissances. Elle pourrait aussi bousculer l’idée qu’ils se font de leur propre territoire. Déja parus : s’installer à Paris – S’installer à NiceS’installer à Toulouse

La défense des intérêts régionaux en Europe - Le cas de l’Assemblée des régions d’Europe Auteure : NEIHOUSER Marie- 116 Pages – L’Harmattan Editions- (Coll. Inter-National, 16 euros) ISBN : 9782296547391

Fondée à Strasbourg en 1985, l’Assemblée des Régions d’Europe (ARE) est un organisme de revendication et de promotion de la coopération régionale. Elle regroupe plus de 270 régions issus de 33 pays et 16 organisations interrégionales. Tour à tour groupe d’intérêt et lobby de la cause régionale, boîte à idées et agent de médiation vis-à-vis des organisations européennes, comment fait-elle pour mettre en avant un intérêt commun à toutes ces régions, si différentes ?

Alternatives Economiques : un hors-série de 100 pages pour la Région La revue Alternatives Economiques publie « Entreprendre autrement en Poitou-Charentes », un hors-série de 100 pages qui fait le point sur les innovations économiques, écologiques et sociales en Poitou-Charentes. Alors que la crise d’un certain modèle de société continue, les solutions et les alternatives mises en place en Poitou-Charentes permettent d’imaginer un autre modèle de société. En s’appuyant sur les expériences menées sur le terrain, les journalistes d’Alternatives Economiques, en partenariat avec la Région, retracent et mettent en lumière les acteurs et les filières de cette

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économie d’avenir, ancrée sur le territoire. Économie sociale, initiatives industrielles, exigences environnementales, conversion à l’agriculture biologique, valorisation de l’expérience professionnelle, alimentation de proximité... au travers d’exemples concrets, et de réussites, le guide « Entreprendre autrement en Poitou-Charentes » démontre qu’une économie écologique, solidaire et créatrice d’emploi est possible. Pour l’obtenir gratuitement, adressez-vous à la Région : 05 49 55 77 68 ou à communication@cr-poitou-charentes.fr

Un annuaire historique des brasseries ardennaises L’historien ardennais Gérald Dardart a rassemblé dans un ouvrage à paraître aux éditions Arch’Libris les références de toutes les familles de brasseurs ardennais depuis le XVIIe siècle. Un travail de fourmi qui renseigne sur l’évolution quantitative des entreprises, la consommation, la production, les traditions brassicoles, l’architecture des bâtiments proto-industriels, etc. Le livre est illustré d’un grand nombre de documents inédits et constitue un voyage original au cœur de l’histoire de l’Ardenne et de ses traditions. Ouvrage au format 20 x 26 cm. 180 pages et 30 planches couleur. Couverture illustrée. Cahiers cousus. En souscription au prix de 26 euros. Prix après parution : 35 euros. Editions Arch’Libris, 28 place d’Arches, 08000 Charleville-Mézières. Tél. 03.24.59.31.31

Editions Rue Fromentin –Paris Les 30 Glorieuses sont devant nous. La France a les ressources pour relever le défi. « Vous pensez que la France est en train de tomber. Qu’elle n’est plus qu’une puissance « has been « dans la compétition internationale, victime des marchés financiers et de la mondialisation. En crise, et incapable en plus de se réformer. Et si tout n’était pas joué ? Et si le pays était encore en mesure de se relever pour entamer une nouvelle période de prospérité ? Et si le scénario des « 30 glorieuses » (…) se rejouait d’ici 2040 ? » Les Editions Rue Fromentin présentent ainsi l’essai de politique économique, que Valérie RABAULT a présenté et soumis au débat à l’Institut Kervégan le 29 juin dernier. Ce livre a une triple genèse : une genèse personnelle, une genèse de réaction et une genèse de prospective. Enfin, le choix de la date de sortie du livre n’est pas anodin. Le livre sort un an avant des échéances électorales très importantes ! On a

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voulu apporter un « petit caillou » pour faire en sorte que le débat économique puisse exister pendant cette campagne électorale pour les Présidentielles, qu’il puisse émerger, entre ceux qui veulent faire de la rigueur à tout prix et les autres qui veulent faire une politique d’offre. Quel sera le débat ? Va-t-on demander aux Français s’ils veulent de la croissance ou pas ? Comment peut-on la faire ? Ce sont des questions que l’on aimerait voir émerger dans le débat public et qui ne sont pas faciles Les auteures : trentenaire, Valérie RABAULT est diplômée de l’Ecole des Ponts et Chaussées. Elle travaille en banque comme responsable Risk Stratégie Dérivés-action et a été distinguée par Financial News parmi les 100 femmes les plus influentes de la finance européenne. Karine BERGER, également trentenaire, est chez les économistes, la voix médiatique montante, classée par Capital en juillet 2010 parmi les « Jeunes cracks qui préparent la relève ». Ancienne élève de l’Ecole Polytechnique, de l’ENSAE, de Sciences-Po et de l’Université de Droit Paris-II, elle intervient régulièrement dans « le club de l’économie » de LCI et sur BFM Business. Le site : http://www.institut-kervegan.com/files/conference/karineberger/crvrabault.pdf

Haut-Rhin magazine n°36 Le magazine du Conseil Général du mois de septembre vient de paraître. Ce numéro évoque les grands dossiers qui font l’actualité de la Collectivité en cette rentrée : la politique en faveur des collèges qui est présentée dans un dossier spécial «25 ans de décentralisation» mais aussi l’EuroAirport, l’aide aux «aidants», Synergia, le rallye de France et les arbres de la Sainte-Catherine. Il rend également compte des rencontres «De Vive Voix» initiées avec les Haut-Rhinois en juin dernier. Le magazine revient sur le nouveau centre d’entraînement et de formation à la natation de Mulhouse, la première «promo» Regio Chimica de l’Université de Haute-Alsace et les pôles de compétitivité haut-rhinois. Les dernières pages du magazine invitent à la découverte des joyaux de l’art roman en Haute-Alsace. Les personnes qui n’auraient pas reçu le magazine au-delà de cette date, peuvent prendre contact avec la Direction de la Communication au 03 89 30 60 70. Haut-Rhin Magazine est téléchargeable sur le site du Conseil Général : http://www.cg68.fr

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